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L’ensoleillement en architecture

Presentation · April 2020


DOI: 10.13140/RG.2.2.27182.66888

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Brahim Belgaid
University of Batna 1
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L’ e n s o l e i l l e m e n t e n
architecture

B. BELGAID
Institut d’architecture et d’urbanisme
Université Batna 1
Le cadran solaire

Le cadran solaire de la mosquée de Kairouan


(Tunisie), édifiée en 670, donne la direction de la Mecque
(Qibla), ainsi que les heures des cinq prières.
Il comporte en bas le nom de son auteur: Ahmed Ibn
Qasim Ibn Ammar Al-Soussi.
Introduction

L’énergie solaire est à l’origine de


toute vie sur terre (cycle de l'eau, vent,
photosynthèse…).
Au cœur du Soleil , l'hydrogène est
transformé en hélium, en libérant des
quantités considérables d'énergie.
Selon les calculs des astronomes,
l’espérance de vie du soleil est de 5 à 10
milliards d’années: le gisement solaire est
pratiquement inépuisable.
A noter que le rayonnement solaire
qui parvient sur la terre en un an représente
plus de 5.000 fois environ la consommation
énergétique mondiale.
Néanmoins, l’utilisation de l’énergie
solaire nécessite de connaître la géométrie
solaire ainsi que les valeurs d’ensoleillement
du site considéré.
Répartition spectrale du rayonnement solaire

La répartition énergétique du
spectre solaire hors atmosphère, est
donnée par le tableau suivant:
UV Visible IR

0,1 à 0,4 μm 0,4 à 0,75 μm 0,75 à 5 μm


9% 42 % 49 %

Le rayonnement émis par le


soleil constitue un spectre allant des
ultraviolets (UV), à l'infrarouge (IR),
en passant par le visible.
Les longueurs d'onde dans
lesquelles le maximum d'énergie est
émis recouvrent le visible entre 0.4 à
0.75 μm et le proche Infrarouge.
Répartition du potentiel solaire de l’Algérie
L’Algérie dispose de l’un des
gisements solaires les plus élevés au
monde.
Selon une évaluation par
satellite effectuée par l’Agence Spatiale
Allemande (DLR), l’Algérie représente
le potentiel solaire le plus important de
tout le bassin méditerranéen, soit :
169.000 TWh/an pour le solaire
thermique et 13,9 TWh/an pour le
solaire photovoltaïque. [*]
La répartition du potentiel
solaire par région climatique pour le
territoire algérien (latitude de 19°N à
38°N) est donnée par le tableau ci-
contre, suivant l’ensoleillement reçu
annuellement. [**]
[*] M. L. LAMY, ‘Efficacité des politiques environnementales
d'incitation à l'adoption de nouvelles techniques : le cas des
énergies renouvelables ’, Thèse de doctorat GRENOBLE 2004.
[**] A. Mefti; M.Y Bouroubi; H. Mimouni, Evaluation du potentiel
énergétique solaire, Bulletin des Energies Renouvelables, N° 2,
P12, décembre 2002.
Ensoleillement d’hiver en Algérie (décembre)

[*] Ministère de l’énergie et des mines, Guide des énergies renouvelables, Edition 2007
Ensoleillement d’été en Algérie (juillet)

[*] Ministère de l’énergie et des mines, Guide des énergies renouvelables, Edition 2007
Mouvement apparent du soleil
Le mouvement apparent du soleil
dans la voûte céleste est le résultat de 2
déplacements distincts de la terre :
 une rotation de celle-ci autour de son axe
en 24 heures,
 une rotation de la terre autour du soleil
en un peu plus de 365 jours.
L'axe de rotation de la terre présente
un angle de 23,45° par rapport à la
perpendiculaire au plan de l'écliptique
(l'écliptique étant le plan contenant l'orbite
terrestre).
Cette inclinaison de la terre est
responsable des variations saisonnières.
Aux équinoxes (printemps ou
automne), le soleil se lève exactement à
l'est et se couche à l'ouest.
Les solstices d'été et d'hiver
correspondent respectivement à la journée
la plus longue et à la journée la plus courte
dans l’hémisphère nord.
 Equinoxe de printemps : égalité des jours
et des nuits,

