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Histoire critique de l’architecture 6

COURS 02 : LA FORMATION DU MOUVEMENT MODERNE (1919-1939)

Introduction
La formation mouvement moderne fait référence à la production artistique d'avant-garde du début
du XXe siècle, englobant une multitude de contributions individuelles et collectives à travers les
mouvements, les styles et les différentes écoles de pensée.

I- LE MOUVEMENT MODERNE :
• Le Mouvement moderne, parfois également appelé, l’Architecture moderne, le Modernisme
• Un courant de l’architecture d’avant-garde apparu dans la 1 ère moitié du XXe siècle en
Europe dans un contexte de changements techniques, sociaux -culturels liés à la révolution
industrielle.
• Le terme s’appliquait d’abord aux arts, mais avec l’ouverture de l’école allemande du Bauhaus
en 1919, on l’associe graduellement à l’architecture.
• caractérisé par un retour au décor minimal, aux lignes géométriques et fonctionnelles et
à l'emploi de techniques nouvelles.
C’est dans les années 1920 que les plus importantes figures de l’Architecture moderne établirent leur
réputation. Le quatro de tête est généralement reconnu comme :
• Le Corbusier en France (qui lui préférait parler de Mouvement Puriste),
• Ludwig Mies Van Der Rohe ,Mies Van Der Rohe et Walter Gropius étaient directeurs du
Bauhaus (Allemagne).

II.LES ORIGINES DE L’ARCHITECTURE MODERNE :


• Les historiens voient le Mouvement moderne comme résultante du développement
technique : Les nouveaux matériaux tels que le fer, l’acier, le béton et le verre ont conduit à
l’invention de nouvelles techniques de construction contribuant à la révolution industrielle.
• Certain voient l’évolution de l’Architecture moderne comme un fait social, lié au projet de
modernité et proche des Lumières : L’aboutissement des révolutions sociales et politique.
• Un exemple précoce de l’architecture moderne fut Le Crystal Palace de Joseph Paxton lors
de la grande exposition de 1851, une construction de fer et de verre.
• Le développement des gratte-ciels à structure en acier à Chicago construits par William Le
Baron Jenney et Louis Sullivan en 1890.
• Les premières structures à employer le béton comme expression architecturale (et non
comme structure utilitaire cachée) : l’Unity Temple de Frank Lloyd Wright, en 1906 ,Chicago,
et le Goetheanum de Rudolf Steiner , en 1926.

• D’autres historiens voient encore l’Architecture moderne comme une recherche esthétique,
en réaction contre l’Éclectisme et ses succédanés plus récents et ornementalistes comme l’Art
nouveau.
• Le Mouvement moderne vit le développement à travers le monde par de nouvelles solutions
architecturales qui intégrèrent les traditions précédentes avec ce que les nouvelles technologies
rendaient possible : L’œuvre de Louis Sullivan et Frank Lloyd Wright à Chicago, Victor Horta

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à Bruxelles, Antoni Gaudi à Barcelone, Otto Wagner à Vienne et Charles Rennie Mackintosh
à Glasgow et d’autres.

III. LE DEVELOPPEMENT DE L’ARCHITECTURE MODERNE

1-Le Futurisme Italien


• Un courant futuriste contre l’académisme au début du 20e siècles, fondé en 1910. Constituer
d’un groupe d'artistes et d'architectes italiens a leurs tète l’italien Filippo Tommaso Marinetti.
• Leurs théories exprimaient surtout le dynamisme du nouvel âge dominé par la machine
• Les futuristes partaient du principe que tout ce qui appartenait au passé devait être détruit car
pour eux, seul le futur comptait.
-L’esthétique de la machine : la Città Nuova, Antonio Sant Elia.
• Le futurisme fut relié à l’art plastique par le sculpteur Umberto Boccioni a culture anti-
académique.
• Le projet le plus représentatif de ce courant est la ville futuriste : la Citta Nuova ou la
cite nouvelle créée en 1914 par Antonio Sant Elia qui devrait être réalisée en Italie (Reste
à l'État de projet).
• Influencé par l’aspect rationaliste et réaliste du développement technique et
l’expansion des métropoles industrielle de la civilisation Nord-Américaine.
• Mis l'accent sur les qualités formelles de l'architecture moderne base sur l'esthétique de
la machine. (Proches de l'esprit de Otto Wagner)
• Un gratte-ciel faisant partie intégrante de la ville, reliée a un réseau de métro, des
ascenseurs mis à l’extérieur du bâtiment, un resau de circulation construit sur deux
niveaux différents. Comme une partie intégrante de l’architecture. Voir figure n°01

