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RAYONNEMENT ATMOSPHERIQUE ET TERRESTRE

Rayonnement solaire : quelques rappels d’astronomie

La masse du Soleil est 333 000 fois celle de la Terre. C'est la gravité due à cette masse qui
assure la cohésion du système solaire. Le Soleil est considéré comme une étoile de taille
moyenne. Il produit presque toute la lumière présente dans le système solaire.

Le Soleil est une étoile semblable à celles que nous voyons la nuit. Le Soleil est beaucoup
plus près de nous que les autres étoiles, c'est pourquoi il nous paraît beaucoup plus gros et
brillant. Le disque visible du Soleil s'appelle la photosphère. La photoshère est entourée d'une
mince couche, appelée chromosphère, qui n'est visible que pendant une éclipse totale de soleil.
La partie extérieure de l'atmosphère du Soleil s'appelle la couronne.

Le soleil est en général la source de toute énergie que nous consommons sur la terre et en
particulier de l’énergie solaire.

Le soleil est une sphère de rayon RS environ égal à 7.108 m et de masse M environ égal à
2.1030 kg. Il est situé à une distance de 150. 106 km de la Terre.

Sa luminosité totale, c’est-à-dire la puissance qu’il émet sous forme de photons est LS =
4.1026 W

Quelques constantes du soleil :

o La masse volumique moyenne  s :


4 3M s
M s = R s3  s donc s =  1,41  103 kg / m 3 = 1410kg / m 3
3 4R 3
s

En réalité cette masse volumique est inégalement répartie sur la sphère solaire.

Par contre la terre a une masse MT = 6 .10 24 kg, son diamètre est environ 12700 km (RT
= 6.350 km) et une masse volumique moyenne de 5517 kg/m3

3M T
T =  5517 kg / m 3
4RT3

o La température de la surface du soleil :


Faisons l’hypothèse que le soleil rayonne comme un corps noir et appliquons la loi de Stefan :

Ls = 4Rs2Ts4 où  = 5,667.10−8 J  K −4  m −2
Ls
Ts = 4  5800K
4R s2
La température à l’intérieur de la sphère solaire n’est pas uniforme. Elle varie entre 20.106
K et 5 000 K.

Puissance lumineuse E reçue par m2 au niveau de la Terre.

Le rayon Rs se déduit de la distance Terre Soleil a et du diamètre apparent du soleil vu de


la Terre sous un angle solide de 32’ (fig. 1)

Terre

Soleil 32’

d=12700 km
m=61024 kg

D=1,39.106 km
M=1,9871030 kg 150 .106 km

Fig. 1 : Relation entre les dimensions du soleil et celles de la terre

𝐿
𝐿𝑠 = 4𝜋𝑎2 𝐸  𝐸 = 4𝜋𝑎𝑠 2 E est appelée la constante solaire.

Par définition Ls représente l’énergie solaire incidente reçue en moyenne sur le globe par
mètre carré de surface perpendiculaire aux rayons solaires et par unité du temps. Cette
énergie est interceptée par un disque terrestre de rayon a dont la surface est 𝜋𝑎2 𝑚2
L’énergie solaire reçue (par unité de temps) par la Terre est donc 𝐿𝑠 𝜋 𝑎2 𝑊.
Elle est encore l’éclairement solaire annuel moyen arrivant au niveau au sommet de
l’atmosphère.

Le soleil est constitué de gaz principalement d’hydrogène 80 %, d’hélium 18 %, de


carbone et de quelques autres éléments en faibles quantités. A l’intérieur du soleil, la pression
et la température sont très élevées et il ne peut y exister ni de corps solides ni de liquides. La
pression est de l’ordre de 2,70.1010 atmosphère et la température au centre du soleil est de
1,2.107 K. Seuls peuvent exister des gaz dont la température est telle qu’ils sont complètement
ionisés.
Dans le soleil, la température et la pression décroissent du centre vers la surface. Au
centre l’hydrogène se transforme en hélium par fusion nucléaire suivant la réaction :

4H11 →42 H e + 2e + + 2 e + 2,5.1012 joule / mole d ' He où :


e+ est la positon et  e est le neutrino
Cette énergie ainsi libérée est transportée radiativement dans une large zone, puis
également par transport convectif au voisinage de la surface.
La surface visible du soleil est la photosphère. C’est la partie où l’on observe des tâches
solaires (sombres). La couche suivante est la chromosphère, elle a une couleur rosée. Au-delà
de ces couches s’étend la couronne puis le vent solaire (fig. 2).

chromosphère Vent solaire


couronne
cœur
Zone Zone
radiative conve
ctive

Fig2 : Structure du soleil

Dans la sphère solaire on distingue trois zones du fait de la non homogénéité de sa constitution
physique :
• L’intérieur du soleil où est crée l’énergie nucléaire qui est transportée jusqu’à la surface
du soleil. Il comprend :
o Le cœur : de rayon compris entre 0 et 0,23 Rs. C’est là qu’ont lieu les réactions
nucléaires. Elle contient environ 40 % de la masse solaire et occupe les 15 % du
volume.
o La zone radiative d’épaisseur compris entre 0,23 Rs et 0,93 Rs. L’énergie nucléaire y
est transportée radiativement vers la zone suivante qui est ;
o La zone convective d’épaisseur comprise entre 0,93 Rs et Rs

• La zone superficielle de 500 km environ d’épaisseur. Elle est une zone opaque et est la
source de tout le rayonnement solaire que nous recevons sur la terre. La masse
volumique y est de 70 kg/m3

• Enfin la zone extérieure supérieure constituée par la chromosphère dont l’épaisseur est
environ 10.000 km de densité inférieure à celle de la photosphère.

o puis la couronne de rayon : environ égale à 10 Rs


o et le vent solaire.

