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REPUBLIQUE DU BENIN

=**=**=**=

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET


DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
(MESRS)
=**=**=**=

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
(UAC)
=**=**=**=

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI


(EPAC)
=**=**=**=

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION DU SECOND CYCLE


POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR DE
CONCEPTION GEOMETRE-TOPOGRAPHE
OPTION : Géomatique

Contribution de la technologie GPS-


GNSS à la détermination des mesures
altimétriques : Cas de la Commune
d’Abomey-Calavi

Présenté par :
Samson Sèna KIKI

Sous la direction de :
Dr. Ir. Gossou HOUINOU
Maître Assistant des Universités de CAMES.
Enseignant Chercheur à l’EPAC / UAC.
Géomètre – Expert Agréé.
Chef du Département de Génie-Civil.
Soutenu, le 12 /Juin /2019
Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

SOMMAIRE
Dédicace ..................................................................................................................................... ii

Remerciements .......................................................................................................................... iii

Liste des tableaux ...................................................................................................................... iv

Liste des figures ......................................................................................................................... v

Liste des planches et photos ...................................................................................................... vi

Liste des sigles et abreviations..................................................................................................vii

Résumé....………………………………………………………………………………….......ix

Abstract………………………………………………………….......……………………........x

Introduction……………………………...........………………………………………..............1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE L’ETUDE...............3
I.1 Cadre théorique.....................................................................................................................3
I.2 Cadre géographique de l’étude.............................................................................................6
I.3 Cadre humain......................................................................................................................10
I.4 Clarification des concepts...................................................................................................12
CHAPITRE II : CADRE DE REFERENCE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE.........................................................................................................18

II.1 Présentation du cadre de référence de l’étude...................................................................18


II.2 Matériels et méthodes........................................................................................................27
II .3 Principe de Nivellement....................................................................................................30
II .4 Principe de fonctionnement du GPS-GNSS......................................................................30
II.5 Démarche méthodologique................................................................................................35
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION.............................................................50
III.1 Présentation des observations du nivellement directe des points densifiés......................50
III.2 Présentation des résultats des observations GPS..............................................................55
III.3 Analyse des résultats.........................................................................................................57
III.4 DISCUSSION...................................................................................................................67
CONCLUSION.........................................................................................................................77
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................79
ANNEXES................................................................................................................................82

Rédigé par Samson Sèna KIKI pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur Géomètre Topographe i
Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

DEDICACES

 A DIEU le père tout puissant


Pour les nombreuses grâces qu’il nous a accordées

 A ma feue mère AVAHOUIN AGBOTON Jeannette


Paix profonde à ton âme

 A toi ma Chère épouse, Myriam Balbine BOSSA KIKI


Trouves ici une satisfaction morale.

 A vous mes filles Maricielle, Urielle et Espérancia KIKI


Vous n’avez jamais compris pourquoi comme les parents de vos camarades, je ne pouvais pas
vous accompagner à l’école les matins avant d’aller au service. Trouvez ici la réponse et plaise
au ciel le vide créé par mon absence sera comblé.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail de recherche, nous tenons à dire nos sincères remerciements à l’ensemble des
personnes qui ont permis la bonne réussite de ce projet :
 Le Docteur, Ingénieur, HOUINOU Gossou, Maître-Assistant des Universités de CAMES,
Enseignant chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, Géomètre-Expert agréé près les
Tribunaux, Chef du Département de Génie Civil de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-
Calavi (EPAC), Directeur Général du cabinet AGOHTEG Sarl, notre maître de mémoire,
pour avoir accepté diriger ce travail malgré ses multiples occupations. Sa disponibilité, ses
orientations, sa rigueur, et surtout ses conseils nous ont été d’une grande orientation ;
 TOUKOUROU Yêsïdou, Ingénieur Géomètre, Géomètre-Expert agrée, notre maître de
stage qui par sa disponibilité, ses conseils et son encadrement technique, a su donner une
orientation à la rédaction de ce travail ;
 Le Docteur DEGBEGNON Léopold, Maître-Assistant des Universités de CAMES,
Enseignant chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, Géomètre-Expert agréé près les
Tribunaux, Directeur Général du cabinet BERGEPO Sarl, Coordonnateur de la formation
des élèves ingénieurs géomètres topographes de l’EPAC pour son soutien, sa
disponibilité et surtout pour ses conseils ;
 Les honorables membres du jury pour avoir accepté juger la qualité de ce travail ;
 Le corps professoral et administratif de l’Université d’Abomey-Calavi en général et de
l’EPAC en particulier, je dis merci pour votre disponibilité et pour le savoir transmis ;
 Mes frères Alain, Bruno, Mesmin KIKI et ALLAGBE Benjamin pour leurs soutiens ;
 Les sieurs AHOHOUNDO Alexis, AKPATA Sidonie, DAMOROU Olivier, HONVO
Aser, Prisca A. et, nous adressons un sincère remerciement pour votre expertise, vos
critiques, vos suggestions et orientations pour la réussite de ce document ;
Toute ma gratitude à l’endroit des autorités de l’Institut Géographique National d’avoir autorisé
cette formation et de nous avoir soutenu. Je veux nommer:
 M. Roch Abdon BAH, le Directeur Général;
 M. Victor HOUNDEKON, le Secrétaire Général;
 M. Octaviano GONÇALVES, le Directeur de la Production;
 M. Désiré DJOMAMOU, le Directeur de l’Equipement Géodésique et de la Cartographie.
Enfin, les personnes sans qui notre formation n’aurait été une réalité ; il s’agit de :
 M. SOUMANOU Mohamed, Professeur Titulaire, Directeur de l’EPAC ;
 M. AHOUANTO Christophe, Professeur, Maître de conférences des Universités de
CAMES, Chef du Centre Autonome de Perfectionnement (EPAC).

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

LISTE DES TABEAUX :

Tableau 1.1 : Répartition des groupes socio-culturels de la commune d’Abomey-Calavi.......11

Tableau 2.2 : Papier Journal du post-traitement au récepteur GPS Trimble R7.......................39

Tableau 2.2 : Boulon repère du contrôle de stabilité.................................................................40

Tableau 2.3 : Contrôle de stabilité altimétrique sur les bornes repères EPAC1 et EPAC2......41

Tableau 2.4 : Contrôle de stabilité planimétrique sur les bornes repères EPAC1 et EPAC2...41

Tableau 2.5 : Caractéristiques du Trimble R7..........................................................................43

Tableau 3.1 : Résultat du cheminement aller-retour................................................................50

Tableau 3.2 : Papier journal du nivellement de précision avec le niveau SL10......................51

Tableau 3.3 : Données altimétriques obtenues après calcul....................................................52

Tableau 3.4 : Coordonnées des piquets scellés observés........................................................54

Tableau 3.5 : Rapport sur le traitement des lignes de base.....................................................55

Tableau 3.6 : Traitement des points observés avec le GPS-CHC Bi fréquence......................56

Tableau 3.7 : Synthèse des altitudes........................................................................................57

Tableau 3.8 : Ecarts types des différents instruments de mesures altimétriques.....................60

Tableau 3.9 : Valeur des ondulations du géoïde de la zone d’étude........................................63

Tableau 3.10 : Qualité des points déterminés avec le GPS-CHC.............................................69

Tableau 3.11 : Qualité des points déterminés avec le niveau d’ingénieur................................71

Tableau 3.12: Qualité des points déterminés avec le GPS Trimble R7...................................72

Tableau 3.13 : Qualité des points déterminés avec le tachéomètre électronique......................73

Tableau 3.14 : Qualité des points déterminés avec le GPS Trimble R7...................................74

Tableau 3.15 : Ecart entre le géoïde calculé et le géoïde interpolé..........................................75

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LISTE DES FIGURES :


Figure 1.1: Situation géographique de la Commune d’Abomey-Calavi.....................................6
Figure 1.2: Régime pluviométrique moyen mensuel à Abomey-Calavi de 1985 à 2015...........8
Figure 1.3: Evolution des températures moyenne mensuelle à Abomey-Calavi........................9
Figure 1.4: Pédologie de la Commune d’Abomey-Calavi........................................................10
Figure 1.5: Evolution démographique de la Commune d’Abomey-Calavi entre 1979-2013...11
Figure 1.6: Répartition ethnique de la commune d’Abomey-Calavi........................................12
Figure 1.7: Relation entre l'ellipsoïde et le géoïde....................................................................15
Figure 1.8: Illustration de la notion d’altitude..........................................................................16
Figure 1.9: Relation entre l’altitude orthométrique et l'altitude au-dessus de l’ellipsoïde.......17
Figure 2.1 : Réseau géodésique de premier ordre du Bénin......................................................21
Figure 2.2 : Les sept stations permanentes du réseau CORS-GNSS du Bénin.........................25
Figure 2.3 : Principe de détermination des altitudes avec nivellement direct...........................30
Figure 2.4 : Onde porteuse........................................................................................................32
Figure 2.5 : Le RTK (Real Time Kinematic) ou cinématique temps réel..................................33
Figure 2.6 : Cause d’erreurs ionosphériques et troposphériques .........................................34
Figure 2.7 : Etape de Post-Traitement des données observées sur le point EPAC1..................39
Figure 3.1 : Comparaison des données entre le SL10 et le niveau d’ingénieur.........................58
Figure 3.2 : Comparaison des données entre le SL10 et le GPS-CHC......................................59
Figure 3.3 : Comparaison des données entre le SL10 et du tachéomètre électronique.............59
Figure 3.4 : Comparaison des données entre le SL10 et le GPS Trimble R7............................60
Figure 3.5 : Schéma montrant les différentes surfaces et les différentes hauteurs associées....62
Figure 3.6 : Carte du géoïde du Bénin.......................................................................................64
Figure 3.7 : Géoïde EGM96 de la commune d’Abomey-Calavi...............................................65
Figure 3.8 : Détermination des ondulations par interpolation...................................................66
Figure 3.9 : Précision des appareils suivant leurs écarts types..................................................68
Figure 3.10 : Environnement entouré d’obstacle.........................................................................70

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LISTE DES PLANCHES ET PHOTOS :

Photo 2.1 : Piquet scellé.............................................................................................................37

Photo 2.2 : Observation en mode statique avec le R7 du point EPAC......................................38

Photo 2.3 : Récepteur GPS Bi fréquence CHC.........................................................................43

Photo 2.4 : Nivellement avec le tachéomètre élctronique........................................................47

Planche 2.1 : Bornes types constituant le réseau de 1er ordre du Bénin.....................................22

Planche 2.2 : Antenne GNSS et routeurs de transferts de données de la station permanente de

Cotonou................................................................................................................ 26

Planche 2.3 : Boîtier contenant une batterie et le récepteur NetR5 qui enregistre les données

en continue et Cabine abritant le boîtier de la station permanente d’Abomey...27

Planche 2.4 : Constellation de satellites de radionavigation......................................................31

Planche 2.5 : Principe des deux types de positionnement en utilisant le GPS..........................31

Planche 2.6: Boulon situé au mur du centre émetteur radio de l’ORTB.................................40

Planche 2.7 : Observation en mode statique des Piquets scellés..............................................44

Planche 2.8 : Nivellement de précision avec le niveau numérique SL10.................................46

Planche 2.9: Nivellement de précision avec le niveau d’ingénieur.........................................47

Planche 2.10 : Transfert et calcul des données avec le logiciel TBC........................................48

Planche 2.11 : Transfert et calcul des données avec le logiciel TBC........................................49

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

LISTE DES SIGLES ET ANOTATIONS

AOF : Afrique Occidentale Française

EGM 08 : Earth Gravitational Model 1996

EGM 96 : Earth Gravitational Model 1996

EPAC : Ecole polytechnique d’Abomey-Calavi

f : Frequence

GNSS : Global Navigation Satellite System

GNSS-CORS : Continuously Operating Reference Station - Global Navigation Satellite

GPS : Global Positionning System

GRS 80 : Geodesique Reference Système 1980

H = HO : Altitude orthométrique

h : Hauteur au-dessus de l’ellipsoïde

IGN : Institut Géographique National

ITRF : International Terrestrial Reference Frame

ITRS : International Terrestrial Reference System

MCA : Millenium Challenge Account

N : Ondulation du géoïde

NGAO : Nivellement Général de l’Afrique de l’Ouest

NMM : Niveau Moyen des Mers

PDOP : Planimetric Dilution Of Precision

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

RGNB : Réseau de Nivellement Général du Bénin

RNIE : Route Nationale Inter -Etat

RTK : Real Time Knematic

UTM : Universal Transverse Mercator

mm : millimètre

ppm : partie pour millions ; soit 1mm/km

NASA : National Aéronautics and Space Administration

NGA : National Geospatial-intelligence Agence

NIMA : Agence Nationale d’Imagerie et de Cartographie

OSU : Ohio State University

WGS 84 : Système géodésique mondial de l’année 1984

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

RESUME :
Les besoins altimétriques liés aux projets ayant une forte composante verticale sont nombreux et
urgents. Ces besoins ne sauraient être correctement réalisés sans la maîtrise aussi bien de cette
composante verticale que des instruments utilisés pour sa détermination. La présente étude se
propose de répondre à la question fondamentale qu’est de savoir comment réaliser un nivellement
d’une précision acceptable conforme aux aspirations du cahier de charges en se servant des outils
classiques et d’un récepteur GPS. La méthodologie mise en place allie recherche documentaire ;
collecte de données topographiques ; analyses des données collectées. Les résultats obtenus
relèvent que la précision des données altimétriques dépend du type d’appareil utilisé et ceci dans
un bon état de fonctionnement. De même, les résultats montrent que c’est la tolérance technique
et la précision des appareils de mesure altimétrique conduisent au choix d’un équipement et d’une
procédure pour répondre promptement aux Termes De Référence (TDR) dans l’exécution d’une
opération de relevé altimétrique. Pour finir, les mêmes résultats nous ont montré que pour un
nivellement de précision, sont fortement recommandés, pour l’impressionnante qualité de la
précision qu’ils présentent, le niveau numérique SL10, le GPS-CHC et le niveau d’ingénieur.
Quant à la station totale et aux GPS Trimble R7-R8 ils sont recommandés dans les meilleurs
conditions de leur utilisation pour le nivellement ordinaire.
Sachant qu’une altitude exprime l'éloignement d'un point par rapport au géoïde, la détermination
de ce modèle est une contrainte à franchir vue son utilité et son importance dans la maîtrise de la
composante verticale qu’est l’altitude. Dans le cas de cette étude, un essai de modèle a été
déterminé par la méthode du nivellement géométrique et positionnement GPS, qui a consisté à
exploiter directement l’ondulation de la zone d’étude.
Mots clés : composante verticale ; nivellement d’une précision ; nivellement ordinaire ;
récepteur GPS ; TDR ; géoïde.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

ABSTRACT:
The altimetric requirements for projects with a strong vertical component are numerous and urgent.
These needs cannot be properly realized without the control of both this vertical component and
the instruments used for its determination. The present study proposes to answer the fundamental
question of how to achieve leveling of an acceptable accuracy in accordance with the aspirations
of the specifications using conventional tools and a GPS receiver.
The methodology put in place combines documentary research; topographic data collection;
analyzes of the data collected.
The results obtained indicate that the accuracy of the altimetric data depends on the type of device
used and this in a good state of operation. Similarly, the technical tolerance and accuracy of
altimetry meters leads to the selection of equipment and procedures to promptly respond to the
Terms of Reference (TOR) in the performance of an altimetry survey operation. Analyzes show
that, for precision leveling, the SL10 digital level, the GPS-CHC and the engineering level are
highly recommended for the impressive quality of accuracy. As for the total station and the
Trimble R7-R8 GPS they are recommended in the best conditions of their use for ordinary leveling.
Knowing that an altitude expresses the distance of a point with respect to the geoid, the
determination of this model is a constraint to be crossed because of its utility and its importance
in the control of the vertical component of altitude. In the case of this study, a model test was
determined by the geometric leveling and GPS positioning method, which consisted of directly
exploiting the ripple of the study area.
Key words: vertical component; leveling of a precision; ordinary leveling; GPS receiver;
TDR; geoid.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

INTRODUCTION
Depuis les années 1950, le monde de la topographie a connu un essor technologique et une mutation
liés à l’avènement d’instruments de mesures toujours plus performants et plus efficaces. Ainsi, les
techniques évoluent, avec l'invention des distance-mètres électroniques, le théodolite électronique
ou le tachéomètre, permettant à la fois de mesurer les distances et les angles alors que jusque-là, la
mesure des distances se faisait à l'aide de rubans gradués encore appelés chaînes d'arpenteurs. Ces
inventions ont contribué à une évolution significative dans le travail des topographes de terrain.
Au début des années 1990, le positionnement de précision par la technologie GPS a connu une
expansion constante qui s’est accélérée dans les années 2000 [1]. L'apparition de l'électronique puis
de l'informatique a donc donné naissance à de nouvelles techniques de levé et de traitement des
données : stations totales motorisées et télécommandées, positionnement par satellites GPS puis
GNSS, niveaux à code-barres, télémètre laser, etc. Au cours des dernières années, nous avons assisté
à l’adoption généralisée du système GPS avec une gamme dynamique équivalente de l’exigence de
précision [2]. La technologie de positionnement par GPS s’est donc répandue en raison des nombreux
avantages qu’elle présente en matière de position de précision, de rapidité et de polyvalence.
Aujourd’hui, le positionnement par satellite s’impose comme le moyen le plus efficace et rapide
pour les travaux topographiques. Bien que les résultats obtenus par cette technique en planimétrie
soient totalement satisfaisants, des points d’ombre existent encore au niveau de la détermination
altimétrique. Cependant, les besoins altimétriques liés aux projets ayant une forte composante
verticale (irrigation, adduction d’eau, barrage, routes, assainissement, évacuation d’eau, etc.) sont
énormes et urgents.
Le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD) a initié un Programme de
Développement de l’Infrastructure Géographique de Base et du Cadastre (PDIGBC) pour
accompagner le gouvernement béninois dans la mise en œuvre de son Programme d’Action et
notamment garantir une parfaite réalisation des projets d’aménagement du territoire qui sont prévus.
La mise en œuvre des politiques d’urbanisme et de sécurité foncière élaborées par l’Etat, est
essentiellement basée sur la réhabilitation et la densification des réseaux de repères de nivellement
et de bornes géodésiques. Au regard des quarante-cinq (45) projets phares du Programme d’Action
du Gouvernement (PAG) identifiés pour relancer la croissance économique et améliorer les
conditions de vie des populations, près d’une vingtaine liée aux infrastructures et au cadre de vie ne
saurait être correctement réalisés sans une bonne maîtrise du relief. Ce qui ne saurait se faire en
ignorant les instruments utilisés pour sa détermination. La question fondamentale qu’on se pose est
de savoir comment réaliser un nivellement d’une précision conforme aux aspirations du cahier de

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

charges en se servant des outils classiques ou d’un récepteur GPS-GNSS. Déjà qu’avec la station
totale, les résultats présentent parfois des écarts. La réponse à cette question permettra aux
topographes de choisir l’instrument idéal pour exécuter leurs travaux, suivant les spécificités du
projet (nature, urgence, conditions financière etc...).
C’est en vue de contribuer à une meilleure détermination des instruments indiqués pour chaque
situation de génération de données altimétriques que la présente étude intitulée : « Contribution de
la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques » est menée.
Le travail est organisé autour de trois chapitres.
Le premier chapitre aborde le cadre théorique et géographique de l’étude. Le second chapitre
présente la démarche méthodologique adoptée alors que le troisième chapitre expose les résultats et
les discussions au regard des hypothèses posées et de l’objectif fixé.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE L’ETUDE


Ce chapitre présente la problématique, les questions de recherche, les hypothèses et les objectifs de
l’étude. Il aborde en outre, la description des caractéristiques physiques et humaines du milieu
d’étude, la clarification des concepts clés utilisés et la synthèse bibliographique.

I .1. Cadre théorique


Le cadre théorique de la présente recherche comporte la problématique, les hypothèses et les
objectifs.

