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Cours de Topographie 2nd F4 - BA

CHAPITRE II NOTION DE LEVES ET D’IMPLANTATION

II-1 – GENERALITES

Nous verrons dans cette partie les opérations de bases utilisés sur le
terrain pour faire les levés topographiques. Chaque situation est un cas
particulier et une bonne connaissance des théorèmes géométriques s’imposent
pour la résolution des problèmes rencontrés. La diversité des méthodes possibles
est fonction de l’imagination de l’opérateur.

Levé : il consiste à reporter sur un plan ce qui existe sur le terrain.

L’implantation : elle consiste à tracer sur le terrain suivant les indications d’un
plan la position exacte d’un ou de plusieurs bâtiments, ouvrages d’art.

Jalonnement : il consiste à placer des jalons suivants alignement donné.

II-2 – LEVE PLANIMETRIQUE DES DETAILS

Les points qui doivent être relevé en topométrie peuvent être faits de
différente façon. Chacune des méthodes présente les avantages et inconvénients.
Il s’agira donc dans chaque cas particulier de choisir la méthode qui conviendra
tout en donnant une précision et une rapidité suffisante. Parmi ces méthodes, les
plus simples sont :

II-2 –1 -Levé par mesure linéaire

On peut dresser le plan d’objet situé à faible distance par des mesures
linéaires seules. Nous citerons les procédés suivants :

a-) Par alignement et prolongement


Supposons que l’on connaisse les
B
points ABC et que l’on veule définir
position d’un point M. On fixe la position
N M C du point N l’intersection de l’alignement
AB et le prolongement de CM. On mesure
les longueurs AN, NB, CM, MN

Le report au plan se fait dans le même


A ordre

b-) Par fausses abscisses et ordonnées

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Nous connaissons les ponts A et B en position sur le plan et nous nous


proposons de lever et reporter les points actuellement inconnus C, D, E par
exemple.

Sur le terrain, nous alignons les points F, G, H, I sur la droite AB en les


choisissant de façon qu’il soit approximativement à l’intersection des
perpendiculaire abaissées de CDE sur l’alignement ; perpendiculaire jugée à
vue. Puis on mesure les longueurs de la ligne AB ou fausse abscisse qui sont
AF, AG, AH, AI……… puis celle des fausses ordonnées FC, GD, HE……… et
en fin les diagonales AC, FD, GE et finalement les diagonales de contrôle GC,
HD, IE. Chaque point tel que C par exemple peut être reporter et vérifier sur le
plan grâce aux mesures linéaires faites sur le terrain et transcrites à l’échelle.

c-) Par triangulation


C’est le procédé le plus classique qui
B
consiste à décomposer le terrain en
plusieurs triangles fermés, cette méthode
N M C n’est possible que si deux points de base
sont connus et positionnés.

En reprenant l’exemple du premier


procédé, le levé du point M était possible
A en mesurant les segments :

AM et CM, AC étant connu.

AM et BM, AB étant connu.

CM et BM, BC étant connu.

Dans les trois cas, on a réalisé ligne polygonale triangulée fermée dont le
report est facile.

En définitif, le matériel topographique pour ces procédés de levé est très


réduite : jalons, fiches et ruban.

II-2 –2 -Levé par mesure d’angle et distances combinées.


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Nous utilisons deux procédés de détermination planimétrique par des


mesures d’angles et des distances combinées.

a-) Par abscisses et ordonnées

M P

A M’ N’ P’ B

Un levé par cette méthode est analogue aux levés par fausse abscisses et
ordonnées étudié précédemment. Cette méthode diffère cependant quant au deux
points suivants.

 L’opération est munis d’une équerre d’alignement (équerre à prisme), ce


qui lui permet de déterminer avec exactitude les pieds M’, N’ et P’ des
perpendiculaires abaissées des points à déterminer M, N et P sur la ligne
AB.
 Chaque point étant définis par son abscisse et ordonnée par exemple pour
le point N, son abscisse est la distance AN’ et son ordonnée N’N.

La détermination de chaque point doit être contrôlée par une mesure


supplémentaire qui peut être soit une diagonale (AM M’N et N’P) soit un
chainage entre les points à définir comme MN et NP, soit par ces deux contrôles
a la fois.

b-) Par rayonnement


A

B
polaire
Axe

Chaque point est défini à partir d’une station S connue, par sa distance à la
station et par les points visées qui sont orientées par rapport à partir d’un axe
fixe (axe polaire). Les angles sont mesurés selon les appareils dans le sens des
gisements (angle fait par cette direction avec l’axe des Y du système des
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coordonnées rectangulaires). Les distances sont mesurées au ruban dans les


levés de précision.

II-3 – NOTION D’IMPLANTATION

Pour tout chantier, il est indispensable de disposer un plan topographique


précis donnant les points de référence en planimétrie. Ces points permettent
l’implantation des travaux. Ils doivent être matérialisés par des bornes ou des
repères durables situés à proximité immédiate du chantier, mais hors de
l’emprise des travaux. Deux points au minimum sont nécessaires.

II-3 –1 –Repère de construction

Avant tout implantation, il faut toujours au préalable établir un réseau de


repère permanant donc il faudra toujours se référer. Un réseau de repère est
souvent constitué d’un système de coordonnées rectangulaires ou polaires. Les
coordonnées d’un repère sont :

- soit en repère général (Lambert)


- soit en repère local : on peut alors se fixer une base de deux points qui
sert de référence, un point A origine et un point B à une distance donnée
de A. L’orientation peut s’effectuer à la boussole pour obtenir une valeur
approximative du gisement de la direction AB.

II-3 –2 –Implantation par ordonnées et abscisses

Cette méthode est utilisable


si l’on ne dispose que d’un ruban
en terrain régulier et à peu près
horizontal ou d’une équerre optique
en terrain accidenté. À partir d’un
alignement de référence AB, on
implante un point P à partir de ses
coordonnées rectangulaires dans le
repère (A, x, y), l’axe des x étant la
ligne AB; on reporte la cote xp sur
AB (point H) puis on trace la
Fig. II-1. Abscisse et ordonnée
perpendiculaire à AB passant par H
et on y reporte la cote yp (Fig. II-1.).
On contrôle que AP 2=x 2P + y 2P
Remarque : Les distances mentionnées sur le plan sont toujours horizontales. Le
ruban doit être horizontal et bien tendu.

II-3 –2 –Implantation par rayonnement


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Ce procédé est adapté aux théodolites.


On connaît les coordonnées polaires
topographiques d’un point P dans le
repère (A, x, y), y étant un alignement
AB donné. Les coordonnées polaires
topographiques sont, dans l’ordre, la
distance horizontale Dh=AP et l’angle α
= BAP (Fig. II-2.)

Fig. II-2. Rayonnement


Attention : si l’on dispose des coordonnées polaires mathématiques (Dh, Ө), il
faut implanter l’angle (100 – Ө) depuis l’axe y.

Si l’on dispose d’un théodolite et d’un ruban en terrain régulier et à peu près
horizontal, l’opérateur stationne le théodolite en A et positionne le zéro du
cercle horizontal sur AB. Il ouvre ensuite de l’angle α depuis B et positionne P à
la distance horizontale Dh de A.

Préparé par NKIBEU Jean Bertin Enseignant de Génie civil

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