Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
production
II.1 Les travaux de levé d'un ouvrage
Le levé consiste à reporter sur un plan les détails naturels et artificiels du terrain.
La réalisation d'un canevas géodésique pour le levé s'impose par l'établissement d'un
canevas d'ensemble dont la nature dépend de l'envergure du projet .Le canevas peut
être :
- Une triangulation locale
- Une polygonation
Sur la base du canevas établi, est établi le levé de détails
L'objectif du présent paragraphe n'est pas de donner une étude générale du levé qui fait
l'objet du cours "Levé à grandes échelles" mais d'édifier sur les méthodes de levé dans la
construction et particulièrement le levé urbain et des projets de toute nature..
Objectif du levé : Etablissement d'un fond de plan définissant le semi des points tant en
planimétrie qu'en altimétrie
Méthodes utilisées : Lever par abscisse et ordonnées (équerre), ou coordonnées
rectangulaires(X, Y) et levé tachéométrique (rayonnement pour la planimétrie et le
nivellement indirect en altimétrie)
A l'heure actuelle on exécute beaucoup de levés à partir de la station totale
Dans le présent cours une attention particulière sera portée au levé du corps de rue.
Les services techniques des villes ont souvent besoin de plans d'alignements à l'échelle
1/200 ou 1/500 pour réaliser des projets :
-d'assainissement (canalisations)
-d'extension des voies
- d'urbanisme, aménagement d'ilots, création d'espace vert,
Tous ces travaux exigent la connaissance précise des dispositions de la voie publique
Pour dresser un plan de ville ou de quartier aux échelles 1/500 ou 1/200 il faut exécuter les
travaux suivants :
-Etablissement d'un canevas de d'ensemble comprenant les points de triangulation sur lequel
le réseau s'appuie, un réseau de polygonation principal et un réseau de polygonation
secondaire
-Levé des rues : Chaque ligne de polygonale sert de base au levé du corps de rue .0n obtient
le plan périmétrique de chaque ilot par les voies de la ville
-levés des parcelles : pour le plan cadastral
Les travaux de terrain consistent à mesurer les angles et les distances
Notons que les plans au 1/2000 sont utilisés pour les études d'urbanisme et de projet et sont
réalisés par la méthode photogrammétrique
Les plans au 1/1000 sont exécutés par la méthode tachéométrique à partir du canevas
d'ensemble (Triangulation locale et polygonation) .Ils sont utilisés pour les projets de voirie et
des limites des propriétés. Le relief sera mentionné en semis des points cotés dans les
parcelles et les axes de rue
-Les plans au 1/500 ce sont des plans numériques comportant les corps de rues détaillées, les
limites de parcelle, les détails de constructions, les profils en long et en travers des rues les
ponts cotés en altitude et les courbes de niveau.
GK Page 18
Pour le levé du corps de rue pour les projets d'aménagement, il est important de faire ressortir
planimétriquement :
-les détails de voiries : poteaux électriques et téléphoniques, les trottoirs, les arbres, les
plaques d'égout, les bouches d'eau, les caniveaux existants etc...
-les points caractéristiques des façades des bâtiments longeant la voie
-les limites des propriétés
-les entrées des propriétés et des garages
Les études altimétriques du projet concerneront les profils en long l'axe des rues et
en travers de la chaussée
GK Page 19
La précision du piquetage des détails de construction et des équipements de
production est plus grande que celle du levé.
Par exemple, on fait l'implantation des axes de rues de la ville avec la tolérance de
±5cm par rapport au canevas .Le piquetage des axes de fondations préfabriquées est
effectué avec la tolérance de ±1 cm mais pour les ouvrages importants
l'implantation (pont) est effectué avec beaucoup plus de précision ±2mm.Au cours de
la construction d'un accélérateur des particules atomiques ou élémentaires, les e .m.q
peuvent atteindre 0 ,075mm en planimétrie et 0,08mm en altimétrie. C'est pourquoi le
canevas ou levé nécessaire à l'élaboration du projet d'une usine ou d'un autre objet
n'est pas suffisant souvent du point de vue précision pour les travaux géodésiques
d'implantation. Dans ce cas, on utilise souvent la triangulation locale, la polygonation
locale de précision ou le quadrillage de construction qui donne la précision nécessaire.
Mais dans tous les cas, on s'efforce de rattacher ce canevas au point géodésique de
l'ordre afin de l'orienter par l'azimut astronomique.
