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Chapitre II: Levés et l'implantation des bâtiments (ouvrages) et des équipements de

production
II.1 Les travaux de levé d'un ouvrage
Le levé consiste à reporter sur un plan les détails naturels et artificiels du terrain.
La réalisation d'un canevas géodésique pour le levé s'impose par l'établissement d'un
canevas d'ensemble dont la nature dépend de l'envergure du projet .Le canevas peut
être :
- Une triangulation locale
- Une polygonation
Sur la base du canevas établi, est établi le levé de détails
L'objectif du présent paragraphe n'est pas de donner une étude générale du levé qui fait
l'objet du cours "Levé à grandes échelles" mais d'édifier sur les méthodes de levé dans la
construction et particulièrement le levé urbain et des projets de toute nature..
Objectif du levé : Etablissement d'un fond de plan définissant le semi des points tant en
planimétrie qu'en altimétrie
Méthodes utilisées : Lever par abscisse et ordonnées (équerre), ou coordonnées
rectangulaires(X, Y) et levé tachéométrique (rayonnement pour la planimétrie et le
nivellement indirect en altimétrie)
A l'heure actuelle on exécute beaucoup de levés à partir de la station totale
Dans le présent cours une attention particulière sera portée au levé du corps de rue.
Les services techniques des villes ont souvent besoin de plans d'alignements à l'échelle
1/200 ou 1/500 pour réaliser des projets :
-d'assainissement (canalisations)
-d'extension des voies
- d'urbanisme, aménagement d'ilots, création d'espace vert,
Tous ces travaux exigent la connaissance précise des dispositions de la voie publique
Pour dresser un plan de ville ou de quartier aux échelles 1/500 ou 1/200 il faut exécuter les
travaux suivants :
-Etablissement d'un canevas de d'ensemble comprenant les points de triangulation sur lequel
le réseau s'appuie, un réseau de polygonation principal et un réseau de polygonation
secondaire
-Levé des rues : Chaque ligne de polygonale sert de base au levé du corps de rue .0n obtient
le plan périmétrique de chaque ilot par les voies de la ville
-levés des parcelles : pour le plan cadastral
Les travaux de terrain consistent à mesurer les angles et les distances
Notons que les plans au 1/2000 sont utilisés pour les études d'urbanisme et de projet et sont
réalisés par la méthode photogrammétrique
Les plans au 1/1000 sont exécutés par la méthode tachéométrique à partir du canevas
d'ensemble (Triangulation locale et polygonation) .Ils sont utilisés pour les projets de voirie et
des limites des propriétés. Le relief sera mentionné en semis des points cotés dans les
parcelles et les axes de rue
-Les plans au 1/500 ce sont des plans numériques comportant les corps de rues détaillées, les
limites de parcelle, les détails de constructions, les profils en long et en travers des rues les
ponts cotés en altitude et les courbes de niveau.

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Pour le levé du corps de rue pour les projets d'aménagement, il est important de faire ressortir
planimétriquement :
-les détails de voiries : poteaux électriques et téléphoniques, les trottoirs, les arbres, les
plaques d'égout, les bouches d'eau, les caniveaux existants etc...
-les points caractéristiques des façades des bâtiments longeant la voie
-les limites des propriétés
-les entrées des propriétés et des garages

Les études altimétriques du projet concerneront les profils en long l'axe des rues et
en travers de la chaussée

II.2 Principes généraux


L'implantation des bâtiments et ouvrages d'art consiste à mettre sur place, sur le
terrain, les repères nécessaires à leur construction. L'implantation intervient
généralement après le levé du terrain et le canevas de base qui a servi au levé est
utilisé pour l'implantation des ouvrages.
En zone urbaine, on tient compte des alignements prescrits par les services publics
L'implantation s'appuie sur les documents de levé de terrain et les plans de situation
et de masses annexés au projet. En fonction de la nature de l'ouvrage à implanter,
plusieurs méthodes ou procédés sont utilisés. Un plan d'implantation est effectué au
bureau .Sur le terrain on cherche les repères existants. En fonction de la précision
de l'implantation, on choisit l'appareil à utiliser
Les travaux géodésiques effectués sur le terrain pour la matérialisation des
points caractéristiques d'une construction sont appelés implantation ou report
d'un projet sur le terrain.
Le piquetage des bâtiments et de l'équipement de production se fait suivant le
principe suivant :
On effectue d'abord le piquetage des positions des axes principaux de construction et
puis on procède à l'opération détaillée qui consiste a la matérialisation sur le terrain
les détails de l'ouvrage en planimétrie puis en altimétrie .Les fondations étant
terminées, on matérialise les axes des équipements de production à installer.
On appelle axes principaux d'un bâtiment tous les axes de ses murs extérieurs et pour un
objet long et étroit (autoroute, oléoducs etc. ---), son axe longitudinal.
Les détails de construction ont leurs axes qui sont rattachés aux axes principaux .Toutes
les dimensions sont calculées à l'avance et généralement indiqués sur le plan
d'exécution ou sur le plan de piquetage.
L'implantation des bâtiments et équipements de production est une opération inverse
du levé .
Si le levé consiste à représenter le contour du bâtiment et des objets du terrain
sur le plan, l'implantation consiste à reporter les éléments géométriques du plan
sur le terrain. La précision du levé est déterminée par l'échelle tandis que la
précision de l'implantation est déterminée par les tolérances technologiques. En
général le point caractéristique des axes principaux est rattaché graphiquement au
canevas et les autres dimensions sont le résultat du calcul analytique .Les points 1, 2,
7,6et 5représente les points de la polygonale.

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La précision du piquetage des détails de construction et des équipements de
production est plus grande que celle du levé.
Par exemple, on fait l'implantation des axes de rues de la ville avec la tolérance de
±5cm par rapport au canevas .Le piquetage des axes de fondations préfabriquées est
effectué avec la tolérance de ±1 cm mais pour les ouvrages importants
l'implantation (pont) est effectué avec beaucoup plus de précision ±2mm.Au cours de
la construction d'un accélérateur des particules atomiques ou élémentaires, les e .m.q
peuvent atteindre 0 ,075mm en planimétrie et 0,08mm en altimétrie. C'est pourquoi le
canevas ou levé nécessaire à l'élaboration du projet d'une usine ou d'un autre objet
n'est pas suffisant souvent du point de vue précision pour les travaux géodésiques
d'implantation. Dans ce cas, on utilise souvent la triangulation locale, la polygonation
locale de précision ou le quadrillage de construction qui donne la précision nécessaire.
Mais dans tous les cas, on s'efforce de rattacher ce canevas au point géodésique de
l'ordre afin de l'orienter par l'azimut astronomique.
Les documents nécessaires au piquetage de l'ouvrage ou des équipements de
production sont :
1) Le plan général (directeur) de l'ouvrage

2)Les plans des axes de construction et des équipements


3) La vue en plan
4)Les plans de fondations de construction
5)Les coupes longitudinales et transversales
6)Les plans de masse
En utilisant ces documents et le canevas exécuté, on fait les plans de piquetage sur lesquels on
indique quel angle et quelle distance projetée nécessaire de reporter sur le terrain pour la
matérialisation des éléments géométriques de construction. La précision de piquetage est
donnée dans les clauses techniques (cahier des clauses techniques générales et
particulières) ou les termes de référence notés T.D.R.
En utilisant ces documents et le canevas exécuté, on fait le plan de piquetage sur lequel
seront indiqués: les angles et les distances nécessaires pour matérialiser sur le terrain les
éléments géométriques des constructions. La précision de l’implantation est donnée par ces
documents. A défaut, on se servira de la formule : mi   / 6
mi = e.m.q de l’implantation

 = la tolérance de déplacement de l’objet à projeter en fonction des conditions


technologiques.

