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Prof. Fatima Zahra Chalani
2017/2018
Chapitre 1 : Généralité
I. Définitions
Topographie : association de topos et de graphein qui, en grec, signifie décrire. C’est donc la science qui
donne les moyens de représentation graphique ou numérique d’une surface terrestre.
C’est donc l’ensemble des techniques permettant d’obtenir les éléments métriques indispensables à la
réalisation d'un plan.
Ces éléments nécessitent différentes mesures sur le terrain, suivies de nombreux calculs, schémas et
croquis.
Géodésie : c’est la science qui étudie la forme de la terre. Par extension, elle regroupe l’ensemble des
techniques ayant pour but de déterminer les positions planimétriques et altimétriques d’un certain nombre
de points géodésiques et repères de nivellement.
Canevas : c’est l’ensemble des points connus en planimétrie et/ou en altimétrie avec une précision
absolue homogène.
En apparence la Terre a la forme d’une sphère. En fait, elle est légèrement déformée par la force
centrifuge induite par sa rotation autour de l’axe des pôles : la Terre n’est pas un corps rigide. Cette
déformation est relativement faible : « tassement » de 11 km au niveau des pôles par rapport à un rayon
moyen de 6 367 km et « renflement » de 11 km au niveau de l’équateur. Elle a donc l’aspect d’un
ellipsoïde de révolution dont le petit axe est l’axe de rotation : l’axe des pôles.
1) Ellipsoïde de révolution :
La surface la plus proche du géoïde est un ellipsoïde de révolution, c’est-à-dire un volume engendré par
la rotation d’une ellipse autour d’un de ses deux axes. La terre tournant autour de l’axe des pôles (de
demi-longueur b), cette rotation engendre un cercle équatorial de rayon a.
Pour la géodésie française et marocaine, on utilise l’ellipsoïde défini en 1880 par Clarke.
2) Le géoïde :
Le géoïde est le niveau des mers prolongé sous les continents :
La surface de la mer se bombe au-dessus d’un volcan et se creuse au-dessus des grandes fosses
océaniques parce que les reliefs créent des excès ou des déficits de matière produisant ainsi des variations
locales du champ de pesanteur. Or la surface d’un fluide en équilibre est en tout point normale aux forces
de pesanteur : on dit qu’elle est équipotentielle du champ de pesanteur.
Un point sur l’ellipsoïde est repéré par sa longitude , sa latitude et sa hauteur ellipsoïdale définies ci-
après :
Hauteur ellipsoïdale (h) : à un point A′ situé sur la surface de la terre et sur la même verticale que A, on
associera une troisième coordonnée correspondant à la hauteur au-dessus de l’ellipsoïde, notée h, mesurée
suivant la normale (na).
L’objectif des projections cartographiques est d’obtenir une représentation plane du modèle ellipsoïdal de
la surface de la terre. L’intérêt majeur réside alors dans les valeurs métriques beaucoup plus facilement
exploitables, en particulier pour les mesures de distance.
Mais une projection ne peut jamais se faire sans qu’il y ait de déformation. Pour s’en convaincre, il suffit
d’essayer d’aplatir la peau d’une orange ! Néanmoins, par calcul, il est possible de définir le type et les
paramètres d’une projection dans le but de minimiser certaines déformations. On choisit alors :
Une autre façon de classer les projections planes est de s’intéresser à l’image des méridiens et des
parallèles. C’est selon cette approche que nous allons aborder les grandes familles de projection :
1) Projections coniques :
Dans ce type de représentation, les images des méridiens sont des demi-droites qui concourent en un point
image du pole et les parallèles des arcs de cercles concentriques autour de ce point.
2) Projection cylindrique
Dans ce type de représentation, l’image des méridiens est un faisceau de droites parallèles, et l’image des
parallèles, un faisceau de droite parallèle, orthogonales à l’image des méridiens.
La fraction de la surface terrestre avoisinant le point O sera représentée en plan, dans un système de
coordonnées rectangulaires XOY.
Un quadrillage Lambert qui permet de désigner les points par leurs coordonnées ramenées à des axes
rectangulaires.
Ellipsoïde de référence Clarke 1880 dont les paramètres sont les suivants :
1) Les axes :
Nord Lambert (NL ou Y) : Direction des Y positifs en un point. Le Nord du quadrillage.
Nord géographique (NG) : Direction du point vers le pôle nord.
L’angle entre le nord Lambert et le nord géographique est appelé « convergence des méridiens ».
Nord magnétique (NM) : Direction de la pointe bleue de l’aiguille aimantée. Elle varie dans le
temps et est influencée par les corps magnétiques proches du lieu d’observation.
2) Les orientations :
Azimut Terme général. (Az) : l’azimut d’une direction est l’angle compté de O à 400 grades
depuis une direction de référence dans le sens des aiguilles d’une montre. (Azimut
géographique (AzG), Azimut magnétique (AzM), Gisement).
Gisement (G) : Angle copris entre l’axe des Y (nord Lambert ou axe des Y local) et une
droite. Cet angle est mesuré dans le sans de rotation des aiguilles d’une montre de 0 à 400gr
Un canevas géodésique est un réseau de points connus en planimétrie, il est nécessaire pour effectuer la
majorité des travaux topographiques.
