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Chaînage 

[retour]

Les opérations de chaînage servent à mesurer des distances. Ce mot


vient de l’ancêtre des mètres rubans. Avant, on utilisait les chaînes
d’arpenteur qui étaient de véritables chaînes dont on connaissait la
longueur des maillons.pérations de chaînage servent à mesurer des
distances. Ce mot vient de l’ancêtre des
mètres rubans. Avant, on utilisait les chaînes
d’arpenteur qui étaient de véritables chaînes
dont on connaissait la longueur des maillons.

Les distances mesurées à la chaîne doivent l’être suivant le plan


horizontal. Sur les plans, toutes les distances reportées sont des
distances horizontales. Dans le cas d’un terrain en pente, on abaisse le
point élevé sur le sol à l’aide d’un fil à plomb. C’est le chaînage par
cultellation.

Le chaînage est une opération qui paraît très simple mais qui en fait
comporte plusieurs causes d’erreur lorsque l’on cherche une précision
convenable : la masse du ruban entraîne une courbure de la chaîne
lorsque l’on travaille par cultellation ; l’acier présent dans les chaînes de
précision se dilate ; une trop forte tension sur le ruban peut entraîner
une élongation ; le défaut d’alignement des portées entraîne également
des erreurs.

La lunette topographique [retour]

La lunette topographique équipe bon nombre d’appareils fonctionnant


avec des visées. Son principe de fonctionnement et les techniques
d’utilisation sont importantes pour réaliser des mesures les plus justes
possibles sans abîmer votre vue.

Principe de fonctionnement

 
 

Ce schéma de principe est volontairement simplifié. Différentes


lentilles sont positionnées entre l’oculaire et l’objectif. C’est notamment
le cas de la divergente interne qui permet d’amener l’image de l’objectif
sur le plan du réticule. Cette opération se fait à l’aide de la vis de mise
au point.

Réglages - utilisation

Lors de la prise en main d’un nouvel appareil, il faut toujours commencer


par régler la lunette et ceci dans deux intérêts : Ne pas fatiguer l’œil
et réaliser des lectures justes.

Le réglage se fait de la façon suivante :

Il faut viser un fond uni, de couleur claire. En regardant ainsi dans la


lunette, l’œil ne va pas chercher à accommoder et il va avoir le même
comportement que lorsque l’on regarde un objet au loin. Dans ces
conditions, il faut tourner la vis de l’oculaire jusqu’à ce que le réticule
apparaisse nettement. On peut vérifier si ce réglage est bien effectué
en déplaçant l’œil devant l’oculaire. Si le réglage est correct, le réticule
doit avoir une position fixe devant l’image projetée par l’objectif. Si des
déplacements apparaissent, il y a un phénomène de parallaxe et le
réglage doit être revu.

Le deuxième réglage est beaucoup plus évident. C’est la mise au point


afin d’obtenir une image nette lorsque l’on vise un objet. C’est le même
principe que sur des jumelles.
Le niveau [retour]
Schéma de principe

Mise en station

Le niveau est toujours placé entre les points à déterminer. On ne le


dispose pas en dessus d’un point connu. Il faut tout d’abord mettre en
place le trépied en essayant de mettre le plateau le plus horizontal
possible. On fixe ensuite le niveau. On dégrossit la mise à niveau à l’aide
de la nivelle sphérique et des vis calantes. Suivant les modèles, un
compensateur automatique prend alors le relais et finit de régler
finement l’appareil. Si celui-ci n’en dispose pas, il faut faire le fin
réglage à l’aide de la vis de fin calage et de la nivelle torique. Viennent
ensuite les réglages classiques de la lunette.

Une fois le réglage terminé, la rotation du niveau entraîne l’axe de visée


suivant un plan horizontal.

Cet appareil nécessite l’emploi d’une mire. C’est une grande règle
graduée avec le zéro au sol, sur laquelle on effectue des lectures.

Possibilités de mesure
Les dénivelées

Le niveau sert à mesurer des


dénivelées. La lecture sur la
mire donne la différence
d’altitude entre le point au sol et le plan horizontal définit par l’axe de
visée. Par exemple, la dénivelée de A vers B s’obtient en déduisant la
lecture sur mire au point B à la lecture sur mire au point A.

dZAB = lA - lB

Cette méthode de nivellement s’appelle le nivellement direct.