Les documents nécessaires au piquetage de l'ouvrage ou des équipements de
production sont :
1) Le plan général (directeur) de l'ouvrage
GK Page 20
II. 3 Implantation
Pour reporter le projet sur le terrain, on matérialise les angles, les distances et les cotes en
grandeur définie.
III.3.1 Report des angles
Fig.3
Soit à implanter un anglesur le terrain par rapport à la direction AB déjà fixée (existante).
Pour cela, on stationne le théodolite sur le point B en remplissant les conditions de travail
(précision, mise en station) et on effectue la visée sur le point A en cercle à gauche soit 14,581gr
alors on ajoute à cette lecture la valeur deà matérialiser et l'on obtient la lecture au point C
Exemple β ‘=80,221gr
La lecture correspondante à cet angle en tenant compte de la lecture initiale
affichée au limbe sera 14,581gr+80 ,2221gr=94 ,7702gr
On affiche alors cette lecture sur le limbe, l'axe optique de la lunette matérialise la direction
BC .L'on reprend la même opération en cercle à droite et l'on fixe le point C en faisant la
moyenne des lectures. L'angle ABC obtenu par les deux cercles est le plus proche à l'angle.
On dit alors que l'angle ABC est construit ou implanté. La précision de l'implantation est
définie suivant le nombre de séries n de mesures de l'angle
Si la précision du report de l’angle 0 n’est pas satisfaisante, on peut l’améliorer en procédant
D'après les résultats de mesures obtenues par chaque série, on cherche la moyenne
arithmétique et la compare à la valeur l’on compare à la valeur théorique 0.
Δβ '' 8 dmgr
CC 0 = ''
∗BC= ∗300000 mm=3 . 74 mm≃4 mm
ρ 640000
GK Page 21
où = 0 - ‘ = 8 dmgr et BC = 300 m
On reporte cette valeur suivant la direction CC0 et on fixe le point définitif C0.L’angle β0 est
ainsi implanté avec précision
Fig 4
En reportant sur le terrain une distance projetée, il faut tenir compte que celle-ci est réduite
à l'horizontale. La surface du terrain n'est pas plane, en outre la température du ruban
d'acier au cours des mesures est différente de celle d'étalonnage et la longueur du
ruban n'est pas égale à la longueur nominale. A cet effet l'opérateur doit apporter les
corrections suivantes :
-réduction à l'horizontale
-allongement du ruban à cause de la dilation
-étalonnage
Toutes ces corrections ont le signe contraire à celui obtenu lors des mesures.
Pour un terrain à pente régulière : La distance mesurée est fonction de la pente du terrain.
En effet ,
√ 1 Dp D
Dh =D p .cosi=D p . = = p
1+tan²i √1+tan²i √1+ p² Eq. 1
où, p = tang ( i ) = pente du terrain.
GK Page 22
La Dp, la Dh et h sont liées par la relation :
Dh =√ D2p −h2 =D p . 1−
√ ( ) ( ( ) ) Eq. 2
h 2
Dp
≈ D p . 1−
1 h 2
2 Dp
+..
d’où la correction :
[ ()] 1 h 2
c h=D p −Dh ≈ D p . 1−1+ .
2 Dp
+.. ≈+
h²
2 Dp
En outre la traction doit être constante au cours de l’ étalonnage des mesures de report
Correction de tension ( ou d’élasticité du ruban ) : l’étalonnage doit être fait sous une
tension constante connue du ruban suspendu au dessus du sol. L’allongement L ( en mètre )
du ruban soumis à la tension T s’exprime :
L. T
ΔL=
E.S Eq. 3
où :
L = longueur du ruban en mètres ;
S = section du ruban en mm² ;
E : module d’élasticité de l’acier = 21 000 daN /mm²;
T : effort de tension en daN ( 1kgf = 9.81 N )
Correction de chaînette : lors d’une mesure en mode suspendu, le ruban prend la forme
d’une chaînette ( déformation libre d’une chaîne tendue entre deux points ).
La flèche f de cette chaînette peut être réduite en fonction de la tension exercée sur la
chaîne , mais on ne peut entièrement l’annuler. La correction est toujours négative car la
chaînette a un effet identique à un allongement. On a donc :
GK Page 23
Pour éliminer l’erreur de chaînette, appliquons sur la chaîne une tension Tn telle
l’allongement dû à cette tension soit égal et de sens opposé à l’erreur de chaînette. Une
telle tension est appelée tension normale Tn, c’est – à - dire :
(T n−T0 ) .L
E.S
p2 .D3
} D
( )
= 2 ¿ ¿¿⇒Tn=T 0+ 1− . S.L¿
24.T n L
Eq. 6
avec D fonction de Tn. On procédera donc par itération.
