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‫امجلهورية اجلزائرية ادلميقراطية الشعبية‬

‫وزارة التعلمي العايل و البحث العلمي‬


‫جامعة وهران للعلوم و التكنولوجيا محمد بوضياف‬

‫قسم الهندسة المعامرية‬

‫‪THÉORIE DE PROJET 1‬‬

‫‪Matière d’unité fondamentale – Première année de licence en architecture – Semestre 1‬‬

‫‪Année universitaire 2023-2024‬‬

‫‪1‬‬
INTRODUCTION
L’enseignement de l’architecture se présente comme un carrefour d’échange interdisciplinaire,
qui ne se base pas seulement sur le volet pratique, mais qui comporte une approche théorique faisant
appel aux notions et références développées dans les cours théoriques. Il se présente ainsi comme un
laboratoire de recherche et d’expérimentation sur l’architecture en tant que discipline intégrant la
forme et l’espace.
La première année marque le début de la formation et permet un premier contact avec les
rudiments de l’architecture ainsi que l’acquisition des moyens techniques de représentation. Par cet
apprentissage régulier et progressif l’apprenant acquiert les bases d’un savoir théorique et d’une
culture architecturale, indispensables pour la qualité de ses productions futures et pour son adaptation
aux différentes sensibilités d’approche du projet qui lui seront demandées tout au long de son cursus.
Le module de théorie de projet 1 accompagne l’étudiant la première année de son cursus. Il
s’adresse à tous les étudiants qui veulent acquérir les connaissances fondamentales de la théorie de
projet à travers les grandes lignes de la découverte des outils d’analyse (décomposition) et de
composition de l’objet architectural.
Il s’agit dans un esprit de simplicité de :
— définir les notions de base liées à l’architecture dans leurs diverses dimensions telles que les données
géométriques, graphiques, scientifiques, théoriques et artistiques, qui permettent la mise en valeur
des points essentiels de chaque cours grâce à une représentation adoptée.
— énoncer des lois dont les propriétés fondamentales fournissent des principes.
— utiliser des illustrations photographiques pour faire apprendre à utiliser convenablement les lois et
règles relationnelles de composition, décomposition et recomposition.
Cependant, la construction des cours doit pouvoir pousser l’étudiant à réfléchir à la démarche
méthodologique et au développement théorique qui accompagnent le fait de produire en architecture.
Il doit pouvoir arriver à la fin de son parcours à manipuler les concepts avec une dimension
critique. Le programme de première année s’intéresse à inculquer à l’étudiant, encore novice dans le
monde de la conception, des références premières tant dans les éléments primaires de la construction
visuelle que dans la composition spatiale basique. Il prendra appui sur certaines règles géométriques
et spatiales pour concevoir en atelier de projet 1 et argumenter ses créations.
Les cours suivent les recommandations du canevas ministériel exigé et validé en 2023.
Des références sont proposées et mis à la disposition des apprenants afin d’enrichir leurs
connaissances et compétences.

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L’ARCHITECTURE. MATERIALITE, CREATION,
CONNAISSANCE, ART, SCIENCE ET TECHNOLOGIE

Cours 1 : Qu’est-ce que l’architecture ?


Avant de pouvoir manipuler les lois élémentaires de la construction visuelle et les règles de la
composition volumétrique et de l’agencement spatial, il convient de cerner la nature de la discipline
car chaque année, les étudiants inscrit aux études d’architectures viennent en croyant connaître cette
discipline. Ils sont persuadés connaître ce que cela veut dire parce que l’architecture fait partie de notre
vie, elle se traduit par les édifices qui nous entourent et dans lesquels nous évoluons. C’est également
notre environnement urbain, nos rues et nos espaces publics. L’interdisciplinarité de l’architecture
permet la synergie entre architecture et ingénierie, architecture et design de l’espace, architecture et
sculpture, architecture et urbanisme. Faire intervenir les spécialistes tels que ingénieur, historien,
sociologue, géographe, paysagiste, designer, conservateur du patrimoine et urbaniste dans la
conception d’un projet architectural ne peut qu’enrichir les connaissances de l’apprenant et développer
chez lui un esprit de collaboration et d’échange. Voilà quelques informations qui nous donnent une
indication sur la complexité de cette discipline qui ne peut finalement se résumer à une simple
définition . Nous allons donc essayer de définir ensemble ce terme, mais surtout, nous devons
comprendre ce qu’il implique.