Cette schématisation du soleil montre qu’il ne peut se comporter comme un corps noir
à température fixe. Mais pour certaines applications de l’énergie solaire, le soleil est considéré
comme un corps noir dont la température est d’environ 5 700 k à 5 800 k. C’est notamment le
cas des applications thermiques de l’énergie solaire.
Quelques données astronomiques

Le soleil tourne autour de son axe de rotation environ une fois les quatre semaines. Il ne
tourne pas comme une sphère solide parfaite ; sa période de rotation est d’environ 27 jours à
l’équateur et de 30 jours aux pôles.
Comme la terre tourne autour d’elle-même et autour du soleil, la position de ce dernier
change constamment dans le ciel. Ce mouvement du soleil détermine la quantité d’énergie
solaire que reçoit une surface sur la terre ; elle dépend aussi de la distance Terre – Soleil
parcourue par les rayons solaires à travers l’atmosphère. Suivant la relation :

𝐸 = 𝐸0 ⋅ 𝑟𝑒 𝐸0 = 1353𝑊/𝑚2 𝑒𝑡 𝑟𝑒 = 1 + 0,033 𝑐𝑜𝑠(360𝑛/365)


avec n le quantième de l’année.

La distance Terre Soleil est déterminée par l’angle sous lequel le soleil est vu au sol et de la
période de l’année (durée du jour).

Les angles importants qui décrivent les mouvements de rotation de la terre autour d’elle-même
et du soleil sont :
o l’azimut noté a ;
o la hauteur solaire notée h ;
o l’angle horaire noté  ;
o la déclinaison notée  ;
o la longitude notée L ;
o et la latitude du lieu notée .

L’accès à ces différentes grandeurs nécessite la connaissance de quelques notions


d’astronomie.

1- La sphère céleste

La sphère céleste (fig. ci-dessous ; 1-2) est une sphère imaginaire dont le rayon est
arbitraire et dont le centre O est un point quelconque de l’espace. Sur la surface de cette sphère
sont disposées les astres tels qu’on les voit dans le ciel à un instant quelconque : le centre de la
sphère à cet instant est donc l’œil de l’observateur.
Soit M la position d’un astre (ici le soleil) sur la surface de la sphère céleste ; on peut
définir deux grands cercles :

o l’un (S, W, N, E) dont le plan est perpendiculaire à la verticale au lieu d’observation :


c’est l’horizon astronomique ou rationnel. Il divise la sphère en deux hémisphères l’un
visible (N W S O) et l’autre invisible (Z’ N E S). Les points Z et Z’ définissent
respectivement le zénith et le nadir.
o L’autre (Z M Z’) est le vertical de l’astre M. Le petit cercle parallèle à l’horizon
astronomique et passant par le point M définit le cercle de hauteur de l’astre ou
almicantarat.

Le diamètre PP’ autour duquel s’effectue la rotation de la sphère céleste (mouvement


apparent des astres) est l’axe du monde. Il perce la sphère en deux points : le pôle céleste Nord
P et le pôle céleste Sud P’. Le grand cercle QQ’ perpendiculaire à l’axe est l’équateur céleste.
Il divise la sphère céleste en deux hémisphères (nord et sud) et coupe l’horizon astronomique
aux points W et E.

Le mouvement apparent des astres s’effectue suivant les parallèles célestes qui sont
définis par de petits cercles dont les plans sont parallèles à celui de l’équateur.

Enfin le grand cercle (NPZP’Z’) dont le plan passe par la verticale et l’axe du monde
est le méridien céleste qui coupe la sphère en deux hémisphères Est et Ouest. C’est au passage
à ce méridien que l’astre culmine.

Afin de repérer la position de l’astre M, il est possible d’utiliser plusieurs systèmes de


coordonnées.

a) Coordonnées horizontales

Le plan de référence est l’horizon astronomique. L’astre M est repéré par deux
paramètres :
o la hauteur h, qui est l’angle mÔM, où m est le point d’intersection entre la verticale et
l’horizon astronomique. Les hauteurs se comptent de 0 à 90° vers le zénith et de 0 à -
90° vers le nadir.
o l’angle complémentaire z de la hauteur est la distance zénithale.
z + h = 90°
o l’azimut a qui repère la verticale de l’astre par rapport au sud géographique. On le
compte de 0 à 180° à partir du Sud vers l’Ouest et le Nord ; et de -180° à 0 du Nord vers
l’Est et Sud

b) Coordonnées équatoriales (ou horaire)

Le plan de référence est l’équateur céleste (QEQ’W) ; l’astre est repéré par :
o d’une part la déclinaison  qui est l’arc de cercle m' M appartenant au cercle horaire
PM m’P’. Le cercle horaire est, par définition, le grand cercle de la sphère céleste
passant par les pôles et le point M.  est compté positivement à partir de l’équateur
céleste vers le nord et négativement vers le sud. La déclinaison varie suivant le jour de
l’année. m’est le point où l’équateur et le cercle horaire se coupent.
o D’autre part l’angle horaire  qui détermine la position du cercle horaire par rapport
au méridien céleste ;  est l’arc de l’équateur céleste compris entre le point Q et le point
m’. L’origine est le méridien céleste (point Q) et on compte  de -180° (0 heure du lieu)
à + 180° (minuit du lieu) dans le sens de rotation de la sphère céleste.  = 0 correspond
au midi du lieu.  est compté de 0 à 180° de midi à minuit, de (12 à 24 heures).

c) Coordonnées équatoriales locales

Le plan de référence est toujours l’équateur céleste. L’astre est repéré :


o par la déclinaison 
o par l’ascension droite  ;  est l’arc de cercle  .m' appartenant à l’équateur céleste. 
est le point vernal : il s’agit d’un des deux points où l’écliptique (plan du soleil) coupe
l’équateur céleste. Les ascensions droites se comptent de 0 à 360° dans le sens inverse
de la rotation de la sphère céleste (ou de 0 à 24 heures).

L’écliptique est le grand cercle décrit en un an par le soleil dans son mouvement propre
apparent ou par la Terre dans son mouvement réel par rapport au soleil.
Description du mouvement de la Terre par rapport au soleil

La terre tourne autour du soleil en 365 jours 5 heures 48 min 46 s. Son centre de gravité
décrit une éclipse de légère excentricité dont le soleil est l’un des foyers (fig. 7). Le plan définit
par cette trajectoire est le plan écliptique. Simultanément, la terre tourne sur elle-même dans le
sens inverse de la rotation de la sphère céleste : l’équateur céleste coupe la terre suivant
l’équateur terrestre, ce dernier faisant un angle 23° 27’ avec le plan de l’écliptique. L’axe du
monde traverse donc la Terre aux pôles géographiques Nord et Sud. Le point vernal  est
déterminé par la position de la Terre sur l’écliptique le jour de l’équinoxe de printemps
(21 mars). Si on prend la Terre comme centre de la sphère céleste, il s’en suit que le point 
parcourt l’écliptique en un an: en fait, le point  ne revient pas exactement à la position qu’il
occupait un an plus tôt car l’axe du monde tourne à la manière d’une toupie autour de l’axe
écliptique qui et l’axe perpendiculaire au plan de l’écliptique : c’est le phénomène de précession
des équinoxes. La période de ce mouvement est de 26.000 ans environ.