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II. 3 Implantation

Pour reporter le projet sur le terrain, on matérialise les angles, les distances et les cotes en
grandeur définie.
III.3.1 Report des angles

Fig.3

Soit à implanter un anglesur le terrain par rapport à la direction AB déjà fixée (existante).
Pour cela, on stationne le théodolite sur le point B en remplissant les conditions de travail
(précision, mise en station) et on effectue la visée sur le point A en cercle à gauche soit 14,581gr
alors on ajoute à cette lecture la valeur deà matérialiser et l'on obtient la lecture au point C
Exemple β ‘=80,221gr
La lecture correspondante à cet angle en tenant compte de la lecture initiale
affichée au limbe sera 14,581gr+80 ,2221gr=94 ,7702gr
On affiche alors cette lecture sur le limbe, l'axe optique de la lunette matérialise la direction
BC .L'on reprend la même opération en cercle à droite et l'on fixe le point C en faisant la
moyenne des lectures. L'angle ABC obtenu par les deux cercles est le plus proche à l'angle.
On dit alors que l'angle ABC est construit ou implanté. La précision de l'implantation est
définie suivant le nombre de séries n de mesures de l'angle
Si la précision du report de l’angle 0 n’est pas satisfaisante, on peut l’améliorer en procédant

comme suit: mesurer l’angle ABC fixé en 4 ou 6 nombre de séries:

m = précision d’une série

n nombre de séries ; m emq d'une série ; M précision du report

D'après les résultats de mesures obtenues par chaque série, on cherche la moyenne
arithmétique et la compare à la valeur l’on compare à la valeur théorique 0.

Exemple ∆=8" et BC =300m ainsi on fait la correction de la direction BC et l'angle

Graphiquement. Pour cela l'on calcule la longueur d'une perpendiculaire à CC 0


correspondant à la portée BC.
L'on porte cette valeur 4mm suivant la direction et l'on fixe C définitivement alors l'angle est
implanté avec précision

Δβ '' 8 dmgr
CC 0 = ''
∗BC= ∗300000 mm=3 . 74 mm≃4 mm
ρ 640000

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où  = 0 - ‘ = 8 dmgr et BC = 300 m

On reporte cette valeur suivant la direction CC0 et on fixe le point définitif C0.L’angle β0 est
ainsi implanté avec précision

II.3.2 Report des distances

Fig 4

En reportant sur le terrain une distance projetée, il faut tenir compte que celle-ci est réduite
à l'horizontale. La surface du terrain n'est pas plane, en outre la température du ruban
d'acier au cours des mesures est différente de celle d'étalonnage et la longueur du
ruban n'est pas égale à la longueur nominale. A cet effet l'opérateur doit apporter les
corrections suivantes :
-réduction à l'horizontale
-allongement du ruban à cause de la dilation
-étalonnage
Toutes ces corrections ont le signe contraire à celui obtenu lors des mesures.
Pour un terrain à pente régulière : La distance mesurée est fonction de la pente du terrain.
En effet ,

√ 1 Dp D
Dh =D p .cosi=D p . = = p
1+tan²i √1+tan²i √1+ p² Eq. 1
où, p = tang ( i ) = pente du terrain.

Pour des terrains à forte pente en tenant compte du relief h :

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La Dp, la Dh et h sont liées par la relation :
Dh =√ D2p −h2 =D p . 1−
√ ( ) ( ( ) ) Eq. 2
h 2
Dp
≈ D p . 1−
1 h 2
2 Dp
+..

d’où la correction :
[ ()] 1 h 2
c h=D p −Dh ≈ D p . 1−1+ .
2 Dp
+.. ≈+

2 Dp
En outre la traction doit être constante au cours de l’ étalonnage des mesures de report
Correction de tension ( ou d’élasticité du ruban ) : l’étalonnage doit être fait sous une
tension constante connue du ruban suspendu au dessus du sol. L’allongement L ( en mètre )
du ruban soumis à la tension T s’exprime :
L. T
ΔL=
E.S Eq. 3
où :
L = longueur du ruban en mètres ;
S = section du ruban en mm² ;
E : module d’élasticité de l’acier = 21 000 daN /mm²;
T : effort de tension en daN ( 1kgf = 9.81 N )

Lexacte =Lmesurée . ( 1+ k tension )


( T −T 0 )
k tension= =coefficient . de . tension
La longueur exacte du ruban sera donc : E.S Eq. 4
T0 = est la tension d’étalonnage du ruban = 5 daN

Correction de chaînette : lors d’une mesure en mode suspendu, le ruban prend la forme
d’une chaînette ( déformation libre d’une chaîne tendue entre deux points ).

La flèche f de cette chaînette peut être réduite en fonction de la tension exercée sur la
chaîne , mais on ne peut entièrement l’annuler. La correction est toujours négative car la
chaînette a un effet identique à un allongement. On a donc :

Lexacte =Lmesurée . ( 1+k chaînette )


p 2 . D3
k chaînette=−
24 . L .T 2 Eq. 5

T = tension de la chaîne ( daN ) ;


D = distance rectiligne entre les deux extrémités du ruban ;
L = Lmesurée ;
p = poids du ruban par mètre de longueur ( daN / m ). Le poids volumique de l’acier
étant de 7,85.103 daN/ m3, pour une section classique ( 0,2 * 13 ) mm², le poids
linéaire vaut p = 7,85 * 103 * 0.2 * 13 * 10-6 = 20.10-3 daN.
kchaînette étant fonction de Lmésurée et D inconnu, le calcul de Lexacte sera itératif.

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Pour éliminer l’erreur de chaînette, appliquons sur la chaîne une tension Tn telle
l’allongement dû à cette tension soit égal et de sens opposé à l’erreur de chaînette. Une
telle tension est appelée tension normale Tn, c’est – à - dire :

(T n−T0 ) .L
E.S
p2 .D3
} D
( )
= 2 ¿ ¿¿⇒Tn=T 0+ 1− . S.L¿
24.T n L
Eq. 6
avec D fonction de Tn. On procédera donc par itération.

.La traction est conservée à l'aide du dynamomètre manuel.


Etalonnage du ruban :
Construire une base précise d’étalonnage : cette base peut être mesurée au fil invar. Cette base
peut aussi servir à l’étalonnage des distancemètres. On peut aussi se servir d’une stadia en
invar pour déterminer la base d’étalonnage, ou tout autre procédé de détermination qui soit
strictement plus précis que le ruban ;
Correction d’étalonnage : la longueur réelle du ruban sera :

Lexacte =Lmesurée . ( 1+k étalonnage )


Eq. 7

kétalonnage = est le coefficient d’étalonnage de la chaîne, obtenu en mesurant la base


d’étalonnage avec le dit ruban ;
Cétalonnage = kétalonnage.Lmesurée = est la correction d’étalonnage de la chaîne

Lbase
métalonnage =
La quantité :
Lindiquée . par. le . ruban Eq. 8

est le module d’étalonnage

Correction de température : les rubans sont généralement étalonnés à la température t0


= 20°C mais ne sont presque jamais utilisés sous ces conditions. Pour une température t
d’utilisation du ruban, la distance mesurée doit être corrigée de la dilatation ou non du
ruban

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Lexacte =Lmesurée . ( 1+k dilatation ( t−t 0 ) )
Eq. 9

Pour une température t > t0, le ruban se dilate.


Pour une température t < t0, le ruban se compresse.

