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Université Sultan Moulay Ecole Supérieure de Technologie

Slimane de Khénifra

Cours :

Energie
Solaire Thermique

Pr. Hicham LAKRAFLI


h.lakrafli@usms.ma

2ème année GTER –DUT


Sommaire

Intoduction

I. La ressource solaire

II. Considérations physiques

III. Architecture solaire (solaire «passif»)

IV. Valorisation thermique: le solaire «actif»

Utilisation de la simulation numérique : T-SOL

2
Introduction

 Le soleil est une sphère gazeuse


composée presque totalement
d’hydrogène.
 l’énergie du Soleil provient de
réactions thermo-nucléaires .
(deutérium et tritium qui se
combinent pour former l hélium )  Diamètre est de 1 391 000 km (100 fois
celui de la Terre),
 Masse est de l’ordre de 2.1027 tonnes,
 Distance Terre‐Soleil : de 150.106 km ,
 Puissance reçue par la Terre 1,8.1017 W,
1 h de rayonnement solaire équivaut à la
consommation mondiale d’énergie en 1 an.
3
I. La ressource solaire

Les énergies renouvelables

La partie utile dans


chacun des filières
énergétique

Flux d’énergies renouvelables et fraction exploitable

1 Exajoule = 1018 J
4
I. La ressource solaire

Energie solaire : potentiel

Le soleil est disponible


partout, mais le
rayonnement solaire
n’est pas uniformément
réparti sur la surface de
la Terre.

Irradiation solaire moyenne


1 Térawatt [TW] = 1 09 kW 5
I. La ressource solaire
Mouvements de la Terre

Schématisation des mouvements de la


Terre autour du Soleil

6
I. La ressource solaire
Mouvements de la Terre
La trajectoire de la Terre autour du Soleil est une ellipse dont le Soleil est l’un des
foyers. Le plan de cette ellipse est appelé l’écliptique.
La terre tourne également sur elle-même autour d’un axe appelé l’axe des pôles. Cette
rotation s’effectue en une journée. Le plan perpendiculaire à l’axe des pôles et passant
par le centre de la Terre est appelé l’équateur.
On appelle δ déclinaison l’angle formé par la direction du Soleil avec le plan
équatorial. Elle varie au cours de l’année entre -23,45° et +23,45°. Elle est nulle aux
équinoxes (21 mars et 21 septembre). La valeur de la déclinaison peut être calculée par la
relation : δ = 23,45° sin[0,980° (j+ 284)]
Où j est le numéro du jour de l’année.

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I. La ressource solaire
Mouvement apparent du Soleil

Le mouvement apparent du Soleil vu par un observateur fixe en un point de


latitude L au nord de l’équateur. Au midi solaire, l’angle que fait la direction du
Soleil avec la verticale du lieu est égal à (L – δ).

Mouvement apparent du Soleil observé d’un point de latitude


8
I. La ressource solaire

Exemple :
Calculer l’angle fait par la direction du Soleil avec la verticale au midi solaire
à Ouagadougou le 27 mai. La latitude de Ouagadougou est L = 12,45°N.

Nous avons : j = 31 + 28 + 31 + 30 + 27 = 147


d’où δ = 23,45° sin[0,980° (147 + 284)]= 20,78°
L’angle fait par la direction du Soleil avec la verticale du lieu au midi
solaire a pour valeur :
L – δ = 12,45 – 20,78 = -8,4° .
A Ouagadougou le 27 mai, le Soleil passe donc au Nord de la verticale à
midi bien que Ouagadougou soit dans l’hémisphère Nord.

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I. La ressource solaire
Le rayonnement sur Terre

• Le rayonnement solaire qui parvient sur Terre en un an représente plus de 5 000


fois la consommation mondiale d’énergie.

• Près de 60% de l’énergie


lumineuse arrivant vers la Terre
atteint la surface du globe, qui en
réfléchit une partie. Environ la
moitié est absorbée par les
continents et les océans.

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I. La ressource solaire

Définition de l’énergie solaire


l'énergie solaire est une source d'énergie propre et inépuisable. Les technologies
actuelles permettent de convertir l’énergie solaire sous deux formes : en chaleur
(énergie thermique) ou en électricité.

11
I. La ressource solaire

Définition de l’énergie solaire


Selon les besoins énergétiques et les conditions présentes, trois filières
d’exploitation de l’énergie solaire sont disponibles.

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II. Considérations physiques

II.1 Ensoleillement

L’ensoleillement, aussi appelé insolation, est la mesure du rayonnement


solaire que reçoit une surface au cours d'une période donnée, s'exprimant en
MJ/m2 ou en Wh/m21. Cette mesure divisée par le temps d'enregistrement
fournit la mesure de densité de puissance, appelée l'éclairement
énergétique/irradiance, exprimé en W/m2.

