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COURS DE THEORIE DE L’ARCHITECTURE A3

Par le Prof. Lievin CHIRHALWIRWA


Docteur en Architecture
ISAU
Kinshasa, Janvier 2015

Histoire de l’Architecture, 3eme Architecture ISAU, 2014-2015


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Avertissement:

Ces notes constituent notre toute première écriture sur « La Théorie de l’Architecture »,
cours introduit en 3eme architecture à l’ISAU et qui nous a été récemment confié.

Que le lecteur ne nous en tienne pas rigueur. L’amélioration des présentes notes de
cours se poursuit. Nous avons le ferme espoir de présenter une mouture mieux
élaborée au bout de cette année académique 2014-2015.

Lievin CHIRHALWIRWA, Ph.D.


Professeur Associé a l’ISAU

Histoire de l’Architecture, 3eme Architecture ISAU, 2014-2015


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Chap. I. INTRODUCTION GENERALE

L’architecture vient d’une pensée et se fait en fonction d’un contexte. Il faut donc
comprendre comment à travers une architecture la pensée prend forme.

Pour la Société des Architectes du Congo « SAC », l’Architecte est maitre dans l’art de
bâtir, qui organise judicieusement les espaces, afin d’offrir aux utilisateurs un cadre de
vie harmonieux. Les règles et autres éléments fondamentaux qui régissent l’architecture
sont tirés de l’Homme ; ce dernier est ainsi mis au cœur de l’architecture.

Entant qu’art et science, l’Architecture fait appel a la pluridisciplinarité (philosophie, art,


sociologie, écologie, climatologie, géographie, topographie, construction, arts associés,
etc.). Elle cible par la, le réalisme : faisabilité, recevabilité.

L’Architecture doit également répondre à des contraintes urbaine. (ex : tenir


l’alignement des bâtiment, pas droit au recul… : alors il fait une façade « virtuelle »,
une façade en avant dans la perspective de la rue (et aussi le respect du gabarit)
La notion de contexte est importante car, il faut resituer les choses dans leur contexte
pour mieux les comprendre.

On ne construit pas de la même façon au Japon1 (Dans ce pays, le sol peut valoir plus
cher qu’un bâtiment. voiries traversant les immeubles, Séismicité), en France
(Haussman et les autres), et en RD Congo (la situation économique et
l’autoconstruction non encadrée peuvent déboucher sur une architecture plutôt
chaotique (on peut construire n’importe où, tout peut se construire : Pas de règles
esthétiques, alors tout est possible, etc.)

Voici ce que pensent certains Architectes :

Claude Perrault, architecte, anatomiste, précise que proportion et harmonie sont


abstraites car elles dépendent de l’homme, de sa vision…

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Le contexte socio économique du Japon est totalement différent que celui de la France. On aborde pas de la
même manière la densité, les transports, l’accessibilité, la possession du sol, …
Les villes ressemble a une « marée urbaine ». La ville est tellement dense qu’ils superposent les espaces de
circulations, les circulations piétonnes, ils rehaussent les routes.
Ex : Osaka : aéroport sur la mer. Les réseaux de transports passent entre les immeubles ( en hauteur : ex réseaux
ferroviaires, en dessous passent les réseaux piétons, et en dessous encore passe le métro..) Il existe une règle au
Japon : pour pouvoir acheter une voiture, il faut pouvoir prouver qu’on a une place pour la garer.
En France le centre ville abrite des espace politique, le pouvoir alors que au Japon les palais impériaux sont a part
du centre ville et dans de grands parcs.
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Pour Le Corbusier, L’architecte doit avoir une culture du passé.


Avec son « modulor » en 1948 et 1955, il reprend la notion de proportion / harmonie de
Vitruve et établit 5 fondements : les plateaux libres, le toit terrasse, les façades libres,
les pilotis, les fenêtres bandeaux.

Jean Nouvel commence en 1970. Pour lui, une architecture ne doit pas seulement être
utile, solide et gracieuse, mais elle doit être durable dans le temps, avoir du sens et être
contextuelle. Etre architecte pour Jean Nouvel c’est donc faire le choix du réel. Avant
tout se mettre en situation de construire, faire en sorte que les idées et sensations
deviennent réalités pour les communiquer. Un architecte est un passeur (du domaine
de l’imaginaire au réel).

La Chartre d’Athènes date 1930. Elle a été rédigée lors du congres international de
l’architecture moderne (CIAM). Ce texte énonce les moyens d’améliorer les conditions
d’existences dans la ville moderne, qui doit permettre un épanouissement harmonieux.
L’espace urbain y est découpé en fonctions majeures : Habiter, Travailler, Circuler, Se
divertir.

Hormis

La matérialité de l’architecture: la structure, les matériaux et leur mise en œuvre


L’aspect social de l’architecture: l’usage, la distribution des espaces, bienséance)
Le beau: le système de formes et de proportions qui définissent un style architectural.
(proportion, ornement, etc.)

Le cours de Théorie2 sert d'introduction aux principales notions et concepts relatifs à la


théorie de l’architecture. L’essentiel de ce cours est d’aborder, de manière claire,
l’architecture dans toute sa complexité. D’une part au travers de la recherche du bâti
lui-même et du pourquoi de son existence. Cette approche a pour but d’exposer les
différents aspects qu’un auteur prend en compte, aussi bien en matière d’implantation,
de composition qu’en matière de technique du bâtiment. D’autre part, ce cours a pour
but d’aborder l’architecture d’un point de vue beaucoup plus large.

Cette approche, cette fois, tente de mettre en avant et d’expliquer les diverses
stratifications qui sont à la base du projet. En effet, le projet ne naît jamais d’un vide,
du néant. Il y a toujours certaines raisons sociales et culturelles qui sous-tendent
l’existence des constructions.

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Théorie est un système d’idées concernant tel ou tel problème particulier. Une pure pensée. Ce mot
désigne aussi les principes, les règles, la connaissance purement rationnelle, par opposition à la pratique.
La théorie est belle mais la pratique en est difficile.
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Pourquoi certaines réalisations sont-elles des éléments charnières dans le


développement de l’art de bâtir ? Pourquoi certains plans voient le bâti comme étant
attaché à une période particulière, à un style précis, plutôt que de le considérer dans
une continuité, une globalité ?

Le contenu du cours Théorie de l'Architecture peut parfois se recouper avec le


contenu du cours Histoire de l'Architecture. Cependant, le cours de Théorie de
l'Architecture (THA), se focalise entièrement sur les concepts (définitions, pensées)
qui sous-tendent la conception de l'architecture.
A partir d’une lecture de traités et d’écrits sur l’architecture, et d’une analyse de
bâtiments et de projets remarquables, le cours appréhende les diverses modalités
d’énonciation des théories de la composition architecturale. De nouveaux thèmes sont
développés qui ouvrent de nouvelles perspectives au travail architectural.

Le cours cherchera à comprendre ces problématiques et ces thèmes qui viennent


jusqu'à marquer le temps présent.

I.2. Objectifs du cours:

· Etre en mesure de produire et justifier une composition architecturale


réfléchie
· apprendre à regarder et analyser un bâtiment du point de vue de sa
conception, de sa structure et de son enveloppe (façades, etc.)
· se forger les outils de lecture et de compréhension
· savoir exprimer graphiquement des principes de disposition, de mesure,
de proportion, etc
· Dans le contexte africain, se référer à La culture, aux us et coutumes

I.3. Quelques questions pertinentes

Les thèmes abordés durant les cours théoriques constituent le fondement des
différentes analyses. Voici quelques questions pertinentes dans l'analyse de l'objet avec
comme objectif d’expliquer quels en sont les enjeux.

· Quelle est la source d’inspiration ?


· Quels sont les principes de compositions ?
· Quelle est la spatialité ? Organisation du plan, de la coupe, etc.
· Quelle est la disposition des espaces ?
· Quelle est la nature de la structure ? Ossature, murs, etc. Quels sont les
enjeux ? etc
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· Comment la lumière pénètre dans le bâtiment ? Disposition, forme des


percements, etc.
· Quelle est la matérialité du bâtiment ? Type de matériaux, mise en
œuvre, etc.

