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Energies Renouvelables &

LP EREE
Efficacité Energétique

Gisement Solaire

R.SAADANI
I. Gisement solaire et données climatiques
1. Introduction
L’énergie solaire est l’énergie prépondérante de toutes les
énergies renouvelables. Elle représente l’origine de la quasi-
totalité des sources d’énergies utilisées par l’homme [1].
Les catégories d’énergies (renouvelables, non renouvelables) sont
distinguées selon leurs gisements. Les énergies non renouvelables
dites fossiles sont extraites du sous-sol [2] d’énergie primaire,
composés principalement du charbon et du pétrole [3], ce qui
importe de faire les distinctions entre réserves et ressources [4]
:
- Les réserves sont constituées des gisements qui sont
géographiquement et géologiquement bien déterminés (qualité,
quantité) [5], et qui peuvent être exploités économiquement
dans les conditions technologiques actuelles.
- Les ressources sont composées du gisement reconnu, mais
incomplètement étudié. On classe aussi dans cette substance
les ressources qui conduiraient à des coûts de production non
acceptables dans les conventions actuelles du marché [6]-[7]-
[8].

2. Le soleil
Le soleil est une étoile du système solaire de 1 400 000km de
diamètre, d’une masse d’environ 2.1030 kg, qui se compose de 80%
d’hydrogène et 19% d’hélium, le 1% présente une composition de
plus de 100 éléments, de tous les éléments chimiques connus [9],
[10].

2.1. Repérage et mesure de l’ensoleillement

2.1.1. Repérage du soleil dans le ciel

La hauteur du soleil est une caractéristique fondamentale pour


deux considérations :
- Cette hauteur agit explicitement dans les calculs d'apport
énergétique,
- L'importation dans un site demande une étude des approches
portées par l'environnement bâti ou naturel [10].
D’où il est nécessaire de connaître les différents repères du
soleil par rapport à la terre, C'est l'objectif de ce chapitre.
Un point sur la surface de la terre est avisé par deux coordonnées
angulaires : Latitude φ et longitude l.

2
- Longitude (L) et latitude (φ)
La longitude (L) est l'angle formé par le méridien de référence
(méridien de Greenwich) et le méridien du point local. L'angle est
négatif vers l'ouest et positif vers l'est. Comme la terre met 24
heures pour faire un tour sur elle même (360°) chaque heure
représente 15° d'écart de longitude et donc chaque degré de
longitude représente 4 minutes [11].
La latitude φ est le repérage de la distance angulaire d'un point
quelconque par rapport à l'équateur. Qui fluctue de 0° à
l'équateur, à 90 ° au pôle Nord.

Fig.1 Coordonnées géographiques (Latitude Longitude)


- Déclinaison solaire
La déclinaison solaire est l'angle formé par la direction du
soleil et le plan équatorial terrestre. Cet angle varie au cours
des saisons. La figure III.1 donne des valeurs remarquables de la
trajectoire de la Terre autour du Soleil qui est une ellipse dont
le Soleil est l’un des foyers. Le plan de cette ellipse est appelé
l’écliptique [12].
L’excentricité de cette ellipse est faible, ce qui fait que la
distance Terre/Soleil ne varie que de ±1,7% par rapport à la
distance moyenne qui est de 149675.106 km.

3
Fig.2 : Mouvement de rotation de la terre.

La Terre tourne également sur elle-même autour d’un axe des pôles.
- Le plan perpendiculaire à l’axe des pôles et fréquenté par
l’équateur. L’axe des pôles n’est pas perpendiculaire à
l’écliptique : l’équateur et l’écliptique font entre eux un
angle appelé inclinaison et qui vaut 23°27’.
Elle varie au cours de l’année entre -23,45° et +23,45°. Elle est
nulle aux équinoxes (21 mars et 21 septembre), maximale au
solstice d’été (21 juin) et minimale au solstice d’hiver (21
décembre).

Fig.3 : Déclinaison solaire.

La valeur de la déclinaison peut être calculée par la relation :


360( 284
= 23,45 ( 365
(1)


360( 82
= (0,4 ( (2)
365

n: numéro du jour (1er janvier n=1).


Datte jj-mm

4
- Si < 3 => = + 31( −1
- Sinon = + 31( −1 − (0.4 + 2.3

Ci-dessous un graphique montrant la déclinaison solaire au cours


d'une année

Fig.4 Déclinaison solaire au cours d'une année

- Angle horaire.