13
II. Considérations physiques

II. 2 La constante solaire

La constante solaire, aussi appelée irradiance solaire totale, exprime la quantité


d’énergie solaire recue , par unite de temps , par une surface de 1 m2 située à la
limite superieure de l’astronomique (distance moyenne Terre-Soleil), exposée
perpendiculairement aux rayons du Soleil, en l'absence d’atmosphère. Pour la
Terre, c'est donc la densité de flux énergétique au sommet de l'atmosphère. Elle
s’exprime en (W/m2 ).Elle est égale à :

C = 1367 W/m²

14
II. Considérations physiques

II. 3 Masse atmosphérique ou nombre d'air mass

Lorsque le soleil est bas sur l’horizon, ses rayons traversent une épaisseur
importante d’atmosphère et subissent des transformations.
La masse d’air – ou Air Mass en anglais – est le rapport entre l’épaisseur de
l’atmosphère traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol et
l’épaisseur traversée à la verticale du lieu. La masse d’air dépend beaucoup
de la hauteur angulaire du Soleil.
Avec les points O, A et M et l’angle h définis sur la figure suivante, la
longueur du trajet du Soleil à travers l’atmosphère est définie par :

1
m 
sin h 

15
II. Considérations physiques

II. 3 Masse atmosphérique ou nombre d'air mass

Définition de l'air mass

16
II. Considérations physiques

II. 3 Masse atmosphérique ou nombre d'air mass

lorsque le soleil est au zénith ( h = 90° ), on dit qu'on a les conditions AM1
car les rayons lumineux traversent une atmosphère unité de 7.8 km.
AM1 : nombre Air Masse 1 car m = 1 / sin (90°) = 1 .
Avec un soleil à 45° sur l'horizon, on obtient les conditions AM1.5
AM1.5 : nombre Air Masse 1.5 car m = 1 / sin (45°) = 1.5 .
Avec un soleil à 30° sur l'horizon, on obtient les conditions AM2
AM2 : nombre Air Masse 2 car m = 1 / sin (30°) = 2 .
Et par convention, AM0 désigne le rayonnement solaire hors atmosphère.

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II. Considérations physiques
II.4 la lumière
• Le soleil émet des rayonnements
principalement dans la partie « visible » du
spectre (lumière, entre 400 et 700 nm). Plus la
longueur d’onde du rayonnement est courte,
plus la quantité d’énergie portée par les
photons est grande.
• Cette énergie peut se transmettre sous forme
de chaleur : l’énergie va exciter les atomes
composant la matière, qui vont s’agiter et
s’échauffer.
• Exposés aux rayons du soleil, les capteurs vont
convertir l’énergie des photons, soit en énergie
thermique, soit en énergie électrique. 18
II. Considérations physiques

La lumière solaire est décomposée en trois types :


Le rayonnement direct, le plus puissant, par ciel dégagé : c'est le rayonnement
solaire le plus puissant, qui provient directement du soleil sans subir d'obstacles
sur sa trajectoire ( nuages, immeubles ...) C'est la lumière qui nous aveugle
lorsqu'on cherche à regarder le soleil par temps découvert.
Le rayonnement diffus qui provient de multiples diffractions et réflexion du
rayonnement solaire direct par les nuages : c'est la lumière du jour, qui nous
permet de voir clair quand le ciel est nuageux.
Le rayonnement réfléchi (L'Albédo), qui résulte de la réflexion du rayonnement
solaire direct par le sol, qui est d'autant plus important que la surface est claire et
réfléchissante ( neige, étendue d'eau ).
Le rayonnement globale est la somme du rayonnement direct , diffus et réfléchi.

19
II. Considérations physiques

Le rayonnement direct, diffus et réfléchi

20
II. Considérations physiques

II. 5 Spectre solaire

Le rayonnement solaire est un rayonnement électromagnétique composé


essentiellement de :
 lumière visible de longueur d'onde comprise entre 400 nm et 700 nm ;
 rayonnement ultraviolet (UV) de longueur d'onde inférieure à 400 nm ;
 rayonnement infrarouge (IR) de longueur d'onde supérieure à 700nm.

Sur Terre, l'atmosphère (via le CO2, N, la vapeur...) absorbe en grande partie les
IR et les UV et un peu la lumière visible. Ainsi plus l'épaisseur d'atmosphère
traversée est importante, plus la quantité d'énergie solaire reçue par le sol est
faible.
21
II. Considérations physiques

II. 5 Spectre solaire

Les théories actuelles présentent le rayonnement solaire comme une émission de


particules. Ce flux de particules, appelées photons, atteint la terre avec
différentes longueurs d’ondes à la quelle correspond une énergie spécifique
décrite par la relation :
h.c
E J   h.v 

Avec :
h: constante de planck 6,63 10-34 [J.s].
λ : longueur d’onde [m].
v : fréquence [Hz].
c : vitesse de la lumière [m/s]. 22
II. Considérations physiques
La répartition énergétique des différentes longueurs d’ondes du rayonnement
électromagnétique du Soleil est appelé spectre solaire.

