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TP

Air conditionné pour automobile

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1- Introduction
L’ET450 Unité d’exercice air conditionné pour automobile est le modèle entièrement opérationneld’une
installation de conditionnement d’airpour automobile doté d’un cycle frigorifique etutilisant le fluide
frigorigène R134a (exempt deCFC).
L’appareil est monté sur un châssis mobile.
L’unité d’exercice permet d’aborder dans le cadre d’un cours le fonctionnement et la manipulation d’une
installation de conditionnement d’air pour automobile. Elle permet en outre de détecter les
dysfonctionnements et de les éliminer, et ce grâce à 8 éléments d’erreur pouvant être connectés. Tous les
composants de l’installation, tels que le compresseur, le refroidisseur, le tableau de bord, sont des éléments
utilisés couramment en technique automobile de sorte à se rapprocher le plus possible de la réalité.
L’appareil fonctionne avec une alimentation de 12Vcc telle que celle utilisée dans les véhicules. Même le
fonctionnement de la clé de contact a été reproduit.
Tous les composants sont clairement répartis sur le châssis mobile en respectant la disposition typique du
refroidisseur ou du compresseur, par exemple, dans un véhicule. L’entraînement utilisé est un moteur
triphasé puissant, dont le régime peut être réglé précisément et en continu à l’aide d’un changeur de
fréquence. Il est possible de régler des régimes allant jusqu’à 3000 t/min.
Des grandeurs caractéristiques importantes, telles que la pression, la température et la puissance absorbée du
compresseur, sont affichées.
Dans l’ensemble, l’ET 450 Unité d’exercice de conditionnement d’air pour automobile permet de traiter des
domaines techniques suivants :
- Fonctionnement, montage et manipulation d’une installation de conditionnement d’air pour automobile
- Détection des défauts typiques et réparation d’une installation de conditionnement d’air typique
- Apprendre à connaître les composants typiques d’installations frigorifiques
- Apprentissage théorique d’un circuit frigorifique en tant que cycle.

2- Description de l’appareil
2-1 Composition de l’appareil :

Fig. 1- Vue de face


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➢ Châssis mobile(1)
➢ Unité de commande (2) avec
- Boîtier de commande verrouillable comprenant les manocontacteurs pour les éléments d’erreur (3)
- Interrupteur d’arrêt d’urgence (4)
- Affichage de l’intensité de courant du moteur (5)
- Affichage de la température (6) et commutateurs pour T1, T2, T3 et T4 (7)
- Affichage de la vitesse de rotation du compresseur (8) et potentiomètre (9)
- Clé de contact (10) avec lampe témoin (11)
➢ Boîtier de commande (12) avec interrupteurgénéral (13)
➢ Evaporateur compact (14) avec soupape de détente, évaporateur et soufflante à trois étages
➢ Interrupteur à trois étages pour la commande du ventilateur(15)
➢ Câble de raccordement au réseau (16)

Fig. 2- Vue derrière (quelqueséléments ayant été enlevés)

➢ Débitmètre à flotteur(17)
➢ Manomètre pour côté aspiration(18) et côté refoulement(19)
➢ Robinet de régulation du débit (20) pour élémentd’erreur n 8 (dérivation entre côté refoulementet
aspiration)
➢ Verre-regard pour fluide frigorigène (21)
➢ Déshydrateur-filtre (22)
➢ Mano contacteur à trois étages (23)

Fig. 3- Vue latérale (quelques éléments ayant été enlevés)


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➢ Evaporateur compact(14) avec ventilateur (14a)
➢ Moteur électrique à vitesse réglée (24)
➢ Compresseur(25) avec accouplement à aimant (26) bridé
➢ Déshydrateur-filtre (22)
➢ Condenseur avec ventilateur (27)
➢ Unité de commande(12)

