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Sommaire :
I. Les missions aérophotographiques – Terminologie et caractéristiques générales
A. Objet de la photogrammétrie
B. La prise de vues aériennes argentiques
C. La prise de vues aériennes numériques matricielles
D. Le couple stéréoscopique
II. La restitution stéréophotogrammétrique argentique
A. Principe de la restitution
B. Opérations préalables
III. La restitution stéréophotogrammétrique numérique
A. Principe de la restitution
B. Opérations préalables
1. La trajectographie
2. L’orientation interne
3. L'orientation relative
4. Le géoréférencement du stéréomodèle ou orientation absolue
IV. Le déroulement d'un chantier photogrammétrique
A. La préparation de la prise de vues
1. Établissement de la mappe de prise de vues
2. Établissement du plan de vol
3. Établissement des plans de signalisation
A. Objet de la photogrammétrie
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La photogrammétrie a pour but de définir la position dans l'espace, la forme et les dimensions d'un
objet en utilisant essentiellement des mesures faites sur plusieurs photographies de ce dernier. Le
traitement de ces mesures peut être analytique (prise de vues argentiques) ou numérique (prise de
vues numériques).
- à l'intérieur d'une même bande de vol, deux clichés consécutifs doivent posséder une partie
commune (appelée « recouvrement longitudinal ») égale, généralement, à 60 % de l'emprise de
chaque cliché (cf. BOI-CARTE-000004) ;
- deux bandes de vol parallèles doivent posséder une partie commune (appelée « recouvrement
latéral ») dont l'ampleur est, généralement, égale à 25 % de l'emprise de chaque bande (cf. BOI-
CARTE-000004) ;
- d'une bande de vol à l'autre, les centres des clichés doivent théoriquement être en regard les uns
des autres, c'est-à-dire sur des lignes perpendiculaires aux axes de vol (cf. BOI-CARTE-000004).
Lorsque ces conditions sont respectées, la répartition des clichés d'une mission aérophotographique
est celle donnée par la figure du BOI-CARTE-000003.
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Lors de la préparation d'une mission aérienne photographique, il convient tout d'abord, en fonction de
l'échelle de prise de vues retenue (ou échelle des clichés), de la focale utilisée, du format des clichés
et des recouvrements latéraux et longitudinaux désirés, de calculer :
- la hauteur du vol ;
- l'emprise des clichés ;
- l'emplacement des centres des clichés et des axes de vol.
Les paramètres ci dessus étant fixés, il est nécessaire, pour assurer la couverture stéréoscopique
d’un chantier que l’avion effectue plusieurs survols du territoire selon des lignes de vol distinctes et
parallèles que l’on nomme « axe de vol » (cf. BOI-CARTE-000003). L’ensemble des images prises
suivant un même axe de vol constitue une « bande de vol ».
De plus la mise en œuvre des méthodes photogrammétriques exige que les clichés d’une même
mission respectent une répartition bien définie.
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Les conditions de cette répartition sont les suivantes :
- à l’intérieur d’une même bande de vol deux clichés consécutifs doivent posséder une partie commune
(appelée recouvrement longitudinal) égale généralement à 60 % de l’emprise de chaque cliché. Le
recouvrement longitudinal peut être porté à 80 % pour des zones urbaines denses.
- deux bandes de vol parallèles doivent posséder une partie commune (appelée recouvrement latéral)
dont l’ampleur minimum est égale à 25 % de l’emprise de chaque bande.
- pour les chantiers dont le plan final doit être de classe de précision [10 cm] (ou de catégorie P3),
un recouvrement latéral de 60 % devra être prévu.
- d’une bande de vol à l’autre, les centres des clichés doivent théoriquement être en regard les uns
des autres c’est à dire sur des lignes perpendiculaires aux axes de vol (cf. BOI-CARTE-000004).
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Lors de la préparation d’une mission aérienne photogrammétrique numérique, il convient tout d’abord,
en fonction de la valeur du pixel et de la focale de la caméra ainsi que des recouvrements et de la
taille du GSD choisis de calculer :
- la hauteur de vol ;
- l’emprise des clichés ;
- l’emplacement des centres des clichés et des axes de vols.
Les formules permettant d’effectuer ces calculs ainsi qu'un exemple sont regroupés dans le BOI-
ANNX-000384.
D. Le couple stéréoscopique
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Dans sa définition première, on appelle « couple stéréoscopique » - ou, plus simplement, « couple »
- l'ensemble des deux clichés consécutifs d'une même bande de vol (cf. BOI-CARTE-000004).
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Par extension, le terme « couple » est également utilisé pour désigner la partie photographique
commune à ces deux clichés.
