ORTHODROMIE (Suite)

9) Tracé de l’arc de grand cercle sur la carte de Mercator :

On a su calculer les coordonnées géographiques des différents points m1, m2, m3… de
l’orthodromie. Si l’on porte les images m1, m2… de ces points sur la carte marine et on joint m1, m2
… d’un trait continu, on obtient l’image de l’arc de grand cercle sur la carte marine, la courbe obtenue
tourne toujours sa concavité vers l’équateur. Dans le cas où D et A ne sont pas dans le même
hémisphère, l’orthodromie tracée sur la carte a l’allure de la figure. L’arc de grand cercle coupe
l’équateur en un point i situé à 90° en longitude du vertex, sur la carte le point i est un point
d’inflexion et la tangente à la courbe en ce point fait avec l’équateur un angle w égal à ϕv , latitude
du vertex.

10) Tracé d’un grand cercle complet sur la carte marine générale :

La figure représente un grand cercle complet tracé sur la sphère terrestre. Sur la terre, le grand cercle
reste compris entre les parallèles des deux vertex C et C’, auxquels il est tangente, et il coupe tous
les méridiens en coupant l’équateur en I et I’, situés en longitude à 90° des vertex, sous un angle aigu
= ϕv. Ces propriétés resteront vraies sur la carte marine, et si l’on prend pour méridien central de la
carte générale le méridien du point I, on se rend compte que l’orthodromie complète est
représentée par la courbe d’allure sinusoïdale (FIG). Le point c’est un point d’inflexion où l’angle de
la courbe avec l’équateur = ϕv. Prenons un point de départ et un point d’arrivée sur le grand cercle,
on retrouve aisément la forme sur la carte marine de l’image de l’arc de grand cercle déjà constaté.

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 i i

I’

11) Cartes spéciales pour la navigation ortho :

On a imaginé des cartes spéciales comme des cartes Hilleret, polairées et Gernez permettant de
résoudre simplement et sans aucun calcul les divers problèmes de la navigation orthodromique. Ces
cartes sont basées sur un système de projection tel que les grands cercles soient représentés par des
lignes droites. Il suffit alors de tracer la droite joignant le point de départ D au point d’arrivée A. Pour
avoir la représentation de la route ortho une simple lecture sur la carte fait connaître les
coordonnées dotant de points M1, M2, M3… que l’on voudra atteindre ainsi que le vertex. Pour
l’étude, on choisira l’étude des cartes d’Hilleret .

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Le système de projection est la projection gnomonique (ou centrale) càd , c’est une projection
perspective de la terre sur un plan tangeant à l’équateur, le point de vue étant le centre T de la terre.
Soit O le point de contact de l’équateur et du plan R de projection ou plan de la carte. Soit Z un point
quelconque du globe terrestre et sa projection sur le plan R est le point z qui est le prolongement
du rayon TZ, les coordonnées de Z sont ϕ et G, G étant le changement en longitude entre Z et O.
Désignons par x la distance de z à l’image yy’ du méridien du point O et par y la distance de z à l’image
xx’ de l’équateur. Dans le triangle OKT on a :
tg G = x/R = OK/R => x = RTgG
Dans le triangle zKT on a : tg ϕ = Kz /KT
KT = R/cosG => tg ϕ= y/ (R/cosG) => tg ϕ = y. cos G/R
Si on prend R = 1 l’unité , le système des coordonnées sur le plan de Z sont alors :
x = tg G Y = tgϕ / cos G
Ce sont des cartes qui ont l’avantage de représenter les méridiens en droites toutes perpendiculaires
à la droite représentant le globe terrestre, il est facile de construire le cambât (l’allure) de la carte
en prenant par exemple les méridiens espacés de 10° en 10° à partir de O vers l’E et vers l’ouest, ils
auront pour abscisses x= ± tg 10°. L’unité de la longueur étant la longueur arbitraire représentant R
(Exemple : R= 10cm) , les images des méridiens 30° E et ouest auront pour abscisse x = ± tg 30°. On
peut donc remarquer que les méridiens sont inégalement espacés et l’espacement augmente en
fonction de la longitude. Si on veut rendre l’équation de la représentation d’un arc sur le plan on
constate qu’il est une fonction hyperbolique qui permettra de voir mieux la représentativité des ̷ ̷
lesquelles ne sont plus représentées aux latitudes très élevées. Hilleret a représenté sur ces cartes
de ° en ° mais on peut les représenter en 10° = 10° = d’espacement, ce qui fait donné les ordonnés
en y ou plus ou moins (±tg 10, 20, 30… jusqu’à tg 65°). Les équations donnant x et y montrent que
les régions voisines des pôles ne peuvent plus être représentées
y = ∞ si ϕ= 90°, que les régions situées après 90° de longitude du point 0 ne peuvent plus également
être représenté : x = ∞ si G = 90°
Conclusion :
La carte ne conserve pas les angles, l’échelle est non seulement variable avec la latitude et la
longitude mais aussi avec les directions azimutales, donc elle ne conserve pas la similitude des
petites figures : les régions éloignées en longitude ou en latitude à partir du point 0 sont
considérablement déformées. Les cartes Hilleret sont de 3 espèces, elles s’étendent chacune à 60°
en longitude de part et d’autre d’un méridien central près au milieu des 3 grands océans atlantiques,
pacifiques et indiens , les ̷ ̷ extrêmes sont figurés jusqu’à 65° nord et sud.
12) Type de calcul ortho : Durée (40min) :

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 Point départ : ϕD =…………………………. GD =……………………………
Point d’arrivée : ϕA =…………………………. GA =……………………………
1) Calculer la distance ortho, l’angle de route initiale, les coordonnées du vertex et tracer à
vue sur le canevas l’arc d’ortho :
2) Le navire ayant pour vitesse …
Calculer la Rf suivie pendant les …
3) Calculer la distance loxo et le gain

13) Cartes orthodromiques américaines :

Ces cartes publiées par les services hyalographique américain ont encore pour système de projection
la projection gnomonique et par suite elles sont bien orthodromiques, mais le point de tangence du
plan de projection est un point choisi au milieu des océans à représenter. Par exemple pour la carte
orthodromique de l’atlantique nord, ce point de tangence a pour coordonnés ϕ= 30°N , G=30°W.
Ces cartes ont l’avantage de déformer beaucoup moins les figures de la région utilisées. Sur ces
cartes, les méridiens sont des droites concourantes vers l’image du pôle, les ̷ ̷ sont des arcs d’ellipse.
L’utilisation de ces cartes est très simple comme d’ailleurs toutes les autres cartes.
14) Procédé le coq pour déterminer la distance et l’angle de route sur les cartes
orthodromiques.
C’est une méthode générale pour trouver la distance ortho et l’angle de route initiale. Cette méthode
est due à Mr le Coq : Considérant le globe terrestre et un arc de grand cercle DA. On élève la
perpendiculaire sphérique IK au milieu de l’arc DP. Prenons le symétrique A’ du point A par rapport
à IK , on voit très rapidement que DA = PA’ et que les angles (PDA) et (DPA) sont égaux. On conclue
la règle générale

- La distance orth M est égale à la co-latitude de A (M = 90 – ϕA’)

- L’angle de route initiale V est égale au changement en longitude entre A’ et D (GA’ – GD = V)
Donc pour trouver M et V, il suffit de savoir tracer sur la carte le point A’.

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