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Le gisement solaire

INTRODUCTION :

Le rayonnement solaire qui arrive au sol se décomposer en deux parties :


L’une provient directement du soleil (direct), l’autre a été diffusée par l’atmosphère
(diffus). L’atmosphère et la terre possèdent également un rayonnement propre. La
connaissance de ces divers rayonnements permet d’établir un bilan radiatif du système
terre- atmosphère.
II.1. L'énergie solaire reçue sur Terre [14] :

La Terre est située à 150 millions de km du Soleil. Celui-ci émet en permanence 1026
Watt sous forme de rayonnement et la Terre reçoit 178 millions de milliard de Watt sur sa
face éclairée soit 350 Watt par m2 à l'équateur.
Le rayonnement solaire est un rayonnement électromagnétique composé essentiellement:
 de lumière visible de longueur d'onde comprise entre 400nm et 800 nm ;
 de rayonnement infra rouge (IR) de longueur d'onde inférieure à 400 nm ;
 de rayonnement ultra violet (UV) de longueur d'onde supérieure à 800nm.
Sur Terre, l'atmosphère (via le dioxyde de carbone, l'ozone, la vapeur d'eau...) absorbe en
grande partie les IR et les UV et un peu la lumière visible. Ainsi plus l'épaisseur d'atmosphère
traversée est importante, plus la quantité d'énergie solaire reçue par le sol est faible.
Quand on se rapproche des pôles, les rayons sont plus inclinés : la même quantité d'énergie se
répartie sur une plus grande surface. C'est pourquoi le rayonnement solaire par unité de
surface reçu diminue de l'équateur vers les pôles (ceci, avec l'inclinaison de l'axe de la Terre,
est à l'origine du phénomène des saisons).
L'énergie solaire est également réduite:
 par l'alternance des jours et des nuits ;
 par la couverture nuageuse (celle-ci réduit à 50 % l'énergie solaire) ;
 par la variation saisonnière.
II.2. La propagation du rayonnement solaire dans l’atmosphère [15] :

Lorsque le rayonnement solaire se propage dans l’atmosphère, il interagit avec les


constituants gazeux de celle-ci et avec toutes les particules présentes en suspension (aérosols,
gouttelettes d’eau et cristaux de glace). Les particules dont on parle ici ont des dimensions
variant du centième de μm à quelques centaines de μm.
Le rayonnement solaire peut être réfléchi, diffusé ou absorbé.

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1. Réfléchi par la surface terrestre,

C’est-à-dire renvoyé dans une direction privilégiée (réflexion dite spéculaire) ou de


manière diffuse. Le sol réfléchit plutôt le rayonnement de manière diffuse et anisotrope.

2. Diffusé,

C’est-à-dire renvoyé dans toutes les directions. Le phénomène de diffusion


se produit dans un milieu contenant de fines particules ou des molécules et dépend fortement
de la taille des particules considérées. Par exemple, l’influence des molécules est plus intense
pour les courtes longueurs d’onde (bleu) que pour les grandes (rouge), en raison de la loi de
diffusion de Rayleigh en , où  est la longueur d’onde. C’est la raison pour laquelle la
voûte céleste apparaît en général bleue et le Soleil couchant rougeâtre (les rayonnements
violet et bleu ayant été diffusés). Les molécules diffusent la lumière dans toutes les directions;
cependant, deux directions sont privilégiées : la diffusion avant et la diffusion arrière. Pour les
particules les plus grosses (cas des gouttelettes de nuages), la diffusion se fait majoritairement
en avant.