Sans nuage et par ciel limpide, l’éclairement


énergétique du rayonnement diffus est :
- Inférieur à 10% du rayonnement direct lorsque
le Soleil est proche du zénith
- Peut atteindre 50% du rayonnement direct
pour une hauteur du Soleil inférieure à2330
II. Considérations physiques

II.6 Mesure du rayonnement solaire

La mesure du rayonnement solaire est assurée par des appareils spécifiques :

-Irradiation globale: On mesure la puissance du rayonnement solaire globale sur une


surface horizontale grâce à un pyranomètre.
-Irradiation directe: peut être mesurée par un pyrheliometre. C’est un instrument de
mesure continuellement pointé directement au soleil tout au long du jour. Cette
grandeur est nulle lorsque le soleil est occulté par les nuages.
-Irradiation diffuse : est assurée par un pyranomètre avec un anneau d’ombrage
appelé bande pare-soleil. Cette dernière permet d’occulter le rayonnement solaire
provenant direct. Ce qui permet par conséquent de ne mesurer que l’éclairement du
au rayonnement diffus.
-Irradiation réfléchie : est mesurée avec un pyranomètre tourné vers le bas.
24
II. Considérations physiques

Pyrhéliomètre pour la mesure


d’irradiation directe
Pyranomètre pour la mesure
d’irradiation globale

Pyranomètre pour mesure


Pyranomètre pour mesure de l’albedo d’irradiation diffuse 25
II. Considérations physiques

Appareils de mesure de l’éclairement solaire

26
III. Architecture solaire (solaire «passif»)

Types de systèmes solaires classés selon différents besoins pour le bâtiment

27
III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Des systèmes solaires peuvent être catégorisés en deux groupes distincts:
-Le solaire thermique passif ou "chauffage solaire passif" consiste à utiliser l'énergie
solaire le plus simplement possible, sans avoir recours à une mécanique particulière,
pour chauffer le bâtiment par "effet de serre".
- Le solaire thermique actif consiste à utiliser l’énergie solaire en ayant recours à des
systèmes actifs (mécaniques) qui convertissent l’énergie solaire en énergie thermique
pour produire de la chaleur utile.

Le solaire passif et actif 28


III. Architecture solaire (solaire «passif»)

Solaire passif c'est une énergie non polluante et qui est disponible en grande
quantité. Ce type d'énergie va être utilisé pour le chauffage, pour l'éclairage
naturel et la climatisation des locaux.

Son fonctionnement : l'énergie lumineuse du soleil qui pénètre à l'intérieur


des pièces par les fenêtres et qui est absorbée par les mûrs mais aussi par les
meubles, par les planchée, est rejetée sous forme de chaleur.

29
III. Architecture solaire (solaire «passif»)

Le solaire passif
Nous appelons «solaire passif» toute technique qui permet de réduire les besoins
de chauffage grâce à une conception adéquate du bâtiment. Nous retenons ici
deux procédés passifs :
- la récupération par les vitrages, utilisant une intégration naturelle et forte au
bâtiment
- l’utilisation de murs extérieurs sous la forme que nous appelons héliodynamique,
dits souvent «murs Trombe» (du nom de leur «inventeur» français), système dont les
principes sont illustrés au schéma suivant;

30
III. Architecture solaire (solaire «passif»)

Pour le chauffage d’ambiance - les apports gratuits à travers les vitrages normaux, le
solaire thermique passif est essentiellement représenté par le «mur Trombe». L’air
ascendant, contenu dans la lame d’air derrière le vitrage, s’échauffe sous l’action du
soleil, et se répartit alors dans le local arrière (dit «local chauffé»). 31
III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Propriétés optiques des vitrages

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III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Stratégie du chaud

Le chauffage solaire passif s’opère naturellement grâce à trois modes de transfert


d’énergie que sont la conduction, la convection et le rayonnement. Les quatre
principes du chauffage solaire passif sont le captage, le stockage, la distribution et
la conservation

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III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Stratégie du chaud
Captage : En hiver , la facade sud de batiment capte le maximum d’energie solaire
via les ouvertures et l’espace vitré .
• Plan d’habitat très orienté au sud, c’est à dire de grands vitrages aux sud avec, plutôt
les pièces de vie au sud .
Stockage: L’inertie par absorption :
• Prévoir une inertie intérieure par absorption suffisante pour que le captage solaire
direct ait un bon rendement de récupération.
• Dallages, dalles, refends en maçonnerie.
Distribution : Il s’agit de distribuer l’apport solaire entré par les ouvertures au sud :
- Par les mouvements d’air avec des thermosiphons naturels (ou mécaniquement
forcés).
- Par les murs et dalles servant à stocker les apports et étant en contact avec des
espaces ne recevant pas le soleil. 34
III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Stratégie du chaud

Conservation : Il s’agit d’éviter les pertes des apports solaires vers


l’extérieur . Pour cela il faut :
• Avoir une bonne isolation de l’enveloppe (murs, toiture, sol) ,double
vitrage, éviter les ponts thermiques…
• Avoir un habitat compact afin de diminuer le rapport entre les surfaces
extérieur A et le volume intérieur V.
le coefficient : A/V Qui doit être faible.

Principes :
– Garder une forme simple.
- Construire sur plusieurs niveaux.
-Jouer sur l’effet d’échelle
(semi-collectif, collectif,...).

