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L’implantation des bâtiments et ouvrages d’art, consiste à mettre en place sur le terrain, les
repères nécessaires à leur construction.
Les opérations d’implantation peuvent être simples ou complexes, concernées une ou
plusieurs construction, un alignement de voie publique, un lotissement, etc.
L’implantation s’appuie sur des documents de levé de terrain et des plans de situation et de
masse annexés au projet.
En fonction de la nature de l’ouvrage à implanter, plusieurs procédés sont utilisés. Si le
bâtiment est de construction traditionnelle, les murs extérieurs sont porteurs et ont doit
implanter les angles des bâtiments. Si le bâtiment est sur pilier, les murs extérieurs ne sont pas
porteurs ( murs rideaux ) et on doit alors implanter les axes des piles ( pieux ) servant
d’ossature.
Documents de base pour l’implantation
En vue d'implanter un bâtiment, il es important de tenir compte des plans suivants
préalablement établis par l'architecte. Il s'agit :
Le plan de masse représentant la disposition de l'ouvrage à projeter dans le plan de
lotissement de la ville .Ce plan est élaboré par l’architecte
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III.1 Piquetage des axes des ouvrages :
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matérialisés par deux bornes permanentes en dehors des fouilles, de part et d’autre de
l’ouvrage.
III.1.1 matérialisation des axes fondamentaux en dehors des fouilles : utilisation des
chaises :
Pour l’implantation des fouilles destinées à des fondations d’ouvrages d’art ou de bâtiments,
le plus souvent, on fait recours aux chaises ( Fig.31, 32) qui sont des traverses cloutées
horizontalement sur deux pieux verticaux implantés de part et d’autre de la ligne à implanter.
Elles ne doivent pas être trop près des fouilles ( 3 m environ ) et leurs traverses doivent être
dans le même plan horizontal.
Les axes sont matérialisés sur le « chant » supérieur des traverses par une encoche ou un clou.
La côte d’altitude du chant supérieur sert de repère pour déterminer le niveau du fond des
fouilles.
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a)matérialisation des axes fondamentaux au fond des fouilles :
Pour reporter les axes fondamentaux au fond des fouilles, on procède comme suite :
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Fig.37 : Report des points d’axe au fond des fouilles
III.2.Contrôle de l’Implantation:
La phase de contrôle de l’implantation est aussi importante que l’implantation elle – même.
Pour être fiable et repréentatif de la précision de l’implantation, le contrôle doit porter sur des
dimensions non implantés déduites par calcul des éléments implantés.
Ainsi, si on implante la figure polygonale en coordonnées polaires à parir de la station A, le
premier à effectuer est la mesure des distances entre les sommets ( ab, bc, cd, etc. ). Cela nous
renseignera sur la précision de l’implantation. Un deuxième contrôle va consister en la mesure
des diagonales du polygone de manière à s’assurer de l’allure générale de la figure implantée
sur le terrain. Un contrôle complet mais rédondant nécessiterait la décomposition du polygone
en triangles et la mesure sur le terrain de tous les côtés de tous les triangles.
Le dernier contrôle est laposition du polygone par rapport à un pointt de référence, si possible
non utilisé pour l’implantation. Cela permet de s’assurer qu’il n’y a pas eu d’erreur
d’orientation angulaire de l’ensemble du polygone. On implante donc le polygone a – b – c –
d – e – f – g depuis le point A avec une visées de référence sur le point B, et l’on contrôle
depuis le point B. en phase de contrôle, on peut remarquer le minimum de mesures linéaires à
effectuer pour contrôler l’implantation ( en plus des côtés ab, bc, etc. ).
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III.3TRANSLATION VERTICALE D’UN OUVRAGE:
Soit le plancher bas d’un rez – de - chaussée sur lequel sont matérialisés les repères A, B, C,
D, etc. On désire projeter verticalement sur le plancher du 1er étage, les repères A, B, C, D,
etc . de telle sorte que l’on puisse disposer de repères M, N, O, P, etc. par exemple.
1er Cas:
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2ème Cas:
La dénivelée entre les points D au sol et P sur le plancher haut peut s’obtenir par nivellement
direct.