Lbase
métalonnage =
La quantité :
Lindiquée . par. le . ruban Eq. 8
GK Page 24
Lexacte =Lmesurée . ( 1+k dilatation ( t−t 0 ) )
Eq. 9
Où :
l = portée du ruban
a = appoint
le = correction d’étalonnage = n*l avec l = correction d’étalonnage du ruban
lt = correction de température = n*l**( t- t0 )
t = température moyenne des mesures
t0 = température d’étalonnage du ruban
= coefficient de dilatation du ruban = 0.0000125 pour l’acier
n = nombre de portées du ruban
h 2i
−∑
lh = correction de réduction à l’horizontale = 2l
hi = dN de la portée ( i )
l = la portée
δl
∗a=
ae = l correction d’étalonnage sur l’appoint a
at = correction de température de l’appoint = a**(t - t0)
h2a
−
ah = correction de réduction de l’appoint = 2 a
On compare la distance mesurée Lm à celle Lp projetée et on calcule la correction: L = Lp -
Lm.
L est ensuite reporté avec son signe à partir du point fixé sur le terrain C. L > 0 est
directement ajoutée à la distance mesurée sur le terrain.
GK Page 25
Pour la commodité des opérations, on fixe le point à implanter par un piquet en bois sur
lequel est fixé une planchette. Le piquet obtenu ( Cp ) est matérialisé sur le terrain par des
alignements perpendiculaires soit sur des broches, soit sur des chaises, sur les parois des
constructions
Les alignements sont construits avec un théodolite à plan optique.
La prise en compte de toutes les corrections du ruban nous donne une précision de 1 /200000
Si l'on utilise un ruban d'acier sans dynamomètre elle est de l'ordre 1/10000
Dans le cas de moindre précision, on simplifie ce procédé en utilisant le fil à plomb pour
éviter la correction des réductions à l'horizontale ou bien on emploie un ruban étalonné à la
température approchée à celle des mesures. Dans ce cas on évite la correction de la
température .La méthode employée dépend de la précision du point à implanter
Pour reporter une côte projetée, on met en station un niveau bien réglé et on détermine
l’altitude du plan horizontal de visée Hi à partir de deux repères Rp1 et Rp2 d’altitude
respective HRp1 et H Rp2 .
si H’i - H’’i ne dépasse pas la tolérance ( 2 à 3 mm )
GK Page 26
0n pose la mire parlante sur le premier repère d'altitude H Rp1 et fait la lecture a1 et on répète
la même opération pour le repère 2 d'altitude H Rp2 et la lecture a2, ensuite on cherche l'altitude
du plan de visée ou plan horizontal de visée ou plan de l'horizon :
H’i = H Rp1 + a1
H’’i = H Rp2 + a2
H 'i +H ''i
H i= et b=H i −H
d’où : 2 P
Eq. 11
Pour implanter un point de cote projet connue HP,on calcule la lecture correspondante sur la
mire soit b =Hi-Hp
On enfonce un piquet ou une broche avec un clou dans le sol jusqu’à obtenir sur la mire tenue
par un aide la lecture b souhaitée. La tête de la chaise ou broche correspondra à la cote projet.
La méthode est effectuée par tâtonnement en soulevant ou en enfonçant la broche.
Dans tous les cas, l’opérateur est tenu au contrôle de cette altitude projetée par un
cheminement de nivellement direct entre deux repères, tant on sait en pratique que des fautes
de lectures de l’ordre de 1m, 0.50m, 0.10m peuvent être coûteuses pour les chantiers et le
Géomètre qui a exécuté le travail.
GK Page 27
II.4 Implantations:
A l’inverse du levé qui consiste à reporter sur un plan ce qui existe sur le terrain,
l’implantation consiste à tracer sur le terrain, suivant les indications d’un plan, la position
exacte d’un ou plusieurs bâtiments, ouvrages d’art, axes de voies de communication,
alignements prescrits par les services publics, etc. Le report se fait selon le principe général:
de l’ensemble aux détails. On procède d ’abord au report des axes principaux des équipements
à implanter ensuite on effectue l’opération détaillée consistant à matérialiser sur le terrain le
détail de l’ouvrage tant en planimétrie qu’en altimétrie.
On appelle axes principaux d’un bâtiment, les axes des murs extérieurs et pour un objet
long et étroit ( route ) son axe longitudinal. Les détails de construction ont leurs axes qui sont
rattachés aux axes principaux. Toutes les dimensions sont calculées à l’avance et sont
indiquées dans le dossier d’exécution ou sur le plan de piquetage.