I.1.1. Contexte, justification et problématique


Le système de repérage le plus utilisé au monde à l’heure actuelle est le système global et unique
de positionnement mondial et de navigation par satellites : le Global Navigation Satellite System
(GNSS). Il permet de mesurer la terre dans tout son ensemble de manière pérenne, uniforme, globale
et cohérente, offrant à l’utilisateur de pouvoir obtenir les coordonnées tridimensionnelles X, Y et Z.
La qualité des données surtout en topométrie est caractérisée par la fidélité et l’exactitude de
l’instrument ayant servi à leur collecte. La précision de la mesure étant donc la résultante de la
fidélité et de l’exactitude de l’instrument, couplées aux soins pris par l’opérateur pour exécuter sa
tâche. Néanmoins quel qu’en soient les précautions prises par l’opérateur, une mesure est toujours
entachée d’une certaine erreur. Cette incertitude provient de divers facteurs : la méthode utilisée,
l’instrument employé, l’expérience de l’opérateur, la grandeur mesurée… Différentes notions sont
utilisées pour qualifier la qualité de la mesure, et divers moyens existent pour répartir les résidus
[3]
d’une série de mesure . En topométrie, malgré la multitude des instruments et leurs divers
principes de fonctionnement, les résultats attendus concourent à la production de l’information
géographique sous diverses formes (plans, listing de coordonnées, cartes, etc.). L'une des
préoccupations majeures des aménageurs est de disposer sur l'ensemble du territoire d'altitudes
cohérentes.
En effet, l'installation de réseau d'assainissement, d'irrigation, d'eau potable doit respecter la pente
du terrain pour un écoulement correct des eaux. Ces quelques exemples montrent l’utilité de la
maîtrise de l’altimétrie pour l'aménagement du territoire. La précision est encore plus sensible en
altimétrie car elle atteint souvent l’ordre du millimètre. Il faut donc plus de concentration pour
effectuer la lecture sur la mire, plus de soins pour le porte prisme dans le maintien de la hauteur de
la cible avec un tachéomètre électronique ou station totale.
L’objectif de la topographie est de déterminer la position et l'altitude de n'importe quel point situé
dans une zone donnée, qu'elle soit de la taille d'un continent, d'un pays, d'un champ ou d'un corps
de rue. La position des objets dans l’espace est déterminée par leurs coordonnées X, Y et Z obtenues
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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

à partir de mesures d’angles et de distances ou de position. Il existe, à cet effet, différents modes
d'acquisition de ces données. Soit les opérations sont menées conjointement avec deux appareils de
mesure différents, ou elles sont réalisées à l'aide d'un seul appareil de mesure. Deux opérations
conjointes sont nécessaires pour pouvoir situer chaque point suivant trois axes X, Y (plan) et Z
(altitude). Il s’agit de la planimétrie et de l’altimétrie. L’étude de la précision des opérations
altimétriques soulève donc entre autres questions, celle de la qualité des instruments et des méthodes
utilisées d’une part et celle de l’environnement dans lequel les observations ont été faites sans
oublier l’utilisation que le technicien veut faire de ces mesures, d’autre part.
Toutefois quel que soit l’instrument utilisé, la qualité de la détermination de la position dépend de
la précision des mesures. Pour déterminer sa position à l'aide d'un système GNSS, deux modes de
calcul sont possibles : le mode absolu et le mode différentiel. Ces deux modes de localisation se
distinguent essentiellement par le type de mesures utilisées, les traitements mis en œuvre et le niveau
de précision offert [4]. Une opération de nivellement effectuée avec un instrument optico-mécanique
est-t-elle toujours moins précise que la même opération, exécutée à partir d’un instrument
électronique ? Certes les performances et les caractéristiques des appareils tels que la station totale
et le récepteur GPS/GNSS rassurent tous les utilisateurs. Ces appareils conçus pour allier rapidité
des opérations, précision et sécurité des résultats inspirent une telle confiance aux techniciens si
bien que ces derniers ignorent que certaines conditions et certains environnements ne sont pas
indiqués pour leur utilisation. Cette confiance dans les mesures obtenues avec les appareils
électroniques, née d’une certaine ignorance des principes de fonctionnement de ces instruments
modernes ne sera crédible qu’avec les études qui conduiraient à une meilleure appropriation du
mode de l’utilisation de ces instruments. L’usage efficient de ces instruments qui sont devenus très
prisés au sein des professionnels de la géomatique et de ses sciences connexes dépend de plusieurs
facteurs qui ne sont souvent pas intégrés par les divers utilisateurs. Ainsi, « pour déterminer la
position d'un utilisateur situé dans le voisinage de la Terre, les systèmes de radionavigation par
satellite utilisent le principe de multilatération dans lequel la distance géométrique entre un
récepteur au sol et un émetteur à bord d'un satellite s'obtient par mesure du temps de propagation
d'un signal particulier émis par le satellite » [4]. Les deux principales variables qui influencent les
coûts pour une même technique sont le temps d’observation nécessaire à chaque emplacement et le
[3]
coût des récepteurs nécessaires . La présente étude devra en se basant sur le principe du GNSS,
montrer comment observer un point et obtenir la précision recherchée en altimétrie. Elle indiquera
comment recouper plusieurs types de données pour atteindre la même précision.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Dans cette perspective, il est alors urgent de prendre en considération cette diversité de constats et
de répondre efficacement à un certain nombre de questions à savoir :
 la précision du nivellement est-elle garantie par le type d’instrument de mesure ?

 les appareils modernes sont-ils indiqués pour effectuer le nivellement partout et en tout
temps ?

 les résultats issus de la collecte des données altimétriques sont-ils conformes aux normes et
spécifications techniques applicables aux travaux topographiques et cartographiques en
République du Bénin ?

Pour mener à bien cette étude, un certain nombre d’objectifs et d’hypothèses ont été définis.

I.1.2. Objectif de l’étude


I.1.2.1 Objectif général
L’objectif global de cette recherche est d’étudier la conformité des différents appareils en
topographie en termes de précision des données altimétriques dans les conditions idéales
d’utilisation sur le terrain.

I.1.2.2. Objectifs spécifiques


Comme objectifs spécifiques, cette étude doit permettre de :
- analyser la précision de données altimétriques obtenues en fonction de l’instrument de
mesure utilisé ;

- identifier le type d’appareil à utiliser en fonction des prescriptions du cahier de charge ;

- comparer les résultats aux prescriptions règlementaires définies par l’arrêté 2009
N°068/MUHRFLEC/DC/SGM/IGN/DGURF/SA fixant les normes et spécifications
techniques applicables aux travaux topographiques et cartographiques en République du
Bénin.

Pour atteindre ces objectifs, trois hypothèses ont été émises.

I.1.3. Hypothèses de travail


Les hypothèses qui sous-tendent la présente étude sont les suivantes :
 la précision du mesurage effectué en topométrie varie d’un instrument à un autre ;

 le choix des instruments de mesure altimétrique est conditionné par les prescriptions du
cahier de charge ;

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

 les résultats obtenus à partir des différents instruments de génération de données


altimétriques sont conformes aux normes et spécifications techniques applicables aux
travaux topographiques et cartographiques en République du Bénin.

I. 2. Cadre géographique de l’étude

La situation géographique et les caractéristiques biophysiques constituent les éléments qui


permettent de faire le portrait spécifique du cadre géographique de l’étude.

I.2.1. Situation géographique de la zone d’étude


La commune d’Abomey-Calavi est située dans la partie méridionale du Bénin et précisément dans
le département de l’Atlantique. Localisée entre 06°18′36′′et 06°41'24'' latitude nord et entre 02°12’
et 02°18'12'' longitude est, la ville d’Abomey-Calavi partage ses limites au nord avec la commune
de Zè, à l’est avec les communes d’Adjohoun, de Sô-Ava et de Cotonou, à l’ouest avec les
communes de Zè, de Tori-Bossito et de Ouidah alors que sa partie sud est baignée par l’Océan
Atlantique (figure 1.1). Avec une superficie de 539 km2, elle est la seconde plus vaste commune du
département après celle de Zè et occupe 16,67% de son territoire.

Figure 1.1 : Situation géographique de la commune d’Abomey-Calavi

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Au plan administratif, la commune d’Abomey Calavi compte soixante-dix (70) villages et quartiers
de ville regroupés en neuf (09) arrondissements : Calavi, Godomey, Akassato, Zinvié, Ouèdo,
Togba, Hêvié, Kpanroun et Golo-Djigbé.

I.2.2. Cadre physique de la commune d’Abomey-Calavi


Le cadre physique est constitué d’éléments biophysiques qui font l’identité de la zone d’étude.

I.2.2.1. Relief
La commune d’Abomey-Calavi a un relief peu accidenté. Les principaux traits caractéristiques sont
: une bande sablonneuse avec des cordons littoraux, un plateau de terre de barre et des dépressions
et marécages. Le relief ne présente de fortes pentes que le long des jonctions entre les deux blocs
monolithiques (plaine alluviale et plateau d’érosion) qui représentent les couloirs d’écoulement
naturels et autour des berges du lac Nokoué. Les fortes pentes localisées s’accompagnent par endroit
de talus rocheux.

I.2.2.2. Climat
Les caractéristiques climatiques d’une zone sont déterminées par plusieurs paramètres au nombre
desquels, on peut citer les précipitations, les températures, l’humidité, les vents, l’insolation, la
nébulosité, la pluviosité, etc. Le climat en lui-même est défini selon comme « l’ensemble des
caractéristiques de l’atmosphère et de leurs variations en un lieu donné sur une longue période » [5].
Il est susceptible de modifications sous l’influence des phénomènes géographiques locaux.

I.2.2.2.1. Régime des précipitations


A l’instar de tout le sud du Bénin, la commune d’Abomey-Calavi est sous l’influence d’un climat
[6]
subéquatorial . Il est caractérisé par la présence de quatre (4) saisons : deux pluvieuses et deux
sèches.
La figure 1.2 montre le régime pluviométrique moyen mensuel de la commune d’Abomey-Calavi
entre 1985 et 2015 à partir des relevés pluviométriques de l’International Institute of Tropical
Agriculture (IITA).

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Hauteur Pluie (mm) 400


350
300
250
200
150
100
50
0

Mois

Figure 1.2 : Régime pluviométrique moyen mensuel à Abomey-Calavi de 1985 à 2015


Source des données : IITA, 2015

De l’analyse de la figure 1.2 se dégagent clairement :

- Une grande saison de pluie couvrant quatre mois (mi-mars à mi-juillet) et qui concentre
40 à 65 % des pluies qui atteignent leur pic au mois de Juin (330,56 mm) ;
- Une petite saison sèche (mi-juillet à mi-septembre) ;
- Une petite saison de pluie (mi-septembre à mi-octobre) avec 18 à 38 % des pluies qui
ont leur pic au mois d’Octobre (156,8 mm) ;
- Une grande saison sèche couvrant quatre mois (mi-novembre à mi-mars).

Cependant, ces dernières années, on note quelques perturbations qui se caractérisent par un
décalage des saisons. La pluviométrie moyenne annuelle est voisine de 1316 mm, dont 700 à 800
mm pour la grande saison pluvieuse et 400 à 500 mm pour la petite saison des pluies

(IITA, 2015).

I.2.2.2.2 Tendances thermométriques


La commune est caractérisée par une forte humidité relative (75 % en moyenne par an) et des
températures variant entre 23,6 °C et 32,4 °C. L’alizé continental encore appelé harmattan, un vent
froid et sec qui crée une forte amplitude thermique pendant la journée y souffle de décembre à
Janvier.
La figure 1.3 illustre les tendances thermométriques de la commune.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Figure 1.3 : Evolution des températures moyenne mensuelle à Abomey-Calavi entre 1985 et
2015
Source des données : IITA, 2015

On déduit de la lecture de ce graphe que la température moyenne mensuelle varie entre 26° C et 29°
C avec un écart d’environ 3,2 °C entre le mois le plus chaud (Mars) et celui le moins chaud (Août).
Les maxima varient entre 28 °C et 32 °C alors que les minima varient entre 23° C et 26° C. Les
mois les plus chauds sont les mois de Février à Mars et les mois les plus humides sont ceux de Juillet
à Août.

Aux abords des marigots, la végétation plus variée est composée de palmier raphia, de bambou, des
fourragères et d’autres espèces hydromorphes.

I.2.2.3 Pédologie
Une partie du territoire de la Commune d’Abomey-Calavi, située sur le plateau d’Allada est occupée
par des sols ferrugineux tropicaux sur sédiments argilo-sableux du Continental Terminal et des sols
sablonneux. Les sols hydromorphes très inondables occupent également une partie du territoire de
la commune.
La figure 1.4 est une représentation cartographique de la pédologie de la zone d’étude.

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Figure 1.4 : Pédologie de la Commune d’Abomey-Calavi.

I.3. Cadre humain de la commune d’Abomey-Calavi


[7]
Le principal élément à la base de modification de l’occupation du sol étant l’homme , une
connaissance des différents groupes socioculturels présents dans la zone d’étude et leurs activités
économiques se révèle nécessaire pour l’étude.

I.3.1. Démographie
Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH) réalisé en 2002, la
Commune d’Abomey-Calavi compte 307745 habitants soit 21 % de la population du département
de l’Atlantique. 74,12 % de cette population vivent dans les centres urbains et 25,88 % dans les
milieux ruraux (INSAE, 2002). La portion féminine représente 51,37 % de la population totale de
la commune. D’une densité moyenne de 1217 habitants au km² en 2013, cette population est
inégalement répartie dans les neufs arrondissements.
L’évolution démographique de cette commune peut être constatée à travers la figure 1.5

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700000 656358

600000 y = 26686e0,8027x
Population (hbts)

500000

400000
307745
300000

200000
126507
100000 60786

0
1979 1992 2002 2013
Années

Féminin Masculin Total Expon. (Total)

Figure 1.5 : Evolution démographique de la Commune d’Abomey-Calavi entre 1979-2013


Source des données : INSAE, 2015.

La lecture de la figure 5 permet de constater que la Commune d’Abomey-Calavi a connu une forte
croissance démographique (9,30 %) entre 1992 et 2002. Cette tendance s’est confirmée au cours de
la dernière décennie avec un taux de croissance d’environ 6,96 %. En outre, elle abrite 75 % de la
population urbaine du département de l’Atlantique (INSAE, 2002). La densité de population de la
commune est passée alors de 235 habitants / km² en 1992 à 571 habitants / km² en 2002 puis à 1217
habitants au km² en 2013 (INSAE, 2015).
La pression sur les terres agricoles risque de s’intensifier d’après les sources officielles si le rythme
d’accroissement intercensitaire de 6,96 %est maintenu (INSAE, 2015).

I.3.2. Groupes socio-culturels


L’ethnie dominante dans la commune est le Aïzo, mais les migrations récentes ont permis
l’installation d’autres ethnies comme les Fon, les Toffin, les Yoruba, les Nagot, les Goun et autres.
Le tableau 1.1 et la figure 6 suivant présentent la répartition des groupes socio-culturels de la
commune.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Tableau 1.1 : Répartition des groupes socio-culturels de la commune d’Abomey-Calavi


Groupe socio-culturel Pourcentages
Aïzos 41%
Fons 31%
Toffins 15%
Yoruba 5%
Adjas 5%
Mina; Pedah et Plah 3%
Source : INSAE, 2015

La figure 1.6 suivante présente la réparation des groupes socio-culturels dans la commune
d’Abomey-Calavi.

Représentation des groupes socio-culturels par Pourcentages

50%
40%
30%
20%
10%
0%
Aïzos Fons Toffins Yoruba Adjas Mina;
Pedah et
Plah

Pourcentages

Figure 1.6 : Groupes socio-culturels de la commune d’Abomey-Calavi

La lecture du tableau et du graphe montre une dominance des Aïzo et des Fon dans la commune.
Les religions les plus pratiquées par ces peuples sont surtout le christianisme, les religions
traditionnelles, l’islam et autres.

I.4. Clarification de quelques concepts


Dans le cadre de la présente recherche, un certain nombre de concepts ont été utilisés. Leur
clarification s’impose pour faciliter leur compréhension et éviter toutes confusions qui
caractérisent le sens commun.
Il est particulièrement important de comprendre la différence entre les altitudes déterminées au
moyen du GPS et celles déterminées par les méthodes classiques de nivellement.

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I.4.1. Géodésie et système géodésique


I.4.1.1. Géodésie
La géodésie est une science qui a pour but la détermination mathématique des formes de la Terre.
Elle a pour mission de préciser géométriquement la forme extérieure du globe. Pour cela, elle donne
la position des points géodésiques (points matérialisés durablement à la surface terrestre) dans un
système de coordonnées qui a été préalablement établi, et elle garantit la fiabilité des mesures dans
le domaine spatial par la détermination du champ de pesanteur terrestre, grâce à des mesures
gravimétriques [8].

I.4.1.2. Système géodésique


Un système géodésique ou « datum » est défini par un point de référence avec trois axes dont l’un
est confondu avec l’axe de rotation de la Terre, par un ellipsoïde de référence et par une projection.
Il existe de nombreux systèmes de références mondiaux ou nationaux. Le WGS84 et l’ITRS seront
détaillés succinctement car ils constituent les deux systèmes principalement utilisés dans le cadre
de la présente étude surtout en ce qui concerne l’observation des points au GPS.

I.4.1.2.1. WGS84
Le système WGS84 est défini par un point de référence situé au centre de l’ellipsoïde WGS84 et
par la projection UTM (Univesal Transverse Mercator) qui est une projection cylindrique.
D’après [9]:
- Le WGS84 est un système établi par les américains à partir de coordonnées de points par
observation Doppler sur les satellites et d’un ensemble de données de définitions comme les
constantes fondamentales, le développement harmonique sphérique…
- Le WGS84 est une amélioration du WGS72 qui fait appel à une transformation à sept paramètres.
La précision donnée pour ce système est métrique et l’ellipsoïde associé est le GRS80.
- Le WGS84 est régulièrement aligné sur l’ITRF (International Terrestrial Reference Frame) afin
d’améliorer au mieux l’accord entre la réalisation opérationnelle (WGS) et la réalisation scientifique
(ITRF). Il est le système de référence utilisé pour les déterminations planimétriques.

I.4.1.2.2. ITRF
L’ITRS est un système de référence international qui est matérialisé par un réseau mondial de points
connus en coordonnées et obtenu par combinaison de différentes techniques d’observations spatiales
très précises (VLBI, Laser, DORIS) et de stations permanentes (IGS). La précision donnée par ce
système est centimétrique. C’est le plus précis car il est régulièrement recalculé en fonction des

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données obtenues et des mouvements des plaques tectoniques. Les différentes réalisations de l’ITRS
sont appelées l’ITRFnnnn (avec nnnn correspondant à l’année de la mise à jour). La dernière
réalisation et la plus utilisée aujourd’hui au Bénin est le ITRF 2000 époque 1997.0. En plus donc de
l’année de la réalisation, les coordonnées des points sont connues à une époque donnée qui fait
intervenir le mouvement des plaques tectoniques.
Les coordonnées des points sont donc indiquées aujourd’hui dans le ITRF convenable à l’époque
des mesures, si le système n’est pas explicitement demandé.

I.4.2. Géoïde et ellipsoïde


I.4.2.1. Le Géoïde
Le géoïde est une surface équipotentielle du champ de gravitation terrestre. Cette surface est très
proche de la forme de la terre sous les continents et coïncide parfaitement avec le niveau moyen des
mers au repos [10].
Le géoïde est perpendiculaire en tout point à la direction de la pesanteur. La pesanteur varie d’un
point à l’autre en raison de la répartition, non homogène, des masses internes. Le géoïde sert de
surface de référence pour la détermination des altitudes orthométriques. Des différences entre le
géoïde et l’ellipsoïde pouvant atteindre +/- 100 mètres par endroit sont observés. Ils existent
plusieurs modèles de géoïdes. ON peut citer entre autres: le Datum58, le WGS84, le GGM10, le
EGM96, le EGM08......etc. Ainsi, les modèles qui feront l’objet de la présente étude sont : EGM96
et EGM08.
Le modèle EGM96 fut construit par la NASA, la NIMA et l’OSU. Il englobe toutes les informations
gravimétriques disponibles par blocs de 30' x 30' dans les régions océaniques, Amérique du Nord,
Europe, Australie et Inde. Sa principale différence par rapport aux modèles géopotentiels globaux
antérieurs est qu'il englobe également des données enregistrées dans l'ancienne Union Soviétique,
en Amérique de Sud et en Afrique [11]. Le modèle EGM96 contient les coefficients harmoniques de
potentiel et les erreurs moyennes de celles-ci, dont les degrés et ordres de dérivées sont calculés
respectivement de 2 à 360 et de 0 à 360.
Le géoïde le plus utilisé actuellement est l’EGM08 (Earth Gravitational Model 2008). L’EGM08
est le plus récent et reste un modèle de gravité terrestre, développé et publié par le NGA (National
Geospatial Agency) [12]. C’est une réalisation importante dans la cartographie de terrain au niveau
mondial qui fait suite à l’EGM96. L’EGM08 permet une détermination du géoïde avec une
résolution grille de l’ordre de 5 minutes d’arc soit 9 km environ. Cette grille a été formée par la
combinaison de données gravimétriques terrestres, altimétriques et gravimétriques aéroportées.

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L’EGM08 est déterminé avec un degré 2159 et d’ordre 2159 et contient des coefficients
supplémentaires jusqu’au degré 2190 et d’ordre 2159. Dans les zones de grandes qualités où la
densification des points est importante, l’écart entre les ondulations du géoïde et les points
GPS/nivelés sont de l’ordre de +/-5 cm à +/-10 cm. Mais « l’EGM 08 est une amélioration de
l’EGM96, d’un facteur six dans la résolution et d’un facteur trois à six dans la précision selon la
zone géographique et la quantité de données gravimétriques utilisées » [13].
La figure 1.7 montre le comportement d’un géoïde par rapport à l’ellipsoïde.

Figure 1.7 : Géoïde et l'ellipsoïde


Source : (Kiki, 2009), p56

I.4.2.2. Ellipsoïde
L’ellipsoïde est une surface de révolution engendrée par une ellipse tournant autour de son petit axe.
Il s’agit d’un modèle mathématique du géoïde, qui représente la Terre débarrassée de sa surface
topographique. L’ellipsoïde utilisé aujourd’hui comme référence au système WGS84 est le GRS80.

I.4.3. Notion d’altitude


Dans la vie courante, lorsque l’on cherche à positionner des ouvrages d’arts, à implanter des
aménagements urbains, ou à répondre à des besoins en matière de terrassement, d’aménagement de
voirie, ou de réseau par exemple, il est nécessaire notamment pour des raisons d’écoulements de
fluides, de pouvoir positionner les éléments en « hauteur », relativement à d’autres points de repères.
C’est la raison pour laquelle la notion d’altitude prend toute son importance au-delà de l’aspect
[14]
scientifique qui nous concerne actuellement . Il est important de signaler que la mesure de
dénivelée ne peut suffire à caractériser un positionnement précis en altitude car sa valeur dépend du
chemin suivi.

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I.4.4 Géoïde et altitude


Des altitudes ainsi que des différences d’altitude peuvent être établies à l'aide du GPS, mais avec de
moindres exactitudes et au prix de plus grandes complexités que les coordonnées planimétriques
correspondantes. La principale difficulté que pose l’établissement des altitudes découle de la
correspondance du positionnement GPS aux altitudes au-dessus de l’ellipsoïde alors que, la plupart
du temps, l'utilisateur exige des altitudes orthométriques. Par conséquent, il importe beaucoup, pour
ceux qu'intéresse l’application du système GPS à l’établissement d’altitudes, de comprendre les
différences entre ces systèmes et la façon de s'en accommoder.

La figure 1.8 illustre la notion d’altitude par rapport au géoïde

Figure 1.8 : Illustration de la notion d’altitude


Source : Altitudes et Nivellement-Topographie, 3 mars 2010

I.4.5. Système Altimétrique


Un système altimétrique est déterminé par un point fondamental qui définit le type d’altitude associé
à un système géodésique. Généralement, le point fondamental est déterminé par le niveau moyen
des mers localement situé.

