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[1ES] Le bilan radiatif de


la Terre
! 24 novembre 2019 ! 1ere Enseignement
Scientifique, Cours

I – L’énergie solaire reçue par la Terre

La surface du Soleil émet un rayonnement


d’une puissance totale de 3,87.1026 W.
La puissance reçue par la Terre dépend de deux
paramètres : la distance Terre-Soleil et le rayon
de la Terre.

A/ In!uence de la distance Terre-Soleil

Le rayonnement solaire est émis


uniformément à partir de la surface du
Soleil, cela signifie qu’il se propage dans
toutes les directions de l’espace et se
répartit sur la sphère de rayon dTS c’est-
à-dire la distance Terre-Soleil (150.106
km).
La puissance surfacique correspond à la
puissance reçue par une surface de 1m²
sur cette sphère céleste, son unité est
en W.m-2. Pour calculer la puissance
surfacique reçue par la Terre il faut
diviser la puissance du Soleil par la
surface de la sphère céleste de rayon
dTS.

Cette valeur correspond à la constante solaire,


qui correspond à l’énergie incidente reçue par
unité de temps par un disque placé
perpendiculairement au rayonnement solaire à
la distance moyenne Terre-Soleil, le flux
incident réel disponible par unité de surface
terrestre (qui est une sphère) est égal à la
constante solaire divisée par 4, soit 342 W.m-2
(rapport entre la surface d’un disque et d’une
sphère).

B/ In!uence du rayon de la Terre

Connaissant la puissance surfacique PS du Soleil


à une distance dTS il est alors possible de
déterminer la puissance du rayonnement
solaire reçu effectivement par la Terre, appelé
Pterre.
Seuls les rayons qui traversent le disque
imaginaire de rayon égal à celui de la Terre (RT)
atteignent la Terre. La puissance Pterre est donc
proportionnelle à la surface de ce disque
imaginaire.

Rayon terrestre = 6 371 km

On en conclue que la puissance reçue par la


Terre est égale à 1,74.1017 W.
(cliquer ici pour voir les détails du calcul)

C/ Devenir de cette énergie

La puissance solaire reçue par un corps se


répartit en :

Puissance absorbée par le corps : les


molécules absorbent le rayonnement
dans certaines gammes de longueurs
d’ondes ce qui augmente leur énergie et
donc leur agitation. Macroscopiquement
le corps se réchauffe.
Puissance diffusée par le corps : les
molécules renvoient les rayonnements
dans toutes les directions. Certains de ces
rayonnements sont réfléchis, ils partent
alors dans la direction opposée.

L’atmosphère terrestre est composée de 78 %


de N2, 21 % de O2 et 1 % d’autres gaz (CO2,
ozone O3, vapeur d’eau H2O). Ces gaz vont
absorber une partie du rayonnement solaire
incident dans certaines gammes de longueurs
d’ondes et diffuser le reste. Du fait de la petite
taille de ces molécules, et d’après les travaux
de Rayleigh, cette diffusion se fait dans les
longueurs d’ondes les plus faibles (400nm) ce
qui explique la couleur bleu du ciel en plein
jour.
Les gaz présents dans l’atmosphère terrestre
absorbent environ 20 % du flux solaire incident,
soit l’équivalent de 65 W.m-2.

II – L’albédo terrestre

A/ Calcul de l’albédo terrestre

Activité 3-1 : Mesure de l’albédo


Accéder à la fiche élève

Déroulement de l’activité :
L’idée ici est de laisser les élèves se débrouiller
seuls en autonomie. Ils ont à leur disposition
une large variété de surfaces colorées et
doivent mesurer l’albédo de celles qui semblent
les plus adaptées à la résolution du problème,
c’est-à-dire connaître l’albédo moyen de la
Terre.
Par conséquent ils doivent sélectionner des
surfaces qui ont des couleurs proches des
grandes catégories de surfaces terrestres (eau,
neige/glace, nuages, végétation, déserts).

L’albédo est une grandeur physique sans unité


comprise entre 0 et 1. Elle caractérise l’aptitude
d’une surface à diffuser (réfléchir) le
rayonnement qui lui parvient.

Pour calculer l’albédo moyen d’une planète il


faut multiplier la part de chaque type de surface
qu’elle possède par leur albédo respectif.