35
III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Stratégie du froid

Protection du bâtiment face aux


surchauffes
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III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Stratégie du froid

Stratégie du froid - été -

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III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Stratégie du froid

Se protéger : Il s’agit de se protéger au maximum des entrées solaires par les


ouvertures. Au moyen :
• De brise-soleils horizontaux au Sud tel que les Balcons, Casquettes, Passées de
toiture, Stores à lames horizontales situés à l’extérieur.
• De brise-soleils verticaux à l’Est et à l’Ouest (calculés) tel que les volets, les stores
verticaux situés à l’extérieur, mais aussi des arbres.
Éviter: Il s’agit d’éviter le transfert de la chaleur vers l’intérieur par les matériaux :
• Par l’isolation des murs.
• Par l’isolation des toitures.
• Par la ventilation des espaces sous toiture.

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III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Stratégie du froid

Dissiper: Il s’agit de dissiper l’air chaud rentré dans l’habitat pendant la journée, ou
l’air chaud produit par les activités à l’intérieur de l’habitat.
• Par une ventilation nocturne naturelle (l’air est plus frais).
• L’idéal est d’avoir une ventilation transversale (traversant toute l’habitat).
• La ventilation nocturne permet de rafraîchir les matériaux intérieurs ayant une
forte inertie par absorption, leur permettant d'emmagasiner du frais la nuit et de le
« rendre » la journée.
Rafraîchir : Il s’agit par un dispositif mécanique ou naturel d’apporter de la
fraîcheur dans l’habitat. Quelques possibilités simples :
- Présence de l’eau (mouvement d’air, évapotranspiration)
- Bassin, jarrdin de grande porosité, tissu humide, etc.)
- Présence de la végétation (mouvement d’air, évapotranspiration)
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III. Architecture solaire (solaire «passif»)
Stratégie du froid

Minimisé :Les occupants, équipements et appareils d’éclairage artificiel


constituent les principales sources de gains internes de bâtiment. Bien que la
spécification d’équipement à très grande efficacité énergétique et que le nombre
d’usagers ainsi que leur taux métabolique soit difficile à contrôler par l’Architect,
ce dernier est le seul à pouvoir optimiser l’éclairage naturel afin de minimiser les
gains internes par l’éclairage artificiel.

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III. Architecture solaire (solaire «passif»)
L’inertie thermique (la masse thermique)

L’image la plus simple pour comprendre la notion de masse thermique est une
pierre autour d’un rond de feu. La pierre demeure chaude longtemps après la fin du
feu car sa haute densité lui confère la capacité d’absorber beaucoup d’énergie et de
l’émettre lentement par la suite. Cette propriété, qu’on appelle l’inertie thermique,
crée un déphasage (décalage dans le temps) entre l’absorption de l’énergie et
sa restitution. Parmi les matières à forte inertie thermique on retrouve
principalement: la pierre, l’argile (sous forme de briques, de céramique ou de terre
compactée), le béton, le verre sous forme de bloc épais et l’eau. Les bois francs ont
aussi une assez bonne inertie thermique.
La masse thermique permet de réduire la surchauffe occasionnée par le soleil. Une
bonne utilisation de la masse thermique permet aussi de maximiser l’utilisation de
l’énergie solaire thermique.
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III. Architecture solaire (solaire «passif»)
L’inertie thermique (la masse thermique)
Une question de «temps de réaction» à des variations du climat extérieur

Exemple: une maison en


bois:
Réagit lentement par
rapport aux modifications de
la température extérieure
Peut réagir beaucoup plus
rapidement par rapport aux
modifications du
rayonnement solaire
- S’il y a «trop»
d’ouvertures vitrées
- S’il n’y a pas de capacité
d’accumulation de la chaleur
dans le bâtiment.

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IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Le solaire thermique actif consiste à utiliser l’énergie solaire en ayant recours à
des systèmes actifs (mécaniques) qui convertissent l’énergie solaire en énergie
thermique pour produire de la chaleur (eau de piscine, eau chaude domestique,
eau dans des procédés industriels, chauffage de l’air, etc.). Les systèmes
thermiques actifs les plus courants sont les capteurs de polymères noirs
(copolymères) pour l’eau de piscine, les panneaux solaires thermiques non vitrés,
les panneaux thermiques vitrés, les panneaux à tubes sous vide et les murs
solaires.
Le rendement du panneau solaire thermique dépend de la différence entre la
température de l’absorbeur (qui convertit l’énergie du rayonnement solaire en
chaleur) et la température ambiante extérieure (qui varie selon les saisons). Les
panneaux solaires thermiques sont plus efficaces quand la température ambiante
extérieure égale la température de l’absorbeur, comme en saison chaude.
43
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»

Rendement de trois types de panneaux solaires thermiques

44
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»