 Solstice d’été : dans l’hémisphère nord,


le jour le plus long, la nuit la plus courte,

 Equinoxe d’automne : égalité des jours et


des nuits,

 Solstice d’hiver : dans l’hémisphère nord,


le jour le plus court, la nuit la plus longue.
La déclinaison solaire
La déclinaison δ correspond à l’angle que forme la direction Terre-
Soleil par rapport au plan de l’équateur terrestre. L’étude des propriétés
géométriques du mouvement de la terre autour du soleil dans le plan de
l'écliptique permet de constater que la déclinaison δ varie au cours de l'année,
de -23° 27' (- 23,45°) le 21 décembre (solstice d'hiver) à +23° 27' (+ 23,45°) le
21 juin (solstice d'été). Les saisons résultent de cette inclinaison .
La valeur de δ en degrés est donnée par la relation de Cooper :

Où: j : numéro du jour, à compter du premier janvier (de 1 à 365).


La variation de δ en [°] au cours de l’année, est donnée par le graphe
suivant:
La trajectoire du soleil
Pour un observateur terrestre, le soleil effectue une
trajectoire journalière d’Est en Ouest, plus ou moins haute
en fonction des saisons.
En hiver, la trajectoire du soleil est faible (le
rayonnement solaire reçu est le plus faible de l’année pour
l’hémisphère nord). En automne et au printemps la
trajectoire du soleil est la même. En été la trajectoire
solaire est la plus haute pour l’hémisphère nord (le
rayonnement solaire reçu est le plus fort de l’année).
Repérage de la position du soleil
A un instant donné, la hauteur et l’azimut du soleil
déterminent la position du soleil dans le ciel. La direction
du rayonnement solaire est ainsi connue, de même que les
surfaces ensoleillées du bâtiment (et aussi les effets
d’ombrage dus au relief, au cadre bâti, à la végétation ou
au bâtiment lui-même).
En un lieu donné, la hauteur h du soleil est l’angle
formé par la direction du soleil et le plan horizontal. Elle se
compte de 0° à 90° à partir de l’horizon vers la voûte
céleste.
A midi solaire (soleil face au sud), dans
l'hémisphère nord, la hauteur solaire maximale hmax est
donnée par:

δ = déclinaison,
φ = latitude du lieu.
L’azimut a du soleil est l’angle créé entre le plan
vertical passant à la fois par le soleil et par le lieu
considéré, et le plan vertical Nord-Sud.
Cet angle vaut 0° au Sud (midi solaire); il est par
convention positif vers l’Ouest (l’après-midi), et négatif vers
l’Est (le matin).
Hauteur h et azimut a du soleil
varient suivant l’heure et le jour de
l’année, et peuvent être calculés par
les relations suivantes:

avec:
φ : latitude,
ω : angle horaire (il vaut 15° par
heure, il est < 0 le matin et > 0 l’après
midi, nul au midi solaire),
δ : déclinaison.
Le lever et le coucher du soleil
correspondent à une hauteur solaire h
nulle.
Les temps solaires
Le temps solaire vrai TSV
La Terre ne se déplace pas
toujours à la même vitesse autour du
soleil (loi de Kepler), ce qui fait que la
durée du jour solaire vrai varie selon la
période de l’année (le soleil retarde de 14
mn à la mi-février et avance de 16 mn au
11 novembre). En un lieu donné, à midi
vrai le soleil passe au méridien du lieu
(face au sud).
Le temps solaire moyen TSM
Il est égale au temps solaire vrai
TSV corrigé par l’équation du temps 𝐸𝑇
(quantité variable > 0 ou < 0), pour tenir
compte du fait que la durée du jour
solaire vrai varie selon les époques de
l’année.
𝑇𝑆𝑀 = 𝑇𝑆𝑉 + 𝐸𝑇
La constante solaire
La constante solaire IO, est par
définition la puissance reçue du soleil par
une surface de 1m², située à une distance
de 1 UA (distance moyenne Terre-Soleil)
et normale aux rayons solaires à la limite
de l'atmosphère terrestre.
Plusieurs méthodes ont été
utilisées pour évaluer la valeur de la
constante solaire.
Elle vaut 1367 W/m2 selon C.
Frohlich (1977), M. Iqbal (1983), Duffie et
Beckman (1991), 1353 W/m2 selon des
mesures effectuées par la Nasa...
Généralement, la valeur à retenir
est de 1367 W/m2 .
Les variations de la distance
terre/soleil (+/- 1,65 %), dues à
l’excentricité de l’orbite terrestre (1ere loi
de Kepler), conduisent à une variation du
flux radiatif solaire de l’ordre de ± 3% .
Définition des couches atmosphériques
Suivant l’altitude, l’atmosphère
terrestre est constituée de couches
ayant des températures et des
pressions différentes:
 la troposphère,
 la stratosphère,
 la mésosphère.
 la thermosphère,
En traversant l’atmosphère
terrestre, le rayonnement solaire , le
rayonnement solaire subit des
modifications quantitatives et
qualitatives.
Il est en partie réfléchi, transmis et
absorbé par les différents composants
de l’atmosphère (nuages, ozone,
aérosols, vapeur d’eau,...).
Rayonnement solaire au niveau du sol
Le rayonnement global en
provenance du soleil et atteignant une
surface au niveau du sol se
décompose en:
 rayonnement direct, calculable en
fonction de la transmittance de
l’atmosphère, connu pour des type de
ciel (en général ciel clair sans
pollution),
 rayonnement diffus, diffusion par les
particules de l’atmosphère (voûte
céleste par ciel clair),
 rayonnement réfléchi, dépend de la
nature du sol (albédo).
Le rayonnement solaire n’est
pas uniformément réparti à la surface
du globe terrestre, et c’est la zone
intertropicale qui reçoit plus de
rayonnement que le reste du globe.
Mesure du rayonnement solaire

