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APPLIQUES D’AL-HOCEIMA
DEPARTEMENT : GENIE CIVIL, ENERGETIQUE ET ENVIRONNEMENT
Présenté par :
Ezzefiri Nassima
Zakka Hala
Sahli Imane
Essalhi Soufiane
Bennani Kawtar
Elmoutmir Soumia
L’énergie étant un concept primordial fut un sujet d’actualité. Néanmoins, l’énergie est le
moteur de la vie et de la progression technologique. Tout au long de l’histoire, le niveau de
consommation de l’énergie, les ressources évaluées et les technologies exploitées sont en
développement permanent. Autant que des consommateurs, on est censé d’avoir des
préambules à propos de ce concept en faveur de promouvoir notre comportement vis-à-vis
l’énergie. Avec la découverte des énergies fossiles, une révolution technologique notable
aurait lieu. Le progrès du prix du pétrole surgi en 1973 conduit à une orientation envers les
sources d’énergie renouvelables notamment l’énergie solaire. Une forme d’énergie qui
présente de nombreux avantages. On cite parmi eux la gratuité, la disponibilité sur une grande
partie du globe terrestre, l’absence de risque d’épuisement par rapport aux autres sources
d’énergie fossile, l’atténuation des rejets polluants, l’inexistence des déchets nucléaire, ainsi
que la limitation d’utilisation des CFC.
Le chauffe-eau solaire est un dispositif qui engendre l'eau chaude par conversion des
énergies provenant des rayonnements solaires. Il peut garantir d’environ 70 % des besoins en
énergie d’une famille pour la production d'eau chaude sanitaire. Un système qui peut atteindre
une durée de vie de 20 ans. Le chauffe-eau solaire est lié à un capteur solaire thermique,
souvent placé sur les toitures. Ces capteurs solaires absorbent l’énergie solaire afin chauffer
l'eau existant dans le ballon de stockage. Son fonctionnement repose sur le principe de l'effet
de serre. Le chapitre antérieure repose sur un brève rappel sur les modes de transfert
thermique, des généralités sur les chauffe-eau-solaires, les différents types de chauffe-eau
solaire et leurs principaux composants.
1
Chapitre I
Gisement Solaire
Le gisement solaire est un ensemble de données décrivant l’évolution du rayonnement
solaire disponible au cours d’une période donnée
1 Description du Soleil
Le soleil est l’étoile centrale du système solaire parfaitement sphérique. Il émet une
énergie immense d’environ 10 000 fois les besoins terrestres, cependant cette énergie est
diluée, vue que la puissance maximale reçue par l’atmosphère vaut au maximum 1350W sur
une surface d’un mètre carré (la constante solaire). De ce fait et afin de récupérer l’énergie
dissipée, il faut amplifier la surface qui intercepte le flux solaire. Le Soleil est l’étoile la plus
proche de notre planète Terre, dont elle est distante de 150 millions de kilomètres. Il est situé
à 8.5 kparsecs du centre de la Voie Lactée. C’est également un énorme réacteur
thermonucléaire, où l'hydrogène fusionne en hélium. Il est constitué essentiellement de
73,46% H 2, de 24,85 % He .. Toute l’énergie du Soleil provient de réaction thermonucléaire
qui s’y produit :
12
Caractéristiques Valeur
Masse 1.9891×1030kg
Diamètre 1 392 684 km
Masse volumique moyenne 1408 kg.m-3
Surface 6.09×1012 km2
Volume 1.41×1018 km3
Puissance rayonnée 3.83×1026
Gravité à la surface 273.95 m.s-2
Température au centre 15.1MK
Température à la surface 5770K
2
2 Aspects géométriques
La révolution de la Terre autour du Soleil est le mouvement que fait la Terre autour du
Soleil à une vitesse orbitale d’environ 30km/s. Ce mouvement s’effectue autour d’un axe
définissant les pôles nord et sud du globe, ce phénomène génère une alternance de jours dont
l’hémisphère terrestre du site considéré est éclairé, et de nuits dont l’hémisphère est à
l’ombre. Le centre de gravité décrit une trajectoire elliptique dont le Soleil occupe l’un des
foyers. La rotation de la Terre autour du Soleil dure 365 jours 5 heures 48 minutes et 40
secondes.
Pour définir la position terre-soleil à un instant donné, on utilise les coordonnées suivantes:
3
Figure 2 position de la terre
A- La latitude φ
La latitude est une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire qui
exprime le positionnement Nord-Sud d’un point sur Terre vis-à-vis de l’équateur. Elle est
comptée à partir de l’équateur de 0 à ± 90°, positivement vers le nord et négativement vers le
sud.
B- La longitude L
La longitude est une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire qui
exprime le positionnement Est-Ouest d'un point sur Terre par rapport à la longitude de
référence sur Terre qui est le méridien de Greenwich, est donc une mesure angulaire sur 360°
par rapport au méridien de référence, avec une étendue de -180° Ouest à +180° Est.
C- L’inclinaison du plan β
C’est une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire entre le plan β et
l’horizontal. Elle varie de -15° au solstice d’hiver à +15° au solstice d’été, et elle est nulle aux
équinoxes. La valeur de β diffère selon la nature des plans :
4
D- L’angle d’incidence θ
C’est une coordonnée géographique représentée par une valeur angulaire formé par la
direction des rayons solaire avec la normale du récepteur.
E- L’altitude
L’altitude est une coordonnée géographique qui correspond à l’écart vertical en mètre
entre un point quelconque et une surface de référence théorique qui est généralement le
niveau moyen de la mer.
A- La déclinaison
La déclinaison représente l’angle formé par la direction du Soleil et le plan équatorial suite
à l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique, la
déclinaison varie de -23°27’ au solstice d’hiver à +23°27’ au solstice d’été et elle est nulle aux
équinoxes quand la trajectoire du Soleil suit l’équateur céleste.
δ=arcsin (0.389∗sin
[ 360
365
( J −82 ) +2∗sin
360
365 ]
( J −2 ) ) (1)
B- L’angle horaire ω
5
C’est l’angle que fait la projection de la direction du soleil sur le plan équatoriale avec la
direction du méridien d’origine, l’angle horaire du Soleil varie à chaque instant de la journée.
Au midi solaire on a ω=0 , ensuite chaque heure correspond à une variation de 15°, vue que la
Terre effectue un tour complet sur elle-même en 24h. ω sera compté négativement le matin
lorsque le soleil est vers l’Est et positivement le soir. L’angle horaire est donné par la formule
ultérieure :
A- La hauteur du Soleil h
Elle représente l’angle que fait la direction du Soleil et sa projection sur le plan horizontal.
La hauteur varie de 0 à ± 90° positivement vers le zénith, négativement vers le nadir et nulle
au lever et au coucher du Soleil. C’est une coordonnée horizontale représentée par une
formule bien connue, qui avait été également adoptée par Capderou :
B- L’azimut du Soleil a
6
L’azimut du soleil a est l’angle compris entre la projection de la direction du Soleil sur le
plan horizontal et la direction Sud. Il est compté positivement vers l’Ouest et négativement
vers l’Est. Une cordonnée horizontale maximale au lever et au coucher du Soleil et nulle à
Midi. L’azimut est exprimé par la relation qui suit :
En astronomie on appelle temps solaire vrai TSV en un lieu et à un instant donné, l’angle
horaire du Soleil en ce lieu et à cet instant. C’est une notion basée sur le déplacement apparent
du Soleil au cours de la journée, elle traduit à la fois le mouvement de rotation de la terre et
son mouvement de translation. Il est lié à l’alternance des jours et de nuits. La variation de la
durée du jour solaire vrai est comprise entre : 23h 59m 39s et 24h 00m 30s.
B- Equation du temps
C’est un paramètre utilisé en astronomie pour rendre compte du mouvement apparent relatif
du Soleil par rapport au Soleil Moyen. La vitesse de la terre sur son orbite n’est pas constante
au cours de l’année, la somme dès l’inégalité du temps solaire vrai TSV porte le nom de
l’équation de temps. C’est également la différence entre le temps solaire vrai et le temps
solaire moyen. Elle est présentée comme suite :
' 360
Avec N = ∗(N−81)
365
7
C- Temps universel
Le temps universel est une échelle de temps adoptée comme base du temps civil
international par la majorité des pays du globe, il est égal au temps solaire moyen de la
méridienne origine. Il est exprimé ainsi :
L
TU =TSM + (6)
15
D-Temps légal
Le temps légal est le temps officiel de l'Etat, c’est la durée de référence fixée par la loi; il
diffère par rapport au temps mondial de Greenwich par un décalage exprimé en heures
TL=TU +C 1+ C 2 (7)
E- Durée d’insolation
La durée d'insolation est un indicateur climatique qui mesure la durée temporelle pendant
laquelle un endroit, un lieu est soumis à l’insolation effective, autrement dit soumis à un
rayonnement solaire suffisamment intense et puissant afin de produire des ombres distincts.