Les instruments nécessaires à une implantation peuvent être suivant la précision requise: les
théodolites et tachéomètres, les cercles d’alignement, les niveaux, les équerres optiques, les
jalons, les chaînes, les fiches, etc.
La plupart des tracés d’implantation se composent de lignes droites, de courbes, points isolés.
L’implantation qui est une application directe des connaissances topographiques intervient
souvent après un levé . Un certain nombre de points communs existent entre les opérations de
levé et les opérations d’implantation:
nécessité d’utiliser un canevas de base. Dans bien des cas, celui qui a servi au levé
du terrain est utilisé pour l’implantation;
établir la chronologie des opérations en respectant le principe fondamental de ne
jamais faire une mesure sans prévoir un canevas;
usage des mêmes procédés planimétriques et altimétriques;
nécessité de mesures surabondantes pour assurer les contrôles et la compensation
des erreurs accidentelles.
L’implantation comporte deux phases d’exécution:
Exploitation des documents de terrain ou des plans dont on dispose pour en
extraire par lecture directe ou par calculs, les éléments d’implantation ou
phase de la préparation de l’implantation
Application sur le terrain des moyens et procédés nécessaires à
l’implantation appelée Phase de l’implantation
GK Page 28
II .4.1 Procédés généraux
GK Page 29
On place deux jalons en M et N et l’aide tient un troisième jalon en A. Avec un fil à plomb
tenu à bout de bras, se placer à 1m en arrière du jalon M, et viser le point N. On détermine
ainsi un plan vertical de visée permettant d’aligner des points intermédiaires tels que A. Ce
procédé est utilisable pour des alignements ne dépassant pas 20 m et la précision souhaitée est
de 1 à 2 cm.
L’erreur commise est l’ordre de 1 à 2 cm si la distance ne dépasse pas une dizaine de mètres.
GK Page 30
Tracé d’un angle donné:
-un des points est stationnable et la visée est possible entre les deux points:
en terrain plat, on centre l’appareil sur le point stationnable et on vise l’autre point. On fait
placer par l’aide ( porte - jalon ) les points intermédiaires dans le plan vertical de visée ainsi
obtenu;
-Si le terrain est fortement accidenté entre les deux repères, on procédera comme
précédemment, mais il faudra aligner les points intermédiaires en tenant compte des deux
GK Page 31
positions de la lunette ( CG et CD ) pour compenser d’éventuels défauts de l’instrument
( collimation, tourillonnement ...)
Deuxième méthode
Fig15
AP/MA=BP/NB= (AP+BP)/(MA+NB)=AB/(MA+NB)
GK Page 32
Un autre procédé consiste à créer un alignement AB parallèle à l’alignement de référence puis
à aligner C sur AB.Pour cela :
GK Page 33
Fig 17
Les chaises sont matérialisées par des traverses clouées horizontalement sur deux pieux
verticaux enfoncés de part et d’autre de la ligne implantée .Elles ne doivent pas être trop
près des fouilles (1,50m) et leurs traverses doivent se situer dans le plan horizontal à
quelques centimètres près.
Les axes sont matérialisés sur chant supérieur de la traverse par une encoche ou un clou.
La cote d’altitude du chant supérieur sert de repère pour déterminer le niveau du fond de
fouille (arase).
Pour éviter que les cordeaux tendus entre les chaises ne se croisent ,on place les traverses
à des niveaux différents de 2à 3cm.
Piquetage d’une ligne parallèle à un alignement connu ,à partir d’un point donné
extérieur à cet alignement
Soit l’alignement de référence XX’ deux points A et B sur cet alignement. Et M un
point donné extérieur à l’alignement .De M ; mesurer MB=l et porter N au milieu de
MB (l/2).Mesurer NA(d) et prolonger l’alignement AN d’une distance d pour obtenir
le point P
Les deux triangles ABN et MNP sont égaux (angles opposés par le sommet en N et
deux côtés adjacents égaux) et en particulier leurs angles en M et B sont égaux ainsi
que ceux en A et P
La droite MP est donc parallèle à l’alignement de référence XX’
Fig.18
Parallèle à un mur
Pour mener une droite parallèle à un mur ,il existe deux methodes :
GK Page 34
-Intersection bilinéaire ou méthode de Pythagore
-mesure angulaire
Fig .19
Reporter à partir des points A et B une perpendiculaire à l’axe AB à une distance donnée égale
à d et à partir du point A’ obtenu de A faire un triangle rectangle par Pythagore et faire de même
en B pour obtenir B’. La ligne A’B’ sera parallèle à AB.
