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RADIOLOGIE NUMERIQUE

I –INTRODUCTION :

• Malgré le développement de l’échographie, de le TDM et de l’IRM, la


radiographie est toujours essentielle pour le diagnostic en pathologie
dento-maxillaire
• Dans ce domaine, la radiologie analogique est supplantée par la radiologie
numérique
• Presque 65% des actes de radiologie sont réalisés sur film
(essentiellement os, poumons) La numérisation de la radiologie
conventionnelle est un paramètre clef pour l’évolution vers le film.

II-HISTORIQUE :
• L’imagerie numérique ou électronique a fait son apparition il y a un peu plus
de 25 ans (1985).
• Un des premiers systèmes d’imagerie numérique direct, appelé
Radiovisiographie (RVG), a été inventé par le Dr Frances Mouyens et
fabriqué par Trophy Radiologie (Vincennes, France) en 1984.
• Ce n’est qu’en 1989 que l’introduction de la radiographie numérique du
domaine dentaire fait son entrée aux USA.
• Malgré tout en 2018 elle n’a pas remplacé complètement la radiographie
sur film traditionnel (argentique).

III- QU’EST CE QUE LA NUMERISATION ?


• La numérisation consiste à transformer un signal analogique en une suite
de nombres
• Cette suite doit décrire le signal de telle manière qu’il soit possible de
reconstruire plus ou moins bien le signal d’origine
IV –RADIOLOGIE NUMERIQUE :
• La formation de l’image radiologique se fait schématiquement en 4 étapes :
Production des RX
Formation de l’image radiante
Détection de l’image radiante: recueil sur un support analogique ou
numérique
Présentation de l’image définitive

• Les 2 premières étapes sont identiques pour l’analogique et le numérique

• La radiologie numérique, à la différence de la radiologie argentique,


utilise un procédé physique et non chimique pour l’obtention du cliché.
• Elle permet la visualisation de l’image radiographique sur un ordinateur
par
L’intermédiaire du capteur : l’imagerie numérique a pour origine le
traitement informatique des données du récepteur
• Un détecteur est fondamentalement différent en imagerie analogique et
numérique
V–PRINCPAUX SYSTEMES DE LA RADIOLOGIE NUMERIQUE :

• La radiographie dite « numérique » utilise deux grands principes de


fonctionnement:
– les systèmes de Radiologie Computérisée (CR) « Cassetteless
Computed
Radiography systems » ou numérisation indirecte qui utilisent des
écrans à
Scintillateur photostimulable à mémoire, appelé également Ecran
Radio
Luminescent à Mémoire (ERLM) avec des lecteurs d’écran qui
fournissent
l’image numérique après un balayage par un faisceau laser (lecture
différée)
– les systèmes de Radiographie numérisée (DR) « Digital
Radiography Systems»
Ou numérisation directe avec une conversion des RX
Directe : les photons X en signal électrique par un capteur plan
avec une matrice de transistors TFT
ou indirecte : utilisation d’un scintillateur : transformation des
R X en lumière puis en signal électrique par des détecteurs à
capteur plan ou à caméras CCD (Charge coupled devices).
NB : radiologie numérisée : signifie une numérisation secondaire des clichés
analogique
(Scanner)

VI/DETECTION DE L’IMAGE NUMERIQUE :


1- PRINCIPE :
• L’obtention d’une image lumineuse est plus complexe et se fait en
plusieurs étapes :
Transformation de l’énergie X en signal électrique
Numérisation du signal électrique (conversion des données
analogiques en données numériques grâce à un convertisseur
analogique –numérique CAN)
Traitement informatique et visualisation de l’image (transformation
des valeurs numériques point par point en niveaux de gris pour former
une image reconstruite visible à l’œil)
2-ETAPES DE LA NUMERISATION :
• La numérisation d'une image suit les étapes définies :
découpage d’une image conventionnelle analogique en images
ponctuelles élémentaires appelées <<pixels >> reparties sous forme
d’une grille ou matrice (échantillonnage)
à chaque pixel est attribuée une valeur numérique ou un chiffre à
partir d’une gamme préétablie correspondant à un niveau de gris
(quantification et codage)
Gamme de gris : déterminée par la capacité de mémoire de
l’ordinateur ou de numérisation.
Avec une capacité de mémoire de 8 Bit, chaque pixel peut disposer
de 28=256 niveaux de gris
l’œil ne peut percevoir simultanément que 20 niveaux de gris
en odontologie, on travaille généralement avec une échelle de gris de
256 niveaux .Le noir y a la valeur 0 et le blanc la valeur 255
3-CAPTEURS EN RADIOLOGIE DENTAIRE :

• Il existe deux technologies de capteur numérique :


les capteurs à numérisation directe (capteurs CCD, CMOS et
CMOS/APS),
les capteurs à numérisation indirecte ou « à mémoire » (capteurs
ERLM).

