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Circulation du vent

Table des matières


Introduction.....................................................................................................................................................1
1. Ressources éoliennes...............................................................................................................................2
1.1 Origine du vent.................................................................................................................................2
1.2. Les différents types des vents terrestres :........................................................................................3
1.3. Mesure de la direction et de la vitesse du vent :..............................................................................4
1.4. Paramètre influents sur la vitesse du vent :......................................................................................8
1.5. Energie du vent :...............................................................................................................................9
1.6. Des anémomètres de qualité sont une nécessité !...........................................................................9
1.7. Recommandations pour des mesures plus fiables..........................................................................10
1.8. La rose des vents............................................................................................................................10
 Bibliographie citée :.....................................................................................................................................10

Introduction

Depuis des siècles, l’homme utilise l’énergie du vent pour faire avancer des bateaux, moudre du grain ou
pomper de l’eau.
Jusqu'au xixe siècle, l'énergie éolienne a été utilisée pour fournir un travail mécanique. La plus ancienne
utilisation de l'énergie éolienne est la marine à voile. Vers 1600, l'Europe dispose
de 600 000 à 700 000 tonneaux de navires marchands. Vers 1786-87, la flotte européenne atteignait
3,4 millions de tonneaux, La puissance éolienne dépensée dans la propulsion de ces navires peut être
estimée entre 150 000 et 230 000 cheval power.
L'autre utilisation principale de cette énergie était le moulin à vent utilisé, partout dans le monde, par
le meunier pour transformer les céréales en farine ou pour écraser les olives afin d'en extraire l'huile.
Cette technologie millénaire a servi par la suite à produire de l’électricité. Pendant plusieurs décennies,
l'énergie éolienne a permis de produire de l'énergie électrique dans des endroits reculés et donc non-
connectés à un réseau électrique (maisons, fermes, phares, navires en mer, etc.).
Des installations sans stockage de l'énergie impliquaient que le besoin en énergie et la présence d'énergie
éolienne soient simultanés. Plus tard, la maîtrise du stockage de l'énergie par batteries a permis de stocker
cette énergie et ainsi de l'utiliser hors présence du vent.
Depuis les années 1990, l'amélioration technologique des éoliennes a permis de construire
des aérogénérateurs dont la puissance et la hauteur des mats ne cessent de croitre.

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1. Ressources éoliennes
1.1 Origine du vent
Les énergies renouvelables à l’exception des énergies marémotrice et géothermique sont dérivées de
l'énergie solaire. Le soleil émet chaque heure quelque 174.423 10 9 kWh d'énergie à notre planète.

Fig 1. Les formes exploitables des énergies renouvelables

Environ 1 à 2% de l'énergie émise par le soleil est convertie en énergie éolienne.


Le soleil rayonne perpendiculairement sur l’équateur, il réchauffe par conséquent les régions à latitude 0
(situées autour de l'équateur), bien plus qu'il ne réchauffe les autres parties du globe. L'air chaud, de
densité plus faible que l'air froid, s'élève jusqu'à une altitude d'environ 10 km (troposphère). Ensuite il
s'étend, et se propage vers le nord et le sud. Si la terre ne tournait pas, les courants d'air iraient jusqu'aux
pôles Nord et Sud (suite au refroidissement) avant de redescendre et de retourner à l'équateur.
A cause de la rotation de la terre (force de Coriolis), tout mouvement dans l'hémisphère Nord semblera se
dévier vers la droite, inversement dans l'hémisphère Sud les mouvements seront déviés vers la gauche.
Dans les deux hémisphères, à approximativement 30 degrés de latitude, la force de Coriolis empêche les
courants d'air chaud migrant vers le nord et le sud d'aller beaucoup plus loin. L'air commence alors de
redescendre à cette latitude, il se crée ici une zone de haute pression (appelée aussi un anticyclone).
Lorsque l'air s'élève à l'équateur, il se crée au niveau du sol une zone de basse pression attirant des masses
d'air du nord et du sud. Aux deux pôles, des anticyclones se produisent suite au refroidissement de l'air.
Nous pouvons donc établir les directions dominantes des vents terrestres : 

Latitude 90-60°N 60-30°N 30-0°N 0-30°S 30-60°S 60-90°S


Directions NE SO NE SE NO SE

La détermination des directions du vent joue un rôle important lors de l'installation d'éoliennes étant
donné qu'il doit y avoir aussi peu d'obstacles que possible dans la direction dominante. Cependant, la
géographie locale peut modifier ces vents, comme elle peut être à l’origine de la création d’autres vents.
On se propose dans ce qui suit de présenter les différents vents qu’on peut rencontrer sur la surface
terrestre.