L’architecture correspond à l’art de bâtir. C’est un art


savant et complexe. Une de ses fonctions majeures. Elle
donne des repères spatiaux et symboliques variant d’une
civilisation à l’autre. Reflet d’une époque, d’une culture,
d’une société, l’architecture modèle les hommes et agit sur
leur mode de vie. Ainsi, elle intègre tous les autres arts, par le
fait, qu’elle concerne à la fois le champ pictural [où les façades sont des plans à organiser selon les
ouvertures, les ornementations, les proportions], le champ sculptural [dans lequel, un bâtiment est un
volume à équilibrer – les bâtiments sont des volumes et des masses à équilibrer, à contraster et à
rythmer. Il s’agit aussi du champ de l’espace interne construit, c’est-à-dire l’espace délimité par des
murs et un toit.

Selon Vitruve (-26 av. n. ère ; Perrault, 1504 : 19) « l’architecture comme les autres arts, offre
l’aspect émouvant d’une géométrie vivante, qu’on ne peut obtenir qu’à condition d’observer une
rigueur absolue dans les distances, les mesures et les proportions prises sur celles du corps humain.»

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Généralités

L’architecture est une discipline de connaissance


et d’action. D’après Louis Lebrun (1807 : 1-10) les
définitions de l’architecture formulées dans les
dictionnaires [historiques et contemporains] ; ainsi que
celles données par tous les théoriciens et acteurs de
terrain [architectes ou autres], montrent qu’il y a une
acceptation largement admise de l’architecture comme
art, science, métier, connaissance et utilité humanitaire. L’architecture est donc un domaine clos, doté
des règles rigoureuses circonscrites dans un contexte précis [spatial, temporel et disciplinaire]. Elle
réunit en elle, les données matérielles visuelles. Elle est aussi reconnue comme un domaine qui porte
sur « le complexe et le contradictoire fondé sur l’ambiguïté de la vie moderne et de la pratique de l’art
[…] une architecture fondée sur la complexité et la contradiction est spécialement tenue d’obéir : on
doit la considérer comme un tout.

L’unité qu’elle doit incarner est celle qui tient compte de tout, même si c’est difficile, plutôt que
celle qui exclut, bien que ce soit plus facile » (Venturi, 1999 : 22-23). L’architecture est complexe et
contradictoire par le fait même qu’elle veut satisfaire les trois éléments de Vitruve (-26, av., n., ère, Op.
Cit, § 2) : commodité, solidité et beauté. La grande diversité des définitions de l’architecture données
depuis des siècles par les architectes eux-mêmes, montre la difficulté de cerner cet art. A cet effet
comment trouver un dénominateur commun
pour définir précisément cet « art de bâtir ».
Vitruve (Op. Cit., § 2 : 4), est le premier à
définir l’architecture, par ses finalités, qu’il
tient pour être la solidité, l’utilité et l’élégance.
Cette définition, si elle n’épuise pas le sujet,
prend en compte la complexité de
l’architecture, qui doit embrasser à la fois des
aspects techniques (fermeté, sécurité de la construction), fonctionnels (destination, réponse à un
programme) et esthétiques (harmonie, équilibre, beauté). Selon les civilisations, les époques, les
courants stylistiques.

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La définition du dictionnaire

La définition la plus courante de l’architecture que l’on peut trouver dans les différents
dictionnaires la résume à un « Art de concevoir et de construire des édifices ». Cela reste assez
réducteur car beaucoup d’architectes revendiquent une dimension techniciste, philosophique, sociale
et à présent environnementale avec les préoccupations écologiques actuelles. Certaines définitions
parlent d’un mélange d’art, de science et de technique de la construction, de la restauration, de
l'aménagement des édifices. Ainsi, on voit se préciser une discipline complexe, mêlant différentes
approches et s’adressant à différents types d’interventions. Il ne s’agit plus seulement de concevoir et
construire, mais également d’aménager et de restaurer. Il ne s’agit plus aussi d’un art, mais également
d’une technique et d’une science.

D’après le dictionnaire raisonné d’architecture française du XIe au XVIe - Eugène Emmanuel


Viollet le Duc (1858 : 166, livre I.)