Fig. n°01 : Vues perspective de La Città Nuova,1914

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III.2- Le constructivisme
• Un mouvement qui met l'accent sur tous les arts mais émanant a priori de la structure. Qui se
reflètera dans la construction d’éléments varies et identiques esthétiquement comme dans la
construction architecturale.
• La distinction entre la peinture et la sculpture était éliminée et les deux arts feront partie
intégrante de l'architecture.
• Tout ouvrage devrait se réalisée avec des matériaux divers produits par l'industrie moderne
tels que les métaux, le verre, le plastique, le nylon.
• S'exprime par des formes symboliques incitées par les sciences modernes et ayant comme
sources d'inspiration.
• Étroitement lie au cubisme.
• Faisant partie intégrante du mouvement moderniste-fonctionnaliste.
• Met l'accent sur l'expression de la construction : rejet tous ornementation et les styles pour
que l'effet esthétique soit dépendant des relations formelles entre la masse et l’espace.

Les projets les plus représentatifs irréalisés sont :

• Le monument à la troisième -internationale, ou communément tour Tatline conçu par


Vladimir Tartin en 1920 à Saint-Pétersbourg en Russie. Un projet architectural haut de 400
mètres. Une tour hélicoïdale devait être construite à partir de matériaux industriels comme le
fer, le verre et l'acier. Voir figure n°02
• Les gratte-ciels horizontaux en 1925, Moscou par Lazar lissitzky:
Les huit bâtiments de verre et de béton prévus sur l'Anneau des boulevards de Moscou étaient
destinés à des ministères et départements soviétiques. Lissitzky a proposé d'élever ces gratte-
ciels à une hauteur de 50 mètres au-dessus du sol. Les supports devaient disposer d'ascenseurs
et d'escaliers qui les relieraient directement au métro ou à un arrêt de transport de surface. Voir
figure n°03
• Appartement Duplex avec couloir central Ivanov et Lavinsky ,1927. Voir figure n°04

Fig. n°03 : Les gratte-ciels horizontaux ,1925 Fig. n°04 : Appartement Duplex ,1927
Fig. n°02 : Monument à la Troisième Internationale,1920

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III.3-L’expressionnisme :
• Le terme expressionniste a été employé pour la première fois pour qualifier un groupe
d’architectes Hollandais en 1918 dans une revue du nom ll’endigen.
• Un courant dans les architectes et les designers soient étroitement associés.
• Les interventions étaient localisées principalement en Hollande et en Allemagne entre 1910-
1925.
• La méthodologie de conception était intuitive que scientifique.
• Les travaux avaient une référence provenaient des formes vernaculaires
• Leurs travaux expriment une certaine affection pour les matériaux chauds tels que la brique, la
pierre, et le chaume pour les toits.
3.1- L’architecture expressionniste : Eric Mendehlson
L'architecture, à travers ses projets, libère et exprime une certaine unité organique, une vision
individualiste et expressionniste :
-La tour d’Einstein, Potsdam en Allemagne,1920 :
• Destiné à loger des laboratoires de recherches et un observatoire (Un télescope solaire)
• Une apparence solide et étrange surmontée d'un dôme : Tenté de démonter la plasticité du
béton armé, symboliser la technologie moderne plutôt que de démontrer son emploi.
• Une composition combinant les formes circulaires et les courbes aérodynamiques.
• Une tour en briques recouvertes de ciment et en béton armé. Voir figure n°05
-Les magasins Schochen, Stuttgart en 1926 :
• La tendance pour les formes circulaires mises en valeur par un système structurel transparent.
• Les formes aérodynamiques justifiant les lignes circulaires de ses bâtiments, faisait référence
au mouvement circulaire urbain au flux de la circulation automobile. Voir figure n°06
-Le bâtiment Lehniner Platz de Berlin 1928 :
• Les courbes horizontales à l'angle du bâtiment sont justifiées comme en tant qu’intégration du
mouvement continu des automobiles et ainsi établir une correspondance entre des évènements
dans l'espace de la ville et la forme du bâtiment. Voir figure n°07

Fig.n°06: Grand magasin Schocken, 1926.

Fig.n°05 : La tour d'Einstein Fig.n°07 : Le bâtiment Lehniner Platz ,1928

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3.2- L’architecture organique : Hugo Häring