Les coordonnées géographiques terrestres sont la latitude φ et la longitude L du lieu


considéré sur la terre.
o La latitude d’un lieu est définie à partir d’une parallèle, que l’on peut représenter par le
petit cercle passant par le lieu et parallèle à l’équateur terrestre. Elle est mesurée de 0 à
90° à partir de l’équateur vers le pôle Nord et de 0 à -90° vers le pôle Sud.
o La longitude d’un lieu est définie par le demi-grand cercle passant par ce lieu et les deux
pôles. Elle se mesure de -180° à +180° en prenant comme origine le méridien de
Greenwich (L = 0° pour ce dernier).

Equinoxe de printemps :
21 mars

Plan de l’écliptique

Solstice Solstice d’hiver :


d’été : 22 décembre
21 juin

Equinoxe de
d’automne :
21 septembre

Mouvement de la terre autour du soleil

Il en résulte que l’inclinaison du plan de l’écliptique sur l’équateur et la déclinaison


du soleil varie suivant une loi périodique :

δ = 23°27’ le 21 juin (au solstice d’été) début de l’été


δ = 0° le 23 septembre (équinoxe d’automne) début de l’automne
δ = -23°27’ le 21 décembre (solstice d’hiver) début de l’hiver
δ = 0° le 20 mars (équinoxe de printemps) début de printemps
δ = 23°27’ le 21 juin solstice d’été

Il en résulte également que l’ascension droite  augmente de 1° environ par jour à cause
du déplacement du point  sur l’écliptique. Par suite, la durée qui sépare deux passages
consécutifs du soleil au méridien céleste d’un lieu est supérieure de 4 minutes au jour sidéral
défini par une rotation 360° de la sphère céleste.

2- Equations de passage d’un système de coordonnées à un autre

a) La déclinaison δ

Comme la Terre tourne autour d’elle-même et autour du Soleil, la déclinaison du Soleil


varie car l’orientation des axes polaires change. La déclinaison δ du soleil dépend alors de la
position de la Terre sur son orbite donc du jour de l’année.

La déclinaison du Soleil se calcul à partir de la relation de


COOPER :
 360
 = 23,45 sin  (284 + n )
 365 

n est le quantième de l’année. n = 1 au 1er janvier, n = 365 au 31 décembre.

Exemple d’application
Calculer δ aux dates suivantes :
o 28 février,
o 20 mars,
o 21 juin,
o 23 septembre,
o 22 décembre.

b) Azimut, hauteur solaire

En un lieu donné, la hauteur et l’azimut solaire sont des données nécessaires à


connaître. Mais cela nécessite la connaissance de la latitude du lieu, l’heure locale, la longitude
du lieu. Chaque 15° de longitude correspond à une heure de temps : le temps solaire vrai
TSV et le temps légal TL.
Système de coordonnées locales pour décrire la position du soleil

En vue de déterminer une relation entre la latitude, l’azimut, la hauteur solaire, la date
et le jour, nous avons besoin de deux systèmes de coordonnées :

o le premier est le système de coordonnées locales qui utilise le plan horizontal et des
axes verticaux à la surface de la Terre. En choisissant comme vecteurs unitaires
  
i , j et k respectivement pour les axes orientés vers le Sud, l’Est et

perpendiculairement à la surface ; nous avons le vecteur unitaire s 0 orienté dans la
direction du Soleil.

  
S o = sin  z cos a.i + sin  z sin a. j + cos z  k (2)

o Le deuxième est le système dont l’origine est le centre de la Terre. L’un des axes

p ; a la direction de l’axe polaire et est orienté vers le pôle Nord ; les autres sont dans
le plan équatorial ; l’axe Om va de l’origine vers le point de l’équateur où le méridien

du lieu d’observation intercepte l’équateur ; le troisième axes e orienté vers l’Est fait
90° avec l’axe méridional Om . L’angle entre le vecteur unitaire S o et le plan équatorial
est la déclinaison. L’angle que fait la projection de S o sur le plan équatorial Om’ et
l’axe Om est l’angle horaire ω. Si ω = 0° la projection de S o est sur m. c’est le midi au
lieu d’observation. ω< 0 dans la matinée et ω>0 dans l’après-midi.
Système de coordonnées ayant pour origine le centre de la terre

S o = i ' cos cos + j ' cos sin  + k ' sin  (3)

Lorsque le système de coordonnées locales (SEV) est translaté vers l’origine de la Terre, les

deux systèmes ont la même origine, les axes E, e vont coïncider et l’angle entre l’axe OV et
Om n’est rien d’autre que la latitude  du lieu (fig. 12). Le rayon de la Terre étant très petit par
rapport à la distance Terre – Soleil, ce changement d’origine n’affecte pas les angles et les
composantes de S o dans le nouveau repère sont : en exprimant les projections de So suivant
    
les vecteurs V , S et E en fonction des projections de m et p

Repère à origine commune des deux systèmes ci-dessus


S ov = S om cos + S op sin  (a)
S os = S om sin − S op cos (b) (4)
S oE = S oe (c)

Par substitution des composantes de S o des relations (2) et (3) dans la relation (4).
Ecrivons les coordonnées du repère ( i', j ', k ' ) en fonction du repère ( i, j , k ).
A partir de la figure précédente on a :
i ' = i sin  + O  j + k cos 

j ' = 0  i + j + 0.k  (5)
 
k ' = −i cos + 0  j + k sin  

Portons ces relations dans (3) et égalisons ensuite avec (2).