F - Taux d’insolation
8
La durée concrète d’ensoleillement d’une journée standard est plus faible que la durée
maximale pendant laquelle le Soleil reçoit le rayonnement solaire maximal. Il est donné par
S
l’expression ci-après : Taux i=
T
3 Rayonnement solaire
Le rayonnement solaire est un rayonnement thermique qui s’étale sous la forme d’ondes
électromagnétiques. Il inclut toute la gamme des rayonnements de l’ultraviolet lointain
comme les rayons gamma aux ondes radio en traversant la lumière visible. Le rayonnement
solaire comporte aussi des rayons cosmiques de particules animées d’une vitesse et d’une
énergie importantes. Une partie de ce rayonnement est filtrée par la couche d’ozone avant
d’accéder à la troposphère. La puissance transmise par ce rayonnement altérée avec la
longueur d’onde du rayonnement. La quantité d’énergie la plus considérable est apportée par
les longueurs d’onde visibles. Certaines longueurs d’onde sont absorbées partiellement ou
totalement par les particules de l’atmosphère.
9
3.1 Décomposition du rayonnement solaire
C’est le rayonnement reçu directement du soleil sans être propagé par l’atmosphère. Il fait
un trajet dans l'atmosphère sans déviation géométrique, et correspond donc à la portion du
rayonnement incident sur un plan donné et provenant d’un petit angle solide centré sur le
disque solaire dans la direction d'éclairement du Soleil. Il est établi par la relation suivante :
−F
E1=E 0∗C∗e∗exp ( ) (11)
sinh
Avec :
E0 = Constante solaire.
( n−3 ) (360 )
e = 1+0,0034 cos( ).
365
h = hauteur du soleil.
- Le rayonnement mesuré dans un plan horizontal est donné par la relation ci-
après :
E2= E1 sin (h) (12)
- Le rayonnement mesuré dans un plan quelconque est donné par la formule
suivante :
Et :
a : Azimut du Soleil ;
10
A-Coefficient du trouble du ciel
B-Constante Solaire
La constante solaire est la puissance rayonnée reçue hors atmosphère par un disque d’un
mètre carré placé perpendiculairement au rayonnement solaire à une distance de 1 UA du
Soleil. Elle s’exprime en W .m-2. Il est évalué par l’expression ci-dessous :
Le rayonnement diffus résulte de la diffraction du rayonnement direct par les nuages et les
molécules diverses en suspension dans l’atmosphère. Il s’agit d’un rayonnement qui ne suit
pas une direction définie par le soleil en direction du point d’observation à la surface de la
Terre. C’est aussi le rayonnement provenant de toute la voûte céleste.
−F
D 1 H =E0 Csin h[0.271−0.2939. e .exp ( )] (16)
sinh
1+cos β 1
D1=D1 H .( ) (17)
2
Avec :
β 1 : Inclinaison du plan.
1+ cos β 1
: Le facteur de forme entre le plan et la voûte céleste
2
11
3.1.3 Rayonnement réfléchi ou albédo
Le rayonnement solaire réfléchi est le rayonnement qui est réfléchi par le sol ou par des
objets se trouvant à sa surface. Le sol réfléchit une partie de l’éclairement qu’il reçoit en
fonction de sa nature : Sol cultivé 10 à 25%, Neige 60 à 90%, Sable 30 à 40%. Ce
rayonnement dépend de l’albédo du sol. On définit l’albédo comme étant le rapport entre le
rayonnement incident diffusé ou réfléchi sur le rayonnement incident global. Ce terme étant
généralement réservé au sol ou aux nuages, c'est une valeur moyenne de leur réflectance pour
le rayonnement considéré et pour tous les angles d'incidences possibles.
Par définition, le corps noir possède un albédo nul. Une simple formule représentant l'albédo
du sol peut être défini:
E reçue
albédo= (18)
E réfléchissante
Le rayonnement solaire réfléchi s’exprime par la relation ci-dessous dans le cas d’un plan
horizontal :
D2 H =a∗(E 2+ D1 H )(19)
1−cosβ 1
D 2=D2 H [ ] (20)
2
12
Avec :
1−cos β 1
: Facteur de forme entre le plan et le sol
2
Ce rayonnement représente la somme de tous les rayonnements reçus. Pour une surface
inclinée, le rayonnement global est la somme des composantes directe, diffus et réfléchie par
le sol du rayonnement solaire. Pour une surface horizontale, le rayonnement global est la
somme du rayonnement direct et du rayonnement diffus. Il est représenté comme suite :
GT=D+E (21)
Avec
E : Rayonnement direct et
D : Rayonnement diffus
13
3.2 Influence de l’atmosphère sur le rayonnement solaire
La masse d'air est le trajet effectué par la lumière à travers l'atmosphère normalisée à la
plus courte longueur de trajet c'est-à-dire lorsque le soleil est directement au-dessus. La masse
d'air quantifie la réduction de la puissance de la lumière lorsqu'elle traverse l'atmosphère et est
absorbée par l'air et la poussière. La masse d'air est définie comme :
1
m= (22)
sin ( h)
3.2.2 Absorption
L’absorption est due au différents gaz présents dans l’atmosphère et est caractérisée par
de nombreuses bandes d’absorption : L’ozone absorbe les rayonnements dans les longueurs
d’ondes sont inférieures à 290 nm et particulièrement les ultraviolets nocifs pour les êtres
vivants ainsi qu’une partie du rayonnement dans le rouge ; L’oxygène présente une bande
étroite d’intense d’absorption autour de 760 nm. ; La vapeur d’eau, le gaz carbonique et le
méthane constituent les trois principaux gaz qui absorbent la majeure partie du rayonnement
solaire de l’infrarouge à l’infrarouge thermique.
3.2.3 Diffusion
Le rayonnement solaire lors de son passage dans l’atmosphère subit une diffusion qui est
la redistribution spectrale du rayonnement par des particules matérielles.
14
Figure 9Spectre de rayonnement solaire
La lumière du soleil est émise par ce que l'on appelle la photosphère et correspond
approximativement au rayonnement d'un corps noir à 5800 K. Par rapport au spectre idéal de
la loi de Planck, l'intensité dans certaines régions du spectre est réduite en raison de
l'absorption dans les régions plus froides en dehors de la photosphère. De nombreux éléments
de l'atmosphère du soleil sont identifiés par leurs lignes d'absorption individuelles dites lignes
de Fraunhofer. Les plus importants sont ceux de l'hydrogène, du calcium et du fer autour de
400 nm. L'intensité de la lumière émise par le soleil à différentes longueurs d'onde est appelée
spectre AM0. Le spectre d’irradiation solaire peut approximativement se diviser en
ultraviolet (UV), lumière visible, infrarouge (IR) et grandes longueurs d'ondes (chaleur). Le
tableau suivant nous donne la gamme de longueur d’onde des différents rayons solaires.
15
4 Masques solaires
4.1 Définition
Un masque solaire indique les obstacles qui vont atténuer l’apport lumineux et calorifique
du soleil. Parmi les masques naturels, on cite : arbres, reliefs, etc. ou les masques
architecturaux : bâtiments, ponts, etc. La présence de masques solaires peut rendre un
chauffe-eau solaire ou un panneau solaire photovoltaïque moins rentable.
