Tses 24 - Copie

Ouarzazate
Année Universitaire : 2023 / 2024
Systèmes solaires thermiques intégrés
Code : TSES – 02
Durée : 45 h
PLAN
Estimer le potentiel solaire/ rappel
Interpréter les besoins dans le contexte des applications envisagées
Identifier les caractéristiques du lieu
Dimensionner le système
Evaluer les possibilités d’intégration du système
Identifier des synergies
Documenter la conception du système global
2
Introduction
L’objectif de ce module, s'agit de mettre en place un système solaire thermique de manière à ce qu'il
fonctionne de manière coordonnée et complémentaire avec d'autres sources d'énergie.
En d'autres termes, au lieu d'utiliser uniquement l'énergie solaire thermique de manière isolée, on
l'intègre dans un système énergétique global qui peut également inclure d'autres sources d'énergie telles
que l'électricité du réseau, le gaz naturel, ou d'autres sources d'énergie renouvelable comme l'éolien ou
l'hydroélectricité.
L'objectif de cette intégration est généralement d'optimiser l'utilisation de l'énergie en exploitant les
avantages de chaque source d'énergie de manière synergique. Par exemple, le système solaire thermique
peut être utilisé pour chauffer de l'eau pendant les journées ensoleillées, tandis que d'autres sources
d'énergie prennent le relais lorsque le soleil n'est pas disponible. Cela permet de garantir un
approvisionnement énergétique fiable et efficace tout en réduisant la dépendance à une seule source
d'énergie.
Estimer le potentiel solaire (Rappel)
Après l’étude de cet axe vous devez être capable de :
1. Comprendre les bases de la géométrie Terre-Soleil
2. Exécuter les divers calculs angulaires
3. Faire la différence entre heure solaire et l'heure locale
4. Définir la position du soleil par rapport à la terre

Le potential solaire et caractéristiques du lieu
1. Le soleil
Le soleil est étoile du système solaire et la plus proche de la terre, sa
lumière met environ 8 minutes à nous atteindre.
L’astre soleil est de constitution gazeuse, de forme sphérique de 14x105
km de diamètre, sa masse est de l’ordre de 2x1030 kg. Il est constitué
principalement de 80% d’hydrogène, de 19% d’hélium, le 1% restant
est un mélange de plus de 100 éléments. Il est situé à une distance de la
terre égale à environ 150 millions de km.

1. Le soleil
Exercice :
- Calculer La puissance dégagée par le soleil

1. Le soleil
Loi de Stefan-Boltzmann
La puissance dégagée par un astre est proportionnelle à sa température et la surface

Exercice :
Quelle est la puissance (W/𝑚2 ) provenant du Soleil reçue par la Terre au niveau de l’atmosphère ,
sachant que le Soleil est à 149,5 x106 km de la Terre? Puis la puissance totale captée par terre
Indication :
1. Le rayonnement solaire se propage suivant une sphère, dans toutes les directions.
Plus le rayon de cette sphère augmente, plus le rayonnement par unité de surface de
cette sphère diminue.
2. La surface de la sphère est égale à : 4 × π × 𝑅2
3. La surface du disque est égale à : π × 𝑅2
4. Puissance solaire : Ps= 3,84 . 1026 W
5. Diamètre de la terre Rt = 12,74 . 106 m

Réponse :
la puissance (W/𝑚2 ) provenant du Soleil reçue par la Terre au niveau de l’atmosphère :
Sources d
énergie renouvelable
La puissance captée par la terre = l’intensité au niveau de la terre * Aire du disque de rayon terrestre
= 1369 * π * (6371000)2
= 17,4 x 10^16 W
La constante solaire
La valeur du rayonnement solaire "IC", reçu par une surface perpendiculaire aux rayons solaires placée à la limite
supérieure de l'atmosphère terrestre varie au cours de l'année avec la distance Terre/Soleil. Sa valeur moyenne "I0"
appelée constante solaire est de l'ordre de 1354 W/m². En première approximation, on peut calculer la valeur de "IC"
en fonction du numéro du jour de l'année "nj" par la relation suivante :
IC = I0 [1+ 0.033 × cos (0.984 × nj)]
Exemple
- Calculez la constante solaire aujourd’hui.

Mouvements de la terre
La Terre décrit autour du Soleil une orbite elliptique d’une période de 365,25 jours. Le plan de cette orbite
est appelé plan de l’écliptique ( voir la figure).
La Terre subie deux types de déplacements :

 La révolution de la Terre autour du Soleil est à l’origine
des saisons;
 La rotation de la Terre sur elle-même autour de l’axe
des pôles (24 h), qui est à l’origine de la succession des
jours et des nuits.
Il est possible de calculer la position du Soleil sur la voûte
céleste en fonction du temps et de la position de
l’observateur sur la Terre.
Gisement solaire: Mouvement apparent du soleil
Pour un observateur situé sur la surface de la terre, le Soleil décrit une trajectoire apparente qui dépend des
coordonnées géographiques du lieu où il se trouve.
 La position du soleil dans le ciel change d’heure en heure, de

jour en jour et du moi en moi: par simple observation, on peut
remarquer que le soleil est haut dans le ciel en été qu’en hivers.
 Les positions du levé et du coché du soleil paraissent aussi se
déplacer graduellement vers le Nord le long de l’horizon (voir la
figure ci-après).
 Le soleil atteint sa position extrême Nord en solstice d’été,

et sa position extrême Sud en solstice d’hiver. Entre ces deux positions extrêmes le soleil occupe une position
intermédiaire où la longueur du jour égal à celui de la nuit: ce sont les équinoxes du printemps et d’automne.
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Gisement solaire Détermination de la position du soleil
Dans la pratique la connaissance à chaque instant de la position du soleil dans le ciel est nécessaire pour la
détermination du rayonnement solaire reçu en tout point au niveau du sol. Cette position, par rapport à un
observateur terrestre, peut être repérée en termes de plusieurs angles: l’angle zénithal, l’azimut solaire, la
déclinaison et l’angle horaire.
Il est possible de calculer la position du Soleil sur la voûte céleste en fonction du temps et de la position de
l’observateur sur la Terre.
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Gisement solaire Détermination de la position du soleil
Coordonnées terrestres
La position de tout point P de la surface de la terre est repérée par ses coordonnées géographiques qui sont la
longitude et la latitude de lieu.
Latitude (φ)
Une latitude donne la localisation d’un point par
rapport à l’équateur, elle varie entre 0 et 90°,
positivement vers le pôle Nord et négativement vers le
pôle Sud.
Longitude (L)
La longitude d'un lieu donné est l'angle formé par le
méridien de ce lieu avec le méridien d'origine (méridien
de Greenwich), elle est comptée de 0° à 180°,
positivement vers l'est et négativement vers l'ouest.
15
Gisement solaire
Le positon du Soleil dans la voûte céleste est repéré à tout instant de la journée par deux systèmes des coordonnées.
Coordonnées horaires (équatoriales)
Ce sont des coordonnées indépendantes de la position de

