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INTRODUCTION :
La Terre est située à 150 millions de km du Soleil. Celui-ci émet en permanence 1026
Watt sous forme de rayonnement et la Terre reçoit 178 millions de milliard de Watt sur sa
face éclairée soit 350 Watt par m2 à l'équateur.
Le rayonnement solaire est un rayonnement électromagnétique composé essentiellement:
de lumière visible de longueur d'onde comprise entre 400nm et 800 nm ;
de rayonnement infra rouge (IR) de longueur d'onde inférieure à 400 nm ;
de rayonnement ultra violet (UV) de longueur d'onde supérieure à 800nm.
Sur Terre, l'atmosphère (via le dioxyde de carbone, l'ozone, la vapeur d'eau...) absorbe en
grande partie les IR et les UV et un peu la lumière visible. Ainsi plus l'épaisseur d'atmosphère
traversée est importante, plus la quantité d'énergie solaire reçue par le sol est faible.
Quand on se rapproche des pôles, les rayons sont plus inclinés : la même quantité d'énergie se
répartie sur une plus grande surface. C'est pourquoi le rayonnement solaire par unité de
surface reçu diminue de l'équateur vers les pôles (ceci, avec l'inclinaison de l'axe de la Terre,
est à l'origine du phénomène des saisons).
L'énergie solaire est également réduite:
par l'alternance des jours et des nuits ;
par la couverture nuageuse (celle-ci réduit à 50 % l'énergie solaire) ;
par la variation saisonnière.
II.2. La propagation du rayonnement solaire dans l’atmosphère [15] :
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Le gisement solaire
2. Diffusé,
Cette absorption est dite sélective, car elle s’opère pour des valeurs de longueur
d’onde bien précises. Elle est due essentiellement à la vapeur d’eau, à l’ozone, au dioxyde de
carbone et, à un degré moindre, à l’oxygène.
On appelle rayonnement solaire direct celui qui arrive au sol sans avoir subi de
diffusion. Le spectre du rayonnement solaire direct reçu à la surface terrestre s’éloigne de
façon notable du rayonnement atteignant la limite supérieure de l’atmosphère, en particulier
du fait de l’absorption par les constituants gazeux de l’atmosphère. Dans certaines bandes de
longueur d’onde, le rayonnement est atténué ou même annulé. Les principales bandes
d’absorption sont dues à l’ozone entre 0,2 et 0,3 μm (dans le domaine ultraviolet), au dioxyde
de carbone autour de 2,75 μm et 4,25 μm, mais surtout à la vapeur d’eau dont l’absorption est
prépondérante (en particulier autour de 0,9 μm, de 1,1 μm, de 1,4 μm, de 1,9 μm, de 2,4 à 2,9
μm et de 3 à 4 μm) et qui module principalement l’allure du spectre solaire reçu au sol.
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Le gisement solaire
Figure [II.1] : Les échanges énergétiques moyens entre la surface terrestre, l’atmosphère et
l’espace. Les valeurs de rayonnement sont indiquées en W.m-2.
Le soleil rayonne dans tout l’espace par une puissance L=41026w. Au niveau de la
L
terre, mais hors de l’atmosphère, la puissance E reçue par m2 est donc : E=
4nd 2
d : distance terre-soleil au cours de l’année. La valeur moyenne E0 est appelée constante
solaire E0=1353 w/m2( 15 %).
En première approximation, les valeurs de B au cours de l’année peuvent être décrites par une
sinusoïde :
E=E0re avec re=1+0.033 cos (n 360/365) (1)
n : étant le quantième, c’est-à-dire le nombre de jours écoulés depuis le 1er janvier.
II.3.1.2. La direction du rayonnement direct [17] :
a/- Le système local de coordonnées azimutales :
Pour repérer la position du soleil dans le ciel, il est d’usage d’utiliser un système de
coordonnées azimutales, défini en un point de la surface terrestre.