Lors des opérations de report d'une distance l'ordre est suivant


On reporte l'angle projeté d'abord d'après les méthodes indiquées ci-dessus. En ce
moment on détermine la distance approchée soit à l'aide d'un décamètre ou d'un
double décamètre soit à l'aide d'un stadimètre en tenant compte de la correction de
réduction à l'horizontale. On fixe cette distance avec une croix ou un crayon sur la tête
d'un gros piquet enfoncé au sol, >ensuite on mesure la distance du point de départ Bau
point C avec un appareil étalonné.
On indique l'ordre de mesure chaque extrémité du ruban soit sur le piquet enfoncé dans
le sol soit sur le sol (avec un piquet en fer), on détermine la distance entre deux points
successifs avec un niveau et une mire parlante. Au cours des mesures de distances on
fait des lectures sur le thermomètre, la distance mesurée dans le sens direct et
inverse puis on calcule la distance mesurée suivant la formule :
Lm=n.l+a+ Δle +Δl t + Δlh +Δa e +Δa t + Δa h Eq. 10

Où :

l = portée du ruban
a = appoint
le = correction d’étalonnage = n*l avec l = correction d’étalonnage du ruban
lt = correction de température = n*l**( t- t0 )
t = température moyenne des mesures
t0 = température d’étalonnage du ruban
 = coefficient de dilatation du ruban = 0.0000125 pour l’acier
n = nombre de portées du ruban
h 2i
−∑
lh = correction de réduction à l’horizontale = 2l
hi = dN de la portée ( i )
l = la portée
δl
∗a=
ae = l correction d’étalonnage sur l’appoint a
at = correction de température de l’appoint = a**(t - t0)
h2a

ah = correction de réduction de l’appoint = 2 a
On compare la distance mesurée Lm à celle Lp projetée et on calcule la correction: L = Lp -
Lm.

L est ensuite reporté avec son signe à partir du point fixé sur le terrain C. L > 0 est
directement ajoutée à la distance mesurée sur le terrain.

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Pour la commodité des opérations, on fixe le point à implanter par un piquet en bois sur
lequel est fixé une planchette. Le piquet obtenu ( Cp ) est matérialisé sur le terrain par des
alignements perpendiculaires soit sur des broches, soit sur des chaises, sur les parois des
constructions
Les alignements sont construits avec un théodolite à plan optique.

La prise en compte de toutes les corrections du ruban nous donne une précision de 1 /200000
Si l'on utilise un ruban d'acier sans dynamomètre elle est de l'ordre 1/10000
Dans le cas de moindre précision, on simplifie ce procédé en utilisant le fil à plomb pour
éviter la correction des réductions à l'horizontale ou bien on emploie un ruban étalonné à la
température approchée à celle des mesures. Dans ce cas on évite la correction de la
température .La méthode employée dépend de la précision du point à implanter

II.3.3 Report des cotes


Les repères principaux des chantiers, servent d’origine à de courts cheminements de
nivellement ou à des opérations de rayonnement destinés à mettre en place des repères
d’altitude appelés « traits de niveau », qui, placés sur des piquets, broches ou murs existants
servent ensuite à mettre en place les éléments successifs de construction.

Fig.5 : Report des côtes sur le terrain

Pour reporter une côte projetée, on met en station un niveau bien réglé et on détermine
l’altitude du plan horizontal de visée Hi à partir de deux repères Rp1 et Rp2 d’altitude
respective HRp1 et H Rp2 .
si H’i - H’’i ne dépasse pas la tolérance ( 2 à 3 mm )

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0n pose la mire parlante sur le premier repère d'altitude H Rp1 et fait la lecture a1 et on répète
la même opération pour le repère 2 d'altitude H Rp2 et la lecture a2, ensuite on cherche l'altitude
du plan de visée ou plan horizontal de visée ou plan de l'horizon :
H’i = H Rp1 + a1
H’’i = H Rp2 + a2

H 'i +H ''i
H i= et b=H i −H
d’où : 2 P
Eq. 11

Pour implanter un point de cote projet connue HP,on calcule la lecture correspondante sur la
mire soit b =Hi-Hp

Fig.6 : Report des altitudes sur le terrain

On enfonce un piquet ou une broche avec un clou dans le sol jusqu’à obtenir sur la mire tenue
par un aide la lecture b souhaitée. La tête de la chaise ou broche correspondra à la cote projet.
La méthode est effectuée par tâtonnement en soulevant ou en enfonçant la broche.
Dans tous les cas, l’opérateur est tenu au contrôle de cette altitude projetée par un
cheminement de nivellement direct entre deux repères, tant on sait en pratique que des fautes
de lectures de l’ordre de 1m, 0.50m, 0.10m peuvent être coûteuses pour les chantiers et le
Géomètre qui a exécuté le travail.

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II.4 Implantations:
A l’inverse du levé qui consiste à reporter sur un plan ce qui existe sur le terrain,
l’implantation consiste à tracer sur le terrain, suivant les indications d’un plan, la position
exacte d’un ou plusieurs bâtiments, ouvrages d’art, axes de voies de communication,
alignements prescrits par les services publics, etc. Le report se fait selon le principe général:
de l’ensemble aux détails. On procède d ’abord au report des axes principaux des équipements
à implanter ensuite on effectue l’opération détaillée consistant à matérialiser sur le terrain le
détail de l’ouvrage tant en planimétrie qu’en altimétrie.
On appelle axes principaux d’un bâtiment, les axes des murs extérieurs et pour un objet
long et étroit ( route ) son axe longitudinal. Les détails de construction ont leurs axes qui sont
rattachés aux axes principaux. Toutes les dimensions sont calculées à l’avance et sont
indiquées dans le dossier d’exécution ou sur le plan de piquetage.
Les instruments nécessaires à une implantation peuvent être suivant la précision requise: les
théodolites et tachéomètres, les cercles d’alignement, les niveaux, les équerres optiques, les
jalons, les chaînes, les fiches, etc.
La plupart des tracés d’implantation se composent de lignes droites, de courbes, points isolés.
L’implantation qui est une application directe des connaissances topographiques intervient
souvent après un levé . Un certain nombre de points communs existent entre les opérations de
levé et les opérations d’implantation:
 nécessité d’utiliser un canevas de base. Dans bien des cas, celui qui a servi au levé
du terrain est utilisé pour l’implantation;
 établir la chronologie des opérations en respectant le principe fondamental de ne
jamais faire une mesure sans prévoir un canevas;
 usage des mêmes procédés planimétriques et altimétriques;
 nécessité de mesures surabondantes pour assurer les contrôles et la compensation
des erreurs accidentelles.
L’implantation comporte deux phases d’exécution:
 Exploitation des documents de terrain ou des plans dont on dispose pour en
extraire par lecture directe ou par calculs, les éléments d’implantation ou
phase de la préparation de l’implantation
 Application sur le terrain des moyens et procédés nécessaires à
l’implantation appelée Phase de l’implantation

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II .4.1 Procédés généraux

 procédés expédiés par mesures linéaires:

Fig. 7 : Plan de piquetage

Fig. 8 : Plan de piquetage

 Alignement entre deux points connus:

La ligne droite passant par deux repères


matérialisés au sol constitue un alignement. Un
ou plusieurs alignements servent de base de
référence ou d’axes d’implantation. Deux points
d’un alignement étant donnés, le problème
consiste à placer d’autres points sur cet
alignement ou à le prolonger. Les procédés
Fig.9 : Implantation par alignement
employés diffèrent suivant la précision
recherchée et la nature du terrain ( obstacles ).

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On place deux jalons en M et N et l’aide tient un troisième jalon en A. Avec un fil à plomb
tenu à bout de bras, se placer à 1m en arrière du jalon M, et viser le point N. On détermine
ainsi un plan vertical de visée permettant d’aligner des points intermédiaires tels que A. Ce
procédé est utilisable pour des alignements ne dépassant pas 20 m et la précision souhaitée est
de 1 à 2 cm.

 Perpendiculaire à une droite donnée: procédé dit du 3-4-5

Sur un axe MN, A étant donné, il suffit d’aligner C à 3m de A, le point B se trouve à


l’intersection des deux arcs de cercle de rayons AB = 4m et CB = 5m.
Selon la longueur de la perpendiculaire à tracer on utilisera d’autres séries de nombres à
appliquer, des multiples de 3/4/5: 6/8/10; 9/12/15 etc.

Fig. 10 : Méthode du triangle

L’erreur commise est l’ordre de 1 à 2 cm si la distance ne dépasse pas une dizaine de mètres.