I.4.5.1. Altitudes orthométriques et altitudes au-dessus de l’ellipsoïde


De manière classique, les altitudes ont été établies par les méthodes du nivellement, fondées sur le
champ gravitationnel de la Terre et par rapport au niveau moyen de la mer. En chaque point de la
Terre, la pesanteur présente une certaine valeur et une certaine direction qui peuvent être
représentées par un vecteur. Chaque fois qu'un instrument est mis à niveau, la ligne de visée est
réglée de manière à être perpendiculaire au vecteur de la pesanteur en ce point précis et, chaque fois
qu'une mire de nivellement est dressée en un point, elle se trouve alignée sur le vecteur de la
pesanteur. Les altitudes établies par nivellement sont habituellement appelées altitudes au-dessus
du niveau moyen de la mer. Ces altitudes, dites aussi orthométriques, sont en fait établies par rapport

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au géoïde. L'altitude orthométrique est l’altitude couramment utilisée qui est indiquée, par exemple,
sur les cartes topographiques.
Le géoïde est la surface équipotentielle des forces de pesanteur terrestre (autrement dit, sur laquelle
le potentiel gravitationnel est constant) qui correspond le mieux au niveau moyen de la mer. Il forme
une surface lisse mais irrégulière, autour de la Terre. Du point de vue mathématique, il s'agit d'une
surface très complexe à représenter. Par contre, l'ellipsoïde, qui consiste essentiellement en une
sphère écrasée, est facile à représenter et à manipuler sur le plan mathématique. C'est pourquoi avec
le système GPS, un ellipsoïde est utilisé comme représentation approximative du géoïde et les
altitudes sont déterminées d’après l'ellipsoïde plutôt que d’après le géoïde.
La distance verticale séparant le géoïde de l'ellipsoïde est l'ondulation du géoïde. Cette ondulation
peut prendre une valeur positive ou négative selon que le géoïde se trouve au-dessus ou en dessous
de l'ellipsoïde en un point donné. Si l’ondulation du géoïde N, et l'altitude au-dessus de l'ellipsoïde
h sont connues, alors l'altitude orthométrique peut être établie grâce à la relation H = h - N. A
Autrement dit, l'altitude orthométrique H est égale à l'altitude au-dessus de l’ellipsoïde, dont on
soustrait l'ondulation du géoïde, comme illustrée à la figure 1.9.

Figure 1.9. Relation entre l’altitude orthométrique et l'altitude au-dessus de l’ellipsoïde


Source : Modélisation du système de référence altimétrique, novembre 2013

Il est évident qu’il faut connaître les ondulations du géoïde pour calculer des altitudes
orthométriques au moyen du GPS [15]. Toutefois, ceci ne serait possible que lorsque le cadre de
référence géographique est bien connu.

Le chapitre II présente le cadre de référence altimétrique et planimétrique ainsi que l’approche


méthodologique adoptée pour mener à bien cette étude.

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CHAPITRE II : CADRE DE REFERENCE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

II.1. Présentation du cadre de référence de l’étude.


Les cadres de référence ou systèmes de référence comprennent un datum, pouvant être défini
comme une surface ou un ensemble de quantités sur lesquelles sont basées les mesures, et un
ensemble de points dont les coordonnées sont établies par rapport au datum pour permettre de
référencer tout autre point. Ainsi deux types de cadres de référence s’imposent : les cadres de
référence altimétrique et les cadres de référence planimétrique.

II.1.1. Cadres de référence altimétrique


Au Bénin, le cadre de référence altimétrique dénommé de l’AOF est constitué de repères de
nivellement implantés le long des RNIE et basé sur le datum du niveau moyen des mers de Dakar
1954, calculé par l’IGN-France. Ces repères sont pour la plupart détruits et l’IGN-Bénin
s’évertue à les reconstruire, c’est le cas des nouveaux tronçons Godomey-Bohicon, Djougou-
Porga, Cotonou-Porto-Novo et Cotonou-Hilacondji. La dénomination du cadre référentiel de
nivellement béninois est le Réseau de Nivellement Général du Bénin (RNGB) [15]. Dans le but
d’apprécier ce réseau qui était défini par rapport au zéro du système IGN 1954 de Dakar, le zéro
du marégraphe donné par le port autonome de Cotonou est à l’altitude : - 0,535 m. Cette mesure
a été vérifiée par Beyer (1981) et a donné le résultat de : - 0,529 m. Entre 1979 et 1981, le Bureau
de Marémétrie a disposé des enregistrements du marégraphe du port autonome de Cotonou sur
une période de quatre-vingt-neuf (89) semaines. Ainsi, la moyenne des résultats des 89 semaines
d’enregistrement donne une hauteur h = 0,926 m au-dessus de zéro du marégraphe et la valeur
retenue pour l’altitude du niveau moyen de la mer est : Zm = Zo + h = - 0,529 + 0,926 = + 0,397
m dans le système IGN 1954 Dakar. Sur la base du nouveau datum, un autre cadre de référence
local et dénommé ¨Nivellement de Cotonou et ses environs¨ a été implanté et utilisé à Cotonou,
Porto-Novo, Abomey-Calavi et Ouidah.
Ainsi le niveau moyen de la mer à Cotonou serait 39,7cm au-dessus du zéro moyen de Dakar.
Ceci peut s’expliquer soit par une réelle différence géométrique (due aux courants marins et aux
différences de salinité par exemple) soit plus certainement aux erreurs de nivellement cumulées
entre Dakar et Cotonou via Bamako (plusieurs milliers de km) [16].
Il existe donc dans Cotonou une certaine confusion liée à la co-existence de ces deux (02)
systèmes, certains répertoires étant exprimés en NGAO (Origine Dakar), d’autres dans le système
« Cotonou ». Certains repères ont donc 2 altitudes, ce qui est une source certaine d’erreurs pour
les utilisateurs. En particulier, il semblerait (à confirmer par des mesures) que le repère de 1er
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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

ordre IGN 103 ait une altitude exprimée dans le système « Cotonou » alors que le système officiel
du Bénin (arrêté 0068/MUHRFLEC/DC/SGM/IGN/DGURF/SA du 28 Décembre 2009) est le
NGAO.
Il importe de clarifier, auprès des utilisateurs, ces aspects et d’inciter chacun à utiliser le système
officiel.

II.1.2. Cadre de référence planimétrique


II.1.2.1 Réseau Géodésique du Bénin (RGB)
Les datums de référence planimétrique, sur lesquels s’appuient les latitudes et les longitudes au
Bénin, sont des ellipsoïdes définis mathématiquement plutôt qu’un géoïde physiquement défini.
Trois systèmes de référence planimétrique coexistent, le datum 58 et le datum 58 (81) élaborés
par l’IGN-France et le WGS84. Le premier a permis la détermination des coordonnées des
anciens points géodésiques qui ont servi d’appui pour l’élaboration des cartes de base du pays.
Le second est un système géodésique local utilisé dans le sud du pays jusqu’en 1997 ; il est
matérialisé par un réseau de triangulation peu homogène. Le point origine est un repère situé sur
la terrasse supérieure de l’hôtel BABO à Cotonou. Les coordonnées planes en projection UTM,
fuseau 31 Nord, sur l’ellipsoïde de Clarke 1880 (anglais) sont issues d’observations Doppler
effectuées en Mars 1981 par l’IGN-France (Rapport IGN, 1999).
Ce système a été utilisé pour la réalisation d’un grand nombre de plans et cartes dans le sud.
Grâce aux progrès techniques et à l’arrivée du positionnement par satellites, un nouveau réseau
plus exact que les deux premiers cadres de référence a été élaboré entre 1995 et 1997 avec l’appui
de l’IGN-France : c’est le système WGS84. Il faut noter que c’est par souci de simplification que
l’appellation WGS84 a été retenue pour désigner ce nouveau système qui constitue le Réseau
Géodésique du Bénin (RGB) [17].
Le réseau géodésique de premier ordre du Bénin compte 60 points répartis sur toute l’étendue
du territoire. Il est repéré dans le Système Géodésique Mondial WGS 84 associé à la projection
UTM 31 et rattaché au système de Référence Terrestre International qui constitue le système
géodésique le plus précis à l’échelle mondiale [13].
Il est réalisé comme suit :
- mise en place d’un point de référence qui est le point numéroté 103 du RGB matérialisé par un
pilier situé à la Direction Générale de l’IGN à Akpakpa, dans la ville de Cotonou ;
- traitement et calcul global des lignes de bases par l’IGN-France par le logiciel GEOLAB ainsi,
les coordonnées du point 103 de Cotonou exprimées en ITRF 93 (époch 95.9) sont connues.
L’écart type sur ces coordonnées est de l’ordre de 20 cm [11] ;
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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

- l’ensemble du réseau RGB de premier ordre a été ensuite compensé par le logiciel GEOLAB,
seul le point de référence étant fixé.
A la date d’aujourd’hui, sept tronçons (07) ont fait objet de nivellement et de pose de macarons. Il
s’agit notamment de:
 N°1 = Logozohè - Savalou - Bantè - Bassila - Djougou (230km) ;
 N°2 = N’dali - Nikki - Kalalé - Koutè -Ségbana - Kandi - Banikoara (386km) ;
 N°3 = Bodjèkali - Malanville - Karimama - Kompa - Pekinga (98km) ;
 N°4 = Sèmè-Podji - Sèmè Kraké (12km) ;
 N°5 = Porto-Novo - Avrankou (12km);
 N°6 = Porto-Novo - Dangbo - Adjohoun - Bonou - Dasso (100km);
 N°7 = Pahou – Tori – Allada (50km)
Les bornes n’ont pas été nécessairement inter-visibles compte tenu d’éventuels obstacles rencontrés
sur le terrain et de leurs éloignements les unes par rapport aux autres d’environ quatre (04) km.
Les repères de nivellement construits sont constitués de macarons scellés dans du béton et sont fixés
horizontalement selon les possibilités offertes par le terrain dans les murs de soutènements ou les
façades de bâtiments. L’intégralité des repères est référencée par des fiches d’identification.
La figure 2.1 présente le réseau géodésique du premier ordre avec les nouveaux tronçons de
nivellement de précision en cours d’observation dans le cadre de la réalisation du géoïde national.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Figure 2.1 : Réseau géodésique de premier ordre du Bénin

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

La lecture de la figure 10 indique que le réseau de 1er ordre est constitué est de 60 bornes réparties
de manière homogène sur toute l’étendue du territoire national. Cette répartition des repères
géodésiques permet un positionnement précis en mode statique ou cinématique avec le GPS.
Ce réseau est constitué de plusieurs types de bornes comme le montre la planche 2.1

1 2

Planche 2.1 : Bornes types constituant le réseau de 1er ordre du Benin


Prises de vue : Da MOROU, juillet 2015

Sur la planche 1, on observe deux photos montrant deux bornes du réseau géodésique du premier
ordre dans tout le Bénin. Le réseau de 1er ordre est constitué de 60 bornes et regroupe les bornes
encore stables des trois générations de géodésie au Bénin. Il est matérialisé par un réseau de
triangulation homogène sur le territoire national. Dans ce réseau, l’altimétrie est matérialisée par
26 macarons déterminés par nivellement direct. Le reste des bornes est déterminé soit par
nivellement indirect, soit par interpolation sur le modèle de géoïde généré à partir du Nivellement
Général de l’Afrique de l’Ouest (NGAO).

II.1.2.2 Le Réseau des Stations Permanentes du Bénin (RSPB)


Le réseau GNSS permanent est un réseau de sept (07) stations GNSS qui enregistrent en continu
les informations envoyées par les satellites des différentes constellations (GPS, GLONASS et
bientôt GALILEO) permettant de se localiser en tout point de la surface terrestre. Il constitue une
densification sur le territoire béninois des réseaux permanents (IGS). Ce réseau a été constitué
depuis 2009 par le projet accès au foncier du premier compact du programme MCA Bénin.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

La station permanente est un outil moderne de mesure géodésique composée d’un monument
géodésique, d’une antenne GPS/GNSS, d’une alimentation, d’un ordinateur abritant les
observations et d’une sauvegarde [17].
De nos jours, de nombreux Etats développent des réseaux de stations permanentes qui devront à
terme remplacer les réseaux géodésiques actuels. Ainsi, va-t-on vers la disparition des réseaux
conventionnels au profit des stations permanentes ?
Les sept stations permanentes installées sur le territoire du Bénin ont chacune un rayon de
[17]
couverture de 100 km . Cependant une partie des communes de Bassila, de Sinendé, de
Tanguiéta, de Ségbana et de Karimama est située à plus de cent (100) kilomètres de la station
permanente la plus proche. Il faudra prendre des dispositions nécessaires (utilisation d’une base,
augmentation de la durée des observations, etc.) sur le terrain pour avoir la précision recherchée
[17]
dans les résultats . Les données enregistrées au niveau des stations sont mises à disposition
des utilisateurs sous la forme de fichiers horaires dans un délai le plus bref possible, pour
permettre un positionnement différentiel centimétrique. Ces fichiers sont diffusés sur un serveur
de données accessibles en ligne à l’adresse : http://gps.ign.bj.
Les stations sont composées d’un ensemble d’antennes de référence, réparties sur l’ensemble du
territoire, qui enregistrent en continu les données envoyées par les satellites et les transmettent
vers le centre de calcul. Le centre analyse, stocke et met les données à disposition des utilisateurs
à travers le portail web http://gps.ign.bj.
Aujourd’hui, le cadre de référence planimétrique est le Réseau des Stations Permanentes du
Bénin (RSPB) (arrêté 0068/MUHRFLEC/DC/SGM/IGN/DGURF/SA du 28 Décembre 2009).
Véritables fruits de la coopération Nord-Sud, ces stations sont intégrées au réseau mondial
GNSS-CORS (Continuously Operating Reference Station - Global Navigation Satellite System)
depuis 2009. Les Stations Permanentes du Bénin sont installées dans sept (07) villes du territoire
national (Cotonou, Abomey, Savalou, Natitingou, Nikki, Kandi, Parakou). Installées et calculées
en juillet 2009 en utilisant 69 jours de données, les coordonnées des stations permanentes sont
fournies en ITRF 2000 époque 1997.0 et intégrées au réseau géodésique CORS GNSS. La
latitude, la longitude et la hauteur de l'ellipsoïde sont calculées en utilisant l’ellipsoïde GRS 80
avec les caractéristiques suivantes :
- Ellipsoïde de référence : GRS80 ;
- demi grand axe = 6 378 137 mètres ;
- Aplatissement = 1 / 298.257222101 ;

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

L’écart type sur les coordonnées des stations permanentes du Bénin est de l’ordre de 2 cm
(Rapport MCA-Bénin, 2011). C’est donc ce dernier qui sera utilisé comme référence
planimétrique dans la présente étude. Il est important de signaler que les données sont aussi
disponibles sur le serveur de la NOAA en deux versions (RINEX et T01) et téléchargeables à
l’adresse : ftp://geogesy.noaa.gov/cors.
La totalité des données issues de ces stations complétées par celles des stations mondiales est
calculée régulièrement pour assurer un contrôle qualité des données diffusées et un contrôle de
stabilité de la position des stations. L’IGN est responsable de la diffusion et de l’archivage de
l’ensemble des données collectées ainsi que de la mise en référence des stations permanentes
composant le réseau. La figure 2.2 présente les sept stations permanentes du réseau CORS-GNSS
du Bénin.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Figure 2.2 : Les sept stations permanentes du réseau CORS-GNSS du Bénin.


Source : carte IGN au 1/600000

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

L’examen de la figure 2.2 montre la répartition spatiale des sept (07) stations permanentes CORS
GNSS du Benin dans les villes de Cotonou, Abomey, Savalou, Parakou, Nikki, Natitingou et Kandi.
L’intérêt pratique des stations permanentes se trouve dans le fait qu’un utilisateur GPS qui a un seul
récepteur peut travailler en temps réel ou en différé en mode différentiel. Et c’est cette option qui a
été utilisée avec le récepteur GPS Tremble R7 en mode statique avec pour base, la station
permanente de Cotonou.
La planche 2.2 présente le dispositif de production et de transfert des données des stations
permanentes vers le centre de calcul situé à Cotonou.

3 4 5

Planche 2.2 : Antenne GNSS et routeurs de transfert de données de la station permanente de


Cotonou.
Source : Mission IGN de suivi de fonctionnement des stations permanentes CORS GNSS, 2015
Prise de vue : Da Morou, juillet 2015

Sur la planche 2.2, on peut observer à gauche (3) l’antenne GNSS de la station permanente de
Cotonou, au centre et à droite (4 et 5) les routeurs de transfert de données par internet vers le
centre de calcul. La planche 2.3 montre à gauche le boîtier (6) abritant le récepteur TRIMBLE
Net R 5 ainsi qu’à droite, la cabine (7) à l’intérieur de laquelle est logé le boîtier.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

6 7

Planche 2.3 : Un boîtier contenant une batterie et le récepteur NetR5 qui enregistre les données
en continue et Cabine abritant le boîtier de la station permanente d’Abomey.
Source : mission IGN de suivi de fonctionnement des stations permanentes CORS GNSS.

II.2. Matériels et méthodes


Dans le cadre de cette étude, plusieurs matériels et logiciels de traitements de données sont
utilisés.

II.2.1. Les programmes et logiciels :


 Trimble Business Center (TBC):
Trimble Business Center a permis de prendre en charge et de calculer les observations GPS avec
le R7.
 ActiveSync :
activeSync a permis de synchroniser les données entre les instruments de terrain et notre
ordinateur à l'aide de l'une des deux méthodes suivantes : connexion directe via le volet
Instrument ou utilisation d'Office Synchronizer via le dossier Copie de bureau.
 Trimble Data transfer:
Trimble Data transfer a permis de transfert de données des appareils de marque Trimble.
 ArcGIS:
ArcGIS est un logiciel SIG, utilisé ici à des fins de production cartographique.
 Excel
Excel a été utilisé pour les graphes et figures d’interprétations

II.2.2. Le matériel technique


Le matériel technique est composé de :

 Récepteur GPS bi-fréquences Trimble R7


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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Le GNSS Trimble R7 a permis de faire des observations des points pivots. Il offre une souplesse
d’utilisation, une précision et une productivité optimales. Grâce à sa capacité à suivre plusieurs
satellites, aussi bien GPS que GLONASS, la technologie R-Track permet une productivité accrue
sur le terrain et une amélioration du post-traitement ou de la solution RTK. En mode statique, le
récepteur Trimble R7 a une précision de ± 3 mm + 0,1 ppm en horizontal et ± 3,5 mm + 0,4 ppm
en vertical.

 GPS bi-fréquences CHC i80


Le récepteur GPS bi-fréquences CHC i80 est l’une des dernières générations de récepteur GPS,
très pratique et facilement manipulable. En mode RTK, le CHC i80 a une précision de ±8 mm +
1ppm en horizontal et de ± 15 mm + 1ppm en vertical, tandis qu’en mode statique, le récepteur
a une précision de 2.5 mm + 1ppm en horizontal et ± 3,5 mm + + 1ppm en vertical.
 Station Totale (Tachéomètre électronique)
La station totale TC BULDER 309 est équipe d’un plomb laser qui remplace le plomb optique.
Il dispose d’une mémoire interne pour l’enregistrement des données.

 Niveau d’ingénieur ou de chantier à visée optique


De manipulation très connue, il a été utilisé pour booster son efficacité en face de la nouvelle
génération d’appareils de mesure altimétrique.

 Niveau numérique Léica SL10 : Précision, fiabilité, simplicité


Le niveau Léica SL10 a permis de faire le nivellement direct. Il offre l'opportunité d'alléger ces
tâches de nivellement ardues. Les fonctions automatisées et la précision de 2 mm au km, la
meilleure du marché actuellement dans notre pays permettent aux utilisateurs de montrer
facilement leurs compétences en matière de levés, tout en menant efficacement n'importe quel
projet. De la mise au point automatique aux écrans tactiles agencés clairement, le processus
complet du levé est rendu plus efficace avec le niveau numérique LS10. Les erreurs de
nivellement courantes, comme une mauvaise lecture de la mire ou les erreurs de transcription,
font partie du passé. Ces solutions de nivellement fournissent les résultats les plus fiables, grâce
aux flux immédiatement compréhensibles et aux visuels en couleur horodatés, afin de faire des
tâches quotidiennes des professionnels une expérience plus agréable. Cet appareil est un niveau
de haute qualité et dont la précision de mesure est remarquable. Deux types d’instruments
permettent une lecture électronique de la hauteur de mire mesurée. La nivelle sphérique ne
nécessite qu'un réglage approximatif à chaque mise en station. L'ajustement fin du faisceau cible
est effectué en mode automatique par le compensateur de haute précision. Une pression de touche
suffit pour déclencher une mesure électronique. Le fichier-journal par exemple peut être achevé
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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

sur le terrain et transféré à une carte mémoire interne ou par Bluetooth sur un autre support
compatible.