l’observateur sur la Terre, mais elles sont liées à l’heure de
l’observation. La position du Soleil est exprimée par les deux
angles qui sont :
 L’angle horaire, noté ω, étant l’angle formé par le plan
méridien passant par le centre du Soleil et le plan vertical du
lieu (méridien) définit le temps solaire vrai TSV :
ω = 15 (TSV-12)
16
Gisement solaire
 La déclinaison du Soleil ( δ) est définie comme l’angle entre le plan équatorial terrestre et la direction du
soleil. Au fur et à mesure que la terre se déplace sur son orbite autour du soleil, δ varie entre deux valeurs
extrêmes -23,45° et +23,45°.
La déclinaison δ, en degrés pour un jour quelconque de l’année peut être calculée à partir de la relation
𝟑𝟔𝟎
suivante : δ = 23.45° Sin × (284 + j)
𝟑𝟔𝟓
j : Le numéro du jour dans l'année compté à partir du premier janvier.
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Gisement solaire
Représentation de la variation de la déclinaison δ du Soleil au cours d’une année
 La valeur δ = -23,45° est atteint au 21
décembre (solstice d’hivers);
 La valeur δ = +23,45° est atteint au 21 juin
(solstice d’été);
 Aux équinoxes de printemps (21 mars) et
d’automne (21 septembre) δ passe par la
valeur 0.
18
Gisement solaire
Coordonnées horizontales
Ces coordonnées dépendent étroitement des coordonnées géographiques du lieu d’observation :
 Angle zénithal Z : l’angle zénithal est l’angle entre la direction du soleil est la vertical du lieu (figure ci-
dessous). Il est lié à la hauteur du soleil, angle h, définie comme l’angle entre la direction du soleil est le plan
horizontal par:
Z+h = π = 90°
𝟐
L’expression mathématique de ces deux angles est:
Sin h = cos z = cos δ. cos ω. cos φ + sin δ. Sin φ
Il s'agit de la formule fondamentale, permettant de connaître,

quels que soient le jour, l'heure et le lieu, la hauteur du soleil
sur l’horizon.
19
Gisement solaire
 Azimut du soleil (α ): l’azimut solaire est l’angle entre la direction sud et la projection de la direction du soleil
sur le plan horizontal, il est compté positif vers l’ouest et négatif vers l’est.
L’expression mathématique de l’azimut α est donnée par:
Sin α = 𝒄𝒐𝒔(δ).sin(ω)
𝒄𝒐𝒔(𝒉)
L’azimut α est tel que : -180° ≤ α ≤ 180°.

α
20
Gisement solaire
Interaction du rayonnement solaire avec l’atmosphère

Lors de sa traversée dans l’atmosphère, le rayonnement solaire est atténué par des phénomènes d’absorption par l’ozone,
la vapeur d’eau et d’autres molécules gazeuses telles que : O2, CO2 et CH4, et de diffusion par les molécules d’air, les
aérosols (particules de poussières) et les nuages.
Ces phénomènes ne sont toutefois pas constants, ils dépendent des conditions atmosphériques, tels que: l’épaisseur de la
couche d’ozone, la quantité des particules en suspension et de vapeur d’eau dans l’air,…
Le flux énergétique reçu au sol dépend donc de l’atmosphère à traverser et il est divisé en deux composantes:
 Le rayonnement solaire direct: rayonnement transmis par l’atmosphère avec atténuation mais sans changement de
direction.
21
Gisement solaire
 Le rayonnement solaire diffus: rayonnement reçu du soleil après modification de sa direction suite à la diffusion
par l’atmosphère .
22
Gisement solaire
Rayonnement solaire reçu par une surface horizontale et une surface inclinée
Le rayonnement solaire total reçu par une surface horizontale est constitué par deux composantes : Le
rayonnement solaire direct et le rayonnement solaire diffus.
Le rayonnement solaire total reçu par une surface inclinée est constitué par trois composantes : Le
rayonnement solaire direct , le rayonnement solaire diffus et le rayonnement solaire réfléchie.
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Gisement solaire
Rayonnement solaire reçu par une surface horizontale et une surface inclinée
Albédo
L'albédo, grandeur sans dimension, est le rapport de l'énergie solaire réfléchie par une surface à l'énergie
solaire incidente. L'albédo est une valeur comprise entre 0 et 1.
Parvenant au sol, le rayonnement solaire n’est qu’en partie absorbé. On appelle albédo la fraction de
rayonnement réfléchie par le sol, il dépend directement de la nature du sol (terre, désert).
La surface du sol renvoie vers l'espace une fraction du rayonnement solaire global appelée albédo (a), qui
dépend de sa nature et de son état.
24
Temps solaire Vrai et Légal

Temps solaire vrai utilisé pour décrire le mouvement apparent du soleil diffère du temps Légal (TL) du lieu
considéré, cette différence est due à :
- La différence fixée par chaque pays entre l’heure légale TL et l’heure du lieu considéré ;
- La correction de 1h si l’heure avancée d’été HAE est appliquée ;
L’équation du temps ET est donnée en minute par :
n = Le nombre des jours du le 1 ère jour du mois ( janvier )

𝟑𝟔𝟎
 La déclinaison (𝛅) : δ = 23.45° Sin × (284 + j)
𝟑𝟔𝟓
𝒄𝒐𝒔(𝜹).𝒔𝒊𝒏(𝝎)
 L’azimut (a ou α): Sin (a) =
𝒄𝒐𝒔(𝒉)
 La hauteur du soleil (h) : Sin (h) = sin (𝜑). sin (δ) + cos (𝜑). cos (δ) cos ( 𝜔)
 L’angle horaire (𝛚) : ω = 15 (TSV - 12)
 Temps solaire vrai

Temps solaire Vrai et Légal

Exercice :
calculer le TSV maintenant

Exemple 1
À Ouarzazate (φ = 35° 75΄), quelle est la déclinaison solaire le 15 février ?
Exemple 2
Calculez l’angle d’heure solaire à 9h solaire t et 13 h solaire.
Solution
Selon la définition de l’angle d'heure, sa valeur a 9 h solaire sera :
ω =15×(9-12) = -45°
Au temps 13 h solaire nous avons :
ω =15×(13-12) =15°
Exemple 3
Calculez l’angle solaire d'azimut à Errachidia (φ = 31°92’), le 25 février à 14 h solaire.
Exemple 4
Calculez l’angle solaire d'azimut à Errachidia (φ = 31°92’), le 25 mai à 16 h solaire.
Exemple 5
Calculez
- l'heure locale du coucher du soleil à Rabat (φ = 33° 97΄, L= -6°84΄) le 02 Octobre si C = 0
- l'heure locale du lever du soleil à Rabat (φ = 33° 97΄, L= -6°84΄) le 02 Octobre si C = 0
- la longueur du jour (02 Octobre).