• Un architecte allemand connu pour ses essais sur l'architecture organique, et comme figure des
débats architecturaux sur le fonctionnalisme dans les années 1920 et 1930, bien qu'il ait eu un
rôle important en tant qu'architecte expressionniste. Exprime le concept de l'architecture
fonctionnaliste par une démarche différente de la plupart de ses contemporains : La priorité à
la fonction tout en recherchant des formes organiques
La conception est basé sur la relation de la fonction et de la forme avec la variété du processus de la
vie . Peu de conceptions de Häring ont été construites :
-Le bâtiment de la ferme le Gut-Garkau,1924, à Scharbeutz, Allemagne :
• Rajouter au plan original du domaine en tant que ferme uniforme seules l'étable, la grange et
un hangar à outils ont été réalisés ; le manoir, une porcherie avec écurie attenante, un poulailler
et un fumier ne pouvaient être réalisés.
• Les cinq bâtiments du domaine sont disposés autour d'une cour allongée orientée nord-ouest-
sud-est. A l'extrémité nord-ouest de la cour se trouve l’étable en brique rouge- violet avec son
étage supérieur habillé de bois, qui, malgré son aspect sculptural, s'est complètement développé
de par sa fonction dans l'esprit de la construction organique. Le brétaille est nourrir directement
par les ouvertures de l'étage supérieur qui sert de grenier à foin. A noter également la grange
avec un toit Zollinger avec un grand intérieur sans colonne. Voir figure n°08

Fig.n°08: Plan ,vues de la ferme Gut-Garkau, 1924

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-Le grand lotissement Siemensstadt, Berlin, Allemagne ,1929 :


L'œuvre conjointe des architects Walter Gropius, Otto Bartning , Fred Forbat, Hugo Häring, Paul R.
Henning et Hans Scharoun,Hugo haring.
Le complexe résidentiel comprend neuf rangées paralléles d’appartements , L’architecte a contribué à
la conception de ce logement, dont le plan d’aménagement a été planifiée par l'architecte Hans
Scharoun.
Oppose un grenier recouvert de Clinker, avec un côté principal et une entrée fortement structurés en
plastique à l’ouest.
Des balcons oscillants ont des formes plus organiques s’ouvrent sur la façade et sont reliés par paires.
Au quatrième étage par des balcons rectangulaires. Les briques de clinker brun cuir dans le grenier.
Voir figure n°09

Fig.n°09:Projet de logement Siemensstadt, Berlin, Allemagne ,1929.

III.4- LE BAUHAUS : UNE ECOLE ANTI-ACADEMIQUE


• Le Bauhaus, Staatliches Bauhaus, est une école d'architecture et d'arts appliqués. Signifie
littéralement : « maison du bâtiment ».
• Fondé en 1919 par le belge Henry van de veld et l’allemand Walter Gropius à Weimar en
Allemagne, prennent l’initiative de réunir les 02 écoles des arts décoratifs et l’académie des
beaux-arts en une seule institution.
• Une dimension artistique : principalement axé sur l’architecture et le design posera les bases
de la réflexion sur l’architecture moderne et le style international
• Une dimension sociale : Émerger une création artistique tournée vers l'utilitaire.
• L'école a eu trois directeurs : Walter Gropius, Hannes Meyer et Ludwig Mies van der Rohe.

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- L’idiologie de Bauhaus :
• Énoncée par son fondateur Walter Gropius par ses phrases : « Architectures, architectes
sculpteures, peintres tous nous devons retourner à l’artisanat…L’artiste est un artisan
supérieur ».
• L'idée était de construire une maison la plus fonctionnelle possible fondé sur la beauté liée
: En 1er a l’efficacité du processus de construction d’un bâtiment et 2 ème a l’esthétique se
trouvait dans le fonctionnel de façon à ce qu’il devienne une véritable œuvre artistique.
• La création de l’art se fait par l’ensemble d’une équipe pluridisciplinaire qui ne peuvent
réussir que qu’en s’associant les unes avec les autres.
a-Le Bauhaus de Weimar :
• Le principe de l'école était que l'art et l'architecture doivent s'adapter à la fois à la vie
quotidienne et à l'industrie moderne, et que la qualité de la création dépend de l'harmonie
entre l’esthétique et la technique
• Le gérant Walter Gropuis proposait des cours spécifiques de sculpture, de peinture et
d’architecture ainsi que des cours d’arts décoratifs, de typographie et d’arts appliqués à
l’industrie. Voir figure n°10
• L’enseignement est présenté sous la forme de trois cercles concentriques visant à atteindre
l'étape ultime, la construction :
-La première partie est en un cours préliminaire de 6 mois. La seconde partie de 3 ans consiste
en un travail d'atelier.
-L’enseignement comporte deux volets : un enseignement de la forme, donné par un
artiste, maître de la forme et un enseignement pratique, donné par un maître artisan.
-Chacun des ateliers correspond à un matériau : pierre, argile, verre, couleur, tissu, métal et
bois.
-La dernière étape consacrée à la construction ne sera mise en place que plus tard et de manière
différente. Voir figure n°11
• Les objectifs étaient la création d’objet plus fonctionnels que décoratifs, aux formes
simples.