2) Mesure d’angle
Fig .20
Soit à mener une parallèle au mur AB à une distance d ,choisissons un point S situé
approximativement près de la parallèle comme station pour installer le théodolite.
Choisissons 3 points A,B et C sur le mur tel que AB=BC et mesurer les angles S1,S2 on
a:
AB/Sin S1=SB/Sin A
BC/SinS2=SB/SinC alors (AB/Sin S1)/ BC/SinS2= (SB/Sin A)/ SB/SinC étant donné que
AB=BC alors SinS2/ Sin S1= SinC/ Sin A
Sachant que Sin C/Sin A=SinS3/Sin (S1+S2+S3) en tenant compte de la formule d’en haut
on aura Sin S1Sin S3-Sin S2. Sin (S1+S2+S3)=0
GK Page 35
On procède alors par calcul itératif de l’angle S3.Ouvrir l’angle S3 d’où la direction ST se
trouve légèrement décalée qui fournit la parallèle à MN à la distance d.
Actuellement, la construction des complexes industriels exige des liaisons géométriques très
strictes de tous les objets de l’ouvrage tant en planimétrie qu’en altimétrie. La position
planimétrique de chaque point d’un élément de l’ouvrage sur le plan général est déterminée
GK Page 36
par ses cordonnées rectangulaires dans un système fictif en forme de quadrillage. Ce système
est pris comme base pour l’élaboration du plan général.
Les coordonnées de chaque point caractéristique des objets sont le résultat de déterminations
analytiques afin d’implanter ces points ( les axes fondamentaux ou principaux ) ou les points
d’intersection des axes. Il est nécessaire d’implanter d’abord le quadrillage du système fictif
du plan général sur le terrain et fixer les sommets des carrés et/ou rectangles par des bornes.
Ces bornes serviront de canevas géodésiques d’implantation des objets de la construction.
Le quadrillage fixé sur le terrain par des bornes est appelé quadrillage de construction. Les
conventions importantes de la projection et de l’implantation du quadrillage de construction
sont:
1. les axes de coordonnées du quadrillage doivent être parallèles aux axes principaux des
ouvrages;
2. la densité des points du quadrillage doit être suffisante;
3. les points du quadrillage doivent être conservés longtemps;
4. l’e.m.q d’un couple de points du quadrillage ne doit pas dépasser 2 cm en planimétrie et
3 cm en altimétrie;
5. les longueurs des cotés doivent permettre d’exécuter le piquetage des axes principaux avec
un théodolite dont la précision est de 1cgr et avec un ruban d’acier (décamètre )
La présence du quadrillage facilitera de beaucoup le report sur le terrain des coordonnées
projetées. Dans bien des cas, le quadrillage exécuté par l’architecte sur le plan général, ne
peut pas être exécuté sur le terrain, puisque la majorité des sommets sont placés aux endroits
des terrassements, par conséquent peuvent être détruits. On procédera donc comme suite:
on fait un calque du quadrillage du plan général à l’encre;
on fait glisser le calque sur le plan général de telle manière que les axes du quadrillage du
calque restent parallèles aux axes du quadrillage initial du plan général et les sommets du
quadrillage soient en dehors des zones de terrassement et puissent être conservés longtemps;
si le résultat obtenu est satisfaisant, on fixe le calque sur le plan général et on détermine la
valeur du déplacement des deux quadrillages l’un par rapport à l’autre.
L’écartement par rapport aux axes initiaux sera un multiple de 10. On a un avantage certain à
faire coïncider un sommet du nouveau quadrillage avec un point de triangulation ou de
polygonation afin de faciliter les rattachements futurs. Dans ce cas le transfert des
coordonnées dans le système général est très aisé.
La matérialisation du quadrillage étant terminée, on peut procéder à son rattachement au
canevas géodésique existant, ou à l’exécution d’une triangulation locale. On exécutera les
cheminements de polygonation avec des points nodaux . On calcule les coordonnées
compensées de chaque sommet que l’on compare aux coordonnées projetées et on détermine
les différences définitives:
Ces différences définitives ne sont que des segments parallèles aux axes de coordonnées du
système fictif; les signes de X et Y déterminent les directions dans lesquelles il faut
GK Page 37
reporter sur le terrain les segments trouvés pour obtenir un point quelconque des coordonnées
projetées.
a et b sont les coordonnées du point O fictif dans le système MTU les valeurs de a, b et
peuvent être trouvées si l’on a deux points connus dans les deux systèmes:
GK Page 38
points connus en coordonnées pour trouver la position du point à implanter. Le plan général
peut être projeté par l’une des méthodes suivantes:
Les méthodes graphiques et grapho - analytiques seront employées très souvent. Donc il y a
intérêt à considérer le problème de la précision des éléments géométriques obtenus
graphiquement ou d’après les coordonnées mesurées sur le plan.