4.3 Les étapes pour la détermination des masques pour une installation
solaire
16
Figure 10 masque solaire
17
Chapitre II
Solaire Thermique
Introduction
A cet égard; nous allons reposer sur l’historique de l’énergie solaire thermique
en allant des panneaux thermiques jusqu’aux chauffe-eaux. L’utilisation de cette
dernière remonte à 212 avant Jésus-Christ au cours de la deuxième guerre
Punique lorsqu’Archimède ait mis au point des miroirs géants en bronze polis
dits miroirs ardents dans le but de concentrer les rayons du soleil afin
d’enflammer les voiles des navires romains assiégeant Syracuse. En 1515,
Léonard de Vinci invente un nouveau concentrateur solaire du type CLFR
(Compact Linear Fresnel Reflector). Néanmoins, ce système semble n'avoir existé
que sur le papier. En 1561, Adam Lonitzer suggère un procédé qui sert à élaborer
des parfums en utilisant de l’énergie solaire concentrée. En 1615, Salomon de
Caus construit une pompe solaire qui met en œuvre des lentilles pour chauffer un
récipient rempli d'un mélange air-eau par le rayonnement solaire. En 1780,
Horace-Bénédict de Saussure met au point un instrument de mesure, dit l’hélio
thermomètre, permettant d’étudier les effets calorifiques des rayons solaires en
utilisant l’effet de serre obtenu par un vitrage placé au-dessus d’un
absorbeur c’est ainsi que les premiers capteurs solaires thermiques à basse
température sont créés. En 1865, Augustin Mouchot construit le premier moteur solaire
composé d'un récepteur conique muni d'un récipient métallique noirci recouvert d'un mince
bocal en verre transparent dans sa ligne focale. En 1893 ; James Dewar découvre l’effet
thermos qui aboutit postérieurement au développement des deux types des capteurs solaires
thermiques soit par circulation directe ou par caloduc. En 1910, les premiers chauffe-eaux
solaires individuels apparaissent en Californie. Ils permettent d’accumuler de la chaleur grâce
à des éléments métalliques disposés au soleil. Depuis les années 2000, la réduction des
émissions à effet de serre est devenue un défi mondial, la perspective du pic pétrolier et les
doutes sur les solutions pour la gestion des déchets nucléaires et sur les risques liés à cette
source d'énergie rendent le solaire thermique plus attractif. Les chauffe-eaux solaires
connaissent une évolution rapide dans certains pays, en particulier en Chine, et des projets
industriels de grande taille ont eu lieu aux États-Unis, en Espagne, au Moyen-Orient, en
Australie et au Maroc.
18
Actuellement, la plus grande centrale solaire se trouve au Maroc ; elle est inauguré en
Janvier 2016 une centrale composée des panneaux solaires par milliers, étalés sur 480
hectares. La centrale Noor dispose de 500 000 miroirs qui concentrent les rayons du soleil,
ensuite un liquide est chauffé à l’intérieur d’un tube fixé aux miroirs et transformé en vapeur
dans un enchevêtrement de tuyaux. Citant également ,que le premier chauffe-eau marocain
était développé par une équipe d’ingénieurs ,des doctorants, et d’enseignants-chercheurs de
l’école supérieure de technologie de Fès, relevant de l’Université Sidi Mohamed Ben
Abdellah ,avec l’appui de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles
(IRESEN) et en collaboration avec des partenaires industriels et universitaires. Le projet est
surnommé « Sol’R-Shemsy» qui utilise la technologie des tubes sous vide, et garantit les
meilleures caractéristiques techniques, ainsi que des rendements élevés. Le projet vise à
innover, concevoir et industrialiser un chauffe-eau solaire purement marocain répondant aux
normes internationales, notamment européennes, au meilleur rapport qualité-prix du marché.
Figure II.1- Gravure utilisation des rayons solaires lors de la bataille de Syracuse
19
Figure II.2- Première utilisation de l’énergie solaire thermique
1 Solaire Thermique
1.1 Définition
C’est un mode de transfert thermique provoqué par une différence de température entre
deux milieux en contact et se réalise sans déplacement global de la matière. Dans le capteur
solaire plan, les échanges par conduction existent principalement entre :
20
- La convection forcée : le fluide est mis en mouvement par un élément du milieu
extérieur.
1.2.3 Le rayonnement
- La vitre et l’absorbeur ;
- La vitre et le ciel ;
- L’isolant et le sol.
Figure 13 Les trois modes de transfert thermique dans un capteur plan vitré
21
transparent au rayonnement visible et opaque au rayonnement infrarouge) dans l’atmosphère
et l’énergie est donc réémise sous forme de chaleur. Cette chaleur est alors piégée dans
l’atmosphère entrainant une augmentation de la température.
1.3.1 Introduction
3) Le procédé thermique peut être utilisé pour fournir une grande partie de l'énergie
thermique nécessaire pour le chauffage solaire de l'eau et le chauffage du bâtiment. Une autre
forme de converti le rayonnement solaire est l'énergie mécanique du vent et de vapeur d’eau.
22
Figure 15 Classification de l’exploitation de l’énergie solaire
L’utilisation de l’énergie solaire la plus simple et la plus directe, est la production d’eau
chaude sanitaire. C’est aussi l’une des plus anciennes, comme plusieurs dispositifs de chauffe-
eau solaires ont été inventés depuis les débuts du XXème siècle jusqu’à nos jours, plus
performants les uns que les autres. Les trois parties de fonctionnement d’un système de
chauffage solaire sont : la captation, le stockage et la distribution. La captation est la partie
essentielle pour la conversion de l’énergie solaire. Elle est représentée par le capteur solaire
qui est un dispositif mécanique qui capte l'énergie solaire rayonnante et la convertit en énergie
utile.
Comme montre la figure, un capteur solaire plan est composé des éléments suivants:
Vitrage: il représente la façade du capteur, il a une double fonction: accumuler la chaleur par
effet de serre et protéger le capteur contre les pertes thermiques convectif. Le verre
généralement d’épaisseur de 3 à 4mm est trempé thermique (5 fois plus de résistance). Le
verre doit être traité (en minimisant son teneur en oxyde de fer) pour avoir un coefficient de
transmission le plus élevé possible (τ > 92%)
Joints d'étanchéité: Ils empêchent la pénétration de l'eau, de la poussière et des insectes. Les
joints sont placés entre le vitrage et le coffre. Les plus utilisés sont en EPDM (éthylène-
propylène-diène monomère) ou en caoutchouc de silicone. Ils peuvent supporter des
températures jusqu'à 200°C.
23
Plaque absorbante ou absorbeur : C’est une surface noire peinte avec un revêtement
sélectif, il a pour rôle d’absorber la chaleur a sa surface. La couche sélective doit avoir
idéalement une absorptivité de 100% pour les petites longueurs d’onde
Tubes de circulations: ils sont placés sur ou à l’intérieur de l’absorbeur ils permettent le
transfert de la chaleur vers le fluide caloporteur. En général l’écartement des tubes est de 100
à 120 mm
24
On peut classer le capteur solaire selon la température ; les capteurs à faible température,
moyen température, haut température. Suivant ce classement il existe essentiellement trois
types des capteurs solaires thermiques.
- Capteur plan
- Capteur à tube sous vide
- Capteur à concentration
25
Figure 18 Capteur plan vitré
Le capteur sous vide, est constitué d’une série de tubes de verre sous vide à l’intérieur
desquels se trouve un absorbeur avec un circuit hydraulique, qui capte l’énergie solaire et
la transfère au fluide caloporteur. Grâce aux propriétés isolantes du vide, les déperditions
de chaleur sont faibles. Ainsi, on peut obtenir des gains de température de 100°C et plus.
Ce type de capteur est particulièrement bien adapté aux applications nécessitant des hautes
températures.
26
D’après la figure, on nomme :
1. Absorbeur
2. Echangeur
3. Tube transparent
Ces capteurs simplifiés sont généralement constitués d’un absorbeur noir en matière
synthétique sans coffre ni couverture transparente. Ils sont particulièrement adaptés aux
besoins de chauffage des piscines où l’augmentation de température par rapport à la
température ambiante est faible.
Bien qu'il existe de grande différence géométrique mais leur but reste le même : pour
convertir le rayonnement solaire en chaleur afin de satisfaire certains besoins énergétiques. La
chaleur produite par les capteurs solaires peut être utilisée directement ou être stocké. Pour
évaluer la quantité d'énergie produite dans un capteur solaire, il est nécessaire de considérer
les propriétés physiques des matériaux. Le rayonnement solaire, principalement à courte
longueur d'onde, passe par une couverture pour atteindre le récepteur. Le verre faible teneur
en fer est souvent utilisé comme une couverture de vitrage en raison de sa forte
transmissibilité ; la couverture aussi réduit considérablement les pertes de chaleur. Les
caractéristiques optiques du récepteur doivent être aussi proches que possible de celles d'un
corps noir, en particulier à haute capacité d'absorption. Les propriétés de la conductivité
thermique peuvent être améliorées en ajoutant des revêtements sélectifs. Qui est en
collaboration avec l'absorption de rayonnement et une augmentation de la température de
l’absorbeur, Le matériau de vitrage devient essentiellement opaque à la nouvelle condition de
longueur d'onde favorisant l'effet de serre. Une combinaison de la haute transmissibilité du
rayonnement solaire par la couverture et de haute capacité d'absorption du récepteur apporte
une grande performance pour un capteur solaire bien conçu.
27
Figure 20 Capteur plan sans vitrage
28
Dans un capteur plan le rayonnement solaire dont la longueur d’onde est dans la gamme
du visible traverse le vitrage du capteur et frappe l’absorbeur, ce dernier en se chauffant émet
de la chaleur dans l’infrarouge, le rayonnement solaire va être donc piégé, car la vitre est cette
fois opaque aux longueurs d’onde de l’infrarouge (c’est le phénomène de l’effet de serre) il y
aura donc conversion de rayonnement lumineux du soleil en énergie thermique sur la surface
de l’absorbeur. Un fluide caloporteur (eau, huile thermique, air ...) qui circule dans ce dernier
conduit la chaleur vers l’utilisateur.