3. Absorbé par les composants gazeux de l’atmosphère.

Cette absorption est dite sélective, car elle s’opère pour des valeurs de longueur
d’onde bien précises. Elle est due essentiellement à la vapeur d’eau, à l’ozone, au dioxyde de
carbone et, à un degré moindre, à l’oxygène.
On appelle rayonnement solaire direct celui qui arrive au sol sans avoir subi de
diffusion. Le spectre du rayonnement solaire direct reçu à la surface terrestre s’éloigne de
façon notable du rayonnement atteignant la limite supérieure de l’atmosphère, en particulier
du fait de l’absorption par les constituants gazeux de l’atmosphère. Dans certaines bandes de
longueur d’onde, le rayonnement est atténué ou même annulé. Les principales bandes
d’absorption sont dues à l’ozone entre 0,2 et 0,3 μm (dans le domaine ultraviolet), au dioxyde
de carbone autour de 2,75 μm et 4,25 μm, mais surtout à la vapeur d’eau dont l’absorption est
prépondérante (en particulier autour de 0,9 μm, de 1,1 μm, de 1,4 μm, de 1,9 μm, de 2,4 à 2,9
μm et de 3 à 4 μm) et qui module principalement l’allure du spectre solaire reçu au sol.

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Figure [II.1] : Les échanges énergétiques moyens entre la surface terrestre, l’atmosphère et
l’espace. Les valeurs de rayonnement sont indiquées en W.m-2.

II.3. Données astronomiques :

II.3.1. Le rayonnement solaire à l’extérieur de l’atmosphère :

II.3.1.1.La constante solaire [16]:

Le soleil rayonne dans tout l’espace par une puissance L=41026w. Au niveau de la
L
terre, mais hors de l’atmosphère, la puissance E reçue par m2 est donc : E=
4nd 2
d : distance terre-soleil au cours de l’année. La valeur moyenne E0 est appelée constante
solaire E0=1353 w/m2(  15 %).
En première approximation, les valeurs de B au cours de l’année peuvent être décrites par une
sinusoïde :
E=E0re avec re=1+0.033 cos (n 360/365) (1)
n : étant le quantième, c’est-à-dire le nombre de jours écoulés depuis le 1er janvier.
II.3.1.2. La direction du rayonnement direct [17] :
a/- Le système local de coordonnées azimutales :
Pour repérer la position du soleil dans le ciel, il est d’usage d’utiliser un système de
coordonnées azimutales, défini en un point de la surface terrestre.
C’est un trièdre inverse dont les axes sont définie par :
1. Ox vers le sud
2. Oy vers l’ouest

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3. Oz vers le haut

Il est commode d’utiliser une sphère de rayon arbitraire en o et appelée sphère céleste. l’axe
oz coupe cette sphère en deux points :
Le zénith (z positif) et le nadir (z négatif).
La direction OS est repérée grâce à deux angles :
 Sa hauteur h : au dessus de l’horizon (mesurée du plan horizontal vers le centre du
soleil)
 Son azimut : angle entre la projection de OS sur le plan horizontal et le sud.
L’azimut est compté positivement vers l’ouest et négativement vers l’est.
On utilise généralement la distance zénithale z définie par z =π /2 -h
Dans ce repère, l’axe de rotation de la terre sur elle même se trouve dans le plan (ox, oz)
et fait avec ox un angle  égal à la latitude du lieu.
Par convention la latitude est positive dans l’hémisphère nord et négatif dans l’hémisphère
sud. Par suite de la rotation de la terre sur elle même, les deux angles et h varient beaucoup
au cours de la journée .On utilise souvent un second système de coordonnées locales, axé sur
la direction des ples : le système de coordonnées horaires.
b/le système de coordonnées horaires :

Le trièdre de référence de ce système et le trièdre Ox’, Oy’, Oz’ défini par :


 Oz’ vers le pole nord et parallèle à l’axe de rotation de la terre.
 Oy’ vers l’ouest.
 Ox’ dans le plan (ox, oz) et perpendiculaire à oz’.
Le plan (Ox’, Oy’) est évidemment parallèle au plan équatorial.