(i sin  + k cos ) cos  cos  + j cos  sin 
+ (− cos i + k sin  ) sin  cos  cos  (sin  − cos sin  )i
+ cos  sin  j + (cos cos  cos + sin  sin  )k

En égalisant avec (2) on a :

sin z cos a = sin  cos cos − cos sin  = cosh. cos a (6)
sin  z sin a = cos sin  = cosh sin a (7)

cos z = cos cos cos + sin  sin  = sinh


(8)

Considérons la relation (8) ; elle indique la hauteur du soleil ayant fait un angle horaire ω depuis
son lever.

Au lever et au coucher du soleil, la hauteur solaire h = 0°


sin  sin 
sinh = 0  cos o = − = −tg  tg
cos cos
L’angle horaire au lever du soleil est  oL = − Ar cos(−tg  tg ) (8)
L’angle horaire au coucher du soleil vaut  0C = Ar cos(−tg  tg ) (9)
Le temps qui sépare le lever du soleil à son coucher est la durée du jour. L’angle horaire
correspondant  J =  OC −  OL = 2 Ar cos(−tg  tg )
24heures
Elle vaut  j .
360

La durée du jour
2
DJ = Ar cos(−tg  tg )
15

o  OL
L’heure du lever du soleil est h L = 12 − = 12 +
15 15
L’heure du coucher du soleil est o  OC
hC = 12 + = 12 +
15 15

Exercice d’application :
Calculons à Cotonou le 15 mars, la déclinaison, l’heure de lever, l’heure de coucher du soleil
et la durée du jour.
Calculons pour ce même jour, la hauteur solaire et l’azimut à 11 heures et à 16 heures 30.
Calculons l’heure de lever, l’heure de coucher du soleil. On donne φ = 6,35°

Solution
 360
 = 23,45 sin  (284 + n ) n = 31 + 28 + 15 = 74 pour le 15 mars
 365 
 360
 = 23,45 sin  (284 + 74) = −2,82  = −2,82
 365 
 O =  Ar cos− tg  tg  = Ar cos− tg (−2,82)  tg (6,35) = 89,69
89,69
L’heure de lever du soleil hL = 12 − = 6,02h = 6h 01mn 14s
15
89,69
L’heure de coucher du soleil hC = 12 + = 17,98h = 17h 59mn 46s
15
89,69 x 2
La durée du jour = DJ = 11,96h = 11h 57mn 31s
15
Calculons la hauteur solaire et l’azimut à 11 h :

A 11h, l’angle horaire ω vaut -15°


sinh = cos  cos  cos + sin  sin 
= cos(−15) cos(−2,82) cos(6,35) + sin(−2,82) sin(6,35) = 0,953
h = 72,44 = 72 26' 20,04' '

cos sin 
Calculons l’azimut : sin a cosh = cos sin co  sin a =
cosh
cos(−2,82) sin(−15)
sin a = = −0,8568  a = −58,96 = −5857'40,04
cos 72,44

à 16h30mn :  O = 6730' sinh = 0,385316 h = 22,66


h = 2239'48

sin a = 0,999950 a = 89,42 = 8925'27 


Même exercice pour Cotonou au 30 juin et Gafsa en Tunisie φ =34° au 30 juin aussi.

Réponse. : Cot. δ = 28,18° h = 67,83° hL = 5h49mn5s hC = 18h10mn5s


DJ = 12h21mn50s

Gafsa : δ = 28,18° h = 72,35° a = -54,42° hL=4h5mn


hC =19h07 et DJ =14h14mn

Remarque : l’angle horaire ω est compté de -180° (0h de lieu) à +180° (minuit du lieu) ω > 0
de 12 h à 24 h
ω < 0 de 0 h à 12 h
ω = 0 à 12 h

Discussions
Reprenons la relation  O = Ar cos− tgtg 
2 O 15 15
DJ =  O = DJ cos  O = cos D J = −tgtg
15 2 2
Or -1< cosωo < +1
15
Si cos 0 = −1   0 + 180 = D J = 24h
2

Le soleil se lève mais ne se couche pas. Il n’y a pas de nuit. Ce phénomène s’observe
aux pôles.

- Au pôle Nord le 21 juin (été dans l’hémisphère Nord)


- Au pôle Sud le 21 décembre (été dans l’hémisphère Sud)

Remarquons que à DJ =24h correspond à un tour de la terre autour d’elle-même.

15
b) si cosωo = +1 → ωo = 0° = DJ  DJ = 0
2

Le soleil ne se ne lève pas. Il n’y a pas de jour. La Terre tourne autour d’elle-même en
24 heures. Durant tout ce temps, l’obscurité est totale. Ce phénomène s’observe aux pôles.
- Au pôle Nord le 21 décembre (hiver dans l’hémisphère Nord)
- Au pôle Sud le 21 juin (hiver dans l’hémisphère Sud)

15 2 x90
c) si cosωo = 0 ωo = D J = 90  D J = = 12h
2 15
La durée du jour est égale à la durée de la nuit.
cos O = 0  −tgtg = 0 Ceci ne se réalise que dans deux conditions
❖ tanφ = 0 quelque soit δ : φ = 0 ceci correspond à tous les points de l’équateur.
Le soleil se lève à 6 h et se couche à 18 h et quelque soit la période de l’année
❖ tanδ = 0 quelque soit    = 0 ; ceci correspond aux équinoxes, c’est la
période de l’année où la durée du jour est égale à la durée de la nuit quelque soit
le lieu de la terre.
o à l’équinoxe de printemps 21 ou 22 mars
o à l’équinoxe d’automne 22 au 23 septembre

O =  Ar cos(−tgtg ) = ar cos− 1− tg (−2,82)tg (6,35) = 89,68


Soit  5,97heuresou ± 5h58mn43s ≈ ± 5h59mn
Le soleil se lèvera à 5 h 59 mn avant midi soit hL = 6 h - 01 mn

Et se couchera à 5h 59 mn après midi soit


hC = 17 h 59 mn

La durée du jour est 2 x 5 h 59 mn


DJ = 11 h 58 mn
Même exercice pour Cotonou au 30 juin et Gafsa en Tunisie φ =34° au 30 juin aussi.