Les distances

Le niveau permet également la


mesure des distances. La lunette
topographique qui le compose est
une lunette stadimétrique. C’est
à dire qu’elle permet de mesurer
une distance à l’aide d’une mire.
Ce principe de mesure est basé
sur le théorème de Thalès.
L’écart entre les fils stadimétrique est connu (ab), la distance focale de
la lunette est connue. En faisant les deux lectures sur mire des fils
stadimétriques, on obtient par déduction la longueur AB. En faisant le
produit en croix, on obtient la distance terrain.

Les appareils ont un coefficient stadimétrique connu (60 sur les


appareils anciens ou 100 sur les plus récents) Il représente le rapport
distance focale/ab.

Les appareils du lycée sont annoncés avec un coefficient stadimétrique


de 100.

Contrôles et précautions

Le nivellement est une opération très simple en apparence. En fait, elle


peut entraîner de graves erreurs si l’on ne prend pas les précautions
nécessaires.
Les trois lectures

La première des précautions consiste à toujours effectuer les lectures


sur les trois fils du réticule (fil niveleur FN, fil stadimétrique supérieur
FSS et inférieur FSI). Les erreurs de lectures sont très courantes sur
les mires car les graduations sont souvent cotées en décimètre. Lorsque
l’on a les trois lectures, on les vérifie avec la formule suivante : FSS-
FN = FN-FSI à 1mm près

Les portées égales

La seconde précaution consiste à mettre en station le niveau à mi-


chemin des points à niveler. De ce fait, la longueur de la visée avant est
sensiblement la même que celle de la visée arrière. C’est pour cette
utilisation que le niveau est équipé d’une lunette stadimétrique. La
mesure des distances peut se faire directement avec les trois
lectures : D=(FSS-FSI)*100

L’intérêt de cette précaution vient du fait qu’un niveau peut être


légèrement déréglé sans que l’on s’en aperçoive. Ce mauvais réglage se
traduit par un angle d’inclinaison de la visée par rapport au plan
horizontal. Cet angle α est fixe quelle que soit la position de l’appareil
puisque la nivelle et le compensateur sont solidaire de la lunette.
L’erreur ε sur la lecture dépend directement de la distance :

ε = D*tan α

Si les distances des visées sont similaires, les erreurs le seront aussi et du coup,
ces erreurs s’annulent lors du calcul de la dénivelée. dZAB = (lA + ε)  - (lB + ε) = lA - lB

Objectif final

L’objectif final du nivellement est de mesurer et de calculer l’altitude


de points à partir d’autres points. Cette notion d’altitude est très
importante dans les métiers qui touchent de près ou de loin à l’eau afin
de déterminer des sens et des vitesses d’écoulement, des pressions
statiques…
Le théodolite [retour]
Schéma de principe

Mise en station (appareils du lycée)

Le théodolite est toujours placé sur un point connu. Il faut tout d’abord
mettre en place le trépied en essayant de mettre le plateau le plus
horizontal possible. On fixe ensuite le théodolite. On effectue alors un
premier centrage à l’aide du plomb optique grâce au déplacement de
deux pieds du trépied. A l’aide des vis calantes et de la nivelle
sphérique, on met l’axe principal de l’appareil à la verticale.

L’appareil dispose également de deux nivelles toriques ou tubulaires


placées orthogonalement entre elles. Pour affiner la verticalité de
l’appareil, il faut placer le théodolite de façon à avoir une nivelle
parallèle à la direction donnée par deux des trois vis calantes. On règle
alors cette nivelle avec ces deux vis. Une fois cette opération terminée,
on règle la seconde nivelle en agissant uniquement sur la troisième vis.

Il faut alors vérifier le centrage à nouveau. Celui-ci s’est très


certainement déplacé. Il faut alors débloquer la plaque coulissante est
translater l’appareil jusqu’à ce qu’il soit centré. On re-bloque la plaque
et l’on termine par un réglage parfait des deux nivelles tubulaires. A ce
moment, l’axe principal est vertical et il est centré sur le point de
repère au sol. Le cercle vertical a alors sont origine à l’horizontal.
La mise en station n’est pas encore terminée. Il faut mesurer la hauteur
de l’appareil en dessus du sol. Cette hauteur ht se mesure au mètre
entre le repère au sol et l’axe des tourillons (ou axe de réglage)
représenté sur l’appareil par une croix. Cette hauteur doit être notée
sur le carnet de terrain.