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Les coordonnées angulaires du soleil dans ce repère sont alors :


Sa déclinaison : c’est l’angle entre la direction terre- soleil et le plan équatorial de la terre
(Ox’, Oy’).
La déclinaison varie de -23o27’ au solstice d’hiver et 23o27’ au solstice d’été. Elle est nulle
aux équinoxes.
En première approximation, on a :
sin δ=0.4 sin JD (2)
 360 
Avec : JD   n  81 (3)
 365 
n :étant le quantième de l’année(depuis le 1er janvier).
Une autre formule d’approximation est fréquemment utilisée :

sin   23.45sin JD (4)

La déclinaison est négative en hiver et positive en été. Au cours d’une journée  peut être
considéré comme constant.
L’angle horaire w entre les plans (oz’,os) et (oz’,ox’) :
L’angle horaire s’exprime parfois en heures. Au midi solaire on a w=0.
Chaque heure correspond à une variation de 15o, car la terre effectue un tour complet sur elle-
même en 24 heures, w sera compté négativement le matin lorsque le soleil est vers l’est et
positivement le soir. l’intersection du plan (Oz’,Os) avec la sphère céleste définit le cercle
horaire.
c/-Calcul de la hauteur et de l’azimut du soleil :
cosh cos=sin cos cosw-cos sin
sin h=cos cos cosw+sin sin (5)
cos h sin=cos sin w  sin=(cos *sinw)/cos h (6)

avec : la latitude

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 ›0 hémisphère nord


 ‹0 hémisphère sud
d/-le problème du temps :
Pour que les formules de sin h et sin soient directement utilisables, il faut relier
l’angle horaire w au temps légal.
 Le temps solaire vrai :
Le temps solaire vrai est défini à partir de la rotation de la terre sur elle-même. Il est donc
directement lié à l’angle horaire. La terre fait un tour complet en 24H.Il est midi (12H)
lorsque le soleil est au zénith. On a donc :
TSV=12+24(w/360) (7)
 Le temps solaire moyen et la correction de l’équation des temps :

La durée du jour n’est pas uniforme. Elle présente des irrégularités qui bien qu’inférieurs au
millième de seconde par jour se cumulent au cours de l’année et perturbent l’échelle des
temps. Elles sont dues d’une part à l’inclinaison de l’axe de rotation de la terre sur le plan de
l’écliptique, et d’autre part du fait que la terre ayant une orbite elliptique. Sa vitesse de
déplacement n’est pas constante. On est donc conduit à définir un temps solaire moyen qui
est uniforme et qui est lié au temps solaire vrai par :
TSV=TSM+ET (8)
ET est la correction de l’équation des temps. Cette correction varie au cours de l’année de
-14.3 mn à +16.4mn. Elle peut être calculée par la formule approchée :
ET=9.87 sin 2JD-7.53 cos JD- 1.5 sin JD (9)
 Le temps universel et la correction de longitude :
Le temps universel est le temps solaire moyen du méridien de Greenwich. Le temps solaire
moyen d’un lieu de longitude L(comptée positivement vers l’ouest)est lié au temps universel
par :
TSM=TU-4L (10)
Deux points de la surface terrestre séparés par 1o de longitude voient passer le soleil à leurs
méridiens avec 4mn de différence.
 Le temps légal :
Le temps légal TL à l’intérieur d’un état est en général le temps du fuseau horaire mais il peut
en différer pour des raisons de commodité (heure d’été par exemple) :
TL=TFH+ (11)
TFH : le temps du fuseau horaire.
=1H en hiver et 2H en été (France)

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=1H en Tunisie.
TL est le temps donné par une monte.
Alors :
Le temps solaire vrai peut s’écrit de la forme suivante :
E 
TSV  TL  DE   t  (12)
 60 
Et : la correction de l’équation des temps.
 : Longitude de lieu.
DE: décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich. (Égale 1 pour l'Algérie).
II.3.2. Lever et coucher du soleil [18] :
Les heures du lever et du coucher du soleil sont obtenues en faisant h=0 dans
l’équation (5).
On aura donc cos cos cos ws=-sin  sin et donc cos ws=-tg tg
Cette équation n’a de solutions que si  1  tgtg  1 .Dans le cas contraire le soleil ne se
lève. ni se couche.
Dans l’hémisphère nord, si :
a/ tgtg  1 c’est la nuit polaire
b/ tgtg  1 c’est le jour polaire
La latitude des cercles polaires qui limitent les régions ou ces phénomènes sont observés est
donc :
 
tg  tg        66 o 23'
2 

L’azimut du lever et du coucher du soleil se déduit de la formule :


sins=cos  sin ws (13)
II.3.3. Angle d’incidence sur un plan quelconque [19]:
On se propose de calculer l’angle θ entre un rayon arrivant directement du soleil et la
normale à un plan quelconque, l’orientation de la surface est précisée par :
 Son inclinaison s : qui est l’angle entre le plan horizontal et le plan considéré
(entre la normale au plan et la normale au plan horizontal).
 Son azimut : c’est-à-dire l’angle entre la normale au plan et le plan méridien
(compté comme précédemment, positivement vers l’ouest et négativement vers
l’est)