GK Page 39
m²X = 2m²X
m²Y = 2m²Y
ΔΧ ² 2 ΔΥ ² 2
m D ²=2 .( . mΧ+ . mΥ )
d’où: D² D² Eq. 3
2
ΔΧ ²ΔΥ² 2mC
m D ²=2 . m2C .( + )= . ( ΔΧ ²+ΔΥ ² ) ⇒
D² D² D²
m D=mC . √ 2 Eq.17
X B−X A
tgV =
Y B−Y A ΔY
=
ΔX
( )
⇒. .. . .. .. . .. .. . .. .. . V = Arctg
ΔX
ΔY
1
∂V ΔY ΔY ΔY
= = =
∂ ΔX
1+ ( )
ΔX 2 ΔY ²+ΔX ² D ²
ΔY
ΔX
−
∂V ΔY ² ΔX ΔX
= =− =−
∂ ΔY
( )
2 ΔX ²+ΔY ² D²
ΔX
1+
ΔY
ΔY .( dΔX )−ΔX .(dΔY )
dV =
D²
ΔY ² ΔX ²
m2V = 4 . m2ΔX + 4 . m2ΔY
D D
mais
ΔX =D . sinV
ΔY =D . cosV
GK Page 40
D ² . cos² V 2 D ² . sin²V 2
m2V = . mΔX + 4 . mΔY
D4 D
cos² V 2 sin²V 2
m2V = .m ΔX + . m ΔY
D² D²
1
m2V = . ( m2ΔX .cos² V +m2ΔY .sin² V )
d’où: D² Eq. 18
comme précédemment, posons:
mXA = mXB = mYA = mYB = mc
2 2 m2c 2 m2C
mV = . ( cos² V +sin² V )=
D² D²
mc
mV = √2
on aura: D Eq.19
mD
mV = ( radian )
D
¿
( ) mD ¿ ¿¿
m V'' = .ρ
D
et on a définitivement : ¿ Eq.20
1
m α =( m2V 1 +m 2V 2 ) 2
L’angle déterminé d’après les gisements aura la précision :
Exemple: Soit à déterminer les coordonnées graphiques d’un point A. A partir de la ligne
voisine du quadrillage rectangulaire d’abscisse Xn, on mesure la distance a, et à partir de la
ligne voisine du quadrillage rectangulaire d’ordonnée Yn, on mesure la distance b. On a donc:
XA = Xn + a
YA = Yn + b
GK Page 41
Afin d’éliminer l’influence de la déformation du papier sur le résultat de la mesure, on mesure
les segments a’ et b’ respectivement à partir de la ligne d’abscisse Xn+1 et la ligne d’ordonnée
Yn+1 . On doit avoir a + a’ = b + b’ = constante. Si la longueur théorique du côté du
quadrillage est Xn+1 - Xn = Yn+1 - Yn = d, les coordonnées du point A seront:
d
X A =X n + .a
a+ a '
d
Y A =Y n + .b
b+b '
En posant:
d
kX=
a+ a' = est le coefficient de la déformation du papier dans le sens des abscisses
d
k Y=
b+ b ' = est le coefficient de la déformation du papier dans le sens des ordonnées
d = distance théorique du côté du carré( du quadrillage) , ( a+a’ ) et ( b+b’ ) sont mesurés sur
le plan.
kX et kY étant connus, on peut calculer les corrections D et V qu’il faut apporter à la distance
D et le gisement V mesurés sur le plan
GK Page 42
avec:
∆X = D*sinV
∆Y = D*cosV
V = B’B’’/AB’
sin(2V )
εV= .( k X−k Y )
2 Eq. 41
GK Page 43
1. la précision du piquetage des axes de l’ouvrage ( ou de l’ouvrage lui - même ). Elle est
déterminée par rapport aux objets voisins du terrain et dépend en général de la précision
graphique du plan (la préparation ayant été faite par un procédé graphique ou grapho -
analytique );
2. la précision du piquetage de détail de l’ouvrage par rapport aux axes. Beaucoup plus
grande, elle dépend des tolérances technologiques de l’ouvrage à construire.