La dernière opération consiste à orienter le cercle horizontal en calant


l’origine 0 sur un point fixe et facilement identifiable. L’angle et la
description du point visé doivent apparaître comme référence sur la
première ligne du carnet de terrain.

Lorsque toutes ces opérations sont effectuées, l’appareil peut être


replacé à l’identique sur le repère.

Cet appareil nécessite également l’emploi d’une mire.

Possibilités de mesure
Les angles horizontaux (Hz)

Le théodolite permet de mesurer des angles horizontaux entre des


directions. Chaque visée est définie par une lecture sur le cercle
horizontal qui correspond à l’angle entre cette visée et la référence
(origine 0). Si l’on arrive à déterminer le gisement de la lecture « 0 »,
soit le gisement entre la station et la référence visée, on peut obtenir
les gisements de toutes les visées. Le gisement de la lecture « 0 »
s’appelle le Vo (V zéro) de la station. Il s’obtient en visant des points
connus en coordonnées, lorsque la station est elle-même connue en
coordonnées par la formule Vo = Gis – lect ; ou par le calcul d’un
cheminement lorsque la station est inconnue (voir paragraphe suivant).

La mise à zéro du cercle horizontal doit se faire si possible sur une


référence proche et bien définie qui pourra être vue même en cas de
temps couvert ou brumeux. Il est vivement conseiller de prendre une ou
deux autres références éloignées (donc plus précise) et de noter les
lectures horizontales correspondantes sur le carnet. Elles permettront
de vérifier, en cas de reprise de la station si la première référence
visée était la bonne ou de vérifier un déplacement.
Les angles verticaux (V)

Le théodolite permet également la mesure d’angles verticaux. C’est la


mesure de l’inclinaison de la visée par rapport au plan horizontal. Il
donne un angle positif si la visée est montante et négatif si elle est
descendante.

Certain appareil donne un angle vertical mesuré à partir du zénith. C’est


à dire qu’une visée horizontale aurait pour angle vertical 100gr. Si la
visée est montante, l’angle est inférieur à 100gr et vis et versa.

Les distances

Les appareils du lycée ne disposent pas de distance-mètre électronique


à réflexion d’onde. C’est donc avec la lunette stadimétrique que l’on va
évaluer les distances. Lorsque la visée est horizontale, le principe est
exactement le même qu’avec le niveau. Le coefficient stadimétrique
donne directement la distance horizontale. En revanche, lorsque la visée
s’incline, deux corrections sont nécessaires. La première, la plus
évidente, est de rabattre la distance mesurée à l’horizontal, la distance
mesurée étant inclinée. Pour cela, la formule suivante est nécessaire :
Dh = Di*cos V

La deuxième correction s’impose également lorsque la visée est inclinée


car dans ce cas, la mire n’est pas face à la lunette. On retrouve le même
angle V (inclinaison de la visée) entre la mire verticale et une mire
théorique face à la lunette. Il faut donc projeter la mire réelle sur une
mire théorique qui ensuite donne une distance inclinée qui peut être
rabattue à l’horizontal par la formule précédente. La formule complète
se décompose comme suit :

(FSS-FSI)théorique = (FSS-FSI)*cos V

Di = 100*(FSS-FSI)théorique

Dh = Di*cos V

Le cumul se traduit ainsi : Dh = 100*(FSS-FSI)*cos² V


Les dénivelées

Le théodolite sert à
faire du nivellement
indirect. On obtient
une dénivelée grâce à
la mesure de
plusieurs éléments ne
correspondant pas
directement à une
dénivelée.

La dénivelée de la visée se calcule par la formule suivante : dh = Di*sin


V.

En appliquant la correction vue précédemment pour Di, la formule


devient :

dh = 100*(FSS-FSI)*cos V*sin V

La dénivelée totale entre les points au sol fait intervenir la hauteur


d’appareil ht et la hauteur du point visé FN d’où :

dZ = ht + 100*(FSS-FSI)*cos V*sin V - FN

Objectif final

La variété des possibilités de mesure du théodolite en fait un appareil


très complet. On peut grâce à lui déterminer un point en trois
dimensions et donc procéder au calcul de ses coordonnées.