C’est un trièdre inverse dont les axes sont définie par :
1. Ox vers le sud
2. Oy vers l’ouest
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Le gisement solaire
3. Oz vers le haut
Il est commode d’utiliser une sphère de rayon arbitraire en o et appelée sphère céleste. l’axe
oz coupe cette sphère en deux points :
Le zénith (z positif) et le nadir (z négatif).
La direction OS est repérée grâce à deux angles :
Sa hauteur h : au dessus de l’horizon (mesurée du plan horizontal vers le centre du
soleil)
Son azimut : angle entre la projection de OS sur le plan horizontal et le sud.
L’azimut est compté positivement vers l’ouest et négativement vers l’est.
On utilise généralement la distance zénithale z définie par z =π /2 -h
Dans ce repère, l’axe de rotation de la terre sur elle même se trouve dans le plan (ox, oz)
et fait avec ox un angle égal à la latitude du lieu.
Par convention la latitude est positive dans l’hémisphère nord et négatif dans l’hémisphère
sud. Par suite de la rotation de la terre sur elle même, les deux angles et h varient beaucoup
au cours de la journée .On utilise souvent un second système de coordonnées locales, axé sur
la direction des ples : le système de coordonnées horaires.
b/le système de coordonnées horaires :
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Le gisement solaire
La déclinaison est négative en hiver et positive en été. Au cours d’une journée peut être
considéré comme constant.
L’angle horaire w entre les plans (oz’,os) et (oz’,ox’) :
L’angle horaire s’exprime parfois en heures. Au midi solaire on a w=0.
Chaque heure correspond à une variation de 15o, car la terre effectue un tour complet sur elle-
même en 24 heures, w sera compté négativement le matin lorsque le soleil est vers l’est et
positivement le soir. l’intersection du plan (Oz’,Os) avec la sphère céleste définit le cercle
horaire.
c/-Calcul de la hauteur et de l’azimut du soleil :
cosh cos=sin cos cosw-cos sin
sin h=cos cos cosw+sin sin (5)
cos h sin=cos sin w sin=(cos *sinw)/cos h (6)
avec : la latitude
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Le gisement solaire
La durée du jour n’est pas uniforme. Elle présente des irrégularités qui bien qu’inférieurs au
millième de seconde par jour se cumulent au cours de l’année et perturbent l’échelle des
temps. Elles sont dues d’une part à l’inclinaison de l’axe de rotation de la terre sur le plan de
l’écliptique, et d’autre part du fait que la terre ayant une orbite elliptique. Sa vitesse de
déplacement n’est pas constante. On est donc conduit à définir un temps solaire moyen qui
est uniforme et qui est lié au temps solaire vrai par :
TSV=TSM+ET (8)
ET est la correction de l’équation des temps. Cette correction varie au cours de l’année de
-14.3 mn à +16.4mn. Elle peut être calculée par la formule approchée :
ET=9.87 sin 2JD-7.53 cos JD- 1.5 sin JD (9)
Le temps universel et la correction de longitude :
Le temps universel est le temps solaire moyen du méridien de Greenwich. Le temps solaire
moyen d’un lieu de longitude L(comptée positivement vers l’ouest)est lié au temps universel
par :
TSM=TU-4L (10)
Deux points de la surface terrestre séparés par 1o de longitude voient passer le soleil à leurs
méridiens avec 4mn de différence.
Le temps légal :
Le temps légal TL à l’intérieur d’un état est en général le temps du fuseau horaire mais il peut
en différer pour des raisons de commodité (heure d’été par exemple) :
TL=TFH+ (11)
TFH : le temps du fuseau horaire.
=1H en hiver et 2H en été (France)
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Le gisement solaire
=1H en Tunisie.
TL est le temps donné par une monte.
Alors :
Le temps solaire vrai peut s’écrit de la forme suivante :
E
TSV TL DE t (12)
60
Et : la correction de l’équation des temps.
: Longitude de lieu.