Appareil de mesure du rayonnement


global (pyranomètre)

Appareil de mesure du rayonnement direct


(pyrhéliomètre)

Appareil de mesure de la durée d’insolation


(héliographe).
Albédo d’une surface
L'albédo est la fraction du rayonnement solaire,
souvent exprimée en pourcentage, renvoyée par un objet
ou une surface. Plus une surface est réfléchissante, plus
son albédo est élevé. Par définition, le corps noir possède
un albédo nul. L’ albédo varie de 0 à 1.
Quelques valeurs d’albédo :
 sable 0,25 à 0,40
 terre, gravier, herbe, sol cultivé 0,10 à 0,30
 neige 0,60 à 0,90
 asphalte 0,05 à 0,2 .
La notion d’albédo est importante car l’activité
humaine a modifié l’environnement naturel en créant des
surfaces à faible albédo en milieu urbain (absorbantes), qui
participent au réchauffement global de la planète.
On estime l'albédo terrestre moyen à 0,30 .
Orientation et couleur

Les parois d’un bâtiment s’échauffent lorsqu’elles


sont exposées au soleil. Leur température devient
supérieure à celle de l’air extérieur. Cet échauffement
résulte de l’absorption du rayonnement solaire, suivant
la couleur des parois et de leur orientation.
Il faudrait donc choisir des couleurs claires et éviter
les couleurs foncées pour les parois soumises à un fort
ensoleillement (les couleurs claires réfléchissent le
rayonnement solaire, les couleurs sombres l'absorbent) ,
en particulier lorsqu’il s’agit des parois Est, Ouest ou
horizontales (terrasses).
Chauffage solaire passif
Le chauffage solaire passif consiste à utiliser au
mieux les apports solaires entrant dans le bâtiment. Ces
apports dépendent de:
 l'ensoleillement local,
 de l'orientation des surfaces de captage,
 de l'ombrage permanent,
 des caractéristiques de transmission et d'absorption
solaires de ces surfaces.
Ces apports gratuits peuvent couvrir une part
importante des besoins en chauffage du bâtiment, si le
bâtiment est convenablement conçu en fonction du climat
local.
Systèmes passifs et systèmes actifs

L'appellation ‘utilisation passive’ de l'énergie


solaire dans le bâtiment, comprend une série de
mesures constructives et architecturales dont le
but est d'utiliser le plus possible le rayonnement
solaire incident pour le chauffage des locaux, ainsi
que pour la production d’eau chaude.
Par une combinaison judicieuse des éléments
architecturaux (murs, toiture, fenêtres…), le
concepteur peut contribuer à la réduction des
besoins énergétiques du bâtiment tout en
maintenant un niveau de bien-être dans les locaux
(températures ambiantes agréables et niveau
d’éclairage naturel suffisant).
Pour simplifier, nous dirons que:
 les systèmes passifs ne nécessitent pas de
dispositifs mécaniques ou électriques, et utilisent des
solutions constructives et architecturales. Les
systèmes passifs les plus en vue sont : système à
gain direct, système à mur stockeur (mur Trombe),
système à toiture bassin, système à mur d’eau ou
Drum Wall de Steve Baer…

 les systèmes actifs utilisent des systèmes


mécaniques (pompes, ventilateurs…), et nécessitent
de l’énergie pour fonctionner (énergie électrique
généralement). Ils sont en général composés de
capteurs plans installés en façade ou en toiture.
Système de chauffage passif: système à gain
direct

