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1.1.

Photogrammétrie aérienne

Dans cette partie, nous présentons la méthodologie proposée pour l’acquisition des
données par photogrammétrie aérienne.

1.1.1. Approche méthodologique

Préparation de la
mission

Stereoprépartion

Prise de vue
aérienne

Traitement
d'aérotriangulation

Etablissement des
plans de restitution

Etablissement des
orthophotos

Figure 1 Workflow pour la photogrammétrie aérienne

1.1.2. Planification et réalisation de la prise de vue


1.1.2.1. Réunion de démarrage et cadrage
Avant le commencement de l’étude et après notification de l’ordre de service de
commencement, une réunion de travail sera tenue lors de laquelle nous présenterons
la méthodologie détaillée de la réalisation des prestations de l’étude ainsi que les
livrables.

1.1.2.2. Sortie de reconnaissance


L’équipe procédera d’abord à une sortie de reconnaissance de la zone, munie des
documents suivants :
- Carte topographique au 1/50000ème
- Données cadastrales.
- GPS portable.
1.1.2.3. Prise de vue par drone
a. Préparation de la mission de PVA
Les autorisations de prise de vue aérienne seront déposées aux services concernés
dès la réception l’ordre de service. L’autorisation spécifie la zone à lever, le type de
drone utilisé, ainsi que les modalités de prise de vue aérienne (Altitude de vol,
Coordonnée de la zone, Fréquence Émetteur/Récepteur etc…)

• Préparation du plan de vol


Dès la validation des sites à lever, le chef du projet et l’équipe chargée de la prise de
vue procéderont à la préparation du plan de vol et d’acquisition des images en
définissant la localisation géographique des zones à couvrir et en identifiant les
difficultés prévisibles (présence des zones sensibles). Le projet de vol sera proposé au
MO qui pourra définir des priorités à prendre en considération.
Les plans de vol comprendront les axes et les centres de projection, les surfaces
couvertes par les couples stéréoscopiques avec des recouvrements latéraux et
longitudinaux.
Les plans de vols seront réalisés sous le logiciel Emotion3 de Sensefly, qui permet un
grand niveau d’automatisation et d’optimisation au niveau du calcul des heures de
vols (figure2).

Figure 2: Plan de vol réalisé sur Emotion

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b. Exécution de la PVA
▪ Acquisition des photos aériennes
Une fois l’autorisation obtenue, et après validation de l’heure exacte de la prise de
vue (Conditions météorologique (vents, couverture nuageuse, concertation avec les
autorités locales, etc..), notre équipe munie du plan de vol se rendra sur site pour
démarrer le vol tout en respectant la réglementation en vigueur, à savoir :
• Vérification des équipements du drone
• Communication avec les entités concernées (autorités locales,
gendarmerie,)
• Respect des axes et de l’altitude de vol
• Respect des normes de sécurité (balisage de la zone, port des EPS etc...)

La figure 3 ci-dessous présente un extrait de simulation d’une mission en pleine


exécution avec suivi en temps réel sur Emotion
Pour cette mission, nous utiliserons le matériel suivant :
• Différents types de drone à voilure Le logiciel Emotion3 de préparation
de mission qui permet à la fois la planification et le suivi de la mission au
moment du vol.
• Des caméras de prises de vue performantes

Figure 3. Exemple d’une mission en pleine exécution avec suivi en temps réel sur
Emotion

Contrôle du vol et des photos


Le contrôle de la prise de vue (comportant des aspects qualitatifs et quantitatifs)
consistera en deux étapes :
• Validation de l’acquisition : Suivant les limites des zones, nous
contrôlons :

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- La couverture totale des zones par les photographies aériennes
- Le recouvrement longitudinal et latéral
- L’homogénéité du contraste entre les images

• Validation des images : le contrôle concernera les points suivants :


- Présence d’artefacts lumineux
- Saturation des couleurs
- Présence des lignes de pixel noir
- Absence des nuages
- Absence d’anomalie géométrique

Figure 5. Exemple d’une image prise par drone à une résolution de 3cm

c. Traitement des données


Le traitement des données se fait sur le logiciel Pix4DMapper, qui prend en charge le
format des images ainsi que leurs données auxiliaires (GPS/IMU) et il permet un bon
niveau d’automatisation et de rapidité dans le traitement des données (figure 6).

