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Centrales électrique thermiques à

vapeur
Ing. TASSIOU ZOUGAOU M.Sabiou
Tasssiouzougaoum@gmail.com

1
Centrales électrique thermiques à vapeur

PLAN

1. Introduction

2. Principes de base théoriques du cycle d’une centrale


thermique à vapeur

3. Centrale Thermique à Vapeur (CTV)


Introduction
Centrales électrique thermiques à vapeur

1. Introduction
Les centrales thermiques à vapeur jouent un rôle central dans l’approvisionnement en
énergie électrique. En plus de la production d’électricité, une partie de la chaleur produite
par les centrales thermiques à vapeur est parfois utilisée pour alimenter le chauffage
urbain. Le cycle de vapeur selon Clausius-Rankine est aujourd’hui encore l’un des cycles les
plus importants et les plus répandus dans l’industrie.

Dans une centrale thermique à vapeur, une turbine à vapeur entraînée par de la vapeur
produit de l’énergie mécanique. Cette énergie mécanique est transformée en énergie
électrique dans Des générateurs. La vapeur requise peut être produite p.ex. au moyen
d’énergie nucléaire, de combustibles fossiles, d’énergie solaire ou par géothermie.
Centrales électrique thermiques à vapeur

1. Introduction
Les centrales thermiques à vapeur présentent un principe de construction similaire

Générateur de Turbine avec


Source de chaleur Refroidissement
vapeur générateur

On distingue les types suivants de centrales thermiques à vapeur, en fonction de la source de chaleur qui fournit
l’énergie thermique:
Principes de base théoriques du cycle d’une centrale
thermique à vapeur
Centrales électrique thermiques à vapeur
2. Principes de base théoriques du cycle d’une centrale thermique à vapeur
Les cycles à vapeur d’eau sont utilisés dans les grosses centrales électriques pour la production
d’électricité Ils sont utilisés dans les centrales à fuel, à charbon, nucléaires, géothermiques,
agroalimentaires (sucreries, huileries etc.)…

Un cycle à vapeur d’eau peut être


représenté comme ci-contre
Centrales électrique thermiques à vapeur
2.Principes de base théoriques du cycle d’une centrale thermique à vapeur

Vue de chaudière à tube d’eau


Centrale Thermique à Vapeur (CTV)
Centrales électrique thermiques à vapeur

3.Centrale Thermique à Vapeur (CTV)

De nos jours, l’électricité consommée à travers le monde est essentiellement produite par les centrales
thermiques et les centrales hydroélectriques. Les centrales thermiques peuvent être à vapeur, la source
d’énergie pouvant être conventionnelle (pétrole, charbon, gaz naturel et nucléaire), renouvelable
(solaire, biomasse, etc.) ou encore une combinaison de ces sources.

Les centrales thermiques à vapeur sont de très larges stations comprenant en général deux grandes
parties : ensemble chaudière – foyer (ou fournaise) puis l’ensemble turbine – générateur – échangeurs
de chaleur, auquel il faut ajouter des équipements auxiliaires tels : pompes, ventilateurs,
poulies...Quelque soit la source d’énergie utilisée, les cycles des centrales thermiques à vapeur ont la
même allure. Le fluide moteur de l’eau en général, décrit un cycle et donc retourne à son état initial.
L’étude des cycles réels étant très complexe, il est souvent avantageux de les analyser à partir de cycles
simples assimilables aux cycles standards précédents.
Centrales électrique thermiques à vapeur
3. Centrale Thermique à Vapeur (CTV)
3.1. Diagramme H-S de Mollier : Cycle de Rankine
Le diagramme H-S est le diagramme le plus pratique pour les calculs de moteurs à vapeur d’eau.
L’enthalpie est représentée en ordonnée en kJ/kg et l’entropie en abscisse en kJ/kg/K.
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3. Centrale Thermique à Vapeur (CTV)
3.1. Cycle à vapeur de Carnot
Un cycle de Rankine est un cycle de Carnot légèrement modifié. Il est représenté sur le
diagramme P-V par A’A”Bd.

- Le liquide est comprimé de A’ à A’’ de façon isentropique par une pompe.