Les différents flux thermiques mis en jeu sont représentés dans cette figure :
d : Rayonnement thermique réfléchi par le vitrage (vers l’absorbeur, par effet de serre).
29
Malheureusement, toute l’irradiation solaire reçue sur le capteur n’est pas utilisable. Une
partie du rayonnement solaire est réfléchi par la vitre du capteur, une autre partie par
l’absorbeur. En s’échauffant, la vitre du capteur et l’absorbeur émettent également un
rayonnement infrarouge dont une partie est perdue. En outre, les pertes thermiques par
conduction, par convection et par rayonnement s’ajoutent aux pertes optiques.
Ces pertes permettent par ailleurs de calculer le rendement global du capteur, pour une
situation de fonctionnement donnée.
30
Figure 24 Désignations des surfaces ( Source VIESSMANN )
A. La surface brute
B. La surface d’ouverture
Désigne la surface vitrée du capteur par laquelle le rayonnement solaire peut passer.
c’est la mesure de référence couramment utilisée pour calculer le rendement du
Capteur.
C. La surface d’absorption
Facteur optique
31
Le facteur optique se compose deux caractéristiques :
β=α∗τ (23)
( T e +T s )
T m=
2
Exemple 1
Pabsorbeur
β=
Irradiance
Analyse : Sur ces 700W/m2 seulement 574W/m2 arrivent à l'absorbeur, mais l'absorbeur ne
fournit pas toute cette puissance à l'eau glycolée car il est aussi sujet à des pertes thermiques
Perte s thermiques=K∗(Tm−Text )
32
Finalement,
Putile
η capteur = (26)
Irradiance
Exemple 2
1- Le rendement global
On peut calculer le rendement global du capteur en appliquant la formule :
K∗Tm−Text
η capteur =β−
Irradiance ( m2 )
Ce qui donne :
33
P utile=ηcapteur ∗Irradiance
Ce qui donne :
Putile =0,601 x 700=421 W /m ²
3-Il ne reste plus qu'à ramener ce résultat à la surface totale du capteur pour
déterminer la puissance utile du capteur.
On obtient alors:
Putilecap=2 x 421=842W
Jeu entraînement
Remarque : On peut aussi calculer la puissance utile récupérée par l'eau glycolée en
mesurant son débit, ses températures d'entrée et de sortie, en appliquant la formule :
Putile =q∗c∗(T e −T s) (28)
A condition de connaître la chaleur massique c de l'eau glycolée qui est différente de celle de
l'eau
Les compteurs permettant de connaître l'énergie solaire réellement récupérée mesurent le
débit q et les températures.
Le rendement d'un même capteur n'est pas une caractéristique stable, il fluctue en fonction
de deux grandeurs:
- L'écart entre la température moyenne du capteur et la température à l'extérieur du capteur
- L'irradiance solaire qui fluctue elle-même en fonction des conditions météorologiques
Pour mieux comprendre cette évolution, on utilise la courbe du rendement ci-dessous
34
Figure 25 Courbe du rendement
Le rendement est optimal lorsque les pertes thermiques sont nulles, ce qui est possible
seulement lorsque la température moyenne du capteur et égale à la température
extérieur
35
Les courbes de rendement des capteurs obtenues avec cette formule ne sont plus des
droites, mais incurvées (morceaux de paraboles ).
On constate que plus on souhaitera une température de fluide élevée dans le capteur,
plus on aura intérêt à prendre un capteur à tubes sous vide.
Il serait donc bête d'utiliser des capteurs plan vitrés ou des capteurs à tubes sous
videpour chauffer l'eau d'une piscine à moins de 30°C. En plus de coûter plus chers,
ils
Seraient moins efficaces qu'un capteur "Moquette".
Capteurs hybrides:
36
Figure 27 -Un capteur hybride
Chapitre III
37
Contexte énergétique
1 Gisement Solaire au Maroc
Avec plus de 3 000 h/an d'ensoleillement, soit 2 600 kWh/m²/an, le Maroc bénéficie d'un
gisement solaire appréciable. Cette source d'énergie représente un potentiel notamment
primordial surtout dans les régions mal desservies en capacités de production électrique.
38
construction. Il doit servir de référence pour la conception et la réalisation d’installations
solaires de production d’eau chaude sanitaire dans les bâtiments collectifs. Il se base sur
des critères simples et fiables ayant fait leurs preuves dans de nombreux pays voisins.
39
Les graphes ci-dessus illustrent la répartition de la consommation d’énergie dans les
secteurs du transport, de l’habitat, de l’industrie et de l’agriculture, ainsi que son rythme de
croissance entre 2005 et 2017.
Le secteur du bâtiment est parmi les secteurs les plus énergivores au Maroc avec une
consommation énergétique allant jusqu’à 33% répartie en 7% pour les bâtiments tertiaires et
26% pour les bâtiments résidentiels. Cette consommation est sujette d’augmentation vu la
croissance démographique, la création de nouvelles villes et l’utilisation soutenue de systèmes
de climatisation et de chauffage que connaît le Maroc.
Le secteur du bâtiment représente à lui seul un potentiel d’économie d’énergie de 40%. Cette
politique d’Efficacité Énergétique au Maroc s’est concrétisée par l’adoption de la loi 47-09 en
2009.
Les consommations énergétiques des différents usages dans résidentiel, qui sont : le
chauffage, l’eau chaude sanitaire, la cuisson, l’électricité spécifique et la climatisation
Entre 2000 et 2010, la consommation énergétique de l’eau chaude sanitaire est passée de
près de 30 à 40 ktep. Nous constatons une croissance significative de la consommation
unitaire des ménages.
40
Le taux d’équipement en chauffe-eau des logements a plus que doublé en dix ans. Le taux
d’équipement des chauffe-eau butane est passé de 11 à 26 %. Celui des chauffe-eau solaire a
été multiplié par 8 passant de 0.25 à près de 2 %.
La loi N°47.09
Cette loi relative à l'efficacité énergétique a été publiée en novembre 2011, vise
l’utilisation rationnelle des ressources énergétiques, diminuer la facture énergétique nationale
et à contribuer au développement durable à travers l’intégration des mesures d’efficacités
énergétiques de manière durable au niveau de l'ensemble des programmes de développement
du secteur et surtout, aider les entreprises industrielles à améliorer leur rendement en matière
de consommation d’énergie.
41
L'ISO 9806:2017 spécifie les méthodes d'essai permettant d'évaluer la durabilité, la
fiabilité, la sécurité et la performance thermique des capteurs solaires à circulation de fluide.
Les méthodes d'essai sont applicables pour les essais en laboratoire et les essais in situ.
L'ISO 9806:2017 s'applique à tous les types de capteurs solaires à circulation de liquide, de
capteurs solaires à air, de capteurs hybrides solaires produisant de l'énergie thermique et
électrique ainsi que des capteurs solaires utilisant des sources d'alimentation externes pour
leur fonctionnement normal et/ou à des fins de sécurité. Il ne traite pas des aspects de sécurité
électrique ni d'autres propriétés spécifiques directement en rapport avec la production
d'énergie électrique.
L'ISO 9806:2017 ne s'applique pas aux appareils dans lesquels un dispositif de stockage
thermique fait partie intégrante dans la mesure où les opérations de captage et de stockage de
l'énergie ne peuvent pas être séparées en vue d'effectuer des mesures de performance
thermique du capteur
42
Chapitre IV
Chauffe-eau solaire
1 Introduction générale sur les chauffe-eaux solaires
1.1 Définition
Le chauffe-eau solaire est constitué de plusieurs organes notamment les capteurs solaires
thermiques (appelée aussi panneaux solaires thermiques), un réservoir appelée un ballon
d’eau chaude et d’autres accessoires responsables du transport de l’énergie entre le panneau et
le ballon comme les pompes, le régulateur thermique…
43
Quand il est destiné à une maison individuelle on le nomme un chauffe-eau solaire individuel,
cependant s’il est destiné à l’usage de plusieurs foyers on le nomme un chauffe-eau solaire
collectif
Il existe plusieurs types de chauffe-eau solaire selon qu’ils soient CESI ou CESC
Les chauffe-eau monoblocs sont les plus faciles à installer et les plus répandus, c’est un
type réservé au pays chaud (Les pays d’Afrique par exemple). Il est caractérisé par le fait que
le ballon est fixé en haut du panneau solaire rendant le modèle plus compact et peu esthétique,
en général le ballon est fixé en haut du panneau solaire. Dans le monobloc, c’est directement
l’eau chaude qui circule dans les panneaux.