Rép. : Cot. δ = 23,18° h = 67,83° hL = 05h49mn5s hC = 18h10mn5s


DJ = 12h21mn50s

Gafsa : δ = 23,18° h = 72,35° a = -54,42° hL=4h53mn


hC =19h07 et DJ =14h14mn

Remarque : l’angle horaire ω est compté de -180° (0 heure du lieu) à +180° (minuit du lieu)
ω est positif de midi à minuit et ω < 0 de oh à 12 h ω = 0 →12 h. A 10 h correspond ω
= -30° et à 15 h 30 → ω = 52°30’

3- Applications des formules précédentes

a) Définitions
Temps solaire vrai : (TSV) : il est défini par l’angle ω formé par le méridien passant par le
centre du soleil et le méridien du lieu. ω = 0 correspond à midi. Le jour solaire n’est pas constant
24
à cause de l’ellipticité de la trajectoire de la Terre autour du soleil. TSV = 12 + .
360
o Le jour solaire est le temps qu’il faut à la Terre pour se retrouver dans la même position
par rapport à elle-même (24 heures).
o Le jour sidéral est le temps qu’il faut à la Terre pour se retrouver dans la même position
par rapport à un astre choisi au départ. Par rapport au soleil. Pour le soleil, le jour sidéral
vaut 23 h 56 mn 04 s.
o Le jour solaire moyen est la durée du jour au premier janvier 1900 par convention.
Temps solaire moyen (TSM) L’origine du jour solaire moyen est proche du jour solaire vrai à
cause des irrégularités dues au mouvement de la Terre. Ainsi, 0 h TSM = correction + 0 h TU
La correction à porter est donnée par l’équation du temps fourni par les tables et les
figures (fig. 13)

Temps Universel : (TU) Le temps civil est le temps moyen avec origine à minuit. Le temps
universel est le temps civil du méridien de Greenwich. Le temps universel sert de référence. On
définit ainsi l’heure GMT (Greenwich Mean Time)

Temps légal (TL) Le temps légal est une heure liée au temps universel par une différence fixe
en nombre entier d’heure. Celle-ci étant déterminée par la longitude et les coutumes propres au
pays du lieu considéré.

Depuis le 1er janvier 1953 au Dahomey (devenu Bénin), le temps légal (TL) est le temps
universel + 1 heure.
TL = TU + 1h
En France : TL = TU + 1 h (du dernier dimanche d’octobre au dernier dimanche de mars :
c’est d’hiver)
TL = TU + 2 h (du dernier dimanche de mars au dernier dimanche d’octobre :
c’est l’heure d’été).

sinh = sin  sin  + cos cos cos 


= sin(2318' ) sin(1108' ) + cos(1108' ) cos(2318' ) cos(−12)
Sinh = h = 73,28584261 = 73°17’9,03’’
sin  cos sin(−12) cos(2318' )
sin a = = a = −4138'23,05' '
cosh cos(73,285843)
Pour les applications de l’énergie solaire, il faut connaître le TSV. On le calcule à partir de
l’heure légale de la manière suivante :
1- calcul du TU
2- correction de la longitude. On obtient alors le TSM du lieu considéré : TSM =
TU + correction
3- application de l’équation du temps. On obtient le TSV
TSV = TSM + ET = TU + Correction + ET (ET = équation du temps)
TSV = TL – 1h + correction + ET
La correction se fait à raison de 4 minutes par degré de longitude.
Correction = 4 (longitude du lieu considéré – longitude du lieu de référence.

Cor = 4 ( Li –Lré ) mn

Cor > 0 si le lieu considéré est à l’Est du lieu de référence


Cor < 0 si le lieu considéré est à l’Ouest du lieu de référence.
Exemple : Quels sont le TSV et les coordonnées du soleil à Kandi le 15 juin lorsqu’il est 12 h
TL
Même question pour Natitingou
On donne Natitingou φ = 10°10’N et L = 1°23’ E
Kandi φ = 11°08’N et L = 2°56’ E
Pour le Bénin TU = TL – 1h.
Cor = 4 (2°56’ – 0) ≈ 11,72 mn = 11 mn 43s.
TSM = 11 h + 11 mn 43 s = 11 h 11mn 43s
ET = 0 mn 14 s → TSV = 11 h 11 mn 43 s + 14 s = 11 h 11 mn 57 s

TSV Kandi = 11 h 11 mn 57 s Lorsqu’il est 12 h au temps légal

Calculons les coordonnées du soleil :


n = 31 + 28 + 31 + 30 + 31 + 15
 360 
 = 23,45 sin  (284 + 166) = 2318'
 365 
Pour déterminer l’angle horaire nous nous référons à midi où ω = 0

b) Les diagrammes solaires


Les formules précédentes nécessitent l’emploi de calculatrices. On peut déterminer avec
suffisamment de précision les paramètres à l’aide d’abaques ou de diagrammes solaires. La
course du soleil est comme en hauteur et en azimut heure par heure mois par mois pour une
latitude donnée. Les courses apparentes du soleil sont représentées dans un système de
coordonnées. Les plus utilisées sont :
o Les coordonnées polaires et
o Les coordonnées cylindriques

o Le Diagramme polaire :
La représentation polaire donne l’image de la sphère céleste vue par-dessus en se situant au
zénith du lieu étudié. Ce type de représentation provoque des déformations importantes au
voisinage de l’horizon.
o le Diagramme cylindrique de l’espace et le diagramme solaire cylindrique

La représentation cylindrique donne l’image de la sphère vue de l’intérieur depuis le lieu


étudié. Ce type de représentation présente des déformations importantes au voisinage du zénith,
point situé à la verticale de l’observateur et qui est transformé en une droite.

c) Outils d’analyse de l’ensoleillement direct

On rencontre divers diagrammes d’analyse de l’ensoleillement qui sont couramment


utilisés comme outils d’aide à la conception architecturale.
On distingue deux grandes catégories de diagrammes : les outils graphiques d’une part
qui visualisent les facteurs géométriques et énergétiques de l’ensoleillement direct et les outils
de simulation d’autre part qui permettent de travailler sur des maquettes. Les premiers sont
mieux adaptés à l’étude des formes géométriques simples, le simulateur d’ensoleillement
servant à l’étude de forme complexe ou à celle d’un bâtiment dans sa totalité.

Visualisation géométrique de la course du soleil


La position du soleil est connue en hauteur et en azimut, heure par heure et mois par mois pour
une latitude donnée.
Les courses apparentes du soleil sont représentées dans un système de coordonnées. Les plus
utilisées sont les coordonnées polaires et les coordonnées cylindriques.