- Le liquide est introduit dans la chaudière et chauffé de A” à A puis évaporé de A à B.
- La vapeur obtenue est détendue dans la turbine de B à b.
- Le cycle est fermé avec la condensation de b à A’ dans le condenseur.
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3. Centrale Thermique à Vapeur (CTV)
Calculs des chaleurs et travaux échangés

Le cycle de Rankine a la forme indiquée sur le diagramme H-S ci-joint


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3. Centrale Thermique à Vapeur (CTV)
Calculs des chaleurs et travaux échangés

Transformation A’A’’ : compression isentropique du liquide

La première loi de la thermo donne pour un système ouvert :

Dans un processus isentropique dQ = TdS = 0

La compression des liquides est isochore et donc


Centrales électrique thermiques à vapeur
Calculs des chaleurs et travaux échangés
Ce qui donne

ou u1 est le volume massique du liquide en m3/kg

où W = est le travail de compression du liquide.


Centrales électrique thermiques à vapeur
Transformation A”B : chauffage isobare et évaporation dans la chaudière

La chaleur échangée est

Remarque : les point A’, A, et B sont obtenus à partir de la table des propriétés de la vapeur
d’eau à saturation.

L’enthalpie du point A” du liquide hors saturation est obtenue par :


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transformation Bb : Détente isentropique dans la turbine.
Dans la turbine on a

= (Hb – HB)

transformation bA’ : rejet de chaleur au condenseur

Rendement du cycle :
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Cycle de Hirn ou cycle avec surchauffe
Le rendement du cycle de Rankine peut être amélioré en surchauffant la vapeur
de B à D avant de la détendre. On obtient le cycle de Hirn ou cycle avec
surchauffe
Le titre en fin de détente est plus élevé.
Le travail de détente vaut
Wd = Hd – HD.
Le rendement du cycle est
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Améliorations du rendement du cycle de Hirn ou Rankine

On augmente le rendement du cycle en augmentant la pression (ou la température) de la


chaudière.
Mais on est limité par des considérations technologiques. Le maximum est aujourd’hui de
300 bars pour les chaudières à fuel.
Beaucoup de cycles à vapeur d’eau modernes fonctionnent dans des conditions
supercritique (P > 221 bars)

On peut également abaisser la pression aux condenseurs qui fonctionnent tous en dessous
de la pression atmosphérique. Là encore une limite existe. On ne peut pas être en dessous
de la pression de saturation de l’eau à la température du médium de refroidissement. Il
faut observer une différence de 10°C avec cette limite (sans oublier les infiltrations d’air
dues à la baisse de pression).
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Cycle de Hirn avec resurchauffe
La température maximale admise en surchauffe est de 620°C. On améliore le rendement en faisant une
resurchauffe comme indiqué ci-dessous.
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resurchauffe
La vapeur est surchauffée à D.
Elle est détendue dans une première turbine jusqu’à D’ puis resurchauffée dans la chaudière de D’ à E
Le fluide est alors détendu dans une seconde turbine de E à “e”.
La chaleur totale utilisée est Q1 = (HD – HA’’) + (HE – HD’)
Le travail total recueilli est We = (HD’ – HD) + (He – HE)

En négligeant la compression du liquide on a un


rendement de
η = We / Q1
Il est supérieur à celui du cycle avec simple surchauffe.

Remarque : L’irréversibilité dans la turbine réduit les


rendements par une réduction du travail de détente
Introduction à la combustion
Introduction à la combustion
PLAN

1. Introduction

2. Etude Physico-chimique de la combustion

3. Combustion dans les conditions réelles


Introduction
Introduction

la combustion est une réaction chimique qui produit de la chaleur et qui se développe de manière
désordonnée sans que l’on puisse la contrôler.

Il faut que trois éléments soient présents simultanément et dans des proportions chimiquement
favorables pour que la combustion puisse avoir lieu:.

 Un combustible

 Un comburant

 Une énergie d’activation ( source de chaleur)


Introduction
Introduction
Définitions

Combustible :c’est toute matière capable de bruler ( papier, bois, tissus, charbon, fuel,
plastiques et certains métaux , etc….).

Comburant : c’est un dioxygène contenu dans l’air qui permet d’alimenter la combustion.

Energie d’activation: c’est une source de chaleur apportée par une allumette Craqu2e? Un
corps chaud, une étincelle, un court-circuit, etc…..