DE: décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich. (Égale 1 pour l'Algérie).
II.3.2. Lever et coucher du soleil [18] :
Les heures du lever et du coucher du soleil sont obtenues en faisant h=0 dans
l’équation (5).
On aura donc cos cos cos ws=-sin sin et donc cos ws=-tg tg
Cette équation n’a de solutions que si 1 tgtg 1 .Dans le cas contraire le soleil ne se
lève. ni se couche.
Dans l’hémisphère nord, si :
a/ tgtg 1 c’est la nuit polaire
b/ tgtg 1 c’est le jour polaire
La latitude des cercles polaires qui limitent les régions ou ces phénomènes sont observés est
donc :
tg tg 66 o 23'
2
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Le gisement solaire
D’où
Cos θ=cos h sin s cos cos +cos h sin sin s sin+sin h cos s
= cos h sin s (cos cos +sin sin) +sin h cos s
= cos h sin s cos (-) +sin h cos s.
Pour L ,le coefficient d’extinction est donné par des formules beaucoup plus
complexes.
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Le gisement solaire
On appelle I la puissance reçue en rayonnement direct par unité de surface normale aux
rayons. L’éclairement du au rayonnement diffus sur une surface horizontale est D.
L’éclairement global G reçu par une surface horizontale est donc :
G=D+Ih=D+I sinh (15)
Les quantités I,D et G sont appelées irradiations directe, diffuse et globale.
Le rayonnement direct est donné par I I d , le calcul ne peut être effectué que
0
numériquement mais comme I a pratiquement l’allure d’une exponentielle. On peut être tenté
de chercher des formules de type :I=EoA exp X. On a proposé par exemple, l’angle h étant
exprimé en degrés et I en W/m2 et pour une surface exposée normalement aux rayons solaires
les formules suivantes :
1
Conditions normales : I 1230exp (16)
4.4 sin h 2
1
Pour un ciel très pur : I 1210exp (17)
6 sinh 1
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Le gisement solaire
1
Pour une zone industrielle : I 1260exp (18)
2.3sin h 3
Par ciel pur, on multiplie cette dernière estimation par 3/4 ; si le ciel est couvert on multiple
par 4/3.Ces formules ne fournissent évidemment que des ordres de grandeur du rayonnement
diffus.
II.5.3. L’effet des nuages :
Les variations les plus importantes du rayonnement solaire atteignant le sol sont dues à
la présence des nuages. Placé entre le soleil et l’observateur, un nuage arrête le rayonnement
direct, placé ailleurs, il augmente le rayonnement diffus.
Par temps couvert, le rayonnement global est d’environ 20% de celui observé par ciel clair.
En présence de passages nuageux intermittents, il peut présenter des variations très
importantes de l’ordre de 1 à3.
II.5.4. L’effet du sol :
Le rayonnement solaire qui arrive sur le sol est en partie réfléchi et, si les conditions
géométriques sont favorables (montagnes), le rayonnement réfléchi peut être capté par une
surface horizontale.
La réflexion du rayonnement solaire par le sol se fait de façon sélective (couleur des
corps).Par temps clair, le problème est compliqué par la présence de zones d’ombre.
Pour caractériser de façon globale les propriétés réflectives du sol, on utilise son albédo a,
c’est-à-dire le rapport du rayonnement réfléchi au rayonnement incident sur toutes les
fréquences et tous les angles d’incidences.
II.5.5. Sommes horaires :
L’information contenue dans les enregistrements instantanés est abondante mais
difficile à manier. Ainsi utilise –t-on d’autres grandeurs. On peut par exemple intégrer les
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Le gisement solaire
différentes composantes du rayonnement solaire sur heure ou une journée par exemple.