L'angle horaire (ω) mesure le mouvement du soleil par rapport à


midi qui est l'instant où le soleil passe au plan méridien du lieu
(zénith). Cet angle horaire est négatif si le temps solaire est
inférieur à 12 h.

L'angle horaire est obtenu de la façon suivante :

ω = 15 ( t − 12 )
(3)
Avec ω en degré et t en heure

5
Fig.5 Angle horaire

‐ Azimuth a
C’est l’angle que fait la direction de la projection du Soleil
sur le plan horizontal avec la direction Sud. Cet angle étant
orienté positivement vers l’Ouest.
‐ Hauteur du Soleil h
C’est l’angle que fait la direction du Soleil avec sa projection
sur un plan horizontal [180].

Fig.6 : Repérage de la position du Soleil.

Ces deux angles sont fonction de :


- La latitude φ du lieu ;
- La date j (numéro du jour de l’année) ;
- L’heure solaire TSV dans la journée.
On définit le jour comme le temps mis par la terre pour effectuer
un tour sur elle-même. Un jour est divisé en 24h et on définit
l’heure solaire TS en fixant TS = 12h lorsque la hauteur du Soleil
est maximale (le soleil est à son « zénith »).

6
Formule de Gauss

sin ( a ) cos ( h ) = sin (ω ) cos (δ )

cos ( h ) cos ( a ) = cos (ω ) cos (δ ) sin (φ ) − sin ( δ ) cos (φ )


(4)

sin ( h ) = sin (δ ) sin (φ ) + cos (ω ) cos ( δ ) cos (φ )

- Temps et heure solaire


a) Durée du jour :
Le module ωl de l’angle horaire au lever du Soleil s’obtient en
écrivant sin(h) = 0. Ceci conduit à :
! ("# = − ($ . ( (6)
L’heure solaire au lever du Soleil a donc pour valeur :
"
(%& # = 12 − # (7)
15

L’angle horaire ωc au coucher du Soleil est l’opposé de l’angle


horaire à son lever, nous avons donc ωc = - ωl et la durée du jour
vaut :
"#
' = 2 (8)
15

Les relations se rapportant au mouvement du Soleil utilisent le


temps solaire TS qui diffère généralement du temps légal TL (heure
des montres) du lieu considéré [181].
b) Temps légal et temps solaire :
La différence (fixée par chaque pays) entre l’heure légale TL et
l’heure civile TCF du fuseau horaire dans lequel il se trouve :
( = %) − %( (9)
L’heure civile TCF du fuseau horaire est égale au temps universel
TU [182] (temps solaire du méridien de Greenwich) augmenté de la
valeur du décalage horaire que l’on trouvera sur la figure.7.
La variation de la vitesse de la terre sur sa trajectoire autour
du Soleil est introduite par un terme correctif ET appelé équation
du temps 183] :
*% = [0,0002 − 0,4797. cos1"′ 3 + 3,2265. cos12"′ 3 + 0,0903. cos13"′ 3 +
7,3509. sin1"′ 3 + 9,3912. sin12"′ 3 + 0,3361. sin13"′ 3] (10)
j: Numéro du jour de l’année ; ω' = 0,984 ; ET : Equation du temps
(terme correctif) en mn ;

7
Figure .7 : Décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich.

Le temps solaire TS se calcule finalement par la formule :


(# 78 #
%& = %) − ( + *% + 15
(11)

(# − # 78 : Différence de longitude entre le lieu considéré et le


lieu servant de référence au temps légal (en général le centre du
fuseau).
La correction maximale due à l’équation du temps est de l’ordre de
16 mn, on peut ne pas en tenir compte en première approximation
[184]-[185].
2.1.2. Durée et taux d’ensoleillement
2.1.2.1. Durée d’ensoleillement

Selon les conditions atmosphériques, le ciel peut être plus ou


moins couvert de nuages au cours d’une journée. Ceux-ci occultent
le Soleil, totalement ou partiellement, empêchant ainsi le
rayonnement d’atteindre directement le sol [13]. On dit que la
nébulosité est plus ou moins importante selon qu’il y a beaucoup
ou peu de nuages.
On appelle durée effective d’ensoleillement ou insolation SS, le
temps pendant lequel, au cours d’une journée, le rayonnement
solaire direct a atteint le sol du lieu considéré.
On appelle rayonnement direct le rayonnement qui atteint la
surface terrestre sans avoir subi de déviation depuis son émission
par le Soleil.

