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Year 1 Semester 1
Respecté par les philosophes des Lumières à une époque où les hommes de religion sont mis de
côté au profit de la rationalité et de l’humanisme, Marc Antoine Laugier réussit à se faire un nom
dans le domaine de l’Architecture, auprès de la communauté intellectuelle et de la Cour
française.
On est donc en droit de se demander dans quelles mesures la pensée de Marc Antoine Laugier
pose-t-elle les bases du style néo-classique ?
Sommaire :
La cabane primitive :
L’idée de la cabane primitive rejoint la théorie du philosophe des Lumières
Jean Jacques Rousseau. C’est la théorie du bon sauvage vivant à l’état
primitif, libre du péché originel et ne connaissant ni le bon ni le mauvais,
vivant au gré de son confort. Il est alors question pour Laugier de mettre de
côté l’esprit rococo et baroque de l’époque, trop chargé en ornementation
pour rester sur un style plus simple et plus épuré. C’est ainsi qu’il pose les
bases du style néoclassique.
La cabane primitive, dans cet esprit-là, se compose de trois parties :
Colonne.
Poutre.
Toit.
Jean Jacques Rousseau.
Ce concept implique la nature et une profonde réflexion sur l’extension de Peinture de Quentin de La
cette dernière. Marc Antoine Laugier veut faire respecter rigoureusement les Tour.
lois de la nature et ajoute que toute invention qui tord cet ordre universel est
une mauvaise invention. On peut citer à cet effet ses propos :
« Toute invention ou qui est contre nature, ou dont on ne saurait rendre une raison solide, eût-
elle les plus grands approbateurs, est une invention mauvaise, et qu'il faut proscrire ».
Inspirations antiques :
Dans cette volonté de suivre le cours de la nature,
Marc Antoine Laugier se range du côté des
architectes de l’Antiquité grecque. Il s’inspire des
trois ordres cités par Vitruve mais également des
écrits du dramaturge Fénelon. Cependant, bien qu’il
se satisfait d’un retour harmonieux vers
l’architecture épurée gréco-romaine, Laugier se
méfie considérablement d’une imitation dénaturée
des anciens. Une critique qu’il réserve d’ailleurs à
l’église Saint-Sulpice. Il dit :
Les 3 principaux ordres classiques
« [C’est l’] église la plus considérable de toutes celles que nous avons bâties dans le goût de
l'architecture antique. Je ne suis ni frappé, ni saisi, je trouve l'édifice fort en-dessous de sa
réputation. Je ne vois que des épaisseurs et des masses ».