L’implantation est en générale faite avec les instruments de précision moyenne: théodolite
type T1, niveau de chantier, double- décamètre, roulette en acier etc.
Dans certains cas particuliers, on utilise des instruments plus précis. En fonction du type
d’ouvrage, des conditions de mesures et de la précision demandée, le piquetage peut être
exécuté par diverses méthodes:
Le quadrillage sur le plan général matérialisé sur le terrain, sert de base à l’implantation de
l’ouvrage sur le terrain. Les côtés du quadrillage étant construits parallèlement aux axes
principaux de l’ouvrage, les opérations se résument aux mesures que l’on fait par rapport au
côtés du quadrillage. Au cours de l’établissement du projet, on calcule dans un système de
coordonnées fictif, les coordonnées des points caractéristiques de l’ouvrage ( points
d’intersection des axes, angles des murs, centres des parties circulaires,... ). Lors de la
préparation pour l’implantation, on les inscrit sur le plan général ( ou sur le plan
d’implantation ), ainsi que les dimensions de chaque construction.
Soient les points A (XA, YA ) et B( XB, YB ) d’un bâtiment. La position de chaque point sur le
terrain par rapport au côtés du quadrillage est déterminée par un théodolite et un double -
décamètre ( ou un ruban d’acier ). Pour la détermination du point A sur le terrain:
GK Page 44
Fig. 23 : Méthode par abscisses et ordonnées
Au cours du report des segments XA et YA , on apportera toutes les corrections
nécessaires. La précision des mesures de contrôle doit être du même ordre que celle du
quadrillage. Il reste entendu que la position du point A peut être déterminée si l’on reportait
d’abord l’ordonnée YA suivant la direction PQ, puis l’abscisse XA suivant la direction
moyenne NA ensuite.
( )
2
mβ
m2i =m2ΔΧ+m2ΔΥ+ . ΔΥ
ρ Eq. 22
GK Page 45
Compte tenu des erreurs de fixation ( mf ) du point A, de position ( mc ) du point du canevas,
( )
2
mβ
m2i =m2ΔΧ+m2ΔΥ + . ΔΥ +m2f +m2c
on a définitivement ρ Eq. 23
( )
2
mβ
m2ΔΧ +m2ΔΥ + .100000 +1+100≤20 ²=400
ρ
( )
2
mβ
m2ΔΧ+m2ΔΥ+ . 100000 ≤299
il faut: ρ
mβ
on suppose:
mΔΧ =
m ΔΥ = ρ ∗ΔΥ = m0
299=3∗m20
d’où :
m0 =±
√ 299
3
mm=±10 mm
10 1 m ΔΧ
= =
ΔΧ 80000 8000
m ΔΥ 10 1
= =
on cherche l’erreur relative des mesures linéaires: ΔΥ 100000 10000 Eq. 24
GK Page 46
mβ
.ΔΥ=10mm
ρ
10mm . ρ ¿
mm } } } over {100000 rSup { size 8{ ital mm} } } } = +- 64 rSup { size 8{
m β=± =±10 .640000
100000mm
on cherche l’emq des mesures angulaires: ¿
Le second problème est résolu d’après les résultats des mesures sur le terrain.
II.7.2 Méthode des coordonnées polaires :
Soient les points A ( xA, yA ) et B ( xB, yB ) à déterminer sur le terrain à partir des points 1 et 7
déjà existants. On calculera à l’avance les distances et les gisements : D17 , 17 , D1C , 1C , D7D ,
7D et les angles :
x=D .sin β
Ecrivons que : y=D . Cos β
GK Page 47
dx=cos β.dD−D.sin β.dβ
dy=sin β.dD+D.cos β.dβ
m2x=( mD .cos β )2+( D.sin β.mβ ) 2−2. D.cos β .sin β .mD .m β
m2y =( mD .sin β )2 +( D.cos β.mβ ) 2+2.D.cos β.sin β.mD .mβ
................................................................................................
m2i =m2x +m2y =m2D +( D.mβ )2 ( où m est en radian )
mX et mY sont les emq sur les coordonnées ( XC,
YC ) du point C dues aux erreurs mD et m. L’emq
de position du point C sera :
Il vient mi = 24 cm
Il est parfois nécessaire de calculer la précision des mesures angulaires et linéaires ayant m i fixé à l’avance (mf et mC étant
donnés ). Il est évident que :
2 2
mi =mD +( )
D.
mβ 2 2 2
ρ
+mf +mC ≤mi ⇒
2
( )
mD+ D .
mβ 2
ρ
≤mi−m2f −m2C
Posant:
m
m D= β . D=m0
ρ on obtient.