2.1.2.2. Taux d’ensoleillement


Par ciel clair sans nuages, le sol reçoit le rayonnement solaire
direct pendant toute la durée du jour, ou plus précisément pendant
la durée maximale d’ensoleillement SS0 [15]. On appelle taux
d’ensoleillement ou taux d’insolation le rapport entre la durée
effective et la durée maximale d’ensoleillement.

8
::
σ = (12)
::;

La durée maximale d’ensoleillement SS0 pour un site dégagé peut


être prise égale à la durée du jour calculée par la formule de
donnée.

2.2. Rayonnement solaire sur la terre

Les couches
ouches constituantes de l’atmosphère terrestre sont
présentées dans la figure.8
figure suivante :

Fig.8 : Couches atmosphériques.


La troposphère qui s'étend jusqu'à 10 à 12 km d'altitude et
où la température décroît de 6.5 °C par km, pour atteindre
at -
56 °C à la base de la couche suivante.
La stratosphère de 12 à 55 km où la température croît de -56
°C à 0 °C jusqu'à la stratopause. C'est elle qui contient une
mince couche d'ozone.
La mésosphère de 50 à 85 km où la température décroît à
nouveau de 0°C à -90
- °C.
L'ionosphère (confondue avec la thermosphère) et où la
température croît régulièrement pour atteindre 1500 °C. C'est
elle qui contient les couches réfléchissantes pour les ondes
radio (couches d’Heavyside); elle s'étend jusqu'à 700km
700
d'altitude.
L'exosphère au delà de 700 km qui s'ouvre sans frontière sur
l'espace intersidéral.

9
2.2.1. Répartition spectrale du rayonnement solaire

La répartition spectrale du rayonnement solaire au niveau du sol


terrestre est donnée sur la figure.9.

Fig.9 : Répartition spectrale du rayonnement solaire au niveau du


sol.

En traversant l’atmosphère, le rayonnement solaire incident est


partiellement atténué par absorption et réflexion diffuse dans
toutes les directions.
Ces phénomènes se produisent de manière différente selon le
domaine spectral.
La couche d’ozone est en effet responsable de l’absorption et de
la diffusion du rayonnement ultraviolet (0,3 – 0,4 µm), alors que
la diffusion de la partie visible du spectre (0,4 – 0,7 µm) est le
fait des molécules de divers gaz, nitrogène, oxygène notamment,
l’absorption étant faible dans ce domaine spectral.
Dans le domaine de l’infrarouge (0,7 – 3,0 µm), l’atténuation
résulte au contraire essentiellement de l’absorption, notamment
par les molécules de vapeur d’eau [16].
Il en résulte que la puissance disponible sur un mètre carré
normal au rayonnement est de l'ordre de 1000 W par temps
ensoleillé alors qu'elle est de l'ordre de 1350 W hors atmosphère.
La puissance incidente par une unité de surface sur un plan donné

10
est appelée irradiance, elle est donnée en W/m². Par intégration
des irradiances sur un intervalle de temps donné, on accède aux
irradiations correspondantes, usuellement données en J/m² ou en
kWh/m².

Fig.10 : Répartition du rayonnement solaire au sol

2.2.2. Albédo

Une partie de l’énergie reçue par la Terre est réfléchie vers


l’espace
– Par l’atmosphère
– Par le sol terrestre
Albédo d’une surface a = rapport de l’énergie réfléchie sur
l’énergie totale reçue par rayonnement.
En toute rigueur, l’albédo dépend de λ, l’incidence, la
température et la nature de la surface
• Albédo moyen pour le sol terrestre » 0.3
– Attention aux réflexions multiples

11
Tab.1 : valeurs de l’albédo

2.2.3. Eclairement Direct, diffus et réfléchi

Pour pouvoir dimensionner une installation solaire, il est


nécessaire de connaître la quantité d'énergie disponible.

Dans un plan donné, l'irradiation incidente, appelée irradiation


globale, est la somme de trois composantes (ou deux si le plan est
horizontal) :

Fig.11 : Eclairement Direct, Diffus et Réfléchi

- l'irradiation directe (kWh/m²/j), qui provient directement du


soleil. Cette composante est nulle lorsque le soleil est caché par
des nuages ou par un obstacle (bâtiment, masque lointain)

- l'irradiation diffuse (kWh/m²/j) qui correspond au rayonnement


reçu de la voûte céleste, hormis le rayonnement direct.

- l'irradiation réfléchie (kWh/m²/j) qui correspond au rayonnement


renvoyé par le sol et l'environnement. Cette composante est nulle
sur un plan horizontal.