Considérée dans sa totalité, cette partie commune constitue le « couple maximal », par opposition au
« couple utile » qui est limité par un rectangle dont les côtés passent, respectivement, par les centres
des clichés et par les axes des zones de recouvrement latéral.
A. Principe de la restitution
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Le principe de la restitution réside dans la reconstitution exacte des conditions dans lesquelles a eu
lieu la prise de vues.
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À chaque cliché correspond un faisceau perspectif formé par l'ensemble des rayons qui joignent
le centre de l'objectif de prise de vues (ou centre de projection) à chaque point-image du cliché.
Abstraction faite de la réfraction atmosphérique et de la distorsion de l'objectif, ce faisceau est
semblable à celui que formaient, au moment de la prise de vues, les rayons joignant ledit centre aux
points correspondants du terrain.
B. Opérations préalables
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Dans la pratique, la position relative des deux faisceaux perspectifs correspondant aux deux clichés
d'un couple ne peut être connue que d'une façon très approximative. De ce fait, on est conduit,
préalablement à la restitution proprement dite, à exécuter trois opérations fondamentales qui sont :
- la mise en place des clichés sur le stéréorestituteur ou orientation interne ;
- la formation du stéréomodèle ou orientation relative ;
- le géoréférencement du stéréomodèle ou orientation absolue.
A. Principe de la restitution
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Le principe s’appuie sur l’utilisation numérique des paramètres nécessaires à la génération d’un
modèle 3D géoréférencé. Ces paramètres peuvent être :
- fournis (fichiers d’orientation interne, trajectographie) ;
- calculés (élimination de la parallaxe transversale, mise à l’échelle et géoréférencement du
stéréomodèle).
Le résultat final constituant, contrairement à la restitution argentique, un bloc 3D continu couvrant la
totalité du chantier photographié.
B. Opérations préalables
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Dans la pratique avant l’apparition des mesures satellitaires et inertielles embarquées il était
impossible de connaître même approximativement la position relative des faisceaux perspectifs les
uns par rapport aux autres. De ce fait, on était conduit préalablement à la restitution proprement dite,
à exécuter trois opérations fondamentales qui étaient :
1. La trajectographie
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La trajectographie (détermination de la position des centres de projection des clichés (CP) lors de la
prise de vues et des angles d'attitude) permet de supprimer ou de grandement faciliter les étapes 2°,
3° et 4° ci-après au moment de la restitution photogrammétrique (cf. BOI-ANNX-000385).
2. L’orientation interne
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La restitution photogrammétrique d’images numériques implique de connaître des éléments
géométriques relatifs à chaque image. Ces informations sont extraites du certificat d’étalonnage de
chaque caméra numérique. Pour une prise de vues numériques, l’orientation interne se résume donc
au chargement des fichiers d’orientation interne préalablement à toute autre opération.
3. L'orientation relative
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L’orientation interne étant réalisée, si la trajectographie n’a pas la précision voulue, l’orientation relative
va donc consister en l’élimination de la parallaxe transversale sur tous les points de tous les couples
du bloc :
- soit manuellement à l’aide de l’observation de la parallaxe longitudinale et transversale sur 6 points
de chaque couple ;
- soit automatiquement à l’aide d’algorithmes de corrélation de pixels basés sur l’utilisation de la
contrainte épipolaire ;
- soit par un mixte des deux méthodes précédentes.
Une fois l’orientation relative réalisée il faut passer à l’orientation absolue constituée de la mise à
l’échelle et du basculement.
Ces documents sont établis par le service du cadastre en charge du chantier de remaniement du plan
en collaboration avec l'atelier de photogrammétrie.
D. Signalisation
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Cette opération consiste à implanter sur le terrain les signaux conformément aux plans de
signalisation. Elle est suivie, jusqu'à la réalisation de la prise de vues d'une surveillance permanente
du chantier afin d'éviter qu'ils ne disparaissent. La signalisation est effectuée par le service de la
direction régionale (ou départementale) des finances publiques maitre d'œuvre du chantier.
E. Aérotriangulation
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L'aérotriangulation permet de déterminer, par photogrammétrie et à partir des points d'appui de la
stéréopréparation, les coordonnées des points de calage nécessaires à la mise à l'échelle et au
basculement des modèles dans les appareils de restitution.
L'ensemble des points d'appui de la stéréopréparation et des points de calage constitue l'aérocanevas.
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L'opération comprend schématiquement deux phases :
- la première consiste à observer sur les clichés aériens les différents points de l'aérocanevas et
de liaison et, à effectuer la saisie numérique de leurs coordonnées-modèle ou coordonnées image
(restitution numérique). C'est l'acquisition des données ;
- la seconde a pour objet de calculer - c'est-à-dire d'exprimer dans le système de référence officiel -
les résultats de l'aérocanevas. C'est le traitement des données.