 Mire invars de deux mètres


La mire Invar nous a permis de réaliser les travaux de nivellement de précision. Le domaine
d’utilisation de cette mire dans le cas de la présente étude a été principalement le nivellement
direct de précision. La mire Invar est équipée d'une nivelle sphérique et de deux poignées
escamotables galvanisées et revêtues par poudre. Elle est en aluminium résistant à la torsion
anodisée en surface. Le côté du corps de mire portant la division est laqué en jaune. Les chiffres
sont situés sous une couche de polyester épaisse de 0,1 mm. Le talon (en acier chrome-nickel
trempé) dépasse légèrement le corps de mire pour permettre un meilleur positionnement sur des
repères de nivellement en retrait. Le ruban Invar tendu par un ressort très souple est logé dans
une rainure du profilé pour une meilleure protection. La dilatation du profilé de mire est ainsi
compensée. Le coefficient de dilatation est < 1,5 x 10-6. (Fiche technique).
 Crapauds
Le crapaud a permis d'assurer la stabilité des mires pendant les opérations de nivellement. Le
crapaud est en fonte grise revêtu d'une couche d'époxy. Son poids est de 2,70 kg.
 Trépied et tripode
Support à trois pieds utilisé pour soutenir les appareils au-dessus du point stationné. Il a
également permis d’assurer la stabilité des appareils de mesure afin de garantir la précision des
points à déterminer.
 Contre-fiches
C’est une pièce de bois oblique qui a été utilisée pour les travaux de nivellement afin d’assurer
la stabilité de la mire. Pour que la contrefiche assure convenablement son rôle, elle a été bien
positionnée.
 Macarons
Repère de nivellement matérialisé et dont l’altitude est déterminée avec précision. Celui utilisé
et dont la fiche signalétique est jointe en annexe est situé au niveau du petit portail de l’Université
d’Abomey-Calavi.
 Boulon
C’est aussi un repère de nivellement matérialisé dont l’altitude est déterminée avec précision.
Il nous a permis de vérifier l’altitude du macaron utilisé comme repère.
 Matériaux de construction (ciment, sable, eau, fer).
Les matériaux de construction ont permis de réaliser les piquets scellés.
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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

II.3. Principe du Nivellement


Le nivellement est l’ensemble des opérations qui permettent de déterminer des altitudes et des
dénivelées (différences d’altitudes).
Le nivellement direct ou nivellement géométrique consiste à mesurer la différence d’altitudes à
partir de visées horizontales. Cette opération s’effectue à l’aide d’un niveau permettant de
matérialiser une ligne de visée horizontale et d’une règle graduée verticale appelée mire.
Supposons l’altitude du point A connue, en notant LAR et LAV les lectures sur les deux mires,

placées respectivement sur les points A et B s’obtient comme suit :


. Le dispositif illustratif est représenté par la figure 2.3

Figure 2.3 : Principe de détermination des altitudes avec nivellement direct

II.4. Principe du fonctionnement du GPS-GNSS


II.4.1. Description du Système

Le GPS se compose d'une constellation de satellites de radionavigation, d'un segment de


contrôle au sol qui gère le fonctionnement des satellites et enfin, des utilisateurs avec
récepteurs spécialisés qui utilisent les données des satellites pour répondre à une vaste gamme
de besoins en positionnement [11].

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

8 9 10

Planche 2.4 : Constellation de satellites de radionavigation

Un récepteur reçoit donc simultanément les signaux codés en provenance de plusieurs satellites
situés à des distances différentes du lieu d'observation. Le décodage de ces signaux permet
d'évaluer ces distances et d'en déduire la position du récepteur dans un référentiel géodésique
connu (WGS 84).
La précision peut être améliorée par méthode différentielle, en s'aidant d'une station de
référence proche de l'endroit où l'on effectue les mesures.
Le principe du GPS se base sur la triangulation. La réception des signaux émis par au moins 4
satellites permet la localisation (du récepteur GPS) dans l'espace en trois dimensions
(longitude, latitude et altitude). Il faut donc capter les signaux de trois satellites au minimum
pour avoir une localisation en deux dimensions à la surface de la Terre et 4 satellites pour
accéder à l'altitude. La planche 2.5 illustre le principe de triangulation (11) et les deux types
de positionnement du GPS : autonome (12) et le relatif (13).

11 12 13

Planche 2.5: Principe des deux types de positionnement en utilisant le GPS

II.4.2. Les signaux GPS


Chaque satellite GPS émet continuellement des signaux qui renferment une multitude de
renseignements. Compte tenu du type de positionnement effectué et de l'exactitude souhaitée, un
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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

utilisateur peut n'être intéressé qu'à une partie des renseignements compris dans le signal GPS.
De même, un récepteur GPS donné peut utiliser qu'une partie seulement des informations
disponibles

Les signaux des satellites GPS sont émis en permanence sur deux fréquences porteuses de
1575,42 et 1227,60 MHz, désignées respectivement par L1 et L2. Puisque les ondes radio se
propagent dans l'espace à la vitesse de la lumière, la longueur d’onde des signaux porteurs GPS
se calcule comme suit : λ= c / f
où λ représente la longueur d'onde (c.-à-d. la longueur d'un cycle) en mètres, c, la vitesse de la
lumière (approximativement 3 x 108 m/s) et f, la fréquence porteuse en Hz (c.-à-d. le nombre de
cycles par seconde). La figure 2.4 offre une représentation d'un segment de l'onde porteuse émise
qui illustre les définitions de la longueur d'onde et du cycle.

Figure 2.4 : Onde porteuse

II.4.3. Technique de positionnement et sources d’erreurs


II.4.3.1. Technique de positionnement
Le positionnement GPS peut se faire en deux principaux modes : les modes statique et
cinématique. En positionnement statique, un récepteur GPS est stationnaire alors qu’en
positionnement cinématique, le récepteur recueille les données GPS tout en se déplaçant. Ce type
de positionnement est aujourd'hui le plus utilisé par les topographes et celui que développe le
plus les constructeurs. En effet il est possible de faire du temps réel et donc de réduire au
maximum les temps d'observation. Ainsi le temps d'observation est de quelques secondes par
point. Les points étant stationnés quelques secondes, il est possible de mesurer beaucoup de
points en un laps de temps très court. La figure 2.5 montre comment fonctionne le mode
cinématique en temps réel.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Figure 2.5 : Le RTK (Real Time Kinematic) ou cinématique temps réel.

II.4.3.2. Quelques sources d’erreurs


Le système GPS indique votre emplacement, votre altitude et votre vitesse avec une précision
quasi parfaite. Cependant, certaines sources d'erreurs intrinsèques doivent être prises en compte
lorsqu'un récepteur lit des signaux GPS provenant de la constellation de satellites en orbite au-
dessus de nos têtes. Ces erreurs entraînent des écarts entre les distances « mesurée » et « réelle »
séparant le satellite du récepteur. Les sources d’erreurs concernent principalement :

 L’orbite du satellite
L'erreur d'orbite est la différence entre la position d'un satellite calculée au moyen des
éphémérides diffusées et la position « réelle » du satellite dans l'espace. La valeur nominale de
telles erreurs varie de 5 à 25 m. Les erreurs attribuables à la synchronisation des horloges des
satellites sont de l'ordre de 10 à 30 m incluant l'effet de l'accès sélectif (SA), si l'on suppose
que les corrections diffusées dans le message du satellite sont appliquées [11].

 La modélisation de l’ionosphère et de la troposphère


Les signaux GPS se déplaçaient à la vitesse de la lumière. Cette hypothèse ne tient pas dans deux
des couches de l'atmosphère : la couche d'électrons libres qui va de 50 à 1000 km au-dessus de
la terre, appelée ionosphère, et celle qui va jusqu'à 80 km au-dessus de la terre, appelée
troposphère. Les effets ionosphériques dépendent d'un grand nombre de variables reliées entre
elles, notamment le cycle solaire, la période de l'année, l'heure, la situation géographique et
l'activité géomagnétique. Les erreurs ionosphériques varient de 1 à 50 m au zénith (c.-à-d. à une

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

hauteur des satellites de 90 degrés) et peuvent atteindre jusqu'à 150 m à l'horizon (c.-à-d. lorsque
la hauteur est de 0 degré). Les erreurs pour des satellites se trouvant à de faibles hauteurs sont
supérieures en raison de la trajectoire plus longue des signaux dans la troposphère et dans
l'ionosphère. Des coefficients d'un modèle pour la correction de l'effet ionosphérique sont
transmis par les satellites et permettent de réduire partiellement ces erreurs. Il est cependant
possible de les corriger efficacement par des observations bi-fréquences. Les erreurs
troposphériques peuvent atteindre 2 m au zénith et jusqu'à environ 20 m à une hauteur de 10
degrés. Différents modèles de correction sont utilisés par les récepteurs ou les logiciels de
traitement pour réduire efficacement ces erreurs. La figure 2.6 montre les causes d’erreurs
ionosphériques et troposphériques

Figure 2.6 : Cause d’erreurs ionosphériques et troposphériques

 Le multi trajet

Des erreurs dues à la propagation par trajets multiples (multi-trajets) sont introduites lorsque des
signaux reçus directement se combinent à d'autres, réfléchis par des objets voisins, de telle
manière que le vrai signal subit une interférence attribuable au signal réfléchi.

 Les erreurs de calibrage du récepteur

Notons ici qu’une erreur d’un millionième de seconde provoque une erreur de 300 mètres en
position. Le calculateur de récepteur arrive à résoudre ce problème avec 4 satellites.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

NB : les erreurs de multiple trajet sont dues à la présence d’objets réfléchissants. Ces objets
peuvent introduire les réflexions des ondes parasites de l’onde électromagnétique. Il faut
également éviter les poteaux de hautes tensions, de même, les feuilles des arbres obèrent le signal
et rendent la localisation hasardeuse.

La méthode différentielle est plus précise. Elle permet de diminuer et même d’éliminer
l’influence des erreurs orbitales, des corrections de propagation des ondes, des décalages des
horloges des satellites et des récepteurs et d’éliminer également certains effets de dégradation
volontaires (multiple trajet).

Des récepteurs bi-fréquences peuvent aussi être utilisés pour supprimer presque entièrement les
erreurs dues à l'ionosphère.

II.5. Démarche méthodologique

La démarche méthodologique utilisée a consisté à :


- faire une recherche documentaire sur la technologie GPS/GNSS, le nivellement de précision et
une consultation de mémoires, livres et publications ayant trait au sujet ici développé ;
- mettre en place de piquets scellés sur le site d’observations techniques ;
- faire une vérification de la stabilité du point d’appuis (EPAC1) ;
- exécuter des séries d’observations GPS/GNSS en mode statique et cinématique sur les piquets
scellés ;
- effectuer des séries d’opération de nivellement sur les piquets scellés avec la TC, le niveau
numérique et le niveau d’ingénieur ;
- procéder au traitement des données issues des observations ;
- faire une étude comparative des résultats en relation avec les exigences de relevé altimétriques.
- présenter des résultats.

II.5.1. Recherche documentaire


Plusieurs documents ont été étudiés. Ils sont cités en bibliographie. De récents mémoires et
articles (Kiki, 2008) ; (Damorou, 2017) ; (Dognon, 2017) ; (Dègbégnon, 2017), ayant trait à la
problématique de l’altimétrie et du géoïde ont été exploités. Les sites Internet consultés ont
permis une meilleure appropriation du principe de fonctionnement du GPS/GNSS et celui du
Niveau Numérique SL10 pour le nivellement de précision. Les observations de personnes
ressources nous ont aidé à cerner au mieux le contenu du sujet.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

II.5.2. Présentation de la structure d’accueil pour le stage

Le Bureau d’Etudes et Conseils en Topographie, Aménagement Foncier, Expertise et


Géomatique est un nouveau Cabinet de Géomètre-Expert, qui nous a ouvert ses portes durant la
durée de notre stage de fin de formation. Il a son siège à Cotonou au quartier Misséssin, lot 15/16 ;
05 BP : 553 Akpakpa Tél : 90076860, 95358633 / 97576860 ; Email : bectafeg.2014@yahoo.fr.
Suivant arrêté ministériel n° 2014 N°083/MUHA/DC/SGM/DPM/SA en date du 22 Septembre
2014 du Ministre de l’urbanisme de l’Habitat et de l’Assainissement, le directeur du BECTAFEG
est autorisé à exercer en cabinet privé. Le Bureau d’Etudes et Conseil en Topographie,
Aménagement Foncier, Expertise et Géomatique (BECTAFEG) est donc créé et immatriculé à
l’IFU sous le numéro 1201300420300, à la CNSS sous le numéro 15055699-GUFE, il est inscrit
au registre de commerce de Cotonou sous le numéro RB/COT/15 A 24116 du 10/08/2015.

Le cabinet du Géomètre Expert intervient dans les domaines d’activités suivants : Aménagement
et gestion foncière ; topographie générale ; topométrie appliquée aux BTP ; Géomatique et
Systèmes d’Information Géographique ; auscultations d’ouvrages ; évaluation immobilières ;
bornages d’immatriculation et de morcellement ; expertise foncière, etc. Pour exécuter les
travaux qui lui sont confiés, BECTAFEG dispose d’un personnel jeune et dynamique composé
de : un (01) Ingénieur de Conception Géomètre-Topographe ; deux Techniciens Supérieurs
Géomètre-Topographe titulaire d’une Licence ; un (01) Technicien Supérieur-Géomètre (BTS) ;
des manœuvres spécialisés ; un (01) conducteur de véhicule ; des collaborateurs extérieurs prêts
à se mettre à la disposition du Cabinet. BECTAFEG a un personnel dynamique qui travaille
suivant un organigramme bien défini avec à sa tête son directeur général, le Géomètre Expert lui-
même.

Au cours de notre stage, nous avons bénéficié de l’expertise combien important de BECTAFEG
dans l’utilisation de la technologie GPS et du Nivellement.

II.5.3. Collecte des données

Il est question ici des différentes opérations effectuées sur le terrain avec comme méthode,
l'association de techniques spatiales (en particulier du système GPS) et de nivellement de
précision avec le niveau numérique, le niveau d’ingénieur et la station totale. Mais avant toute
opération de relevé sur le terrain, il nous faut mettre en place des piquets scellés qui nous
serviraient de base pour les observations à faire.

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II.5.3.1. Construction des piquets scellés


Dans un environnement aussi mouvementé que très fréquenté comme l’espace universitaire, les
piquets sont choisis de façon à assurer leur intervisibilité qui tienne compte aussi bien de leur
sécurité que de leur stabilité durant la période d’observation. La stabilité de chaque piquet
construit a été donc un élément important aux observations car pour une comparaison en terme
de précision des différents outils de mesure altimétriques, il est indispensable que les éléments
observés soient identiques avec une numérotation correcte. Ils sont construits à un emplacement
suffisamment dégagé afin d’éviter les effets de multi-trajets qui pourront dégrader la précision
des observations GPS. La photo 1 donne un aperçu d’un piquet scellé situé en face du garage des
bus universitaires non loin de l’avenue des nîmes.

Photo 2.1 : Piquet scellés


Prise de vue : KIKI, Septembre 2017

II.5.3.2 Contrôle de stabilité planimétrique et altimétrique du point d’appuis


II.4.3.2.1 Contrôle de stabilité planimétrique
Avant le démarrage des travaux de nivellement, la position et l’altitude du point repère dénommé
(EPAC1) ont été contrôlées. Il s’agit de vérifier les données altimétrique et planimétrique du
point qui servira de base aux travaux de collecte de données sur le terrain.
Pour la vérification des coordonnées planes, le récepteur GPS Trimble R7 a été utilisé en mode
statique avec une durée d’observation de quatre heures de temps et calculé avec le logiciel de
calcul Trimble Business Center-Anonyme (TBC) à partir des stations permanentes de Cotonou
et d’Abomey. La photo 2 montre le point EPAC1 en Observation avec le récepteur GPS-R7 situé
derrière un bâtiment de l’ex CPU.

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Photo 2.2 : Observation en mode statique avec le R7 du point EPAC1


Prise de vue : KIKI, Septembre 2017

 Traitement

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Figures 2.7 et 2.8 : Etape du post-traitement des données observées sur le point EPAC1 à partir
des stations permanentes de Cotonou et d’Abomey.

 Tableau 2.1 : Papier journal du post-traitement au récepteur GPS Trimble

Système de
Informations du projet
coordonnées
Nom:
Nom: UTM
Taille:
Datum: WGS 1984
Modifié:
Zone: 31 North
Numéro de référence:
Géoïde: EGM96 (Global)
Description: Datum vertical:

Hauteur
Latitude Longitude Est Nord Elévation Type de
ID Globale
(Globale) (Globale) solution
(Mètre) (Mètre) (Mètre) (Mètre)

ABOME E2°00'01,90159
Y_BJAB N7°10'56,44639" " 243,752 389645,27 794027,037 217,534
COTON
OU_BJC E2°27'00,06952
O N6°23'04,78381" " 30,699 439177,06 705758,727 7,573
E2°20'28,66229 Fixe
EPAC1 N6°24'51,69359" " 37,614 427155.71 709054,918 14,067

Source : Traitement avec le TBC, décembre 2017


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Le calcul du point EPAC1 a été effectué avec le logiciel TBC dont le papier journal du post-
traitement révèle que le point est bien calculé comme en témoigne le type de solutions.

II.5.3.2.2. Contrôle de stabilité altimétrique du point d’appuis.


Pour lever les doutes sur le repère qui sera choisi comme référence pour les travaux de collecte
des données, un contrôle de stabilité altimétrique principalement à partir du repère de nivellement
(boulon) situé au mur du centre émetteur de l’ORTB a été fait pour vérifier celle de la borne
EPAC1 afin de s’assurer de sa stabilité altimétrique. Un cheminement de nivellement a été donc
effectué depuis le repère situé au mur du Centre émetteur-radio de l’ORTB situé à Abomey-
Calavi jusqu'au repère nommé EPAC1.
La planche 2.6 donne un aperçu du boulon repère situé au mur du centre émetteur de l’ORTB.

14 15

Planche 2.6 : Boulon situé au mur du Centre émetteur-radio de l’ORTB à Abomey-Calavi


appartenant au réseau de nivellement, ayant servi à la vérification de stabilité du repère EPAC1.
Prise de vue : KIKI, Septembre 2017.
Le tableau 2.2 montre l’année de publication et l’altitude du boulon repère.
Tableau 2.2 : Boulon repère ayant servi au contrôle de stabilité

Matricule Lieu Altitude publiée Année

Mur Centre émetteur-


boulon 5.612 m 1996
radio d’Abomey-Calavi.
Source : Répertoire de nivellement de la ville de Cotonou (voir fiche signalétique en annexe).

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Le tableau 2.3 présente le contrôle de stabilité altimétrique.


Tableau 2.3 : Contrôle de stabilité altimétrique les bornes repère EPAC 1 et 2.

Matricule Lieu Altitude Altitude Ecarts Année Observation


publiée Vérifiée
Enceinte de
EPAC1 14,806 14,787 -0,019 2016
l’EPAC
Enceinte de
EPAC2 13,439 13,423 -0,016 2017
l’EPAC
Source : Contrôle de stabilité des bornes repères EPAC1 et EPAC2 situées à l’UAC

Le tableau 2.4 montre le contrôle de stabilité planimétrique.


Tableau 2.4 : Contrôle de stabilité planimétrique sur les bornes repère EPAC1 et 2.

Coordonnées publiées Coordonnées Vérifiées Δ


Ecarts
Matricule Lieu
X Y X Y X Y (m)

Enceinte -
EPAC1 427155,785 709054,889 427155.709 709054,918 0.029 0.08
l’EPAC 0.076

Enceinte
EPAC2 427080,77 708964,984 427080,68 708965,05 -0,09 0,066 0.11
l’EPAC

Source : Contrôle de stabilité planimétrique des bornes repères EPAC1 et EPAC2.

De l’analyse des tableaux III et IV, il se dégage que :


- le couple de repères EPAC1 et EPAC2 situé dans l’enceinte de l’EPAC n’a pas subi
d’affaissement et est bien dans la référence altimétrique nationale ;
- le couple de repères EPAC1 et EPAC2 situé dans l’enceinte de l’EPAC n’a pas subi de
déplacement et est bien celui mis à notre disposition pour les travaux pratiques.

II.5.3.3. Détermination des altitudes avec le GPS et le nivellement


Les observations au GNSS et dans le cadre du nivellement de qualité nécessitent l’application
des mêmes principes de précaution qu’en topographie classique. Pour les observations GPS sur
le terrain, nous avons utilisé deux modes de relevé : le mode statique et le mode cinématique.
Ainsi, il est indispensable de disposer d’instruments et d'accessoires en bon état de
fonctionnement et d'être attentionné sur les opérations de mise en station :

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 Bullage : il a consisté à ce que la bulle de la nivelle sphérique soit correctement réglée et


positionnée dans ses repères.

 Centrage de l'embase (vérification du plomb optique)


Au cours des travaux, nous veillons également à surveiller les points suivants durant la phase des
opérations de terrain.

 Hauteur d’antenne : elle est mesurée et vérifiée à chaque début d’opération. Il faut noter le
problème de hauteur d’antenne est résolu en utilisant des cannes topographiques de hauteur
standard.

 Stabilité de l'antenne durant la mesure : pour assurer la stabilité de l’antenne durant les
mesures, nous avons adopté l’utilisation de bipodes ou de jalons en positionnement cinématique
et l’utilisation de trépieds pour le positionnement statique avec le récepteur GPS Bi fréquence
R7.

II.5.3.3.1. Détermination des altitudes avec le GPS


La mesure GPS préconisée est spatiale en mode statique et cinématique. Les appareils de mesure
sont des récepteurs GPS Bi-fréquence Trimble R7 et CHC avec des durées d’observation de 30
minutes sur les piquets scellés et 4 heures d’observation sur la base avec le Trimble R7. Les
stations permanentes de Cotonou et d’Abomey sont utilisées comme pivots. Quant au récepteur
GPS-CHC, il a été utilisé en mode cinématique avec 10 secondes sur chaque piquet.

II.5.3.3.1.1. Observation en mode statique avec le R7

Pendant toutes les sessions d’observation, les éléments suivants ont été assurés:
 la distance entre la station de référence et le récepteur mobile n’a pas dépassé 5km ;
 le PDOP est resté inférieur à 6 pendant toute la durée d’observation ;
 un minimum de 5 satellites doivent être observés ;
 le récepteur mobile a affiché en permanence que les ambiguïtés sont fixes pendant la période
d’observation.
 le temps d’observation a été prédéfini à l’aide du logiciel Trimble planning.
Ci-joint les Caractéristiques du récepteur Trimble R7 utilisé pour les observations GPS.
Le Tableau V montre les caractéristiques du Trimble R7.