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1.2. Les différents types des vents terrestres :
Les vents géostrophiques
Les vents géostrophiques appelés aussi les vents globaux  sont ceux qui sont le produit d'écarts de
température et des variations de pression qui en suivent. On les trouve à des hauteurs supérieures à 1000
m au-dessus du niveau du sol, ils sont très peu modifiés par la surface du sol. Leurs vitesses peuvent être
mesurées en utilisant des ballons-sondes.
Les vents de surface
Ce sont les vents présents jusqu'à environ 100 m de hauteur, leur capacité énergétique présente le plus
grand intérêt. L'influence de la surface du sol sur ces vents est importante. En effet, la rugosité du terrain
ainsi que les obstacles naturels ou artificiels peuvent freiner le vent. A cause de la rotation de la terre, les
directions des vents près de la surface diffèrent également un peu de celles des vents géostrophiques.
Vents locaux 
Les brises de mer
En cours de journée, la terre se réchauffe plus rapidement que la mer, ce qui provoque un soulèvement de
l'air chaud qui s'étend ensuite vers la mer. Ainsi, une dépression se crée près de la surface de la terre,
attirant l'air froid provenant de la mer. On parle alors d'une brise de mer.
Au crépuscule, il se produit souvent une période calme, les températures sur terre et sur mer étant plus au
moins égales.
La nuit venue, le vent commence à souffler dans le sens inverse. En général, la vitesse de cette brise de
terre est moins forte que celle de la brise de mer étant donné que la différence de température entre la
terre et la mer est moins importante la nuit.
La mousson qui souffle en Asie du Sud-Est est en effet une brise de mer alternant avec une brise de terre à
grande échelle, sa direction variant en fonction des saisons, et se produisant parce que la terre se réchauffe
ou se refroidit beaucoup plus vite que la mer.
Les vents de montagne
Les régions montagneuses donnent naissance à beaucoup de phénomènes climatologiques intéressants. La
brise de vallée en est un exemple. Elle se produit sur les versants exposés au sud dans l'hémisphère Nord
(au nord dans l'hémisphère Sud). Le réchauffement des versants et de l'air avoisinant font baisser la  densité
de l'air. Par conséquence, l'air commence à s'élever vers le sommet de la montagne, produisant ce que l'on
appelle une brise montante. La nuit, le phénomène s'inverse : une brise descendante se produit.
Si le creux d'une vallée est en pente, on peut observer l'effet dit de canyon, les vents montant et
descendant le long des versants qui entourent la vallée.
Les vents s'écoulant le long des versants des montagnes peuvent être très violents. Comme exemple, on
peut citer le phénomène de Foehn que l'on trouve dans les Alpes, ainsi que les effets de Chinook et de
Zonda se produisant dans les Montagnes Rocheuses en Amérique du Nord et dans les Andes en Amérique
du Sud, respectivement.
D'autres exemples de systèmes de vents locaux sont le Mistral qui pénètre dans la vallée du Rhône pour
s'étendre ensuite vers la mer Méditerranée, et le Sirocco soufflant du Sud de Sahara vers la Méditerranée.

L’ensemble de ces vents constituent le potentiel éolien qui désigne la quantité théorique d’énergie
disponible sur un territoire terrestre ou marin. Il est lié à la force et surtout à la régularité des vents.
Au niveau mondial, le potentiel énergétique de l'éolien, aussi bien terrestre qu' offshore, a été estimé à
278.000 TWh. La figure 2 nous donne un idée sur sa répaartition sur la planète

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Fig2.Potentiel éolien annuel pays par pays limité à l'installation avec facteur de capacité> 20% avec emplacement
limité
A on shore- B offshore

1.3. Mesure de la direction et de la vitesse du vent :


Depuis très longtemps, pour connaitre la direction du vent, les hommes utilisent la girouette. C’est un
instrument équipé d’une flèche qui s’oriente dans la direction du vent .
 GIROUETTE A EFFET HALL
L’axe avec la flèche correspond au champ magnétique B. Il est placé en tête de mât.
Vh est la ddp image du mouvement de l’axe de rotation de la flèche.
Io est le courant continu d’alimentation qui traverse le matériau conducteur.