NB: Ne confondez pas flamme et chaleur: si une flamme dégage toujours de


la chaleur, souvenez vous que la chaleur peut exister sans qu’il y ait de
flamme.
Etude physico-chimique de la combustion

 L’air atmosphérique

L’air atmosphérique est un mélange d’azote (78.08 %) et d’oxygène (20.95 %) avec des traces de
gaz rares tels l’argon (0.93 %) … Il contient en plus de la vapeur d’eau (0 à 4 %), du gaz
carbonique (0.03 %) et des traces de 40 autres gaz dont, l’ozone, l’hélium, l’hydrogène, les oxydes
d’azote et de soufre et du néon. On compte en plus des suspensions diverses de particules solides
ou liquides.

En particulier dans le cas présent, celui de la combustion, on considère que l’air est constitué
approximativement de 21 % d’oxygène en volume, 78 % d’azote et 1 % d’argon, des traces de
gaz carbonique et autres gaz.
Etude physico-chimique de la combustion

 L’air atmosphérique

Pour plus encore de simplicité, la composition couramment adoptée est de 21 %


d’oxygène pour 79 % d’azote ou ce qui revient au même, 21 moles de O2 pour 79 moles de
N2. Ainsi, on peut écrire :

La masse molaire de l’air vaut 28.97 et pris égale à 29 dans la plupart des calculs.
Etude physico-chimique de la combustion

 Conditions de la combustion
Pour qu’il ait combustion donc, il faut trois éléments composant le « triangle de feu » : un
combustible, un comburant et une température suffisante (non nécessairement du feu) pour
l’amorçage. En effet, pour amorcer et propager la réaction de combustion il faut :

 que le combustible et le comburant soient intimement mélangés ;

 que le combustible et le comburant soient en proportions telles que


le mélange soit inflammable ;
 qu’un point de ce mélange soit porté à une température
supérieure à la température d’inflammation du combustible.

Ensuite, pour permettre la poursuite de la combustion, il faut à la fois :


- assurer l’alimentation continue en combustible et en comburant de façon à satisfaire aux trois conditions ci-
dessus ;
- évacuer les produits de combustion au fur et à mesure de leur formation.
Etude physico-chimique de la combustion

 Conditions de la combustion
b)Combustion complète en excès d’air

Reprenons à titre de comparaison, la réaction de combustion du propane.

C3H8 + 7.50 [O2 + 3.76 N2] 3 CO2 + 4 H2O + 2.50 O2 + 7.50 [3.76 N2]

En comparant cette réaction à la réaction stœchiométrique ci-dessus, on voit qu’on a brûlé, 2.50 moles d’air
supplémentaires ou exactement la moitié de la quantité d’air stœchiométrique.

La réaction stœchiométrique étant par définition 100 % air théorique, cette réaction est à 150 % air
théorique (taux d’aération = 1.50 ou 150%), ce qui revient au même de dire qu’elle est à 50 % excès d’air.

Dans la pratique, c’est le type de combustion qui est réalisé. Il est utile cependant de bien comprendre que
l’excès d’oxygène qui quitte le milieu réactionnel emporte de l’énergie sensible, diminuant du même coup
le rendement de l’opération. Une limite supérieure de l’excès est donc indispensable pour des technologies
données (15% excès en général pour les chaudières).
Etude physico-chimique de la combustion

 Conditions de la combustion

c)Combustion incomplète en défaut d’air

Par définition, une réaction incomplète est une réaction dans laquelle la quantité d’air est inférieure à
sa valeur stœchiométrique, les réactions d’oxydation étant menées à leur terme. Dans ces conditions,
les produits de la combustion sont : des imbrûlés : monoxyde de carbone, carbone et hydrogène, et
pour les défauts d’air importants, méthane et carbone suie ; de l’azote, du dioxyde de carbone et de la
vapeur d’eau.

Par rapport à la combustion stœchiométrique qui est caractérisée par 100 % air, le pour cent (%)
déficit est compris entre 0 et 100 %. Donc, 80 % air théorique correspond à 20 % déficit d’air.
Etude physico-chimique de la combustion

 Conditions de la combustion

d)Combustion incomplète

La différence entre ce type de combustion et celle décrite juste ci-dessus est qu’ici, on admet qu’une
partie du combustible ne participe pas à la combustion en raison de conditions défavorables. Les
produits de réaction ne comportent pas simultanément de l’oxygène et des imbrûlés.