Exemples : La chaise iconique,1920, Marcel Breuer, la lampe de table "WG 24",1924,


Whilhelm Wagenfeld. Le berceau d’enfant par Peter Keler en 1922. Voir figure n°12
La maison Am Horn ,1923 est la seule architecture réalisée. Une maison expérimentale pour
l'exposition du Bauhaus. Voir figure n°13

• Le Bauhaus de Weimar, ferma ses portes au terme de son contrat de sept ans sous
l ’impulsion de l’opposition des autorités conservatrices de la ville et le gouvernement
provincial de Thuringe en 1925.

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Fig.n°11: Principes de l'enseignement Fig.n°10 :le bâtiment de Bauhaus, weimar,1919


au Bauhaus, 1922

Fig.n°12 : Les créations de Bauhaus de Weimar

Fig.n°13 : La maison Am Horn ,1923

b-Le Bauhaus de Dessau :


• De nombreuses villes d’Allemagne ont proposé d'accueillir l’école dont Darmstadt, Francfort,
Mannheim étaient disposées à le recevoir ; Dessau l’emporta
• Gropius construit la nouvelle école du Bauhaus à Dessau (1925-1933), ville industrielle en
pleine expansion, dans un ensemble de bâtiments conçus par lui assisté de professeurs et
d'élèves de l'école.
• Un programme d’enseignement pour contribuer au développement d’un habitat moderne.
• Une institution économiquement rentable grâce à la commercialisation de ses produits.

• Une école polytechnique constitué :


- École d’architecture, Ateliers des métiers d’art, artisanat, design et un bâtiment administratif.
Adjoint à l’ensemble des résidences les Maisons des maîtres
-Un mini-campus pour loger les étudiants, réfectoire, salle de projection, un théâtre, une salle
des fêtes. Ont appuyé la thèse de Walter Gropius : « Construire, c’est créer des évènements ».
Voir figure n°14

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la maison des maîtres, W. Gropius. (Wikiarchitectura)

Fig.n°14 : vue, plan Le Bauhaus de Dessau,1933


• Les caractéristiques de l’ensemble :
-Se déploie en deux corps articulés en forme de « L » opposés, forme géométriquement
tendant à la rotation et au dynamisme.
-Présente une conception classique, volumes s’imposent en masses imbriquées, avec
symétrique, façade principale, entrée monumentale.
- Une autonomie fonctionnelle des différents bâtiments, des accès spécifiques et un traitement
architecturale propre et relie le tout par des espaces de circulation intérieur se situent entre
la structure et la façade.
-Les murs qui ne sont plus porteur ont pour principale fonction de s’ouvrir à la lumière : verrière
totale pour l’école d’architecture, plus ou moins refermé pour les autres bâtiments. Les
ouvertures sont en acier noir.
-Une décoration tend à la rationalité. Les aménagements du bâtiment (peinture, signalisation) le
mobilier, les boutons de porte, jusqu’à la typographie utiliser sur son fronton ont été conçu par
les divers ateliers du Bauhaus dans un esprit fonctionnel et moderne.
-Les Maisons des maîtres située près de l’école dans une forêt de pins, pour loger les
enseignants. Une des maisons est le maître Gropius. Voir figure n°15

Fig.n°15 : Vues intérieures, extérieurs du Bauhaus de Dessau

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La cité Törten,1926 : Walter Gropuis

• La municipalité de Dessau a confié au bureau d’architecture de Gropuis de construire un ensemble de


maison mitoyennes individuelles.
• La cité Törten construite en un lotissement pour accueillir 314 maisons mitoyennes d'une surface au sol
de 57 à 75 m 2 . Chaque maison possédait son propre potager mesurant de 350 à 400 m 2.
• Une expérimentation de la fabrication rationnelle de logements résidentiels ainsi que l'adéquation de
nouveaux matériaux de construction et produits industriels.
• Les façades étaient subdivisées par des fenêtres à bandes verticales et horizontales.
• Les murs porteurs ont été construits avec des blocs creux préfabriqués en béton de laitier et les planchers
avec des poutres en béton armé. Voir figure n°16

Fig.n°16 : Vues, plans, La cité Törten ,1926


c.Le Bauhaus à Bernau

• Gropuis abandonna la direction de l’établissement à Dessau et sur sa recommandation le


suisse Hannes Meyer lui succéda , 1928. Démissionner à son tour en 1930. Le Bauhaus de
Dessau, ferma ses portes sous l ’impulsion de l’opposition des autorités conservatrices de la
ville.
• Le Bauhaus déplacé à Berlin sous la direction de Mies Van der Rohe n’avait plus la force qu’il
possédait à Dessau.
• En 1933, le Bauhaus est fermé par les nazis, qui le considèrent comme une école enseignant un
« art dégénéré ». Sa dissolution est prononcée par ses responsables. De nombreux artistes et
professeurs s'exilent aux États-Unis pour échapper au nazisme. Voir figure n°17

Fig.n°17 : Vue le Bauhaus à Bernau.