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Fig3.a. Girouette à effet de Hall Fig3.b.Principe d’une girouette à effet de Hall
Principe :
Si un courant Io traverse un barreau en matériau conducteur ou semi-conducteur, et si un champ
magnétique d'induction B est appliqué perpendiculairement au sens de passage du courant, une tension
Vh, proportionnelle au champ magnétique et au courant Io, apparaît sur les faces latérales du barreau.
C'est la tension de Hall (du nom de celui qui remarqua le phénomène en 1879).
Vh = Kh * B * Io
avec Kh: constante de Hall, qui dépend du matériau utilisé.
Les électrons sont déviés par le champ magnétique, créant une différence de potentiel appelée tension de
Hall
 Girouette à ILS
Une utilisation simple est une girouette électronique donnant la direction des vents. Pour notre rose des
vents, les combinaisons de contacts sont multiples. En fait, il existe 16 positions possibles. Ce qui est plus
que suffisant pour une utilisation amateur.

Fig4. A. Principe d’une girouette à ILS Fig4.b. Contaacts d’une


girouette à ILS

Il doit être possible d'utiliser des "I.L.S". "I.L.S" = Interrupteur à Lames Souples ( Reed Switch ) . Ce type de
contact est dans un tube de verre. Le contact est ouvert au repos. Sous l'influence d'un champ magnétique,
le contact se ferme.

Pour mesurer la vitesse du vent, les hommes se servent d’un anémomètre. La vitesse était indiquée en
nœud, un nœud est égal à 1,852 km/h. 
Depuis le XIXe siècle, pour décrire la vitesse du vent ainsi que l’état de la mer, on utilise le mot force.
Quand un vent moyen souffle à 40 km/h, c’est un vent de force 6. C’est en 1805 qu’un amiral britannique,
Francis Beaufort, met au point une « échelle » qui permet de « transformer » la vitesse du vent en force.
Aujourd’hui, tous les marins et les gens de la côte utilisent l’échelle de Beaufort.
L’évolution technologique a fait naitre des anémomètres de plus en plus performants, Il existe différents
types d'anémomètres utilisant des principes de fonctionnement divers et variés :

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 Manche à air 
La manche à air permet d’indiquer la direction et la vitesse du vent
Elle est constituée d'un cône en tissu, composé de trois anneaux rouges et de deux anneaux blancs, fixé à un mât
La manche se met à l'horizontale pour un vent soufflant à environ 50 km/h
Chaque bande de couleur, gonflée par le vent, correspond à environ 10 km/h

Fig 5. Manche à Air

 anémomètre à coupelle :
L'anémomètre à coupelle se compose de trois demi sphères fixées sur trois bras horizontaux
Les bras sont disposés à 120 degrés et capables de tourner par rapport à un axe vertical
L'axe vertical est équipé d'un dispositif de comptage : la vitesse de rotation de l'anémomètre est proportionnelle à la
vitesse du vent. L'appareil obtient la vitesse du vent par comptage des impulsions pendant un temps donné.

Fig.6.a. anémomètre à coupelle Fig.6.b.principe de fonctionnement d’un anémomètre à coupelle

 Anémomètre à hélice :
Son principe de fonctionnement est similaire au précédent.

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Fig.6. anémomètre à hélice

anémomètre ultrason :
Deux sondes à ultrasons (émetteur-récepteur) sont placées dans le flux d'air

Fig.7.a. anémomètre à ultrason Fig.7.b principe de fonctionnement d’un anémomètre


à ultrason

L'appareil obtient la vitesse du vent à partir de la mesure des temps t1 et t2

avec
L : distance séparant les deux sondes
c : vitesse du son
V : vitesse de l'air
t1 : temps mis par l'onde sonore pour aller de A vers B
t2 : temps mis par l'onde sonore pour aller de B vers A

 Anémomètre à tube de pitot :


Le capteur de pression donne l’information « pression différentielle » = Pt - Ps

L'appareil obtient la vitesse du vent par multiplication de cette information par un coefficient, puis extraction de la
racine carrée

Fig.8.a. anémomètre à tube de pitot Fig.8.b. principe de fonctionnement d’un anémomètre à tube de pitot

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avec
V : vitesse de l’air
m : masse volumique de l’air (1,25 kg/m3)
Pt : pression totale
Ps : pression statique

 Anémomètre à fil chaud


Le capteur (sonde de température) est chauffé en continu à une température supérieure à la température ambiante
et refroidi par l’écoulement de l’air
Sa température est maintenue constante par un circuit de régulation
Le courant de chauffage est proportionnel à la vitesse d'écoulement de l’air
Une autre technique consiste à utiliser deux fils chauds, l'un placé face au vent et l'autre sous le vent
Plus le vent est fort, plus le fil chaud sous le vent se refroidit
L'écart de température entre les deux fils donne la vitesse du vent