Schéma technique du panneau solaire thermique pouvant


servir à différentes applications

45
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
1. Circuit primaire : Il transporte la chaleur fournie par les capteurs. Il est
parfaitement étanche et calorifugé, et contient de l’eau additionnée d’antigel.
Ce liquide s’échauffe en passant dans les tubes du capteur, et se dirige vers un
ballon de stockage.
2. Échangeur thermique : Grâce à ce serpentin, les calories solaires transportées
par le liquide caloriporteur sont cédés à l’eau sanitaire.
3. Le liquide primaire refroidi : Il repart vers le capteur, où il est chauffé à
nouveau.
4. Le ballon solaire : Il constitue la réserve d’eau sanitaire. L’eau chaude soutirés
est remplacée immédiatement par la même quantité d’eau froide du réseau,
réchauffée à son tour par le liquide du circuit primaire.
5. Arrivée d’eau froide : C’est par ce tuyau que l’eau froide du réseau est
acheminée dans la mosquée.
6. Circuit secondaire : Est constitué d’une réserve d’eau chaude qui alimente
l’eau chaude sanitaire.
7. Système d’appoint : Il se charge de chauffer l’eau au cas où les capteurs ne
puissent pas chauffer suffisamment l’eau chaude sanitaire.

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IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
II.1 Composants techniques
 Capteurs
 Réservoirs de stockage
 Autres composants

II.1.1 Capteurs solaires thermiques

 Type de capteurs solaires


o Absorbeur nu (Capteur non vitré)
o Capteur vitré
o Capteur tubulaire sous vide
 Fluide: air ou eau

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IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur plan vitré

Un capteur plan vitré est constitué


principalement d’une couverture
transparente, d’un absorbeur et
d’une isolation thermique.

Intérêt du vitrage : création d'un


effet de serre

Coupe schématique d’un capteur plan vitré 48


IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur plan vitré (composants)

Absorbeur: Le rôle principal d’un absorbeur est le captage du rayonnement


solaire et sa conversion en énergie calorifique. Il est généralement peint en
noir pour absorber tous les rayonnements dans le spectre du visible, du
l’ultraviolet et une faible quantité dans l’infrarouge.
L’absorbeur est choisi selon les caractéristiques suivantes :
- Un bon coefficient d’absorption ;
- Une bonne conductivité thermique ;
- Une bonne résistance à la corrosion.
Le choix du matériau de construction ont une grande influence sur la qualité
d’un capteur. Du fait de leurs conductivités élevées, le cuivre, l’acier et
l’aluminium sont les matériaux les plus couramment utilisés.

49
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur plan vitré (composants)

Couverture: Du fait de sa résistance aux agressions mécaniques et thermiques


(chocs, grêle, neige, brusque refroidissement …etc), et aussi utilisé afin d’être le plus
possiblement transparent et transmettant du rayonnement solaire.
Les principales caractéristiques d’un vitrage sont :
- Son coefficient de transmission (τ)
- Son coefficient d’émission (ε)
Le coefficient de transmission (τ) est essentiellement déterminé par la structure du
vitrage (double ou triple, l’épaisseur des vitres, des espaces et la nature du gaz de
remplissage entre l’absorbeur et le vitrage).
La particularité d’un bon vitrage est son faible absorption du rayonnement solaire
d’où sa transmission maximale d’énergie vers l’absorbeur.
50
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur plan vitré (composants)

Isolant : Un capteur doit être bien isolé thermiquement, et cela avec des
matériaux appropriés. Ces derniers doivent avoir une faible conductivité
thermique, afin de minimiser les pertes thermiques par conduction à travers les
faces du capteur. Généralement, l’épaisseur de l’isolant est de l’ordre de 5 à 10 cm.
Les laines minérales, les matières synthétiques (de laine de verre, mousses
expansives de polyuréthanne ou polystyrène) sont généralement les matières
isolantes utilisées.

51
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur plan vitré (composants)
Fluide caloporteur : Pour évacuer la chaleur stockée par la plaque absorbante on
utilise généralement comme fluide caloporteur soit de l’air, soit de l’eau.
Par rapport à l’eau, l’air présente les avantages suivants :
 Il ne présente pas de problèmes de gel pendant l’hiver ou d’ébullition pendant l’été,
 L’air sec ne présente pas de problèmes de corrosion,
 Il n’est pas nécessaire d’utiliser un échangeur de chaleur dans le cas du chauffage de
locaux,
L’utilisation de l’air par rapport à l’eau entraine les inconvénients suivants :
 L’air ne peut servir qu’au chauffage de locaux,
 Les conduites doivent avoir une grande section pour laisser passer un débit suffisant,
 Les transferts thermiques sont moins bons qu’avec l’eau.

52
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur plan vitré (composants)

53
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur plan vitré (principe de fonctionnement)

54
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur plan vitré (principe de fonctionnement)

Une partie du rayonnement solaire qui arrive sur la vitre la traverse pour atteindre
la plaque absorbante. Cette dernière s’échauffe et transfère la chaleur au fluide
caloporteur qui circule dans les tubes. Comme tout corps qui s’échauffe, l’absorbeur
émet un rayonnement (essentiellement dans l’infrarouge) qui est réfléchit par la
vitre, c’est le principe de « l’effet de serre ». L’isolant a pour fonction de minimiser
les déperditions thermiques avec l’extérieur. En effet, la grande partie de l’énergie
absorbée doit être transmise au fluide, il faut donc minimiser les pertes avec
l’environnement proche.