Architecture. — Art de bâtir. L’architecture se compose de deux éléments, la théorie et la


pratique. La théorie comprend : l’art proprement dit, les règles inspirées du goût, issues des traditions,
et la science qui peut se démonter par des formules invariables, absolues. La pratique est l’application
de la théorie aux besoins ; c’est la pratique qui fait plier l’art et la science à la nature des matériaux, au
climat, aux mœurs d’une époque, aux nécessités du moment. En prenant l’architecture à l’origine d’une
civilisation qui succède à une autre, il faut nécessairement tenir compte des traditions d’une part, et
des besoins nouveaux de l’autre.

Finalement, la question « Qu’est-ce que l’architecture ? » est l’une des choses les plus
élémentaires, mais également l’une des plus difficiles, que se demandent les architectes. Voici quelques
réponses d’architectes à cette question qui aident à plus de compréhension.

Vitruve précise dans son traité De l’Architectura [Livre 1, Chapitre 1, p. 17-18), « Ce que c’est
l’architecture » et chapitre 2, p.18, « En quoi consiste l’architecture » que « l’architecture est une
science qui doit être accompagnée d’une grande diversité d’études et de connaissances, par le moyen
desquelles, elle juge de tous ouvrages des autres arts qui rapportent. Cette science s’acquiert par la
pratique et par la théorie.

Etienne Louis Boullée (1728-1799 : 61), au 18e siècle, selon Fichet (1979 : 6), apporte une
nouvelle idée de l’architecture qui contredit celle émise par Vitruve. Il dit que « l’architecture, c’est une
production de l’esprit (voir figure 21). C’est une création qui constitue un art de produire. L’art de bâtir
n’est donc qu’un art secondaire, L’art proprement dit est la science.

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John Ruskin (1819-1900 : 2-4) « L’architecture dans sa forme ne peut être que l’expression du
moment ». Il dit aussi « pour l’architecture ; il est nécessaire d’établir les grands principes qui sont
applicables à n’importe quelle époque, à n’importe quel style. Il s’agit des principes formels. Et
l’imagination et la technique sont à l’architecture ce que l’âme et pour le corps sont à l’être humain.

Mies van der Rohe (1921) déclare que


«l’architecture est la volonté de l’époque traduite en
espace, vivante, changeante, neuve».

Piet Mondrian (1922 : 41-47) écrit : « l’architecture n’a qu’à réaliser dans le concret ce que la
peinture montre dans la nouvelle plastique d’une façon arbitraire
(voir figure). Ce sont
l’architecte et
l’ingénieur qui, dans
l’avenir, devront
produire l’harmonie
entre nous et notre
milieu. »

Le Corbusier (1923 : 25) Il déclare que :

1. « l’architecture est un rapport ».

2. « l’architecture couvre l’art de bâtir des maisons,


des palais, ou des temples, des bateaux, des autos,
des wagons, des avions »(voir figure).

3. « l’architecture est le jeu savant, correct et


magnifique des volumes assemblés dans la lumière. »

Auguste Perret, (1952 : 28) écrit « l’architecture est l’art d’organiser l’espace. »

Franck Lloyd Wright (1953 : 106) donne au précepte « qu’est-ce l’architecture », l’idée que
l’architecture est organique. Il déclare encore en 1914 dans son papier sur la cause de l’Architecture, «

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par architecture organique, j’entends une architecture qui se développe du dedans vers le dehors en
harmonie avec les conditions de son existence.

Bruno Zevi (1956 : 6-10), dans son ouvrage « Saper vedere Architectura» développe l’idée que «
l’essence de l’architecture, c’est l’espace». Il démontre ainsi que « le secret d’une architecture réussie
tient essentiellement à l’espace interne qu’elle déploie. […] L’architecture n’est pas seulement un art,
pas seulement l’image des heures passées, vécues pour et par les autres ; c’est d’abord et surtout le
cadre, la scène où se déroule notre vie. »

Louis I. Khan, (1991) souligne que « L’architecture commence avec la fabrication d’une pièce.»

Philippe Boudon (2003 : 1-14) définit l’architecture comme « pensée de l’esprit ».

Victor Hugo (2015) montre que « L’architecture commença comme toute écriture ». Il montre
encore que « l’architecture fut d’abord alphabet. On plantait une pierre debout, et c’était une lettre, et
chaque lettre était un hiéroglyphe, et sur chaque hiéroglyphe reposait un groupe d’idées comme le
chapiteau sur la colonne.»