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D’où
Cos θ=cos h sin s cos  cos  +cos h sin sin s sin+sin h cos s
= cos h sin s (cos cos +sin sin) +sin h cos s
= cos h sin s cos (-) +sin h cos s.

En pratique, on préfère souvent éliminer  et h de cette équation et exprimer cos θ en


fonction de s,,, et w, en utilisant les relations(5) et (6) on peut montrer que :
Cos θ=sin sin  cos s-cos  sin  sin s cos +cos  sin w sin s sin +cos cos  cos w
cos s+sin  cos  cos w sin s cos 
Pour une surface orientée vers le sud =0 et on obtient :
Cosθ=sin sin (-s) +cos  cos (-s) cos w (14)
L’angle θ est alors égal à la distance zénithale du soleil à la latitude -s sur le même
méridien.
Au cours d’une journée θ est minimum au midi solaire vrai(w=0).En moyenne sur toute
l’année, il est minimum lorsque =s, c'est-à-dire lorsque l’inclinaison du plan est égale à la
latitude du lieu , si au contraire, on souhaite avoir une valeur moyenne de θ minimale pendant

la période hivernale, on choisira s    ,d’où la règle empirique souvent utilisée :dans les
2
climats tempérés, un capteur doit être orienté face au sud et incliné sur l’horizontal d’un angle
égal à la latitude du lieu augmentée de 10o environ.
II.4. Transmission du rayonnement solaire à travers l’atmosphère [15]:
Au cours de la traversée de l’atmosphère, le rayonnement solaire est :
a/absorbé : de façon sélective essentiellement par les gaz. Ce phénomène est
particulièrement marqué :
 Dans l’ultraviolet en raison de la présence de l’ozone.
 Et surtout dans l’infrarouge ou existent de fortes bandes d’absorption par H 2O mais
aussi O2, CO2, CO.
Les poussières et les aérosols sont également absorbants mais de façon mois sélective.
b/Diffusé : c’est l’effet le plus important dans la partie visible du spectre solaire.
Deux cas doivent être envisagés selon la taille relative de la particule diffusante L, et de la
longueur d’onde incidente λ :
 Pour L   , le coefficient d’extinction a est proportionnel à λ-4.

 Pour L   ,le coefficient d’extinction est donné par des formules beaucoup plus

complexes.

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Le rayonnement solaire provenant au sol peut se décomposer donc en deux parties :


 Le rayonnement direct provenant directement du soleil.
 Le rayonnement diffus, diffusé par les molécules, les poussières, les aérosols

Figure [II.2] : composition Du rayonnement solaire

On appelle I la puissance reçue en rayonnement direct par unité de surface normale aux
rayons. L’éclairement du au rayonnement diffus sur une surface horizontale est D.
L’éclairement global G reçu par une surface horizontale est donc :
G=D+Ih=D+I sinh (15)
Les quantités I,D et G sont appelées irradiations directe, diffuse et globale.

II.5. Modèles simplifiés pour le rayonnement solaire [20]:


II.5.1. Modèles simplifiés pour le rayonnement direct :


Le rayonnement direct est donné par I   I  d , le calcul ne peut être effectué que
0

numériquement mais comme I a pratiquement l’allure d’une exponentielle. On peut être tenté
de chercher des formules de type :I=EoA exp X. On a proposé par exemple, l’angle h étant
exprimé en degrés et I en W/m2 et pour une surface exposée normalement aux rayons solaires
les formules suivantes :
 1 
Conditions normales : I  1230exp  (16)
 4.4 sin h  2
 1 
Pour un ciel très pur : I  1210exp  (17)
 6 sinh  1