L’irradiation globale horaire G* (en wh/m2 ou J/m2) à l’heure ti est ainsi définie par :
t i 0.5
G (t i ) G(t )dt
*
(21)
t i 0.5
Pendant une période donnée, un mois par exemple, on peut répéter ce calcul chaque jour puis
calculer la moyenne G * de G* pendant cette période :
1
N
G * (ti ) j 1
G j (ti ) (22)
N
H G G (t )dt
**
(23)
tl
Ou : tl et tc sont respectivement l’heure du lever et du coucher du soleil. De même on définit
Hd=D** et Hb=Ih**= (I sin h)**
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Le gisement solaire
En pratique, c’est la 1ere définition qui est le plus souvent utilisée. Il est possible de calculer
des moyennes mensuelles de la fraction d’insolation.
La nébulosité C est le rapport entre la surface de la voûte céleste couverte par des nuages et la
surface totale. Elle s’évalue à l’œil nu et se mesure en dixième.
II.5.8. La fraction d’irradiation :
G*
Horaire : K h * , G0 est l’irradiation horaire hors atmosphère (25)
G0
*
Journalière : K h H * , H0 est l’irradiation journalière hors atmosphère (26)
H0
Ou : H ' est la moyenne mensuelle de l’irradiation globale journalière par jour clair et a’ et b’
des constantes déterminées empiriquement.
II.6.2.Estimation des moyennes mensuelles des irradiations journalières (diffus et
directe) :
Liu et Jordan (1960) ont établi une relation empirique entre le rapport de la moyenne
mensuelle de l’irradiation diffuse journalière Hd à H et la moyenne mensuelle de la fraction
d’irradiation K h :
Hd
1.390 4.027 K h 5.531 K 2 h 3.018 K 3h (28)
H
Ce résultat a été très fréquemment utilisé mais il a suscité plusieurs critiques :
Il a été obtenu avec une valeur erronée de la constante solaire (1394 w/m2).
Les mesures du rayonnement diffus qui ont été utilisées ont été effectuées avec un
pyranomètre a anneau qui sous estime ce rayonnement.
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Le gisement solaire
Ou : ws (en radians) est l’angle horaire moyen du coucher du soleil pendant la période
considérée.
En première approximation, ces rapports ne dépendent que de w et ws, Liu et Jordan (1960)
et colleres –Pereira et Rabl (1979) ont monté que :
cos w cos ws
rd et rh rd (a b cos w) (32)
24 sin w ws cos ws
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Le gisement solaire
II.6.4. Estimation des irradiations horaires (diffuse et directe) : Il arrive fréquemment que
l’on dispose de séries statistiques concernant l’irradiation horaire globale G* et que l’on
souhaite estimer les irradiations horaires diffuse et directe. La procédure la plus satisfaisante
semble être la suivante :
a0 0.4237 0.00821 (6 z ) 2
a1 0.5055 0.00595 (6.5 z ) 2
k= 0.2711-0.018581 (2.5-z)2
z est l’altitude en Km ( z 2.5) et r0,r1 et rk dépendent du climat (et donc du lieu).
Le rayonnement diffus par ciel clair Dc peut être obtenu grâce à une formule empirique due à
Liu et Jordan :
Dc
d 0.2710 0.2939 b (35)
G0
Les irradiations horaires diffuse, directe et globale par ciel clair s’obtiennent alors par une
simple intégration :
I *hc ( E b sinh)* ; D * ( E d sinh)* , G*c I *hc D*c
G*c : ayant été estimé selon la méthode ci-dessus. Cette corrélation s’exprime de la façon
suivante :
1 0.1kc pour0 kc 0.48
D* (36)
*
1.11 0.0396 kc 0.789 k c pour0.48 kc 1.10
2
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Le gisement solaire
Conclusion:
Dans ce chapitre, on a étudié le gisement solaire car cette étude est très importante
pour déterminer la position du soleil au cours d’une journée ou d’une année.
Après l’étude du gisement solaire, on s’intéressent aux caractéristiques de deux type de
l’héliostat, pour mieux choisir la bonne, en terme de performance et rendement.
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