Rappel sur les capteurs solaires thermiques
1. Principe de fonctionnement
1. Circuit primaire
2. Échangeur thermique
3. Le liquide primaire refroidi
4. Ballon solaire
5. Arrivée d’eau froide
6. Circuit secondaire
7. Système d’appoint
2. Les configurations types des CES

1. CES Individuels
Le chauffe-eau thermosiphon monobloc
Ce système est le système le plus simple. Le capteur thermique
et le ballon forme un seul ensemble.
Le fluide circule directement dans les capteurs thermiques, une
fois chauffée, le fluide devient moins dense, et plus léger,
monte vers le ballon de stockage situé légèrement au-dessus
du capteur.
Le chauffe-eau thermosiphon à éléments séparés
À l’instar du précédent système, ce chauffe-eau fonctionne
aussi sur le principe du thermosiphon. En revanche, les
capteurs et le ballon (placé à l’intérieur du bâtiment) sont
séparés.
Sachant que le thermosiphon est le phénomène de circulation
naturelle d’un fluide dans une installation du fait de la variation
de sa masse volumique en fonction de la température.

Le chauffe-eau à circulation forcée
Le liquide caloporteur circulant entre les capteurs et le ballon
de stockage est mis en mouvement par un circulateur piloté
par une régulation. La circulation dans le circuit primaire a lieu
dès lors que l’écart de température entre les capteurs et le bas
du ballon de stockage est supérieur à un seuil ΔT (différentiel
de démarrage d’environ 6 K).

Le chauffe-eau à Auto-vidange
Les capteurs et leurs canalisations se vident automatiquement
à l'arrêt de la pompe dans une bouteille de récupération.
Le ballon est toujours situé plus bas que les capteurs
thermiques : lorsque le soleil ne chauffe plus, la circulation de
l’eau s’arrête et le circuit se vidange automatiquement. Lorsque
le soleil réapparaît, la circulation se remet en route.

Différents types de ballon

1. CES collectifs
Stockage solaire centralise et appoint centralisé intégré ou separé

Chauffe-eau solaire collectif et appoints individuels (CESCAI)
Cette solution est adaptée à une production
d’ECS existante individuelle en bon état.
L’installation solaire vient s’implanter sur le
réseau existant. L’énergie solaire est stockée
dans un ballon solaire collectif placé en
chaufferie ou dans un local technique.

Production solaire collective à appoints individuels (CESCI)
Cette solution est tout particulièrement
adaptée aux immeubles d’habitation
collectifs.
L’énergie est stockée dans des ballons solaires
individuels et non plus dans un ballon
centralisé. Cela permet une individualisation
des charges d’énergie liées à l’ECS.

Dans le cas de bâtiments possédant un petit nombre de logements, l'utilisation de l'énergie solaire peut être
réalisée avec des équipements individuels préfabriqués (chauffe-eau solaires individuels, CESI).
Chaque équipement individuel doit être raccordé à un tuyau d'alimentation d'eau froide du logement, après le
compteur individuel, et le système d’appoint du logement (Figure ci-dessous).
Installation solaire individuelle (CESI)

A retenir
A titre indicatif, il peut être considéré que l'utilisation de systèmes individuels

préfabriqués (thermosiphon) est possible seulement si la distance entre le ballon de
stockage et le système d’appoint est inférieure à 15 m.
Dans la pratique, son utilisation doit être limitée à des installations dans des bâtiments
d'au plus de 2 étages de logements.
Pour les bâtiments avec plus de deux étages, l'option la plus raisonnable est l'utilisation de systèmes solaires
collectifs avec stockage individualisé connu sous le nom de CESCI (chauffe eau solaires collectifs individualisés).
CESCI et appoint individuel instantané avec chaudière ou CESCI et appoint individuel électrique dans le même ballon solaire
réchauffeur au gaz.
A retenir
Le CESCI semble la solution la plus appropriée pour exploiter l’énergie solaire

dans les logements collectifs au Maroc, surtout quand il s’agit de bâtiments
neufs.
DIMENSIONNEMENT DES INSTALLATIONS DE CES
Les critères à prendre en considération au moment de choisir une installation d’un système de chauffe-eau
solaire doivent réponde aux conditions particulières de chaque usager.
La première démarche devrait consister à effectuer une analyse comparative des solutions possibles afin de
pouvoir faire une proposition optimale à l’usager.
Le dimensionnement d’un chauffe-eau solaire est basé sur la double analyse:
 Des besoins d’eau chaude sanitaire ( exprimés en litres par jour à T °C, T variant de 35 °C à 60 °C)
 Des paramètres du site considéré, l’ensoleillement mais aussi la température extérieure et la
température de l’eau froide

Le dimensionnement d’une installation CES passe par plusieurs étapes mentionnés dans le schéma suivant :
1. Définition de la consommation – type
Dans les installations destinées à la production d’eau chaude sanitaire pour lesquelles on ne dispose
pas de données fiables, on peut utiliser les valeurs standards européennes indiquées dans le tableau
suivant :
On trouve un autre procédé pour évaluer la consommation d’eau chaude à partir de la consommation des
différents appareils en quantifiant la fréquence d’utilisation par les usagers :

2. Calcul des besoins et dimensionnement
La connaissance des besoins en eau chaude sanitaire est primordiale pour bien dimensionner un chauffe-eau
solaire. Il est recommandé de se baser sur les consommations réelles d’eau chaude.
On peut calculer les besoins journaliers en eau chaude, en se basant sur la formule suivante :
Bj : les besoins journalier en eau chaude en kWh/j ;

V : la consommation journalière en l/jour ;
Tf : la température d’eau froide en °C ;
Tc : la température d’eau chaude en °C.
2.2. Surface des capteurs