C’est le cas de bâtiments


dotés de grandes surfaces vitrées
vers le sud, laissant pénétrer le
rayonnement solaire, qui est
absorbé par la masse thermique :
sol, murs...
L’exemple le plus en vue de
ce système est la maison conçue
par l’architecte David Wright à
Santa-Fe (Nouveau Mexique, USA).
Système de chauffage passif: la serre
C’est un espace
tampon vitré placé au
sud, permettant
d’accumuler de la chaleur
grâce à l'effet de serre
crée par le vitrage et
permettant d’obtenir un
chauffage passif.
Il faudrait trouver
un compromis, d’une part
entre l’hiver afin d’utiliser
au maximum l’énergie
solaire, et l’été en limitant
les surchauffes.
Système de chauffage passif: le mur Trombe

Ce système a été
imaginé par le professeur
Félix Trombe en 1962.
Le mur Trombe
est un système de
chauffage solaire simple,
constitué par un mur plein
(en béton ou maçonnerie),
placé derrière un vitrage,
de couleur sombre, exposé
au sud afin de capter le
rayonnement solaire durant
les journées d’hiver.
Ce procédé permet de valoriser le rayonnement
solaire en associant deux propriétés physiques:
l’effet de serre à travers le vitrage,
 l’inertie du mur.
Pour cela, un double vitrage est placé devant le mur
afin de capter le rayonnement solaire, qui va chauffer le
mur placé à l’intérieur (même principe qu’une serre).
La circulation de l’air entre le vitrage et le mur est
naturelle: l’air entre par la partie basse du mur, puis se
réchauffe dans l’espace entre le vitrage et le mur. Il devient
plus léger et monte donc vers la partie haute du mur
(chauffage par convection).
La nuit, pour éviter que le système ne fonctionne à
l’envers, on ferme les clapets d’entrée et sortie de l’air.
On peut prévoir un volet de protection qui peut
être abaissé durant la nuit ou les journées sans soleil
pour éviter le refroidissement du mur vers l’extérieur.
En été, la chaleur solaire peut être indésirable. Il
faudrait donc prévoir une protection solaire (store ou
volet de couleur claire), pour protéger le mur contre
les surchauffes.
Dans ce cas, la masse du mur participera à
conserver la fraicheur de la maison.
Le rendement de ce type d’installation et sa
capacité à couvrir les besoins en chauffage de la
maison, dépendent de l’ensoleillement de la région, du
type de vitrages, ainsi que des systèmes d’entrée et
sortie d’air (automatisés).
Systèmes actifs: les panneaux solaires

Il existe deux types de panneaux solaires : les


thermiques et les photovoltaïques.
Le premier type de panneaux permet de
produire de l’eau chaude pour le chauffage ou
pour des besoins sanitaires, le second produit de
l’électricité.
Pour être efficaces, ces capteurs devront être
orientés vers le Sud, et il est généralement
conseillé que l’angle d’inclinaison du capteur soit
égal à la latitude du lieu.
Panneaux solaires thermiques

Les capteurs thermiques plans


absorbent le rayonnement solaire
au moyen d'une plaque peinte en
noir (absorbeur), couverte par un
vitrage et munie de tubes
destinés au fluide caloporteur
(eau ou air). Lorsqu'il traverse les
conduits, la température du fluide
augmente en raison du transfert
de chaleur reçue par la plaque
absorbante.
Un capteur plan fonctionne
comme une serre: il est muni d'un
vitrage transparent, qui piège le
rayonnement infrarouge émis par
l’absorbeur.
Panneaux solaires photovoltaïques
Ces panneaux sont utilisés pour
le captage et la conversion du
rayonnement solaire en énergie
électrique, et sont constitués par un
assemblage de cellules
photovoltaïques.
Le rayonnement solaire reçu par
un capteur varie beaucoup selon le
lieu d'implantation, de son
orientation, de son inclinaison et de
la présence de masques éventuels
(obstacles).
Dans de nombreux pays
Européens, les panneaux sont
reliés au réseau électrique, avec
vente à des tarifs préférentiels.
Intégration des panneaux solaires