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4.2-Les principes du Bauhaus :


Les dix principes du Bauhaus ont été extrêmement influents sur le design, l'architecture, le graphisme,
la décoration d'intérieur et la typographie modernes.
1. Le rapprochement entre les arts et l'artisanat :
Selon Gropius l’objectif était «de créer une nouvelle guilde d’artisans, sans les distinctions de
classe qui élèvent une barrière arrogante entre artisan et artiste ». Le manifeste dit architectes,
sculpteurs, peintres, devaient tous tourner vers l’artisanat.
2. L’artiste est un artisan exalté :
La source de l’imagination créatrice réside dans la compétence d’exécution pour chaque artiste
3. La forme suit la fonction :
L’idée est que les formes géométriques simples élégantes sont conçues en fonction de la
fonction ou du but prévu pour le bâtiment ou l’objet
4. L’œuvre d’art complète :
Une synthèse de multiples formes d’art telles que les beaux-arts ou les arts décoratifs. Un
bâtiment et son architecture n’étaient qu’une partie du concept. L’autre partie est le design.
5. Matériaux réels :
Les matériaux doivent refléter la vraie nature des objets et des bâtiments.
6. Le minimalisme
Une approche qui présente les formes linéaires et géométriques épurées avec une coloration
simple et audacieuse.
7. La technologie la production
Les ateliers du Bauhaus ont été utilisés pour le développement de prototypes de produits pour
la production de masse. Les artistes ont eu l’opportunité d’utiliser les technologies modernes.
8. Utilisation intelligente des ressources :
L’idéologie du Bauhaus est consacrée à l’épargne. Les représentants du mouvement Bauhaus
visaient à contrôler les coûts, minimiser les délais d’exécution, réduire les déchets et l’espace
inutilisé.
9. Simplicité et efficacité :
Pas besoin d'ajouter plus de décorations pour rendre les choses de plus en plus belles. Ils sont
aussi bons qu'ils sont.
10. Développement constant :
Le Bauhaus met toujours l'accent sur les nouvelles techniques, les nouveaux matériaux, les
nouvelles méthodes de construction et les nouvelles attitudes. Les architectes, designers et les
artistes doivent constamment inventer de nouvelles choses.

4.3-L’influence du Bauhaus :
• Après la fermeture de l’école du Bauhaus à Berlin. Le Bauhaus continue encore aujourd’hui à
avoir une influence dans tous les milieux artistiques et industriels. De nombreux écoles
européennes ont adopté ses méthodes.
• Les États unis ont recueilli les principaux maitres du Bauhaus : Gropuis fut nommé à la Harvard
Université et Moholy-Nagy en 1937 créa à Chicag le New Bauhaus, et mies van der Rohe à
l’illinois institue of technologie.
Ex : La plus belle œuvre que Mies ait réalisé au États unis : Le Seagram Building de new York,
1958. Il conserve l’esprit du Bauhaus de par sa simplicité mais aussi par la répétition géométrique
des formes. L’utilisation du verre et du béton pour la structure correspond tout à fait à la tendance
novatrice avancée par l’ancienne école. Voir figure n°18

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Fig.n°18 : Le Seagram Building , new York,1958


V-Le néo-plasticisme et l’architecture de Stijl

• De Stijl (signification, le style) est une revue d'art plastique et d'architecture, publiée en 1917,
à Leyde par Theo van Doesburg.
• Par extension, De Stijl désigne tout un mouvement artistique (un groupe de
peintres, architectes et sculpteurs néerlandais) issu du néo-plasticisme et ayant profondément
influencé l'architecture du XXe siècle (en particulier le Bauhaus, l'Avant-garde, le style
international).

Les Principes du mouvement du Sitjl


• Usage uniquement des couleurs pures : bleu, jaune, rouge (pas de couleurs primaires), ainsi
que des non-couleurs : blanc, noir, gris ;
• Usage uniquement de lignes droites et orthogonales ;
• Les formes se limitent à des rectangles et des carrés ;
• Dynamisation de l'espace par le jeu des diagonales.

Les travaux les plus significatifs sont : Au nombre de deux, réalises par Gerrit Rietveld.
-La chaise bleue-rouge ,1917, dans laquelle les fonctions d’un siège ont été réduites à leur plus simple
expression ; un morceau de contre-plaqué pour le postérieur et un autre pour le dos. Le tout assemble
par l’intermédiaire de pièces de bois.
- La maison Schröder, un petit duplex en 1924, Utrecht. Les façades sont traitées comme une projection
en trois dimensions. Est un complexe de surfaces planes-murs, Dalles, balcons-tous simbriquant.et
s’entrecroisent les uns par les autres. Voir figure n°19,20

L’influence De Stijl sur le Bauhaus à Wiemar :