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 1 
Pour une zone industrielle : I  1260exp  (18)
 2.3sin h  3

II.5.2. Le rayonnement diffus :

Le rayonnement diffus du ciel est beaucoup plus difficile à analyser que le


rayonnement direct. Tout d’abord le sol réfléchit en moyenne le tiers du rayonnement qu’il
reçoit et il faut tenir compte également de la diffusion de ce rayonnement réfléchi.
Lorsqu’on s’intéresse au rayonnement diffus total sur un plan horizontal, on utilise parfois des
formules empiriques du type :
D=K.E [1-Aexp (-B/sin h)]sin h (19)
Ou encore:
D=125(sin h) 0.4 (20)

Par ciel pur, on multiplie cette dernière estimation par 3/4 ; si le ciel est couvert on multiple
par 4/3.Ces formules ne fournissent évidemment que des ordres de grandeur du rayonnement
diffus.
II.5.3. L’effet des nuages :
Les variations les plus importantes du rayonnement solaire atteignant le sol sont dues à
la présence des nuages. Placé entre le soleil et l’observateur, un nuage arrête le rayonnement
direct, placé ailleurs, il augmente le rayonnement diffus.
Par temps couvert, le rayonnement global est d’environ 20% de celui observé par ciel clair.
En présence de passages nuageux intermittents, il peut présenter des variations très
importantes de l’ordre de 1 à3.
II.5.4. L’effet du sol :
Le rayonnement solaire qui arrive sur le sol est en partie réfléchi et, si les conditions
géométriques sont favorables (montagnes), le rayonnement réfléchi peut être capté par une
surface horizontale.
La réflexion du rayonnement solaire par le sol se fait de façon sélective (couleur des
corps).Par temps clair, le problème est compliqué par la présence de zones d’ombre.
Pour caractériser de façon globale les propriétés réflectives du sol, on utilise son albédo a,
c’est-à-dire le rapport du rayonnement réfléchi au rayonnement incident sur toutes les
fréquences et tous les angles d’incidences.
II.5.5. Sommes horaires :
L’information contenue dans les enregistrements instantanés est abondante mais
difficile à manier. Ainsi utilise –t-on d’autres grandeurs. On peut par exemple intégrer les

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différentes composantes du rayonnement solaire sur heure ou une journée par exemple.
L’irradiation globale horaire G* (en wh/m2 ou J/m2) à l’heure ti est ainsi définie par :

t i  0.5

G (t i )   G(t )dt
*
(21)
t i  0.5
Pendant une période donnée, un mois par exemple, on peut répéter ce calcul chaque jour puis
calculer la moyenne G * de G* pendant cette période :
1

N
G * (ti )  j 1
G j (ti ) (22)
N

II.5.6. Sommes journalières :


Une présentation plus sommaire peut être obtenue en intégrant les mesures du
rayonnement non plus sur une heure mais sur toute une journée.
L’irradiation globale journalière G** (également notée H) est ainsi définie par :
tc

H  G   G (t )dt
**
(23)
tl
Ou : tl et tc sont respectivement l’heure du lever et du coucher du soleil. De même on définit
Hd=D** et Hb=Ih**= (I sin h)**

Il est alors possible de calculer les moyennes mensuelles de H ( H )

II.5.7. L’ensoleillement et la nébulosité :


La durée d’insolation est définie habituellement comme la période pendant laquelle le
rayonnement direct est supérieur à une valeur donnée (105 w/m2).
On peut mesurer la durée d’insolation (en heures) pendant un mois ou une année et présenter
des résultats moyennés sur plusieurs années.
On utilise également :
 La fraction d’insolation horaire : c’est la durée d’insolation pendant une heure
donnée rapportée à une heure.
 La fraction d’insolation journalière : définie pour une journée par :
σ = durée effective d’insolation/ durée maximale d’insolation (24)
La durée maximale d’insolation peut être :
 Soit la durée du jour
 Soit la durée pendant laquelle l’irradiation globale est supérieure à un certain seuil.