 en toiture  en façade

Pour chaque projet d'implantation de capteurs solaires, il faudrait


d’abord vérifier que l'endroit choisi n'est pas ombragé par un autre
bâtiment, un arbre, une colline, etc.
Fonctions principales des baies vitrées
Les 2 fonctions principales d'une baie vitrée et de la
protection solaire, qui lui est généralement associée, sont:
 confort visuel :
- nécessité d'apporter un accès à la lumière naturelle et
limiter les consommations d'éclairage artificiel,
- limiter les risques d'éblouissement,
- préservation de l'intimité, contact visuel avec l'extérieur, …

 confort thermique :
- en été, limiter la pénétration du flux solaire afin d’éviter les
surchauffes et limiter les consommations de climatisation,
- en hiver, favoriser les apports solaires (gains) pour
diminuer la consommation de chauffage.
Orientation des fenêtres

Le soleil ne pénètre pas par les fenêtres de la


même façon, selon la saison et selon leur orientation :
 Fenêtres au sud: forte pénétration du soleil dans la
pièce en hiver (le soleil est bas sur l’horizon), faible
pénétration du soleil dans la pièce en été (le soleil est
haut sur l’horizon), surtout en présence d’auvent.
 Fenêtres exposées à l’est et à l’ouest: forte
pénétration du soleil dans la pièce toute l’année.
 Fenêtres exposées au nord : faible pénétration du
soleil dans la pièce à l’aube et en soirée l’été.
Les protections solaires
Ce sont des dispositifs destinés à créer de
l’ombre sur les vitrages des ouvertures.
La protection solaire permet de limiter la
surchauffe des bâtiments en contrôlant la
pénétration de la lumière et du rayonnement
solaire, créant ainsi un environnement de vie et
de travail plus agréable et plus productif.
Ces protections peuvent être fixes ou
mobiles, horizontales, verticales ou combinées,
et sont le plus souvent appelées brises-soleil.
(terme rendu célèbre grâce à l’architecte Le
Corbusier).
Eté comme hiver, ces protections doivent
exploiter la lumière naturelle (confort visuel des
occupants) et le rayonnement solaire de
manière optimale (confort thermique).
En résumé, il s’agit de trouver un compromis
entre l'aspect thermique et l'éclairage naturel.
.
Généralement, les protections horizontales sont
utilisées pour les orientations Sud, en raison de la
hauteur solaire importante en été.

Le masque correspondant à ce type de protection


est donné ci-dessous.
Pour les orientations Est et Ouest, les
protections verticales sont plus appropriées.

Le masque correspondant à ce type de


protection est donné ci-dessous.
Pour les façades Sud-Est et Sud-Ouest, une
combinaison d’éléments horizontaux et verticaux
(en nid d’abeille) est recommandée.

Le masque correspondant à ce type de


protection est donné ci-dessous.
Protections solaires du coté intérieur
Les protections solaires
placées du coté intérieur du
vitrage (tentures, rideaux, stores,
etc.) sont peu efficaces (elles
laissent pénétrer le rayonnement
solaire, qui va se transformer en
chaleur dans la pièce).
Elles permettent tout de
même d’éviter le rayonnement
solaire direct dans les locaux.
Elles sont caractérisées
par leur facteur solaire FS ( la
somme de la partie transmise du
flux énergétique et de la partie
absorbée réémise vers l'intérieur
du local).
Le Moucharabieh
Le Moucharabieh, est un élément architectural
traditionnel, considéré par les architectes comme une
expression de la culture locale.
Il est très souvent décrit comme un système
permettant d'observer sans être vu et d'apporter de
l'ombre.
Les diagrammes solaires
Le diagramme solaire est une
représentation graphique de la trajectoire
apparente du soleil à travers la voûte
céleste, pour un observateur terrestre. Il
existe plusieurs types de diagrammes
solaires (en fonction du système de
projection utilisé).
Les plus utilisés sont:
 diagramme en coordonnées
stéréographiques,
diagramme en coordonnées
cylindriques.
Les diagrammes solaires sont établis
pour chaque latitude. Ils permettent les
calculs d'ombrage, les calculs des
protections solaires, l'étude des taches
solaires dans les locaux...
Diagramme stéréographique pour une latitude donnée
Le diagramme stéréogra-
-phique pour une latitude donnée
résulte de la superposition de 4
séries de courbes:
 les courbes du parcours solaire
pour l’équinoxe, les deux solstices
et les autres mois de l’année (7
courbes),
 les valeurs de l’azimut a
reportées sur le cercle
périphérique,
 une série de cercles
concentriques représentant les
hauteurs solaires h, de 0° à 90°,
par pas de 10°. Diagramme solaire en coordonnées stéréographiques
 des lignes horaires, données en pour la latitude 34 °N