55
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteurs plans sans vitrage

Les capteurs plans sans vitrage, sont faits de plastique polymère noir. Ils n’ont pas
de revêtement sélectif et n’ont ni cadre ni isolation en arrière. Ils sont simplement
posés sur un toit ou sur un support en bois. Ces capteurs de faible coût captent bien
l’énergie solaire, et les pertes thermiques vers l’environnement augmentent
rapidement avec la température de l’eau.
Les capteurs sans vitrage sont couramment utilisés pour des applications demandant
une fourniture d’énergie à basse température (piscines, eau d’appoint en pisciculture,
chaleur industrielle, etc.) dans les climats froids, ils sont habituellement utilisés
exclusivement durant l’été à cause de leurs pertes thermiques élevées.

56
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteurs plans sans vitrage

Tubes noirs accoles en plastique dans lesquels circule l'eau


Température en sortie peu élevée (≈ 40°C)

57
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur sous vide
Capteurs solaires à tubes sous vide : composés
d’un ou plusieurs tubes en verre dans lesquels un
vide est créé afin de limiter les pertes thermiques
 Meilleur rendement que les precedents
 Temperature plus elevees en sortie
 Tubes de 5 a 15 cm de diametre

58
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteur sous vide
Un capteur à tubes sous vide est composé de plusieurs tubes sous vide scellés reliés à
un capteur. Les tubes contiennent un fluide qui s’évapore à de basses températures; la
vapeur réchauffée s’élève et transfère la chaleur à l’eau qui circule dans le capteur. Un
tube de verre extérieur est placé autour des absorbeurs intérieurs. Un vide remplit
l'espace libre, afin de réduire les déperditions de chaleur par convection ou par
conduction thermique.

59
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteurs à concentration

Les capteurs à concentration fonctionnent avec un système de poursuite du


soleil. Selon que la concentration se fait sur un point (suivi du soleil selon deux
axes) ou sur une ligne (suivi du soleil selon un axe), les températures atteintes
sont plus ou moins élevées. Les capteurs à concentration cylindro-paraboliques
concentrent la lumière sur un absorbeur linéaire, avec un système de poursuite
du soleil selon une seule direction. De ce fait, le facteur de concentration n'est pas
très élevé, ainsi que les températures atteintes. Ces systèmes permettent
d'atteindre des températures de 200 à 400 °C.

60
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteurs à concentration cylindro-paraboliques

61
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteurs à concentration cylindro-paraboliques

Fonctionnement d’une centrale solaire thermodynamique

62
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Capteurs à concentration du type dishes

Les capteurs à concentration du type « dishes » concentrent la lumière sur un


absorbeur ponctuel, avec un système de poursuite du soleil selon deux directions , le
facteur de concentration est plus important. Ces systèmes permettent d'atteindre
des températures de 400 à 800 °C.

63
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
La tour solaire

Ce type de centrales est constitué de nombreux miroirs concentrant les rayons


solaires vers une chaudière située au sommet d'une tour . L'avantage de la tour
solaire par rapport aux capteurs cylindro-paraboliques est que les pertes à
l'ambiance sont inférieures car la surface exposée est limitée.

Les miroirs uniformément répartis


sont appelés héliostats. Chaque
héliostat traque le soleil
individuellement et le réfléchit en
direction d'un receveur au sommet
de la tour solaire, ce qui permet
d'atteindre des températures
importantes, de 800 °C à 1000°C.
64
Rappel sur le transfert thermique

Expression de flux d’énergie par conduction

La théorie de la conduction repose sur la loi de Fourier: la densité de flux de chaleur est
proportionnelle au gradient de température:


  S gradT
T
  S
x

Φ : Flux de chaleur transmis par conduction (W)


λ : Conductivité thermique du milieu (W m -1 °C-1)
x : Variable d’espace dans la direction du flux (m)
S: Aire de la section de passage du flux de chaleur (m 2)
65
Rappel sur le transfert thermique

Expression de flux d’énergie par conduction


Mur simple
La densité de flux est :
dT T1  T0
    
dx e
T1  T0
Le flux de chaleur est :   S
e
T0  T1
 
e
S

e K
la résistance thermique Rth de la paroi : Rth   
S W 

66
Rappel sur le transfert thermique
Expression de flux d’énergie par convection
C’est le transfert de chaleur entre un solide et un fluide, l’énergie étant transmise par
déplacement du fluide. Ce mécanisme de transfert est régi par la loi de Newton :

  hS TP  T 

Φ : Flux de chaleur transmis par convection (W)


h : Coefficient de transfert de chaleur par convection (W m -2 °C-1)
Tp : Température de surface du solide (°C)
T∞ : Température du fluide loin de la surface du solide (°C)
S : Aire de la surface de contact solide/fluide (m 2)
NB : h est fonction de la nature du fluide, de sa température, de sa vitesse et des
caractéristiques géométriques de la surface de contact solide/fluide.
67
Rappel sur le transfert thermique
Expression de flux d’énergie par rayonnement
C’est un transfert d’énergie électromagnétique entre deux surfaces (même dans le vide).
Dans les problèmes de conduction, on prend en compte le rayonnement entre un solide et le
milieu environnant et dans ce cas nous avons la relation :