La surface des panneaux solaires dépend de :
 La consommation d'eau chaude quotidienne ;
 La température de l'eau froide ;
 L'ensoleillement.
La surface des panneaux solaires nécessaire est donnée par :
Surface du capteur solaire (en m²) = (Besoins thermiques annuels / (Irradiation

solaire moyenne annuelle x rendement du capteur))
En pratique, on dimensionne la surface de capteurs nécessaire en partant sur le ratio suivant : 75 litres de besoin
journalier = 1 m2 de capteurs.
2.3 Dimensionnement du ballon de stockage
Le ballon de stockage permet de stocker l'eau chaude produite par les panneaux solaires.
Lorsque le besoin journalier est déterminé, le volume de stockage peut être défini. Il doit être 1.5 la consommation
journalière.
VOLUME DU BALLON ECS = Besoins journaliers (litre) x 1,5
Sa capacité sera comprise entre 70 et 600 litres. Le volume du ballon V ne dit pas être choisi indépendamment de
la surface de capteur A.
Il respectera la relation
60 < V/A < 120 (l/m2)

Exemple
Dimensionner l’installation C.E.S.I d’une famille de 5 personnes. La température de l’eau froide est de 10°C et la
température de l’ECS est de 50°C.
Les ballons CESI disponibles sur le marché sont de 150 litres / 200 litres / 250 litres / 300 litres / 400 litres
N.B : BESOINS JOURNALIERS = 30 litres/personnes/jour
1. Déterminer les besoins journaliers en ECS des occupants et en déduire la taille du ballon.
2. Déterminer l’énergie nécessaire ECS , pour réchauffer l’ eau chaude sanitaire, sachant que la chaleur massique de
l’eau est de 4185 [J / Kg.K ] soit 1,1625 [Wh / Kg.C°].
51
EXERCICE
On souhaite installer un chauffe-eau solaire pour une maison de 4 personnes.
La région est ensoleillée avec une irradiation annuelle moyenne de 1700 kWh/m².
La température de l'eau froide est de 15°C et la température de l'eau chaude souhaitée est de 55°C.
1. Déterminer les besoins en eau chaude;
2. Déterminer la surface des capteurs nécessaire;
3. Calculer le nombre de capteur nécessaire;
4. Déterminer le volume du ballon de stockage d’eau chaude.

2.4 Le taux de couverture
Le taux de couverture est le pourcentage d'énergie solaire qui couvre les besoins de chauffage d'eau
chaude sanitaire ou/et de chauffage des locaux. Le taux de couverture solaire se définit donc comme la
part des besoins annuels en énergie couverts par l'énergie solaire.
Il est donné par la formule suivante:
Un taux de couverture annuel compris entre 40 et 60% et avec le climat du Maroc, est en général un bon
compromis économique.
Exemple
Bilan énergétique théorique d’une installation pour un bâtiment de Bilan énergétique théorique d’une installation pour un bâtiment de
référence avec des surfaces de capteurs solaires de 12 m². référence avec des surfaces de capteurs solaires de 22 m².
On constate que le taux de couverture est de 60% en été avec 12 m² de capteurs. Ce chiffre dépasse 90% avec 22 m²
pour les mêmes mois. Dans ce dernier cas il existe un très réel risque de surchauffe des capteurs.
2.5 La productivité solaire
Quantité d'énergie fournie par une installation solaire pendant une année par unité de surface installée (kWh/m² · an).
Formule de calcul:
Productivité solaire = production solaire annuelle / surface de capteurs solaires
La productivité solaire de l’installation doit être suffisante pour
justifier la mise en place d’un CESI. Une productivité annuelle
comprise entre 600 et 900 kWh/m².an (suivant la région
climatique) est un bon compromis économique.
Exemple de l’évolution de la productivité annuelle de

l’installation solaire en fonction de la surface de capteur
4. Facteurs de correction fi et fo
Un capteur solaire n’est pas toujours positionné sur une toiture de façon optimisée, c’est à
dire plein SUD et orienté selon la latitude du lieu. Donc il est nécessaire de prendre en
compte l’implantation réelle sur la toiture et d’appliquer des facteurs de correction afin de
dimensionner l'installation solaire. Deux facteurs de correction existent:
1- le facteur de correction d'inclinaison fi
2- le facteur de correction d’orientation fo
Les deux facteurs de correction fi et fo, seront ensuite intégrés dans la formule qui permet de
déterminer l’énergie solaire reçue par le capteur.

facteur de correction
fi
facteur de correction
fo
5. Calcul de l’énergie solaire reçue par un capteur
Pour calculer l’énergie solaire reçue par le capteur en fonction de son implantation réelle sur
une toiture, nous utiliserons la formule suivante:
ɸ Capteur = Irradiation moyenne journalière x fi x fo
ɸ Capteur : Energie solaire reçue par le capteur en kWh / m2 / jour;
Irradiation moyenne journalière en kWh / m2 / jour, en fonction de la ville;
fi facteur d’Inclinaison (voir courbe fi);
fo facteur d’Orientation (voir courbe fo);

6. Calcul de l’énergie solaire transmise a l’absorbeur
L’énergie captée par le capteur solaire est en partie transmise à l’absorbeur. Il y a des pertes en
cours de route qui seront interprétées sous une forme de rendement de capteur solaire.
Par exemple: un capteur solaire a un rendement de 60%. Cela signifie que seul 60% de l’énergie
solaire captée par le capteur sera transmise à l’absorbeur, donc 40% de perte.
ɸ absorbeur = ɸ capteur x rendement du capteur
ɸ absorbeur = Energie reçue par l’absorbeur en kWh / m2 / jour
ɸ capteur en kWh / m2 / jour

7. Calcul de l’énergie échangée dans le ballon solaire
Après avoir capté l’énergie solaire pour la transmettre à l’absorbeur, celle-ci est alors
transmise au ballon ECS via l’installation. Des pertes d’énergie dues à l’installation
seront également à prendre en compte. Les pertes de distribution seront exprimées
sous la forme d’un rendement en % appelé: Rendement Distribution. (ex : 95%).
Pour calculer l’énergie transmise au final dans le ballon nous utiliserons la formule
suivante:
ɸ ballon = ɸ absorbeur x rendement distribution
ɸ Ballon = Energie échangée dans le ballon en kWh / m2 / jour.
ɸ = Energie reçue par l’absorbeur en kWh / m2 / jour

8. Calcul de la surface de capteurs solaires nécessaire
Maintenant que nous avons calculé l’énergie nécessaire pour chauffer l’ECS et l’énergie pouvant
être transmise au ballon, il est maintenant possible de calculer la surface nécessaire des capteurs
de l’installation.
S capteur = ɸ ECS / ɸ ballon
S Capteur en m2
ɸ ECS : Energie nécessaire pour chauffer l’eau chaude sanitaire en KWh
ɸ Ballon = Energie échangée dans le ballon en kWh / m2 / jour.