Ce procédé s’appuie sur la propriété suivante: Tout point de la


médiatrice se trouve à égale distance des extrémités A et B du
segment AB. Sur un axe MN, il suffit d’aligner A et B à la
distance ( d ) de H, le point P se trouvera à l’intersection de deux
arcs de cercle de rayon AP = BP = r

La précision du procédé reste de l’ordre de 1 à 2 cm.

Fig. 11 : Procédé de la médiatrice

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 Tracé d’un angle donné:

Soient un point A sur un axe MN et un alignement AE à tracer


de telle sorte que l’angle EAN = .

Aligner B SUR MN à la distance ( d ) du point A;


Tracer une perpendiculaire BD à l’axe MN par l’un des
Fig. 12 : Tracé d’un angle
procédés précédents
( 3/4/5 ou médiatrice );
Aligner un point C sur la perpendiculaire BD à la distance BD =
d*tg()

 Procédés aux goniomètres :


Les implantations rigoureuses de groupes de bâtiments, routes, voies ferrées, lignes à haute
tension, canaux, etc., nécessitent l’usage d’instruments précis tels que les cercles
d’alignement, théodolites, tachéomètres, etc.

 tracé des grands alignements:


Ces grands alignements concernent les voies de communication, et peuvent atteindre des
distances de plusieurs centaines de mètres. Soit un alignement à tracer entre deux repères M et
N, les situations suivantes peuvent se présenter:

-un des points est stationnable et la visée est possible entre les deux points:
en terrain plat, on centre l’appareil sur le point stationnable et on vise l’autre point. On fait
placer par l’aide ( porte - jalon ) les points intermédiaires dans le plan vertical de visée ainsi
obtenu;

Fig. 13 : Implantation des grands alignements ( le terrain est très accidenté)

-Si le terrain est fortement accidenté entre les deux repères, on procédera comme
précédemment, mais il faudra aligner les points intermédiaires en tenant compte des deux

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positions de la lunette ( CG et CD ) pour compenser d’éventuels défauts de l’instrument
( collimation, tourillonnement ...)

-un obstacle empêche la visée entre les deux repères :


Première méthode

On stationne un point T d’où l’on voit les


repères M et N. On mesure l’angle MTN
=  dans les deux positions de la lunette
( CG et CD ), et les distances horizontales
MT et NT. Avec ces éléments, on résout
le triangle MTN. Ainsi du point M et avec
l’angle  on implante un point A près de
l’obstacle; du point N et avec l’angle  on
Fig. 14 : Alignement avec obstacle
implante un point B près de l’obstacle.

Deuxième méthode

Fig15

Soient les M et N sur l’alignement de référence et point P à placer sur cet


alignement .Elevons deux perpendiculaires à l’alignement en M et N et placer les points A et
B matérialisant un alignement annexe .

Mesurer MA et NB et AB .les triangles AMP et BNP sont semblables :

AP/MA=BP/NB= (AP+BP)/(MA+NB)=AB/(MA+NB)

Alors AP= (MA.AB)/MA+NB

Connaissant AB,MA et NB nous pouvons calculer AP et obtenir Pen mesurant la distance AP


sur l’alignement AB.

On contrôle en mesurant PB car AP+PB=AB

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Un autre procédé consiste à créer un alignement AB parallèle à l’alignement de référence puis
à aligner C sur AB.Pour cela :

-mesurer d,AC centre le théodolite en C ouvrir un angle α .On a

d=CPsin α alors CP=d/ sin α ;on obtient P en mesurant la distance CP sur


la direction implantée.

-les deux repères de l’alignement ne sont pas stationnables, ou le relief du terrain


ne permet pas la visée entre les deux points :

On effectue un cheminement planimétrique entre les deux repères et le plus possible de


l’alignement. Soit le cheminement M, 1, 2, 3, 4, N.

Dans un système quelconque de coordonnées rectangulaires, avec un gisement fictif de


départ, on calcule les coordonnées respectives des points M, 1, 2, 3, 4, N. Sur l’alignement
MN dont le gisement est connu, on calcule les coordonnées des points intermédiaires proches
des sommets du cheminement, les distances MA et MB étant connues. Les coordonnées
respectives des points A, B, 2, 3 permettent de déterminer les éléments d’implantation des
points A et B.

Fig.16 : Report d’une distance

 Implantation en bord de fouille


Un ouvrage peut être implanté suivant son axe longitudinal, mais en général on procède au
piquetage de ses points périmétriques.
Les repères sont posés dans les prolongements d’axes ou des côtés sur des chaises placées
en dehors de l’emprise des fouilles.

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Fig 17

Les chaises sont matérialisées par des traverses clouées horizontalement sur deux pieux
verticaux enfoncés de part et d’autre de la ligne implantée .Elles ne doivent pas être trop
près des fouilles (1,50m) et leurs traverses doivent se situer dans le plan horizontal à
quelques centimètres près.

Les axes sont matérialisés sur chant supérieur de la traverse par une encoche ou un clou.
La cote d’altitude du chant supérieur sert de repère pour déterminer le niveau du fond de
fouille (arase).

Pour éviter que les cordeaux tendus entre les chaises ne se croisent ,on place les traverses
à des niveaux différents de 2à 3cm.

 Piquetage d’une ligne parallèle à un alignement connu ,à partir d’un point donné
extérieur à cet alignement
Soit l’alignement de référence XX’ deux points A et B sur cet alignement. Et M un
point donné extérieur à l’alignement .De M ; mesurer MB=l et porter N au milieu de
MB (l/2).Mesurer NA(d) et prolonger l’alignement AN d’une distance d pour obtenir
le point P
Les deux triangles ABN et MNP sont égaux (angles opposés par le sommet en N et
deux côtés adjacents égaux) et en particulier leurs angles en M et B sont égaux ainsi
que ceux en A et P
La droite MP est donc parallèle à l’alignement de référence XX’

Fig.18

 Parallèle à un mur
Pour mener une droite parallèle à un mur ,il existe deux methodes :

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-Intersection bilinéaire ou méthode de Pythagore

-mesure angulaire

1) Intersection bilinéaire ou méthode de Pythagore

Fig .19

Reporter à partir des points A et B une perpendiculaire à l’axe AB à une distance donnée égale
à d et à partir du point A’ obtenu de A faire un triangle rectangle par Pythagore et faire de même
en B pour obtenir B’. La ligne A’B’ sera parallèle à AB.

2) Mesure d’angle

Fig .20

Soit à mener une parallèle au mur AB à une distance d ,choisissons un point S situé
approximativement près de la parallèle comme station pour installer le théodolite.
Choisissons 3 points A,B et C sur le mur tel que AB=BC et mesurer les angles S1,S2 on
a:

AB/Sin S1=SB/Sin A

BC/SinS2=SB/SinC alors (AB/Sin S1)/ BC/SinS2= (SB/Sin A)/ SB/SinC étant donné que
AB=BC alors SinS2/ Sin S1= SinC/ Sin A

Sachant que Sin C/Sin A=SinS3/Sin (S1+S2+S3) en tenant compte de la formule d’en haut
on aura Sin S1Sin S3-Sin S2. Sin (S1+S2+S3)=0

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On procède alors par calcul itératif de l’angle S3.Ouvrir l’angle S3 d’où la direction ST se
trouve légèrement décalée qui fournit la parallèle à MN à la distance d.

II.5 le Quadrillage de construction :

Fig.21 : Le quadrillage de construction

Le quadrillage sert de base pour l’implantation des grands ouvrages de bâtiments et


équipements de production sur les grands chantiers. Le quadrillage de construction se
compose soit de carrés de 400m, 200m, ou 100m de côté, soit des rectangles dont les côtés
sont multiples de 100m.