Les notations utilisées pour les composantes du rayonnement


solaire sur une surface horizontale sont données dans le tableau
suivant :

12
Irradiation Solaire Directe S
Energie reçue pendant une
Diffuse D < =&+=
certaine durée kWh. m-2.durée-1
Globale G

Eclairement solaire Direct S*


< ∗ = & ∗ + =∗
-2
Flux instantané W.m
Diffus D*

Global G*

Tab.2 : Rayonnement solaire sur un plan horizontal (notions


utilisées)
Le rayonnement direct reçu par une surface orientée en permanence
vers le Soleil et qui reçoit donc le rayonnement solaire sous une
incidence normale est désigné par I. Nous désignerons par :
- I : l’énergie reçue (irradiation) en kWh.m-2.durée-1
- I*: le flux reçu (éclairement) en W.m-2

Nous avons la relation :

& ∗ = ?∗ (ℎ (13)

L'irradiation hémisphérique (kWh/m²/j) est l'irradiation globale


reçue sur une surface horizontale. Elle se mesure avec un
solarimètre ou pyranomètre.

L'irradiation globale verticale (kWh/m²/j) peut être utilisée pour


le calcul des apports passifs sur des parois verticales.

2.2.3.1. L'irradiance

L’irradiance solaire moyenne hors atmosphère est 1 367 W/m2. En


tenant compte de l’alternance jour nuit, de la latitude, de
l’altitude et des conditions climatiques, l’irradiance solaire
varie de zéro à environ 1000 W/m2 au niveau du sol. En moyenne sur
l’année, l’irradiance sur terre est de 188 W/m2 (1 650 kWh/m² par
an) et elle varie de 85 à 290 W/m2 (750 à 2550 kWh/m2 par an).

Energie incidente à la surface de la terre en kWh/m² par an :

13
Fig. 12:Carte mondiale de l'irradiation.

La carte ci-dessus montre les valeurs annuelles moyennes


de l'irradiation globale, en kWh/m². L'énergie solaire disponible
diffère d'une zone géographique à l'autre, mais aussi au fil de
l'année. Dans les zones désertiques proches de l'équateur, les
valeurs d'irradiation annuelle peuvent atteindre les 2 200
kWh/(m².an). Ceci représente environ le double de la moyenne
annuelle atteinte au mètre carré en Europe centrale.

2.2.3.2. Mesure par ciel clair sur une surface


horizontale

Le rayonnement global G reçu par une surface horizontale se


décompose en deux termes:
- le rayonnement direct I (éclairement corrigé des phénomènes
atmosphériques)
- le rayonnement diffus D en provenance de toute la voûte céleste.
On aura donc sur un plan horizontal :

G* = S*+D*= I* sin(h)+D* (14)

Pour connaître D*, on fait appel à la fraction d'insolation σ qui


représente le nombre d'heures de soleil mesurées par l’héliographe
divisé par la durée théorique du jour.

14
Par ciel clair, on peut en première approximation, utiliser la
formule empirique:

D* = G*.(0.9-0.8σ) (15)
valable pour 0.15< σ <0.70

2.2.3.3. Expression du rayonnement direct reçu sur un


plan quelconque

Si i est l'angle d'inclinaison de la normale du plan de mesure


avec la verticale du lieu, h la hauteur du soleil, a l'azimut et α
l'angle d'incidence du rayon direct avec la normale au plan de
mesure, on aura pour la composante directe S* du rayonnement
frappant le capteur:

• Eclairement Direct
BC BC
& ∗ = ? ∗ A (16)

Fig. 13: Eclairement d’un capteur solaire.


Cas particuliers
- Capteur horizontal (i=0)
&D∗ = ? ∗ (ℎ (17)

- Capteur vertical (i=90) orienté au sud


&E∗ = ? ∗ ! (ℎ ! ( (18)

15
- pour un plan d'inclinaison quelconque i et d'orientation
quelconque γ:
& ∗( , F = ?∗( ℎ. ! + cosh. ! (F − . (19)

• Eclairement Diffus
- Capteur horizontal
Rayonnement diffusé par le ciel : =D∗
- Capteur incliné d’angle i
H
Fraction du rayonnement diffusé par le ciel : I (1 + ! =D∗
H
Fraction du rayonnement réfléchi par le sol : (1 − ! ∗
<D∗
I

• Eclairement Global
< ∗ = & ∗ + =∗ (20)
• Energie captée par jour d’exposition
L’évaluation de l’énergie directe reçue, en une journée sur la
surface inclinée orientée, se fait par intégration de la
puissance.
- Ciel clair