I.4. Connaissances Requises

La meilleure compréhension du cours de THA nécessite pour les apprenants, la


connaissance dans les matières ci-dessous :

· Cours Histoire de l’Art A1


· Cours d’Histoire de l’Architecture A2
· Cours d’Etude des formes
· Cours d’Arts associés
· Cours de Construction

I.5. Visites de terrain

Ces visites permettront de s’imprégner des philosophies des projets, de voir les projets
dans le site et aussi de déterminer l’esprit architectural (échelles, attitudes, expressions,
matières et finesses)

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Chap. II. La composition Architecturale

Il sera question au cours de ce chapitre d’aborder le cycle de la composition et


principalement la marche à suivre dans la conception architecturale qui fait appel à
plusieurs éléments.

En Architecture, il existe des éléments particuliers de chaque famille de programmes :


c'est ce que dans les premiers aperçus de composition, je peux appeler les surfaces
utiles. Mais aussi, aucun plan ne saurait être réduit à ces seules surfaces utiles. Il faut
toujours des communications, des surfaces neutres en quelque sorte, qui relieront les
premières, permettront les accès et les dégagements, les passages d'un étage à l'autre
; qui assureront la lumière et l'air à ce qui ne peut ouvrir sur la voie publique ; qui,
enfin, seront les artères de la composition.

On distingue ainsi :

Les pièces : c’est le local dans lequel on vit, on travaille, on se repose, etc.
Les dimensions d’une piece varient en fonction de sa destination : salle de classe,
bureau, chambre a couche, auditoire, etc.

Les circulations et les distributions : les couloirs, les Corridors, les galeries, les
portiques les escaliers, les ascenseurs, etc.

On entend par circulation et distribution, la manière avec laquelle sont spatialement


reliés les différents espaces composant l’édifice. Des conditions peuvent être imposées
aux circulations par les nécessités de la composition générale. Elles se divisent tout
naturellement en deux groupes : les circulations ouvertes, les circulations closes. Les
premières conservent l'ancien nom de portiques ; les secondes s'appellent plutôt, et
selon leur importance, corridors ou couloirs et galeries.

Les portiques, les galeries ou les corridors sont des éléments de pénétration, de liaison
et de dégagement pour un edifice.

Circulation horizontale linéaire: corridor, Couloir, Galerie (se référer aux


définitions données lors de l’enseignement théorique)

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Les portiques ouverts.

Ces éléments deviennent de plus en plus exceptionnels dans notre architecture. Le


portique ouvert se conçoit encore, lorsqu'il se substitue en quelque sorte à une voie
publique, ou lorsqu'il a plutôt une fonction décorative d'apparat.

Les escaliers, les rampes, les ascenseurs, etc. font également partie de la Circulation
verticale linéaire.

Distribution horizontale centrale: Atrium

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Distribution horizontale centrale: Patio

Distribution horizontale centrale: Pièce distributive

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Distribution verticale centrale: Pièce distributive

Nos circulations ne sont pas seulement couvertes, elles sont closes. Et alors elles
s'appellent, suivant leur importance et leur usage, corridors ou galeries.
Le corridor n'appelle pas de grandes explications. Il suffit qu'il soit utile, il a peu à voir
avec la beauté. Très souvent dans nos constructions les corridors sont trop étroits,
rarement trop larges. Il faudrait qu'on pût toujours s'y croiser sans se coudoyer, ou
sans que l'un fût obligé de s'effacer pour laisser passer l'autre : le corridor étant
d'ailleurs la voie de communication intérieure, sera naturellement le chemin des
personnes chargées, des déménagements. S'il est trop étroit, tout cela heurtera et
dégradera les murs

Il est conseillé de faire des corridors aussi larges que l’on pourra raisonnablement. Le
corridor étant destiné uniquement à la circulation, il faut y éviter tout ce qui serait une
entrave; ainsi les saillies, occasions de chocs, sont incompatibles avec l'idée de corridor.
Un corridor assez large devient alors une galerie.

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Il résulte cependant de la double destination possible des corridors un double caractère.


Le corridor peut faire partie d'une distribution dans l'architecture privée, ou être public.
Dans ce dernier cas, il est évident qu'il réclame plus de largeur, de lumière et de tenue.
Ainsi, dans les administrations publiques, le corridor dessert des bureaux successifs.

Les escaliers

Définitions
- Moyen utilisé pour réaliser le passage d’un plan horizontal inférieur à un plan
horizontal supérieur.
- Succession de gradins servant à passer d’un niveau d’habitation à un autre
niveau.
- Elément architectural permettant d’assurer la liaison entre deux ou plusieurs
niveaux différents au sein d’une même construction.

Leur emplacement dans la composition est d'importance capitale, car la facilité des
circulations en dépend ; leur impression architecturale est d'importance capitale aussi,
car tout le monde voit l'escalier, juge par lui de l'édifice, et d'ailleurs les dispositions
d'un escalier sont une merveilleuse occasion de souplesse, et, s'il y a lieu, de grandeur
monumentale. Les escaliers sont ce qu'il y a de plus populaire dans les œuvres des
architectes.

La place judicieuse des escaliers est toujours une des difficultés de la composition. Il
faut qu'ils desservent bien toutes les parties d'un plan sans imposer de trop longues
distances à parcourir; il faut aussi qu'ils soient faciles à trouver et qu'on ne risque pas
de les chercher vainement. Aussi, dans une composition étendue, il faut en général
plusieurs escaliers, bien répartis.

Du point de leur fonctionnement, on distingue deux types d’escaliers : les escaliers


statiques et des escaliers mécaniques. Comme leur nom l’indique, les escaliers statiques
sont ceux qui restent au même point ; ils sont fixes et diffèrent des escaliers
mécaniques qui sont en mouvement. « Escalator » est le nom déposé de ces derniers.

A l’instar des circulations, il est désirable que, à chaque étage, on puisse facilement
aller d'un escalier à un autre, chacun devant servir au besoin de rechange à l'autre en
cas de sinistre, ou simplement en cas de réparations. Circulations horizontales,
circulations verticales, tout cela ne fait qu'un et doit être conçu dans un esprit d'unité.

On peut, au point de vue de leur usage, répartir les escaliers en trois divisions :

· les escaliers d'apparat, combinés pour les représentations plus encore que
pour l'usage et qui en général ne s'élèvent que du rez-de-chaussée au premier
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étage; c'est un grand et beau luxe, mais par cela même ces escaliers ne
dispensent pas des escaliers d'usage courant ;

· les escaliers principaux, d'importance diverse, qui dans l'habitation ou dans


l'édifice public dirigent les circulations, et qu'on pourrait appeler escaliers de
circulation, escaliers plus ou moins riches selon le programme, mais qui doivent
toujours être clairs et faciles ;

· enfin l'escalier de service réservé aux communications de nécessité matérielle


pour les domestiques, fournisseurs, garçons de bureau, etc., dont l'importance
est moindre, mais où cependant il ne faut pas oublier qu'il se fait des transports
d'objets parfois volumineux.

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Terminologie / Eléments constitutifs

L’escalier est très riche en vocabulaire. Voici, ci-dessous, un lexique concernant cet
élément architectural :

1. Cage : espace disponible réservé à l’implantation d’un escalier au sein d’une


construction. Sa forme détermine le modèle de l’escalier à construire. La cage
d’escalier fait partie des éléments de contreventement dans les constructions.
Dans plusieurs immeubles, elle est réalisée en voile en béton armé.

2. Palier de départ : c’est l’origine d’un escalier

3. Palier d’arrivée : « terminaison » d’une volée d’escalier

4. Palier intermédiaire ou palier de repos : il sert d’interruption à une succession de


marches. Il est souvent utilisé pour un changement de direction. La largeur des
paliers est supérieure ou égale à la largeur de l’escalier. (A l’IBTP, la classe de
3ème est considérée comme « palier de repos » au sein de la section Architecture)

5. Volée : nom donné à une succession de marches ininterrompues. Son


interruption qui marque sa fin est matérialisée par la présence d’un palier. Pour
une habitation, cette succession ne peut excéder 20 marches. Au delà, il faudra
prévoir un palier de repos intermédiaire. La volée est un ensemble de marches,
de contremarches et de la paillasse.