1- Capteurs à numérisation directe


• Ils permettent la transformation directe des photons X en signaux
électriques qui
sont eux-mêmes transformés en image.
a- Les capteurs CCD (Charge Coupled Device) ou DTC (dispositif à
transfert de charge) :
 se présente sous la forme d’un petit boîtier contenant trois éléments
distincts
• un scintillateur,
• une plaque de fibres optiques,
• un dispositif à transfert de charge (D.T.C)
 Il est généralement relié au reste de l’appareillage par un câble.
 Il va permettre d’obtenir une image numérique en temps réel
 Il existe des capteurs de différents formats
 principe :
• transformation de l’image radiante en signal lumineux au sein
d’un
Scintillateur
• transfert de l’information (photons lumineux) à la plaque
CCD par bloc de Fibres optiques
• transformation en signal électrique au sein du CCD. Le signal
électrique
Acheminé par le câble est numérisé, l’image étant disponible en
temps réel sur la console de télévision
b- Les capteurs CMOS (Complementary metal-oxyd silicon)
 Les capteurs CMOS sont quasiment identiques aux capteurs CCD. La
grande
Différence vient du fait qu’ils ne possèdent pas de transfert de charge, ce
qui a
Pour but d’augmenter leur fiabilité et leur durée de vie.
c- Les capteurs CMOS-APS (Active Pixel Sensor)
d- Avantages et inconvenients :
 Les CCD offrent de nets avantages sur le traditionnel film :
• réduction du temps d’exposition,
• élimination des produits chimiques pour le développement,
• production et affichage d’images instantanées ou en temps
réel,
• amélioration de l’image
• facilité de stockage.
• réduction réelle du temps d’exposition
 Les principaux inconvénients sont :
• la rigidité et l’épaisseur du capteur,
• définition moindre que le film

4- Capteurs à numérisation indirecte : les capteurs ERLM


• Les capteurs ERLM (écran radioluminescent à mémoire) ou PSP
(phosphor storag
Plates) ont été mis au point dans les années 1981 par Fuji.
• S’utilisent comme une cassette écran-film
• Le contenu de la cassette va changer : elle contient un écran à mémoire
• Il sont à base d’un écran de phosphores photo-stimulables
:fluohalogenures dopés aux ions europium
• ont les mêmes dimensions que le film rétro-alvéolaire classique, et
s’utilisent de la même manière
• Principe :
 recueil de l’information :Le rayonnement X, va exciter les cristaux
phosphorescents en traversant le scintillateur qui vont émettre une
lumière
Cette énergie énergie lumineuse est stockée par des électrons <<pièges >>
du Scintillateur formant une image latente (mémorisation de l’image)
 photostimulation : L’écran est inséré dans un lecteur qui balaye le
scintillateur à l’aide d’un faisceau Laser etl’ERLM rend l’énergie
stockée sous forme
d’une lumière
 numérisation du signal électrique : cette émission lumineuse est captée
par un tube photomultiplicateur,qui produit un signal électrique
analogique qui est amplifié puis numérisé
• Avantages:
 absence de câble: facilité de positionnement du capteur.
 Absence de clichés à refaire
 Comme le film argentique, il est assez flexible.
• Inconvenient : fragile

Fonctionnement d'un écran à


luminescence photostimulée.

5-Emballage des capteurs radiologiques intra-oraux :


• Les capteurs peu importe le type ne peuvent pas être stérilisés
• Il faut éviter tout contact direct de salive avec le récepteur et le câble
électrique en vue d’éviter la contamination croisée.
• Il s’agit soit de protections en plastique soit de doigtiers en latex à usage
unique.

4- L’imagerie numérique extra-buccale (panoramique, téléradiographie


craniofaciale) peut utiliser la technologie directe (capteur CCD -CMOS) ou
indirecte (plaque de phosphore PSP).
VII/ PRESENTATION DE L’IMAGE DEFINITIVE – TRAITEMENT DE
L’IMAGE :

• En radiologie analogique : l’information est fixée sur le film radiologique


sans modification ou traitement possible
• En radiologie numérique : la numérisation et le stockage des données
obtenues à partir de l’image radiante vont permettre :
Visualiser l’image
Réaliser des opérations :
 Fenêtrage
-modification du contraste ou du noircissement de l’image
-inversion du contraste
 Rehaussement des contours : utilisation des filtres numériques
pour améliorer certains détails
 Zoom : agrandissement d’une zone d’intérêt
 Mesures : distance, angle évalués sur l’écran et reproduits sur
le support (film par exemple)
Inconvénient : définition de l’image < celle du film argentique

VIII/-STOCKAGE ET TRANSMISSION DES INFORMATIONS :

• En radiologie analogique : le film assure à la fois les fonctions de support


de l’image, de moyen de transmission et de mode de stockage
• En radiologie numérique : la mémorisation des données numériques
permet :
Fonction de support de l’image : film, écran vidéo
Fonction de stockage : CD, USB, disque dur
Transmission de l’information par l’intermédiaire de réseaux
 Au sein du même service d’imagerie
 Entre le service d’imagerie et d’autres services cliniques ou
correspondants extérieurs (télétransmission, téléconsultation à
distance, internet)

CONCLUSION
A l’heure actuelle, l’essor des nouvelles technologies est tel que la radiologie
Numérique est en passe de devenir le système radiologique incontournable, et sa
présence Dans chaque cabinet dentaire sera donc, à l’avenir, inévitable.

Dr Achek Youcef
Maitre Assistante En Imagerie Médicale CHUC

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