Fig.9.b. anémomètre à fil chaud Fig.9.b. principe de fonctionnement d’un anémomètre à fil chaud

Les équipements les plus utilisés pour des applications éoliennes sont :

1.4. Paramètres influents sur la vitesse du vent :

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La vitesse du vent dépend fortement de l'emplacement, il est important de réaliser la mesure du vent le
plus proche que possible du lieu de la future implantation des éoliennes.
La vitesse du vent varie en fonction de plusieurs paramètres à savoir :
La hauteur : Il est donc important de placer le capteur de mesure à la même hauteur du rotor de l'éolienne.
On réalise cela au moyen d'un mât de mesure.
il y a moyen de déduire la vitesse à une autre hauteur, h, en fonction de la mesure de référence réalisée à
la hauteur, h0. Cette relation n'est uniquement valable que si on est en présence d'un terrain plat,
homogène et sans obstacle

( )
α
h
v ( h )=v ( h0)
h0
D’où la justification de la course à la hauteur des mats.

1.5. Energie du vent :

L’énergie produite par une éolienne provient de la force du vent qui agit sur les pales du rotor. La quantité
d'énergie que le vent transfère au rotor dépend de la densité de l'air, de la surface du rotor et de la vitesse
du vent.
L’énergie cinétique d’une masse d’air m se déplaçant à la vitesse V à travers une surface S balayée par le
1 2
rotor d’une éolienne est donnée par : E= mV
2
Pendant un temps Δt, la quantité d’air qui traverse la section S est Δm donnée par : ∆ m=ρSV ∆t

1 3
Par conséquent la quantité d’énergie reçue par l’éolienne pendant Δt est : ∆ E= ρS V Δt
2
Ainsi la puissance soumise à l’éolienne, théoriquement disponible avant conversion est :
∆E 1 3
Pdisp = = ρS V
∆t 2

La puissance produite par une éolienne est ainsi proportionnelle au cube de la vitesse, compte tenu de la
dépendance de la vitesse à la hauteur  on aura

( )

3 h
Pdisp ( h ) ≡ v (h0 )
h0
La puissance produite par une éolienne est ainsi proportionnelle à la surface balayée par les pales

1.6. Des anémomètres de qualité sont une nécessité !


Les mesures réalisées pour l'industrie éolienne avant l'installation d'une éolienne, exigent des
anémomètres de qualité.
L’imprécision des mesures et le calibrage pauvre se traduisent parfois par des erreurs de mesure de
quelque 5 à 10 %. De telles erreurs impacteront les résultats si on prévoit de faire construire un parc
éolien, ce sera en effet un véritable désastre économique : un anémomètre qui mesure les vitesses du vent
avec une erreur de 10 %. Induit une erreur sur le contenu énergétique du vent qui est 1,1 3 - 1 = 33 %
supérieur au contenu réel.
De plus, les mesures faites ne correspondent pas souvent à la hauteur de moyeu. (exemple, pour des
hauteurs allant de 10 à 50 m), l’erreur sera multiplié par un facteur de 1,3.
Au final, on aura une erreur de calcul sur le contenu énergétique du vent de 75%!

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1.7. Recommandations pour des mesures plus fiables
La mesure de la ressource éolienne d’un site se réalise le plus souvent par l'installation d'un anémomètre
en haut d'un mât dont la hauteur correspond à la hauteur du moyeu de l'éolienne prévue.
De la sorte, on évite l'insécurité liée à l'estimation de la vitesse du vent à la hauteur du moyeu à partir de
mesures faites à la hauteur du mat.

1.8. La rose des vents


Afin d’une meilleure idée sur la distribution des vitesses et des directions du vent, on se propose de
construire une rose des vents à partir des observations météorologiques faites dans une région donnée.
La rose des vents corresponds à un cercle divisé en 12 secteurs de 30degrés chacun (standard appliqué par
l’atlas éolien européen). Le rayon de chacun des douze secteurs coniques indique la fréquence relative de
chaque direction du vent. La portion la plus petite dans chaque secteur montre la contribution au total de
la vitesse moyenne de la direction du vent en question, tandis que la contribution totale de la moyenne du
cube de la vitesse est donnée par la portion centrale marquée en rouge. Ainsi La rose des vents nous
indique les vitesses relatives du vent soufflant dans des directions différentes. Chacun des trois types de
données (fréquence, vitesse moyenne du vent, moyenne du cube) a été multiplié un certain nombre de fois
de sorte que le rayon de la section la plus importante des douze correspond à celui du cercle concentrique
le plus grand.

 Bibliographie citée :

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