6. Jour : espace intermédiaire entre deux volées.

7. Limon du jour : périmètre du jour.

8. Ligne de foulée : Trajectoire suivie par une personne qui monte ou qui descend.
Pour un escalier droit, sa position a peu d’importance. Par contre, si les marches
sont de formes irrégulières (balancées) , elle est placée de 0,50 à 0,55 cm du
collet ou de la main courante.

9. Marche : nom donné au dessus horizontal d’un gradin où le pied se pose pour
monter ou descendre l’escalier. Sa largeur varie de 25 à 35 cm.

10. Emmarchement : largeur de l’escalier ou longueur de marche

11. Giron : distance horizontale mesurée sur la ligne de foulée entre deux
contremarches.(elle peut se mesurer de nez à nez ou de contremarche à

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contremarche) Le giron équivaut à la largeur de la marche lorsqu’il n’y a pas de


saillie.

12. Largeur de marche : dimension prise du nez de marche à la contremarche,


lorsqu’il n’y a pas de saillie elle est égale au giron.

13. Contremarche : paroi verticale qui forme le devant de la marche. Sa hauteur


varie de 16 à 18 cm dans une maison d’habitation. La hauteur des marches doit
être régulière pour une volée. Elle ne peut être changée qu’en cas de nécessité
pur la première marche.

14. Nez de marche : saillie provoquée par le revêtement. Si la marche reçoit comme
revêtement une chape bouchardée, l’angle vif du nez est cassé par un arrondi
appelé « boudin »

15. Limons : poutres latérales d’un escalier. Ils servent d’appui aux marches.

16. Recouvrement ou saillie : valeur de l’avancement du nez de marche

17. Collet : partie verticale d’une marche côté jour

18. Paillasse : dalle inclinée en Béton armé. Elle constitue la partie basse d’une
volée. C’est aussi la partie résistante d’un escalier sur laquelle sont réalisées les
marches. C’est la paillasse qui supporte le poids des personnes. Son épaisseur
varie entre 6 et 12 cm.

19. Echappée : hauteur libre de passage sous entre deux volées situées dans un
même plan vertical. C’est en effet, la distance prise du nez d’une marche à la
sous face de la paillasse. Sa valeur ne doit pas être inférieure à 1,90 m.

20. Main courante : placée à la hauteur de la hanche, sert de protection lors de la


montée ou de la descente d’un escalier.

21. Mur d’échiffre : mur qui borde l’escalier et qui lui sert de d’appui.

22. Trémie : ouverture prévue dans le plancher pour permettre le passage de


l’escalier.

Les escaliers sont extérieurs ou intérieurs. A l'extérieur, ils prennent aussi le nom de
perrons.

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Pour d’autres considérations, les lecteurs voudront bien se référer au Cours de


Construction de dispensé en 2eme Architecture.

Les cours

Les cours grandes et petites, destinées à la fois à la circulation et aussi à l'éclairage et à


l'aération des bâtiments. Les questions qui se posent sur les cours concernent, leur
grandeur, leur emplacement, etc., Bref, ce sont des questions de composition générale,
dont les solutions sont aussi variées que possible. L'étude des cours considère celles-ci
comme éléments particuliers de la composition.

Les cours qui ne servent qu'à éclairer et aérer, sans appeler aucune étude spéciale
d'architecture ; ainsi, tout ce qu'on appelle cours de service, et même beaucoup de
cours principales, échappent à notre étude ; non que les difficultés ne soient grandes,
mais parce que ce sont des difficultés de composition.

Peut-être faut-il, en abordant ce sujet, reconnaître que toute cour fermée de toutes
parts est, surtout dans les climats chauds, l'air se renouvelle mal, le soleil pénètre à
peine, l'humidité se prolonge ; les pièces contiguës sont mal éclairées et moins saines
que celles qui donnent sur des espaces libres. L'on doit augmenter le volume d'air des
cours intérieures en les groupant, ainsi que cela se fait souvent entre voisins, et surtout
lorsqu'une cour peut être ouverte d'un côté au moins sur des espaces libres et aérés.
Et ainsi, la cour ne peut s'étudier et surtout se composer qu'avec les bâtiments qu'elle
dessert : toujours l'unité de composition qui s'impose comme conclusion.
Quelques particularités et fonction de l'étude des cours. (Revenir ici a ma thèse de
Doctorat)

Le Dimensionnement et la Proportion en Architecture

De manière générale, la dimension ne dépasse pas ce que l'œil peut embrasser; le


dimensionnement apparait donc comme outil de composition. Dans notre perception et
représentation de l'ordre de l'univers ce n'est pas l'atome, mais notre corps qui est
l'élément de référence primordial. L'Architecte se réfère continuellement au corps
humain.

C'est à lui que nous comparons le petit et le grand, le géométrique et l'amorphe, le dur
et le tendre, l'étroit et le large, le fort et le faible, etc...Un corps humain sain nous
apparaît équilibré. C'est une entité où rien ne peut plus être ajouté; on peut l'habiller ou
le décorer, mais pas lui ajouter un troisième bras, ni allonger une jambe. Notre sens du
beau est probablement lié à la forme de notre corps.

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Proportions et architecture

La relation entre l'homme, ses proportions et l'architecture remonte à l'antiquité.


Découvrir les règles de proportions entre les parties du corps humain qui puissent
guider la mesure en architecture était jadis, un souci principal de la composition
architecturale.

Pour VITRUVE, Architecte romain (sous Auguste), "L'ordonnance d'un édifice consiste
dans la proportion qui doit être soigneusement observée par les architectes. Or, la
proportion dépend du rapport que les grecs appellent "analogie"; et, par rapport, il faut
entendre la subordination des mesures au module, dans tout l'ensemble de l'ouvrage,
ce par quoi toutes les proportions sont réglées; car jamais un bâtiment ne pourra être
ordonné s'il n'a cette proportion et ce rapport, et si toutes les parties ne sont pas, les
unes par rapport aux autres, comme le sont celles du corps d'un homme bien formé.":
("Les dix livres d'architecture" )

Les architectes cherchaient, également, à introduire la relation au corps humain dans


des éléments architectoniques du bâtiment, telle que la colonne ; au travers des
éléments de composition d'une façade mais aussi dans les plans de bâtiment, de la ville
et des édifices religieux.

2. Dimensionnement et architecture

Depuis le siècle passé ; siècle de la révolution industrielle, des mouvements sociaux et


de la prise en compte de l'individu au travers des différents mouvements humanistes ;
l'homme tend à devenir un des éléments de référence et de point de départ pour la
composition de l'espace construit et plus particulièrement de son habitation.

L'être humain et ses proportions ne sont plus étudiés pour leur rapport à la structure où
à l'édifice construit, mais bien pour la mise au point de son espace construit.
La composition du plan, de son espace et surtout l'étude des relations entre ces
différents espaces, prennent leur origine dans une étude approfondie de l'homme et de
ses mesures.

Insatisfait des études précédentes, l'architecte franco-suisse "Le Corbusier" a réalisé, de


1942 à 1948, une étude complète sur le dimensionnement humain. Cette étude prend
son point de départ à travers l'observation de l'homme et des édifices anciens. Ces
observations lui ont permis de définir deux séries de mesures, répondant à des règles
mathématiques et dont le résultat est un ensemble de dimensions humaines permettant
une composition adéquate de l'espace directement utilisable par l'homme.

L'architecture dès qu'elle est bâtie devient la scène d'une succession de sensations. La
perception d'un espace n'est pas neutre, nous comparons sans cesse ce que nous

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voyons à des situations que nous avons rencontrées et intériorisées précédemment. Ces
points de comparaisons de l'homme sont essentiellement liés à ses origines, à sa
culture et aux différents espaces où il a vécu.