Le diagramme polaire
La représentation donne l’image de la sphère céleste vue par-dessus en se situant au zénith du
lieu étudié. Ce type de représentation provoque des déformations importants au voisinage de
l’horizon.

LA REPRESENTATION CYCINDRIQUE DE L’ESPACE ET LE DIAGRAMME


SOLAIRE CYLINDRIQUE
La représentation cylindrique donne l’image de la sphère céleste vue de l’intérieur
depuis le lieu étudié.
Ce type de représentation présente des déformations importantes au voisinage du zénith,
point situé à la verticale de l’observateur et qui est transformé en une droite (bord supérieur du
diagramme).

Si le diagramme solaire polaire est assez bien adapté au travail sur plans d’architecte
(dessins vus de dessus), le diagramme solaire cylindrique donne une image particulièrement
claire de l’insolation telle que la reçoit une façade.
Pour établir le bilan d’ensoleillement d’une façade, on reporte sur le diagramme solaire
ses limites de visibilité de la voûte céleste. Comme précédemment une façade ne voit que la
moitié de la voûte céleste : ainsi une façade Sud-Est voit la voûte céleste suivant 180° en azimut
depuis une verticale Nord-Est (1ère limite à gauche) à une verticale Sud-ouest (2ème limite à
droite).

La figure suivante représente les projections, frontale et horizontale, d’un capteur placé
devant un obstacle parallélépipédique. On choisit l’origine en O, point milieu de côté inférieur
du capteur. A partir de ce point, on détermine la hauteur angulaire moyenne de l’obstacle (40°)
et, connaissant la direction du sud dans le plan horizontal, les azimuts des faces latérales -30°
et 25°. Si l’on désire connaitre les périodes de l’année pendant lesquelles il y a occultation du
soleil par l’obstacle, on trace sur le diagramme solaire un quadrilatère curviligne délimité par
les rayons vecteurs d’azimuts -30° et 25°, par la courbe la plus basse du diagramme (solstice
d’hiver) et le cercle délimitant les hauteurs solaires inférieures à 40°. On constate ainsi qu’il y
a occultation du 29 septembre au 15 mars. La durée en est maximale le 22 décembre, soit 3 h
40 min de 10 h à 13 h 40 min. Le 5 mars ou le 8 octobre, elle s’étend de 10 h 30 min à 13 h 20
min et vaut 2 h 50 min. En deçà de ces dates elle décroit rapidement.

Un capteur placé dans de telles conditions est pratiquement inutilisable en hiver car il
ne fonctionne pas au moment le plus favorable (entre 10 h et 14 h)
CARACTERISTIQUES DU RAYONNEMENT SOLAIRE

Introduction

La connaissance de l’influence du rayonnement sur la terre nécessite :


o la connaissance de l’énergie reçue hors atmosphère sur une surface placée
perpendiculairement aux rayons incidents : c’est la constante solaire de valeur moyenne
𝐼𝑜 = 1353 𝑊/𝑚2 . Elle varie en fonction du carré de la distance Terre-Soleil au cours
de l’année.
o la connaissance de l’influence atmosphérique, la terre reçoit globalement 1,7.107watts :
cette puissance est réfléchie, diffusée ou absorbée.

I- CARACTERISTIQUES

1. Le rayonnement solaire à la limite de l’atmosphère

L’essentiel du rayonnement solaire capté par la Terre est constitué par les radiations de la
longueur d’onde qui varie de 0,1 μm à 2,4 μm environ. Cette énergie provient de la
photosphère et le spectre solaire est voisin de celui d’un corps noir à 5 800 k (fig. 2 – 2).

Une partie des radiations est émise dans l’UV (λ<0.38 μm) une autre partie dans le visible
(0,38 < λ <0.78 μm) et enfin une dernière partie dans l’infra-rouge IR λ > 0.78 μm

M UV Visible IR
Constante solaire 1353W/m2 9,2 % 42,4 % 48,4 %
Corps noir à 5 800 K 1590W/m2 14,03 % 42,53 % 43,44 %

2. Distribution spectrale du rayonnement solaire hors atmosphère

En plus de la répartition spectrale du rayonnement solaire transmis par bande, il est utile voire
nécessaire de connaître sa répartition énergétique.

La courbe de la répartition spectrale à une très haute altitude hors de l’atmosphère a été tracée
par la NASA (fig. 15)

L’énergie moyenne G S − sur de petits intervalles  centrés sur la longueur d’onde λ et la


fraction d’énergie f O −  pour des longueurs d’onde inférieures ou égales à λ pour la courbe
standurde sont réunis dans le tableau ci-dessous

 I N d 
=  I  d = f O − I O
O
f O −
IO O

Exemple
Calculer la fraction d’énergie solaire hors atmosphère et la quantité d’énergie émise par le soleil
dans l’UV les intervalles spectraux suivants : (  0,38m) dans le visible 0,38 < λ <0,78μm et
dans l’IR : λ > 0,78μm

Du tableau nous tirons :


f O−0,38 = 0,0700

 f O −75 = 0,5169
f O−1,78 = 0 ?   f O −0, 78 = 0,5429
 f O − 0 , 80 = 0,5602
f 0− = 1

f O−0,38 = 0,0700  I 0−0,38 = f 0.0,38 xI C = 0,07x1353


I 0 −0,38 = 94,71  95W / m 2
f 0,38−0,78 = f 0−0,78 − f 0−0,38 = 0,5429 − 0,0700 = 0,4729
I −0,38−0, 78 = 1353x0,4729 = 639,97  640W / m 2
f 0− = f  − f 0,78 = 1 − 0,5429 = 0,4571
I 0,78− = 1353x0,4571 = 618,45  618W / m 2

I t = I 0−0,38 + I 0,38−0,78 + I 0,78− = 1353W / m 2

3. Composition et rôle de l’atmosphère terrestre

Les rayons solaires traversent l’atmosphère avant de parvenir au sol. A travers cette
atmosphère qui est une enveloppe gazeuse entourant la Terre, les rayons solaires sont diffusés,
diffractés réfractés absorbés.