2.2 Composants
2.2.1 Compresseur

Fig. 4- Compresseur avec accouplement à aimant

Le moteur électrique (1) transmet son couple de rotation au compresseur (3) par l’intermédiaire d’une
courroie trapézoïdale et d’une poulie à gorge pour courroie trapézoïdale (2), ainsi que d’un accouplement à
aimant (non visible). L’accouplementà aimant est actionné automatiquement en fonction de l’état de marche.
Raccordements du compresseur
➢ bleu côté aspiration(4)
➢ rouge côté refoulement(5)
2.2.2 Evaporateur
L’installation est équipée d’un évaporateur intégré avec soupape de détente et soufflante tel que ceux utilisés
en technique automobile. Un interrupteur rotatif commande la vitesse de rotation de la soufflante et par
conséquent le flux d’air des buses de sortie.
Un capteur de température situé dans le flux d’air sortant de l’évaporateur compact veille à une commutation
de l’accouplement à aimant du compresseur en dessous d’une température déterminée.

2.2.3 Condenseur
Le condenseur de véhicule typique est un condenseur à ailettes avec soufflante pour un meilleur
refroidissement.

2.2.4 Manocontacteur

Tableau. 1- Etages de commutation du manocontacteur


Manocontacteur avec relais à 3 étages comprenant les étages de commutation suivants:
La BP et la HP commutent l’accouplement à aimant.
La BP empêche une exploitation de l’installation en dessous d’une pression de remplissage minimale, la MP
commute le ventilateur de refroidisseur, la HP protège l’installation d’une pression de service trop élevée.

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2.2.5 Unité de commande

Fig. 5- Unité de commande

- Serrure de contact (1) avec lampe témoin (2) pour l’allumage:


- Position arrêt: installation à l’arrêt
- Position allumage: installation prête à l’utilisation
- Position démarrage: "démarrage" du moteur électrique
- Réglage de la vitesse de rotation (3) avec affichage (4) en t/min
- Affichage de la température (5), les températures T1 - T4 sont affichées en fonction de la position du
bouton rotatif (6):
T1 Température côté aspiration du compresseur
T2 Température côté refoulement du compresseur
T3 Température sortie du condenseur
T4 Température sortie de soupape de détente
- Affichage du courant d’entrée du moteur électrique (7)
- Interrupteur rotatif pour vitesse de rotation de soufflante d’évaporateur (8)
- Eléments d’erreur 1-8 (9)
- Actionner l’interrupteur d’arrêt d’urgence (10) en cas de danger. Le déverrouiller en tirant le bouton

2.3 Eléments d’erreur


En actionnant les boutons correspondants, les erreurs suivantes sont simulées sur l’installation:

Tableau. 2- Liste des éléments d’erreur possibles

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3- Théorie :
Une installation de conditionnement d’air a pour finalité d’assurer un environnement qui soit le plus
agréable possible, c.-à-d. de générer une température et une humidité ambiante constantes.
Par conséquent, l’installation de conditionnement d’air pour automobile n’est pas une installationde
climatisation au sens thermodynamique, mais une installation frigorifique étant donné que seul de l’air froid
est soufflé à l’intérieur de la voiture (refroidissement).
Du point de vue du fonctionnement, une installation frigorifique est identique à une pompe à chaleur. On
parle à cet effet de "processus de pompe à chaleur" ou de "processus d’installation frigorifique". C’est pour
cette raison que les réalisations suivantes effectuées sur l’installation frigorifique s’appliquent de la même
manière à une pompe à chaleur.