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En pratique, c’est la 1ere définition qui est le plus souvent utilisée. Il est possible de calculer
des moyennes mensuelles  de la fraction d’insolation.
La nébulosité C est le rapport entre la surface de la voûte céleste couverte par des nuages et la
surface totale. Elle s’évalue à l’œil nu et se mesure en dixième.
II.5.8. La fraction d’irradiation :
G*
Horaire : K h  * , G0 est l’irradiation horaire hors atmosphère (25)
G0
*
Journalière : K h  H * , H0 est l’irradiation journalière hors atmosphère (26)
H0

Les fractions d’irradiation sont appelées également indices de clarté.


II.6. Estimation du rayonnement reçu par une surface horizontale [21] :
II.6.1. Estimation des moyennes mensuelles de l’irradiation globale journalière :

A défaut de prévoir le rayonnement solaire, on cherche à le déduire des paramètres


connus ou facilement estimables grâce à des formules empiriques déduites de l’étude
statistique des mesures passées. La plus ancienne de ces formules est due à Angstrom (1924),
elle s’écrit :

H  H ' (a'b'  ) (27)

Ou : H ' est la moyenne mensuelle de l’irradiation globale journalière par jour clair et a’ et b’
des constantes déterminées empiriquement.
II.6.2.Estimation des moyennes mensuelles des irradiations journalières (diffus et
directe) :
Liu et Jordan (1960) ont établi une relation empirique entre le rapport de la moyenne
mensuelle de l’irradiation diffuse journalière Hd à H et la moyenne mensuelle de la fraction
d’irradiation K h :

Hd
 1.390  4.027 K h  5.531 K 2 h  3.018 K 3h (28)
H
Ce résultat a été très fréquemment utilisé mais il a suscité plusieurs critiques :
 Il a été obtenu avec une valeur erronée de la constante solaire (1394 w/m2).
 Les mesures du rayonnement diffus qui ont été utilisées ont été effectuées avec un
pyranomètre a anneau qui sous estime ce rayonnement.

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 Il faudrait tenir compte d’un effet saisonnier. En effet, l’intensité du rayonnement


diffus dépend de la masse atmosphérique qui en moyenne est beaucoup plus grande en
hiver qu’en été.
En tenant compte de ces divers facteurs Collares-Pereira et Rabl (1979), ont proposé la
relation suivante :
Hd     
 0.775  0.347(ws  )  0.505  0.261 ws   cos(2K h  1.8) (29)
H 2   2 

Ou : ws (en radians) est l’angle horaire moyen du coucher du soleil pendant la période
considérée.

Si l’on connaît H , il est facile d’en déduire K h puis H d et H b ; H b  H  H d


En première approximation, on peut également supposer que la relation de Collares-Pereira
et Rabl est valable non seulement pour les moyennes mensuelles, mais aussi pour les valeurs
journalières, Hd, H, ws et Kh. Des corrélations journalières ont été aussi directement
proposées. Un résultat est celui de Collares-Pereira et Rabl (1979) :

0.99 pourKh  0.17 


Hd  
 1.118  2.272 K h  9.473 K h  21 .856 K h  14 .648 K h pour0.17  K h  0.8
2 3 4 (30)
H 0.2 pourK  0.8 
 h 
II.6.3.Passage des irradiations journaliers aux valeurs instantanées :
Il est très souvent nécessaire de connaître les valeurs instantanées de G, Ih et D.
*
G*
Pour les estimer, on introduit les rapports : rd  D et rh  (31)
Hd H

En première approximation, ces rapports ne dépendent que de w et ws, Liu et Jordan (1960)
et colleres –Pereira et Rabl (1979) ont monté que :
cos w  cos ws
rd  et rh  rd (a  b cos w) (32)
24 sin w  ws cos ws

a=0,409+0,5016sim (ws-Π/3) et b=0, 6609-0, 4767sin (ws-Π/3)


Connaissant rd et rb, on en déduit:
Hd
D *  rd H d ; G *  rh H et I *h  G *  D *  rh H  H (rh  rd ) (33)
H
Pour obtenir G, D et Ih à un instant t et un jour j donné, on assimile les valeurs journalières à
leurs moyennes (sur une période centrée sur le jour j) et les valeurs instantanées à leurs
moyennes horaires (sur une heure centrée sur l’instant t).