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Tableau 2.5 : Caractéristiques du récepteur Trimble R7

Performances en positionnement

Positionnement code GPS différentiel Ecart-type

Horizontal 0,25 m + 1 ppm EMQ

Vertical 0,50 m + 1 ppm EMQ


Précision de positionnement différentiel
SBAS généralement <5 m 3DEMQ

Levé GNSS Statique


Statique haute précision vertical 3 mm + 0,1 ppm EMQ
Statique haute précision horizontal 3,5 mm + 0,4 ppm EMQ

Statique et statique rapide vertical 3 mm + 0,5 ppm RMS


Statique et statique rapide horizontal 5 mm + 0,5 ppm RMS

Levé cinématique en temps réel (ligne de


base unique < 30km

Horizontal 8 mm + 0,5 ppm RMS

Vertical 15 mm + 1 ppm RMS

Temps réel en réseau

Horizontal 8 mm + 0,5 ppm EMQ


Vertical 15 mm + 0,5 ppm EMQ

Durée d'initialisation généralement <8 secondes

Fiabilité d'initialisation généralement >99,9%


Source : Catalogue TRIMBLE

La planche 2.7 montre l’étape de la collecte des données avec le récepteur GPS Bi-fréquence
Trimble R7 pour des durées d’observation de 30 minutes.

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16 17

Planche 2.7 : Observations en mode statique des piquets scellés


Prise de vue : AKAKPOVI, Septembre 2017.

II.5.3.3.1.2. Observation en mode RTK.


L’appareil de mesure utilisé est le récepteur GPS Bi-fréquence CHC i80 très souple dans sa
manipulation, il a été utilisé en mode RTK avec des durées d’observation de 10 secondes.

La photo 2.3 montre le récepteur GPS-CHC et son boitier.

Photo 2.3 : Récepteur GPS Bi-fréquence CHC i80.


Prise de vue : KIKI, Septembre 2017.

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II.5.3.3.2. Le Nivellement
La détermination des altitudes des piquets scellés sur la zone d’expérimentation a été également
effectuée par des observations de nivellement direct par rapport au système de référence
altimétrique du Bénin (RNGB). Les matériels de mesure utilisés varient du niveau numérique de
haute précision LEICA SL10 à la station totale en passant par le niveau d’ingénieur.

II.5.3.3.2.1. Nivellement de précision par le niveau numérique SL10


C’est un matériel acquis par l’IGN-Bénin dans le cadre du projet de détermination d’un modèle
de géoïde pour le Bénin. Ce niveau électronique offre une tolérance sur l’écart entre deux
déterminations successives de 1’’ ; ce qui correspond à 0.1mm sur une portée de 20 mètres. Si
l’écart est plus important, il faut alors reprendre la procédure de calibration pour valider ou
corriger la détermination qui vient d’être faite. Ceci est primordial pour atteindre la précision
requise. De plus, le niveau choisi étant un niveau numérique à lecture automatique sur une mire
à code barre, ce procédé nous a offert quelques avantages supplémentaires :

 l’élimination de fautes de lecture dues par exemple à la fatigue visuelle (surtout lorsque
la mesure dépasse la tolérance configurée, un message d’erreur apparait et l’opérateur
peut alors choisir de valider la lecture ou de la reprendre). Aussi l’appareil refuse de faire
la lecture lorsque la mire est mal portée ;

 l’enregistrement automatique de la lecture, ce qui assure une rapidité du cheminement,


une fiabilité accrue et une indépendance vis-à-vis de l’opérateur ;

 l’élimination d’erreurs de retranscription sur le carnet de nivellement ;

 le calcul numérique facilité lors du retour au bureau.

En plus des performances du niveau choisi, la haute précision ne peut être atteinte qu’en utilisant
des mires invar et un mode opératoire adéquat.
Pour atteindre la précision escomptée, le cheminement aller-retour a été adopté au cours des
travaux. La lecture est automatique avec deux mires invar à code barre de 2 mètres de longueur,
toutes de marque Leica, modèle GPCL2, munies chacune de deux nivelles de précision. Il est
important de signaler que le meilleur moyen d’éliminer les erreurs dues à l’imperfection des
instruments (défaut d’horizontalité du niveau, de verticalité des mires entre temps contrôlés...) a
été le respect de l’égalité des portées arrière et avant et ce à chaque station.

La planche 2.8 montre l’étape du nivellement avec le niveau numérique SL10.

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18 19

20 21

Planche 2.8 : Nivellement de précision avec le niveau numérique SL10.


Prise de vue : AMOUSSOU, Septembre 2017

Du haut vers le bas en suivant le sens des aiguilles d’une montre, la planche 2.8 indique
respectivement le niveau SL10 en station, le porteur de la mire invar et l’opérateur qui effectue
le pointé et le stockage de la lecture effectuée dans la zone master du campus d’Abomey-Calavi.

II.5.3.3.2.2. Nivellement de précision avec le niveau d’ingénieur


En comparaison avec les autres outils de nivellement, le niveau d’ingénieur est de manipulation
très fastidieuse en nivellement aller et retour avec son corolaire d’erreurs de retranscription sur
le carnet de nivellement et de fautes de lecture dues à la fatigue visuelle. La planche 2.9 montre
le niveau d’ingénieur en mise en station et le porte mire sur la borne EPAC1.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

22 23

Planche 2.9 : Nivellement de précision avec le niveau d’ingénieur.


Prise de vue : KIKI, Septembre 2017.

II.5.3.3.2.3. Nivellement avec le tachéomètre électronique


La station totale à plomb laser BULDER 309 est un appareil comme la plupart des tachéomètres
électroniques qui doit recevoir l’introduction des variables de la station et du réflecteur afin de
déterminer les variables du point mesuré et les distances de la station au point visé. Comme les
autres tachéomètres, le TC BULDER 309 a besoin d’être configuré avant son utilisation. Cette
configuration consiste à paramétrer l’appareil aux besoins de l’opérateur. Certains paramètres
peuvent être permanents alors que d’autres peuvent être changés constamment en fonction du
type d’opération. La photo 2.4 montre l’étape opératoire avec la Station Totale dans la zone
master du campus d’Abomey-Calavi.

Photo 2.4 : Nivellement avec le tachéomètre électronique


Prise de vue : KIKI, Septembre 2017
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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

II.5.4. Calcul des données collectées


Les données collectées ont été traitées pour permettre la détermination des dénivelés et altitudes
des piquets construits.

II.5.4.1. Calcul des observations GPS


Dans le cadre du présent travail de fin d’étude, deux récepteurs GPS ont été utilisés : le récepteur
GPS Tremble R7 en mode statique et le récepteur GPS CHC i80 en mode cinématique. La
solution recherchée est d’être capable de déterminer par méthodes GNSS, les dénivelés et ainsi
que les hauteurs ellipsoïdales des points scellés. Le calcul de ces points s’est appuyé sur la station
permanente de Cotonou. L’atteinte de précisions recherchées a nécessité le recours au logiciel de
post traitement constructeur TBC, en vue du calcul des mesures effectuées sur le terrain.
La station permanente CORS-GNSS de Cotonou (BJCO) a été utilisée comme base de référence
car elle se situe près de la zone d’étude et permet l’accès direct et fiable au RGB (et donc à
l’ITRF), puisqu’elle fait partie du Réseau GNSS Permanent fédéré et géré par l’IGN Bénin.
La planche 2.10 montre le transfert et le calcul des données avec le logiciel TBC avec pour base
la station permanente de Cotonou.

24 25

Planche 2.10 : transfert et le calcul des données avec le logiciel TBC

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

26

Planche 2.11 : Transfert et calcul des données avec le logiciel TBC.

II.5.4.2. Calcul du nivellement


L’altitude de l’ensemble des points est déterminée par nivellement direct avec un niveau SL10
Leica et une mire invar de deux (02) mètres. Un contrôle de stabilité du point d’appui a été réalisé
à partir d’un repère de nivellement. La fermeture moyenne ramenée au kilomètre de
cheminement est de 2 mm. Passé cette tolérance, l’appareil lui-même aura signalé que les
mesures effectuées sont hors tolérance. Tel n’a pas été le cas pour les travaux réalisés dans le
cadre de cette étude (cf tableau 4 qui présente le papier journal du cheminement aller-retour
effectué sur la boucle P4 à P4).

Le chapitre III suivant est consacré non seulement aux résultats obtenus après la collecte des
données et leur traitement mais également à leur discussion.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION


Il s’agit dans ce chapitre, des résultats notamment issus des observations altimétriques au
nivellement direct des points densifiés, des observations GPS en mode statique et cinématique
des points densifiés et de la détermination des ondulations du géoïde local de la zone d’étude à
partir des points observés au GPS et par nivellement.

III.1. Présentation des observations du nivellement direct des points densifiés


III.1.1. Nivellement de précision avec le niveau électronique SL10
Les mesures altimétriques obtenues par nivellement direct avec le SL10 Leica sont considérées
comme valeurs vraies dans la suite des calculs. Les données brutes d’observations ont été
calculées à l’aide du logiciel PrepaComp développé par l’IGNFI pour la détermination des
altitudes. Le tableau 3.1 présente le résultat du cheminement aller-retour.

Tableau 3.1 : Résultat du cheminement aller-retour avec le SL10


Altitudes et dénivelés obtenues avec le SL10

Numéros de points Altitudes Dénivelés

EPAC2 13,4225 1,3648


EPAC1 14,7873 -0,1518
P1 14,6355 0,237
P2 14,8725 -0,8045
P3 14,068 -0,5106
P4 13,5574 -0,1305
P5 13,4269 -0,1893
P6 13,2376 -0,296
P7 12,9416 -0,9285
P8 12,0131 -0,9714
P9 11,0417 -0,969
P11 10,0727 2,003
P12 12,0757 0,5229
P13 12,5986 -0,2625
P14 12,3361 -0,4257
P15 11,9104 0,2652
P16 12,1756 -0,0191
P17 12,1565 -0,5909
P18 11,5656 -0,2836
P19 11,282 -0,2897
P20 10,9923 -1,2217
P21 9,7706 1,92
P23 11,6906

Source : Post traitement obtenu avec le logiciel PrepaComp.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Le tableau 3.2 présente le papier journal du traitement avec le logiciel PrepaComp.

Tableau 3.2 : Papier journal du nivellement de précision avec le niveau numérique SL10.

Nivellement de précision
ALLER RETOUR Écart Aller- Distance Tolérance
JOB JOB Qualité
Point départ Point arrivée Dénivelée Écart-type Point départ Point arrivée Dénivelée Écart-type Retour en mm en m en mm

180109M P4 P5 -0,12995 0,0001 180109M P5 P4 0,12998 0,0001 0,03 28 0,47 OK


180109M P5 P6 -0,18749 0,00017 180109M P6 P5 0,18793 0,00014 0,44 141 1,06 OK
180109M P6 P14 -0,89766 0,00014 180109M P14 P6 0,89749 0,00014 -0,17 122 0,99 OK
180109M P14 P15 -0,43184 0,00014 180109M P15 P14 0,4317 0,00014 -0,14 119 0,98 OK
180109M P15 P16 0,26779 0,00014 180109M P16 P15 -0,26762 0,00014 0,17 129 1,02 OK
180109M P16 P8 -0,16788 0,0001 180109M P8 P16 0,16807 0,0001 0,19 75 0,77 OK
180109M P8 P17 0,14968 0,00014 180109M P17 P8 -0,1498 0,00014 -0,12 100 0,89 OK
180109M P17 P18 -0,59199 0,00017 180109M P18 P17 0,59225 0,00017 0,26 151 1,10 OK
180109M P18 P19 -0,28286 0,00014 180109M P19 P18 0,28284 0,00014 -0,02 125 1,00 OK
180109M P19 P20 -0,29096 0,0001 180109M P20 P19 0,29074 0,0001 -0,22 570 2,14 OK
180109M P20 P12 1,08591 0,00028 180109M P12 P20 -1,08585 0,00024 0,06 163 1,14 OK
180109M P12 P4 1,4761 0,00014 180109M P4 P12 -1,47642 0,00014 -0,32 142 1,07 OK

tolérance chantier: 2 mm/km


Fermeture totale en Distance totale en Tolérance
mm m totale en mm
0,16 1865 3,862641583
Valide ? OUI

Source : Traitement obtenu avec le logiciel PrepaComp.

L’analyse du tableau VII permet de remarquer qu’avec un cheminement à boucle de P4 à P4 en aller-


retour sur une distance totale de 1865 m soit 1,865 km, la fermeture en millimètre obtenue est de 0.16
sur une tolérance totale admissible de 3.86 mm.

III.1.2. Présentation du résultat des observations avec le niveau d’ingénieur


La détermination des dénivelés avec le niveau d’ingénieur, a consisté au calcul manuel de la
différence des lectures (arrière et avant) effectuées. L’écart de fermeture obtenu sur la boucle réalisée
est de 10 mm sur une tolérance de 18 mm selon les normes et spécifications techniques de l’arrête
068. Les altitudes des points ont été déterminées après les compensations faites et les résultats obtenus
sont comparées à la tolérance prévue.
Le tableau 3.3 présente les données altimétriques obtenues après calcul manuel des dénivelées à partir
des observations avec le niveau d’ingénieur.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Tableau 3.3 : Données altimétriques obtenues après calcul manuel des dénivelées

Dénivelés
Antenne pts LAR LAV Dénivelés Altitudes pts
moyennes
EPAC1 1321
14,7873 EPAC1
1135 -0,159 -0,161
P1 1484 1480 -0,162
14,6263 P1
1449 1297 0,234 0,235
P2 1288 1250 0,235
14,8613 P2
1246 1214 -0,443 -0,444
A 1630 1731 -0,444
14,4173 A
1541 1690 -0,359 -0,359
P3 1182 1989 -0,359
14,0583 P3
1154 1900 -0,517 -0,517
P4 1095 1699 -0,516
13,5441 P4
1119 1670 -0,129 -0,127
Cheminement
P5 1653 1224 -0,125
fermé 13,4171 P5
1582 1244 0,178 0,18
B 1357 1475 0,182
13,5971 B
1451 1400 -0,375 -0,376
P6 1353 1732 -0,377
13,2211 P6
1341 1825 -0,307 -0,305
P7 1510 1660 -0,303
12,9161 P7
1521 1644 -0,343 -0,344
Point
P13 1853 -0,345
rayonné 12,5121 P13
1866 0,211 0,212
C 1239 1299 0,213
13,1281 C
1055 1308 -0,808 -0,811
P14 1502 2047 -0,814
12,3171 P14
1505 1869 -0,422 -0,426
P15 1440 1924 -0,43
11,8911 P15
1497 1935 -0,23 -0,229
Point
P23 1670 -0,228
rayonné 11,6621 P23
1725 0,265 0,264
P16 1982 1175 0,263
12,1551 P16
2070 1234 -0,168 -0,169
P8 1556 2150 -0,17
11,9861 P8
1540 2240 0,136 0,138
P17 1212 1420 0,14
12,1241 P17
1215 1400 -0,598 -0,597
P18 1545 1810 -0,596
11,5271 P18
1579 1811 -0,287 -0,289

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P18 1545 1810 -0,596


11,5271 P18
1579 1811 -0,287 -0,289
P19 1231 1832 -0,291
11,2381 P19
1171 1870 -0,291 -0,29
P20 800 1522 -0,289
10,9481 P20
825 1460 -1,243 -1,244
Point
P21 2043 -1,245
rayonné 9,7041 P21
2070 -0,923 -0,921
P11 1490 1723 -0,919
10,0271 P11
1487 1744 0,289 0,288
D 1807 1201 0,287
10,3151 D
1833 1200 0,687 0,685
P9 1518 1120 0,683
11,0001 P9
1553 1150 0,151 0,151
E 1852 1367 0,151
11,1511 E
1808 1402 0,89 0,889
P12 2119 962 0,888
12,0401 P12
2108 920 0,628 0,629
F 2368 1491 0,629
12,6691 F
2332 1479 0,863 0,865
P4 1505 0,867
13,5341 P4
1465
Source : KIKI Samson

III.1.3. Présentation du résultat des observations avec le tachéomètre électronique


Les points observés sont déchargés avec le câble de transfert sous forme de document de texte
txt. Ce fichier de texte ouvert en Excel indique les coordonnées X ; Y ; Z des piquets scellés
comme le montre le tableau 3.4

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Tableau 3.4: Coordonnées des piquets scellés observés avec la station totale

Liste des coordonnées de la TC après déchargement


Points X Y Z
P1 427156,67 709139,61 14,59604
P2 427174,17 709189,3 14,7951
P3 427176,81 709319,11 13,95698
P4 427187,27 709383,83 13,41503
P5 427162,38 709395,92 13,24907
P12 427112,2 709527,08 11,87432
P6 427022,21 709393,59 13,01367
P7 427011,36 709483,84 12,66816
P14 426905,16 709415,29 12,06005
P13 427068,45 709506,77 12,26913
P15 426834,06 709455,12 11,58614
P16 426898,44 709543,53 11,80427
P23 426848,49 709558,25 11,31443
P8 426946,82 709598,08 11,58128
P9 427035,26 709696,44 10,55872
P17 426899,93 709685,12 11,68099
P18 426951,04 709817,4 11,04117
P19 426978,95 709928,56 10,71123
P20 427049,47 709941,47 10,3787
P21 427179,76 709861,93 9,11333
P11 427120,41 709843,69 9,41874
RA2 427182,8 709342,69 12,84872
RA1 427187,57 709341,89 12,76133
EPAC3001 427080,84 708965,02 13,379
EPAC3001 427080,84 708965,02 13,379
EPAC3001 427155,79 709054,89 14,787
P2001 427156,67 709139,61 14,59604
P3001 427174,17 709189,3 14,7951
P4001 427176,81 709319,11 13,95698
P5001 427187,27 709383,83 13,41503
P13001 427162,38 709395,92 13,24907
P7001 427022,21 709393,59 13,01367
P15001 427011,36 709483,84 12,66816
P15002 426905,16 709415,29 12,06005
P16001 426834,06 709455,12 11,58614
P24001 426848,49 709558,25 11,31443
P9001 426946,82 709598,08 11,58128
P18001 426899,93 709685,12 11,68099
P19001 426951,04 709817,4 11,04117
P20001 426978,95 709928,56 10,71123
P21001 427049,47 709941,47 10,3787
P22001 427187,27 709383,83 13,41503
Source : Données transférées vers le classeur Excel.

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III.2. Présentation du résultat des observations GPS


III.2.1. Présentation des résultats des observations GPS-R7 en mode statique
L’observation GPS Bi-fréquence Trimble -R7 en mode statique a consisté à la détermination les
piquets scellés avec des temps d’observation de 30 minutes sur chaque piquet. Les piquets scellés
sont calculés avec le logiciel de traitement TBC à partir de la base EPAC1 initialement observée
pendant 4 heures et calculée à partir des stations permanentes de Cotonou et d’Abomey utilisées
comme pivots.

Le tableau 3.5 indique le rapport sur le traitement des lignes de base après post traitement avec
le logiciel de traitement TBC.

Tableau 3.5 : Rapport sur le traitement des lignes de base avec le logiciel TBC
Informations Système de
du projet coordonnées
Nom: Nom: UTM
Taille: Datum: WGS1984
Modifié: Zone: 31 North
Numéro de
Géoïde: EGM96 (Global)
référence:
Datum
Description:
vertical:
Hauteur
Latitude Longitude Est Nord Elévation Type de
ID (Globale)
(Globale) (Globale) solutions
(Mètre) (Mètre) (Mètre) (Mètre)
COTONOU_BJCO N6°23'04,78381" E2°27'00,06952" 30,699 439177,06 705758,727 7,573 Fixe

EPAC2 N6°24'48,73266" E2°20'26,18605" 36,673 427080,68 708965,054 13,129 Fixe


P1 N6°24'54,42001" E2°20'28,65417" 37,851 427156,72 709139,608 14,299 Fixe
P2 N6°24'56,03329" E2°20'29,22097" 38,116 427174,2 709189,127 14,562 Fixe
P3 N6°25'00,26053" E2°20'29,30080" 37,277 427176,81 709318,937 13,717 Fixe
P4 N6°25'02,36367" E2°20'29,64033" 36,784 427187,33 709383,508 13,22 Fixe
P5 N6°25'02,75366" E2°20'28,82888" 36,643 427162,42 709395,516 13,078 Fixe
P6 N6°25'02,66980" E2°20'24,26894" 36,465 427022,33 709393,121 12,897 Fixe
P7 N6°25'05,60304" E2°20'23,91258" 36,141 427011,5 709483,211 12,568 Fixe
P8 N6°25'09,31652" E2°20'21,80831" 35,287 426947,01 709597,33 11,707 Fixe
P9 N6°25'12,52780" E2°20'24,68195" 34,297 427035,41 709695,83 10,713 Fixe
P10 N6°25'15,44596" E2°20'23,37098" 34,283 426995,25 709785,495 10,693 Fixe
P11 N6°25'17,32925" E2°20'27,43204" 33,325 427120,08 709843,167 9,736 Fixe
P12 N6°25'07,02227" E2°20'27,19563" 35,311 427112,41 709526,663 11,738 Fixe
P13 N6°25'06,35190" E2°20'25,76511" 35,815 427068,44 709506,134 12,242 Fixe
P14 N6°25'03,36813" E2°20'20,46292" 35,567 426905,44 709414,716 11,996 Fixe

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P15 N6°25'04,65618" E2°20'18,14693" 35,144 426834,4 709454,36 11,569 Fixe

P16 N6°25'07,54000" E2°20'20,23909" 35,413 426898,7 709542,84 11,835 Fixe

P17 N6°25'12,14713" E2°20'20,27653" 35,43 426900,1 709684,32 11,844 Fixe

P18 N6°25'16,46166" E2°20'21,93039" 34,808 426951 709816,74 11,216 Fixe

P19 N6°25'20,07934" E2°20'22,82642" 34,54 426978,7 709927,8 10,943 Fixe

P20 N6°25'20,50767" E2°20'25,11726" 34,258 427049,1 709940,86 10,661 Fixe

P21 N6°25'17,92461" E2°20'29,36158" 33,063 427179,4 709861,37 9,474 Fixe

P23 N6°25'08,01856" E2°20'18,61273" 34,916 426848,8 709557,6 11,335 Fixe

Traité Passé Drapeau Echouer


23 23 0 0
Date:09/11/2017 16:43:23 Projet: Trimble Business Center

Source : Journal post traitement avec le logiciel de traitement TBC.

L’analyse du tableau 3.5 issu du journal post traitement avec le logiciel de traitement TBC montre
que tous les points observés sont biens fixés et qu’aucun point n’a flottés. Ils sont donc tous
exploitables pour la suite des analyses.