3.1- Cycle
Le principe de base du fonctionnement d’une installation frigorifique est un cycle thermodynamique.
Dans un cycle thermodynamique, un fluide moteur (p.ex. R134a) passe par une succession déterminée de
changements d’état. Les changements d’état se répètent de manière cyclique de sorte que le fluide moteur
revient toujours à son état initial. C’est pour cette raison que l’on parle de cycle.
Par changement d’état, on entend la compression, l’expansion, le réchauffement ou le refroidissement:
➢ Compression signifie absorption d’énergie mécanique
➢ Expansion signifie dégagement d’énergie mécanique
➢ Réchauffement signifie absorption d’énergie thermique (chaleur)
➢ Refroidissement signifie dégagement d’énergie thermique

Lors d’un changement d’état, les variables d’état telles que la pression, le volume spécifique oula
température du fluide moteur, par ex., se modifient.
Le fluide moteur utilisé peut être du gaz ou des liquides s’évaporant facilement. Des liquides purs sont
inappropriés étant donné qu’ils ne peuvent pas être comprimés, c.-à-d. qu’ils sont incompressibles.
Par une suite appropriée de différents changements d’état, des énergies thermiques et mécaniques peuvent
être échangées par l’intermédiaire du fluide moteur, celui-ci fonctionnant alors comme vecteur d’énergie.
Les changements d’état ne doivent pas simplement apparaître séparément. Par exemple, il arrivesouvent que
de la chaleur absorbait soit également dégagée pendant une compression. Les changements d’état sont liés.
Comprimer, par ex., est généralement synonyme:
- d’augmentation de la température T
- d’augmentation de la pression p
- de diminution du volume V
Pour les gaz, cette liaison des grandeurs d’état peut être décrite par l’équation d’état thermique pour les gaz
parfaits:

Dans cette équation, p est la pression absolue, v le volume spécifique(le volume se rapportant à lamasse), R
la constante des gaz spécifique et T latempérature absolue(en degrés Kelvin).
Si l’on considère le changement d’état d’un gaz, il faut distinguer deux états:
- 1 état du gaz avant le changement d’état
- 2 état du gaz après le changement d’état
Les cas pour lesquels l’une des variables d’état reste inchangée (=constante) durant le changement d’état,
ont une signification particulière et sont par conséquent dotées de désignations propres:
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Un changement d’état sans émission de chaleur est appelé un changement d’état isentrope(l’entropie
spécifique, reste constante), un changement d’état sans échange de chaleur est appelé changement d’état
adiabatique.
Dans le cas d’une compression ou d’une expansion pure sans dégagement ou absorption de chaleur
(isentrope ou adiabatique), l’énergie mécanique W1,2nécessaire pour le changement d’état de l’état 1 à
l’état 2 se calcule comme suit:

ou

k est l’exposant adiabatique,


mest la masse du gaz.

Pour un réchauffement ou un refroidissement isochore (c.-à-d. volume identique, mais augmentation ou


diminution de la température) s’applique la quantité de chaleur admise ou dissipée Q1,2

Cvest la capacité thermique spécifique du gaz considéré à un volume constant.


Pour les gaz, il y a lieu de distinguer deux types de capacité thermique spécifique:
➢ le réchauffement de T1 selon T2 entraîne une augmentation de pression, le volume restantconstant: cv
➢ le réchauffement entraîne une augmentation de volume, la pression restant constante: cp
La capacité thermique spécifique permet d’obtenir l’exposant adiabatique κ relatif à:

Dans la pratique, on n’a presque jamais affaire à des gaz parfaits. L’observation de changementsd’état avec
des liquides ou des vapeurs, tels que pour les fluides moteurs courants des installations frigorifiques, est
nettement plus compliquée et est réalisée avec d’autres variables d’état, telles que l’entropie ou l’enthalpie, à
l’aide d’équations d’état caloriques. Ces équations ont été reprises sous forme graphique pour chaque
fluide moteur. Ces graphiques s’utilisent beaucoup plus aisément que les équations d’état analytiques. Cette
forme graphique est appelée diagramme d’état p-h

3.2 Cycle dans la pompe à chaleur


Tandis que, pour le processus de la centrale thermique à vapeur, la transformation d’énergie thermique en
énergie mécanique est au premier plan, dans le cas de la pompe à chaleur, c’est l’effet du transport de
chaleur qui est exploité. La notion de "pompe à chaleur" peut clairement s’expliquer comme suit: sous
l’application d’énergie mécanique, de la chaleur est pompée d’un niveau de température plus bas à un
niveau de température plus élevé. L’énergie mécanique n’est pas perdue, mais également libérée sous forme
d’énergie thermique au niveau de température supérieur.
Dans une pompe à chaleur ou une installation frigorifique, le cycle de centrale thermique à vapeur est
effectué en sens inverse. Par conséquent, la direction du flux thermique s’inverse également:

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Fig.6- Cycle de pompe à chaleur
- Un compresseur comprime le fluide moteur à l’état de vapeur, l’énergie mécanique étant alors Wzu
absorbée.
Dans le condensateur, la chaleurQabestextraite du fluide moteur (à température identique),qui se liquéfie.
- Le fluide moteur liquide se détend dans une soupape de détente et se refroidit.
- Un évaporateur veille à l’évaporation du fluide moteur lors de l’absorption de chaleur Qzu.
Le fluide moteur est alors ramené au compresseur et le cycle recommence.

3.3 Comparaison pompe à chaleur-réfrigérateur


Du point de vue du fonctionnement, la pompe à chaleur est identique à une installation frigorifique.

Fig.7-Comparaison pompe à chaleur-réfrigérateur


Dans le cas d’une installation frigorifique également, la chaleur est pompée d’un niveau d’énergie faible 1
(du médium à refroidir) vers un niveau d’énergie supérieur 2 (dans l’environnement). Tandis que dans le cas
de la pompe à chaleur, c’est la chaleur dégagée Qab qui est exploitée, l’utilité de l’installation frigorifique
réside toutefois dans la chaleur absorbée Qzu.
La charge à appliquer est à chaque fois l’énergie mécanique Wzu nécessaire.
L’avantage de processus utilisant un fluide moteur sous forme de vapeur/liquide est la densité de transport
d’énergie élevée. Lors de l’évaporation, le fluide moteur absorbe la chaleur d’évaporation dans le cas de
différences de température limitées. Lors de la condensation, il la dégage à nouveau. La chaleur
d’évaporation est pour les fluides moteurs utilisés nettement plus élevée que la quantité de chaleur à
transporter via la capacité thermique spécifique.
Exemple de l’eau:
La quantité de chaleur qui est nécessaire à l’évaporation d’1 kg d’eau, s’élève à 2256 kJ, tandis que
l’augmentation de température de 100°C à 200°C de cette vapeur ne nécessite qu’une quantité de chaleur
égale à 199 kJ (chaque fois à une pression de 1 bar).
Une densité de flux d’énergie élevée permet de réaliser des économies: des installations compactes avec une
capacité de rendement élevée peuvent être montées. Il est également possible de réaliser tout simplement le
processus de pompe à chaleur avec unfluide moteur purement gazeux. Des installations fonctionnant selon le
principe de Sterling sont montées, mais nécessitent un coût de fabrication élevé

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3.4 Processus frigorifique dans le diagramme h, log(p)
Les changements d’état dans un cycle peuvent être représentés avantageusement dans un diagramme h,
log(p).Dans le diagramme h, log(p), la pression p est rapportée via l’enthalpie spécifique h.
On désigne par enthalpie H la valeur énergétique totale d’un gaz ou d’une vapeur. Elle se compose de
l’énergie interne U, une mesure pour la valeur énergétique thermique d’un matériau, et l’énergie de
déplacement p⋅V.

