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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Ferhat Abbas- Sétif-1

Faculté de Technologie
Département de Génie Civil

COURS DE TOPOGRAPHIE 1
2 ème année Ingénieur GC

Semestre : 4

 CHAPITRE II : MESURE DE DISTANCES

Par : Dr. Gharbi Ameur


COURS DE TOPOGRAPHIE1 CHAPITRE II : MESURE DE DISTANCES

CHAPITRE II : MESURE DE DISTANCES

1. MESURES DE DISTANCES À L’AIDE D’UNE CHAÎNE

La mesure à la chaîne est le moyen le plus classique et utilisé pour déterminer les
distances. Ses inconvénients principaux sont d’être tributaire du terrain (accidenté ou non,
en forte pente ou non, etc.). La précision de la mesure est également limitée et dépend
fortement des opérateurs.
1.1. Mesures en terrain régulier
En topographie, la donnée essentielle est la distance horizontale entre deux points.
Suivant la configuration du terrain, elle est plus ou moins difficile à obtenir précisément à
la chaîne.
 Terrain régulier et horizontal

Si le terrain est régulier et en pente


faible (moins de 2 %), il est possible
de se contenter de poser le ruban sur
le sol et de considérer que la distance
horizontale est lue directement. La
Fig II.1 précision qu’il est possible d’obtenir
sur une mesure est au mieux de
l’ordre de ± 5 mm à 50 m

Application
Montrez qu’à partir de 2 % de pente, une erreur de 1 cm apparaît sur une mesure de 50 m.
Réponse
Dp = 50 m, DH = 0,02 . 50 = 1 m donc Dh = 49,99 m.

 Terrain en pente régulière

Si le terrain n’est pas


parfaitement horizontal, il faut
considérer que l’on mesure la
distance suivant la pente. Pour
connaître la distance
horizontale avec précision, il
faut donc mesurer la dénivelée
Fig II.2 : DH entre A et B ou bien la
pente p de AB.
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Soit :

Ou bien : puisque p = tan i.

La précision est du même ordre que précédemment, c’est-à-dire 10 mm à 50 m.

Application
Vous mesurez une distance suivant la pente de 37,25 m et vous mesurez, au clisimètre,
une pente de 2,3 %. Quelles sont les valeurs de Dh et de DH ?
Réponse

1.2. Mesures en terrain irrégulier ou en forte pente


On ne peut pas tendre le ruban sur le sol à cause de ses ondulations. De plus, la pente (ou
la distance à chaîner) est telle qu’on ne peut pas directement mesurer la distance Dh.

 Mesure par ressauts horizontaux


Cette méthode nécessite l’emploi d’un niveau à bulle et de deux fils à plomb en plus de la
chaîne et des fiches d’arpentage (ou jalons). Sa mise en œuvre est longue et le procédé peu
précis.

Fig II.3

On peut remarquer que :

 Mesure en mode suspendu


Un fil en matériau stable (Invar) est tendu au-dessus du sol. La tension est maintenue
constante par des poids. L’opérateur doit mesurer la dénivelée DH entre les sommets A et
B des tripodes de suspension du fil pour pouvoir calculer la longueur Dh.

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En fonction de la distance inclinée Di mesurée :

Fig II.4

Cette méthode donne des résultats satisfaisants en mesurage de précision mais elle est
longue à mettre en oeuvre. On obtient une précision millimétrique pour des portées d’une
centaine de mètres. Elle est applicable à un ruban.

2. MESURES PARALLACTIQUES
Mesure avec une stadia

Ce type de mesure parallactique


nécessite l’emploi d’un
théodolite et d’une stadia. Une
stadia est une règle comportant
deux voyants (triangulaires ou
circulaires) dont l’écartement
est connu (généralement 2 m).
La stadia est dotée d’une nivelle
sphérique et d’un viseur pour
régler sa perpendicularité par
rapport à la ligne de visée A B.

L’opérateur dispose en A un
théodolite et en B une stadia
horizontale perpendiculaire à la
distance à mesurer AB.

Fig II.5

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Le réglage en hauteur est inutile : l’angle mesuré est l’angle projeté sur le plan horizontal.
En projection sur le plan horizontal passant par exemple par le point A, on obtient

3. MESURES STADIMÉTRIQUES

Cette méthode permet la


mesure indirecte d’une
distance horizontale en
lisant la longueur
interceptée sur une mire
par les fils stadimétriques
du réticule de visée.
Le point A, centre optique
d’un théodolite, est situé à
la verticale du point
stationné en S ; l’opérateur
vise une mire posée en P et
effectue la lecture
interceptée par chaque fil Fig II.6
sur la mire soit m1 et m2.

La distance horizontale peut s’exprimer par

Si la visée est horizontale, (V = 100 gr) ; on obtient :

Si l’angle  est constant dans l’appareil utilisé, on a : Dh = K (m2 – m1) sin2 V.

La constante est appelée constante stadimétrique. Elle vaut généralement


100 ; c’est pourquoi l’expression de Dh devient :

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Pour un niveau, V = 100 gr, d’où :

Exemple de lecture
Dans l’optique d’un niveau de chantier
l’opérateur lit :
m2 = 7,60 dm
et m1 = 5,69 dm
On obtient :
Dh = 19,1m.

Fig II.7 :

4. MESURE PAR VARIATION DE PENTE

La méthode générale consiste à lire les angles V et Vcorrespondant à des graduations m et


m de la mire interceptées par le fil horizontal du réticule (axe de visée).
On pose pour la suite L = m – m.

Fig II.8

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Pour calculer Dh, on fait intervenir la lecture m0 faite sur la mire lorsque l’appareil est
horizontal V = 100 g, mais sa connaissance est inutile puisqu’elle s’élimine dans le calcul :

Ce procédé s’applique à tout appareil mesurant des angles verticaux (ou des pentes).

5. APPAREIL DE MESURE ELECTRONIQUE DES DISTANCES

Pour mesurer une distance Di entre deux points au moyen d’un appareil de mesure
électronique des distances (Ex : Station totale), l’opérateur stationne l’appareil sur le point
A et on place un miroir à la verticale du point B. Un train d’ondes est envoyé de A vers
B: c’est son retour au point A après réflexion sur le miroir B qui permet de calculer la
distance Di parcourue.

Fig II.9

Remarque

Une station totale est un théodolite électronique couplé à un IMEL (Instrument de Mesure
Électronique des Longueurs) et possédant un système d’enregistrement et/ou de transfert
des informations.

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6. MESURE ASSISTÉE PAR SATELLITE (GPS)

La technologie GPS (Global Positionning System), en plein développement, permet


d’obtenir directement les coordonnées géodésiques d’un point stationné (une seule
antenne sur un point) mais avec une précision médiocre inutilisable en topographie . Si
l’on dispose de deux antennes, on obtient avec précision la distance entre les deux points
et l’orientation du vecteur mesuré. Dans ce cas, on parle de mesure par translocation,
c’est-à-dire de report des informations d'un point vers un autre point. A étant connu, on
mesure par GPS DX, DY et DZ et on en déduit que XB = XA + DX, YB = YA + DY, ZB =
ZA + DZ.

Fig II.10

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