Rayonnement

Le calcul des coordonnées par rayonnement nécessite les cinq mesures


Hz, V, Di, ht, FN et les coordonnées X, Y, et Z de la station ainsi qu’une
référence. Hz sert à déterminer le gisement de la visée. V et Di donne
la distance horizontale. Nous pouvons donc déjà calculer les
coordonnées X, Y du point visé. Avec les autres mesures, on obtient la
dénivelée et donc la coordonnée Z du point visé correspondant à son
altitude.

Intersections

C’est un principe de mesure qui consiste à viser un point de deux


stations différentes connues et de ne mesurer que les angles
horizontaux et verticaux. L’intersection des deux visées donne un point
connu en X, Y, Z. Ce procédé est très pratique pour lever des points
inaccessibles.

Les cheminements [retour]
Généralités

Les cheminements servent à déterminer des points en coordonnées dans


le but de densifier le canevas géodésique ou altimétrique. Ces points
nouvellement déterminés serviront à effectuer des levers ou des
implantations sur un chantier.

Il existe différents type de cheminements. Cependant, il est préférable d’utiliser le


plus souvent possible le cheminement encadré et tendu[1] :

[1] Cheminement tendu : ce dit d’un cheminement qui passe le plus


proche possible de la ligne droite entre ses deux extrémités.

Tout cheminement a un sens. On appelle origine (O) le point de départ


et extrémité (E) le point d’arrivée. On appelle fermeture (F) un point
connu sur lequel se contrôle un cheminement.
Cheminements planimétriques (ou canevas polygonal)

C’est une ligne brisée d’origine O et d’extrémité E dont on calcule les


coordonnées rectangulaires (X et Y) des sommets après mesurage des
longueurs des cotés et détermination de leurs gisements.

Le cheminement en mode décliné

C’est un cheminement dont les gisements des cotés sont observés


directement à l’aide d’un théodolite boussole, d’un théodolite décliné ou
d’un gyroscope. Le gisement définitif du coté MN est la moyenne des
gisements observés aux sommets M et N :

GMN = (GMN + GNM – 200) / 2

Le cheminement en mode goniométrique

C’est un cheminement dont les gisements des cotés sont déterminés par
mesurage des angles horizontaux  aux sommets, y compris les angles que
font le premier et le dernier coté avec des directions de gisement
connus.

L’orientation du cheminement est effectuée au premier sommet


stationné (O) et contrôlée au dernier sommet stationné (F).

Le rattachement  en coordonnées rectangulaires est effectué au point


O et contrôlé au point F.

Mise en œuvre du cheminement en mode goniométrique

(Voir tableau de calcul annexé en PDF)

L’exemple donné montre le calcul d’un cheminement encadré. Les deux


points stationnables connus en coordonnées sont IGN1 et IGN2. Les
deux points connus servant de référence sont REF1 et REF2. S1 et S2
sont des sommets stationnables à déterminer en coordonnées X et Y.

Le sens du cheminement choisi est de IGN1 (orienté sur REF1) vers


IGN2 (orienté sur REF2).
Les valeurs indiquées en gras dans le tableau doivent être complétées
avant de commencer le calcul du cheminement. Les colonnes B et F
proviennent des observations de terrain. Les gisements d’origine (E5 et
C20) et de fermeture (E13 et C22) proviennent du calcul effectué à
l’aide des coordonnées des points connus. Les coordonnées d’origine et
de fermeture sont simplement reportées sur le tableau à partir de
celles des points IGN1 et IGN2.

L’angle topo gauche (colonne B) se déduit des observations de terrain en


faisant :

Angle topo gauche = LHz avant – LHz arrière (+ 400gr si le résultat < 0)

L’angle dirigé correspond à la déviation du gisement entre deux cotés


consécutifs.

Angle dirigé = Angle topo gauche – 200gr (+ 400gr si le résultat < 0)

La somme des angles dirigés correspond donc à la déviation entre le


gisement d’origine et le gisement de fermeture. Cependant, des erreurs
affectent la mesure des angles. L’addition de la somme des angles
dirigés et du gisement d’origine donne donc un gisement d’extrémité qui
doit être sensiblement égal au gisement de fermeture mais qui lui est
rarement égal.

L’écart constaté entre les gisements d’extrémité et de fermeture est


noté en C23. Les mesures doivent être corrigées de l’opposé de l’écart.
(C24)

La correction à apporter doit être répartie sur les différentes


observations (colonne D). Nous les répartirons en divisant la correction
totale (soit 0,005gr) par le nombre d’angles observés (soit 4). Le reste
de la division est appliqué sur les distances les plus faibles.
Nous passons ensuite au calcul des gisements. Chaque gisement est
calculé en additionnant au gisement précédant l’angle dirigé et la
correction à appliquer.