III.2.2 Présentation du résultat des observations GPS CHC en mode cinématique


Le résultat des observations au récepteur GPS CHC en mode cinématique est obtenu avec un
temps d’observation de cinq (10) secondes sur chaque point. Ces points sont rattachés au point
EPAC1 précédemment déterminé en mode statique et calculés à partir des stations permanentes
de Cotonou et d’Abomey.
Le tableau 3.6 montre les coordonnées planimétriques et altimétriques obtenues après le post-
traitement.

Tableau 3.6 : Traitement des points observés avec le GPS-CHC Bi fréquence

DONNEES GPS Bi fréquence CHC


Hauteur
Points X Y Altitudes GPS Observations
ellipsoïde
P9 427035,37 709695,759 37,0597 11,0644
P10 426995,297 709785,352 37,0377 11,0425
P12 427112,394 709526,623 38,0935 12,0983
P5 427162,511 709395,496 39,4836 13,4883
P4 427187,419 709383,441 39,5732 13,578
P3 427176,952 709318,819 40,0948 14,0996

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P2 427174,229 709189,142 40,8557 14,8604


P1 427156,732 709139,54 40,6078 14,6125
EPAC1 427155,785 709054,889 40,7826 14,7873
EPAC2 427080,843 708965,017 39,3743 13,3791
P6 427022,497 709393,029 39,2184 13,2232 vers ZOGBADJE
P7 427011,575 709483,216 38,9098 12,9146 jardin ENAM
P13 427068,518 709506,158 38,5532 12,558 parterre ENAM
P14 426905,492 709414,61 38,3126 12,3174
P15 426834,44 709454,282 37,9045 11,9092
P23 426848,815 709557,479 37,6927 11,6975
P16 426898,758 709542,799 38,1627 12,1675
P8 426947,08 709597,376 38,0117 12,0164 class ENAM ZOGBA
P17 426900,132 709684,33 38,1701 12,1749 amphi B 1000
P18 426951,021 709816,647 37,5274 11,5322
P19 426978,83 709927,839 37,2885 11,2932 BIG MAN HOTEL
P20 427049,26 709940,782 36,9957 11,0004 ORTB
P21 427179,561 709861,337 35,8887 9,8934
P11 427120,182 709843,037 36,0844 10,0891
P22 427090,993 709790,972 36,3775 10,3822

Source : Données transférées du CHC vers le classeur Excel

III.3. Analyse des résultats


L’analyse des données collectées s’est basée sur deux principes à savoir une comparaison à des
altitudes des points observés avec les différents appareils et une analyse comparative des écarts-
types respectifs l’aide du tableur Excel.
Le tableau 3.7 présente la synthèse des données observées suivant chaque type d’appareil.

Tableau 3.7 : Synthèse des altitudes

SYNTHESE DES ALTITUDES


Pts SL10 Niveau CHC R7 TC
EPAC1 14,7873 14,7873 14,7873 14,471 14,787
P1 14,6355 14,6263 14,6125 14,299 14,59604
P2 14,8725 14,8613 14,8604 14,562 14,7951
P3 14,068 14,0583 14,0996 13,717 13,95698
P4 13,5574 13,5441 13,578 13,22 13,41503
P5 13,4269 13,4171 13,4883 13,078 13,24907
P6 13,2376 13,2211 13,2232 12,897 13,01367
P7 12,9416 12,9161 12,9146 12,568 12,66816
P8 12,0131 11,9861 12,0164 11,707 11,58128
P9 11,0417 11,0001 11,0644 10,713 10,55872
P11 10,0727 10,0271 10,0891 9,736 9,41874
P12 12,0757 12,0401 12,0983 11,738 11,87432

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P13 12,5986 12,5121 12,558 12,242 12,26913


P14 12,3361 12,3171 12,3174 11,996 12,06005
P15 11,9104 11,8911 11,9092 11,569 11,58614
P16 12,1756 12,1551 12,1675 11,835 11,80427
P17 12,1565 12,1241 12,1749 11,844 11,68099
P18 11,5656 11,5271 11,5322 11,216 11,04117
P19 11,282 11,2381 11,2932 10,943 10,71123
P20 10,9923 10,9481 11,0004 10,661 10,3787
P21 9,7706 9,7041 9,8934 9,474 9,11333
P23 11,6906 11,6621 11,6975 11,335 11,31443

Source : Résultats de traitement des données, mai 2018

La lecture du tableau 3.7 révèle des classes d’écart suivant chaque type d’appareil. Il s’agit des
classes d’écarts de :
 1 mm à 12 cm avec le CHC ;
 9 mm à 8 cm avec le Niveau d’ingénieur ;
 4 cm à 66 cm avec la station totale et
 29 cm à 35 cm avec le GPS R7 Trimble.

A la lumière des écarts obtenus pour chaque type appareil utilisé, il ressort que les observations
au réécepteur GPS-CHC et celles avec le Niveau d’ingénieur sont plus proches en termes de
précision de données altimétriques du niveau numérique SL10 que celles du au récepteur GPS-
Trimble R7 et la station totale. La figure 3.1 illustre l’évolution des valeurs mesurées à partir des
données regroupées dans le tableau synthèse des altitudes.

Précisio n des a lt it udes ent re le SL1 0 et le Niv ea u d'ing énieur


16
14
12
ALTITUDES

10
8
6
4
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
PIQUETS SCELÉS

SL10 Niveau

Figure 3.1 : Comparaison des données entre le SL10 et le Niveau d’ingénieur.

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La figure 3.1 indique que sur 22 points observés, les altitudes de 11 points présentent de légers
écarts. Neanmoins une proximité est perceptible dans la précision des deux appareils dont les
valeurs sont avoisinantes. La figure 3.2 montre la comparaison des données entre le SL10 et le
GPS-CHC

Précisio n des a lt it udes entre le SL1 0 et le GPS - CH C


16
14
12
ALTITUDES

10
8
6
4
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
PIQUETS SCELÉS

SL10 CHC

Figure 3.2 : Comparaison des données entre le SL10 et le GPS-CHC


L’analyse de la figure 3.2 indique que sur les 22 points observés, les altitudes de 08 points
présentent de légers écarts. Toutefois, il est à remarquer que la précision des deux appareils est
plus voisine que celle du niveau d’ingénieur. La figure 3.3 montre la comparaison des données
entre le SL10 et la Station Totale.

Précisio n des a lt it udes entre le SL1 0 et la Sta tio n To ta le


16
14
12
ALTITUDES

10
8
6
4
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22
PIQUETS SCELÉS

SL10 TC

Figure 3.3 : Comparaison des données entre le SL10 et la Station Totale

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L’analyse de la figure 3.3 montre que sur les 22 points observés, à l’exception du point EPAC1
qui est la référence de la station et les légers écarts observés sur les points 2, 3 et 4, les résultats
des autres points présentent des écarts très remarquables.
La figure 3.4 montre la comparaison des données entre le SL10 et le GPS-R7

P r é c isio n de s a lt it udes ent re le SL1 0 et le GP S- R7

16
14
12
ALTITUDES

10
8
6
4
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

PIQUETS SCELÉS

SL10 R7

Figure 3.4 : Comparaison des données entre le SL10 et le GPS-Trimble R7

L’analyse de la figure 3.4 révèle que sur les 22 points observés, toutes les altitudes présentent
des écarts remarquables. Ceci est d’autant plus visible que les deux courbes de précision, loin
d’être superposables, sont distinctes.
Une analyse comparative des figures 3.1, 3.2, 3.3 et 3.4 montre que les données altimétriques du
GPS-CHC sont plus précises que celles du Niveau d’ingénieur. En effet, elles donnent des
incertitudes de valeurs plus petites que les altitudes des autres instruments. Ainsi, les résultats
avec le niveau d’ingénieur sont respectueusement plus précis que ceux au récepteur GPS Trimble
R7 et au tachéomètre électronique.

III.3.1. Calcul des Ecarts-types


Pour confirmer ou infirmer les remarques faites suite aux précédentes analyses, les écarts types
sont calculés à partir des données des différents appareils par rapport aux données de l’instrument
de références que constitue celui du niveau numérique SL10.

La formule 3.1 utilisée est :

Avec n le nombre de points observés, x un point d’un des appareils et ̅x l’altitude du même
point par rapport au SL10.

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Les résultats se présentent comme suit dans le tableau XIII.


Tableau 3.8 : Ecarts types des différents instruments de mesure altimétriques.

ECART_TYPES
SL10 0

GPS-CHC 0,035822492
TC 0,395772194
TRIMBLE R7 0,344173784
NIVEAU 0,036246005

Source : KIKI Samson

De la lecture du tableau 3.8, on remarque que par rapport à l’instrument référence qu’est le niveau
numérique SL10, les instruments fournissant les données altimétriques les plus précises dans les
bonnes conditions de leur utilisation sont respectueusement : le récepteur GPS-CHC, le niveau
d’ingénieur, le récepteur GPS-Trimble R7 et la station totale.

III.4. Détermination des ondulations du géoïde à partir des points GPS et par nivellement
De nombreux pays à travers le monde ont déjà développé leur propre modèle de géoïde qui sert
de moyen pour extraire des altitudes ortho-métriques à partir des observations GPS [18]. Le géoïde
est devenu un outil indispensable pour convertir les hauteurs ou les différences de hauteurs issues
du GPS en altitudes ou en différences d'altitudes [10] .Le Bénin intègre cette nouvelle dynamique
par la mise en place d’un réseau de stations GPS permanents implantées à Cotonou, Abomey,
Savalou, Parakou, Nikki, Kandi et Natitingou, lequel constitue le réseau de référence devant
[19]
servir de base à la réalisation de travaux topographiques et géodésiques au Bénin . Pour
permettre la réalisation du nivellement par GPS sur ce réseau, il est nécessaire de disposer d’un
modèle de géoïde précis.
En vue de contribuer à cette réflexion, les données du nivellement par GPS sur des piquets scellés
dans l’enceinte du campus d’Abomey-Calavi ont été exploitées car pour établir le géoïde d’un
lieu, il est nécessaire de densifier judicieusement les points ; d’en connaître leur position
planimétrique puis la hauteur de chacun de ces points au-dessus du géoïde.

III.4.1. Détermination des ondulations du géoïde.


L’ondulation du géoïde en un point est déterminée par la formule 3.2 : h=HCosα + e + N, avec
H : altitude orthométrique, h : hauteur au-dessus de l’ellipsoïde, N : ondulation du géoïde.
α: la déviation de la verticale.
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Si α est négligeable on a la Formule 3.3: h=H + N et donc N=h-H.


Dans la présente étude, α est négligée car n’ayant pas été déterminée.

avec :

M : le point à la surface topographique ;

M0: la projection du point M sur l’ellipsoïde


de référence ;

H : l’altitude ortho-métrique ;

h : la hauteur ellipsoïdale ;

N : l’ondulation du géoïde ;

α : représente la déviation de la verticale

Figure 3.5 : Schéma montrant les différentes surfaces et les différentes hauteurs associées
Source: Site de l'ensg.ign

L’ondulation du géoïde N est déterminée par la méthode du nivellement géométrique et le


positionnement GPS. Cette dernière méthode par nivellement de points GPS consiste à exploiter
directement la relation N = h – H. L’observation par GPS d’un semi de points donne leurs
hauteurs h au-dessus de l’ellipsoïde du réseau géodésique spatial et le rattachement de ces points
au réseau de nivellement général donne leurs altitudes H au-dessus du géoïde défini par un point
fondamental et un type d’altitude. Disposant ainsi d’un semis de points déterminés dans les deux
systèmes, la construction d’un modèle de géoïde GPS ou géométrique dont la précision serait
fonction seulement des précisions de h et de H est rendue possible. Pour déterminer la valeur de
N en n’importe quel point M, on procède par interpolation.

III.4.2. Détermination des ondulations du géoïde de la zone d’étude.


La détermination des ondulations du géoïde du campus d’Abomey-Calavi a nécessité l’usage de
données altimétriques calculées sur 22 points répartis sur l’ensemble du secteur d’étude. Le
tableau 3.9 résume les valeurs d’ondulation obtenues par rapport à chaque point considéré.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Tableau 3.9: Valeurs des ondulations obtenues.

Hauteur ellipsoïdale Altitude RNGB


ID de point (h) (H) ondulation du géoïde (N)
(Mètre) (Mètre) N=h–H
EPAC2 36,673 13,4225 23,2505
P1 37,851 14,636 23,2155
P2 38,116 14,873 23,2435
P3 37,277 14,068 23,209
P4 36,784 13,557 23,2266
P5 36,643 13,427 23,2161
P6 36,465 13,238 23,2274
P7 36,141 12,942 23,1994
P8 35,287 12,013 23,2739
P9 34,297 11,042 23,2553
P11 33,325 10,073 23,2523
P12 35,311 12,076 23,2353
P13 35,815 12,599 23,2164
P14 35,567 12,336 23,2309
P15 35,144 11,91 23,2336
P16 35,413 12,176 23,2374
P17 35,43 12,157 23,2735
P18 34,808 11,566 23,2424
P19 34,54 11,282 23,258
P20 34,258 10,992 23,2657
P21 33,063 9,7706 23,2924
P23 34,916 11,691 23,2254
Source : KIKI Samson,
La lecture du tableau 3.9 révèle que le minimum des ondulations du géoïde est obtenu au point 7
et le maximum au point 21. La moyenne des ondulations ainsi calculée donne de façon globale
une ondulation de la zone d’étude qui équivaut à : N=23.24. Une étude comparative de cette
ondulation calculée sera faite avec le géoïde du Bénin géo-référencé et numérisé.

La figure 3.6 présente la carte du géoïde du Bénin.

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Figure 3.6 : Carte du géoïde du Bénin


Les altitudes orthométriques, c’est-à-dire les hauteurs au-dessus du géoïde correspondent au
Bénin à la référence altimétrique zéro AOF, à savoir le niveau moyen des basses mers de Dakar
1954 (NGAO). Grâce au nivellement de l’AOF, un modèle de géoïde manuel est extrait et utilisé
pour quelques points du réseau géodésique de 1er ordre (IGN, 1999).
La projection du milieu d’étude dans le géoïde du Bénin a permis d’élaborer le géoïde EGM96
de la commune d’Abomey-Calavi, comme illustrée par la figure 3.7.

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Figure 3.7 : Géoide EGM96 de la commune d’Abomey-Calavi


Cette figure montre les niveaux d’altitude du géoïde d’Abomey-Calavi obtenu à partir du
géoïde du Bénin.

III.4.3 Comparaison des ondulations du géoïde obtenu par interpolation à celles


déterminées sur la zone d’étude.
Les hauteurs ellipsoïdales utilisées sont celles du récepteur GPS R7 et les Altitudes utilisées sont
celles du niveau numériques SL10. Les résultats issus de l’analyse comparative de ondulations
calculées et celles obtenues par interpolation sont illustrées par la figure 3.8

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Figure 3.8 : Détermination des ondulations par interpolation


L’examen de la figure 3.8 montre que la moyenne des ondulations calculée confirme celle
indiquée sur le géoïde EGM96 de la commune d’Abomey-Calavi.

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DISCUSSION
La qualité des données en topométrie est caractérisée par la précision, la fidélité et l’exactitude
de l’instrument ayant servi à leur collecte. Néanmoins quel qu’en soient les précautions prises
par l’opérateur, une mesure est toujours entachée d’une certaine erreur. Cette incertitude provient
de divers facteurs : la méthode utilisée, l’instrument employé, l’expérience de l’opérateur, la
grandeur mesurée…. La précision des opérations altimétriques soulève donc entre autres
questions, celle de la qualité des instruments et des méthodes utilisées d’une part et celle de
l’environnement dans lequel les observations ont été faites sans oublier l’utilisation que le
technicien compte faire des mesures effectuées, d’autre part.
Certes, les performances et les caractéristiques des instruments tels que la station totale et le
récepteur GPS/GNSS rassurent tous les utilisateurs. Ces appareils qui sont conçus pour obtenir
rapidité des opérations, précision et sécurité des résultats inspirent une telle confiance aux
techniciens si bien que ces derniers ignorent que certaines conditions et certains environnements
ne sont pas indiqués pour leur utilisation. Cette confiance dans les mesures obtenues par les
appareils électroniques, née d’une certaine ignorance des principes de fonctionnement de ces
instruments modernes ne sera crédible qu’avec les diverses études qui tendent à mieux cerner
l’opportunité de l’utilisation de ces instruments.
C’est bien la tolérance, qu’on peut appeler ici tolérance technique et la précision des appareils de
mesure altimétrique, qui conduisent au choix d’un équipement et d’une procédure par les
professionnels afin de répondre promptement et sans perdre de temps au TDR dans l’exécution
d’une opération foncière. Ainsi donc, une opération de détermination du sens d’écoulement des
eaux dans les travaux de lotissement ne requiert pas les mêmes exigences que l’altimétrie réalisée
dans les travaux de génie civil (implantations ou terrassements par exemple).
Cette tolérance technique est inférieure à la tolérance retenue comme norme dans les opérations
foncières. La tolérance retenue comme norme tient compte, entre autres, de facteur de
développement et est régie par une loi. Au regard des précisions obtenues sur les données
collectées avec le niveau d’ingénieur et le niveau numérique SL10, on conclure que les tolérances
fixées par l’arrêté 068/MUHRFLEC/DC/SGM/IGN/DGURF/SA, fixant les normes et
spécifications techniques applicables aux travaux topographiques et cartographiques en
république du Bénin sont respectés que ce soit en nivellement ordinaire

T=4√36𝐿 + 𝐿2 soit 34 mm ou en nivellement de précision T=4√9𝐿 + 𝐿2 soit 18 mm, avec

T= tolérance en millimètre et L= longueur exprimée en kilomètre du cheminement fermé sur lui-


même (cf l’arrêté 068) en annexe.
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Précisio n des a ppa reils suiv a nt les éca rts ty pes

0,395772194
0,344173784
0,4

0,2
0,035822492 0,036246005
0
Série1
0
SL10 GPS-CHC TC TRIMBLE R7 NIVEAU

Figure 3.9 : Précision des appareils suivant leurs écarts types.

L’analyse de la figure 3.9 et des figures 3.1 à 3.4 permet d’avoir une idée sur la hiérarchisation
en termes de précision des instruments utilisés.
D’après la figure 3.9 qui confirme l’analyse faite au tableau 3.8, il ressort qu’en terme de
précision fournie par les instruments de collecte de données altimétriques, qu’après le niveau
numérique SL10 fortement recommandé pour l’impressionnante qualité de sa précision : 0.16
mm sur un cheminement aller-retour en boucle de 2 km sur une précision attendue de 3 mm sur
les 2 km (cf tableau VII) vient successivement le récepteur GPS-CHC, le niveau d’ingénieur, le
récepteur GPS Trimble R7 et la Station Totale utilisés dans un bon état de fonctionnement en
tenant compte des bonnes conditions d’utilisation et de l’environnement dans lequel les
observations sont faites.

Il convient donc de préciser que pour un nivellement de précision (sur les chantiers de génie
civil), seul le niveau numérique, le niveau d’ingénieur (optico-mécanique) et le récepteur GPS
CHC sont à priori indiqués alors que la Station Totale et le récepteur GPS Trimble R7 sont
recommandés pour un nivellement ordinaire (sur les chantiers d’évaluation approximative du
comportement d’une surface topographique).
Pour confirmer ou infirmer cette première conclusion, une deuxième méthode d’analyse a été
utilisée. Elle est régie par l’arrêté français de septembre 2003 portant sur la classe des
précisions applicables aux catégories de travaux topographiques réalisés par l’Etat et les
collectivités locales et leurs établissements publics ou exécutés pour leur compte. Cette
méthode ne tient compte ni de la méthode de travail, ni de l’instrument utilisé mais s’intéresse
uniquement aux résultats obtenus.

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Ainsi donc pour un nivellement de précision d’une tolérance acceptable de 18 mm, les tableaux
3.10, 3.11, 3.12 et 3.13 montrent les qualités de précision des points déterminés respectivement
avec le GPS-CHC, le niveau d’ingénieur, le récepteur GPS Trimble R7 et la station totale.

Tableau 3.10 : Qualité des points déterminés avec le récepteur GPS-CHC

Détermination de la qualité des points


Nombre [N] d'objets de l'échantillon 22 valeur de k 3,23
Classe de précision [xx] demandée (cm) 2 L'écart moyen en position doit être inférieur à 2,0
Coefficient de sécurité [C] 2 Premier seuil [T1] cm 6,5
Nombre [n] de coordonnées des objets 1 Deuxième seuil [T2] cm 9,8
Nombre maximum autorisé [N’] d'écarts dépassant le premier seuil 2
Nombre maximum autorisé d'écarts dépassant le deuxième seuil 0

Ecart Nbre
Liste des points retenus pour le contrôle Ecarts de position Comparaison Nbre
Moyen de d'écarts
de Epos aux d'écarts
Altitude des Tolerance dépassant Observations
N° Altitude des points SL10 Zi=Zr-Za Emoy Pos valeurs des dépassant
points CHC Zi(cm) le 2ème
Points (m) (cm) Seuils le 1er Seuil
Zr Za seuil
1 14,7873 14,7873 0 0,0 -0,761 oui Conforme 0 1
2 14,6355 14,6125 0,023 2,3 Conforme
3 14,8725 14,8604 0,0121 1,2 Conforme
4 14,068 14,0996 -0,0316 -3,2 Conforme
5 13,5574 13,578 -0,0206 -2,1 Conforme
6 13,4269 13,4883 -0,0614 -6,1 Conforme
7 13,2376 13,2232 0,0144 1,4 Conforme
8 12,9416 12,9146 0,027 2,7 Conforme
9 12,0131 12,0164 -0,0033 -0,3 Conforme
10 11,0417 11,0644 -0,0227 -2,3 Conforme
11 10,0727 10,0891 -0,0164 -1,6 Conforme
12 12,0757 12,0983 -0,0226 -2,3 Conforme
13 12,5986 12,558 0,0406 4,1 Conforme
14 12,3361 12,3174 0,0187 1,9 Conforme
15 11,9104 11,9092 0,0012 0,1 Conforme
16 12,1756 12,1675 0,0081 0,8 Conforme
17 12,1565 12,1749 -0,0184 -1,8 Conforme
18 11,5656 11,5322 0,0334 3,3 Conforme
19 11,282 11,2932 -0,0112 -1,1 Conforme
20 10,9923 11,0004 -0,0081 -0,8 Conforme
21 9,7706 9,8934 -0,1228 -12,3 1er et 2è Seuil
22 11,6906 11,6975 -0,0069 -0,7 Conforme

Source : Arrêté de septembre 2003 portant sur la classe des précisions en France.