m0 =
2 √
mi−m2f −m2C
GK Page 48
m D=
√ mi−m2f −m2C
2
√
2 2
ρ mi −mf −mC
m β= .
alors : D 2
Remarque : Il peut arriver que les points à implanter et les points de référence soient tous
connus dans un même système de coordonnées, il est pratique alors de calculer les
coordonnées polaires des éléments à implanter : distances horizontales et gisements et de les
reporter directement sur le terrain. On procède de la manière suivante :
1. Calculer les coordonnées polaires de tous les éléments à implanter à partir du point de
référence A, y compris la distance et le gisement AB entre les deux points de référence (ou B
en prévision des contrôles) ;
2. Stationner le point A, et viser le point B avec le gisement VAB afficher au limbe ;
3. Libérer le mouvement particulier du limbe et tourner le limbe pour afficher
successivement les gisements de différentes directions. Pour chaque gisement, afficher au
limbe, on mesurera la distance d’implantation préalablement calculée.
Soient les points A( xA, yA ) et B ( xB, yB ) du canevas et le point C ( xC, yC ) à matérialiser sur
le terrain à partir des points connus A et B connus. On calcule les distances DAB , DAC et DBC
et on construit le triangle ABC sur le terrain.
On trace sur le terrain deux arcs de cercles de rayons respectifs r1 = dAC et r2 = dBC.
L’intersection de ces deux arcs de cercles définit le point C cherché.
GK Page 49
On tiendra compte des diverses corrections à apporter aux distances mesurées. Il est
souhaitable que les directions AC et BC se coupent sous un angle franc. La précision du
piquetage par ce procédé peut se calculer d’après la formule :
1
m2i =2 m2D . 2
+m2f +m2C
sin γ Eq. 26
√( )( )
mb 2 mα 2
b . sin β B
mC = +
sin γ b ρ Eq. 27
√( mb 2
)( )
2
mα
mC = S 1 . + S1
b ρ Eq. 28
mf _ erreur de fixation du point .
Cette méthode est utilisée lorsque les distances d’implantation sont difficilement accessibles
ou assez importante devant la longueur du ruban utilisé. On l’utilise particulièrement lors de
l’implantation des ponts, des grands barrages ou de la pose d’équipements hydrotechniques.
La précision des points piquetés est fonction de celle du report des angles et des points du
canevas. L’utilisation des appareils modernes permet d’atteindre des précision de quelques
mm sur le point implanté.
GK Page 50
Fig. 28 : Préparation des éléments d’implantation – Intersection
bipolaire angulaire
tgV AB=
X B− X A
Y B−Y A
¿ ¿ ¿¿ } avec des formules analogues pour les autres côtés.
GK Page 51
Le point C à déterminer est accessible :
A = VAB - VAC
B = VBC – VBA
= VCA – VCB
GK Page 52
Le point C à déterminer est inaccessible : Ce
peut être le centre d’un pilier ou de l’appui d’un
pont à construire. On fixe les directions reportée
CA et BC sur des piquets solides et bien stables
sur les deux rives droite et gauche du fleuve. Ce
sont les directions ( aa’ ), ( bb’ ) , ( dd’ ).
min =
ρ
mβ
mβ
.b.
√ sin 2 β A +sin2 β B
sin 4 γ
. √ D 1 +D2
2 2
m β=
ρ Eq. 29
L’influence des erreur mb sur la mesure de la base, de l’erreur mG sur l’orientation de la base
sur la précision du piquetage du point C peut s’exprimer comme suite :
√( )(
mb 2
)
2
mG
mC = D 2 . + D1 .
b ρ Eq. 30
GK Page 54
Fig. 30 : le point C est inaccessible
mCV = 2
1
sin γ √( sin2 β A + sin2 β B
2 ) Eq. 31
ℓ
mCSV =
sin2 γ
√ (sin β + sin β )
2
A
2
1
mCSV = 2
sin γ
√(D +D )
2
1
2
2
Eq. 32
GK Page 55
Les formules de Luttse sont très commodes pour les calculs de déplacements dans les cas où
la base est parallèle à l’axe de l’ouvrage à implanter.
GK Page 56
II.7.5 Méthode de la triangulation :
√ ( D21 + D22 +b 2 )
( ) +( b . D ) +( ρ . D )
2 2
mβ 2 mb mα
m I= . 1 2
3 . sin² γ ρ Eq. 33
méthode de la
m = emq de l’orientation de la base AB.
GK Page 57
GK Page 58