Ce type de réaction se rencontre lorsque le combustible et l’oxygène ne se combinent pas dans la


zone de combustion (conditions du mélange air-essence dans le cylindre, conditions d’un brûleur,
détachement du front de flamme par apport massif d’air frais ou peut d’air…).
Grandeurs caractéristiques de la combustion

a) Pouvoir comburivore

On appelle air stœchiométrique ou pouvoir comburivore d’un combustible, la quantité


d’air nécessaire et suffisante pour assurer la combustion complète de l’unité de volume
ou de masse d’un combustible donné.

L’air stœchiométrique permet donc d’obtenir la combustion complète sans excès ni


défaut d’air. Il s’exprime en kg d’air par kg de combustible solide ou en m3 d’air par
m3 de combustible gazeux. En fait, une seule unité peut bien être utilisée pour les
deux cas, et de préférence, la première notation sera adoptée dans cet exposé.

Dans le système anglo-saxon, le pouvoir comburivore est appelé tout simplement,


rapport Air-Combustible (AC) ou son inverse, rapport Combustible-Air (CA) et donc
définit comme la masse d’air fournie par unité de masse de combustible brûlé (ou
l’inverse pour CA).
Grandeurs caractéristiques de la combustion

a) Pouvoir comburivore

illustrons cette notion en nous référant à la combustion stœchiométrique du propane. L’équation


montre que 23.80 moles d’air (5 moles de O2 + 18.80 moles d’azote ou encore 5 x 4.76 moles
d’air) sont utilisées par mole de propane. Par conséquent, le pouvoir comburivore théorique ou
rapport AC du propane vaut :

Le rapport CA du même combustible vaut 0.0637 kg de propane par kg d’air. En général, le


rapport AC des hydrocarbures dérivés du pétrole ou du gaz naturel avoisine 15 ou 16 pour une
combustion stœchiométrique.
Grandeurs caractéristiques de la combustion

b) Le facteur d’air ou taux d’aération

C’est le rapport entre le volume d’air réellement utilisé lors de la combustion, au volume d’air
théorique.

c) Richesse d’un mélange


Finalement, la relation entre les quantités de combustible et d’air fournies à une combustion
peut aussi être caractérisée par la richesse du mélange air-combustible, notée généralement
par Φ. Par définition, Φ égale :

Où, les termes réel et théorique indiquent respectivement des réactions de combustion dans des
conditions industrielles par exemple et dans des conditions stœchiométriques ou idéales. La
valeur de Φ est inférieure à 1 quand un excès d’air ou d’oxygène est utilisé, dans ce cas on dit
que le mélange air-combustible est pauvre. Un mélange riche est tel que Φ est supérieur à 1, et
le combustible est en excès de sa valeur stœchiométrique.
Grandeurs caractéristiques de la combustion
c) Richesse d’un mélange

Φ est une caractéristique très importante dans le cas surtout des moteurs à combustion interne et
des turbines à gaz. En effet, les moteurs diesel et les réacteurs d’avion fonctionnent en mélange
pauvre et leurs performances sont assez peu sensibles à la richesse. En revanche, les moteurs à
essence fonctionnent selon les technologies mises en œuvre, en mélange riche, stœchiométrique
ou pauvre.

Exemple 1 :
Un combustible gazeux contient les composés suivants (en % en volume ou mole) : H2 2 % ;
CH4 64 % ; C2H6 34 %. Calculer :
a) : le rapport AC ;
b) : Φ ;
c) : le volume d’air nécessaire par kg et par kg .mole de combustible, si 20 % excès d’air est
utilisé et si cet air se trouve dans les conditions atmosphériques suivantes : 27 °C et 0.98
bar.
Grandeurs caractéristiques de la combustion
d) Pouvoir fumigène ou Pouvoir polluant

C’est par définition la masse des fumées dégagées lors de la combustion complète de l’unité de
masse de combustible. Si X, exprimé en % est la teneur en cendres ou en imbrûlés du
combustible, on a la relation suivante :

(Pf)théorique = [(AC)théorique + 1] - X
Où Pf est exprimé en kg de fumée (polluant) par kg de combustible. On distingue, le pouvoir
fumigène humide, c’est à dire que l’eau produite est à l’état de vapeur et donc pris en compte dans les
fumées et le pouvoir fumigène sec ou l’eau produite est supposée condensée et donc non
comptabilisée. Lorsque AC est théorique comme ci dessus, on a un Pf théorique et quand AC est réel
(quantité réelle d’air par kg de combustible brulé) on parle alors de Pf réel.