Dans le cas d'un chantier numérique, des données de trajectographie peuvent être utilisées en
complément de la stéréopréparation pour calculer l’aérocanevas (absence de points d’appuis dans
certaines zones boisées, étangs, etc.).
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L'aérotriangulation est réalisée par l'atelier de photogrammétrie désigné pour la restitution du chantier.
F. Restitution
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La restitution est la traduction en mode numérique des éléments visibles de la photographie. Elle est
effectuée par l'atelier de photogrammétrie désigné. La production d'un plan numérique nécessite le
recours à la restitution assistée par ordinateur.
G. Complètement
Les éléments visibles sur un cliché aérien sont essentiellement des détails topographiques qui, sauf
cas particulier, coïncident assez rarement avec les limites foncières des éléments qui doivent figurer
sur le plan cadastral.
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Le complètement a pour objet de rattacher, au moyen de courts mesurages, les limites de propriété
apparentes aux détails voisins nets et précis figurant sur la restitution photogrammétrique, ces détails
pouvant être des panneaux implantés lors de la signalisation. Il consiste également à mesurer les
débords de toits et à choisir les détails topographiques qui seront représentés au plan. L'opération
peut être réalisée soit avant la restitution (pré-complètement), soit après (post-complètement) ; une
solution mixte peut aussi être mise en œuvre.
Cependant, si les éléments fixes s’avèrent insuffisants un équipement GNSS (Global National Satellite
System) ou un appareil de levé de type « station totale numérique » peuvent être des compléments
de levé très efficaces.
Les travaux de complètement sont fondamentaux et constituent le complément indispensable de la
restitution. Ils sont effectués par les géomètres chargés des travaux de terrain. Leurs résultats sont
consignés sur des documents servant de « croquis de terrain » qui permettent de vérifier, a posteriori,
la qualité et l'exhaustivité des opérations exécutées.
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Les travaux de complètement sont effectués par le service de la direction régionale (ou
départementale) des finances publiques maitre d'œuvre du chantier.
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cartographie
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cartographie
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cartographie
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autres annexes
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autres annexes
A = distance entre axes de vol ou entre bandes Ps = taille d’un pixel au sol (GSD)
B = base h ou H = hauteur de vol au dessus du sol
f = distance principale ou distance focale Z = altitude du terrain
l = largeur du cliché selon axe de vol Z0 = altitude de vol absolue (QNH)
L = emprise du cliché selon axe de vol sur le terrain v = vitesse de vol au dessus du sol (vitesse sol)
Lc = longueur du cliché orthogonal à l’axe de vol Lbl = longueur d’une bande ou d’un bloc
Ls = emprise du cliché orthogonal à l’axe de vol sur lbl = largeur du bloc
le terrain
d = variation d’emprise pour 100 m de dénivel
Pc = taille d’un pixel du capteur de la caméra
E = facteur d’échelle
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autres annexes
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Un avion évolue selon trois axes. Ces axes sont appelés en aviation roulis (roll), tangage (pitch), lacet
(yaw). En photogrammétrie ces trois axes sont dénommés par les lettres grecs (ω,φ,k)
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En vol, les informations suivantes sont enregistrées :
- les données GPS avec une fréquence de 1 Hz (toutes les 1 secondes) ;
- les tops caméra en temps GPS ;
- les données inertielles (accélérations instantanées et angles d’attitude) avec une fréquence de 256
Hz dans un système local orienté suivant le nord géographique.
Au sol, le post-traitement des données suivant est réalisé :
- calcul des centres de phases de l’antenne GPS à une fréquence de 1 Hz, soit pour un avion volant
à 100 m/s (360 km/h) un point tous les 100 mètres ;
- utilisation des données de l’IMU à 256 Hz pour calculer un points tous les 40 cm par double intégration
des accélérations instantanées mesurées par la centrale à inertie (IMU) ;
- application des offsets antenne IMU + IMU caméra pour avoir la trajectographie à 256 Hz au niveau
des CP de la caméra ;
- interpolation de la position définitive du CP à l’aide du top caméra sur un segment de 40 cm ;
- correction des angles d’attitude de la centrale à inertie c’est à dire calcul de l’angle entre le système
IMU(Row, Pitch, Yaw) orienté au nord géographique et le système caméra (Omega, Phi, Kappa)
orienté suivant l’axe des Y de la projection utilisée, donc en utilisant la formule de convergence des
méridiens de la projection.
Commentaire(s) renvoyant à ce document :
CAD – Travaux topographiques du cadastre - Photogrammétrie - Établissement de plans cadastraux par
procédés photogrammétriques (argentiques et numériques matriciels) - Généralités