1 Cours de Topographie pour la Géomatique

COURS
PARTIE-I-
TOPOGRAPHIE-
AUSCULTATION

Par : MANSRI Ahmed

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CH-I : LE NIVELLEMENT
INDIRECT (TRIGONOMETRIQUE)
Il est intéressant d’étudier en détail cette technique puisque c’est le moyen de mesure utilisé
par les stations totales. Il est donc appelé à se généraliser, même s’il reste moins précis sur les
dénivelées que le nivellement direct.

I. PRINCIPE DU NIVELLEMENT INDIRECT TRIGONOMÉTRIQUE

Le nivellement indirect trigonométrique permet de déterminer la dénivelée DH entre la station

T d’un théodolite et un point P visé. Ceci est fait par la mesure de la distance inclinée suivant
la ligne de visée Di et de l’angle zénithal (noté V sur la figure).

À partir du schéma, on peut écrire que :

DHTP est la dénivelée de T vers P.

ht est la hauteur de station (ou hauteur des tourillons).
hv est la hauteur de voyant ou plus généralement la hauteur visée au-dessus du point
cherché (on peut aussi poser une mire en P).
On en déduit la distance horizontale Dh et la distance suivant la pente Dp :

II. NIVELLEMENT INDIRECT SUR COURTE PORTÉE

Une portée est dite courte si sa longueur (distance horizontale Dh) est inférieure à 500 m.

1. Nivellement indirect avec un théodolite optico-mécanique

Sur de très courtes portées (Dh < 100 m), on peut effectuer un nivellement indirect avec un
théodolite optico-mécanique, une chaîne et une mire. La précision obtenue est médiocre mais

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peut être suffisante dans certains cas, par exemple, pour le calcul d’altitudes approchées pour
un avant-projet de terrassement.

a) Cas où la distance suivant la pente Dp est mesurable

C’est le cas si le terrain présente une pente régulière entre S et A (fig.). On peut alors mesurer
directement la distance Dp à la chaîne avec une précision correcte (voir estimation ci-après).
La méthode est la suivante : depuis le théodolite stationné en S, l’opérateur vise la mire en
interceptant la graduation correspondante à la hauteur des tourillons ht de sorte que la visée
soit parallèle à la droite SA dont l’opérateur a mesuré la longueur Dp. Il lit l’angle V
correspondant, il mesure Dp et en déduit que :

(HA est la cote ou l’altitude ou cote du point A appelée aussi ZA)

b) Cas où si la distance suivant la pente Dp n’est pas mesurable

C’est le cas si la pente est irrégulière, sur un terrain fortement bosselé, par exemple, s’il y a
des obstacles, etc.
Méthode :
Il faut calculer la distance horizontale Dh de la station S à partir des lectures sur une mire
posée en A (fig.). Sur un tachéomètre optico-mécanique, ceci peut être effectué par
stadimétrie avec une précision médiocre (voir stadimétrie en nivellement direct). On
détermine Dh par stadimétrie à partir des lectures m1, m2 et V.

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La dénivelée H est ensuite déterminée par :

Dh.cotV étant la dénivelée instrumentale notée hi.

Or, on cherche à calculer Dh en fonction des lectures m1 et m2 sur les fils stadimétriques (fig.).
Rappel :  est l’angle stadimétrique ; la constante stadimétrique correspondante est :

Soit L la longueur interceptée sur la mire, on a : L = hm2 – hm1

Remarque
Pour V = 100 gr, on retrouve l’expression issue de la stadimétrie pour le nivellement direct Dh = K.L où
Lest la longueur interceptée sur la mire.

Dans la pratique, cette expression est simplifiée en considérant que le terme est négligeable
devant 1. V étant l’angle vertical lu sur une graduation quelconque de la mire, on obtient les expressions
approchées employées ci-dessous
K=100 (constante stadimétrique)
L = Ls-Li
Ls : lecture sur fil supérieur
Li lecture sur fil inferieur

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CH II CALCUL DE GISEMENT
I. DEFINITION
Le gisement d'une direction AB est l'angle horizontal mesuré positivement dans le sens horaire entre
l’axe des ordonnées du système de projection utilisé et cette direction AB (fig.).

