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SEANCE 16 

: LE LEVER DE DÉTAILS

I. INTRODUCTION
Le lever de détails est l’ensemble des opérations intervenant dans un levé topographique et
consistant à déterminer la position des différents objets d’origines naturelles, artificielles
existant sur le terrain à partir des points d’appui.
Le levé est le nom donné au document résultant d’un lever. Il est destiné après traitement
numérique à l’établissement des plans graphiques ou numériques. Cette phase est appelée la
phase de report.
II. PRINCIPES DE BASE DE LEVER DE DETAILS
Lors d’un lever de détails, le topographe est confronté à trois problèmes principaux :
Déterminer les détails à lever ;
Définir le degré de précision ;
Arrêter les mesures à effectuer.
II.1 Déterminer les détails à lever
Le choix des détails dépend essentiellement de deux caractéristiques :
Leur type
Leur taille.
Le topographe doit distinguer les détails artificiels : clôtures, bâtiments, etc. généralement
bien définis, souvent appelés points durs, prioritaires, et les détails naturels : cours d’eau,
bois, etc., beaucoup moins bien définis.
Les plans topographiques ont des destinations différentes et par conséquent des objets
nécessaires à certains seront inutiles pour d’autres. Il faut donc effectuer une sélection en
fonction du type de plan à élaborer.
Le choix des points à lever est essentiellement fonction du plan à établir :
Par exemple, si le lever d’arbres est obligatoire pour un plan de propriété, il l’est beaucoup
moins pour un plan de récolement (document graphique donnant l’état réel d’un ouvrage
après sa réalisation). Un plan foncier pour lequel la limite prime, plan topographique qui
dresse l’état des lieux en planimétrie et en altimétrie, les plans techniques : lotissement,
drainage, etc., La taille minimale des détails à lever dépend directement de l’échelle du plan.
Pour les plans numériques, susceptibles de générer des plans graphiques à différentes
échelles, il faut se référer au cahier des charges.
II.2 Degré de précision
La précision d’un plan est liée à celle du lever. Les plans peuvent être classés suivant le type
de lever :
Expédié
Régulier.

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Un lever est dit régulier si la détermination des détails est effectuée avec une erreur qui,
réduite à l’échelle du levé, est inférieure ou égale à l’erreur graphique (plus petit écart
perceptible à l'œil sur le plan. Il est pris 1/1 0000mm, 1/10mm).
Le lever expédié ?
II.3 Les mesures à effectuer
Le principe fondamental de la topographie, qui consiste à aller de l’ensemble de détails, doit
être respecté. Les points de détail seront donc rattachés à un canevas, même si celui-ci se
compose uniquement de quelques points. Un lever correctement mené doit assurer un
maximum d’homogénéité entre les différents points de détails. Chaque point de détails sera
donc rattaché par un minimum de courtes mesures et inter dépendantes (un angle et une
distance, une distance sur un alignement...). On n’oubliera pas d’effectuer les mesures sur
abondantes pour un bon contrôle.
II.4 Croquis de levé
Définition du croquis de levé?
Chaque lever de détails doit s’accompagner d’un croquis de levé aussi soigné et descriptif
que possible. Ce croquis est d’une aide précieuse, voir indispensable, lors de l’établissement
du plan définitif.
III. Méthodes et moyens
Les méthodes de lever et les moyens à mettre en œuvre dépendent de plusieurs facteurs,
essentiellement :
La destination du plan : graphique, numérique ;
L’objet du plan (plan de propriété, parcellaire) ;
La précision recherchée ;
De la nature du terrain (relief) ;
De la disponibilité du matériel ;
Du cahier des charges ;
Ces méthodes peuvent être classées en deux catégories : les méthodes traditionnelles et les
méthodes modernes
 Les méthodes traditionnelles : elles utilisent le matériel classique du géomètre
topographe : ruban, fil, roue enregistreuse, boussole, niveaux, cercles, goniomètres,
théodolites, tachéomètres, clisimètre, jalons, équerres optiques.... Ce sont les méthodes
tel que : rayonnement, intersection, et bien d’autres.
 les méthodes modernes basées sur l’emploi des stations totales et du GPS.
-Lever par GPS
Principe : Un récepteur fixe étant placé sur un point connu, le récepteur mobile est initialisé
près du récepteur fixe pendant cinq minutes, puis se déplace de point en point. L’opérateur
stationne le récepteur mobile pendant dix seconde qui passe au point suivant.
Son avantage par rapport aux stations est de ne pas nécessiter de pointé du miroir : nul besoin
d’inter-visibilité entre point de base et mobile, aucune limite de distance, possibilité de

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travailler seul. L’inconvénient est qu’il ne doit pas y avoir de rupture du faisceau issu des
satellites.

IV. LEVE DU RELIEF

1. Lignes caractéristiques et semis de points


Sur un plan, le relief est figuré par des points cotés et des courbes de niveau.
Les points côtés, obtenus par nivellement direct, indirect ou GPS selon la précision
recherchée, précisent notamment les lignes caractéristiques naturelles : crêtes, thalwegs
(c’est une ligne joignant les points les plus bas d’une vallée ou encore c’est une ligne
d’écoulement des eaux), changements de pente par exemple, et artificielles : axes de voies,
hauts et bas de talus, etc.(Fig19)
Entre les lignes caractéristiques, réaliser un semis de points (fig4) de manière à pouvoir
ensuite interpoler les courbes entre des couples de points situés sur la ligne de plus grande
pente
2. Profils
Les coupes verticales du terrain sont particulièrement adaptées aux chantiers étirés en
longueur : routes, canaux, etc.
Les profils sont levés directement ou dessinés à partir d’un semis de points, par des progiciels
spécialisés.
Exemple : les réfections des chaussées et trottoirs en ville conduisent au levé de profil.

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