Avec ce tableau nous pouvons donc calculer la


valeur d’albédo moyen terrestre :

L’albédo moyen terrestre est donc d’environ


0,3, ce qui signifie que la Terre réfléchit en
moyenne 30 % de la puissance reçue. On peut
alors calculer la part d’énergie reçue du Soleil
absorbée et la part d’énergie reçue du Soleil
réfléchie par la Terre.

L’albédo variant en fonction des surfaces, si l’on


fait fondre toute la neige et la glace de la Terre
(albédo de 0,80) et qu’on les remplace par des
océans (albédo de 0,07), l’albédo moyen de la
Terre diminuera ce qui signifie que moins
d’énergie sera réfléchit (et donc plus sera
absorbée).

B/ Albédo et lutte contre le réchau"ement


climatique

L’albédo est un moyen de lutte contre la


chaleur, en effet sur Vénus par exemple, le flux
incident est de 655 W.m-2 mais le flux au
niveau du sol n’est que de 183 W.m-2 puisque
Vénus possède un albédo de l’ordre de 72 %.

Les villes de Los Angeles et New York se


servent de ce phénomène pour faire diminuer
les températures dans leur ville lors des
épisodes de canicule en peignant en blanc
certains sols et bâtiments.
Au Pérou, une ONG a expérimenté de peindre
les zones libérées par les glaciers en blanc avec
de la chaux et du blanc d’œuf. Le résultat a été
positif sur la température et a même apporté un
retour de la glace de manière localisé.
Cependant le coût est trop important pour la
grande échelle.

III – L’e"et de serre

Activité facultative : on peut faire réaliser aux


élèves un modèle qui permet de mesurer les
effets de l’effet de serre dans un erlenmeyer
dans lequel on fait croître le niveau de dioxyde
de carbone à l’aide de craie. Cette activité peut
être couplée aux effets de l’albédo en
changeant le fond de couleur de l’erlenmeyer.
Voir le protocole sur Planet-Terre.

La Terre et la Lune sont situées à peu près à la


même distance du Soleil. Cependant la
température moyenne sur Terre est de +15°C et
celle sur la Lune est de -20°C. Cette différence
s’explique par la présence sur Terre de l’effet de
serre.

Sur la totalité du flux solaire incident, seuls 51 %


sont absorbés par la surface terrestre
(atmosphère, océans et continents). Cette partie
vient réchauffer le sol terrestre qu’elle va
ensuite restituer en direction de l’atmosphère.
Ce transfert se fait de deux manière : par
convection (air chaud monte) et sous forme de
rayonnement infrarouge. Le rayonnement IR de
la Terre est d’une puissance moyenne de 240
W.m-2.

Dans l’atmosphère, ces IR vont rencontrer des


gaz à effet de serre. La vapeur d’eau contribue à
60 % du phénomène, le dioxyde de carbone à
26 %, l’ozone à 8 % et le méthane à 6 %.

Les gaz à effet de serre vont absorber le


rayonnement IR, ce qui va réchauffer
l’atmosphère. Puis ils vont renvoyer ce
rayonnement dans toutes les directions, c’est-
à-dire dans l’espace mais aussi vers la Terre, ce
qui va entraîner un effet rebond Terre-
atmosphère de ce rayonnement.

Sans effet de serre, la température moyenne


sur Terre serait de -18°C. La glace serait alors
beaucoup plus présente sur le globe, ce qui
augmenterait l’albédo terrestre et la
température serait plutôt en dessous des
-50°C. Cela a pu déjà être le cas au Cryogénien
(-720 Ma à -635 Ma) lors de la glaciation
Varanger (snowball Earth theory).

Ressource pour mieux comprendre :


Une vidéo sur le cryogénien : https://youtu.be/ro-
saMXwGww
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IV – Le bilan radiatif terrestre


CONFIDENTIALITÉ REPORT THIS AD

Activité 3-2 : Le bilan radiatif terrestre


Accéder à la fiche élève

Déroulement de l’activité :
Les élèves ont 4 semaines pour réaliser, sous la
forme de leur choix, un travail permettant de
représenter ou d’expliquer le bilan radiatif
terrestre. L’ensemble mène à une note sur 50 et
à un petit concours au sein de l’établissement
entre les créations.

Activité facultative : on peut choisir de faire


construire le schéma ci-dessous en classe, à la
maison ou en TP par les élèves ou bien leur
donner directement.
Ils peuvent ensuite, à partir du schéma, vérifier
si la puissance reçue est égale à la puissance
émise et si la Terre est alors à l’équilibre
thermique.