44
2.2 Le chauffe-eau thermosiphon (à éléments séparés)
Afin de rendre le système plus esthétique tout en conservant l’avantage d’un mécanisme
simple, on pense à séparer les capteurs thermiques du réservoir de l’eau chaude, un type
réservé au pays chauds et aux logements isolées de petite taille
Dans ce système, la position du ballon par rapport aux panneaux n’a pas d’importance, on
se trouve en présence de deux circuits :
Du coup, ce système est le plus complexe mais offre la plus grande souplesse d’installation
ainsi qu’il facile une intégration harmonieuse au bâtiment.
45
Figure 35 Chauffe-eau à circulation forcée
Systèmes auto-vidangeables
Ce système consiste à vider les panneaux solaires en période de non-utilisation, le ballon est
toujours situé plus bas que les capteurs thermiques.
Dès que le soleil ne chauffe plus, la circulation entre les capteurs et le ballon s’arrête et le
circuit se vidange automatiquement, lorsque l’ensoleillement reprend, la circulation se remet
en route, on utilise directement l’eau sanitaire dans le circuit qui permet d’éviter les risques du
gel du fluide caloporteur.
En gros, on a deux types d’installation, une installation avec une boucle fermée (indirecte) et
l’autre avec une boucle ouverte (directe)
- La boucle fermée : Le fluide qui chauffe dans les capteurs et celui qui arrive aux
points de puisage sont distincts : l’eau de consommation est indirectement
chauffée à travers un échangeur par le fluide caloporteur du circuit solaire.
46
Figure 37 Boucle fermée
- La boucle ouverte : L’eau qui circule dans les capteurs est la même que celle
consommée aux points de puisage.
47
3 Principe de fonctionnement du chauffe-eau solaire
En effet, l’eau réchauffée par le soleil est plus légère que l’eau froide, elle monte créant un
mouvement dans le circuit entre le capteur et le ballon, alors l’eau chaude monte vers le
ballon tandis que l’eau froide descend vers le capteur, ce mouvement s’arrête lorsque toute
l’eau contenue dans le ballon est réchauffée uniformément et au maximum.
Pour que le système fonctionne, le ballon doit être placé plus haut que les capteurs pour que
l’eau chaude monte naturellement, c’est un fonctionnement autonome qui ne nécessite pas de
pompe ou autre dispositif.
La chaleur du collecteur peut être transférée à l'eau de deux manières : directement là où l'eau
circule à travers le collecteur, ou indirectement où une solution antigel transporte la chaleur
du collecteur et la transfère à l'eau du réservoir via un échangeur de chaleur
48
Les capteurs solaires transforment le rayonnement solaire en chaleur grâce à un
absorbeur, ce dernier transfère la chaleur à un fluide caloporteur (eau + antigel) circulant au
travers les capteurs.
Parfois on trouve un groupe de transfert qui rassemble toutes les éléments annexes (pompe,
régulateur..)
Si la sonde du ballon est plus chaude que celle du capteur, la régulation coupe le circulateur.
Sinon, le circulateur est remis en route et le liquide primaire réchauffe l’eau sanitaire du
ballon
En hiver ou lors de longue période de mauvais temps, la totalité de la production d’eau chaude
ne peut être assurée par cette énergie solaire, un dispositif d’appoint (résistance ou serpentin
raccordé à une chaudière d’appoint) prend donc le relais et reconstitue un stock d’eau chaude.
49
Système autovidangeable
Au repos, le fluide caloporteur est dans la partie inférieur de l’installation et les capteurs
solaires ne contiennent que l’air, au moment du démarrage, le système de transfert (pompe) va
envoyer le fluide caloporteur vers les capteurs et du coup l’air va être chassé par ce fluide et il
va se diriger vers un réservoir de récupération (un ballon tampon ou une vase d’expansion
sans membrane) et ensuite s’isoler du circuit. Le fluide caloporteur va absorber l’énergie
solaire pour la transmettre au système de stockage, lorsqu’on a plus d’énergie solaire à
récupérer, la pompe primaire s’arrête et du coup par simple gravité le fluide caloporteur va
descendre en bas et l’air va remplir les panneaux solaires.
Le ballon de stockage est un réservoir qui emmagasine l’eau chaude provenant des
capteurs solaires thermiques en vue de la rétablir au moment des besoins d’usage .Le ballon
de stockage est constitué d’une entrée pour l’eau froide et une sortie pour l’eau chaude, le
froid pénètre en dessous de l’accumulateur où il rencontre l’échangeur puis se chauffe et se
déplace vers le haut où l’eau chaude sortira pour la consommation. A l’intérieur, le ballon de
50
stockage dispose d’un système qui permet d’éviter l’effet corrosif de l’eau chaude stockée sur
les matériaux; A l’extérieur, il est isolé à l’aide d’une couche de matériel isolant qui empêche
la perte de chaleur, l’isolant est à son tour protégé de l’humidité et des coups éventuels grâce
à un matériau. Le stockage étant l’énergie capitale pour les chauffe-eaux solaires est défini par
le mode d’accumulation de chaleur, la capacité thermique du stock et les pertes thermiques de
stockage. Cependant, on différencie deux types de stockage, le premier est à long duré et
l’autre est à court terme.
51
- Réservoirs de stockage galvanisés : Ils sont revêtu en Zinc, en effet pour des
températures supérieures à 75 °C le zinc perd sa stabilité et le processus de
corrosion prend place ;
- Réservoirs de stockage émaillé : Il est assez efficace contre la corrosion intérieure.
C’est un matériau composé de plusieurs minéraux tel que le silice, et oxydes
métalliques, qui se vérifie sous l’effet de la température ;
- Réservoir de stockage en plastique : Il est composé de résines thermoplastiques et
thermodurcissables, ils sont conseillés pour une protection contre la corrosion.
Leur résistance peut être altérée suite à des températures supérieures à 85 °C ;
- Réservoir de stockage en ballons en acier inoxydable : Ils représentent des
meilleurs réservoirs par excellence, leurs durées de vie est illimités et sont
quasiment inaltérables, au niveau des raccordements en acier inoxydable soudés
quelque trace de corrosion peuvent apparaître essentiellement avec de l’eau riche
en chlore.
Tous les systèmes de stockage sauf les réservoirs en acier inoxydable et en plastique
nécessitent une protection contre la corrosion et le dépôt de tartre. Il s’agit de la protection
cathodique, on utilise généralement les anodes pour que ces derniers s’abîment à la place du
ballon de stockage. Deux types d’anodes se présentent sur le marché : Anode au magnésium
sacrificielle : cette anode devra être remplacée lorsque son usure dépasse les 60%, et une
visite préventive de l’anode est obligatoire tous les deux ans; et Anode électronique en titane
Cette anode a besoin d’une alimentation électrique pour son fonctionnement. Elle est conçue
pour protéger le ballon pendant toute la durée de vie du chauffe-eau solaire et ne nécessite
aucun entretien.
Ballon de stockage avec échangeur : C’est un système à deux fluides dont le fluide
caloporteur fut le premier fluide 1, son rôle consiste à véhiculer la chaleur depuis les capteurs
vers le ballon de stockage en passant par l’échangeur qui réside dans la partie inférieure du
réservoir. Cet échangeur de serpentine facilite au liquide caloporteur la transmission de ses
calories à l’eau qui représente le second fluide, du ballon de stockage sans contact. Une fois
réchauffée, l’eau chaude se relève et se stocke dans la partie haute du ballon où elle sera prête
à être utilisée.
52
Figure 43 Ballon de stockage avec échangeur
Ballon de stockage sans échangeur : C’est un système à un fluide dont l’eau chauffée dans
les capteurs va immédiatement s’emmagasiner dans la partie supérieure du ballon et ensuite
elle transfère sa place à l’eau froide située dans la partie basse de celui-ci. L’inconvénient de
ce type de ballon est que le liquide qui se déplace dans les capteurs est continuellement
renouvelé, ce qui provoque l’entartrage de l’absorbeur
4.2 La tuyauterie
53
Figure 45 Les tuyaux
4.3 L’échangeur
L’échangeur de chaleur est un appareil qui garantit le transfert calorifique .Un élément
dans lequel circule deux fluides dont l’un se refroidit et l’autre se réchauffe et alimente par la
suite les équipements de chauffage ; les deux fluides séparés par une paroi échangent de la
chaleur captée par le rayonnement solaire. L’échangeur est intégré soit dans le ballon de
stockage soit à l’extérieur. On distingue des échangeurs externes qui sont des échangeurs à
plaques et des échangeurs internes qui ont un aspect serpentin qui leur permet d’avoir une
surface de contact importante entre les fluides. Cette surface tient une place prépondérante
dans le rendement d’un chauffe-eau solaire, elle doit être proportionnelle à la surface d’un
capteur solaire puisque c’est par la surface de l’échangeur que les calories conquises grâce à
l’énergie solaire sont transférés à l’eau chaude sanitaire.