La sécurité - l'insécurité: La dimension d'un espace est fonction d'un dimensionnement


objectif (mesure de l'homme) mais également liée à un sentiment de sécurité et
d'insécurité. Ces sentiments peuvent être fonction des facteurs subjectifs énoncés ci
avant mais également liés à la forme de la pièce et à ses proportions. C'est dans la
forme rectangulaire que l'homme situe le mieux ses objets par rapport à lui et les uns
par rapport aux autres. Après le rectangle, c'est le carré qui est la forme la plus
sécurisante. Le cercle l'est beaucoup moins, car dans ce dernier la position respective
des objets est difficile à jauger sauf si à l'intérieur de ce dernier sont implanté certains
points de repère.

La vie sociale: Un autre critère dans les facteurs subjectifs du dimensionnement est lié à
la vie sociale (en société) de l'homme. Il hiérarchise inconsciemment son rapport à une
tierce personne et ce en fonction de la distance le séparant de cette dernière. C'est
ainsi que le Docteur Sivadon distingue quatre types de distance entre les individus.
Distance intime, Distance personnelle, Distance sociale et Distance publique.

Principes de dimensionnement
Le dimensionnement n’implique pas une technique ou technologie particulière. Le
passage à l’échelle, ou la capacité à le faire, est une caractéristique d’une architecture
donnée. Ce qui est à dimensionner dépend de chaque projet. Passer à l’échelle, c’est se
spécialiser. Pour mieux dimensionner, il faut donc passer a l’échelle.

La Symétrie

La première définition de la symétrie, généralement admise, est la "correspondance


d'éléments disposés de la même manière par rapport à un axe". En architecture, on dira
qu'une construction est symétrique si ses corps de bâtiment se répondent, comme par
exemple pour une façade où l'axe de symétrie serait le bâtiment central, avec deux
bâtiments annexe de part et d'autre, ou bien sur les dessins d'enfant la disposition des
fenêtres de chaque côté de la porte de la maison. On opposera également très souvent
cette notion à celle d'asymétrie, désignant dans ce cas des constructions où la symétrie
telle que définie plus haut n'est pas respectée.

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Downing College / Cambridge (complètement achevé en 1953)

Bref, la Symétrie c’est la correspondance d' éléments disposés de la même manière par
rapport à un axe. C’est aussi un a ordonné des parties d‘un corps, qui produit une
forme équilibrée et proportionnée. Il en résulte une harmonie suite a une disposition
régulière. Le principe de la symétrie est très important dans les domaines de la biologie,
des mathématiques, de la minéralogie, de l’Architecture et de bien d’autres sciences.

Les synonymes de symétrie sont : Equilibre, régularité, harmonie, similitude, similarité,


identité, unité, égalité, justesse, égalité, équilibrée, consonance, synchronisme,
homogénéité, conformité, proportion.

On dit d‘un objet ou d‘une figure qu‘elle présente de la symétrie si certains mouvements
ou opérations sur cette figure la laisse dans une position qu‘on ne peut pas distinguer
de sa position originale.

La symetrie est caractérisé par: la position et orientation de l‘axe a de rotation, l‘angle


de rotation.

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Le Taj Mahal a été terminé en 1630 par le dirigeant indien Shahs Jahan, en tant que
tombe3 pour son épouse favorite Mumtaz Mahal, morte en donnant naissance à leur
quatorzième enfant. Cette photographie montre de plans de symétrie. L’un vertical réel,
l’autre virtuel le long de la ligne d’eau.

Une opération de symétrie n‘est pas appliquée que sur l‘objet, mais aussi sur tous les
autres éléments de symétrie présents

La Régularité,

La régularité n'est justifiée que lorsqu'elle peut se constater d'un coup d'œil. En
Architecture, lorsque l’on parle de régularité, il s’agit des éléments répétitifs qui arrivent
a des intervalles constants.

Gymnase, Losone, Tessin, 1990-1997.

3
La construction de cette tombe a nécessité la contribution de 20’000 travailleurs et a duré 20 ans (Encarta 97), et
la rumeur dit que 40’000 éléphants ont été utilisés pour transporter les matériaux.

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Travail sur la répétition, une rigueur, une volonté que l’architecture ne soit pas un
décor, qu’elle ne possède pas de décoration ou d’artifice. Entrée par le dessous, ce qui
permet de conserver une enveloppe, une peau unique.

Les façades

En regardant le contexte actuel de la conception architecturale, nous remarquons des


explorations formelles mettant l’emphase sur le sculptural de l’objet ; des projets qui
résultent des folies technologiques, ou bien des façades figuratives qui reprennent des
langages passés désuets et complètement absurdes. Mise à part les contraintes
techniques et économiques, les architectes font face aujourd’hui à un type de problème,
d’ordre perceptuel. La manutention des matériaux et leurs représentations prennent un
rôle décisif dans l’expression et l’image du bâtiment.

Depuis plus de deux décennies, nous pouvons observer l’émergence, parmi les
tendances récentes en architecture, d’une orientation particulière qui porte une
attention méticuleuse à l’assemblage des matériaux de l’enveloppe extérieure des
bâtiments.

Les réflexions récentes sur l’enveloppe architecturale semblent déplacer la conception


sémiologique de la façade postmoderne comme écran destiné à communiquer un
message à la fois dénotatif et connotatif.

Développer une façade c’est s’intéresser principalement à faire valoir l’apparence de la


surface de l’enveloppe extérieure d’un bâtiment. Des éléments aussi bien verticaux
qu’horizontaux peuvent être utilisés lors de l’élaboration des façades : les éléments
verticaux pour marquer la force, la grandeur, la rigueur, etc. Ex. palais de Justice ; et
les éléments horizontaux pour marquer le calme, a l’image de la surface des eaux, des
Bâtiments d’enseignement, des hôpitaux, etc.

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La composition des façades nécessite un certain alignement, des baies, trumeaux, etc.
et un équilibre des matériaux, des proportions, et des dimensions choisies…

Un traité de Théorie de l'Architecture serait incomplet s'il n'abordait pas enfin ce sujet si
important : les façades. Une façade s'étudie en elle-même et par elle-même. En
général, une façade est une résultante, et c'est le plan surtout qui en déterminera les
proportions de longueurs et de largeurs, de distances d'entre axes, de saillies et de
retraites des corps de bâtiment les uns par rapport aux autres.

C'est la coupe, ou ce sont les coupes qui détermineront les proportions verticales, les
hauteurs d'étages et de toitures : données nécessaires dont on ne peut s’affranchir
qu'en violentant la composition ou en permettant le mensonge. Presque toujours, ce
seront les exigences du plan qui détermineront les distances entre travées, tantôt avec
quelque latitude, tantôt avec précision comme pour les écoles, les hôpitaux. Ce sont les
nécessités intérieures qui détermineront les hauteurs d'étages.

Mais dans une certaine mesure vous avez le droit de demander à votre façade la
sanction de vos plans et de vos coupes, et de les faire varier au besoin si une nécessité
de façade le commande.

Les proportions des ensembles entre eux, ou plutôt des grandes parties d'un ensemble,
prouvent qu’une façade que l'architecte dispose son plan, et d'après ce qu'il lui faut y
mettre, il obtient des largeurs qui lui paraissent satisfaisantes pour la distribution. Il y a
également lieu de modifier les premières proportions, ou de les rendre admissibles par
quelque ingéniosité d'étude : composer, c'est prévoir, cela est encore plus vrai à propos
des façades. Elles résultent du plan, mais malheur à l'architecte qui en établissant son
plan n'a pas su prévoir ses façades, et qui peut-être s'est interdit de pouvoir les étudier
comme son goût l'exigerait.

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Les façades sont implicitement contenues dans le plan et la coupe : ou mieux, tout cela
ne fait qu'un, tout cela doit être embrassé par la pensée de l'architecte des le début, et
sans que jamais il doive perdre de vue cette unité de conception qui sera la condition
d'une belle œuvre. Les belles façades sont des œuvres sages et réfléchies, qui
obéissent à des lois imprécises et latentes, et pourtant incontestables : ces lois que
nous concevons mieux lorsqu'elles se résument en ces mots : harmonie, proportions.