Soit pour le gisement IGN1 sur S1 : E7 = E5 + C6 + D6 et ainsi de suite…

Si le calcul est juste, la dernière addition doit donner comme résultat le


gisement de fermeture indiqué en E13.

Les distances indiquées en colonne F sont des distances réduites à


l’horizontal et correspondant à la moyenne entre la visée avant et la
visée arrière d’un même coté.

A l’aide des gisements et des distances, il va falloir calculer chaque ΔX


et ΔY avec les formules vues en page 4 de ce cours (les gisements).

Avec le même principe que pour les angles, nous déterminons les
corrections à appliquer. Ces dernières seront calculées
proportionnellement aux distances.

De même pour les coordonnées X et Y. Pour X de S1 par exemple, K8 =


K6 + G7 + H7, etc.

L’écart de fermeture planimétrique se calcule avec la formule de


Pythagore avec les écarts de fermeture en X et en Y. Ec = √(EcX² +
EcY²)

Les écarts de fermeture en orientation et en planimétrie sont soumis à


des tolérances. Si le travail est effectué par, ou pour le compte d’un
service public, ces tolérances sont définies par l’arrêté interministériel
du 21 janvier 1980. Sinon, elles doivent être adaptées au cahier des
charges fournis par le maître d’œuvre ou d’ouvrage.

Cheminements altimétriques

C’est un parcours au cours duquel nous mesurons des dénivelées


successives, en partant d’un point connu en altitude, et si possible en se
refermant sur un point également connu.
Le principe est sensiblement le même qu’en planimétrie. Nous
effectuons la somme des dénivelées. Celle-ci est ajoutée à l’altitude du
point d’origine. Ceci nous donne une altitude d’extrémité qui doit être
quasiment identique à l’altitude du point de fermeture. L’écart constaté
provient des erreurs de mesure. Cet écart est compensé par des
corrections appliquées à chaque dénivelée, proportionnellement aux
valeurs absolues des dénivelées.

Soit : Correction = Ecart * |Dz| / Σ |Dz|

L’écart est également soumis à des tolérances dans les mêmes


conditions que le cheminement planimétrique.

Le GPS [retour]

Mis en place par le Département de la Défense Américain, le système


GPS a eu des objectifs purement militaires. Maintenant, ce système
s'est répandu dans le monde civil et apporte une grande aide à toutes
les personnes qui ont besoin de se positionner (navigation maritime,
aérienne, randonneurs en montagne... et les topographes).

Les éléments du système GPS


Le segment spatial :

Il se compose d'un grand nombre de satellite (24 au départ), ce qui


permet d'avoir à tout instant au moins quatre satellites visibles depuis
tout point du globe. Les satellites ont une période de révolution
d'environ 12 heures et volent à environ 20200 Km au-dessus de nos
têtes.

Chaque satellite doit assurer les fonctions suivantes:

Maintenir une échelle de temps très précise (environ 10-12 secondes) à


l'aide de 4 horloges. En effet, le principe du système GPS repose sur la
détermination d'une distance à partir de la mesure d'un intervalle de
temps.

Emettre des signaux sur 2 fréquences porteuses très stables (LI et L2)
Recevoir, enregistrer, et retransmettre au segment utilisateur des
informations relatives au message de navigation et provenant du
segment de contrôle.

Effectuer à bord des calculs limités.

Effectuer des manœuvres orbitales limitées pour garder sa position


définie ou pour aller remplacer un autre satellite défaillant.

Le segment de contrôle :

Ce sont 5 stations au sol dont on connaît la position et qui reçoivent les


signaux des satellites. Celle- ci procède alors au calcul des éphémérides
et des paramètres correctifs d'horloge. Ces données forment le
message de navigation qui est transmis, toutes les 8 heures, aux
satellites par l'intermédiaire de 3 antennes.

Le segment utilisateur  :

Il regroupe l'ensemble des utilisateurs civils ou militaires qui possèdent


un ou plusieurs récepteurs GPS.

Un récepteur se compose d'une antenne et d'un dispositif électronique


qui permet de décoder et d'enregistrer les messages contenus dans ces
signaux.