54
L’installation d’un chauffe-eau est accompagnée d’un chauffage d’appoint
lorsque la température voulue de l’eau dans la partie supérieure du ballon de stockage n’est
pas obtenue. Un système d’appoint est donc crucial pour d’une part prendre la relève en cas
de mauvais temps et d’autre part pour atténuer les dimensions des chauffe-eau solaires
moyennant une couverture solaire entre 60 et 70%.Le dispositif d’appoint permet de garantir
une eau à la température souhaitée, peu importe l’ensoleillement et la quantité d’eau chaude
consommée. La source d’énergie d’appoint peut être le gaz, l’électricité, le fuel, selon le
besoin et la disponibilité. On mentionne plusieurs types d’appoints dans les chauffe-eau
solaires :
Appoint par une chaudière : se fait dans le tiers supérieur du ballon solaire, l'appoint se fait
à travers un échangeur de chaleur alimenté par une chaudière. Il s’agit d’un système d'appoint
interne par accumulation. Il faut envisager l’ajout d'un circulateur supplémentaire pour le
circuit d’appoint.
Appoint électrique : une résistance électrique est placée dans le tiers supérieur du ballon
solaire. Il s’agit également d’un système d'appoint interne par accumulation. Si la température
de l'ECS en haut du réservoir est en dessous de la température de consigne, la résistance
électrique prend la relève et entame le chauffage.
55
56
Appoint séparé : L’appoint est séparé lorsque le dispositif d’appoint est placé hors du ballon
d’eau chaude solaire. Il consiste alors le plus souvent en un deuxième chauffe-eau
fonctionnant à l'électricité, bois, au gaz, ou au fioul. Ce système d’appoint est utilisé de deux
manières distincts: La première est qu’il soit employé en priorité autant que chauffe –eau
solaire, et dans le cas où les conditions climatiques ne sont pas convenables, on utilise le
chauffe-eau électrique ou gaz. La seconde méthode est de l’utiliser en série : le chauffe-eau
solaire pré chauffe l'eau qui est ensuite conduite vers le deuxième chauffe-eau électrique ou à
gaz.
Le vase d’expansion est un récipient séparé en deux compartiments, dont l’un est en
contact avec le liquide caloporteur et l’autre est en contact avec un gaz inerte ou de l’air
pressurisé, au moyen d’une membrane élastique; Il absorbe l’expansion du fluide caloporteur
suite à l’augmentation de la température en gardant une pression de fonctionnement
acceptable, en cas de vaporisation du fluide caloporteur le vase d’expansion absorbe les
poches de gaz suite à une surchauffe. A tire d’exemple le passage d'une température stable de
l'eau (entre 10 et 15°C) dans le chauffe-eau à une température pour chauffer de l'eau (60°C à
80°C) déclenche une augmentation de pression de 3% ; de ce fait vase d'expansion est
employé pour absorber la pression de l'eau chaude qui va circuler dans les radiateurs.
57
Figure 52 Vase d’expansion
4.5 Purgeur
Les purgeurs d’air sont mis en place à cause des installations solaires qui fonctionnent
en circuit fermé, leur but est d’évacuer l’air qui s’infiltre avec le fluide caloporteur lors des
phases de remplissage et de démarrage. Il est utilisé comme intermédiaire pour prévoir
l’évacuation d’air de sorte d’inhiber le blocage du circuit et la gêne de circulation de l’eau du
fait de la dissolution d’oxygène dans l’eau, qui sera convertit en bulles d’air et rassemblé en
point haut de l’installation. Dans les installations solaires le purgeur est placé dans la conduite
chaude reliant le capteur et le ballon. On distingue deux types de purgeurs l’un est manuel et
l’autre est automatique. Dans ce dernier la chambre du purgeur(1) rassemble les bulles
d’air, ensuite l’air va exercer une pression sur le flotteur(2) ce qui provoque sa descente,
ultérieurement le flotteur à son tour déclenche l’ouverture de l’obturateur(3) .Une fois que
tout l'air a été dégazé, le fluide caloporteur occupe encore une fois la chambre du purgeur, le
flotteur, se soulève , reprend sa place, et incite la clôture de l'obturateur.
Figure 53 Purgeur
58
4.6 Le clapet anti-retour
Le clapet anti-retour a pour fonction d’empêcher, dans les systèmes sans vidange qu’un
effet de thermosiphon n’entraine une inversion du circuit primaire en cas d’arrêt de la
pompe.Ca inhibe tout retour de l’eau chaude dans le circuit d’alimentation en eau froide
lorsque la pompe est arrêtée.
4.7 Pompe
Elle permet la circulation du fluide caloporteur dans la boucle solaire, les circulateurs
utilisés dans les installations de chauffage centrale avec radiateur, résistant à des températures
d’environ 120°C, correspondent à des installations avec chauffe-eau solaire.
Figure 55 Pompe
59
La soupape de sécurité restreint la pression maximale dans le circuit primaire, la soupape
de sécurité est formée d’un boitier en laiton, elle est reliée à un manomètre, avec une
fourchette de pressions d’ouverture de 4 à 6 Bars. Elle est chargée d’évacuer d’éventuelles
surpressions pour protéger les composants du circuit en cas de dilation du fluide caloporteur.
Figure 56 Soupape de
sécurité
Ils sont placés au point le plus inférieur du circuit solaire et sur l’arrivée d’eau froide en
faveur de pouvoir exécuter la vidange complète de l’installation.
60
Figure 58 Sonde de température
4.11 Le débitmètre
Il fixe la vitesse de la pompe afin de garantir un débit approprié dans les capteurs solaires.
Il examine également le débit de l’installation en fonctionnement.
Figure 59 Débimètre
4.12 Le manomètre
Le manomètre mentionne la pression dans le circuit primaire, elle est maintenue à une
valeur maximale de 2 bars.
Figure 60 Manomètre
4.13 Le thermomètre
Le thermomètre est un dispositif qui calcule et affiche les températures de la partie froide et
de la partie chaude de l’installation.
61
Figure 61 Thermomètre
C’est un composant qui unit l’eau froide du réseau et l’eau chaude du ballon avec la prise
en considération des besoins du consommateur.
4.16 Le régulateur
La régulation est primordiale dans une installation solaire thermique sauf que pour les
systèmes à thermosiphon, elle se base sur la régulation du processus d’échange de chaleur
entre le capteur et le réservoir de stockage. Pour cette raison, une régulation différentielle est
appliquée. Le principe de base de la régulation d’une installation de production d’eau chaud
62
sanitaire solaire porte sur la présence de deux sondes : la première est placée dans les
capteurs solaires, la seconde se trouve sur le retour vers les capteurs à la sortie du ballon de
stockage de l’eau sanitaire, cette régulation est basée sur le principe d’un circuit intégré
comparateur. Le régulateur est composé d’un capteur de température, un dispositif qui peut
interpréter les variations de la sonde en un signal électrique pour obtenir une information
analogique directement exploitable, un comparateur de tension qui permet de comparer la
tension de sortie du dispositif à une tension de référence prédéterminée qui représente la
température de consigne, un comparateur à deux seuils, pour introduire la notion d’hystérésis
ou retard de basculement, un dispositif de commande dont la sortie du comparateur
commande via une interface de puissance un relais électromécanique qui permet
l’enclenchement ou le déclenchement de l’appoint électrique, une partie d’alimentation auquel
l’énergie nécessaire au fonctionnement du circuit est prélevée du réseau.
Figure 64 Le régulateur
- Prix de chauffe-eau solaire : le thermosiphon est moins cher car il fonctionne tout
seul sans pompe ni régulateur
- Installation du chauffe-eau solaire : L’installation du thermosiphon est plus simple
qu’un chauffe-eau solaire en circulation forcée (pas de régulateur, de pompe ni de
vase d’expansion à poser) et nécessite de moins de main d’œuvre
- Durée de vie : A cause de la pompe et le régulateur, on a un risque plus élevée de
panne, du coup le thermosiphon présente un avantage dans ce point
- Flexibilité d’installation : On peut poser notre ballon solaire n’importe où dans
l’installation suivant la circulation forcée qui la rend plus flexible en comparant
avec les contraintes du thermosiphon
- Performance : Encore une fois, le système a circulation forcée présente un
avantage car on a pas de pertes thermiques du au ballon dans les périodes de faible
63
ensoleillement, le régulateur permet aussi de récupérer le maximum d’apports
solaires
- Esthétique : Les deux sont égaux
Adapté à la taille et aux besoins limités d’une maison, le principe du chauffe-eau solaire
individuel lorsqu'il est prévu pour des consommations plus importantes d’eau chaude sanitaire
(des immeubles de logements, hôpitaux, lieux d'hébergement..) est alors appelé chauffe-eau
solaire collectif. Les installations solaires collectives dans les bâtiments résidentiels sont
quasiment inexistantes au Maroc.