Jusqu’à 80 km d’altitude, la composition gazeuse de l’atmosphère est inchangée : 78 %


d’azote, 21 % d’oxygène, 0,9 %% d’argon, 0,03 % de gaz carbonique et les traces d’autres gaz
tel que l’ozone, la vapeur d’eau. Suivant les longueurs d’onde des radiations, le rayonnement
solaire subit des extinctions par :
o diffusion moléculaires surtout pour les faible valeur de λ
o absorption sélective des gaz par l’O3, l’O2, le CO2 et la vapeur d’eau
o diffusion par les aérosols (particules en suspension dans l’atmosphère)

4. Notion d’air-mass

L’extinction du rayonnement solaire incident est liée aux nombres de particules


rencontrées par les rayons. La connaissance du trajet optique des rayons incidents est donc
importante : c’est dans ce but qu’on a introduit la notion d’air-mass. On appelle "air mass" le
rapport de l’épaisseur de la couche atmosphérique traversée par les rayons solaires directs à
l’épaisseur de la couche atmosphérique dans la direction zénithale. On prend pour unité d’air-
mass (mh=1 ou AM1) l’épaisseur réduite de l’atmosphère dans les conditions normales de
température et de pression, c’est-à-dire à 8 km d’altitude c’est le cas du soleil qui est au dessus
de notre tête.

Détermination de l’air-mass.

Si la pression atmosphérique est différente de 1 000 mb (matin), on applique une


1
correction en multipliant mh par P/1000 ou P est la pression du lieu. Le coefficient
sinh
intervient pour corriger les valeurs de l’épaisseur réduite d’ozone, l’épaisseur d’eau
condensable et le coefficient de trouble mh est l’air-mass réduit.

II- ESTIMATION DU RAYONNEMENT SOLAIRE

1. Rayonnement hors atmosphère

Sur une surface horizontale placée hors de l’atmosphère, le flux du rayonnement solaire direct
Go que reçoit la surface unité (1m2) est égale au produit cosinus de l’angle zénithal par la
constante solaire et le coefficient de correction de la distance Terre-Soleil : Go = I ' cos O z avec
(2)
 360n 
I ' = I o 1 + 0.033 cos (3) n = quantième de l’année
 365 
Got de l’instant t correspond à l’angle horaire ωt
 360n 
G ot = I o 1 + 0.033 cos sin  sin  + cos cos cos t  (4)
 365 
Got est le flux de rayonnement solaire reçu à l’instant t hors – atmosphère en un lieu de latitude
φ et au jour n.
Pour une journée entière :
hc
H o =  G o ,t La durée du jour DJ = hc – hL
hL

24 24
En exprimant t =   dt = d (en heures)
2 2
24 24
hL = L et hc =  c or on peut poser ωL = - ωs et ωc = + ωs
2 2
ωs = ωc
24  360n  + s
cos cos cos + sin  sin  d (5)
365  − s
Ho = I o 1 + 0.033cos
2 
Dans l’expression de Oz les angles sone en d d’où il faut ramener ωs en rd

24  360n   2s 
Ho = I o 1 + 0.033cos   cos  cos sin  s + sin  sin  
2  365   360 

On intègre la relation (5) entre 0 et ωs et le résultat obtenu est multiplié par 2 (6)
Exercice d’application : Calculer pour Kandi, Cotonou, Savè et Natitingou Ho au 15 février
φ L
Kandi 11°08’N 02°56’E
Natitingou 10°19’N 01°23’E
Parakou 09°58’N 02°54’E
Savè 08°02’N 02°26’E
Bohicon 07°10’N 02°04’E
Cotonou 06°21’N 02°23’E
(Calculer sur d heures)

2. Le rayonnement solaire au sol

Le rayonnement global G reçu au sol sur une surface horizontale est la somme des
rayonnements direct I sinh et diffusé par l’atmosphère D. En tenant compte de la hauteur du
soleil on a donc :
G = D + I sinh .
o Lorsque le rayonnement solaire parvient au sol, il est en partie absorbé par la Terre, le
reste est réfléchi. Cette réflexion est sélective et diffuse ; l’absorption varie suivant la
longueur d’onde des radiations incidentes. Le coefficient moyen de réflexion, pour un
sol particulier, est connu sous le nom d’albédo. Voici quelques exemples
Neige fraîche : 0,8 à 0,9 - neige tassée et vieille 0,6 à 0,7
Sol cultivé naturel 0,1 à 0,25 - prairies 0,15 à 0,30
Terre sableuse 0,15 à 0,25 - sable clair 0,25 à 0,4
Béton 0,7 à 0,8
Plan d’eau calme 0,05 en été et 0,18 en hiver – mer 0,05 en été et 0,12 en hiver

Ce facteur (albédo) n’est donc pas négligeable.

o L’intensité qui arrive au sol sous incidence normale peut s’écrire


I N =  ( I − I ) (7)
o I est une quantité qui se déduit de la constante I o = 1353 w / m 2 en tenant compte de
W
l’absorption par la vapeur d’eau intervenant par W est exprimé cm. I est la
sinh
fraction de I qui est diffusée par les molécules et est fonction de mh l’air mass

o  est la fraction du rayonnement transmise après diffusion par les aérosols ;  est

fonction de  = 0,10 en moyenne
sinh

3. Rayonnement direct, diffus et global par ciel clair sur une surface d’inclinaison et
d’orientations quelconques

a) Rayonnement direct

Soit le plan P, inclinaison d’un angle i par rapport au plan horizontal H et soit O l’origine
des axes sur la ligne d’intersection des deux plans : les axes ox, oy et oz sont définis
respectivement par les directions Sud, Est et la verticale (fig. 3.2)
On appelle :
- A la surface unité sur le plan P et centré en O.
- A le vecteur de module A porté par la normale ON au plan P
- Om la projection de ON sur me plan H. soit l’azimut de On.
- O la projection du vecteur I N de module IN sur H.
Les angles a et h repèrent le soleil en azimut et en hauteur. Le flux de I N à travers la surface
A est le produit scolaire.
S (i,  ) = I N • A
Si A = 1m2 le flux s’exprime par la même mesure que les composantes de S (i,  ) .
Dans le repère ox, y,z,
 I N cosh cos a

Les composantes de I N sont :  I N cosh sin a
 I sinh
 N
cos(90 − i ) cos  = sin i cos 