temps solaire vrai (TSV).


Diagramme frontal

Dans ce diagramme,
les azimuts sont portés en
abscisses et les hauteurs en
ordonnées.
Cette représentation
permet une lecture directe
des coordonnées angulaires
du soleil pour une date et un
instant donnés.
Etude des masques avec les diagrammes solaires
Les masques solaires sont causés
par le relief (montagnes, collines…), la
végétation existante (arbres), les
bâtiments voisins…
On reporte sur le diagramme solaire
correspondant à la latitude du lieu étudié
(stéréographique ou cylindrique), les
courbes de la course solaire annuelle,
ainsi que la silhouette des bâtiments
voisins (angles).
En se plaçant au point d’observation
de la façade du bâtiment, on relève
l'angle à partir duquel le rayonnement
direct disparaît derrière les bâtiments
opposés.
On peut ainsi déterminer facilement
les périodes où l'ensoleillement est
disponible.
La photo “ fisheye “
Une photo fisheye est une
photo prise à l'aide d'un objectif à
grand-angle permettant des
prises de vue à 180° de champ.
Elle est prise sur le lieu du
futur bâtiment et représente une
projection sphérique du site
réalisée par un observateur
regardant le zénith (couché sur le
sol).
Superposition du diagramme solaire et de la
photo fisheye

Elle permet de déterminer


les périodes où des ombres
seront portées sur le site en
analysant l'impact des masques
constitués par le relief, la
végétation, ou d’autres bâtiments
sur les trajectoires du soleil.
La surface matérialisée en
jaune sur ce diagramme
représente les périodes
effectives d'ensoleillement du
site tout au long de l'année.
Evaluation de l’ensoleillement d’un site

Cette évaluation permet pour


un site donné :
 de visualiser et d’estimer la
distribution et l'intensité du
rayonnement solaire sur les
différentes surfaces pour un site
donné,
 d’évaluer le potentiel en
énergies renouvelables du site
(emplacement des panneaux
solaires thermiques,
photovoltaïques…).
Des logiciels permettent de
faire cette évaluation.
En conclusion…

Les apports de chaleur et de lumière


peuvent être source de confort (confort
thermique et visuel en hiver), ou bien
d'inconfort (surchauffe et éblouissement en
été), selon l'exposition et les dimensions des
façades et des baies vitrées.
Il est très important de souligner,
encore une fois, le rôle capital du soleil dans
la conception architecturale.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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thermique et applications’, éditions Technique et Documentation, Paris 1980
Capderoux M., ‘Atlas solaire de l’Algérie’, éditions OPU, Alger 1987.
Evans M., ‘ Housing, Climate and Comfort’, Architectural Press, London
1980.
Guide des énergies renouvelables, Ministère de l’énergie et des mines,
édition 2007.
Lamy M. L., ‘Efficacité des politiques environnementales d'incitation à
l'adoption de nouvelles techniques : le cas des énergies renouvelables ’,
Thèse de doctorat GRENOBLE 2004..
Lavigne Pierre et al, ‘Architecture climatique’, Aix-en-Provence, éditions
Edisud 1994,Tome 1 et 2.
Liébard A. , De Herde A., ‘Traité d'architecture et d'urbanisme bioclimatiques’,
éditions Le Moniteur 2006.
Mazria E., ‘Guide de l'énergie solaire passive’, éditions Parenthèses 1981.
Programme des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, Aprue,
Mars 2011.
Olgyay V., ‘Design with climate’, Princeton University Press 1963.
Belgaid B., ’ Notions d'ensoleillement dans le bâtiment’, Polycopié, Université
de Batna 2014.

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