   P S TP4  T4 

Φ : Flux de chaleur transmis par rayonnement (W)


Ϭ : Constante de Stefan-Boltzman (5,67.10 -8 W m-2 K-4)
εp : Facteur d’émission de la surface

Tp : Température de la surface (K)

T∞ : Température du milieu environnant la surface (K)


68
S : Aire de la surface (m2)
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Bilan énergétique du capteur solaire

Le bilan thermique de la paroi absorbante s’écrit :

Qsa = Qu + Qp + Qst
Où :
Qsa : Flux solaire absorbé

Qp : Flux perdu par la paroi absorbante

Qu : Flux utile transmis au fluide caloporteur


69
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Bilan énergétique du capteur solaire

Hypothèses
Pour simplifier notre étude, un certain nombre d'hypothèses ont étés considérées :
1.La surface du capteur est uniformément éclairée ;
2.Chacun des éléments du capteur soit à une température homogène ;

3.Capteur à inertie thermique négligeable. 𝑄𝑠𝑡 = 0 , et donc l’équation du bilan

devient : 𝑄𝑠𝑎 = 𝑄𝑢 + 𝑄𝑝
4.L’effet de dépôt de la poussière et les masques sur le capteur sont négligeables,
5.Ecoulement de chaleur unidimensionnel ;

70
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Bilan énergétique du capteur solaire

l’énergie solaire absorbée par l’absorbeur Qsa vaut :

Qsa = 𝜏𝑐 𝛼𝑝 𝐺𝑡
avec,
𝜏𝑐 : Facteur de transmission de la couverture transparente,

𝛼𝑝: Facteur d’absorption de la plaque absorbante,

𝐺𝑡 : Eclairement (densité de flux) solaire incident sur le capteur (W.m-2)

71
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif» Bilan énergétique du capteur solaire
 Dans le cas où le fluide caloporteur ne subit pas de changement d’état, le flux utile

s’écrit : Qu = qcf (Tfs-Tfe)


Où :
qcf : Débit calorifique du fluide caloporteur (W.°C-1) = débit massique x capacité
calorifique;
Tfe : Température du fluide caloporteur à l’entrée de l’absorbeur;

Tfs : Température du fluide caloporteur à la sortie de l’absorbeur.


 Les déperditions thermiques du capteur sont mises sous la forme :

Qp = hp (Tpm - Ta) S
Où : hp Coefficient global de pertes du capteur

Tpm Température moyenne de la paroi absorbante


72
T Température de l’air extérieur
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Rendement du capteur
Les rendements d’un capteur sont définis par rapport au flux solaire incident de la
manière suivante :
Qu
Le rendement global :  
Gt .S

Qu
Le rendement interne :
i 
Qsa

Qsa
Le rendement optique : 0 
Gt

73
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Bilan énergétique du capteur solaire
Un capteur solaire met en jeu simultanément les trois modes de transfert thermique,
conduction, convection et rayonnement.

Les différents échanges thermiques


dans un capteur plan 74
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Déperditions thermiques du capteur

Les pertes thermiques sont dues à la différence de température entre les différents
constituants du capteur solaire ainsi qu’avec le milieu ambiant. Elles se manifestent
selon les trois modes de transfert de chaleur décrits précédemment. Elles se divisent
en Trois catégories :
- Les pertes vers l'avant,
- Les pertes vers l'arrière,
- Les pertes latérales.

75
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Déperditions thermiques du capteur
Les échanges thermiques convectifs entre la paroi absorbante et l’extérieur dans un
capteur solaire couvert :

Les pertes thermiques de l’absorbeur vers le haut peuvent s’écrire :

QH = Qc,p-c +Qr,p-c = Qc,c-a +Qr,c-a – Qs-c


Où :
Qc,p-c Flux échangé par convection entre la paroi absorbante et la couverture
Qr,p-c Flux échangé par rayonnement entre la paroi absorbante et la couverture
Qc,c-a Flux échangé par convection entre la couverture et l’air extérieur
Qr,c-a Flux échangé par rayonnement entre la couverture et le milieu extérieur. 76
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Déperditions thermiques du capteur

 Qc,p-c = hc,p-c (Tp -Tc )S



hc,p-c est le coefficient de transfert de chaleur entre deux surfaces parallèles
délimitant un espace clos contenant de l’air, calculable par la corrélation présentée en
annexe.
TP  TC
4 4

 Qr , p  c   S Ou Qr,p-c = hr,p-c (Tp -Tc )S


1 1
 1
 Pi  Ci
hr , p  c  
T P
2

 TC2 TP  TC 
Avec 1 1
 1
 Pi  Ci
et :
𝛼𝑝i Coefficient d’absorption de la plaque par rapport au rayonnement IR