L’analyse du tableau 3.10 montre que l’écart moyen de position est inférieur à la tolérance car la
valeur de l'écart moyen de position est très faible et est de -0, 761 cm pour 2 cm. Le nombre
d'écarts dépassant le 1er seuil est 0 sur 2 autorisés. Le nombre d'écarts dépassant le 2ème seuil est
1 sur 0 autorisé. Une analyse portée sur le point 21 ayant dépassé le second seuil montre que ce
point a subi les effets d’obstacle (multi trajet) dû à son environnement (bâtiments et arbres).
L’utilisateur du GPS au Bénin aura à se préoccuper très peu de la visibilité et de la disponibilité
des satellites du fait de la position géographique du pays.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

En effet, le Bénin est situé dans la région équatoriale où la visibilité et la disponibilité des
satellites sont meilleures. Il faut donc plus s’inquiéter du multi-trajet [15] .

La figure 3.10 montre l’environnement entouré d’obstacles (bâtiments et arbres) ayant provoqué
l’effet multi-trajet qui a dégradé la qualité du point 22.

Figure 3.10 : Environnement entouré d’obstacles.

Si on isole le point 21 des 22 points, le résultat est parfait et ne présente aucun point qui sorte du
2ème seuil. Le GPS-CHC est donc recommandable pour un nivellement de précision.

Le niveau d’ingénieur couramment utilisé sur les chantiers, fait constater à travers le résultat
donné qu’il est recommandable pour un nivellement de précision car sur un cheminement aller-
retour effectué, il a été obtenu un écart de 10 mm sur une précision de 18 mm attendu.

La méthode de l’arrêté de septembre 2003 portant sur la classe des précisions semble contredire
ce constat initial.

Le tableau 3.11 présente avec la méthode de la classe des précisions, la qualité des points obtenus
avec le niveau d’ingénieur.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Tableau 3.11: Qualité des points avec le niveau d’ingénieur.

Détermination de la qualité des points


Nombre [N] d'objets de l'échantillon 22 valeur de k 3,23
Classe de précision [xx] demandée (cm) 2 L'écart moyen en position doit être inférieur à 2,0
Coefficient de sécurité [C] 2 Premier seuil [T1] cm 6,5
Nombre [n] de coordonnées des objets 1 Deuxième seuil [T2] cm 9,8
Nombre maximum autorisé [N’] d'écarts dépassant le premier seuil 2
Nombre maximum autorisé d'écarts dépassant le deuxième seuil 0

Ecart
Nombre
Liste des points retenus pour l'échantillon de contrôle Ecarts de position Moyen de Comparaison de Nbre
Position d'écart
Epos aux valeurs d'écarts
dépassant Observations
des Seuils dépassant le
Altitude des points du SL10 Niveau Emoy Pos Tolerance le 2ème
N° Points Zi=Zr-Za (m) Zi(cm) (Epos est) 1er Seuil
(cm) seuil
Zr Za
1 14,7873 14,7873 0 0,0 2,929 non Conforme 2 0
2 14,6355 14,6263 0,0092 0,9 Conforme
3 14,8725 14,8613 0,0112 1,1 Conforme
4 14,068 14,0583 0,0097 1,0 Conforme
5 13,5574 13,5441 0,0133 1,3 Conforme
6 13,4269 13,4171 0,0098 1,0 Conforme
7 13,2376 13,2211 0,0165 1,7 Conforme
8 12,9416 12,9161 0,0255 2,5 Conforme
9 12,0131 11,9861 0,027 2,7 Conforme
10 11,0417 11,0001 0,0416 4,2 Conforme
11 10,0727 10,0271 0,0456 4,6 Conforme
12 12,0757 12,0401 0,0356 3,6 Conforme
13 12,5986 12,5121 0,0865 8,6 1er seuil
14 12,3361 12,3171 0,019 1,9 Conforme
15 11,9104 11,8911 0,0193 1,9 Conforme
16 12,1756 12,1551 0,0205 2,1 Conforme
17 12,1565 12,1241 0,0324 3,2 Conforme
18 11,5656 11,5271 0,0385 3,8 Conforme
19 11,282 11,2381 0,0439 4,4 Conforme
20 10,9923 10,9481 0,0442 4,4 Conforme
21 9,7706 9,7041 0,0665 6,6 1er seuil
22 11,6906 11,6621 0,0285 2,8 Conforme

Source : Arrêté de septembre 2003 portant sur la classe des précisions en France

De la lecture du tableau 3.11, il se dégage que l’écart moyen de position est supérieur à la
tolérance car la valeur de l'écart moyen de position est de 2.929 cm pour 2 cm. Ce résultat semble
discutable car le nombre d'écarts dépassant le 1er seuil est 2 sur 2 autorisés et le nombre
d'écarts dépassant le 2ème seuil est 0 sur 0 autorisé. Alors, les observations faites sur les points
13 et 21 pourraient être entachées et une fois corrigée, le résultat attendu serait parfait.

Le récepteur GPS Trimble-R7 quant à lui n’a pas donné des résultats satisfaisants avec cette
méthode basée sur les classes de précision. Le tableau 3.12 montre la qualité des points obtenus
avec le récepteur GPS Trimble-R7.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Tableau 3.12 : Qualité des points avec le GPS Trimble-R7.

Détermination de la qualité des points


Nombre [N] d'objets de l'échantillon 22 valeur de k 3,23
Classe de précision [xx] demandée (cm) 2 L'écart moyen en position doit être inférieur à 2,0
Coefficient de sécurité [C] 2 Premier seuil [T1] cm 6,5
Nombre [n] de coordonnées des objets 1 Deuxième seuil [T2] cm 9,8
Nombre maximum autorisé [N’] d'écarts dépassant le premier seuil 2
Nombre maximum autorisé d'écarts dépassant le deuxième seuil 0

Ecart Moyen
Liste des points retenus pour l'échantillon de contrôle Ecarts de position Comparaison de Nbre Nombre
de Position
Epos aux valeurs d'écarts d'écart
Observations
Altitude des points du SL10 R7 Emoy Pos Tolérance des Seuils dépassant dépassant le
N° Points Zi=Zr-Za (m) Zi(cm)
(cm) (Epos est) le 1er Seuil 2ème seuil
Zr Za
0,3163 31,6 33,579 non 1er et 2è A18:N2è 0 21
1 14,7873 14,471 Seuil
2 14,6355 14,299 0,3365 33,7 1er et 2è Seuil
3 14,8725 14,562 0,3105 31,1 1er et 2è Seuil
4 14,068 13,717 0,351 35,1 1er et 2è Seuil
5 13,5574 13,220 0,3374 33,7 1er et 2è Seuil
6 13,4269 13,078 0,3489 34,9 1er et 2è Seuil
7 13,2376 12,897 0,3406 34,1 1er et 2è Seuil
8 12,9416 12,568 0,3736 37,4 1er et 2è Seuil
9 12,0131 11,707 0,3061 30,6 1er et 2è Seuil
10 11,0417 10,713 0,3287 32,9 1er et 2è Seuil
11 10,0727 9,736 0,3367 33,7 1er et 2è Seuil
12 12,0757 11,738 0,3377 33,8 1er et 2è Seuil
13 12,5986 12,242 0,3566 35,7 1er et 2è Seuil
14 12,3361 11,996 0,3401 34,0 1er et 2è Seuil
15 11,9104 11,569 0,3414 34,1 1er et 2è Seuil
16 12,1756 11,835 0,3406 34,1 1er et 2è Seuil
17 12,1565 11,844 0,3125 31,3 1er et 2è Seuil
18 11,5656 11,216 0,3496 35,0 1er et 2è Seuil
19 11,282 10,943 0,339 33,9 1er et 2è Seuil
20 10,9923 10,661 0,3313 33,1 1er et 2è Seuil
21 9,7706 9,474 0,2966 29,7 1er et 2è Seuil
22 11,6906 11,335 0,3556 35,6 1er et 2è Seuil

Source : Arrêté de septembre 2003 portant sur la classe des précisions en France.

L’analyse du tableau 3.12 montre un écart moyen de position supérieur à la tolérance. Le nombre
d'écarts dépassant le 1er seuil est 0 sur 2 autorisés et le nombre d'écarts dépassant le 2ème
seuil est 21 sur 0 autorisé. Il s’agit ici d’un résultat inacceptable en nivellement de précision.

Le même constat de résultat inacceptable en nivellement de précision est fait avec la Station
Totale. Le tableau 3.13 présente la qualité des points obtenus avec la station totale.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Tableau 3.13 : Qualité des points avec la station totale.

Détermination de la qualité des points


Nombre [N] d'objets de l'échantillon 22 valeur de k 3,23
Classe de précision [xx] demandée (cm) 2 L'écart moyen en position doit être inférieur à 2,0
Coefficient de sécurité [C] 2 Premier seuil [T1] cm 6,5
Nombre [n] de coordonnées des objets 1 Deuxième seuil [T2] cm 9,8
Nombre maximum autorisé [N’] d'écarts dépassant le premier seuil 2
Nombre maximum autorisé d'écarts dépassant le deuxième seuil 0

Ecart
Comparaison
Liste des points retenus pour l'échantillon de contrôle Ecarts de position Moyen de Nbre Nombre
Position de Epos aux
d'écarts d'écart
Tolerance valeurs des Observations
dépassant dépassant le
Altitude des points du SL10 TC Emoy Pos Seuils
N° Points Zi=Zr-Za (m) Zi(cm) le 1er Seuil 2ème seuil
(cm) (Epos est)
Zr Za
1 14,7873 14,787 0,0003 0,0 33,34 non Conforme 1 19
2 14,6355 14,59604 0,03946 3,9 Conforme
3 14,8725 14,7951 0,0774 7,7 1er seuil
4 14,068 13,95698 0,11102 11,1 1er et 2è Seuil
5 13,5574 13,41503 0,14237 14,2 1er et 2è Seuil
6 13,4269 13,24907 0,17783 17,8 1er et 2è Seuil
7 13,2376 13,01367 0,22393 22,4 1er et 2è Seuil
8 12,9416 12,66816 0,27344 27,3 1er et 2è Seuil
9 12,0131 11,58128 0,43182 43,2 1er et 2è Seuil
10 11,0417 10,55872 0,48298 48,3 1er et 2è Seuil
11 10,0727 9,41874 0,65396 65,4 1er et 2è Seuil
12 12,0757 11,87432 0,20138 20,1 1er et 2è Seuil
13 12,5986 12,26913 0,32947 32,9 1er et 2è Seuil
14 12,3361 12,06005 0,27605 27,6 1er et 2è Seuil
15 11,9104 11,58614 0,32426 32,4 1er et 2è Seuil
16 12,1756 11,80427 0,37133 37,1 1er et 2è Seuil
17 12,1565 11,68099 0,47551 47,6 1er et 2è Seuil
18 11,5656 11,04117 0,52443 52,4 1er et 2è Seuil
19 11,282 10,71123 0,57077 57,1 1er et 2è Seuil
20 10,9923 10,3787 0,6136 61,4 1er et 2è Seuil
21 9,7706 9,11333 0,65727 65,7 1er et 2è Seuil
22 11,6906 11,31443 0,37617 37,6 1er et 2è Seuil

Source : Arrêté de septembre 2003 portant sur la classe des précisions en France.

Il ressort de l’analyse du 3.13, que l’écart moyen de position est supérieur à la tolérance. Le
nombre d'écarts dépassant le 1er seuil est 1 sur 2 autorisés et le nombre d'écarts dépassant
le 2ème seuil est 19 sur 0 autorisé. Il s’agit également ici d’un résultat inacceptable en
nivellement de précision.
On retient donc que le niveau numérique SL10, le récepteur GPS-CHC et le niveau d’ingénieur
sont recommandables pour un nivellement de précision alors que la Station Totale et le récepteur
GPS Trimble-R7 pris dans cet ordre sont déconseillés.
Quant au nivellement ordinaire avec pour tolérance 33,6 mm, le tableau 3.14 présente le résultat
de la qualité des points obtenus avec le récepteur GPS Trimble-R7 utilisé pour un nivellement
ordinaire avec pour tolérance 33,6 mm.
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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

Tableau 3.14 : Qualité des points avec le GPS Trimble-R7.

Détermination de la qualité des points


Nombre [N] d'objets de l'échantillon 22 valeur de k 3,23
Classe de précision [xx] demandée (cm) 34 L'écart moyen en position doit être inférieur à 37,8
Coefficient de sécurité [C] 2 Premier seuil [T1] cm 122,1
Nombre [n] de coordonnées des objets 1 Deuxième seuil [T2] cm 183,1
Nombre maximum autorisé [N’] d'écarts dépassant le premier seuil 2
Nombre maximum autorisé d'écarts dépassant le deuxième seuil 0

Ecart Moyen Comparaison Nbre Nombre


Liste des points retenus pour l'échantillon de contrôle Ecarts de position
de Position de Epos aux d'écarts d'écart
Tolerance valeurs des dépassant dépassant Observations
Altitude des points du SL10 GPS_R7 Zi=Zr-Za Emoy Pos Seuils le 1er le 2ème
N° Points Zi(cm)
(m) (cm) (Epos est) Seuil seuil
Zr Za
1 14,7873 14,471 0,3163 31,6 33,579 oui Conforme 0 0
2 14,6355 14,299 0,3365 33,7 Conforme
3 14,8725 14,562 0,3105 31,1 Conforme
4 14,068 13,717 0,351 35,1 Conforme
5 13,5574 13,220 0,3374 33,7 Conforme
6 13,4269 13,078 0,3489 34,9 Conforme
7 13,2376 12,897 0,3406 34,1 Conforme
8 12,9416 12,568 0,3736 37,4 Conforme
9 12,0131 11,707 0,3061 30,6 Conforme
10 11,0417 10,713 0,3287 32,9 Conforme
11 10,0727 9,736 0,3367 33,7 Conforme
12 12,0757 11,738 0,3377 33,8 Conforme
13 12,5986 12,242 0,3566 35,7 Conforme
14 12,3361 11,996 0,3401 34,0 Conforme
15 11,9104 11,569 0,3414 34,1 Conforme
16 12,1756 11,835 0,3406 34,1 Conforme
17 12,1565 11,844 0,3125 31,3 Conforme
18 11,5656 11,216 0,3496 35,0 Conforme
19 11,282 10,943 0,339 33,9 Conforme
20 10,9923 10,661 0,3313 33,1 Conforme
21 9,7706 9,474 0,2966 29,7 Conforme
22 11,6906 11,335 0,3556 35,6 Conforme

Source : Arrêté de septembre 2003 portant sur la classe des précisions.

L’analyse du tableau 3.14 fait remarquer que le résultat est dans la tolérance requise et qu’aucun
point n’est sorti des 1er et 2ème seuils. Et donc à travers ce constat, tous les autres appareils utilisés
sont recommandables pour un nivellement ordinaire.
En résumé, on retient que :
 le niveau numérique SL10, le récepteur GPS-CHC et le niveau d’ingénieur sont
acceptables pour un nivellement de précision alors que la Station Totale et le récepteur
GPS Trimble-R7 sont déconseillés.
 le niveau numérique SL10, le récepteur GPS-CHC, le niveau d’ingénieur, la Station
Totale et le récepteur GPS Trimble-R7 sont acceptables pour un nivellement ordinaire.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

 le niveau numérique SL10, le récepteur GPS-CHC, le niveau d’ingénieur, la Station


Totale et le récepteur GPS Trimble-R7 pris dans cet ordre sont plus précis l’un après
l’autre.

Qu’en est-il donc des ondulations du géoïde dans la zone d’étude (Abomey-Calavi) ?
Quand on sait qu’une altitude exprime l'éloignement d'un point par rapport au géoïde, la
détermination de ce modèle est une contrainte à franchir, vu son utilité et son importance dans la
maitrise de la composante verticale qu’est l’altitude. Dans le cas de cette étude, elle a été
déterminée par la méthode du nivellement géométrique et positionnement GPS, qui a consisté à
exploiter directement l’ondulation de la zone d’étude par la relation : N = h - H.
Le tableau 3.15 présente les écarts de valeur entre le géoïde calculé et le géoïde interpolé.

Tableau 3.15 : Ecart entre le géoïde calculé et le géoïde interpolé

Hauteur Altitude RNGB ondulation du ondulation du Ecarts


ID de point ellipsoïdale (h) (H) géoïde (N) géoïde
Interpolés (N')
(Mètre) (Mètre) N=h–H (Mètre)
EPAC2 36,673 13,4225 23,2505 23,468 0,2175
P1 37,851 14,636 23,2155 23,475 0,2595
P2 38,116 14,873 23,2435 23,473 0,2295
P3 37,277 14,068 23,209 23,48 0,2710
P4 36,784 13,557 23,2266 23,48 0,2534
P5 36,643 13,427 23,2161 23,481 0,2649
P6 36,465 13,238 23,2274 23,483 0,2556
P7 36,141 12,942 23,1994 23,486 0,2866
P8 35,287 12,013 23,2739 23,49 0,2161
P9 34,297 11,042 23,2553 23,492 0,2367
P11 33,325 10,073 23,2523 23,497 0,2447
P12 35,311 12,076 23,2353 23,486 0,2507
P13 35,815 12,599 23,2164 23,486 0,2696
P14 35,567 12,336 23,2309 23,487 0,2561
P15 35,144 11,91 23,2336 23,489 0,2554
P16 35,413 12,176 23,2374 23,49 0,2526
P17 35,43 12,157 23,2735 23,494 0,2205
P18 34,808 11,566 23,2424 23,5 0,2576
P19 34,54 11,282 23,258 23,502 0,2440
P20 34,258 10,992 23,2657 23,502 0,2363
P21 33,063 9,7706 23,2924 23,496 0,2036
P23 34,916 11,691 23,2254 23,49 0,2646
Source : KIKI Samson
L’analyse du tableau 3.15 révèle un écart moyen de 23 cm entre les ondulations calculées et
celles interpolées. Ceci serait dû à un certain nombre d’imprécisions notamment : la numérisation
et le géo-référencement de la carte papier du géoïde ; l’imprécision due à l'erreur de pointé sur

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

l'écran de l’ordinateur ; l'effet des divers aménagements dans le temps ayant causé des
terrassements puisque la carte du géoïde utilisée a été réalisée en 1997 soit une ancienneté de 21
ans.

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

CONCLUSION
L’étude des résultats des mesures altimétriques a permis de rendre compte à travers les analyses
réalisées et constats effectués, qu’une opération de nivellement exécutée avec un instrument
optico-mécanique est moins précise que la même opération exécutée à partir d’un instrument
numérique. Ceci est d’autant plus remarquable que sur un cheminement en aller-retour d’une
longueur approximative de 2 km, la fermeture en millimètre obtenue est de 0.16 mm avec une
tolérance technique admissible de 3.86 mm (cf. tableau 4). Cette fermeture est de 10 mm avec
un instrument optico-mécanique sur une tolérance de 18 mm définie dans les normes et
spécifications applicables aux travaux cartographiques et topographiques en république du Bénin
par l’arrêté 068. La précision des données altimétriques dépend donc du type d’appareil utilisé
et ceci dans un bon état de fonctionnement.

De même, les résultats montrent que c’est la tolérance technique et la précision des appareils de
mesure altimétrique qui conduisent au choix d’un équipement pour répondre promptement aux
Termes De Référence (TDR) dans l’exécution d’une opération de relevé altimétrique. Pour finir,
les mêmes résultats nous ont montré que pour un nivellement de précision, sont fortement
recommandés, pour l’impressionnante qualité de la précision qu’ils présentent, le niveau
numérique SL10, le GPS-CHC et le niveau d’ingénieur. Quant à la station totale et aux GPS
Trimble R7-R8 ils sont recommandés dans les meilleurs conditions de leur utilisation pour le
nivellement ordinaire.
Quant à la technique GNSS, elle fournit une information relative à la composante verticale qui
n’est pas directement utilisable par l’utilisateur. Le passage de cette information (hauteur au-
dessus de l’ellipsoïde) vers « une altitude au-dessus du niveau moyen des mers » qui est celle
utilisable par les professionnels du foncier, nécessite l’utilisation d’un modèle dit « modèle de
géoïde » qu’il est important de connaître avec précision pour en déterminer l’altitude. Au cours
de cette étude, il a été déterminé un modèle géométrique non modélisé qui n’est qu’une étape
vers la détermination effective du modèle du géoïde de la zone d’étude.

Ce modèle approximatif est déterminé par la combinaison d’un modèle globale d’ellipsoïde
GRS80 (EGM1996) et de points GPS nivelés et rattachés au RNGB.
Une seconde version peut-être nettement amélioré en :
 multipliant les observations à différentes périodes de la journée pour évaluer avec certitude
la qualité des points observés ;

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

 utilisant un réseau de points GPS nivelés beaucoup plus densifié et de bonne qualité sur un
périmètre beaucoup plus vaste qui puisse tenir compte de la surface topographique dans
toutes ses méandres sur l’étendue de la commune de Calavi.
Enfin, il est important de noter que pour des résultats plus crédibles, une telle étude soit effectuée
sur une superficie et une longueur de cheminement plus grande. Cela permettra d’évaluer la
précision des observations altimétriques en RTK avec la longueur de la ligne de base.