Exercice
Dimensionner l’installation C.E.S.I (appoint électrique) d’une famille de 5 personnes.
La température de l’eau froide est de 10°C et la température de l’ECS est de 65°C. Les capteurs solaires seront intégrés à la
toiture de la maison orientée 35° Sud Est, avec une inclinaison de 50°. Le rendement capteurs sera de 65% et le rendement de
la distribution de 95%.
Les ballons CESI disponibles sur le marché sont de 150 litres / 200 litres / 250 litres / 300 litres / 400 litres
N.B : BESOINS JOURNALIERS = 45 litres/personnes/jour &
1. Déterminer les besoins journaliers en ECS des occupants et en déduire la taille du ballon.
2. Déterminer l’énergie nécessaire ECS , pour réchauffer l’ eau chaude sanitaire.
3. Déterminer l’énergie reçue par le capteur solaire
4. Déterminer l’énergie transmise à l’absorbeur
5. Déterminer l’énergie transmise au ballon
6. Déterminer la surface totale de capteurs solaires nécessaire.
7. la surface d’un capteur solaire est de 2,26 m2 , déterminer le nombre de capteurs nécessaires sur la toiture de la maison.
63
Vase d’expansion
Dans une installation solaire thermique, le vase d’expansion doit permettre :

 d’absorber la dilatation du fluide caloporteur (antigel) mis en œuvre dans l’installation lors de sa montée en
température et ainsi de maintenir la pression;
 d'absorber le fluide contenu dans les capteurs en cas de vaporisation de ce dernier suite à une surchauffe.
Les différents états d’un vase d’expansion fermé (décrits pour un vase à membrane) sont les suivants:
avant le remplissage pendant la montée

lors du remplissage
en eau de l’installation en température
Le dimensionnement d’un vase d’expansion consiste à déterminer :

• sa pression de gonflage
• sa capacité
La détermination de la pression de gonflage et de la capacité du vase nécessite de connaître :
 Le type de liquide caloporteur et sa concentration en glycol
 La température maximale de fonctionnement notée (Tmax),
 La hauteur statique de l’installation notée (H) : la pression statique équivaut à la hauteur d’eau de
l’installation, depuis le vase d’expansion jusqu’au point le plus élevé du circuit. Sachant que 1 m de
colonne d’eau équivaut à 0,1 bar
 La pression de tarage de la soupape de sécurité.
65
1- Détermination de la pression de gonflage initiale du vase (P gonflage)
La pression de gonflage est la pression nécessaire pour combattre la hauteur
statique du bâtiment et assurer une pression suffisante en tout point du circuit en
toute circonstance. Elle est donnée par la relation suivante :
𝑯𝒈(𝒎𝑪𝑬)
Pg= + 𝑷𝒗𝒂𝒑𝒐𝒓𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 + 𝑷𝒎𝒊𝒏
𝟏𝟎
Avec :
- P min est la marge de sécurité nécessaire pour être certain que la pression relative,
en haut des capteurs, ne soit jamais inférieure à la pression de vaporisation, elle est
en générale fixée à 0,3 ou 0,5 bars.
- P vaporisation, la pression de vaporisation à la température maximale de
fonctionnement. Elle est donnée ci-après pour différentes températures maximales
66
de fonctionnement.
La pression de vaporisation à la température maximale de fonctionnement (en pression relative) est donnée à la
(tableau suivant).
Exemple:
si H = 15 m et que Tmax est choisie à 120°C avec un fluide à 40% de glycol,
Alors
P gonflage = 15/10 + 0,3 + 0,6 = 2,4 bars
N.B: La pression différentielle du circulateur est comptabilisée si le vase d’expansion est raccordé au refoulement
du circulateur. Il n’est pas ajouté si le vase est sur l’aspiration.

2- Détermination du volume du vase (V vase)
Le volume du vase est donné en litres par la relation suivante :
𝑃𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 + 1
𝑉𝑣𝑎𝑠𝑒 = (𝑉𝑑𝑖𝑙𝑎𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 + 𝑉𝑟é𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒 + 𝑉𝑐𝑎𝑝𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 ∗ 1,1) ∗
𝑃𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 − 𝑃𝑔𝑜𝑛𝑓𝑙𝑎𝑔e
 V réserve, réserve d’eau dans le vase de 0,5% de la contenance du réseau.

 V capteurs * 1,1, le volume du capteur est pris en compte dans le calcul du vase afin d’absorber l’éventuelle
vaporisation lors d’un arrêt de l’installation.
 V dilatation, il est fonction du volume du réseau (y compris les capteurs) et de la dilatation du fluide caloporteur à
température maximale de fonctionnement. On a : V dilatation = V réseau x Coeff d’expansion.
 P finale (en bar) : pression finale du vase fixée en général à 0,9 x pression de tarage des soupapes de sécurité;
 P gonflage (en bar) : pression de gonflage du vase.
68
Le tableau ci-dessous fournit le coefficient de dilatation de l’eau pour différents pourcentages de glycol et
différentes températures. Par exemple, pour de l’eau à 30 % de glycol et une température maximale de 120°C, le
coefficient de dilatation est de 69 litres par mètre cube d’eau du circuit solaire.
Exposés
1. Identification des besoins thermiques
2. Dimensionnement du système solaire thermique
3. Analyse financière des installations solaires thermiques
4. Utilisation des logiciels de simulation TSOL :
Dimensionnement de la tuyauterie :
Dimensionnement du système
Dimensionnement des circuits hydrauliques: Circuit primaire

Circuit de
2. Canalisation distribution
(secondaire)
Il s’agit de toutes les canalisations de raccordement et de
distribution entre les capteurs solaires et les réservoirs de stockage
et entre les réservoirs de stockage et les différents points de
puisage y compris tous les accessoires nécessaire au bon
fonctionnement des installations solaires thermiques (Vase
d’expansion…).
L’ensemble comprendra au moins :
 Les liaisons hydrauliques entre les capteurs le ballon solaire
(réservoirs)
 Les liaisons hydrauliques entre le ballon solaire (réservoirs) et
l’installation d’eau chaude sanitaire (ou de chauffage).
71
Dimensionnement des circuits hydrauliques:

2. Canalisation
Cuivre, PER ou multicouche, ces trois matériaux utilisés pour la tuyauterie possèdent chacun des points forts et des points
faibles. Résistance, flexibilité, coûts, durée de vie...
LE CUIVRE :
Le cuivre possède un faible coefficient de dilatation qui permet aux tuyaux de supporter des pressions élevées. C'est
également un bon conducteur de chaleur, un avantage certain pour le transport de l'eau chaude sanitaire ou d'un circuit de
chauffage. Autre caractéristique intéressante, le cuivre résiste bien à la corrosion.
72

2. Canalisation
Le PER, le moins cher :
Le tuyau en PER ou polyéthylène réticulé haute densité, ou encore PEX(appellation internationale), tend à supplanter le
tuyau en cuivre.
s’utilise principalement pour la plomberie sanitaire et pour les installations de chauffage. De plus, ce matériau semi-rigide
se présente en différentes couleurs qui permettent de repérer aisément la fonction de chaque tube. Ces inconvénients, le
PER s'altère à la lumière et ne peut circuler que sous coffrage ou en encastré.
73

2. Canalisation
Le multicouche:
Le multicouche se compose d'une âme en aluminium prise entre deux couches de polyéthylène réticulé, fixées par collage.
L'aluminium, assure aux tuyauteries une très bonne stabilité, doublée d'une résistance à des pressions élevées (10 bars). On
peut l'installer en apparent ou en encastré, contrairement au PER. Il coûte plus cher que ce dernier mais moins que le
cuivre, pour une durée de vie moyenne d'environ 50 ans.
74

2. Canalisation : Circuit primaire
Les matériaux utilisés pour les conduites du circuit solaire doivent résister aux contraintes mécaniques possibles dans le
circuit (pression et plage de température en fonctionnement (de – 20 à 150 °C) et être compatibles avec le fluide et les
autres matériaux de l’installation. On utilise principalement des tubes en cuivre ou en acier inoxydable. L’acier galvanisé
est lui strictement interdit, car il réagit avec le glycol présent dans le circuit primaire.
75

Les matériaux appropriés pour la réalisation de la tuyauterie solaire (circuit primaire) sont :
 le cuivre,
 l’acier inoxydable,
Le dimensionnement devra tenir compte du débit de fluide désiré, des pertes de charge admissibles.
76

2. Canalisation : Circuit primaire Le diamètre des conduites
77
Le diamètre des conduites

Afin d'obtenir les pertes de charge
les plus faibles possibles dans
l'installation solaire, la vitesse de
flux dans le tube de cuivre ne doit
pas dépasser 1 m/s. Nous
recommandons des vitesses de flux
comprises entre 0,4 et 0,7 m/s.
Avec ces vitesses de flux, les pertes
de charge sont comprises entre 1 et
2,5 mbar/m de conduite.
78

2. Canalisation : Circuit primaire Le débit nominal
 Les installations de capteurs peuvent fonctionner avec différents débits volumiques spécifiques. L'unité est le débit en
l/(h.m² ). La surface de l'absorbeur est la valeur de référence. Le débit volumique total de l'installation solaire est
obtenu en multipliant le débit volumique spécifique par la surface de l'absorbeur.
 Un débit volumique important signifie, à une puissance constante, une température moyenne du capteur réduite. Un
débit volumique plus faible signifie quant à lui une température moyenne du capteur plus élevée.
 Plus l’écart de température entre la température moyenne du capteur et la température extérieure sera importante, plus
le rendement capteur sera dégradé impactant directement les performances du système. Il sera donc judicieux vu que
la puissance est variable (Puissance du rayonnement solaire), de dimensionner l’installation en “high-flow”
(>30 l/(h.m² )) et de la faire fonctionner en “matched-flow” (débits volumiques variables).
79

Modes de fonctionnement d'une installation solaire
Fonctionnement “low-flow”
Fonctionnement avec des débits volumiques allant jusqu'à env. 30 l/(h.m² )
Fonctionnement “high-flow”
Fonctionnement avec des débits volumiques supérieurs à 30 l/(h.m² )
Fonctionnement “matched-flow”
Fonctionnement avec des débits volumiques variables.
80
Dimensionnement du système Capteur plat OEG 4plus

Exemple :
Une installations (capteurs plan vitré) avec un débit “high-flow” de 40 l/(h.m²)
Pour 2 capteurs (OEG 4plus) : la surface totale d’absorbeur = 4,7 m²

 d = 188 l/h
Afin d'obtenir les pertes de charge

les plus faibles possibles dans
l'installation solaire, la vitesse de
flux dans le tube de cuivre ne doit
pas dépasser 1 m/s. Nous
recommandons des vitesses de flux
comprises entre 0,4 et 0,7 m/s. 81

2. Canalisation
Lors du dimensionnement d’une installation d’eau chaude sanitaire, il est

nécessaire de prendre en compte le diamètre des tubes, qui diffère selon les
équipements de plomberie qu’ils relient. Ce diamètre va en effet avoir un
impact sur la pression et le débit de l’eau à la sortie des robinets. En plomberie,
il existe de nombreux diamètres, allant de 10 millimètres à 10 cm.
Au sein d'une maison, les tubes destinés à l'alimentation des sanitaires iront
généralement de 10 mm (diamètre le plus fréquent pour l'alimentation des
toilettes) à 16 mm (alimentation de baignoire, de douche), les sections de 12
mm et 14 mm servant à alimenter les robinets d'évier ou de lavabo. Les plus
grandes sections (20, 25 voire 32 mm) sont réservées aux colonnes montantes
qui servent à amener l'eau aux différents étages d'un immeuble.
82

2. Canalisation
Déterminer les diamètres de raccordement des appareils et robinets
83

2. Canalisation
Déterminer les unités pour dimensionner une installation
1. Choisissez les unités selon les appareils à
installer (tableau A.2).
2. Calculez la somme des unités choisies.
3. En fonction de la somme des unités, choisissez
le diamètre du tube (tableau A.3).
84

2. Canalisation
En fonction de la somme des unités, choisissez le diamètre du tube selon le matériau (cuivre, multicouche,
polyéthylène et PVC).
85

Dimensionner les réseaux d’alimentation en eau d’un appartement
Un appartement (figure A.1) comprend un évier,
un lave-vaisselle, un WC, une vasque et une
douche (réseau en cuivre). Calculez les diamètres
des tronçons et des piquages.
- Le tronçon AB
- Le tronçon BC
- Le tronçon CD
- Le Piquage P1
Figure A.1 – Schéma d’un
- Le Piquage P2 réseau de plomberie dans un
appartement
86