Pour mieux comprendre le développement de la paroi en architecture, une étude de cas


examine le travail conceptuel de la bibliothèque d’Eberswalde, conçue et construite
entre 1993 et 1996.

Au lieu de traiter la paroi dans un sens conventionnel, Herzog et de Meuron ont adoptés
une solution plus complexe qui engage d’autres discours conceptuels. La façade devient
un message, une forme de communication qui renferme plusieurs couches de
significations. L’abstraction de tous les détails, leurs assemblages et leurs
représentations matérielles et significatives, remettent en question notre perception et
notre expérimentation de la ville. Une analyse plus approfondie de l’aspect représentatif
nous permettra de tirer d’autres interprétations de leur approche conceptuelle.

Composer avec la voirie

La voirie est un élément important et déterminant dans la composition architecturale et


urbaine. Il faudrait donc en tenir compte dans tout le processus en évitant que les
bâtiments la gêne pour l’esthétique urbaine. Les Plans Locaux d’Urbanisme et les Plans
d’Occupation des Sols déterminent les distances a respecter, les alignements
nécessaires et les hauteurs exigibles lors de l’implantation d’un bâtiment, par rapport a
la voirie.

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Chap. III. Le fonctionnement en Architecture

Schémas Architecturaux d'organisation spatiale

La grande majorité des bâtiments sont composés d'un certain nombre de pièces ou
espaces reliés les uns aux autres par fonction, de proximité, ou une circulation. Pour
assurer un bon fonctionnement en Architecture, le concepteur peut recourir aux
Schémas Architecturaux d'organisation spatiale. Ceci assurera la fluidité des espacesa
l’instar des algues dans l’eau.

L’analyse spatiale est née à partir de la compréhension des processus qui justifient la
maîtrise de l’espace. Des stratégies spatiales sont menées depuis la Haute Antiquité, où
les conquérants créaient des nouvelles villes. L’histoire de l’analyse spatiale est liée à la
relation entre la géographie et l’étude des épidémies. Telle relation est connue depuis
l’Antiquité quand Hippocrate 480 avant J.C.) a réalisé une étude qui impliquait les lieux
et l’apparition des maladies (œuvre: « Des airs, les eaux et des lieux »).

Principe de la définition des espaces : Compartimentage Refends parallèles

Le Compartimentage se fait par :

· Addition à partir d’une petite unité spatiale

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· ou Division par répartition d’un vaste volume initial

Types d’organisations spatiales

· Organisation spatiale centrée

Espace central dominant autour duquel se regroupe des espaces secondaires


Une organisation centralisée est une composition stable et concentrée constituée d'un
certain nombre d’espaces secondaires a l'Organisation, groupés autour d'un espace ou
un objet central plus grand. L'espace central unificateur est généralement uniforme
dans la forme et assez grand pour recueillir d’autres espaces secondaires sur sa forme.

· Organisation spatiale linéaire: Séquence linéaire (axiale) d’espaces répétitifs

Une organisation linéaire est essentiellement constituée d'une série d'espaces ou


d'objets. Ces espaces qui sont fonctionnellement ou symboliquement important peuvent
être liés les uns aux autres ou liés par l'intermédiaire d'un espace séparé et distinct
suivant leur importance articulés par la taille et la forme.

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· Organisation spatiale radiale

Il existe un espace (ou élément) central duquel rayonne des organisations linéaires
L’organisation radiale combine à la fois les éléments des organisations centrée et
linéaire. Elle consiste en un espace central dominant d’ou un nombre d’organisations
spatiales linéaires s’étendent d’une manière radiale.

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· Organisation spatiale par groupement (groupées)


Espaces rassemblés par proximité ou partageant des relations visuelles

· Organisation spatiale tramée


Obéissance à une grille ou structure bidimensionnelle ou tridimensionnelle

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· Organisation spatiale libre


Espace où les subdivisons entre les divers domaines n’est concrétisée que par des
éléments mobiles et légers

Dans ce chapitre, je voudrai également partager avec vous ces importantes citations
des architectes sur la méthode pour composer, le fonctionnement et la fonction en
l’architecture. Il me semble que ces citations sont plus qu’un enseignement sur le sujet
qui admettrait comme Source d’inspiration : la nature4, les autres œuvres, la période
florissante, l’apogée du commerce….

4
La toiture Sozacom en cuivre alors que le bâtiment lui-même s’inspire de la Termitière ; du
temps au Zaïre/ RD Congo, le cuivre faisait la fierté des exportations.

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Néanmoins, il convient de rappeler que l’Architecte doit à chaque instant rechercher le


bien-être des utilisateurs.

"Marche à suivre dans la composition d'un projet quelconque"

"Combiner entre eux les divers éléments, passer ensuite aux différentes parties des
édifices, et de ces parties à l'ensemble, telle est la marche que l'on doit suivre,
lorsqu'on veut apprendre à composer; lorsque l'on compose, au contraire, on doit
commencer par l'ensemble, continuer par les parties, et finir par les détails." Jean-
Nicolas-Louis Durand, Précis des leçons d'architecture données à l'Ecole polytechnique,
Premier volume, 1802, p. 92 (édition de 1819).

Les grandes règles de la composition : surfaces utiles et circulations

" Dans tout programme, du moment qu'il est complexe, il y a deux parties distinctes :
d'abord ce que j'appellerai les surfaces utiles; puis les communications nécessaires. (...)
je puis les comparer justement à ce que sont les frais généraux dans l'industrie."
(Eléments et théorie de l’architecture, Cinquième édition, Tome I, Livre II, Chapitre III :
Les grandes règles de la composition, p. 117-118)

Éléments de l'architecture, éléments de la composition

"(...) de même que vous réaliserez votre conception avec des murs, des baies, des
voûtes, des toitures - tous les éléments de l'architecture - vous établirez votre
composition avec des salles, des vestibules, des dégagements, des escaliers, etc. Ce
sont les éléments de la composition. (...) C'est pour les éléments de cette composition
que l'expérience est précieuse; c'est là que la connaissance est indispensable, car elle
implique la comparaison, le choix, et, s'il plaît à Dieu, le progrès." (Eléments et théorie
de l’architecture, Cinquième édition, Tome II, Livre VI : Les éléments de la composition
dans l'habitation, Chapitre I, p. 4-5)

La pièce, élément d'un complexe

"(...) dans nos programmes, le mot est l'abrégé d'un groupe. Si nous disons par
exemple un bureau, ce bureau n'est pas une pièce unique, c'est un ensemble qui
pourrait se décomposer à son tour. Nos programmes condensent, parce qu'ils
s'adressent à des lecteurs qui sont réputés savoir les lire, parce que vous devez, sous
ce mot bureau, comprendre ce détail secondaire qui ne vous est pas dit." (Eléments et
théorie de l’architecture, Cinquième édition, Tome II, Livre VIII : Les éléments de la
composition dans les édifices administratifs, politiques, judiciaires, pénitentiaires,
Chapitre I, p. 410)

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Les circulations : "l'âme même de la composition"

"Un programme (...) ne prescrit pas les vestibules, les dégagements, les escaliers, etc.
Il en faut cependant, et la combinaison des circulations est souvent l'âme même de la
composition." (Eléments et théorie de l’architecture, Cinquième édition, , Tome II, Livre
VI, Chapitre I, p. 15)

La Grammaire en Architecturale

"Pour pouvoir être considérée comme oeuvre d'art, toute maison doit avoir sa
grammaire en propre. "Grammaire", au sens où je l'entends, signifie la même chose
quelle que soit la construction - qu'elle soit faite de mots, ou de pierre et de bois. C'est
la relation formelle entre les divers éléments qui constituent le tout. La "grammaire" de
la maison est l'articulation manifeste de toutes ses parties. Ce sera le "discours" qu'elle
tient. Pour être accomplie, toute construction doit être grammaticale. (...)