64
7 Prix du chauffe-eau solaire
En règle générale, les éléments les plus importants dans le coût unitaire d'une installation
solaire (de type CESCI) sont les capteurs solaires et les ballons de stockage individuels. Le
montant de l'investissement initial, exprimé en DH / logement, dépend principalement du coût
de ces deux matériels, qui représentent ensemble plus de 50% du montant total de la
réalisation. L'estimation moyenne du surcoût d'une installation solaire collective a été estimée
entre 8000 et 11 000 DH / logement. Ce montant représente un surcoût par rapport à
l'ensemble du bâtiment compris entre 3 % et 5% pour le logement de type économique
(25000dh) et moins de 2% pour un logement de moyen (48000dh) ou de haut standing
(100000dh).
65
Chapitre V
L’analyse des besoins en eau chaude est une étape préliminaire et fondamentale au
dimensionnement. Il faut donc réaliser l’estimation la plus correcte possible pour une bonne
évaluation des performances prévisionnelles.
66
Le genre de vie des utilisateurs qui tient compte du pays, de coutumes, de la région, du climat
et du niveau de vie.
67
25(avec douche)
Pour une construction nouvelle, on utilise la valeur moyenne du taux d'occupation normal qui
est d’environ 1,5 personne par pièce.
Lorsque le besoin journalier est déterminé, le volume de stockage peut être défini.
V min =2 ×V j [ l ] (33)
Avec :
Remarque : De cette façon, les pics de consommation peuvent être couverts et les jours
nuageux compensés. Comme les fabricants ne proposent pas des ballons de toutes les tailles,
il est important de choisir un volume disponible sur le marché.
68
2.1.3 Troisième étape : Calcul des besoins énergétiques
Q=m×C p × ∆ T [ kW h ] (35)
Q= ρ× V × Cp× ∆ T [ kW h ] (36)
Avec :
−3
La masse volumique de l’eau ρ=1000 kg . m
La différence de température ∆ T =1 ° K
Application numérique :
Q=1000 × 1× 4186 ×1
Q=4186 kJ
−1 −1
Q=1.1628 kwh. kg . K
Avec :
Remarque : Généralement la température d’eau chaude est fixée selon le besoin. Par contre la
température d’eau froide varie pendant l’année, en pratique on calcule la température
moyenne pour un mois.
69
C-La consommation d’énergie annuelle
Q a=1.1628× V × ∆ T × N j [ kWh ]
Avec
Remarque : pour le calcul de la fraction solaire, on prend une valeur de 60% en hiver et on
calcule la surface du capteur, puis on cherche pour la même surface la fraction solaire en été
qui ne doit pas dépasser 90% pour ne pas avoir un surdimensionnement en été.
η0 =α × τ [ % ] (41)
Avec :
η0 : Rendement optique en %
70
Q cap =G ×η × ηcap [W .m / jour ] (42)
¿ −2
Avec :
¿
G : Irradiation solaire en W.m-2/jour
η : Rendement du système
D-Nombre de capteurs
S cap
n cap= ' (44)
Surface d un capteur
Un capteur plan doit être orienté plein Sud et incliné à un angle perpendiculaire au
rayonnement solaire car ça donne les meilleures performances.
71
F-Inclinaison des capteurs
Le vase d’expansion est un récipient métallique comportant une chambre formée par une
membrane en élastomère remplie d’un gaz inerte (de l’azote généralement).
Di=33.3 ×
√ Q
Π ×ρ
(46)
Avec :
Les pompes sont dimensionnées pour vaincre les pertes de charge du circuit sous la vitesse
de circulation maximale autorisée par l’implantation du circuit hydraulique.
Les débits du fluide couramment utilisés varient de 40 à 70 l/h par m² de capteur solaire.
K ×Q × H × ρ × g
P= [ W ] (47)
R
72
H : hauteur manométrique, calculée en tenant compte des pertes de charge du circuit et de la
nature du fluide caloporteur en mètre de la colonne d’eau
K : coefficient de surpuissance (sans dimension) compris entre 1,15 et 1,25 pour s’affranchir
des pertes de charge dues à l’entartrage (circuit secondaire) ou à la variation de viscosité du
fluide caloporteur (circuit primaire).
Tel que :
73
La surface requise S de capteur exprimée en (𝑚2 ) et donne par :
F × Becs
S= (50)
E ' ×η
S
V =365× E × (51)
∆T
ΔT= (𝑇𝑐 − 𝑇𝑓) : température de l’eau chaude et la température de l’eau froide en ( ℃).
Qu=K × H (52)
Elle représente 94% de l’énergie utilisable car il faut tenir compte du fait que, lorsque
l’irradiation solaire incidente est inférieure à une valeur limite déterminée (environ 200 W/m²)
il n’y a pas d’énergie qui soit utilisée étant donné l’absence de circulation dans le capteur.
Cette énergie non utilisée représente donc environ 6% de Qu.
74
D- Calcul de l’énergie non utilisée
L’énergie non utilisée est exprimée en kWh/m² et donnée par la relation suivante :
Qu
Iu= (55)
n
W = 𝜂 ′ × 𝑆 × Iu (56)
Avec :
Q1
A %= (59)
Qan
75
3 Logiciels de dimensionnement
CombiSun (DK) : ce logiciel peut estimer les performances de différents systèmes combinés
sous différents climats et différentes charges.
PSD (FR) : Performances des Planchers Solaires Directs pour la France métropolitaine .
Classeur solaire : Logiciel de calcul pour ECS et chauffage et piscine sur un classeur excel.
L’interface du logiciel est composée d’un menu principal, d’icones regroupées dans des boites
d’outils, de fenêtres de travail le tout complété par un menu contextuel qui s’active avec le
bouton droit de la sourie. On peut aussi créer de nouvelles variantes et les comparer
76
3.2 La séquence typique d’analyse T*Sol
Etape 1 : La création d’un nouveau projet ou d’une variante , cette étape consiste à choisir
notre système d’étude (thermosiphon ou circulation forcée), on a aussi une base de données
sur les installations standards des systèmes disponibles dans le marché
Etape 2 : Saisir les paramètres de base c’est-à-dire les données climatiques à l’aide de l’outil
Météo, les besoins en eau chaude pour déterminer un profil de consommation et les besoins
en chauffage, on ne va pas s’intéresser au chauffage dans notre étude
77
Figure 71 Raccourci de la 5ème étape
78
Chapitre VI
Analyse et résultat
Partie I : Dimensionnement théorique d’un chauffe-eau solaire
1 Première méthode
Pour notre étude, nous avons choisi un bâtiment individuel (situé à AL Hoceima Maroc) de
surface de 100 m2.Sa location géographique est la suivante : latitude 35° occupé par une
famille de 4 personnes sans problème d’ombrage.
79
Figure 73 Vue de face du bâtiment
Cette partie du rapport explique en détail les étapes de notre étude et aboutit à un
dimensionnement de l’installation. Pour cela, nous avons commencé par rassembler et
analyser les différentes informations collectées sur Solo2018. Puis nous avons fait le
dimensionnement de l’installation à la main.
80
1.2 Exemple 1 : Chauffe-eau solaire thermosiphon
On travaille avec le cas du confort normal donc le volume journalier par personne est :
V p=40 l
V j=N p ×V p [ l ]
Application numérique :
V j=4 ×40
V j=160 l
Puisque le Maroc est considéré dans la catégorie des régions à fort ensoleillent donc le
volume de stockage est :
81
V min =0.8 ×V j [ l ]
V max =1.2 ×V j [ l ]
Application numérique :
V min =128 l
V max =192 l
Remarque : Comme les fabriquons ne proposent pas des ballons de tous les tailles, il est
préférable de choisir le volume de 200l de cette façon, on n’aura pas un manque d’eau
chaude.
Q j=1.1628 ×V j × ∆ T [ kW h ]
Puisque la température de l’eau froide varie au cours de l’année, donc on calcule le besoin
pour chaque mois :
82
Décembre _ 16.3 8.1
83
Qecs 2
Scap = [m ]
Q cap
[ ]
−2
¿ m
Qcap =G ×η × ηcap W .
jour
η=40 %
η cap=50 %
[ ]
−2
¿ m
G =4526 W . Pour le mois le moins ensoleillé « janvier »
jour
kWh
Q j=8.2 Pour le mois le moins ensoleillé « janvier »
jour
Application numérique :
3
0.45× 8.2 ×10
Scap =
4526 ×0.4 × 0.5
2
Scap =4.07 m
[ ]
−2
¿ m
G =6290 W . : Pour le mois le plus ensoleillé « aout »
jour
kWh
Q j=7 : Pour le mois le plus ensoleillé « aout »
jour
Comme résultat :
Cette valeur de fraction solaire est inférieure à 90%, donc la surface de capteur est
convenable.