Celles de A sont cos(90 − i ) sin  = sin i sin 
sin(90 − i ) = cos i

Soit S (i ) = I N cosh cos a cos(90 − i) cos  + cosh sin a cos(90 − i). sin  + sinh sin(90 − i)
Soit S (i,  ) = I N cosh cos a sin i cos  + cosh sin a sin i sin  + sinh cos i 

S (i,  ) = I N sin i cosh cos(a −  ) + sinh cos i  (8)

i = (ON , Oz )
Cas particuliers :
o si le plan P est horizontal i = 0  S H (o, t ) = I N sinh
(9)

i = 90
o si P est vertical orienté plein Sud S  S (90, sud ) = I N cosh
(10)
cos a
 = 0
o Si P est d’inclinaison quelconque i orienté Sud ( = 0)
S (i, sud ) = I N sin i cosh cos a + sinh (11)
cos i 

o Si P est vertical d’orientation quelconque (i = 90,  )


(12)
S (90,  ) = I N cosh cos(a −  )

b) Rayonnement diffus : D (i,  )

On fait l’approximation grossière consistant à négliger les influences des diffusions


multiples et de l’albédo du sol. On estime que la composante verticale du rayonnement diffus
parvenant au sol est égale à la moitié de la composante verticale du rayonnement direct diffusé
soit

1 (13)
DH = ( I − I N ) sinh
2

I = I − I N est le rayonnement diffusé par les molécules d’air. Pour des conditions de ciel
moyennes, on peut admettre la formule empirique

DH = 125(sinh) 0.4 (14)

D est exprimé en W.m-2 avec h en degré.


Pour des surfaces légèrement inclinées les formules (13 et 14) peuvent être conservées dans
l’hypothèse que le rayonnement est isotrope. Pour des surfaces fortement inclinées, elles
reçoivent à la fois le flux diffus en provenance du ciel et une partie du flux global réfléchi par
le sol. En assimilant le ciel à un plan indéfini parallèle au plan horizontal et en conservant
l’hypothèse de flux isotrope, le rayonnement diffus total reçu par une telle surface est :

1 + cos i 1 − cos i
D(i,  ) = ( )DH + ( )ae.G H
2 2

(15)

ae est l’albédo du sol et GH est le rayonnement global reçu sur une surface horizontale.
DH est le rayonnement diffus reçu par une surface horizontale.

Pour une surface verticale i = 90


1 a
DH = DH + GH (16)
2 2

c) Rayonnement global G (i,  )

Il est la somme des rayonnements direct et diffus.


G (i,  ) = S (i,  ) + D(i,  ) (17)

Remarque : par ciel totalement couvert, il est évident que le flux diffus s’identifie au flux
global, le flux direct étant nul. Pour un ciel nuageux moyen, seul un traitement statistique sur
une longue période (5 ans au moins) permet de donner une estimation acceptable du flux diffus.

Exercice d’application :
Déterminer le rayonnement solaire global par heure de 10 h à 17 h (rayonnement direct, diffus
et global) sur une surface orientée pleine Sud d’inclinaison 30° à Cotonou et à Kandi le 15 mars.

DH = 125(sinh) 0.4

III- MESURE DU RAYONNEMENT SOLAIRE

Les premières mesures ont été entreprises en 1837 par Pouillet. Entre 1893 et 1932 des
progrès considérables sont dus aux travaux de K. Angtröm et d’Abbot. Seul les appareils
courants et récents sont présentés dans cette partie du cours.

1. Nomenclature des différents instruments de mesure

Un radiamètre est tout appareil destiné à la mesure du rayonnement


Un pyrradiomètre est un instrument destiné à mesurer le rayonnement total parvenant sur une
surface à partir d’un angle solide de 2π stéradians. Il sert principalement à la mesure du
rayonnement total descendant Q↓ somme des rayonnements solaire et atmosphérique dirigé
vers le sol (Q↓ est relatif aux mesures effectuées dans l’espace).

Un pyranomètre mesure le rayonnement solaire global G parvenant sur une surface plane à
partir d’un angle solide 2π stéradians. Lorsque l’appareil est muni d’un dispositif pare-soleil, il
peut mesurer le rayonnement diffus D – G et C concernent bien les rayonnements mesurés au
sol. Il existe des pyranomètres Kipp et Zonen et des pyranomètres Li – Con.

Un pyrhéliomètre est un instrument mesurant le rayonnement solaire direct I, l’appareil est


orientable de façon que sa surface receptrice soit normale au rayonnement solaire.

Un héliographe mesure la durée d’insolation qui peut être définie comme l’intervalle de temps
pendant lequel on voit le disque solaire ou celui pendant lequel on peut observer les ombres
portés au sol. Il est défini aussi comme le temps pendant lequel, le flux de rayonnement solaire
incident sur le récepteur est supérieur à 120 w/m2. Le seul héliographe reconnu par l’OMM est
l’héliographe de Campbell-Stokes. Le rayonnement direct est concentré à l’aide d’une lentille
boule de verre sur un carton de couleur et de texture définie. Il s’ensuit une brûlure ou un
bruissement ou une décoloration du carton suivant que le rayonnement solaire est plus ou moins
intense. La longueur de la trace est proportionnelle à la durée d’insolation.

2. Résultats des mesures et conclusion

Chaque station de mesure relève les données aux mêmes heures. Dans certains pays,
c’est à chaque heure TSV, dans d’autres c’est à chaque heure TU. En France les mesures se
font à chaque heure TSV et dans les pays membres de l’ASECNA, c’est par rapport au temps
TU. La station et ses coordonnées sont indiquées, les instruments de mesure et les unités sont
aussi indiquées sur la fiche d’observation.

A partir des relevé ou observations, on établit des statistiques du rayonnement global,


de la durée d’insolation et tout autre paramètre voulu.

On en déduit aussi une relation empirique entre le rayonnement global moyen journalier
G et le rayonnement moyen hors atmosphère.
x
G = GO (a + b ) = GO (a + b ) = GO K T
N
a et b sont des coefficients qui dépendent du site d’observation.
x
=  est la fraction d’insolation
N
n est la durée d’insolation mesurée à l’héliographe
N est la durée du jour calculée
Kt est le coefficient de clarté du ciel.

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