Quand une grammaire a finalement été arrêtée (son exploitation se poursuit ensuite
presque indéfiniment dans chaque chose que vous faites : mur, plafond, mobilier, tout
provient d'elle), tout a une articulation qui le relie à tout, tout s'accorde avec tout parce
que toutes les parties ensemble parlent le même langage. (...) quand vous adoptez
pour votre maison une "grammaire", vous vous donnez la façon dont votre maison sera
"parlée", "prononcée". Vous devrez être logique dans votre grammaire jusqu'au bout
pour qu'elle soit comprise comme une oeuvre d'art. » Frank Lloyd Wright. The Natural
House (1954), dans Frank Lloyd Wright, Collected Writings, Volume 5, New York,
Rizzoli, 1995, p. 121.

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Chap. IV. Architecture et matériaux de construction

Plusieurs matériaux sont utilisés de manière quasi-systématique par les architectes


pour les fondations, l’ossature, l’isolation ou les ouvertures d’un bâtiment. Ainsi des
matériaux tels que le béton, l’acier, les agglomérés et produits de carrière plus ou
moins élaborés (moellons, briques, tuiles, carrelage…), le verre, des isolants (comme la
laine de verre ou de roche), le bois, le bitume et les matières plastiques se retrouvent
dans de nombreux édifices. Ces matériaux de base composent ou intègrent en effet les
éléments structurels de la plupart des bâtiments car ils remplissent les besoins de la
construction (solidité, résistance, durabilité…) pour des coûts comparativement faibles.

Un survol du cours de Technologie des matériaux (2eme Architecture) a été fait ici. En
effet, qu’ils soient d’origine naturelle (carrière de sable, de moellons, etc.), d’origine
industriel (acier, ciment, etc.), leur l’utilisation en construction / en architecture, permet
de défier, de conquérir la hauteur, par l’aménagement des espaces intérieurs libre de
tout cloisonnement.

C’est le cas de l’acier, remarquable matériau de construction, qui peut supporter les
charges les plus lourdes et couvrir avec des sections réduites des portées immenses.
Dès les débuts de son utilisation, il permit de réaliser des œuvres extrêmement hardies
et de battre des records de hauteur (379 m à l'Empire State Building) ou de portée
(1 200 m au pont de Golden Gate). Le rôle que le métal a joué dans les diverses
expositions internationales (Crystal Palace à Londres en 1851, tour Eiffel à Paris en
1889, Atomium et pavillon des États-Unis à Bruxelles en 1958, pavillon des États-Unis à
Montréal en 1967) montre l'utilisation à la fois audacieuse et prestigieuse qu'on lui
réserve.

La construction en acier présente en outre, dans l'usage courant, d'importants


avantages. Le montage simple et rapide qui peut être fait sur le chantier restreint, dans
une grande mesure, le déploiement d'échafaudages et de coffrages. L'essentiel du
travail peut être effectué en usine, ce qui limite au minimum celui du chantier

Voici quelques usages des matériaux pour la production des édifices hors du commun :

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Maison / mur de bambou avec un jeu de filtrage de la lumière. Un immense travail a


été fait sur la trame et la densité des bambous pour gérer la lumière.

Stone museum : musée atypique en pierres au japon

Cet édifice montre une manière de transcender la pierre, lui donner un aspect moderne
(alors que la pierre n’est pas utilisé dans la culture japonaise). Les trames permettent
de jouer sur les pleins et les vides, pour laisser entrer la lumière (sans que le regard
puisse passer au travers).

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Healtecture, K.Osaka, 1996

Il ressort de la lecture architecturale de cet ouvrage, idée de continuité et notion de


permanence exprimées par la combinaison des divers matériaux de construction
utilisés. La légèreté de la matière avec des matériaux contemporains (ex : tôle ondulée)
présente un travail sur une seule et même peau qui fait mur et plafond.

Springtecture, Hyogo 1998.

Il s’agit d’un pavillon pour parc public. Il prend possession du site grace a la tôle
ondulée déroulée. L’auteur prouve a travers son projet qu’il est possible de bien penser
le rapport intérieur/extérieur en une continuité.

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Erzog et De Meuron. Boutique Prada.

Les matériaux utilisees dans ce projet transmettent les messages-clés suivants :


1. Une boîte de verre avec une façade structurelle.
2. Un Grand pan de verre.
3. Disparition de l’idée de fenêtres
4. Présentation d’un aspect de porosité totale.

Sou Fujimoto : wooden house

Il s’agit ici d’un pavillon érigé en forêt/montagne avec comme caractéristiques


principales :

1. un assemblage de matériaux en bois de grosse section et de poutre de bois.


2. Une forme simple : un cube.

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3. Un Intérieur exprimant une forte densité avec des poutres aux éléments plus
long et plus court qui viennent créer les espaces intérieur comme le montre
l’image ci-dessous

Les fonctions des matériaux de construction

La mise en œuvre des différentes fonctions d’un bâtiment fait appel à un ensemble de
matériaux et à leurs qualités propres. Les différentes propriétés recherchées pour ces
diverses fonctions conduisent au choix de tels ou tels matériaux qui remplissent au
mieux les conditions requises. Toutefois, ces choix peuvent également être influencés
par des préférences esthétiques ou des contraintes techniques, environnementales,
légales, ou budgétaires.

1. Elaboration de la structure
2. Remplissage : c’est le cas d’érection des murs de cloisonnement qui produisent
différentes pièces au sein d’un édifice.
3. Couverture
4. Habillage et/ou décoration : au-delà de leurs diverses propriétés physiques,
écologiques, et techniques peuvent aussi avoir des qualités esthétiques et

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chromatiques5 , certains matériaux peuvent être utilisés par un architecte pour la


conception de l’habillage extérieur ou intérieur d’un bâtiment, revêtus ou non de
peintures ou d’enduits d’une large variété de couleurs et de textures. Parmi ces
matériaux, on peut ainsi distinguer ceux dont le rendu visuel peut aussi varier
selon leur finition : polissage, brossage, laminage, tension, torsion…

5
Ces propriétés sont particulièrement souhaitables pour l’habillage d’un bâtiment

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Chap. V. Architecture et culture

Rappel :

Ce chapitre a été abordé sous forme de discussions, d’échanges, et de questions-


réponses au sein de l’auditoire. Je demande aux étudiants de se référer a certains à
ces riches discussions que nous avons eues durant cet enseignement. Des écrits sur la
Sociologie de l’habitat et sur l’anthropologie seront également d’une grande nécessité
ici. Que les étudiants veuillent bien en prendre également connaissance.

Chaque peuple a sa culture et, celle-ci sert d’identité aux uns et aux autres.
La culture a donc une place prépondérante dans l’élaboration d’une architecture car, a
travers le Fonctionnement, les proportions, les formes, les matériaux etc. l’architecte est
appelé a apporter une réponse convenable et adaptée a la culture de son client.

Il serait par exemple incongru de proposer des chambres avec lits a certains peuples de
l’Amérique du latine qui utilisent le hamac quand ils décident de se reposer ou de
dormir.

Chez nous en RD Congo, une certaine culture ne permet pas aux beaux parents (en
particulier les belles-mères) de partager les installations sanitaires avec leurs beaux-
enfants. L’architecte qui reçoit une commande a travers laquelle son client envisage
d’héberger ses beaux-parents devrait prendre en considération cet aspect culturel et
apporter des réponses y relatives.

L’architecture est une expression de la culture. A ce titre, la culture a une influence et


non des moindres en matière de production architecturale. Les architectes devraient
donc inclure dans leurs devoirs professionnels, l’identification et la prise en compte et la
connaissance des différentes cultures dans leurs projets et interventions.

Rencontre en France (2004) sur l’architecture comme Expression de la culture.

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En plus de la culture des peuples, il existe aussi des cultures constructives.


L'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Grenoble / France, a travers son champ
de recherche "Architecture et cultures constructives" est mondialement reconnue et
outillée pour son apport considérable et sa contribution sur cette thématique dont
l’objectif essentiel est de former des spécialistes de la conception éco-responsable
d'architectures et techniques intégrées dans un milieu de vie et sur un territoire donnés.