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Le gisement solaire

II.6.4. Estimation des irradiations horaires (diffuse et directe) : Il arrive fréquemment que
l’on dispose de séries statistiques concernant l’irradiation horaire globale G* et que l’on
souhaite estimer les irradiations horaires diffuse et directe. La procédure la plus satisfaisante
semble être la suivante :

a/ Estimation du rayonnement et diffus direct par ciel clair :


Nous utiliserons ici la formule présentée par Hottel (1976) :
Ic r k (34)
b   r0 a0  r1a1 exp  k 
E  sinh 

a0  0.4237  0.00821 (6  z ) 2
a1  0.5055  0.00595 (6.5  z ) 2
k= 0.2711-0.018581 (2.5-z)2
z est l’altitude en Km ( z  2.5) et r0,r1 et rk dépendent du climat (et donc du lieu).
Le rayonnement diffus par ciel clair Dc peut être obtenu grâce à une formule empirique due à
Liu et Jordan :
Dc
d   0.2710  0.2939  b (35)
G0

Les irradiations horaires diffuse, directe et globale par ciel clair s’obtiennent alors par une
simple intégration :
I *hc  ( E b sinh)* ; D *  ( E d sinh)* , G*c  I *hc  D*c

b/Estimation de l’irradiation horaire diffuse :


Stauter et Klein (1979) ont trouvé une corrélation valable entre le rapport de l’irradiation
*
diffuse horaire D* et l’irradiation globale horaire G* et le facteur Kc  G * .
Gc

G*c : ayant été estimé selon la méthode ci-dessus. Cette corrélation s’exprime de la façon
suivante :
1  0.1kc pour0  kc  0.48 
D*   (36)
*
 1.11  0.0396 kc  0.789 k c pour0.48  kc  1.10 
2

G 0.2 pourk  1.10 


 c 
Connaissant G* on en déduit D*.

c/Estimation de l’irradiation directe horaire :


L’irradiation directe horaire s’obtient simplement par la relation :
I*h=G*-D*

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Le gisement solaire

II.7. Estimation du rayonnement reçu par une surface inclinée [22] :


H est calculée par les formules empiriques citées ci- dessus ou fournies par les stations
météorologiques : H  H b  H d . Le rayonnement diffus H d est relié au rayonnement global
par des relations statistiques de type proposé par Rabl, ou par d’autres relations telles que :
Hd  H (1  0.25  0.65  ) ,  étant la fraction d’insolation

Le rayonnement direct H bd est donc obtenu par : H b  H  H d


Le rayonnement diffus reçu par une surface inclinée d’un angle i par rapport à l’horizontale et
orientée vers une direction faisant un angle y par rapport au sud (+ vers l’ouest) est donne
par :
 1  cos i   1  cos i 
D(i,  )   H d    aH (37)
 2   2 

Le rayonnement direct reçu par la surface inclinée est : S (i,  )  Rb H b


  ( w1  w2 ) 
cos Le sin(w2  d )  sin(w1  d )  cos wse 
Rb   180  (38)
 w 
2 cos L sin ws  s cos ws 
 180 
Ws : est l’angle horaire correspondant au coucher du soleil.
d et Le : sont donnés par les relations suivantes :
cos i sin Le –sin i sin  cos Le= sin Le
sin i sin  =cos Le sin d
wse est donné par : cos wse=-tg Le tg 
w1= max (-ws, d-wse) et w2= inf (ws, d+wse).
Le rayonnement global reçu par la surface incline est:
G (i,  )=S (i,  ) +D (i,  ) (39)

Conclusion:
Dans ce chapitre, on a étudié le gisement solaire car cette étude est très importante
pour déterminer la position du soleil au cours d’une journée ou d’une année.
Après l’étude du gisement solaire, on s’intéressent aux caractéristiques de deux type de
l’héliostat, pour mieux choisir la bonne, en terme de performance et rendement.

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