Actuellement, la construction des complexes industriels exige des liaisons géométriques très
strictes de tous les objets de l’ouvrage tant en planimétrie qu’en altimétrie. La position
planimétrique de chaque point d’un élément de l’ouvrage sur le plan général est déterminée

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par ses cordonnées rectangulaires dans un système fictif en forme de quadrillage. Ce système
est pris comme base pour l’élaboration du plan général.
Les coordonnées de chaque point caractéristique des objets sont le résultat de déterminations
analytiques afin d’implanter ces points ( les axes fondamentaux ou principaux ) ou les points
d’intersection des axes. Il est nécessaire d’implanter d’abord le quadrillage du système fictif
du plan général sur le terrain et fixer les sommets des carrés et/ou rectangles par des bornes.
Ces bornes serviront de canevas géodésiques d’implantation des objets de la construction.
Le quadrillage fixé sur le terrain par des bornes est appelé quadrillage de construction. Les
conventions importantes de la projection et de l’implantation du quadrillage de construction
sont:
1. les axes de coordonnées du quadrillage doivent être parallèles aux axes principaux des
ouvrages;
2. la densité des points du quadrillage doit être suffisante;
3. les points du quadrillage doivent être conservés longtemps;
4. l’e.m.q d’un couple de points du quadrillage ne doit pas dépasser  2 cm en planimétrie et
 3 cm en altimétrie;
5. les longueurs des cotés doivent permettre d’exécuter le piquetage des axes principaux avec
un théodolite dont la précision est de 1cgr et avec un ruban d’acier (décamètre )
La présence du quadrillage facilitera de beaucoup le report sur le terrain des coordonnées
projetées. Dans bien des cas, le quadrillage exécuté par l’architecte sur le plan général, ne
peut pas être exécuté sur le terrain, puisque la majorité des sommets sont placés aux endroits
des terrassements, par conséquent peuvent être détruits. On procédera donc comme suite:
on fait un calque du quadrillage du plan général à l’encre;
on fait glisser le calque sur le plan général de telle manière que les axes du quadrillage du
calque restent parallèles aux axes du quadrillage initial du plan général et les sommets du
quadrillage soient en dehors des zones de terrassement et puissent être conservés longtemps;
si le résultat obtenu est satisfaisant, on fixe le calque sur le plan général et on détermine la
valeur du déplacement des deux quadrillages l’un par rapport à l’autre.
L’écartement par rapport aux axes initiaux sera un multiple de 10. On a un avantage certain à
faire coïncider un sommet du nouveau quadrillage avec un point de triangulation ou de
polygonation afin de faciliter les rattachements futurs. Dans ce cas le transfert des
coordonnées dans le système général est très aisé.
La matérialisation du quadrillage étant terminée, on peut procéder à son rattachement au
canevas géodésique existant, ou à l’exécution d’une triangulation locale. On exécutera les
cheminements de polygonation avec des points nodaux . On calcule les coordonnées
compensées de chaque sommet que l’on compare aux coordonnées projetées et on détermine
les différences définitives:

ΔΧ=Χ projet −Χ Terrain


ΔΥ=Υ projet −Υ Terrain Eq. 12

Ces différences définitives ne sont que des segments parallèles aux axes de coordonnées du
système fictif; les signes de X et Y déterminent les directions dans lesquelles il faut

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reporter sur le terrain les segments trouvés pour obtenir un point quelconque des coordonnées
projetées.

On déplace les sommets du quadrillage des quantités X et Y nécessaires et on les fixe


définitivement. Pour faciliter le travail, on emploie pour la construction préliminaire du
quadrillage des bornes en béton armé portant sur la tête une plaque métallique de 15 x 15 cm
de dimensions au lieu de piquets en bois:
On indique sur cette plaque le centre provisoire au crayon et après correction, on matérialise
immédiatement le centre définitif par un trou perforé. Les sommets du quadrillage étant
définitivement fixés, on effectue le contrôle par la mesure des angles certains sommets du
quadrillage arbitrairement choisis et la distance entre 2 ou 3 points. Les écarts angulaires et
linéaires, ne doivent pas excéder  60 dmgr et  10 mm.
Chaque borne doit être cotée. On effectue pour cela un cheminement de nivellement de
précision rattaché au NG ( 2 repères au moins ). Les coordonnées des points du quadrillage
seront utilisées pour un levé ultérieur de l’Entreprise, elles doivent donc être transférées dans
le système MTU. On usera des formules suivantes:

X=a+x ' .cosθ− y' .sin θ


Y=b+x' .sin θ+ y ' .cosθ Eq. 13

où X et Y sont les cordonnées dans le système MTU


x’ et y’ ..................................................fictif

a et b sont les coordonnées du point O fictif dans le système MTU les valeurs de a, b et 
peuvent être trouvées si l’on a deux points connus dans les deux systèmes:

( Y 1−Y 2) . ( x '1−x ' 2) −( X 1−X 2 ) . ( y ' 1− y ' 2)


sin θ=
( x ' 1−x '2 ) ²+( y ' 1− y '2 ) ²
( Y 1−Y 2 ) . ( y ' 1− y ' 2) + ( X 1− X 2) . ( x '1−x ' 2)
cosθ=
( x '1−x ' 2) ²+( y ' 1− y ' 2) ²
a=X 1 −x ' 1 . cosθ+ y ' 1 . sin θ
b=Y 1 −x ' 1 . sin θ+ y ' 1 . cosθ Eq. 14

II.6 Préparation des éléments d’implantation:

La préparation géodésique de l’implantation des ouvrages en planimétrie, consiste à


déterminer les éléments géométriques nécessaires pour trouver les positions caractéristiques
de cet ouvrage sur le terrain. Ce sont les valeurs X et Y à reporter selon les alignements du
quadrillage de construction, les angles ou les distances à reporter sur le terrain à partir des

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points connus en coordonnées pour trouver la position du point à implanter. Le plan général
peut être projeté par l’une des méthodes suivantes:

1. Analytique : Si le plan projeté est le résultat de la méthode analytique, les coordonnées X


et Y des points caractéristiques de l’ouvrage seront le résultat de calculs analytiques précis
et fonctions des dimensions de l’ouvrage. Les éléments géométriques de report seront
indépendants des erreurs du plan topographique de base.
2. Graphique : Si le plan projeté est le résultat de la méthode graphique, on mesure
directement sur le plan les éléments nécessaires à l’implantation de l’ouvrage à l’aide d’un
Kutch et d’un rapporteur. La précision des valeurs obtenues sera fonction de l’échelle du
plan.
3. Grapho - analytique : Dans le cas de la méthode grapho - analytique, on calcule les
valeurs des éléments géométriques nécessaires d’après les coordonnées des points
géodésiques connus et les coordonnées des points caractéristiques de l’ouvrage
déterminées graphiquement.

Les méthodes graphiques et grapho - analytiques seront employées très souvent. Donc il y a
intérêt à considérer le problème de la précision des éléments géométriques obtenus
graphiquement ou d’après les coordonnées mesurées sur le plan.

II.6.1 Précision de la détermination graphique des distances :


Soit AB une ligne sur le plan. Nous souhaiterons savoir quelle erreur nous commettrons sur la
distance D et le  en déterminant graphiquement les coordonnées de A et de B.