Calculer le diamètre des tronçons
Le tableau ci-dessous montre les éléments nécessaires au calcul du diamètre du tronçon AB. Ce dernier comprend tous les
appareils de l’installation. Une somme des unités de 7,5 correspond à un diamètre de 18 × 1 sur un réseau en cuivre.
87

Le tableau ci-dessous montre les éléments nécessaires au calcul du diamètre du tronçon BC. Ce dernier comprend tous les
appareils, sauf les appareils du tronçon AB. Une somme des unités de 4 correspond à un diamètre de 16 × 1 sur un réseau en
cuivre.
88

Le calcul du tronçon CD est plus simple. Il ne concerne que l’appareil se trouvant sur CD. Il s’agit donc du diamètre
d’alimentation d’une douche, soit 14 × 1 (tableau A.1).
89

Calculer le diamètre des piquages
Le diamètre calculé dans le tableau suivant correspond à P1, et comprend donc tous les appareils se trouvant sur P1. Une
somme des unités de 3,5 correspond à un diamètre de 14 × 1 sur un réseau en cuivre (tableau A.3).
90

Le diamètre calculé dans le tableau suivant correspond à P1, et comprend donc tous les appareils se trouvant sur P1. Une
somme des unités de 3,5 correspond à un diamètre de 14 × 1 sur un réseau en cuivre (tableau A.3).
91

Calcul du piquage P1-1
P1-1 ne comprend qu’un lave-vaisselle. Le diamètre d’alimentation est donc 12 × 1 (tableau A.1).
Calcul du piquage P2-1
P2-1 ne comprend qu’un WC. Le diamètre d’alimentation est donc 12 × 1 (tableau A.1).
92

2. Calorifugeage des conduites
Le calorifugeage désigne l'isolation des

canalisations d'eau et de chauffage, permettant
d'éviter les déperditions de chaleur, notamment
dans le cas d'une canalisation qui passe dans
une zone non chauffée.
93
Les possibilités d’integration
Différentes technologies de production d’ECS
Plusieurs technologies peuvent assurer la production d’eau chaude sanitaire.
1  Électricité (chauffe-eaux électrique)
2  Chauffe-eau à gaz
3  Chauffe-eaux solaires
4  Le chauffe-eau thermodynamique (pompe à chaleur)

Critères de choix des technologies de production d’ECS
Chaque technologie offre des avantages et des inconvénients. Le choix est dicté souvent par :
- Les possibilités techniques offertes,
- Le coût de l'énergie et d'exploitation qui en découle,
- Le coût de l'investissement,
- la facilité, la mise en œuvre et la maintenance d'installations.
- La surface le volume dont on dispose.
Pour des utilisations importantes, la solution d’électricité est exclue parce que les chauffes-électriques consommes
beaucoup d’énergie.

Électricité (chauffe-eaux électrique)
On trouve deux types de chauffe-eaux électrique : instantané et à accumulation. L’instantané est conçu pour les
faibles besoins en eau chaude. Il chauffe l’eau à la demande, il ne stocke donc pas d’eau.
Le chauffe-eau électrique à accumulation permet d’alimenter des besoins en eau chaude plus importants, comme
ceux d’une famille. Il existe plusieurs capacités et plusieurs emplacements sont possibles (mural ou sur socle et
vertical ou horizontal).
À accumulation
Instantané

Chauffe-eau à gaz
Concrètement, un chauffe-eau à gaz produit de l’eau chaude par combustion d’un gaz. Ce gaz
peut-être du gaz du butane, que l’on trouve en bouteilles ou du gaz naturel en provenance de
votre réseau de distribution.
Le chauffe-eau à gaz est également appelé « chauffe-bain ».

Le chauffe-eau thermodynamique (pompe à chaleur)
Le chauffe-eau thermodynamique consiste simplement à

coupler un ballon et une pompe à chaleur : la pompe à
chaleur capte les calories de l’air et restitue la chaleur au
ballon pour produire de l’eau chaude.
L'air ambiant réchauffe le fluide caloporteur qui est alors compressé pour faire augmenter sa température. Cette
technique fonctionne en hiver comme en été car le chauffe-eau thermodynamique prend l'air dans une pièce de la
maison non chauffée. Elle fonctionne entre 5 °C et 35 °C, un système électrique prenant le relai en cas d'incapacité
technique.
1. CESI AVEC BALLON ÉCHANGEUR ET APPOINT ÉLECTRIQUE INTÉGRÉ
Spécificités de l’installation :
■■ possibilité d’intégration dans
le neuf et l’existant ;
■■ cette installation permet
d’avoir une surface au sol
réduite.
Vanne
d’équilibrage
statique
PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA RÉGULATION
L’appoint est une résistance électrique intégrée au ballon solaire. La température de consigne est
réglable par l’installateur.
Il est également possible de profiter du tarif Heures Creuses pour la recharge du ballon si l’installation a
été dimensionnée pour ce type de fonctionnement .

DIMENSIONNEMENT DES ÉQUIPEMENTS SPÉCIFIQUES À L’INSTALLATION
Le volume du ballon solaire bi-énergie se détermine en fonction de la consommation journalière ECS.
La consommation d’eau chaude sanitaire est en moyenne 33 litres par jour et par personne à 50°C. Cette
consommation dépend beaucoup des habitudes de vie.
Après avoir déterminé la consommation d’eau chaude des usagers, le volume du ballon peut-être défini grâce
au tableau donné ci-dessous selon le type de ballon.

2. CESI AVEC BALLON ÉCHANGEUR ET APPOINT HYDRAULIQUE INTÉGRÉ
■■ possibilité d’intégration dans le neuf et
l’existant ;
■■ nécessité d’avoir une chaudière
pouvant assurer l’ECS en circuit fermé ;
■■ nécessité de compléter la régulation
selon la chaudière.
PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA
RÉGULATION
L’appoint est constitué d’une chaudière capable d’alimenter un circuit fermé destiné à la production
d’ECS.
Elle intègre donc, un circulateur de charge, un régulateur, une sonde immergée dans le ballon de
stockage. Il existe des ballons mixtes qui possèdent un échangeur hydraulique et une résistance
électrique.
CONSEILS DE DIMENSIONNEMENT DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES
Le volume du ballon solaire bi-énergie se détermine en fonction de la consommation journalière ECS. La
consommation d’eau chaude sanitaire est en moyenne de 33 litres par jour et par personne à 50°C. Cette
consommation dépend beaucoup des habitudes de vie.