(Pf)réel = [(AC)réel + 1] - X
Combustion dans les conditions réelles (chaudières, cylindres…)

Lorsqu’un combustible réagit de manière incomplète avec de l’air, l’un des produits de la combustion
se trouve être le monoxyde de carbone ; on peut écrire :

Il est en outre reconnu que l’oxygène présente des affinités particulières à se combiner avec
l’hydrogène. Par conséquent, tout l’hydrogène d’un combustible en réaction est converti en eau
(H2O). En effet, toutes les fois qu’il y a insuffisance d’air pour une réaction complète, on trouve
toujours que c’est le carbone qui réagit de manière incomplète. Dans la pratique cependant, du CO est
toujours présent dans les produits de combustion qu’il y ait déficit ou excès d’air
Combustion dans les conditions réelles (chaudières, cylindres…)
a) Les impuretés
la plupart des combustibles contiennent :
 de l’eau en plus ou moins grande quantité. Cette eau est appelée eau de constitution. Il est
évident que cette eau chauffée et vaporisée au cours de la combustion, absorbe de l’énergie
au même titre que celle provenant de la combustion de l’hydrogène ;

 des cendres : il existe dans la plupart des combustibles des matières solides, terre, sels,
minéraux qui sont évacués soit dans les fumées soit dans les cendres. Elles absorbent
également une partie de l’énergie de la combustion ;

 des gaz incombustibles : on retrouve assez souvent mais en faibles quantités, de l’azote
dans certains combustibles. Ce gaz neutre sera lui aussi chauffé à la température de
combustion avant de se retrouver dans les fumées ;

 l’excès d’air : comme souligner plus haut, on utilise dans la pratique plus d’air qu’il n’est
théoriquement nécessaire pour assurer une combustion complète. Cette quantité dépend de
la nature du combustible, de l’équipement et de l’état de l’air. Il faut toutefois remarquer
que l’excès d’air absorbe lui aussi des calories dégagées par la combustion.
Combustion dans les conditions réelles (chaudières, cylindres…)
b) La vitesse de combustion

La vitesse de combustion dépend de trois éléments nécessaires à la combustion que sont :

1. le combustible

2. le comburant

3. la température

Pour amorcer la combustion vive, il faut une température assez élevée fonction d’ailleurs du combustible.
On peut constater une baisse (extinction même) ou une accélération si cette température diminue ou
augmente au contraire. Maintenant, si pour une quantité de combustible donné on augmente la quantité d’air
comburant, cet air plus froid, refroidi le front de combustion et par conséquent, il s’ensuit un ralentissement
de la combustion.
Moteurs à Combustion Interne (MCI)
Moteurs à Combustion Interne (MCI)
PLAN
1 : Introduction

2 : Cycles standards ou cycles à air chaud

3 : Cycles réels

4 : Introduction aux moteurs réels

5 : Introduction aux cycles et performances des moteurs réels


1 : Introduction

Le fondement des moteurs thermiques repose essentiellement sur le second principe de la


thermodynamique qui stipule que la production de travail mécanique n’est possible que pour un
cycle ditherme au cours duquel, le moteur reçoit de la chaleur Qc d’une source chaude, transforme
une partie en travail W et rejette la différence Qf dans l’environnement

Le constat le plus important est que le rendement thermique de tout cycle est toujours inférieur à
celui du cycle de Carnot fonctionnant entre les mêmes maximas de température. Les MCI
composés du moteur diesel ou à injection et du moteur à essence ou à allumage commandé ont en
commun avec les turbines à gaz le fait que la production de travail mécanique est directement
réalisée par la détente des produits de combustion.