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1 https://ditt.gouv.nc/geodesie-el-nivellement 28/09/17-10h40
2 Bgn.ditt@gouv.nc 12/09/17-18h17
3 http://www.droit.org/jo/20031030EQP0300864A.html 17/10/17-11h25
4 http://fr.wikipedia.org/wiki/GLONASS 05/07/18-07h47

5 http://pagesperso-orange.fr/jean-paul.cornec/gnss.htm 09/08/18-18h15

6 http://www.pro.magellanGPS.com 25/08/18-22h45

7 http://www.leica-geosystems.com 25/11/17-22h30

8 http://www.trimble.com 08/10/18-00h26

9 http://www.sokkia.com 12/10/18-19h05

10 http://www.afriquescience.info 29/06/18-01h21

11 www.ign.bj 12/08/18-13h54
12 http://gouv.bj/geographie 27/08/18-13h46

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ANNEXES

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JORF n°252 du 30 octobre 2003 page 18546


texte n° 21

Arrêté du 16 septembre 2003 portant sur les classes de précision applicables aux
catégories de travaux topographiques réalisés par l'Etat, les collectivités locales et leurs
établissements publics ou exécutés pour leur compte

NOR: EQUP0300864A
ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2003/9/16/EQUP0300864A/jo/texte

Le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer,


Vu le décret n° 92-706 du 21 juillet 1992 modifiant le décret n° 85-790 du 26 juillet 1985 relatif au rôle
et à la composition du Conseil national de l'information géographique ;
Vu la loi n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du
territoire, modifiée par la loi n° 99-533 du 25 juin 1999 d'orientation pour l'aménagement et le
développement durable du territoire, notamment son article 89 ;
Vu le décret n° 2000-1276 du 26 décembre 2000 portant application de l'article 89 de la loi n° 95-115
du 4 février 1995 modifiée d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire relatif
aux conditions d'exécution et de publication des levés de plans entrepris par les services publics ;
Vu l'arrêté du 20 mai 1948 fixant les conditions d'exécution et de publication des levés de plans
entrepris par les services publics ;
Vu l'arrêté du 21 janvier 1980 fixant les tolérances applicables aux levés à grande échelle entrepris par
les services publics ;
Vu l'avis du Conseil national de l'information géographique dans sa séance du 13 novembre 2002,
Arrête :
Article 1

Tous les travaux topographiques réalisés par l'Etat, les collectivités locales et leurs établissements publics
ou exécutés pour leur compte doivent être spécifiés et évalués selon les modalités définies dans le présent
arrêté, à l'exception des levés hydrographiques.

I. - Spécifications et classes de précision


Article 2

Les écarts déterminés lors des contrôles des levés topographiques permettent de vérifier le respect de la
classe de précision de ceux-ci. Lors de levés d'objets géographiques, les mesures d'écarts s'appliquent sur
des points caractéristiques des objets levés, bien identifiés et ne présentant aucun caractère d'ambiguïté.
Ces points sont comparés aux points correspondants du terrain nominal. La précision d'un levé d'objets
géographiques peut être spécifiée soit par un gabarit d'erreurs spécifique, soit par un modèle standard.

Article 3

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La position des points est définie par 1, 2 ou 3 coordonnées, et parmi celles-ci on ne comptabilise ensemble
que celles qui suivent un même modèle statistique, selon la nature des levés (un levé altimétrique concerne
une coordonnée, un levé planimétrique, deux, un levé tridimensionnel isotrope, trois, mais un levé
tridimensionnel dont le modèle statistique planimétrique est différent du modèle statistique altimétrique
fera l'objet de traitements séparés pour les deux coordonnées planimétriques et pour la coordonnée
altimétrique). L'écart en position Epos pour un point donné, par rapport à sa position issue d'un contrôle,
est défini par la distance euclidienne, c'est-à-dire la racine carrée de la somme des carrés des écarts sur
chacune des coordonnées soumise à la même classe de précision.
Une mesure n'est considérée comme mesure de contrôle que lorsque sont mis en œuvre des procédés
fournissant une précision meilleure que celle de la classe de précision recherchée, avec un coefficient de
sécurité C au moins égal à 2. C’est le rapport entre la classe de précision des points à contrôler et celle
des déterminations de contrôle, classe de précision qui est elle-même évaluée selon les règles de l'art. La
taille et la composition de l'échantillon d'objets géographiques de contrôle sont précisées par contrat.

Article 4

Un gabarit d'erreurs est déterminé par une courbe, un histogramme ou une table de valeurs, précisant
pour chaque catégorie d'objets géographiques, et pour chaque classe de valeurs d'écarts, le nombre
toléré d'écarts dépassant le seuil correspondant.
Pour chaque catégorie d'objets géographiques, on spécifiera le pourcentage d'écarts pouvant dépasser un
premier seuil donné, puis le pourcentage de ceux pouvant dépasser un second seuil donné, etc., et ceci
pour autant de seuils que souhaité. On pourra en particulier, si besoin est, spécifier un seuil qu'aucun
écart ne devra dépasser. La taille et la composition du gabarit d'erreurs sont précisées par contrat.

Article 5

Pour tout échantillon comportant N objets géographiques, on calcule l'écart moyen en position Emoy
pos. Celui-ci est défini par la moyenne arithmétique des écarts en position Epos relevés sur les points
des objets géographiques. On dit que la population dont est issu l'échantillon comportant N objets est de
classe de précision [xx] cm lorsque simultanément les trois conditions a, b, et c, sont remplies :
a) L'écart moyen en position Emoy pos de l'échantillon est inférieur à

[xx] x (1 + 2 x C²) cm
(C étant le coefficient de sécurité des mesures de contrôle),

b) Le nombre N d'écarts dépassant le premier seuil


T = k x [xx] x (1 + 2 x C²)
n'excède pas l'entier immédiatement supérieur à

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0,01 x N + 0,232 x EN
(où k prend les valeurs indiquées dans la table 1 en fonction du nombre n de coordonnées caractérisant
la position des objets géographiques et suivant la même loi statistique).
Table 1 : valeurs du coefficient k en fonction du nombre n de coordonnées caractérisant la position des
objets géographiques considérés et suivant la même loi statistique.

Vous pouvez consulter le tableau dans le JO


n° 252 du 30/10/2003 page 18546 à 18548

Lorsque N < 5, aucun écart supérieur à T n'est admis (cf. table 2).
Table 2 : exemples de nombre N' maximaux d'écarts dépassant le premier seuil T acceptés pour un
échantillon de N éléments.
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO n° 252 du 30/10/2003 page 18546 à 18548

c) Aucun écart en position dans l'échantillon n'excède le second seuil

T = 1,5 x k x [xx] x (1 + 2 x C²)

II. - Catégories de travaux topographiques


Article 6

Les points de canevas sont déterminés par 1, 2 ou 3 coordonnées. Les écarts observés sur les canevas sont
issus de trois origines : les erreurs internes, les erreurs de rattachement et les erreurs propres du réseau
légal de référence. Ces erreurs peuvent parfois être individualisées, en particulier lorsque les mesures
présentent une surabondance suffisante. On désigne par surabondance d'un canevas le taux formé par le
rapport du nombre de mesures indépendantes observées sur un canevas au nombre minimal de mesures
permettant de déterminer celui-ci. Les classes de précision totale et de précision interne d'un canevas sont
définies à partir des trois types d'erreurs suivantes :

a) L'erreur interne s'analyse à partir de l'écart entre les coordonnées obtenues pour chaque point par les
mesures de contrôle et celles que l'on obtient par calcul dans un système indépendant en appliquant une
translation (et pour 2 ou 3 coordonnées, une rotation), la plus favorable possible, sur l'ensemble des
coordonnées fournies pour ces points. Les éventuels points d'appui inclus dans le canevas figurent avec
leurs coordonnées déterminées dans le système indépendant.

b) L'erreur propre au réseau légal de référence est spécifiée par son gestionnaire, avec éventuellement
plusieurs niveaux possibles en fonction des éléments du réseau effectivement utilisés lors du rattachement.

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Si la discordance relevée entre les points du réseau légal de référence est plus importante que la précision
spécifiée par le gestionnaire, alors la précision est remplacée dans toutes les évaluations ultérieures par la
discordance de rattachement effectivement constatée.

c) L'erreur de rattachement s'analyse, lorsque cela est possible, à partir des écarts sur les mesures
permettant le lien entre le réseau légal de référence et le canevas lui-même. Un rattachement ne peut être
considéré comme effectué que si le canevas considéré est rattaché à suffisamment de points du réseau
légal de référence pour mettre en évidence d'éventuelles discordances dans ce réseau. En outre, la
précision fournie pour le rattachement doit être cohérente avec celle des éléments du réseau légal de
référence effectivement utilisés pour celui-ci. Cette erreur de rattachement ne peut pas toujours être
individualisée, ce qui est en particulier le cas lorsque les mesures du canevas offrent peu de surabondance.

6.1. Classe de précision totale

La classe de précision définie précédemment s'applique aux écarts entre les coordonnées fournies pour
chaque point et celles que l'on obtient pour des mesures de contrôle. L'erreur totale résulte de la
composition des erreurs internes, des erreurs de rattachement, et de l'erreur propre au réseau légal de
référence. Donc l'erreur totale ne peut être inférieure à l'une de ces trois sources d'erreurs, et en particulier
à l'erreur propre du réseau légal de référence, telle qu'elle est spécifiée ou telle qu'elle résulte des
discordances relevées lors du rattachement.

6.2. Classe de précision interne

La classe de précision définie précédemment s'applique à l'écart entre les coordonnées obtenues pour
chaque point par les mesures de contrôle et celles que l'on obtient par calcul dans un système indépendant
en appliquant une translation (et pour 2 ou 3 coordonnées, une rotation), les plus favorables possible, sur
l'ensemble des coordonnées fournies pour ces points. Les éventuels points d'appui inclus dans le canevas
figurent avec leurs coordonnées déterminées dans le système indépendant.

6.3. Critères possibles

Les classes de précision des canevas doivent être spécifiées selon tout ou partie de 4 critères possibles :
classe de précision planimétrique totale, classe de précision planimétrique interne, classe de précision
altimétrique totale et classe de précision altimétrique interne, en suivant les définitions des points 6.1 et
6.2 ci-dessus.

Article 7

Les classes de précision de levés d'objets géographiques sont relatives aux canevas qui leur servent de
référence, et s'analysent selon 2 critères indépendants : classe de précision planimétrique par rapport au
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canevas, classe de précision altimétrique par rapport au canevas, selon les critères de l'article 2. Des
classes de précision différentes peuvent être spécifiées pour des types d'objets géographiques différents
dans un même levé.

7.1. Objets géographiques ponctuels

Si les spécifications l'indiquent, certains objets géographiques peuvent être considérés comme ponctuels.
Ils sont alors déterminés par les coordonnées planimétriques et au besoin altimétriques de leur point de
référence. La classe de précision s'applique à l'écart entre les coordonnées obtenues pour chaque point par
une mesure de contrôle et les coordonnées fournies pour ces points ; les éventuels points d'appui et de
canevas inclus dans le levé étant exclus des points testés.

7.2. Les objets géographiques linéaires,


surfaciques et volumiques

Si les spécifications l'indiquent, ces objets sont définis uniquement à partir de lignes et de points, et
certains de ces points peuvent ne pas être identifiables. Une surface est définie par un périmètre, un
volume est défini par ses arêtes. Les classes de précision sur les points identifiables sont spécifiées comme
celles des objets géographiques ponctuels. On dénomme points non identifiables ceux qui servent à la
détermination d'un objet géographique linéaire, et dont la position le long de cet objet n'est pas
précisément identifiée. Sauf spécification contraire figurant au cahier de charges, les classes de précision
sur les lignes joignant des points non identifiables s'appliquent à l'écart entre le terrain nominal et les
segments de droites joignant ces points. Cet écart est mesuré par la plus petite distance entre le point de
contrôle et la ligne levée, chaque point de contrôle étant choisi le plus près possible de l'un des points
levés.

7.3. Spécifications de contenu

Les objets géographiques faisant l'objet du levé sont rangés par classes en fonction des spécifications de
contenu qui précisent aussi les critères de sélection retenus, conformément au terrain nominal. Les
spécifications s'appliquent indépendamment aux objets mal classés et aux objets oubliés ou
surnuméraires, en spécifiant les gabarits d'erreurs correspondants décrits à l'article 4.

7.4. Représentation altimétrique du terrain

La représentation altimétrique du terrain utilise des points du terrain nominal définis par des coordonnées
altimétriques et planimétriques. Ces points sont reliés par des arêtes destinées à structurer un modèle de

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surface (maillage régulier, triangulation, courbe de niveau, etc.). Les classes de précision s'appliquent à
l'écart entre le terrain nominal et la surface levée. Les points de contrôle sont pris à la verticale des points
du modèle de surface. Le terrain nominal introduit un certain niveau de simplifications et de lissage de la
réalité en fonction du pas d'échantillonnage ou de l'espacement des courbes de niveau.

Les écarts entre le terrain nominal et le terrain réel doivent rester inférieurs à la classe de précision
spécifiée. Les réseaux des lignes de thalweg, de crêtes et de rupture de pente sont considérés comme des
objets géographiques linéaires et font l'objet de spécifications propres. Leurs classes de précision
planimétrique et altimétrique suivent les spécifications des objets géographiques linéaires, surfaciques et
volumiques.

Article 8

Les spécifications de précision applicables aux images rectifiées et aux documents cartographiques
scannés et remis en géométrie s'analysent selon 5 paramètres ci-après ; un au moins parmi les deux
premiers étant obligatoire et les trois derniers étant facultatifs :

8.1. Classe de précision interne

La classe de précision définie précédemment s'applique à l'écart entre les coordonnées obtenues par les
mesures de contrôle, pour des détails bien identifiés, calculées dans un système indépendant, et celles que
l'on obtient par calcul en appliquant une rotation et une translation, les plus favorables possible, sur
l'ensemble des coordonnées de ces points obtenues dans l'image ou le document, également dans un
système indépendant. Le système de coordonnées planes de contrôle sera caractérisé par le même système
de représentation plane que celui des coordonnées des points évalués. La classe de précision ne peut être
meilleure que la taille du pixel utilisé.

8.2. Classe de précision totale

La classe de précision définie précédemment s'applique à l'écart entre les coordonnées obtenues par les
mesures de contrôle, pour des détails bien identifiés, et celles des coordonnées de ces points obtenues
dans l'image ou le document. Le système de coordonnées planes de contrôle sera caractérisé par le même
système de représentation plane que celui des coordonnées des points évalués. La classe de précision ne
peut être meilleure que la taille du pixel utilisé.

8.3. Redressement des objets géographiques du sur-sol

La spécification doit préciser si les erreurs internes décrites à l'article 6.1 s'appliquent uniquement aux
objets géographiques au sol ou également aux objets du sur-sol.

8.4. Qualité radiométrique du mosaïquage


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S'il y a effectivement eu un mosaïquage, la classe de précision sera exprimée par la différence de valeur
radiométrique par canal tolérée sur les raccords entre images ne correspondant pas à un linéament, divisée
par la radiométrie maximale de l'image et exprimée sous forme de pourcentage.

8.5. Qualité géométrique du mosaïquage

La classe de précision s'applique, conformément aux éléments définis précédemment et s'il y a


effectivement eu un mosaïquage, aux distances entre les points en bordure d'une des images assemblées
au sein du document final et les mêmes points tels qu'ils seraient représentés dans l'image voisine si elle
était prolongée jusque-là, les points étant caractérisés par des coordonnées sous forme de pixels. Ces
distances sont mesurées sur des points n'offrant aucune ambiguïté d'identification sur les deux images
voisines concourant au document final.

Article 9

Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 16 septembre 2003.

Gilles de Robien

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TABLE DES MATIERES


Dédicace ..................................................................................................................................... ii

Remerciements .......................................................................................................................... iii

Liste des tableaux ...................................................................................................................... iv

Liste des figures .......................................................................................................................... v

Liste des planches et photos ...................................................................................................... vi

LIste des sigles et abreviations.................................................................................................vii

Résumé…………………………………...……………………………………………….......ix

Abstract………….......……………………………………………………………………........x

Introduction ................................................................................................................................ 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE L’ETUDE ....................... 3

I.1 Cadre théorique ................................................................................................................................ 3

I.1.1 Contexte, Justification et Problématique ................................................................................. 3

I.1.2 Objectifs de l’étude ..................................................................................................................... 5

I.1.2.1 Objectif général .............................................................................................................. 5

I.1.2.2 Objectifs spécifiques ..................................................................................................... 5

I.1.3 Hypothèses de travail.................................................................................................................5

I.2 Cadre géographique de l’étude ..................................................................................................... 6

I.2.1 Situation géographique de la zone de l’étude ........................................................................... 6

I.2.2 Cadre physique de la commune d’Abomey-Calavi ................................................................. 7

I.2.2.1 Relief .......................................................................................................................................... 7

I.2.2.2 Climat ......................................................................................................................................... 7

I.2.2.1 Régime des précipitations ........................................................................................................ 7

I.2.2.2 Tendance thermométrique ....................................................................................................... 8

I.2.2.5 Pédologie .................................................................................................................................... 9

I.3 Cadre humain de la Commune d’Abomey-Calavi .................................................................... 10

I.3.1 Démographie ............................................................................................................................... 10

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I.3.2 Groupes socio-culturels ............................................................................................................. 11

I.4 Clarification des conceptes........................................................................................................... 12

I.4.1 Géodésie et système géodésique .............................................................................................. 13

I.4.1.1 Géodésie ................................................................................................................................... 13

I.4.1.2 Système géodésique ................................................................................................................ 13

I.4.1.2.1 WGS84 .................................................................................................................................. 13

I.4.1.2.2 ITRF ...................................................................................................................................... 13

I.4.2. géoïde et ellipsoide .................................................................................................................. 14

I.4.2.1 géoïde ....................................................................................................................................... 15

I.4.2.2 Ellipsoide ................................................................................................................................. 15

I.4.3 Notion d’altitude......................................................................................................................... 15

I.4.4 géoïde et altitude ........................................................................................................................ 16

I.4.5 Système altimétrique.................................................................................................................. 16

I.4.5.1 Altitude orthométrique et altitude au dessu de l’ellipsoide ............................................... 16

CHAPITRE II : CADRE DE REFERENCE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE ....... 18

II.1 Présentation du cadre de référence de l’étude .................................................................... 18

II.1.1 Cadre de référence altimétrique ...................................................................................... 18

II.1.2 Cadre de référence planimétrique ................................................................................... 19

II.1.2.1 Réseau Géodésique du Bénin (RGB) ........................................................................... 19

II.1.2.2 Réseau Géodésique des stations permanentes du Bénin (RGSPB) ............................. 22

II.2 Matériels et Méthode ......................................................................................................... 27

II.2.1 Programmes et logiciels .................................................................................................. 27

II.2.2 Matériel technique .......................................................................................................... 27

II.3 Principe du Nivellement.....................................................................................................30

II.4 Principe de fonctionnement du GPS-GNSS ...................................................................... 30

II.4.1 Description du système ................................................................................................... 30

II.4.2 Signaux GPS ................................................................................................................... 31

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II.4.3 Technique de positionnement et sources d’erreurs ......................................................... 32

II.4.3.1 Technique de positionnement ...................................................................................... 32

II.4.3.2 Quelques sources d’erreurs .......................................................................................... 33

II.5 Démarche méthodologique ................................................................................................ 35

II.5.1 Recherche documentaire ................................................................................................. 35

II.5.2 Présentation de la structured d’acceuil pour le stage ...................................................... 36

II.5.3 Collecte des données ....................................................................................................... 36

II.5.3.1 Construction de piquets scellés .................................................................................... 37

II.5.3.2 Contrôle de stabilité planimétrique et altimétrique du point d’appuis ......................... 37

II.5.3.2.1 Contrôle de stabilité planimétrique ........................................................................... 37

II.5.3.2.2 Contrôle de stabilité altimétrique .............................................................................. 40

II.5.3.3 Détermination des altitudes avec le GPS et nivellement ............................................. 41

II.5.3.3.1 Détermination des altitudes avec le GPS .................................................................. 42

II.5.3.3.1.1 Observation en mode statique avec le GPS R7 ...................................................... 42

II.5.3.3.1.2 Observation en mode RTK avec le GPS-CHC ...................................................... 44

II.5.3.3.2 Nivellement ............................................................................................................... 45

II.5.3.3.2.1 Nivellement de précision par le niveau numérique SL10 ...................................... 45

II.5.3.3.2.2 Nivellement de précision avec le niveau d’ingénieur ............................................ 46

II.5.3.3.2.3 Nivellement avec le tachéomètre électronique ...................................................... 47

II.5.4 Calcule des données collectées ....................................................................................... 48

II.5.4.1 Calcule des observations GPS ..................................................................................... 48

II.5.4.2 Calcule du nivellement ................................................................................................ 49

CHAPITRE III : Résultats et Discussions ................................................................................ 50

III.1 Présentation des observations du nivellement direct des points densifiés .......................... 50

III.1.1 Présentation des observations du nivellement de précision avec le niveau SL10 ......... 50

III.1.2 Présentation du résultat des observations avec le niveau d’ingénieur ........................... 51

III.1.3 Présentation du résultat des observations avec le tachéomètre électronique................. 53

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Thème : Contribution de la technologie GPS-GNSS à la détermination des mesures altimétriques

III.2 Présentation des résultats des observations GPS .............................................................. 55

III.2.1 Présentation du résultat des observations GPS-R7 en mode statique ............................ 55

III.2.2 Présentation du résultat des observations GPS-CHC en mode cinématique ................. 56

III.3 Analyse des résultats ....................................................................................................... 57

III.3.1 Calcul des écarts types .................................................................................................. 60

III.4 Détermination des ondulations du geoide à partir des points GPS et par nivellement ..... 61

III.4.1 Détermination des ondulations du géoïde ..................................................................... 61

III.4.2 Détermination des ondulations du geoide de la zone d’étude ....................................... 62

III.4.3 Comparaison des ondulations obtenues par interpolation sur la carte du géoide .......... 65

Discussion ................................................................................................................................. 67

Conclusion ................................................................................................................................ 77

Références Bibliographiques .................................................................................................... 81

Webographie..............................................................................................................................82
Annexes .................................................................................................................................... 82

Tables des matieres ................................................................................................................... 95

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