Le procédé permet d’obtenir des différences de niveau entre les points D, a et b, et entre les
points a, b et P. On obtient ainsi deux altitudes de P, à partir de a et b. On adoptera la
moyenne des résultats comme altitude du point P.
Un troisième point C permet d’améliorer très sensiblement la précision des résultats.
III.4.PIQUETAGE EN NIVELLEMENT:
Il est nécessaire de disposer d’un plan de fondations indiquant diverses altitudes relatives à
l’ouvrage: altitude du terrain naturel ( TN ) ou du terrain décapé ( TD ), ou du fond des
fouilles ( FF ).
Les piquets, les bornes, repères ayant servi au levé, sont généralement connu en altimétrie,
sinon, il faudra les rattacher au réseau de nivellement général ( NG ), ou créer un système
local, dans lequel tous les éléments du chantier seront déterminés.
Ces repères vont servir d’origine à de courts cheminements en nivellement pour déterminer
l’altitude d’un grand nombre de points provisoires: chaises, piquets ou broches posés
successivement avant et après les terrassements en fond de fouilles.
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Des repères d’altitude à côte ronde, sont appelés “traits de niveau”. Les traits de niveau
placés sur des chaises ou tout autre support servent ensuite à placer les éléments successifs
des constructions.
Soit à placer un trait de nicveau à la côte 110.00 m.
L’opérateur place son niveau à mi – distance entre le repère de référence d’altitude connue et
la chaise (le mur, la colonne, etc. ). Le plan horizontal de visée du niveau est à la côte 109.72
m.Le trait de niveau sera donc placé à 0.28 m au dessus de plan de référence.
L’aide repère la trace de ce plan de référence sur le mur et à l’aide d’un mètre de poche ( par
exemple ) mesure la distance 0.28 m au dessus de la ligne de visée et marque le point.
Le repère ainsi matérialisé est à la côte 110.00 m e t va servir aux travaux ultérieurs.
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III.6 Report d’altitude projétée au fond de la fouille et en haut d’une construction:
Le report se fait à l’aide de deux niveaux ( I ) et ( II ) et de deux mires parlantes ( 1 ) et ( 2 ),
d’un ruban en acier ou roulette gradué en mm. Le ruban est suspendu à un crochet enfoncé
dans un madrier comme sur la figure ci – dessous. A l’autre extrémité du ruban, on accroche
un poids de 3 à 6 kg, pour le maintenir tendu. On met ensuite les deux niveaux en station:
où :
HRepère = altitude du repère
HProjetée = altitude projetée
L’aide enfonce un piquet en bois à l’endroit indiqué, pose la mire ( 2 ) sur le piquet et
l’opérateur fait la lecture sur la mire, qu’il compare à la lecture ( b ) calculée, et indique à
l’aide l’opération à effectuer ( enfoncer le piquet, etc. ). Quand la mire posée sur le piquet, la
lecture faite sur celle – ci par l’opérateur ( II ) = à la lecture ( b ) précédemment calculée,
alors la tête du piquet est à l’altitude projetée Hprojetée.
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Si on veut déterminer l ‘altitude H d’un piquet placé au préalable au fond de la fouille, on
pose la mire sur la tête dudit piquet et l’opérateur ( I ) fait la lecture ( a ) sur la mire ( 1 ).
Simultanément avec l’opérateur ( II ), il fait la lecture ( d ) pendant que l’opérateur ( II ) fait
la lecture ( c ) sur le ruban tendu. L’opérateur ( II ) fait la lecture ( b ) sur la mire ( 2 ) placée
sur le piquet et on asimplement :
III.7 Report d’une ligne de pente connue et des surfaces planes projétées:
Le report d’une ligne de pente projetée est effectué lors de la construction des routes, des
fossés, canalisations souterraines, etc.
Soit la ligne AB de pente ( p ) donnée et longueur AB à implanter. L’altitude du point de
départ A étant connue, celle du point d’arrivée B peut être calculée :
Fixer le point A sur le terrain, par l’un des procédés vus plus haut, et placer le point A à
l’altitude projetée HAProjetée ;
Suivant la direction AB, placer les points a1, a2, a3,……., an à intervalle régulier de
longueur d’ ( distance horizontale ) ;
B A
On calcule H Pr ojetée =H Pr ojetée +DhAB . p %
i A
( )
Et pour un piquet de rang ( i ) sur l’alignement AB : H Pr ojetée =H Pr ojetée + i. d ' . p %
On fixe les points A et B à l’altitude du projet.