Les étudiants sont incités à penser de façon prospective et créative, de nouvelles


formes d'habitat et à proposer des projets de logements « légers (pour la planète) et
pas chers », efficaces énergétiquement et accessibles financièrement à tous, en
intégrant, très fortement les notions d'économie (faire le plus avec le moins, atteindre
une meilleure maîtrise énergétique, anticiper pour réduire les charges de
fonctionnement et d'entretien). Il s’agit de créer un pôle d'excellence sur la question de
l'habitat éco-responsable dans le cadre d'une politique d'aménagement durable du
territoire et du milieu de vie (naturel tout autant qu'urbain).

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Chap. VI. Architecture et climat

Notes :

1. Je recommande ici, le livre du Prof. KANENE et de Paul DEQUECKER intitulé


« Architecture Tropicale » ;

2. Se rappeler les notions suivantes :

i) Les habits pour un homme,


ii) le chauffage pour le bâtiment en Hiver,
iii) la ventilation transversale en climats chauds.

L’architecture bioclimatique que l’on considère aujourd’hui comme une nouveauté n’est
que le prolongement du savoir faire de l’architecture vernaculaire basée sur des
connaissances intuitives du milieu et du climat.

Les fondements de cette architecture vernaculaire répondent au souci de l’homme de se


protéger contre les rigueurs climatiques ou de se défendre contre les animaux
sauvages.

De nos jours avec les progrès et le développement technologique, l’homme a su


acquérir un certain confort avec différents types de chauffage et de climatisation. Mais
malheureusement cette foi inébranlable, sans aucun esprit critique dans les apports du
progrès des sciences et des techniques dans l’habitat a induit de graves conséquences
sur la nature et sur la santé des hommes.

D’un point de vue climatique, le manque de ventilation de bâtiments et le manque de


pénétration du soleil dans les édifices engendrent un manque d'air qui provoque à son
tour un étouffement pouvant causer certaines maladies comme l’asthme, la migraine,
etc. et favoriser le développement des microbes. De même, le manque de pénétration
de la lumière solaire oblige de garder les lampes allumées en plein jour avec un impact
sur la facture de consommation électrique. Pourtant, il importe de laisser passer les
rayons solaires, source de clarté la journée mais bien plus, élément de réchauffement
de la maison dont les maçonneries seraient à l’ abri des moisissures6.

6
Extrait de « Archiclôtures » Contribution des murs de clôtures résidentielles au design urbain dans certains quartiers
luxueux de Kinshasa /RDCONGO. Article . du Prof. Lievin CHIRHALWIRWA , à paraitre,

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L’architecture bioclimatique rétablit ainsi l’architecture dans son rapport à l’occupant, au


climat extérieur, à l’ambiance intérieure de l’habitat. Il faudrait pour cela :

i) Fonder la conception architecturale sur les données climatiques et comprendre


par là même que, source de tous les phénomènes bioclimatiques, le soleil est le
seul réservoir inépuisable d’énergie.

ii) Mettre en évidence le caractère limité de toutes les autres ressources (matériaux,
énergies fossiles…)

iii) Considérer l’acte architecturisant et l’objet architecturé comme des facteurs qui
enrichissent le milieu, le structurent, dans le sens large d’une amélioration des
conditions d’habitabilité.

Ce kiosque réunit deux fonctions essentielles du bâtiment: la protection solaire


(Rayonnement solaire direct mais aussi rayonnement diffus) et le libre passage de l’air
extérieur : il est rare que l’on ait à souffrir de chaleurs perçues comme excessives sous
un kiosque comme celui-ci.

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Résidence du SDAP
(Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de la Réunion à Saint Denis).

Quelle que soit l’importance de l’habitation, il y a toujours une varangue dans


l’architecture traditionnelle qui a les mêmes fonctions : offrir un espace ventilé à l’abri
du soleil direct et du rayonnement diffus du ciel.

La conception d’un bâtiment adapté à son climat devra offrir les avantages suivants :

i) l’utilisation des énergies naturelles du climat sans dépendre d’une technologie de


pointe
ii) le confort (ventilation, lumière naturelle) sans demander beaucoup d ’énergie
iii) Favoriser la santé des occupants (air)
iv) Faire appel à des matériaux à faible énergie grise et faible bilan carbone

Exemple: Maison bioclimatique à L’Isle sur Sorgue (1984)

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Quelques illustrations sur le Sujet

Brises-soleil de la Villa Shodan à Ahmedabad, Le Corbusier (1951)

Caractère « traversant » du plan des logements

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Caractère « traversant » du plan des logements


Plan du 3 fenêtres marseillais: la ventilation transversale est toujours possible, améliorée
par la grande hauteur sous plafond.

Coupe des logements de l’Unité d’Habitation du Corbusier à Marseille : la ventilation


transversale est conservée, malgré la grande épaisseur du bâtiment.

Maison bioclimatique à L’Isle sur Sorgue en été: utilisation du végétal

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Image du dessus : Climat thermiquement contrasté


Etant donné qu’il y a besoin d’inertie par absorption, on propose une Construction
lourde

Image d’en bas : Climat peu contrasté avec beaucoup d’humidité


La meilleure proposition consiste en une Construction légère très ventilée

Une défense naturelle contre la chaleur: l’habitat troglodytique

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Grâce à sa faible inertie par absorption, le bois, est le matériau idéal pour les climats
tropicaux, où le stockage thermique est inutile et la ventilation des locaux est un
impératif.

Les systèmes passifs de refroidissement

i) Refroidissement par la ventilation : le refroidissement de la structure interne


du bâtiment se fait par échange avec l’air extérieur plus froid la nuit

ii) Refroidissement radiatif : l’utilisation d’une surface exposée au ciel clair


pendant la nuit et se refroidissant la journée

iii) Refroidissement évaporatif : Humidification de l ’air extérieur produisant du


froid par prélèvement naturel de la chaleur latente d ’évaporation; application :
brumisation

iv) Refroidissement par échange air/terre : Utilisation de la température du sol


en profondeur (>2m) : simple enterrement du bâtiment ou mise en œuvre d’un
« puits provençal ».

Pour assurer la santé des habitants

1. Satisfaire les conditions de confort (thermique, visuel, acoustique)


2. Utiliser des matériaux sains
3. Savoir gérer la question complexe de l’humidité de l’air intérieur en construction
neuve comme en réhabilitation. Il s’agit de régler les conflits Humidité climatique /
Production de vapeur d’eau par les familles / Taux de ventilation / Chauffage des locaux
/ Ponts thermiques /Nature des revêtements intérieurs (aptitude au développement de
microorganismes),
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Chap. VII. Architecture et environnement

Commençons par cette belle phrase: « l’architecture n’a de sens que par se qui
l’entoure » ». L’Architecture environnementale est une Architecture contextuelle, une
architecture de circonstance qui rappelle que l’on ne travaille pas de la même manière
quelque soit le contexte. Parler de Frank L Wright avec la « Maison sur la cascade »

Centre thermal, Vals, Grison, Suisses, 1990-1995. Projet d’extension.

Les matériaux utilisees ici sont la pierre et le béton. Les thermes s’inscrivent dans le
paysage et le toit se retrouve au niveau du sol, il est recouvert de pelouse (les thermes
sont sur le versant d’une colline)

Les architectes, les architectes-paysagistes et les urbanistes, qui se spécialisent en


environnement continuent d’assurer les missions traditionnelles (planification, droit du
sol, études d’esquisse ou de conception, conception de plans, consultations des
entreprises, suivi des chantiers et des travaux, etc.).

Les missions environnementales consistent à évaluer en amont les impacts sur


l’environnement biophysique et humain des constructions et planifications nouvelles,
prendre en compte l’insertion des équipements et infrastructures sensibles dans le
paysage et les systèmes environnementaux, planifier et préparer de véritables
concertations en amont, pour corriger les projets sur la base des attentes du public et
mettre en œuvre des mesures " compensatoires " pour accroître les effets positifs des
projets.