Différentions l’expression: D= √ΔΧ ²+ΔΥ ² , il vient :

2 D∗dD=2∗( X B−X A )∗d ( X B −X A ) +2∗( Y B−Y A )∗d ( Y B−Y A )


∂D ∂D
dD= ∗d ΔΧ + ∗d ΔΥ
∂ΔΧ ∂ΔΥ

et passant aux e.m.q on a:


ΔΧ ² 2 ΔΥ ² 2
m D ²= .mΔΧ + . mΔΥ
D² D² Eq. 15
mais:

X = XB - XA m²X = m²XB + m²XA

Y = YB - YA m²Y = m²YB + m²YA

Dans le cas des erreurs équiprécises, on a: mXB = mXA = mX


mYB = mYA = mY

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m²X = 2m²X

m²Y = 2m²Y

ΔΧ ² 2 ΔΥ ² 2
m D ²=2 .( . mΧ+ . mΥ )
d’où: D² D² Eq. 3

écrivons que: mXB = mXA = mX = mYB = mYA = mY = mC il vient alors que:

2
ΔΧ ²ΔΥ² 2mC
m D ²=2 . m2C .( + )= . ( ΔΧ ²+ΔΥ ² ) ⇒
D² D² D²
m D=mC . √ 2 Eq.17

puisque mC est une erreur sur une coordonnées, alors


mC . √ 2 correspond à l’erreur mp de
position d’un point A ou B. Ainsi mD = mp.
Donc lors de déterminations équiprécises et indépendantes des coordonnées de deux points,
l’e.m.q sur la distance D calculée d’après ses coordonnées sera égale à l’erreur de la position
planimétrique d’un point.
mC = 0.1* (2 )1/2 mm alors mD = mC*(2 )1/2 = mp = 0.2 mm
II.6.2 Précision de la détermination graphique des Gisements:
Pour les gisements et par analogie, on a:

X B−X A
tgV =
Y B−Y A ΔY
=
ΔX
( )
⇒. .. . .. .. . .. .. . .. .. . V = Arctg
ΔX
ΔY
1
∂V ΔY ΔY ΔY
= = =
∂ ΔX
1+ ( )
ΔX 2 ΔY ²+ΔX ² D ²
ΔY
ΔX

∂V ΔY ² ΔX ΔX
= =− =−
∂ ΔY
( )
2 ΔX ²+ΔY ² D²
ΔX
1+
ΔY
ΔY .( dΔX )−ΔX .(dΔY )
dV =

ΔY ² ΔX ²
m2V = 4 . m2ΔX + 4 . m2ΔY
D D
mais
ΔX =D . sinV
ΔY =D . cosV

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D ² . cos² V 2 D ² . sin²V 2
m2V = . mΔX + 4 . mΔY
D4 D
cos² V 2 sin²V 2
m2V = .m ΔX + . m ΔY
D² D²
1
m2V = . ( m2ΔX .cos² V +m2ΔY .sin² V )
d’où: D² Eq. 18
comme précédemment, posons:
mXA = mXB = mYA = mYB = mc

2 2 m2c 2 m2C
mV = . ( cos² V +sin² V )=
D² D²
mc
mV = √2
on aura: D Eq.19

les formules précédentes donnent:


m D=mC . √ 2

mD
mV = ( radian )
D
¿
( ) mD ¿ ¿¿
m V'' = .ρ
D
et on a définitivement : ¿ Eq.20
1
m α =( m2V 1 +m 2V 2 ) 2
L’angle  déterminé d’après les gisements aura la précision :

Si les distances sont sensiblement égales alors:


mα =mV . √ 2

Lors des travaux pour la préparation de l’implantation, on tient compte de la déformation du


papier. On mesure alors les côtés du quadrillage du plan que l’on compare aux grandeurs
théoriques. Si l’écart dépasse 0.2 mm, on peut compenser la déformation du papier soit par
une méthode de mesure de coordonnées, soit en apportant les corrections appropriées

Exemple: Soit à déterminer les coordonnées graphiques d’un point A. A partir de la ligne
voisine du quadrillage rectangulaire d’abscisse Xn, on mesure la distance a, et à partir de la
ligne voisine du quadrillage rectangulaire d’ordonnée Yn, on mesure la distance b. On a donc:

XA = Xn + a
YA = Yn + b

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Afin d’éliminer l’influence de la déformation du papier sur le résultat de la mesure, on mesure
les segments a’ et b’ respectivement à partir de la ligne d’abscisse Xn+1 et la ligne d’ordonnée
Yn+1 . On doit avoir a + a’ = b + b’ = constante. Si la longueur théorique du côté du
quadrillage est Xn+1 - Xn = Yn+1 - Yn = d, les coordonnées du point A seront:
d
X A =X n + .a
a+ a '
d
Y A =Y n + .b
b+b '

En posant:
d
kX=
a+ a' = est le coefficient de la déformation du papier dans le sens des abscisses

d
k Y=
b+ b ' = est le coefficient de la déformation du papier dans le sens des ordonnées

d = distance théorique du côté du carré( du quadrillage) , ( a+a’ ) et ( b+b’ ) sont mesurés sur
le plan.

Pour augmenter la précision de la détermination des coefficients kX et kY, on mesure la


longueur composée de plusieurs carrés ( i par exemple ) du plan dans le sens des X et des Y
et on calcule kX et kY comme suite:

kX et kY étant connus, on peut calculer les corrections D et V qu’il faut apporter à la distance
D et le gisement V mesurés sur le plan

Fig. 22 : Déformations dues au jeu de papier

D = BE + EB’ = kX*∆X*sinV + kY*∆Y*cosV

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avec:
∆X = D*sinV
∆Y = D*cosV

D = BE + EB’ = kX*D*sin²V + kY*D*cos²V

V = B’B’’/AB’

BB’ étant très petit on a AB # AB’

B'B} over { ital AB'} } # { {B'B


εV= =B'P−BP} over { ital AB} } = { {k rSub { size 8{X} } . ΔX∗cosV - k rSub { size 8{Y} } . ΔY . sin V} over { ital AB} } } {¿¿¿
AB

k X . ΔX . cosV −k Y . ΔY . sin V k X . D. sin V .cos V −k Y . D cosV . sin V


εV= = =
AB D
sin(2 V )
ε V =sin V . cosV . ( k X−k Y ) = . ( k X−k Y )
2

sin(2V )
εV= .( k X−k Y )
2 Eq. 41

II.7 Méthodes de report du projet sur le terrain - précision :


Pour l’implantation d’un ouvrage ,on distingue les methodes suivantes :

-méthodes des coordonnées rectangulaires

- méthodes des coordonnées polaires ou bipolaires


-méthodes des intersections linéaires
- méthodes des coordonnées angulaires
Lors du piquetage, on commence par reporter sur le terrain, les axes de l’ouvrage, par rapport
auxquels, on procède au piquetage détaillé. Toutes ces opérations se font pour reporter sur le
terrain les points isolés et parfois bien éloignés.
Le piquetage est exécuté à partir de points de coordonnées connues du canevas ( triangulation,
polygonation, quadrillage de construction ), ou par rapport aux détails du terrain portés sur le
plan. On emploie les mêmes procèdés que le levé topographique à la différence près que les
angles et les distances sont reportés au lieu d’être relevés.
La précision du report sur le terrain est plus grande que celle du levé. On considère deux
types de précisions:

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1. la précision du piquetage des axes de l’ouvrage ( ou de l’ouvrage lui - même ). Elle est
déterminée par rapport aux objets voisins du terrain et dépend en général de la précision
graphique du plan (la préparation ayant été faite par un procédé graphique ou grapho -
analytique );
2. la précision du piquetage de détail de l’ouvrage par rapport aux axes. Beaucoup plus
grande, elle dépend des tolérances technologiques de l’ouvrage à construire.
L’implantation est en générale faite avec les instruments de précision moyenne: théodolite
type T1, niveau de chantier, double- décamètre, roulette en acier etc.
Dans certains cas particuliers, on utilise des instruments plus précis. En fonction du type
d’ouvrage, des conditions de mesures et de la précision demandée, le piquetage peut être
exécuté par diverses méthodes:

II.7.1 méthode des coordonnées rectangulaires :

Le quadrillage sur le plan général matérialisé sur le terrain, sert de base à l’implantation de
l’ouvrage sur le terrain. Les côtés du quadrillage étant construits parallèlement aux axes
principaux de l’ouvrage, les opérations se résument aux mesures que l’on fait par rapport au
côtés du quadrillage. Au cours de l’établissement du projet, on calcule dans un système de
coordonnées fictif, les coordonnées des points caractéristiques de l’ouvrage ( points
d’intersection des axes, angles des murs, centres des parties circulaires,... ). Lors de la
préparation pour l’implantation, on les inscrit sur le plan général ( ou sur le plan
d’implantation ), ainsi que les dimensions de chaque construction.