<J ( , F = KLJMN éP
<J∗ ( , F ' (21)

Si on connait <JDQ , l’éclairement global maximal (à midi TSV)sur un

plan horizontal, on peut estimer <JD
∗ ∗ ST
<JD = <JDQ R V (22)
UUL

UUL ∗ ST I

<JD = KW <JDQ R V ' = '' <JDQ (23)
UUL S

- Ciel variable
Entre une journée sans nuages et une journée avec ciel couvert, la
quantité d'énergie incidente sur un plan donné peut varier d'un
facteur 4 à 5. Dans le deuxième cas, cette énergie arrive
uniquement sous forme diffuse, et la puissance atteinte ne permet
en général pas à un capteur thermique d'atteindre un niveau de
température suffisant pour délivrer une puissance utile.

16
Fig. 13: variabilité de l’éclairement
La formule empirique simplifiée de l’irradiation est :
< = (0.33 + 0.7X <J (24)

2.2.3.4. Présentation du modèle Liu & Jordan


L’irradiation directe donnée par Liu & Jordan sur un plan
horizontal [17] est de la forme :
1
&!ℎ = Y (ℎ 7Z[ R V (25)
( (ℎ 2

Dans le cas d’un plan incliné par un angle i, l’expression


générale de l’irradiation directe [226] devient :

& = &!ℎ . \] (26)

Où Rb est le facteur d’inclinaison du rayonnement direct [18]


défini par :

! (^ _ (
\] = T^ (D
+ ! ( (27)

Pour un plan horizontal, i=0 donc Rb=1.

- Rayonnement diffus
L’expression générale de l’irradiation diffuse sur un plan incliné
est [17]-[18] :

1 ! (
= = =!ℎ R V (28)
2

Si le plan est horizontal =` = =JD .

0.4
=!ℎ = a( (ℎ (29)

17
- Rayonnement réfléchi
Pour un plan incliné, l’irradiation réfléchie peut être exprimée
par la relation [18] :

H
= 7 = I (1 − ! ∗
<D∗ (30)
Pour un plan horizontal, la composante solaire réfléchie est
nulle.

IV.1.5.4.3 Rayonnement global


L’irradiation globale est égale à la somme des composantes
solaires directe [19], diffuse et réfléchie :

• Pour un plan horizontal


< = &!ℎ + =!ℎ (31)

• Pour un plan incliné d’angle i

< = & + = + = 7
(IV.15)

A, B et C sont des constantes qui tiennent compte de la nature du


ciel [20]. Elles sont données dans le tableau suivant :

Nature du ciel A B C
Ciel très
1300 87 6
clair
Ciel moyen 1230 125 4

Ciel pollué 1200 187 5


Tab.3 : Les coefficients A, B et C du modèle de Liu & Jordan.
2.2.3.5. Les masques
Lorsque l'on veut utiliser l'énergie solaire à un endroit, il faut
non seulement connaître l'ensoleillement du site, mais aussi
déterminer quelle quantité d'énergie vont amputer les obstacles
entre le soleil et ce site. Il faut donc relever les masques à
l'endroit où l'on désire implanter l'installation solaire. Pour
cela, il faut se munir d'une boussole et d'un clinomètre et
relever la hauteur angulaire et l'azimut de tous les obstacles
potentiels.
Ces données, une fois reportées sur un graphe représentant la
projection de la course fictive du soleil à l'endroit du site,
permettront de déterminer les heures de lever et de coucher du
soleil en fonction de la saison.
Manuellement pour les masques proches et lointains :
18
- On prend un point de référence : une future ouverture au sud par
exemple, ainsi q’une hauteur de référence (au niveau du sol, au
niveau de l’allège, etc.)
- On note sur le terrain et/ou sur un plan de type cadastre les
arbres, bâtiments, murs pouvant faire masque, on relève leur
distance, leur hauteur et leur azimut.
- On en déduit l’angle que fait notre point de référence avec le
sommet de l’objet faisant masque.
-On reporte l’azimut et la hauteur sur le graphe précédent.
-On recommence avec les autres points.
-Pour les montagnes prendre les cartes de type IGN et les sommets
importants (ne pas oublier qu’il faut retrancher de l’altitude du
sommet, l’altitude du point de référence.
Numériquement ou manuellement pour les masques propres aux
bâtiments : pare-soleil, stores, avancée de toiture, enfoncement,
décroché de façade, etc…

Fig. 14 : Masque solaire

19
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21

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