Synthèse
En effet, les différentes références du terme architecture considèrent surtout le rapport à l’art,
aux cultures et aux symboles à travers la créativité conceptuelle qui s’affirme comme science, art,
connaissance, technique et utilité publique.

On peut dire dès lors, que le mot architecture est polysémique (mot ayant plusieurs sens). Mais
on retient de toutes ces citations quatre sens principaux :

Sens 1 : l’architecture est l’art de concevoir et de construire des édifices.

Sens 2 : l’architecture est une disposition et un style d’un édifice comme l’architecture baroque2
, l’architecture islamique, l’architecture moderne, l’architecture organique, formaliste et fonctionnelle
et High Tech, etc.…

Sens 3 : l’architecture est ensemble de formes homogène, organisées selon une certaine
structure.

Sens 4 : l’architecture est un principe d’organisation d’éléments architecturaux. Terme est


employé, tant sur le plan concret que sur le plan abstrait. Dans les deux cas, la combinaison des
différentes parties forme un tout, qu’on appelle objet architectural.

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L’architecte romain du 1er siècle avant J.-C. Vitruve est l’auteur du traité De architectura, un
ouvrage divisé en 10 livres traitant de l’urbanisme et de l’architecture en général ( voir figure).

De nombreux architectes au cours de l'histoire ont ainsi ramené les


éléments essentiels de leur métier à trois principes fondamentaux que
Vitruve a énoncé dans son ouvrage. Ces trois principes sont toujours à peu
près les mêmes aujourd’hui : « utilitas, firmitas, venustas » (utilité, solidité,
beauté). Son travail a été utilisé comme un livre de texte classique depuis
l’Antiquité Romaine. Le terme « solidité » fait référence à l’intégrité
structurelle et à la durabilité. Le terme « commodité » fait référence à la
fonctionnalité spatiale ou, en d’autres termes, « sert son objectif » et remplit la fonction pour laquelle
le bâtiment a été construit. Le terme « beauté » signifie que le bâtiment est non seulement esthétique,
mais qu’il soulève également les esprits et stimule les sens.

Malgré les particularités des cultures et des époques qui font la richesse et la diversité, sont des
principes fondamentaux immuables depuis Vitruve (Op. Cit : 4 § 2), ce sont notamment :

Commoditas : Utilité. — Toute architecture doit être confortable, fonctionnelle et conforme aux
besoins de l’usager —

Firmitas : Solidité. — Les constructions doivent être solide, stable et tenir debout pendant
longtemps.

Voluptas ou Venustas : Beauté. — La recherche du beau, de l’agréable, de l’harmonie à travers:


les proportions, le rythme, les couleurs….

L’architecture peut être comprise comme un principe d’organisation, d’ordonnancement d’objets


ou des systèmes complexes. Elle peut-être aussi comprise comme un art, un processus évolutif ou une
pratique – dans laquelle l’architecte est un acteur déterminant puisque celui-ci dispose de la capacité
de concevoir, c’est-à-dire de créer des objets en leur donnant une architecture.

Les situations de l’architecture


Architecture et Art : Les pratiques de l’Art architectural.

Architecture et Connaissance (savoir) scientifique : La connaissance de l’architecture se rattache


au savoir scientifique et technologique qui renvoie au rapport connaissance / pratique professionnelle.
Par-là, on retrouve de champs : le champ théorique et le champ pratique.

Architecture et Recherche : L’ambition de recherche architecturale est la manière d’approcher


des thématiques concrètes tout à travers des analyses globales du projet architectural.

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Cours 2 : Les formes géométriques, propriétés et interprétations
La ressource principale du cours sur la composition en architecture est le célèbre ouvrage de
Francis D. K. Ching, « Architecture, Forme, Space and Order » (voir Figure).

Il s’agit d’une référence incontournable considérée comme une


introduction essentielle au vocabulaire élémentaire de la conception
architecturale. Cet ouvrage illustre les notions les plus abstraites de
l'architecture. Véritable manuel de référence, il décrypte les liens entre la
forme et l'espace du point de vue des proportions, de la lumière, des
ouvertures et des enveloppes. Il s'intéresse également à l'organisation de
l'espace, aux éléments et aux systèmes de circulation, ainsi qu'à la proportion
et à l'échelle.

LES ELEMENTS PRIMAIRES

Comme on le sait, donner le nom d’éléments primaires aux figures géométriques simples ayant
une certaine étendue par rapport à l’espace qu’elles occupent est une appellation courant en
mathématique.