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Pour cela, il est important, voire indispensable, de posséder des connaissances en droit
de l’urbanisme et de l’environnement.

L'architecture écologique (ou architecture durable) est un mode de conception et


de réalisation ayant pour préoccupation de concevoir une architecture respectueuse de
l’environnement et de l’écologie.

Il existe de multiples facettes de l'architecture écologique, certaines s'intéressant


surtout à la gestion, a la technologie ou d'autres privilégient la sante de l'homme, ou
encore d'autres, plaçant le respect de la nature au centre de leurs préoccupations.

On peut distinguer plusieurs « lignes directrices » :

i) le choix des matériaux, naturels et respectueux de la santé de l'homme ;


ii) le choix de la disposition des pièces (par exemple) pour favoriser les économies
d'énergie en réduisant les besoins énergétiques ;
iii) le choix des méthodes d'apports énergétiques ;
iv) le choix du cadre de vie offert ensuite à l'homme (jardin…).

Positionnement de l’architecture environnementale


Un aspect central, et souvent ignoré, de l'architecture environnementale est son
positionnement. Plusieurs constructeurs s'imaginent que le bâtiment environnemental
idéal serait placé dans un endroit isolé au milieu de la forêt, or ce genre de localisation
se fait souvent au détriment de l'environnement.

D’abord, ce type d'habitat crée un étalement urbain aux franges indéfinies. Ensuite, il
augmente en général la consommation d'énergie pour le transport et amène pour lui-
même des émissions d'énergie inutiles. Idéalement, l'habitat durable devrait essayer
d'éviter l'étalement urbain et privilégier l’urbanisme plus léger développé par les
urbanistes.

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Des zones d'occupation savamment mixée peuvent produire des quartiers à la fois
commerciaux, résidentiels et légèrement industriels, plus accessibles pour les piétons,
cyclistes ou utilisateurs de transports en commun. Parler de Louvain –La Neuve ici.

Les étapes de la démarche susceptible de conduire a une architecture


environnementale:

i) Recenser les éléments permanents (naturels et artificiels) et de les


exploiter d’une manière plus concrète afin d’établir un fond urbain
favorable à une intervention architecturale.

ii) aboutir à une conception architecturale qui tient compte, non seulement
des données intrinsèques du site (topographie, couvert végétal, etc.),
mais également celles liées au climat, afin d’offrir aux utilisateurs de notre
projet de meilleures conditions de confort avec des économies
considérables en énergie.

iii) faire l’architecture et ouvrir une nouvelle voie, celle de l’architecture


bioclimatique, qui, a pour but de guider les pas du concepteur dans toutes
ses réalisations futures en tant qu’architecte dans différents pays au
monde.

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Chap. VIII. Architecture et structures

‘Bâtir est, dans son être, faire habiter. Réaliser l’être du bâtir, c’est édifier des lieux par
l‘assemblement de leurs espaces. C’est seulement quand nous pouvons habiter que
nous pouvons bâtir’ (M. Heidegger)

Dans ce chapitre, nous verrons comment la matière, les matériaux, etc. sont mis a
contribution dans l’élaboration des structures. La structure est pour le bâtiment (pour
l’édifice) ce qu’est le squelette pour le corps humain.

Types de structures
Stades…, éléments de structure apparents ou pas

Construction filigrane

Treillis
Éléments linéaires horizontaux et verticaux
Ossature aérienne extrêmement réduite

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Apparence extérieure: treillis

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Primauté de la structure

Absence de séparation entre intérieur et extérieur

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Espaces architecturaux non délimités de manière immédiate

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Dominance de l’ossature porteuse (treillis)

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Construction à ossature

Fermeture partielle des lacunes verticales et horizontales du treillis: Le plancher ou la


paroi comme structure à remplir

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Système Poteaux – Dalle


Dalles massives en béton arme comme plancher
Les parois servent comme remplissage entre les poteaux ou librement disposées (non
porteuses)

Principe de la structure porteuse

i) Points nodaux excentrés (particulièrement constructions en bois)


ii) Nœuds axiaux (dans la construction métallique en particulier)
iii) Augmentation des sections en hauteur des éléments primaires pour le cas de
grandes portées

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Arc Voute

Voute Coupole

Voûte et coupoles

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Percements / Parois
La structure ‘quadrillage’

Percements / Parois
Remplissages: fermé, vertical, horizontal

Percements / Parois
Mur Rideau

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Percements / Parois

Fenêtres en bande

Percements / Parois: Perturbation structurelle du mur

Construction massive
Volume: Plein, homogène
Plastique, corps massif

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Apparence extérieure: volume

Primauté de l’unité spatiale (la pièce)

Intérieur directement clos

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Nette séparation entre extérieur et intérieur

Stade de Beijing, Chine.

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Bibliographie

1. Adrien Besson, Architecture par défaut et non-choix de la forme, revue Matière


n°7, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2004.

2. Adrien Besson, Notes sur quelques stratégies non compositionnelles, revue


Matière n° 6, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romande,
Lausanne, 2003.

3. BELAKEHAL Azeddine, Forme et matérialité en architecture, l’Université


Mohamed KHIDER, 2010-2011

4. BOUDON Philippe, Sur l’espace architecturale, Ed. de la Villette, Paris, 1994

5. BOUCHAIN Patrick, Construire autrement - comment faire?, Acte Sud, Arles,


2006.

6. CHING F.D.K, Architecture : form, space, order, Van Nostrand publishing, New-
York, 1979

7. Châtelet Alain: Architecture climatique, une contribution au développement


durable, Editions Edisud.

8. CIRIANI H. & VIE V., L’espace de l’architecture moderne, Ecole d’architecture de


Belleville, Paris, 1989

9. DURAND J.N.L., Précis des Leçons d’Architecture, Paris 1802

10. Friedrich Kur: L’habitat écologique, quels matériaux choisir ? Editions Terre

11. GIEDION Siegfried, Espace, temps, architecture, La Connaissance, Bruxelles,


1968

12. Jacques Lucan, on en veut à la composition, revue Matière n°5, Lausanne,


Presses polytechniques et universitaires romande, Lausanne, 2002.

13. Jacques Lucan, on en veut à la composition (2), revue Matière n° 6, Lausanne,


Presses polytechniques et universitaires romande, Lausanne, 2003.

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14. Jacques Lucan, Composition, non-composition - Architecture et théories, XIXe -


XXe siècles, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2009.

15. LAPIERRE Eric, CHEVRIER Claire, PINARD Emmanuel et SALERNO Paola,


Architecture du réel, édition Le Moniteur, Paris 2003.

16. LE CORBUSIER, Vers une architecture, 1928

17. Lefèvre Pierre: Architectures Durables, Edtions Edisud /Systèmes Solaires,


2002.

18. Mazria Edward: Le guide de l’énergie solaire passive, Ed. Parenthèses


(Traduction française, 1981).

19. NORBERG-SCHULZ Christian, L’art du lieu, Architecture et paysage, permanence


et mutations, Editions du Moniteur, Paris, 1997

20. NORBERG-SCHULZ Christian, Système logique de l’architecture, Mardaga,


Bruxelles / Liège, 1977

21. NORBERG-SCHULZ Christian, Existence space and architecture, Praeger, 1971

22. RIVALTA Luca, Louis Kahn, La Construction poétique de l’espace,


Editions du Moniteur, Paris, 2003

23. VENTURI Robert, De l’ambiguïté en architecture, Dunod, Paris, 1971

24. VON MEISS Pierre, De la forme au lieu : une introduction à l’étude de


l’architecture, Presses polytechniques romandes, Lausanne, 1986

25. VENTURI Robert, Complexity and Contradiction in Architecture, New York, 1968

26. VITTONE René: Bâtir, Manuel de la construction, Editions Presses Polytechniques


Universitaires Romandes, 1996

27. VON MEISS Pierre, De la cave au toit, témoignage d’un enseignement


d’architecture, Presses polytechniques romandes, Lausanne, 1991.

28. Wright David: Soleil, Nature, Architecture, Editions Parenthèses, 1979.

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