La détermination des points géodésique se fait par la méthode de triangulation, qui consiste à mesurer les
angles et quelques cotés des triangles accolés dont les sommets sont les points géodésiques.
L’ancien réseau géodésique marocain (1924) couvrait environ les 2/3 de la superficie totale du royaume
regroupe :
Les points du RFM sont solidement matérialisés par des bornes tronconiques en tenant compte des
critères suivant :
• Matérialisation solide sur un terrain dégagé, stable et qui permet une longue conservation
• Facilité d’accès aux points géodésiques
• Type de matérialisation permettant un stationnement facile et précis adapté à tout type de mesure.
Nous savon que les altitudes sont des hauteurs des points au dessus du niveau moyen de la mer. Il serait
impensable que l’on soit obligé de faire toutes les mesures en partant chaque fois du bord de la mer. Il est
donc nécessaire que les repères d’altitudes préalablement calculés soient répartis sur tout le territoire. on
obtient alors les altitudes des points à déterminer en mesurant les différences de niveau entre ces points et
les repères connus.
I. Introduction
Le mesurage linéaire, généralement appelé chaînage, est la base de tout opération topométrique.
Même si le chaînage semble à première vue très simple, il faut se méfier ; il faut lui apporter toute
l’attention possible et utiliser la bonne technique.
D’une façon générale, la distance entre deux points est toujours ramenée à l’horizontale soit par
calculs, soit par méthode utilisée lors du mesurage.
La mesure linéaire s’effectue de trois façons : par la mesure directe, par la mesure indirect ou
par la mesure électronique.
Une mesure est appelée direct lorsqu’on parcourt la ligne à mesurer en appliquant bout à bout un
certain nombre de fois l’instrument de mesure. Mesurer directement une longueur c’est la comparer à
une mesure étalon, (mètre, décamètre, double décamètre,….etc) que l’on porte bout à bout autant de fois
qu’il est nécessaire.
Si le terrain est régulier horizontal, il est possible de se contenter de poser le ruban sur le sol et de
considérer que la distance horizontale est lue directement.
Si le terrain n’est pas parfaitement horizontal, il faut considérer que l’on mesure la distance suivant la
pente.
Pour connaître la distance horizontale avec précision, il faut donc mesurer la dénivelée ∆H entre A et B
ou bien la pente p de AB.
Exercice :
Exercice :
Vous mesurez une distance suivant la pente Dp = 37,25 m et vous mesurez, une pente de 2,3 %.
3) Terrain accidenté :
Lorsque le terrain est très irrégulier, on utilise la méthode de mesure par ressauts horizontaux ou
cultellation. Illustrée par la figure, elle nécessite l’emploi d’un niveau à bulle et de deux fils à plomb en
plus de la chaîne et des fiches d’arpentage (ou jalons). Sa mise en œuvre est longue et le procédé peu
précis.
a. A vue
L’opérateur se place à quelques mètres derrière le jalon A , vise le bord du jalon en direction de B et fait
placer par un aide les jalons intermédiaires 1, 2, 3 en commençant de préférence par le plus éloigné.
Dans le cas d’une distance courte, l’opérateur peut aligner chaque portée de ruban sans jalonnement
préalable.
b. Avec un théodolite
Après avoir mis le théodolite en station au point A, viser le jalon B à son axe et le plus près possible du
sol de façon à réduire l’influence du défaut de verticalité, puis faire placer par un aide les jalons
intermédiaires en commençant impérativement par le plus éloigné.
Lorsque le point B n’est pas visible de A, le procédé de jalonnement est dit du «fourrier » (jalonnement
avec obstacle).
L’opérateur M se place aussi près que possible de l’alignement AB, de telle sorte qu’il puisse voir B, par
exemple en M1.
L’aide N aligné par l’opérateur sur N1B se place en N1 d’où il aligne à son tour l’opérateur en M2 sur
N1A.
Et ainsi de suite jusqu’à ce que les alignements successifs aboutissent aux points corrects M et N, où les
rectifications de position ne sont plus nécessaires.
1) Correction d’étalonnage
L’opérateur lit la valeur indiquée par le ruban sur la base connue : si le ruban est trop long, il lit une
valeur trop petite et inversement, s'il est trop court, une valeur trop grande.
Par exemple, un double décamètre indique 19,987 m en mesurant une base de 20,000 m. Il est donc trop
long de 0,013 m et donne des valeurs trop petites. Il faut le corriger de 0,013 m tous les 20 m.
KE est le coefficient d’étalonnage déterminé en mesurant la longueur d’une base d’étalonnage connue.
Exercice :
Si l’opérateur mesure avec le même ruban (voir figure) deux longueurs : D1= 20,000 m et D2 = 18,655
m.
Exercice :
Pour étalonner un ruban, on a mesuré une base connue de 20m de longueur. On a trouvé 20.06m.
Corriger les mesures suivantes effectuées par ce ruban : 8m, 120m, 38m.