• L’élément premier : le point

Définition. — On appelle un point un élément primaire de la géométrie qui n’a ni figure, ni


étendue, « c’est qui le distingue des autres figures géométriques qui sont toutes descriptibles et
mesurables » (Vincent, 1832 : 4). On convient aussi de désigner le point comme une légère marque
dans un espace [défini ou indéfini]. Mais cette marque n’affecte en aucun cas la forme déjà déterminée.
De plus son étendue est considérée comme rigoureusement nulle.

Pour Euclide (IIIe s., av., n., ère : Livre I, 1) :

— Le point est ce qui n’a pas de partie.

— Le point est le moindre objet de la vue.

— Le point n’a donc aucunes des dimensions géométriques ; c’est à dire qu’il n’a ni longueur, ni
largeur, ni épaisseur.

— Le point est une position centralisée dans l’espace.

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• La ligne
A. Définition. — La ligne est le prolongement du point, parce que quand un point se prolonge
plus ou lorsque 2 points (ou plus) avec d’autres éléments de support, de liaison,
d’intersection se connectent, ils forment une ligne.
— La ligne a une longueur qui peut visuellement montrer la direction et la position.
— La ligne est un ensemble continu de points.
— La ligne n’est pas toujours droite. C’est un élément spécialement fluide. Il définit l’orientation
et la direction à suivre. La ligne est une longueur sans largeur (Euclide, Op. Cit. : 1).
— La ligne n’est autre chose que le flux des points desquels elle est produite. Elle est le premier
espace de magnitude ou qualité dont les extrémités sont des points. Ceci est vrai dans la mesure où
toute ligne est un espace unidimensionnel.

B. Les lignes et leur interprétation.

A chaque fois que la ligne change de forme, elle change ses messages.

➢ La ligne droite

• C’est le chemin le plus court d’un point à un autre

• C’est la ligne la plus précise et la plus catégorique.

• Les principales caractéristiques et propriétés sont : rigueur, continuité, vigueur, résistance,


uniformité en tous ses points, invariabilité de sa direction.

• Le continu nous laisse sur une impression - Plus une ligne est longue plus elle représente
l’image de la continuité linéaire absolue en même temps que l’uniformité d’expression la complète.

• Une droite garde son caractère qu’elle soit courte ou longue.

• Plus elle sera longue, plus suggèrera le sentiment de continuité et plus son caractère rectiligne
s’affirmera.

• L’affirmation du caractère d’une ligne droite est strictement fonction de sa longueur.

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Sens des lignes droites

a) Horizontale, elle n’indique pas une direction donnée : inerte, statique, calme, elle exprime
la quiétude et la durée.

• L’horizontalité est le lien où se stabilise ce qui roule, où l’on se déplace sans risque ni efforts.
C’est le sens que prend l’homme couché, les objets sont posés en sécurité, stabilité et repos.

b) Verticale, elle indique une direction. Elle est extrêmement dynamique. L’œil la parcoure
facilement de haut en bas que de bas en haut. L’œil suit la ligne de sa chute. La pesanteur est un
phénomène que subit constamment notre corps et qu’enregistre inconsciemment notre esprit. La
verticale produit un sentiment d’exaltation, un sentiment de dignité et d’élévation.
c) L’oblique (l’inclinée) est dynamique, elle indique le mouvement. Ce dernier est plus ou
moins sensible selon qu’elle tend vers la Verticale ou l’Horizontale. Monter un plan incliné est plus
fatigant que de le descendre. Une oblique produit une impression plus ou moins forte selon que l’on
parte pour l’enregistrer visuellement de son extrémité basse ou haute. Elle suggère l’action, la vitesse.
Si plusieurs obliques s’échappent d’un même point, c’est le rayonnement, le choc, la violence. Si elles
se croisent, elles expriment la confusion, l’instabilité et la multitude.
➢ La ligne courbe

Continue, la courbe exprime le mouvement perpétuel malgré le changement de direction à


chaque fois. La courbe uniforme complètement tracée indique la circonférence. Elle exprime la
souplesse, l’aisance, la sensibilité, la plénitude et la noblesse.