En se rapportant à la masse, on obtient également les grandeurs spécifiques:

Avec l’énergie interne spécifique :


Etant donné que, fondamentalement, seules les différences sont considérées, u0 et T0 sont, en principe, des
points de référence au choix. Il est à présent judicieux de définir une autre variable d’état, l’entropie S. Le
principe de l’entropie peut facilement être expliqué à l’aide d’un seau rempli d’eau dans un espace fermé:

Fig.8- limite du système


Dans l’état 1, l’eau se trouve à la température T dans un seau et l’air possède la même température,un
échange de chaleur n’est par conséquentpas possible.
Si on laisse le seau pendant quelques jours, l’eau s’évapore (état 2) et se trouve dans l’espace àl’état de
vapeur (pour autant que l’air peut absorber l’eau). Les températures sont encore identiques etaucune énergie
n’a pu s’échapper au-delà de la limite du système. L’enthalpie de l’eau est par conséquent restée identique,
mais l’entropie a augmenté! Comment expliquer ce phénomène?
Les molécules d’eau sont maintenant réparties régulièrement dans le local et se trouvent dans un état
d’équilibre naturel. Il s’agit de l’état présentant le degré minimal d’"ordre", et par conséquent le degré
maximal de "désordre". Pour récupérer la vapeur d’eau dans le seau, c.-à-d. pour augmenter le degré d’ordre,
de l’énergie a dû être appliqué.
L’entropie est une mesure du degré d’ordre de matières. Dans un état de désordre maximal, ellerevêt la plus
grande valeur. Toutes les matières présentent une tendance naturelle à adopter l’état d’entropie maximale.
L’unité de l’entropie S est le J/K, l’entropie spécifique (relative à la masse) possède l’unité J/kgK.

3.4.1- Cycle parfait


Les changements d’état subis par le fluide moteur dans le cycle d’installations frigorifiques, sont à présent
rapportés dans le diagramme h, log(p):

Fig. 9.a- Cycle d’installation frigorifique Fig. 9.b- Diagramme h, log(p) d’une installation frigorifique

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1-2 : compression isentropique jusqu’à la température limite de compression avec surchauffe du fluide
moteur, pas de dégagement de chaleur
2-2’ : refroidissement isobare jusqu’à la température de condensation, dégagement de l’enthalpie de
surchauffe h2,2’
2’-3 : condensation isobare, dégagement de l’enthalpie de condensation h2’,3
3-4 : détente dans la zone de vapeur humide, pas de dégagement d’enthalpie, refroidissement et évaporation
partielle
4-1 : évaporation isobare, absorption de l’enthalpie d’évaporation h4,1

3.4.2- Cycle réel


La différence essentielle entre le cycle réel et le cycle parfait est que la compression ne se déroule pas de
manière isentropique (c.àd. sans dégagement de chaleur), mais en raison d’un frottement interne dans la
vapeur du fluide moteur et de pertes de chaleur dans le compresseur, le point 2 se déplace en 2*. Il faut
également appliquer plus d’énergie au niveau du compresseur pour parvenir à la même pression finale.
En outre, une surchauffe 1-1* de la vapeur du fluide moteur est encore nécessaire avant la compression pour
écarter en toute sécurité l’infiltration de gouttes de liquide dans le compresseur. Sinon, le compresseur
risquerait d’être endommagé par des coups de liquide.
En raison du surrefroidissement 3-3*, la proportion de vapeur à l’entrée dans l’évaporateur est réduite.
Par conséquent, une part plus importante de chaleur d’évaporation 4*-1 est absorbée.

Fig.10- Diagramme h, log(p) avec cycle réel


3.5 Nombres caractéristiques d’une installation frigorifique
3.5.1 Capacité frigorifique
Pour calculer la capacité frigorifique, il faut d’abord déterminer le débit massique de fluide moteur mk.
Le volume spécifique v du fluide moteur peut être lu à partir du diagramme h, log(p). Le débit volumique du
fluide frigorigène Vklu sur le débitmètre permet d’obtenir l’équation suivante:

Si l’on rapporte à présent le cycle, c.-à-d. les valeurs mesurées pour la pression et la température, dans le
diagramme h, log(p), on peut ainsi constater une différence d’enthalpie entre les états précédant et suivant
l’évaporateur (voir fig.12). Cette différence est également désignée par capacité frigorifiquespécifique q0:

La capacité frigorifique Q0 se calcule commesuit:

3.5.2- Coefficient de performance


Afin de pouvoir juger de l’efficacité d’une installation frigorifique, un Coefficient de performance ε est
introduit. Il s’agit de l’une des grandeurs caractéristiques les plus importantes d’une installation frigorifique
et permet de déterminer combien de kJ de froid (chaleur) peuvent être transportés par kJ d’énergie du
compresseur.