Soient les points A (XA, YA ) et B( XB, YB ) d’un bâtiment. La position de chaque point sur le
terrain par rapport au côtés du quadrillage est déterminée par un théodolite et un double -
décamètre ( ou un ruban d’acier ). Pour la détermination du point A sur le terrain:

1. stationner le théodolite au point P et viser le point R du quadrillage. Suivant cette


direction, reporter la distance ∆XA = XA - XP et matérialiser ce point M par un piquet;
2. stationner le théodolite au point M, viser le point P ( ou le point R ), le plus éloigné et
ouvrir l’angle PMA = 90° ( ou celui RMA = 270° ). L’opération sera exécutée dans les
deux positions du Cercle horizontal ( CG et CD ). La direction cherchée sera la moyenne
des deux positions;
3. reporter suivant cette direction moyenne le segment MA = ∆Y A = YA - YP . Le point A est
ainsi construit.
Le point B sera déterminé de la même manière. En guise de contrôle, on mesurera le segment
AB.

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Fig. 23 : Méthode par abscisses et ordonnées

Au cours du report des segments XA et YA , on apportera toutes les corrections
nécessaires. La précision des mesures de contrôle doit être du même ordre que celle du
quadrillage. Il reste entendu que la position du point A peut être déterminée si l’on reportait
d’abord l’ordonnée YA suivant la direction PQ, puis l’abscisse XA suivant la direction
moyenne NA ensuite.

La précision du piquetage par cette méthode,


dépendra des précisions et du report des
segments X et ∆Y et de la précision mb avec
laquelle l’angle  a été construit.

Par suite de l’influence de ces erreurs, le point A sera


en A’. L’emq mi de la position du point A sera:
Fig. 24 : Précision de la méthode par
abscisses et ordonnées

( )
2

m2i =m2ΔΧ+m2ΔΥ+ . ΔΥ
ρ Eq. 22

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Compte tenu des erreurs de fixation ( mf ) du point A, de position ( mc ) du point du canevas,

( )
2

m2i =m2ΔΧ+m2ΔΥ + . ΔΥ +m2f +m2c
on a définitivement ρ Eq. 23

En général, pour le quadrillage de construction, mc   10 mm, mais mf dépend du mode de


fixation. Si on emploie un voyant avec un plomb optique, mf est de l’ordre de  1mm; si on
emploie un fil à plomb , mf est de l’ordre de  3 mm à  5 mm et si on emploie un jalon , mf
est > à  10 mm. Le topographe doit souvent résoudre les deux problèmes suivants:
 avec quelle précision il faut reporter les éléments d’implantation pour ne pas dépasser
l’emq admissible sur la position du point à implanter. On calcule celle-ci avant les
mesures.
 déterminer l’emq de la position du point implanter et la comparer à l’emq admissible .
On calcule cette erreur après les mesures.
Le premier problème est résolu par l’utilisation du principe des influence égales des erreurs.
Considérons l’exemple suivant:

Soit à déterminer la précision des mesures angulaires et linéaires au cours de l’implantation


d’un point A fixant l’ axe d’un atelier. L’emq de la position du point A ne doit pas dépasser 
2 cm, ∆X = 80 m, ∆Y = 100 m, mf = 1mm, mc = 10 mm

( )
2

m2ΔΧ +m2ΔΥ + .100000 +1+100≤20 ²=400
ρ

( )
2

m2ΔΧ+m2ΔΥ+ . 100000 ≤299
il faut: ρ

On a 3 valeurs inconnues dans cette équation et le problème paraît insoluble.


Dans ce cas, on emploie le principe des influences égales des erreurs, qui consiste à supposer
que toutes les sources d’erreurs accidentelles donnent en résultat des erreurs de même
grandeur i.e.:


on suppose:
mΔΧ =
m ΔΥ = ρ ∗ΔΥ = m0

299=3∗m20

d’où :
m0 =±
√ 299
3
mm=±10 mm

10 1 m ΔΧ
= =
ΔΧ 80000 8000
m ΔΥ 10 1
= =
on cherche l’erreur relative des mesures linéaires: ΔΥ 100000 10000 Eq. 24

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.ΔΥ=10mm
ρ
10mm . ρ ¿
mm } } } over {100000 rSup { size 8{ ital mm} } } } = +- 64 rSup { size 8{
m β=± =±10 .640000
100000mm
on cherche l’emq des mesures angulaires: ¿

Parmi les deux erreurs relatives


( ) (
m ΔΧ
ΔΧ
m
) ΔΥ

et ΔΥ , on choisira la plus forte précision, c’est à


dire que l’on doit reporter les distances avec une erreur relative meilleure que 1/10 000.
L’erreur angulaire doit être supérieure à 64 dmgr, et compte tenu de ces résultats, on emploie
les instruments et les méthodes convenables.

Le second problème est résolu d’après les résultats des mesures sur le terrain.
II.7.2 Méthode des coordonnées polaires :

Soient les points A ( xA, yA ) et B ( xB, yB ) à déterminer sur le terrain à partir des points 1 et 7
déjà existants. On calculera à l’avance les distances et les gisements : D17 , 17 , D1C , 1C , D7D ,
7D et les angles :

1 = 17 - 1C et 7 = 7A - 71 et ensuite opérer comme suite :

1. Stationner le point 1 avec un théodolite, viser le point 7 et construire l’angle 1 . La


direction moyenne obtenue à partir des deux positions CG et CD sera retenue ;
2. Suivant cette direction moyenne, mesurer la distance D 1A, on tiendra compte des diverses
corrections ( étalonnage, température, etc. ) ;
3. Matérialiser le point A par un piquet ;
4. Déplacer l’appareil en 7 et viser 1 ;
5. Procéder comme précédemment pour matérialiser le point B.
Le contrôle de l’implantation est effectué en mesurant sur le terrain la distance AB, que l’on
compare à la distance projet.
La précision de la méthode dépendra de celle du report des angles  et des distances D. Pour
la détermination de l’emq mi sur la position du point implanté en fonction des précisions m et
md, on procède comme suit :

x=D .sin β
Ecrivons que : y=D . Cos β

On différencie ces expressions et on passe aux erreurs moyennes quadratiques ( emq ) :

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dx=cos β.dD−D.sin β.dβ
dy=sin β.dD+D.cos β.dβ
m2x=( mD .cos β )2+( D.sin β.mβ ) 2−2. D.cos β .sin β .mD .m β
m2y =( mD .sin β )2 +( D.cos β.mβ ) 2+2.D.cos β.sin β.mD .mβ
................................................................................................
m2i =m2x +m2y =m2D +( D.mβ )2 ( où m est en radian )
mX et mY sont les emq sur les coordonnées ( XC,
YC ) du point C dues aux erreurs mD et m. L’emq
de position du point C sera :

m2i =m2x +m2y =m2D +( D.mβ )2


( où m est en radian )

et compte – tenu des erreurs de fixation mf et de


canevas mC, on aura :

Fig. 26 : Précision de la méthode par


m2i =m2D + ( )
D.
mβ 2 2 2
ρ
+mf +mC
Eq. 5
coordonnées polaires

Exemple : Si D = 100 m, mD =  1 cm , m =  50 ‘’, mf =  3 mm , mC =  10 cm

Il vient mi =  24 cm

Il est parfois nécessaire de calculer la précision des mesures angulaires et linéaires ayant m i fixé à l’avance (mf et mC étant
donnés ). Il est évident que :

2 2
mi =mD +( )
D.
mβ 2 2 2
ρ
+mf +mC ≤mi ⇒

2
( )
mD+ D .
mβ 2
ρ
≤mi−m2f −m2C

2 m20 ≤mi −m2f −m2C ⇒

Posant:
m
m D= β . D=m0
ρ on obtient.
m0 =
2 √
mi−m2f −m2C

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m D=
√ mi−m2f −m2C
2


2 2
ρ mi −mf −mC
m β= .
alors : D 2

D étant connue, on cherche mD, mD/D et m.