• L'intransigeance de Theo van Doesburg pour désapprouver ou réprimer l'activité des membres
en dehors De Stijl provoque leurs départs et il se retrouve seul à défendre les principes de De
Stijl.
• L’entraîne à développer le mouvement dans d'autres pays européens et en particulier au
Bauhaus comme maitre enseignant la création de l’art unifié

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Fig.n°19 : La chaise bleue-rouge ,1917


Fig.n°20 : Vue, axonométrie, plans la maison Schröder ,1924

VI-Le Corbusier : L’esprit nouveau de l’architecture moderne

• Charles-Edouard Jeanneret-Gris dit Le Corbusier (1887-1965), France. Un architecte, urbaniste,


designer, peintre et homme de lettres.
• L'un des principaux représentants du mouvement moderne.
• Le Corbusier a œuvré dans l’architecture et l’urbanisme.
• Les inventions et la pensée de Le Corbusier ont été influentes la naissance de trois courants
majeurs dans l'architecture moderne : le purisme, le brutalisme et l'architecture-sculpture.

1-Le projet Dom-ino : Un système constructif


• Invention en 1914, le système d’ossature de construction en béton dom-ino
• Permet de construire efficacement et plus rapidement un bâtiment.
• Une simple trame de poteaux portant des planchers et reposant, pour toute fondation, sur de
simples dés.
• La trame permet de composer librement façades et plans puisque les murs ne sont plus porteurs.
• Le système permet de privilégier la multiplication des ouvertures. Voir figure n°21

Fig.n°21 : Maquette du Système Dom-ino

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2-Les cinq principes de l'architecture moderne


Les premiers chefs d'œuvre de Le Corbusier sont d'un style cubique, comme la Villa Savoye à
Poissy (1929). La conception de cette villa illustre les 5 principes constructifs de Le Corbusier, rendus
possibles par les nouvelles techniques (béton, acier), et dont l'intérêt est d'élargir le champ de création
(volumes, jeux de lumière, ...)

1. Les pilotis : Le rez-de-chaussée est transformé en un espace dégagé destiné aux


circulations, le jardin passe sous le bâtiment ;
2. Le toit-terrasse : le toit-terrasse rendu accessible et pouvant servir de solarium, de terrain
de sport ou de piscine, et le toit-jardin ;
3. Le plan libre : La suppression des murs refends porteurs autorisée par les structures de
type poteaux-dalles en acier ou en béton armé libère l'espace, dont le découpage est rendu
indépendant de la structure ;
4. La fenêtre en bandeau : rendue possible par les structures poteaux-dalles supprimant la
contrainte des linteaux ;
5. La façade libre : poteaux en retrait des façades, plancher en porte-à-faux, la façade devient
une peau mince de murs légers et de baies placées indépendamment de la structure.
Il existe également un sixième point, mais de moindre importance, car il fait plutôt référence à
l'esthétisme. C'est celui de la suppression de la corniche. Voir figure n°22

Fig.n°22 : les 5 principes constructifs de Le Corbusier,1929


3- Le modulor :
• Une notion architecturale inventée par Le Corbusier en 1945.
• Un système de mesures à l’échelle humaine créé à partir du nombre d’or.

« Le Modulor est un outil de mesure issu de la stature humaine et de la mathématique. Un homme-le-


bras-levé fournit aux points déterminants de l’occupation de l’espace, le pied, le plexus solaire, la
tête, l’extrémité des doigts, le bras étant levé, trois intervalles qui engendrent une section d’or, dite de
Fibonacci. D’autre part, la mathématique offre la variation la plus simple comme la plus forte d’une
valeur : le simple, le double, les deux sections d’or. » (Le Corbusier ,1950)

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• Une Silhouette humaine déterminée par la hauteur moyenne d'un individu (1,83).
• La hauteur sous plafond correspond au modulor bras levé soit 2 m 26;
• La largeur de l'appartement type est de deux fois le modulor soit 3 m 66
• Une échelle unique et universelle standardisée s’applique aux dimensions de la maison, mais
aussi aux dimensions des meubles.
• Conçu pour créer des espaces fonctionnels et optimisés pour l'humain faisant de la maison une
« machine à habiter » (Le Corbusier ,1923) sans renier sa volonté de créer de l'espace, de la
lumière et de la végétation. Voir figure n°23

Fig.n°23 : Le Modulor, Le Corbusier,1945

4- La prédilection du brutalisme :
• Les constructions sont caractérisées par l'absence d'ornements et le recours aux matériaux
“bruts”, comme le verre et le fer, mais sa spécificité est son choix d’un matériau innovateur :
Le béton armé.
• Le béton armé, employé à l’état brut, sans revêtement. La couleur des réalisations corbuséennes
est celle du béton.