1. Stationner le point A et mesurer la hauteur ha de l’appareil au-dessus du point de station ;
2. A l’aide de la vis calante ( 1 ), poser la ligne de visée du niveau de manière à intercepter
sur la mire placée en B, une lecture b = hauteur ha de l’instrument ;
3. Déplacer la mire sur chacun des points ai, on indique à l’aide l’opération à effectuer pour
que la mire placée sur la tête du piquet, on puisse intercepter la lecture h a sur la mire. Une
fois le point B visé, on ne touchera plus aux vis calantes ;
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Fig.39 Implantation d’une droite de pente donnée
4. La tête des piquets définit alors la ligne de pente projetée ;
5. Si on a un très grand nombre de piquets à mettre en place, on fixera aux points A et B
deux voyants en forme de T, dont le chant supérieur de la traverse détermine la ligne
parallèle à la ligne de pente projetée. On vise à vue suivant cette ligne, et on pose les
voyants intermédiaires a1, a2, etc. à placer. Il est facile d’apprécier la différence de niveau,
et permettre de déblayer ou de remblayer selon le cas.
Si on a besoin de niveler une surface, on peut utiliser un théodolite. On reportera d’abord les
altitudes des points A, B, C, D, par les procédés connus. On peut comme précédemment
piqueter les lignes AB, BC, CD, DA, à intervalle régulier d, et déterminer pour chaque point
( i ) l’altitude
projet Hi.
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Fig.40 Implantation d’une surface de pente projetée
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travaux : réalisation des travaux, construction des fondations, montage des constructions
et équipements. Les méthodes employées sont en général la méthode de coordonnées
rectangulaires et des coordonnées polaires appliquées sur de petites distances. La
précision du piquetage détaillé dépend du type de la destination de l’ouvrage, des
matériaux construction, des particularités technologiques. On exige parfois que les
erreurs maximales du piquetage ne dépassent pas 1/2 ou 1/3 de l’écart admissible des
travaux de construction et de montage mais en partie descriptive du projet dont l’extrait
est donné dans la table ci-dessous.
Les tolérances d’implantation des ouvrages sont spécifiquement définies dans les TDR
eou les clauses techniques particulières.
Tableaux des erreurs admissibles à l'implantation
ERREUR admissible en mm
Travaux à exécuter Longitudinale Transversale En altitude
Terrassements
1.Fouille des bâtiments et ouvrages 20-30 20-30 10
2.Travaux de terrassement sur le chantier
industriel et dans les villes
a)différence entre la pente projetée et celle
exécutée 0,001 0,001 50
b)différence entre les altitudes projetées et
réelles d’une surface réalisée sur le terrain - - 50
3.Plateforme de la route ou du chemin de fer 50 50 50
4.Canaux 50 50 50
Travaux de betonnage et de maconnerie
5.murs et massif par rapport à leur axe
a) de béton 20 20 10
b)de maconnerie 10 10 5
Ouvrages industriels (grandeur donnée pour
les murs de 100m)
6.Ateliers d’usine,édifices,station électrique
et ossature metallique 20 20 10
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ERREUR admissible en mm
Travaux à exécuter Longitudinal Transversale En altitude
e
7.centre des colonnes voisines de l’ossature
metallique 3 3 3
8.Ossature en béton armé des murs 30 30 10
9.Centre des colonnes voisines de l’ossature
en béton armé 5 5 5
10.Mur de maconnerie 50 50 10
11.Axes d’adduction d’eau ou du tunnel 1/2000 50 5
12.Voie ferrée 1/2000 50 3
13.Voie d’accès en goudron ou en béton 1/2000 20-100 3
14.Appui de grue roulante avec la travée
<20m 3 2 2
15.Appui de grue roulante avec la travée
>20m 7 2 3
16.Cheminée des usines
a)Incliinaison par rapport à la verticale 0,002H
b)Diamètre (d) 0,02d 0,02d 20
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