On le note GAB (ou aussi VAB).Mathématiquement, c’est l’angle positif en sens horaire entre l’axe des
ordonnées du repère et le vecteur. G est compris entre 0 et 400 gr. Par exemple (fig.) : GAB est l’angle entre
le Nord (ordonnées) et la directionAB.GBA est l’angle entre le Nord et la direction BA. La relation qui lie
GAB et GBA est :

II. CALCUL D'UN GISEMENT A PARTIR DES COORDONNEES

CARTESIENNES
Considérons les coordonnées de deux points A (EA, NA) et B (EB, NB) (voir fig.).La relation
suivante permet de calculer GAB : (1)

Remarque
Pour obtenir la valeur de G, il faut utiliser la fonction tan-1() ou inverse tangente. Rappelons que pour
l’équation G = tan–1 K, une calculatrice ne donne qu’une solution (–100 <G < 100 gr) alors qu’il existe
plusieurs antécédents possibles.
En effet, tanG = tan (200 + G) = tan (G – 200). La calculatrice ne donne donc pas forcément le bon angle G
correspondant au problème.

1. Conversion Polaire --> Rectangulaire

Calcul des coordonnées d’un point M inconnu par la donnée des coordonnées d’un point A connu et de la
mesure du gisement et de la distance AM.

2. Conversion Rectangulaire --> Polaire

Calcul du gisement et de la distance AB à partir des coordonnées des points A et B connus.

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Remarque la formule (2) permet de lever l'ambiguïté de 200 grades sur le calcul de « arctan ».
3. Quadrants

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III. G0 ET RAYONNEMENT

Le gisement d'une direction peut se déduire du gisement de l'origine des lectures d'angles horizontaux
mesurées lors du tour d'horizon. Celui-ci appelé G0 d'orientation peut se calculer à partir de l'observation
de points connus en coordonnées.

Définition : La moyenne de ces valeurs individuelles donne l'orientation moyenne du zéro du limbe au
moment du tour d'horizon.

n : est le nombre de points visés connus en coordonnées depuis la station

Le gisement d'une direction à déterminer se calcule simplement ensuite :

Exercice n°1. Calcul de V0 et rayonnement

Il stationne le point 50 et mesure les angles horizontaux suivants

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Il mesure également les distances horizontales réduites à la projection depuis la station 50 :

1. Calculer pour chaque point connu le G0 individuel

2. Calculer le G0 moyen de la station 50
3. Calculer les coordonnées (x, y) des points 80 et 81

Corrigé de l'exercice n°1 : Calcul de V0 et rayonnement

1.

2.

3.

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CH III PROCEDES TOPOGRAPHIQUES

I. DEFINITION
Un procédées topographiques est toute méthode qui permet de déterminer la position d’un
point inconnu à partir d’un ensemble de points connus par observation des angles et des
distances.
Un procédé topo s’effectue en 2 étapes :
 Observations sur le terrain
 Etape bureau (calcule) :
Pour le traitement des observations 3 catégories de procédés sont possibles en se basant sur la
nature des observations :
 Procédés n’utilisant que les mesures angulaires
 Procédés n’utilisant que les mesures de distances (linéaires)
 Procédés combinent les deux méthodes Les procédés topo n’utilisant que les mesures
angulaires

II. PROCEDE PAR RELEVEMENT

1. Définition

2. Solution Analytique

Soient A et α les angles qui intersectent le segment BC respectivement en A et M

Soient B et β les angles qui intersectent le segment AC respectivement en B et M
Soient C et γ les angles qui intersectent le segment AB respectivement en C et M
Les poids p, m et n s'obtiennent comme suit :

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Solution Analytique La solution M est le barycentre des points A, B et C affectés des

coefficients p, m, n :

III. PROCEDE PAR CHEMINEMENT PLANIMETRIQUE

1. Définition
Une ligne polygonale ou polygonation est un ensemble de sommets formant une ligne brisée
dont on a pris soin de mesurer les angles ainsi que la longueur des côtés pour ainsi déterminer
les coordonnées de chacun de ses sommets.
Ce cheminement est dit encadré lorsque les coordonnées de point de départ et d'arrivée sont
connues, il est dit en antenne lorsque seule les coordonnées du point de départ sont connues,
et fermé lorsque les points de départ et d'arrivée sont confondus.

2. Transmission des gisements

L'orientation du premier coté du cheminement est calculée à partir de visées d’orientation sur
d'autres points connus, la transmission de cette orientation s'effectue à l'aide de l'angle
observé à chaque sommet.

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