Figure 6: Exemple de Traitement des données sous le logiciel Pix4dMapper

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d. Stéréopréparation

C'est l'opération exécutée sur le terrain et destinée à déterminer la position (X, Y et/ou
Z), dans un système de référence choisi, de points parfaitement identifiables sur les
photographies, en l'occurrence les points pré balisés. Elle peut porter sur un ou
quelques couples isolés ou sur un ensemble de couples d'un bloc en vue d'une
aérotriangulation.
Les travaux de Stéréo préparation seront effectués moyennant la technique GNSS en
se basant sur les bornes de référence déjà établies,

La stéréo préparation sera effectuée selon les étapes suivantes :

▪ Travaux préliminaires
Cette étape commence avec le report de l’ensemble des bornes de référence des
sites, avec leurs coordonnées.

▪ Préparation de l'avant-projet de stéréo


Le nombre des points de calage dépend de la configuration de la zone et le nombre
des blocs, le choix doit respecter les critères suivants :
• Deux points à chaque coin de bloc,
• Un point toutes les 6 images,
• Multiplier les points de part et d’autre de deux blocs voisins,
• Position des points de contrôle au moins 1 cm du bord de chaque cliché,
• Positionnement des points de contrôle en superposition de clichés multiples sur
les axes et entre les axes de vol.
• La taille de l'image soit voisine de 2 fois la taille du pixel ;
• Les éléments naturels retenus soient pérennes et d'identification non ambiguë ;
• Leur image soit correcte sur tous les clichés correspondants lorsqu'ils sont
communs à plusieurs couples ou bandes.

Figure 7: Exemple d’un point de pré signalisation

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▪ Observations et calcul des points de calage
Il s’agit de l’observation des points de contrôle qui serviront pour la validation de
l’aérotriangulation.
Pour la réalisation de cette phase, les brigades seront mobilisées sur le terrain, équipés
en récepteur GPS bi-fréquences, d’un véhicule tout terrain et d’un ordinateur
portable.
Pour faciliter le travail aux équipes, nous mettrons à leur disposition :
- Des tirages photo avec la position à prévoir des points de calage,
- Les coordonnées approchées des points de calage,
- L’avant-projet de stéréo sur fond cartographique.

Les points de calage sont liés entre eux par des lignes de base. Ainsi, nous obtiendrons
des boucles qui permettront de contrôler la qualité et la précision des points
observés. Nous observerons des points géodésiques dans le même système de
coordonnées dont l’homogénéité sera vérifiée par l’observation et l’ajustement des
lignes de base GPS formées entre les points.
e. Aérotriangulation

L’aérotriangulation constitue l’une des phases les plus décisives du déroulement d’un
projet de photogrammétrie. La qualité géométrique des différents produits générés
au final est très largement tributaire de la qualité de l’aérotriangulation.

L'aérotriangulation sera effectuée sur le logiciel INPHO UAS MASTER et éventuellement


sur block triangulation de LPS. Le traitement des blocs est organisé en sous blocs et la
compensation est estimée de manière globale. L'orientation extérieure finale est
formatée pour être ensuite réutilisée dans les différentes phases de traitement MNT et
Orthophotographie.

La méthodologie utilise les données de trajectographies GPS et les points


d’appui suivant la méthode de compensation par bloc (Bundle Block Adjustment).
Une analyse et des rapports statistiques seront produits à la fin de l’aérotriangulation.
L'opérateur intégrera les coordonnées GPS obtenues par trajectographie différentielle
(Grafnav) ainsi que les coefficients d'orientation extérieure calculés sur la solution
inertielle (Inertial Explorer).
f. Orthophoto et Mosaiquage

▪ Orthorectification

L’orthorectification passe par la restitution du MNT. C’est une étape importante dans
la réalisation d’une orthophotographie numérique, puisque c’est elle qui permet de
corriger géométriquement les photographies aériennes avec la meilleure précision.
Cette étape sera réalisée grâce à la chaîne de traitement Inpho, basée sur le calcul
automatisé de modèles stéréo multiples. Il s’agit ici de déterminer l’altitude du terrain
en chaque point de la zone, ce qui permettra de corriger son influence lors de l’étape
suivante de restitution de l’orthophotographie.