5. Les œuvres architecturales majeures de le Corbusier :

5.1-L'unité d'habitation la cite radieuse, Marseille (1945-1952) :

• Un logement collectif appelé unité d’habitations s’élève sur 17 étages pour un


regroupement 337 appartements pour 1500 personnes.
• L’application des 5 points de l’architecture moderne, le Modulor et les principes de la
conception d’habiter la ville.
• L’immeuble rassemble en un seul lieu : habitations, école maternelle, gymnase,
commerce, hôtel, boulangerie, …
• Un immeuble sous forme de parallélépipède rectangle de = 137 m de long x 56 m de
haut x 24 m de large sur pilotis en forme de piétements évasés à l'aspect brutaliste.
• Les appartements de 23 types différents séparés par des rues intérieures (des couloirs)
assez larges.
• Le toit-terrasse est un espace commun avec des bouches d’air sculpturales, piste
d’athlétisme, auditorium en plein air, école maternelle, gymnase, bassin.
• L’appartement type est en duplex sont inversés et desservis par une rue intérieure.
• Le contraste entre la teinte grise du béton brut en façade avec l'animation colorée des
loggias.
• Les portes des appartements sont colorées de différentes teintes pour contraster

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également avec des couloirs plus sombres. (éclairés en lumière artificielle)


• Chaque appartement est très lumineux, des couleurs harmonieusement réparties
viennent en ponctuer les agencements
• Cette Cité Radieuse devait s'intégrer dans une "Ville Radieuse" conçue pour permettre
à l'homme d'habiter, de travailler, de se cultiver le corps et l'esprit, et enfin de circuler.
Priorités à la fonctionnalité et aux rencontres. Voir figure n°24

Duplexe Rue intérieure


La Cité Radieuse de Marseille

Vue du toit –terrasse Vues les colonnes de marches et les volumes de courbes terrasse Rue intérieure commerçante
Vues bassin, école maternelle Vue aérienne toit-terrasse
Fig.n°24 : La Cité Radieuse, Le Corbusier,1945

5.2-Du rationalisme a l’expressionisme : La Chapelle de Ronchamp (1953 à 1955)

Est l’icône de l’architecture sacrée chrétienne qui révolutionne l’architecture religieuse au XXème
siècle. Le Corbusier s’éloigne du rationalisme vers la recherche de nouvelles formes d’expression
symbolique.
• La construction est une coque de béton de deux membranes séparées par un intervalle de
quelques centimètres constituant la toiture de l'édifice inspiré d'une carapace de crabe.
• L’édifice est plein de contradictions architecturales, à la fois carrée et ronde, élancée et
trapue, basse et haute, Vaste et ouverte sur l'extérieur.
• En plan, les formes organiques de l’édifice sont issues de la Nature est en harmonie avec le
paysage environnent. Tracée au Modulor.
• Le blanc des murs illustre le grand principe du Corbusier « l'émotion architecturale, c'est le
jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ».
• L’intrusion de la lumière contredit l'épaisseur des murs et la massivité du couvrement.
Par une série de pyramides, carrés tronqués de les vitraux colorée.
• La conception de la chapelle, Le Corbusier s'est inspiré de l'architecture de la mosquée de Sidi
Brahim, située à El Atteuf, dans le Mzab en Algérie. Voir figure n°25

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Fig.n°25 : Vues, plan de La Chapelle de Ronchamp ,1953

6. Les utopies urbaines de le Corbusier :


Parallèlement à ces créations, Le Corbusier développe une réflexion urbanistique théorique
proposera plusieurs projets urbanistiques, dont les plus fameux seront « La ville contemporaine de
Trois millions d’habitants » et « la ville radieuse » et la tentative du « Projet Obus », Alger.

6.1 -Le concept de l’urbanisme : la charte d’Athènes,1943


Le Corbusier, énonce les moyens d’améliorer les conditions d’existence dans la ville moderne,
qui doit permettre l’épanouissement harmonieux de quatre grandes fonctions humaines : habiter,
Travailler, se divertir, circuler. Il précise que :
« Les matériaux de l’urbanisme sont : le soleil, l’espace, les arbres, l’acier, le ciment dans cet
ordre et dans cette hiérarchie. »

- La ville du futur de Le Corbusier :


• Conçu pour contenir des moyens de transport efficaces, ainsi qu'une abondance
d'espaces verts et de lumière du soleil,
• Crée une société meilleure. Stricts et presque totalitaires dans leur ordre, leur symétrie
et leur standardisation,
• La nouvelle ville contiendrait des gratte-ciel préfabriqués et identiques à haute densité,
répartis sur un vaste espace vert et disposés dans une grille cartésienne, permettant à la
ville de fonctionner comme une machine vivante.