Nombre de capteurs:
S cap
n cap= '
Surface d un capteur
Application numérique:
84
4.07
n cap= n 2 capteurs
2 cap
Le cas d’étude est AL Hoceima de latitude 35°, donc le capteur est incliné à 35° par rapport à
l’horizontale.
V N =3.5 × S cap [ l ]
Application numérique :
V N =3.5 × 4.07
V N =14.25 l
Di=33.3 ×
√ Q
Π ×ρ
Avec
−1
Q=40 l. h
−3
ρ=1127 Kg . m
Application numérique :
√
−3
40 ×10
3600
Di=33.3 ×
Π ×1127
Di=1.87 mm
85
On a les mêmes étapes avec les mêmes résultats, la seule différence c’est que dans le cas
d’un chauffe-eau solaire à circulation forcée, on ajoute une autre étape qui est la suivante.
Les débits du fluide couramment utilisés varient de 40 à 70 l/h par m² de capteur solaire.
K ×Q × H × ρ × g
P= [w ]
R
Avec
Q=40 l/h
H=20 mce
5
H=2×10 Pa
−2
g=9.81 m. s
−3
ρ=1127 Kg . m
R=¿0.8
k =1.2
Application numérique :
−3 5
1.2 ×40 × 10 ×2 ×10 ×1127× 9.81
P= [w ]
0.8 ×3600
P=¿37kW
2 Deuxième méthode
Nous allons effectuer le dimensionnement d’un chauffe-eau qu’utilise une famille de six
personnes à Casablanca .
86
Tableau 11 Températures moyennes à Casablanca
Pour ce faire nous allons déterminer les besoins en eau chaude sanitaire.
87
Tableau 13 Tableau des besoins
Ensuite ,on doit calculer l’utilisation annuelle de l’eau chaude donnée par :
Application numérique :
F × Becs
S=
E ' ×η
L’application numérique :
0.8 × 4.35
S= =1.64 m2
4.7 ×0.45
kWh
Avec Bces =4.35 ; E ’=4.7 kWh/m 2/ jour ; F=80 % ; η=45 %
jour
88
Etape 3 du dimensionnement d’un chauffe-eau solaire : Détermination du volume de
stockage
S
V =365× E ×
∆T
L’application numérique :
1.64
V =365× 5.5× =¿ 65.846 L/jour
(60−10)
L’énergie totale Qu reçue par les capteurs est donnée par la formule suivante :
Qu=K∗H
Application numérique :
Avec la latitude de la ville de Casablanca est de 33.57° donc l’inclinaison du capteur est de
33.57° d’où K=33.57 .L’irradiation horizontale moyenne annuelle est estimée à 5.5kWh/m 2
C’est la valeur de l’énergie effectivement utilisée par le capteur. Elle est exprimée en kWh/m²
et donnée par l’expression :
Qu’=K × H × 0.94
Application numérique :
L’énergie non utilisée est exprimée en kWh/m² et donnée par la relation suivante :
Qnu=6 % ×Qu
Application numérique :
89
L’intensité qui influe sur les capteurs varie tout au long de la journée et est exprimée en
W/m². Sa valeur moyenne est déterminée par l’expression :
Qu
Iu=
n
Application numérique :
184.635
I= =30.7725 kW /m2
8
W=𝜂 ′ × 𝑆 × 𝐼𝑢
Application numérique :
W=0.8×30.7725×1.64=40.37352kW
Application Numérique :
Les besoins énergétique annuels se calculent comme à la première étape, à la différence qu’ici
on voudrait obtenir les besoin énergétique de toute l’année. Exprimées en (kWh/an) on
l’obtient par la relation :
Qan=365 × B ecs
Application numérique
Il est le pourcentage du total des besoins en énergie thermique couvert par les capteurs et est
égal à :
90
Q1
A %=
Qan
Application numérique :
47156.27136
A %= =29.7 %
1587.75
Donc le pourcentage du total des besoins en énergie thermique couvert par les capteurs est
29.7%.
Etape 1 :
91
Figure 76 L’interface du T*Sol
Etape 2
92
Figure 78 L’outil MeteoSyn
93
Etape 3
- Etape 4 :
94
Figure 81 Les besoins en eau chaude sanitaire
95
Figure 82 La sélection des périodes d’exploitation de l’eau chaude sanitaire par an
Etape 5
96
Figure 84 La définition du champ capteur
Etape 6
97
Figure 86 Le calcul et la simulation
Etape 7
Figure 87 Le rapport
98
Figure 88 Résultats de la simulation annuelle
99
Figure 89 Données météorologiques et eau chaude sanitaire
Figure 90 -Installation
100
Figure 91 -Part de l’énergie solaire par rapport à la consommation d’énergie
101
Figure 92 Calcul de la rentabilité
102
Figure 94 Schéma du bilan énergétique
103
Figure 95 Glossaire
On suit les mêmes étapes, mais ici on tient en compte l’existence d’une pompe.
Le rapport qu’on obtient avec une installation à circulation forcée est ci-dessous
104
Figure 96 Résultats des simulations annuelles
105
Figure 97 Données météorologiques et eau chaude sanitaire
106
Figure 98 installation
107
Figure 99 Température maximale journalière dans le capteur
108
Figure 100 Calcul de la rentabilité
109
Figure 102 Schéma du bilan énergétique
110
Figure 103 Schéma du bilan énergétique
111
Conclusion générale
Le projet réalisé nous assure de consolider et d’enrichir nos acquis sur les systèmes solaires,
et particulièrement les chauffe-eau solaires, qui se réduit à convertir les rayons
électromagnétique du soleil, en une énergie calorifique qui serait remise à un fluide
caloporteur pour combler les besoins domestiques.
Les chauffes eaux soulignent un niveau d’usage significatif et une excellente performance
dans plusieurs pays dans le monde, leur rôle majeur consiste à inhiber le rejet de gaz à effet de
serre et protéger notre environnement, faire des économies immenses de ce fait les ressources
naturelles sont maintenues pour un développement durable.
Notre travail comporte une étude sur le progrès du domaine de production d’eau chaude
solaire dans notre pays. Notre souhait est que l’état favorise ce genre d’application à travers
des subventions et des crédits. Un développement mène forcément à l’élaboration d’un
marché des chauffes eaux solaires.
112
Références bibliographiques
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autovidangeable.htm , 16 /04/2022
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chauffe-eau solaire individuel à circulation naturelle. Mémoire Présenté pour l’obtention du
diplôme de master,2018.
[11] Samira BOUJENANE, Tracker solaire. Mémoire Présenté pour l’obtention du diplôme
de master,2017.
[12] Benkhlifa Abdelaziz . Modélisation et expérimentation d’un capteur solaire plan à eau
113
[13] Mr Bouziane Housseyn , Mr Chalabi MedRéda . Amélioration le rendement des capteurs
solaires plans a eau par qualité des matériaux. Mémoire de Fin d’études ,Université de
Tlemcen
Paris.1996
[16] Mouhous Chaouchi . Etude statistique du rayonnement solaire sur un plan incliné.
Université
[17] Samira Mouhous Chaouchi. Etude statistique du rayonnement solaire sur un plan incliné.
[19] Yettou F. Optimisation d'un système solaire de production d'eau chaude. Mémoire de
[20]. BOUNOUA ZINEB, « Etude de l'impact des aérosols sur le rayonnement solaire au sol
par ciel
[22]. Rahmani djelloul « Analyse d’un système de concentration solaire pour la production
d’hydrogène (cas de l’Algérie)». Mémoire d’ingénieur d’état en électronique 2011-2012.
[23]. Jacques Teller « confort thermique », chap.II : géométrie solaire, mémoire à Université
de Liège.
114
[25] Mohamed djelloul « Contribution de l’énergie photovoltaïque dans la performance
énergétique de l’habitat à haute qualité énergétique en Algérie » Mémoire de Magister 2010-
2011.
[26] http://www.lemonde.fr/energies/article/2016/06/01/2015-annee-record-pour-les-
energiesrenouvelables-dans-le-monde_4929916_1653054.html , 14/04/2022.
2014.
[30] Baccalauréat général session 2008 série s sciences de l’ingénieur ; étude d’un système
pluri
[31] Lucas Hadjeres « LE TRACKER SOLAIRE », Lycée Colbert, Tourcoing, article 2015.
115