Le MNT pour ortho-rectification sera produit par MATCH-T en mode automatique avec
phase de contrôle qualité et édition résiduelle effectués sur notre ligne de stéréo-

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restitution LPS et DTMaster. Des lignes de force seront éventuellement ajoutées pour
améliorer la qualité et la précision du MNT.

Ce MNT sera validé en mode stéréoscopique interactif à l’aide des logiciels LPS
et DTMaster et retouché localement afin de prendre en compte les particularités du
relief et assurer la précision du produit final. Le cas échéant, des lignes de force seront
ajoutées pour assurer une parfaite corrélation du terrain, le long des ruptures de
pentes remarquables.

▪ Établissement des orthophotos

L’orthophotographie est une photographie aérienne redressée à l’aide du MNT pour


la rendre superposable en tout point à une carte.
Le mosaïquage est l’assemblage de plusieurs orthophotos pour constituer une
orthophoto de plus grande taille (figure 8).
La méthode de génération des orthophotos implique la connaissance de deux
paramètres dont dépend fortement sa précision
- Les éléments de prise de vues (orientation des clichés, position spatiale)
- Le relief (généralement décrit avec un MNT).
Le mosaïquage est fait par lignes de raccord en utilisant les parties centrales des
clichés, afin de minimiser le déplacement radial d’objets par rapport à leur base sur
les orthophotos. Toutes les images aériennes saisis devraient par conséquent être
intégrés dans la phase de production des orthophotos. Les lignes de raccord doivent
être ajustées en suivant les détails à variation de contraste.

Figure 8 Exemple des mosaïques des orthophotos

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e. Restitution numérique
La restitution est l’opération du tracé graphique qui consiste en la recherche de
l’ensemble des points d’intersections de tous les rayons homologues des deux gerbes
perspectives définies par les 2 clichés du couple.
Pro600 relie LPS à Microstation qui donne lieu au produit final : la stéréominute.
Toutefois, il possède la capacité d’affichage interactif sur projets d’épipolaires. Le
chantier d’aérotriangulation stéréo est alors directement géré sur LPS, avec toutes les
fonctionnalités d’orientation 3D de LPS.
Spécifications techniques de la restitution numérique :
• Zoom d’affichage 1/1
• Projection appropriée (Conique conforme de Lambert)
✓ Restitution planimétrique :
Tracé au sol précis de tous les détails visibles et identifiables sur les
modèles stéréoscopiques. Toutefois, les parties invisibles devront faire
l’objet d’une reconnaissance au sol et de complément sur terrain pour
être reproduits avec suffisamment d’exactitude répondant aux normes
de précision requises à l’échelle souhaité. Les informations seront
classées en 5 catégories :
- Planimétrie
- Orographie
- Hydrographie
- Végétation
- Toponymie et habillage

• Toutes les limites des forêts, plantations doivent être des limites fermées.
• Si une partie de la zone à cartographier est couverte par deux missions
de vols différents, la restitution est faite à partir de la mission la plus
récente.

✓ Restitution altimétrique :
• Les points remarquables et les lignes caractéristiques (talus, intersection de
pistes, sommet, colline, creux…) doivent avoir des points cotés.
• Les talus seront restitués fidèlement
• Les courbes de niveau seront filées au sol et lissées
• L’équidistance des courbes de niveau est égale n/5, n étant le nombre
échelle
Toutes les coordonnées doivent être rattachées en nivellement au
NGM et en planimétrie aux deux systèmes WGS84 et Lambert.

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