𝛼ci Coefficient d’absorption de la couverture par rapport au rayonnement IR 77


IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Déperditions thermiques du capteur

 Qc,c-a qui dépend principalement de la vitesse du vent peut se calculer par :

Qc,c-a = h c,c-a (Tc - Ta )S


le coefficient de convection étant calculable par la corrélation suivante où u vent est la

vitesse moyenne du vent : hc,c-a = h vent = 5,7 + 3,8 uvent (W.m-2.°C-1)

   
Qr ,c  a   ci TC4   a Ta4 S   ci TC4  Tciel
4
S 
Avec hr ,c  a 
Tc
4
  a Ta4 
ou encore : Qr,c-a = h r,c-a (Tc - Ta )S Tc  Ta
Où :
εa Emissivité de l’atmosphère calculable par les relations :
Tciel Température équivalente du ciel
Tc Température moyenne de la couverture. 78
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Déperditions thermiques du capteur

 Qs-c = αcs Gt
Le flux perdu vers le haut par la plaque absorbante peut alors s’écrire :

QH = (hc,p-c +hr,p-c )(Tp -Tc )S = (h c,c-a +h r,c-a )(Tc - Ta )S - αcs Gt

Dans le cas où αcs ≈ 0 (cas du verre), on obtient l’expression simplifiée suivante :

TP  Ta
QH  S
1 1

hc , p c  hr , p c hc ,c  a  hr ,c  a

79
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Déperditions thermiques du capteur

Les pertes thermiques du fond du capteur vers le bas peuvent s’écrire :

Tb  Ta
QB  S
ei 1

i S hvent

ei,λi Epaisseur et conductivité thermique de l’isolant.

80
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Déperditions thermiques du capteur

Pertes thermiques totales. On obtient finalement :

Q QH Q TP  Tc Tb  Ta
  B  
S S S 1 ei 1

hc , p c  hr , p c i hvent

que l’on peut mettre sous la forme : Q = h (Tp -Ta )S

 
 
1  TP  Tc Tb  Ta 
avec : h 
TP  Ta  1 ei 1 
h  
 c , p c  hr , p c i hvent 

81
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Déperditions thermiques du capteur

L’analogie électrique liée aux différentes résistances thermiques lors des échanges
de chaleur effectués sur les différents éléments du capteur peut être ainsi adoptée
pour effectuer l’analyse thermique. Le schéma électrique équivalent des différents
transferts thermiques est représenté sur la page suivante:

82
83
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Chauffe-eau-solaire
Le fonctionnement est simple, il consiste un transfert de l’énergie solaire absorbée
par les capteurs (chaleur) vers un système de stockage (ballon). Le transfert est
exécuté au moyen d’un liquide caloporteur. Le liquide caloporteur doit se déplacer du
capteur solaire vers le ballon (où il échange sa chaleur, pour réchauffer l’eau froide
contenue dans celui-ci), l’eau refroidie retournant au capteur ou à nouveau elle sera
réchauffée par le rayonnement solaire

Dans son trajet capteur -


réservoir – capteur, l’eau pourra
circuler d’elle-même (circulation
naturelle) où être entraînée par
une petite pompe (circulation
forcée).
84
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Le chauffe-eau solaire à circulation naturelle (thermosiphon)

Sous l’effet d’un rayonnement solaire, l’eau contenue dans le capteur s’échauffe est
sa densité diminue, selon le principe de gravitation elle s’élève dans le circuit et
elle est remplacée par de l’eau plus froide (et donc plus lourde) en provenance du
ballon. C’est l’effet thermosiphon. Pour que la circulation du fluide dans le circuit
soit assurée, le ballon de stockage doit être obligatoirement placé plus haut que les
capteurs selon une hauteur prédéfinie.

thermosiphon Monobloc
85
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Le chauffe-eau solaire à circulation naturelle (thermosiphon)

Les avantages d’un CES à thermosiphon sont :


 Il ne comporte pas de pompes ni de régulation, et ne nécessite pas de
raccordement
à un réseau électrique ;
 Les risques de panne et de dysfonctionnement
sont, par conséquent, très réduits.

Thermosiphon à éléments séparés 86


IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Le chauffe-eau solaire à circulation forcée

Cette catégorie regroupe les chauffe-


eau solaires qui font appel à un
circulateur pour transférer l’eau
chauffée dans le collecteur depuis le
capteur solaire vers le ballon de
stockage. Contrairement aux
chauffe-eau fonctionnant par
thermosiphon, la disposition relative
du ballon et du capteur est
totalement libre. Ce qui représente
un des avantages d’un système de
Chauffe-eau solaire à circulation forcée chauffe-eau-solaire à circulation
87
IV. Valorisation thermique: le solaire
«actif»
Ballon de stockage

Le ballon de stockage est un élément essentiel dans l’installation de chauffage d’eau


solaire. Elle permet de stocker l’eau chaude venant des capteurs pour la restituer au
moment des besoins d’utilisation, elle peut contenir ou non un échangeur de
chaleur.

Le ballon stockage avec échangeur

88

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