➢ La ligne brisée

Contrairement à la ligne droite, la ligne brisée est finie, donc pas de rectitude ni de continuité.
Elle est brutale. Les changements brusques de direction indiquent la rupture continuelle du
mouvement de l’œil. Elle est difficile à enregistrer et contient une violence d’expression qui n’apparaît
en aucun des autres types de lignes. Elle exprime l’agitation, la confusion, l’instabilité, la douleur, le
désespoir, l’action, le mouvement, la vie et la vitesse. Par rapport à la verticalité, l’horizontalité et à
l’oblique, la ligne brisée provoque les mêmes effets que la courbe (le mouvement).

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DIRECTION ET ORIENTATION DES LIGNES

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• Les éléments surfaciques

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LES FORMES GEOMETRIQUES

La géométrie. Définition. — Le mot géométrie vient du grec « geo » qui signifie terre et «
metron » qui signifie mesure. Dictionnaire Le petit Larousse Illustré (2000 : 473).

— La géométrie est une science mathématique qui étudie les relations entre les points, droites,
courbes, surfaces et volumes de l’espace.

Il suffit de tenir compte des exigences des principes rationnels de la géométrie pour tenir compte
des principes par lesquels l’association et l’emboîtement des formes primaires donnent un système
formel logique, qui obéit objectivement aux trois formes planes [pures] : le cercle, le carré et le
triangle.

Les formes planes pures

En architecture, une figure plane est appelée forme pure, est une figure formée soit de lignes
droites ou de lignes courbes ou brisées. C’est une figure géométrique à deux dimensions dont tous les
points sont situés dans un même plan.

• Le cercle est un élément fluide, de forme rectiligne et parfaitement libre. De plus « parmi
toutes les lignes courbes, il en est une qu’on appelle indifféremment cercle ou circonférence » (Bergery,
1837 : 11).

— Le cercle et son centre matérialisé par un point, est le lieu de focalisation vers lequel toutes
les lignes qui unifie toutes les parties convergent et rend ces lignes égalitaires. Depuis ce centre on
perçoit la globalité, représentée par le rond, la sphère, la graine, le nid parce que toute forme cyclique
symbolise l’unité et la sécurité.

— Le cercle est un rond. Il n’est pas formé par des segments et des droites mais toutes ses
sections planes sont des circulaires. Il est, avec le carré l’une des figures géométriques la plus
remarquable de l’histoire de l’architecture. — Le cercle qui n’a ni commencement ni fin, est toutefois
pour Euclide « une figure plane, constituée par une seule ligne qu’on appelle circonférence ».

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• Le carré, on nomme carré, une figure de géométrie qui a quatre côtés égaux et quatre
angles droits.

— Le carré est un quadrilatère pur, solide et stable.

— Le carré symbolise l’absence rassurante de tension. C’est le support idéal pour une
information neutre et objective.

— Le carré possède de nombreuses propriétés de symétrie et de régularité. Ces caractéristiques


sont connues et exploitées par les architectes depuis l’antiquité. A la fois un losange et un rectangle,
dans ce sens, le carré peut être vu comme une figure géométrique polygonale (le carré déformé).

Le cube

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• Le triangle, Etymologiquement, le mot triangle dérive du latin triangulus, composé de angulus
(angle) et du préfixe tri-trois. C’est donc une forme géométrique composée de trois angles et trois
côtés. Les valeurs des angles et des côtés peuvent varier.

— Le triangle est une figure trilatère (trois côtés). Il symbolisé par triangle équilatéral, figure inscrite
dans un cercle, est le symbole du temps et de l’espace, ou bien le tétraèdre dans l’espace (4 sommets,
4 faces triangulaires) représentent bien ce nombre. Le triangle représente l’harmonie, la proportion,
la sécurité. La forme triangulaire se retrouve dans de nombreux objets et éléments architecturaux tels
les frontons, les frises, les toitures, etc

Les volumes

Le volume. Tout volume [solide, corps matérialisé] a 3 dimensions (longueur, largeur et


hauteur). C’est une masse qui occupe l’espace. Il marque la relation entre les arrêtes et la forme
générale au sens, où les formes primaires une fois, déformées, modifiées car elles peuvent être mises
en rotation, en translation, ou étendues [étirées].

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Les solides primaires représentent les volumes de base de toute composition architecturale.

L’ensemble de ces éléments primaires sont combinés selon des modes et lois qui seront
développés dans le cours (lois de composition volumétriques).

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Synthèse

Il importe d'utiliser une terminologie adéquate pour décrire l'espace occupé par un objet.

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Les propriétés de la forme

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