CAS GÉNÉRAL : CESI AVEC BALLON ÉCHANGEUR ET APPOINT HYDRAULIQUE SÉPARÉ – PRODUCTION
ECS À SEMI-ACCUMULATION
■■ possibilité d’intégration dans le neuf
et l’existant ;
■■ ballon solaire mono-énergie;
■■ l’appoint est une chaudière double-
service à accumulation ou à semi-

accumulation.
L’appoint est une chaudière double-service raccordée en série au ballon solaire. Au cours d’un
soutirage, l’eau froide est introduite en bas du ballon solaire et l’eau préchauffée transite
systématiquement par la chaudière.

Volume du ballon solaire mono-énergie se détermine en fonction de la consommation journalière ECS, du
raccordement et du type d’appoint. La consommation d’eau chaude sanitaire est en moyenne de 33 litres par
jour et par personne à 50°C. Cette consommation dépend beaucoup des habitudes de vie.

4. CHAUFFE-EAU SOLAIRE INDIVIDUEL AVEC APPOINT SÉPARÉ PAR CHAUDIÈRE INSTANTANÉE OU MICRO-ACCUMULÉE
Ce schéma est composé d’une installation solaire individuelle destinée à la
production d’eau chaude sanitaire. Les capteurs solaires peuvent être auto-
vidangeables ou remplis en permanence.
L’appoint peut être une chaudière gaz / fioul / électrique de type instantané,
raccordé en série au ballon solaire.

CESI AVEC BALLON ÉCHANGEUR ET APPOINT HYDRAULIQUE SÉPARÉ – PRODUCTION ECS

INSTANTANÉE
■■ possibilité d’intégration dans le neuf et l’existant ;
■■ ballon solaire mono-énergie ;
■■ utilisation de chaudière à production ECS instantanée,
voire à micro-accumulation.
L’appoint est une chaudière instantanée ou micro-accumulée raccordée en série au ballon
solaire. Au cours d’un soutirage ECS, l’eau froide est préchauffée par le solaire puis montée à
sa température de consigne par la chaudière (consigne réglable). Si le ballon de stockage
solaire atteint une température plus élevée que celle de la consigne, une vanne trois voies
permet d’orienter le débit directement vers la distribution.

Volume du ballon solaire mono-énergie détermine en fonction de la consommation journalière ECS, du
raccordement et du type d’appoint. La consommation d’eau chaude sanitaire est en moyenne 33 litres par jour et
par personne à 50°C.
Cette consommation dépend beaucoup des habitudes de vie. Après avoir déterminé la consommation d’eau
chaude des usagers, le volume du ballon peut-être défini grâce au tableau donné ci-dessous selon le type de
ballon.
• ACCESSOIRES HYDRAULIQUES OBLIGATOIRES ET CONSEILLÉS : Thermomètres ,Groupe de sécurité,

Vannes d’isolement……

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Ouarzazate

Année Universitaire : 2023 / 2024

Systèmes solaires thermiques intégrés

Interpréter les besoins dans le contexte des applications envisagées

Identifier les caractéristiques du lieu

Evaluer les possibilités d’intégration du système

Identifier des synergies

Documenter la conception du système global

1. Comprendre les bases de la géométrie Terre-Soleil

2. Exécuter les divers calculs angulaires

3. Faire la différence entre heure solaire et l'heure locale

4. Définir la position du soleil par rapport à la terre

Le soleil est étoile du système solaire et la plus proche de la terre, sa

lumière met environ 8 minutes à nous atteindre.

L’astre soleil est de constitution gazeuse, de forme sphérique de 14x105

km de diamètre, sa masse est de l’ordre de 2x1030 kg. Il est constitué

principalement de 80% d’hydrogène, de 19% d’hélium, le 1% restant

est un mélange de plus de 100 éléments. Il est situé à une distance de la

terre égale à environ 150 millions de km.

- Calculer La puissance dégagée par le soleil

La puissance dégagée par un astre est proportionnelle à sa température et la surface

2. La surface de la sphère est égale à : 4 × π × 𝑅2

3. La surface du disque est égale à : π × 𝑅2

4. Puissance solaire : Ps= 3,84 . 1026 W

5. Diamètre de la terre Rt = 12,74 . 106 m

la puissance (W/𝑚2 ) provenant du Soleil reçue par la Terre au niveau de l’atmosphère :

en fonction du numéro du jour de l'année "nj" par la relation suivante :

IC = I0 [1+ 0.033 × cos (0.984 × nj)]

- Calculez la constante solaire aujourd’hui.

La Terre subie deux types de déplacements :

 La position du soleil dans le ciel change d’heure en heure, de

 Le soleil atteint sa position extrême Nord en solstice d’été,

déclinaison et l’angle horaire.

l’observateur sur la Terre.

Coordonnées horaires (équatoriales)

Ce sont des coordonnées indépendantes de la position de

extrêmes -23,45° et +23,45°.

j : Le numéro du jour dans l'année compté à partir du premier janvier.

Représentation de la variation de la déclinaison δ du Soleil au cours d’une année

 La valeur δ = -23,45° est atteint au 21

décembre (solstice d’hivers);

 La valeur δ = +23,45° est atteint au 21 juin

 Aux équinoxes de printemps (21 mars) et

d’automne (21 septembre) δ passe par la

L’expression mathématique de ces deux angles est:

Sin h = cos z = cos δ. cos ω. cos φ + sin δ. Sin φ

Il s'agit de la formule fondamentale, permettant de connaître,

L’expression mathématique de l’azimut α est donnée par:

L’azimut α est tel que : -180° ≤ α ≤ 180°.

Interaction du rayonnement solaire avec l’atmosphère

aérosols (particules de poussières) et les nuages.

solaire incidente. L'albédo est une valeur comprise entre 0 et 1.

dépend de sa nature et de son état.

Temps solaire Vrai et Légal

- La correction de 1h si l’heure avancée d’été HAE est appliquée ;

L’équation du temps ET est donnée en minute par :

n = Le nombre des jours du le 1 ère jour du mois ( janvier )

 L’angle horaire (𝛚) : ω = 15 (TSV - 12)

 Temps solaire vrai

Temps solaire Vrai et Légal

calculer le TSV maintenant

- l'heure locale du coucher du soleil à Rabat (φ = 33° 97΄, L= -6°84΄) le 02 Octobre si C = 0

- l'heure locale du lever du soleil à Rabat (φ = 33° 97΄, L= -6°84΄) le 02 Octobre si C = 0

- la longueur du jour (02 Octobre).