Source non connue

En faisant le bilan des puissances arrivant et


repartant du système sol-atmosphère, on
obtient :

l’énergie solaire absorbée (visible) : 342 –


107 (réfléchie) = 235 W.m-2
l’énergie thermique émise (IR) : 559 – 342
(GES) = 235 W.m-2

Donc la puissance reçue par la Terre est égale à


la puissance émise par cette dernière, on est
donc à un équilibre thermique. On parle alors
d’équilibre dynamique.
Cependant depuis la révolution industrielle, le
taux de CO2 ne fait que croître dans
l’atmosphère (290 ppm en 1750 à 412 ppm en
2018), ce qui a pour conséquence d’augmenter
l’effet de serre et donc la quantité d’IR renvoyée
par l’atmosphère sur Terre. Cela va diminuer la
quantité d’énergie thermique émise par la Terre,
le bilan radiatif n’est alors plus nul mais positif,
ce qui a pour conséquence de réchauffer la
planète.

V – Répartition de la puissance
solaire reçue

A/ Variation de l’heure (diurne)

Selon l’heure de la journée, les rayons solaires


n’arrivent pas selon le même angle. Par
conséquent la surface qu’un faisceau lumineux
éclaire va être différente selon l’heure de la
journée.
On peut quantifier cette différence en passant
par le calcul mathématique et en assimilant le
faisceau lumineux à un parallélépipède
rectangle de section 1m². On considère h l’angle
selon lequel les rayons arrivent sur Terre.

Tiré du dossier « les mathématiques


de l’enseignement scientifique » sur
Eduscol

Par conséquent, plus l’angle h est petit, plus la


surface éclairée est grande.
De plus, plus la surface est grande, plus
l’énergie est diffuse. Donc plus l’angle h est
petit, plus l’énergie est diffuse.
On en conclut que de 0h à 12h l’énergie devient
de moins en moins diffuse et que de 12h à 0h,
l’énergie devient de plus en plus diffuse.
Exemples :

à midi l’angle est de 90°, l’aire est


de 1 m²
en milieu d’après-midi, l’angle est
de 45°, l’aire est de 1,4 m²
au coucher du soleil, l’angle est
de 10°, l’aire est de 5,8 m²

B/ Variation saisonnière

L’alternance de saison n’est pas due à un


changement de la distance Terre-Soleil mais à
l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par
rapport au plan écliptique. On parle d’obliquité,
et elle est dans le cas de Terre de 23,5°.
En effet, quand l’axe de la Terre pointe en
direction du Soleil, l’hémisphère nord reçoit les
rayons de manière plus directe : c’est l’été ; a
contrario, quand l’axe de la Terre pointe dans la
direction opposée au Soleil, l’hémisphère nord
reçoit les rayons avec un angle plus faible : c’est
l’hiver.

Ressource pour mieux comprendre :


Une vidéo sur les saisons :
https://youtu.be/gpJaalcC8k8

C/ Variation de latitude (zonation


climatique)

Activité facultative : on peut faire réaliser aux


élèves une modélisation de la zonation
climatique avec un globe sur lequel on fait
passer des faisceaux de lumière bien définis et
une lampe.
Les résultats peuvent être ensuite soient
calculés (comme dans cette activité) ou
mesurés directement sur le logiciel Mesurim.

De la même manière que précédemment, selon


la latitude à laquelle on se trouve sur le globe, le
faisceau solaire n’arrive pas selon le même
angle. En effet la surface éclairée par un même
faisceau sera plus importante aux pôles qu’à
l’équateur.
En conclusion de quoi, l’énergie d’un même
faisceau se répartit sur une surface plus grande
aux pôles, ce qui entraîne un réchauffement
moins important au niveau des pôles.

Ressource pour mieux comprendre :


Une vidéo sur les saisons :
https://youtu.be/na0Pi38tq4M

Sources utilisées pour ce cours :


Eléments de Géologie, 15e édition, Ed. Dunod
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bilan_radiatif_de_la_Terre
Fiche « Les mathématiques de l’enseignement scientifique – Le
rayonnement solaire » @ Eduscol
Enseignement scientifique Première, Ed. Bordas

Ce cours et les activités sont sous licence CC-BY-NC-ND.


Les schémas et images appartiennent à leurs auteurs respectifs.

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