Remarque : Il peut arriver que les points à implanter et les points de référence soient tous
connus dans un même système de coordonnées, il est pratique alors de calculer les
coordonnées polaires des éléments à implanter : distances horizontales et gisements et de les
reporter directement sur le terrain. On procède de la manière suivante :
1. Calculer les coordonnées polaires de tous les éléments à implanter à partir du point de
référence A, y compris la distance et le gisement AB entre les deux points de référence (ou B
en prévision des contrôles) ;
2. Stationner le point A, et viser le point B avec le gisement VAB afficher au limbe ;
3. Libérer le mouvement particulier du limbe et tourner le limbe pour afficher
successivement les gisements de différentes directions. Pour chaque gisement, afficher au
limbe, on mesurera la distance d’implantation préalablement calculée.

II.7.3 Méthode de l’intersection bipolaire linéaire :


Cette méthode est utilisée quant les points à implanter ne sont pas trop éloignés des points du
canevas ( distance d’implantation inférieure à la portée du ruban ).

Fig. 27 : Préparation des éléments d’implantation Intersection


bipolaire linéaire

Soient les points A( xA, yA ) et B ( xB, yB ) du canevas et le point C ( xC, yC ) à matérialiser sur
le terrain à partir des points connus A et B connus. On calcule les distances DAB , DAC et DBC
et on construit le triangle ABC sur le terrain.
On trace sur le terrain deux arcs de cercles de rayons respectifs r1 = dAC et r2 = dBC.
L’intersection de ces deux arcs de cercles définit le point C cherché.

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On tiendra compte des diverses corrections à apporter aux distances mesurées. Il est
souhaitable que les directions AC et BC se coupent sous un angle franc. La précision du
piquetage par ce procédé peut se calculer d’après la formule :
1
m2i =2 m2D . 2
+m2f +m2C
sin γ Eq. 26

mC _ erreur due à l’inexactitude dans la mesure des longueurs et de l’orientation de la base


AB calculée d’après les formules :

√( )( )
mb 2 mα 2
b . sin β B
mC = +
sin γ b ρ Eq. 27

√( mb 2
)( )
2

mC = S 1 . + S1
b ρ Eq. 28
mf _ erreur de fixation du point .

II.7.4 Méthode de l’intersection bipolaire angulaire :

Cette méthode est utilisée lorsque les distances d’implantation sont difficilement accessibles
ou assez importante devant la longueur du ruban utilisé. On l’utilise particulièrement lors de
l’implantation des ponts, des grands barrages ou de la pose d’équipements hydrotechniques.

La précision des points piquetés est fonction de celle du report des angles et des points du
canevas. L’utilisation des appareils modernes permet d’atteindre des précision de quelques
mm sur le point implanté.

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Fig. 28 : Préparation des éléments d’implantation – Intersection
bipolaire angulaire

Soient les points A( xA, yA ) et B ( xB, yB ) du canevas et le point C ( xC, yC ) à implanter :


Calculer les distances DAB , DAC , DBC et les gisements VAB , VAC , et VBC :

tgV AB=
X B− X A
Y B−Y A
¿ ¿ ¿¿ } avec des formules analogues pour les autres côtés.

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Le point C à déterminer est accessible :

On cherchera les positions moyennes ( a, a’ ) pour AC et ( b, b’ ) pour BC. Le point C est


l’intersection des lignes aa’ et bb’ tracées sur la planchette.
En général, les directions AC et BC seules ne suffisent pas pour obtenir la précision
souhaitée, et il est opportun d’avoir une troisième direction DC de détermination, issue d’un
point D connu. On fixera sur la planchette la ligne dd’. On obtiendra ainsi un petit On
calculera alors :

A = VAB - VAC

B = VBC – VBA

 = VCA – VCB

On construit en A l’angle A et en B l’angle B. L’intersection des directions ainsi construites


donne le point C cherché. Le report des angles se fera en positions CG et CD ( pour prévenir
une éventuelle erreur de collimation ). On matérialisera le point C par un piquet en bois avec
une planche fixée sur la tête et placée lors des opérations préliminaires moins précises que
l’intersection définitive.

On indiquera au crayon sur la planche, les points qui fixent AC ( 1 et 2 ), BC ( 3 et 4 )


« chapeau »  qui sera compensé suivant les règles générales de la Topographie.
déterminés en position CG , puis les points ( 5 et 6 ) et ( 7 et 8 ) déterminés en position CD.

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Le point C à déterminer est inaccessible : Ce
peut être le centre d’un pilier ou de l’appui d’un
pont à construire. On fixe les directions reportée
CA et BC sur des piquets solides et bien stables
sur les deux rives droite et gauche du fleuve. Ce
sont les directions ( aa’ ), ( bb’ ) , ( dd’ ).

On commence la construction de l’appui par la


pose au C d’un pieu en béton armé que l’on bât
au fond du fleuve. Le pieu étant posé, on installe
le théodolites successivement aux points a, b et
d,, et on vise respectivement les points a’, b’ et
d’ et on matérialise les alignements construits sur
la tête du pieu de la même façon que sur la
planchette.

Fig. 29 : le point C est accessible


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m2i =m2in +mCSV +m2f +m2C

min =
ρ


.b.
√ sin 2 β A +sin2 β B
sin 4 γ

. √ D 1 +D2
2 2
m β=
ρ Eq. 29

L’influence des erreur mb sur la mesure de la base, de l’erreur mG sur l’orientation de la base
sur la précision du piquetage du point C peut s’exprimer comme suite :

√( )(
mb 2
)
2
mG
mC = D 2 . + D1 .
b ρ Eq. 30

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Fig. 30 : le point C est inaccessible

L’erreur de centrage ( l ) de l’instrument au point de station, va occasionner un déplacement


du point C de la quantité :

mCV = 2
1
sin γ √( sin2 β A + sin2 β B
2 ) Eq. 31

L’erreur de centrage ( l1 ) du voyant, va entraîner un déplacement du point C d’une quantité à


celle calculée précédemment et si l1 = l, l’influence totale des deux erreurs va s’écrire:


mCSV =
sin2 γ
√ (sin β + sin β )
2
A
2

1
mCSV = 2
sin γ
√(D +D )
2
1
2
2
Eq. 32

Pour la détermination des précisions de l’intersection, Mr LUTTSE ( Soviétique ) a proposé


les formules suivantes :

1. Le déplacement longitudinal ( parallèlement à la base de l’intersection ) est :


b mβ
λ= .
sin γ ρ ;
2. Le déplacement transversal ( perpendiculairement à la base de l’intersection ) est :
b sin β B m β
η= . .
sin γ sin ϕ ρ
Où  se calcule d’après la formule: ctg ϕ=ctg β B +2 . ctg β A

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Les formules de Luttse sont très commodes pour les calculs de déplacements dans les cas où
la base est parallèle à l’axe de l’ouvrage à implanter.

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II.7.5 Méthode de la triangulation :

fig. 31 : Methode de triangulaion


On effectue après les corrections de la position du point C’ sur le terrain. Pour cela :

 Calculer les gisements GC’A, GC’B, GCC’ et la distance CC’ ;


 Calculer les angles A et B
 Fixer le point C définitif.

La précision sur la détermination du point C est donnée d ‘après la formule :

√ ( D21 + D22 +b 2 )
( ) +( b . D ) +( ρ . D )
2 2
mβ 2 mb mα
m I= . 1 2
3 . sin² γ ρ Eq. 33

m = emq des angles compensés ;

méthode de la
m = emq de l’orientation de la base AB.

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