Dans un moteur à combustion externe à l’exemple de la machine à vapeur, les produits de la


combustion ne se détendent pas directement comme c’est le cas pour les MCI, mais transfèrent
leur chaleur à un second fluide, la vapeur, qui joue alors le rôle de fluide moteur
2 : Cycles standards ou cycles à air chaud

 Généralités et hypothèses
Dans les cycles réels comme celui à essence par exemple, le fluide moteur est un mélange d’air et
d’essence. Puisque le pourcentage d’air est beaucoup plus important (1 kg d’essence pour 15 kg d’air
pour un dosage normal ou parfait)

Nous analyserons les cycles standards ou idéaux avec les hypothèses ou simplifications suivantes :

 Le fluide moteur est de l’air (d’où l’appellation de cycles à air chaud) durant tout le cycle et
pris comme un gaz parfait.
 Les combustions au cours du cycle réel sont remplacées par une addition de chaleur
à partir d’une source chaude ;
 Le rejet de chaleur au milieu extérieur est utilisé comme une transformation
ramenant le fluide moteur à son état initial, complète et ferme ainsi le cycle
 Toutes les transformations sont internes réversibles (la réversibilité du système est
assurée) ;
 Les chaleurs spécifiques (Cv, Cp) et leur rapport γ sont constants et mesurés à température
ambiante.
2 : Cycles standards ou cycles à air chaud
 Cycle de Carnot
Rappelons que le cycle de Carnot a cette particularité qu’il est le plus efficace de tous les cycles
fonctionnant entre les mêmes maxima de température. Il est formé de deux transformations
isentropiques ou adiabatiques réversibles (2-3 une détente et 4-1 une compression) et de deux
isothermes (1-2 addition de chaleur et 3-4 rejet de chaleur).
2 : Cycles standards ou cycles à air chaud

 Equations caractéristiques

Où (a) est par définition, le taux de compression.


1er Principe (Qf négatif par convention):
Qc = W + Qf

2ème Principe (Qf négatif par convention):


2 : Cycles standards ou cycles à air chaud

 Rendement du cycle de Carnot


Puisque, T2 = Tc et T3 = Tf , il vient encore que :

ou

Conclusion : La relation (2-6) indique que pour augmenter le rendement de n’importe quel moteur
thermique, il faut que la température de l’énergie fournie au moteur soit la plus élevée possible
(limitée par les matériaux) et inversement, que la température de l’énergie rejetée soit la plus basse
possible (limitée par les propriétés du coulant).
2 : Cycles standards ou cycles à air chaud

Cycle de Beau de Rochas ou cycle Otto

 Caractéristiques et fonctionnement

Dans sa course, les positions les plus basses et élevées que peut atteindre le piston sont appelées
respectivement, Point Mort Bas ou Point Mort Inférieur (PMB, PMI) et Point Mort Haut ou Point
Mort Supérieur (PMH, PMS). Lorsqu’on à faire à un seul cylindre, le volume occupé par celui-ci
lorsqu’il se trouve au PMH est appelé cylindrée ou cylindrée unitaire Vcu. A ce point, l’espace au-
dessus du piston est le volume de la chambre de combustion Vcc

Le volume total de la cylindrée unitaire VcuT = Vcu + Vcc . Ainsi, pour un moteur multicylindre
à 4 cylindres par exemple, le volume total des cylindres est de 4VcuT.
2 : Cycles standards ou cycles à air chaud

Cycle de Beau de Rochas ou cycle Otto


 Caractéristiques et fonctionnement

Par définition, le taux de compression noté (a) est donné par le rapport entre les volumes
VcuT/Vcc (à ne pas confondre donc avec un rapport de pression).
2 : Cycles standards ou cycles à air chaud

Cycle de Beau de Rochas ou cycle Otto


 Caractéristiques et fonctionnement
Le cycle thermodynamique de Beau de Rocha se compose des transformations suivantes:

▪ 1 —> 2 : Compression isentropique (adiabatique réversible)

▪ 2 —> 3 : Addition de chaleur à volume constant

▪ 3 —> 4 : Détente isentropique (adiabatique réversible)

▪ 4 —> 1 : Rejet de chaleur à volume constant ferme le cycle.

Premier principe de la thermodynamique appliqué au cycle en négligeant les énergies cinétique


et potentielle, s’écrit :

(qreçu - qfourni) + (wreçu - wfourni) = Δu ou q + w = Δu


2 : Cycles standards ou cycles à air chaud

Cycle de Beau de Rochas ou cycle Otto


 Caractéristiques et fonctionnement

▪ Pour les transformations 1 —> 2 et 3 —> 4,


on a q = 0 et donc le premier principe se réduit à : w = Δu

Deuxième principe : S1 = S2 et S3 = S4

Pour les transformations 2 —> 3 et 4 —> 1,


on a V = constant donc w = 0 et le premier principe s’écrit : q = Δu

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