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6.2-Le projet d’une ville contemporaine de Trois millions d’habitants, Paris, 1922 :

• Une tentative de donner des solutions concrètes aux difficultés de l’urbanisme parisien
• La stratégie de ce plan reposait sur 04 postulats ; 1-décongestionner le centre-ville, 2-
accroitre la densité du centre des ville,3- accroitre les moyens de circulation,4- accroitre les
surfaces plantées. Reposaient sur le concept de densité vers le centre-ville.
• La conception de la Ville est presque symétrique au centre, plaque tournante de tous les
transports en commun.
• La partie centrale est réservée aux 24 gratte-ciels cruciformes haute de 60 niveaux sont
destinés à des fins commerciales et hôtelières.
• Autour des gratte-ciels se trouvent les quartiers résidentiels. Chaque maison a son propre
espace extérieur et selon Le Corbusier, chaque appartement est une maison à part entière
connue sous le nom de citrohan

• La ville comprenait cinq niveaux souterrains, plus un passage piétonnier situé un niveau en
dessous du premier étage résidentiel. Ces niveaux variés devaient accueillir différentes
catégories de transports et de services, dont le réseau de métro existant, enfoncé à grande
profondeur.
• Le quartier d'affaires, le quartier résidentiel, les transports de base et la rue commerçante sont
organisés de manière cartésienne, où tous les éléments fonctionnent ensemble comme une
structure.

• Le volume central est l'accès au métro dans la partie inférieure de la couverture du système
souterrain, et aux trains dans la partie supérieure de la couverture du système souterrain. Voir
figure n°26

Fig.n°26 : La ville contemporaine de Trois millions d’habitants, 1922

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6.3- la ville Radieuse, Paris ,1924 : La notion de Zonage


Le Corbusier renonce à l’organisation concentrique de ses plans des années 1920 pour adopter
une stratégie linéaire. Le zonage fonctionnel par une division autonome des différents secteurs
d’activités de la ville en zones commerciales, d'affaires, de divertissement et résidentielles. Localisées
le long de voies de circulation a grandes et moyennes vitesses.
• Un plan directeur urbain présenté pour le centre de Paris non réalisé.
• Comme la ville contemporaine, un plan symétrique et standardisé
• Le quartier des affaires au centre : des méga-gratte-ciel monolithiques, d’une hauteur de
200 mètres et pouvant accueillir 800000 personnes.
• Un vaste système souterrain de trains au centre du quartier d’affaire.
• Les quartiers d'habitation (Unités): des immeubles d'appartements préfabriqués, hautes
de 50 mètres, une seule Unité pourrait avoir 2 700 habitants et fonctionner comme un
village vertical (restauration et laverie seraient au rez-de-chaussée, un jardin d'enfants et
une piscine sur le toit..).
• Les parcs entre les unités, permettant aux résidents d'avoir un maximum de lumière
naturelle, un minimum de bruit et des installations récréatives à leur porte. Voir figure
n°27
Le Corbusier reprendra ce plan avec quelques modifications qui le conduira au système de 7V
intégralement appliqué Chandigarh. A proposé le modèle pour l'adapter à d'autres lieux, comme
Alger en Algérie, Barcelone en Espagne, Buenos Aires en Argentine et São Paulo au Brésil.

Fig.n°27 : La ville Radieuse, 1924

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6.4- Les plans d'urbanisme pour Alger,1930 : Projet Obus


Après sa visite en 1931 à Alger, le Corbusier entreprend de dessiner le plan d'un futur Alger, un
Alger qui deviendra le centre de l'Afrique, une capitale mondiale comme Paris. Il l'a appelé Plan
Obus (ville viaduc).

Le projet est en trois parties :


A. Création d'une Cité d'Affaires sur les terrains de la Marine, voués actuellement à la
démolition (au bout du cap d'Alger).
B. Création d'une Cité de résidence pour 220.000 habitants en vingt ans sur les terrains de
Fort-l’Empereur (côte à 200 mètres), par le moyen d'une passerelle jetée de la Cité
d'Affaires vers ces terrains libres.
C. Liaison des deux banlieues extrêmes d'Alger : Bologhine (ex : St-Eugène) à Hussein-Dey
par une route autostrade établie à la cote 100 mètres, au-devant des falaises ; cette
autostrade est supportée par une structure de béton en viaduc d'une hauteur variant le sol
de 90 mètres à 6o mètres, et dans laquelle seraient aménagés des logis pour 180000
personnes érigé sur pilotis. Voir figure n°28
D.

C
B

Logis aménagés dans le viaduc

Perspective de gratte-ciel
Fig.n°28 : Maquette, vues projet Obus,1931

Conclusion
L'héritage du mouvement moderne a révolutionné les visions sociales et les formes
architecturales en proposant des prototypes d'espaces de vie collectifs et d'aménagement idéal de
villes entières, harmonisant industrialisme, société et nature. Mettre l'accent sur les avantages
fonctionnels rationnels plutôt que sur l'appréciation esthétique.

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