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Fig.11.a Fig.11.b Fig.11.c
Le coefficient de performance correspond au rendement de moteurs thermiques et est déterminé par le
rapport entre utilité et coût. L’utilité est la capacité frigorifique spécifique q0, le coût est l’énergie du
compresseur spécifique w utilisée:

Contrairement au rendement, qui est en effet toujours inférieur à 1, le coefficient de performance est
généralement supérieur à 1. C’est pourquoi le coefficient de performance ne peut pas être désigné comme
rendement.
Le coefficient de performance peut en effet être supérieur à 1 car la chaleur non désirée dégagée Qabest
absorbée par l’environnement et n’est par conséquent pas prise en considération.
On distingue le coefficient de performance théorique εtheodans le cas d’un cycle idéal du coefficient de
performance réel εtatsdans le casd’un cycle réel:

L’énergie du compresseur wtheothéorique peut être déterminée par voie graphique à l’aide du diagramme h,
log(p). L’énergie du compresseur théorique est caractérisée par une compression isentropique (exempte de
perte). Si l’on suit l’isentrope du point 1 à l’isobare supérieures 2-3, on obtient à l’intersection des deux
courbes le point 2’. A présent, on peut déterminer l’énergie du compresseur théorique et le coefficient de
performance théorique:

Si l’on inclut le rendement mécanique ηm du compresseur, on obtient le coefficient de performanceεeffréel


de l’installation frigorifique:

3.5.3 Puissance du compresseur


Généralement, la puissance du compresseur est calculée à partir de la puissance du compresseur spécifique
w (par masse) et du débit massique de fluide frigorigène mk. La puissance du compresseurinterne réelle se
calcule comme suit :

Le rendement mécanique ηm conduit à la puissance de propulsion du compresseur

3.5.4 Efficacité du compresseur


L’efficacité du compresseur permet d’exprimer l’importance de la perte qui apparaît au niveau du
compresseur par frottement, etc. L’efficacité se calcule comme suit:

3.5.5 Taux de compression du compresseur


Le taux de compressiondu compresseur ψ est une autre grandeur caractéristique d’une installation
frigorifique. Il indique l’importance de l’élévation de pression au sein du compresseur. Il est issu du rapport
entre l’isobare supérieure et l’isobare inférieure du cycle:

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Fig.12
Pour un compresseur à 1 étage, cette valeur ne devait pas être supérieure à 7. Dans ce cas, un compresseur à
étages multiples doit être utilisé.

3.5.6 Puissance frigorifique


La puissance frigorifique fournit des renseignements sur la capacité frigorifique du fluide moteur dans le
circuit. Elle est calculée à partir de la différence d’enthalpie entre les points 2 et 3 dans le diagramme h,
log(p), que l’on désigne également par puissance frigorifique spécifique qk, et le débit massique de fluide
moteur mk:

4-Partie expérimental :
➢ Mettre l’installation en marche en tournant la clé de contact et régler la vitesse de rotation du
compresseur n (tr/min)
➢ Attendre jusqu’à ce que les affichages de pression et de température soient constants
➢ Remplir le tableau suivant :

N (tr/min) 1000 1200 1400 1600 1800 2000

P(1/4) aspiration
P(2/3)
refoulement
Taux de
compression du
compresseur ψ
T1

T2

T3

T4

Débit volumique
V
➢ Tracez les cycles pour différentes vitesses de rotation
➢ Calculez Le rendement de l’installation pour différent cas ? (Différentes pannes)
➢ Refaire le même travail en provoquant les différentes erreurs ?
➢ Comparez ces résultats avec Interprétations ?
Répéter le même travail pour les trois différentes vitesses.

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