On distingue les récepteurs mono-fréquence (LI) des récepteurs bi-


fréquences (LI et L2).

On peut travailler avec un seul récepteur (positionnement absolu) ou


avec deux (positionnement différentiel ou relatif).

Les calculs peuvent se fait en temps réel ou ultérieurement au bureau


en post-traitement.

Les méthodes de calcul


En positionnement absolu  :

Le principe géométrique est simple. Le point est déterminé par la


mesure de trois distances qui donne trois sphères centrées sur les trois
satellites. L'intersection de ces sphères donne un point connu en trois
dimensions puisque la position des satellites est connue.

La réalité est un peu plus complexe. La mesure de la distance passe par


la mesure du temps. Le satellite émet un code et le récepteur connaît
ce code. En théorie, les horloges du satellite et du récepteur sont
parfaitement synchronisées. De ce fait, le récepteur compare le code
reçu du code qu'il génère et mesure le décalage de temps entre les
deux. Le résultat correspond au temps qu'a mis l'onde pour parcourir la
distance du satellite au récepteur. En connaissant la vitesse de cette
onde, on a la distance. Le problème, c'est que l'antenne n'est jamais
parfaitement synchronisée avec les satellites (qui eux sont synchronisés
entre eux par les corrections appliquées par le segment de contrôle). Du
coup, un décalage d'horloge dt reste à déterminer. Il est quasiment
identique entre le récepteur et chaque satellite. C'est pour cela qu'il
faut un quatrième satellite alors que géométriquement, 3 suffisent. On
a 4 inconnues (X, Y, Z, du récepteur et son décalage d'horloge dt) et il
faut donc 4 équations provenant de mesures sur 4 satellites.

En positionnement relatif  :

Il consiste non plus à déterminer les coordonnées du récepteur mais les


différences de coordonnées entre deux récepteurs. On peut soit
déterminer les deux distances satellite-récepteur et trouver par
différence l'écart entre les deux récepteurs, soit mesurer la
différence de phase entre les deux récepteurs et en déduire la
distance. Ensuite, on obtient un ∆X, ∆Y, ∆Z entre les deux récepteurs
et en connaissant les coordonnées de l'un, on détermine les coordonnées
de l'autre.

La qualité des mesures


Temps réel ou post-traitement :

Le post-traitement permet de récupérer les orbites corrigées des


satellites ainsi que les corrections d'horloge. La précision est souvent
meilleure.
Mono-fréquence ou bi-fréquences  :

Lorsqu'on utilise deux ondes au lieu d'une, on augmente la quantité de


donnée enregistrée. De ce fait, on augmente la précision de la mesure à
durée d'observation égale. Sinon, on peut atteindre la même précision
en restant mois longtemps en observation.

Le positionnement absolu  :

Le nombre d'erreurs qui affectent le calcul de la position est important


(propagation du signal dans les couches atmosphériques, activité solaire,
...). De plus, un brouillage peut être mis en place en cas de conflit. La
précision peut aller de quelques mètres à une centaine de mètres en cas
de brouillage.

Le positionnement relatif  :

Il est de meilleure qualité car le chemin parcouru par les ondes pour
atteindre l'un ou l'autre des récepteurs est sensiblement le même et il
est donc affecté des mêmes erreurs. Les erreurs s'annulent donc
lorsque l'on calcule la différence de distance. On peut avec ce système
atteindre des précisions centimétriques.

Le GDOP (geometric dilution of précision):

C'est un coefficient qui est donné par les récepteurs et qui caractérise
la position des satellites pour que l'intersection des 4 sphères soit la
plus favorable possible. Plus ce coefficient est petit, plus la mesure
sera précise.

L'altération des surfaces réfléchissante :

Lorsque l'antenne se trouve trop près de bâtiments ou près de la


végétation, les ondes émises se réfléchissent sur ces surfaces et
viennent perturber la précision des mesures. Les antennes sont des plus
en plus conçues pour éviter ces brouillages et ne capter que les ondes
provenant directement des satellites.
Le problème de l'altimétrie :

Le GPS donne de très bonne précision en planimétrie mais pas en


altimétrie. Ce problème vient de la méconnaissance du géoïde à des
précisions centimétriques.

L'utilisation concrète du système GPS

Il peut servir à établir un canevas de point permettant d'effectuer un


lever. On peut aussi faire directement du lever de point. Pour pouvoir
faire de l'implantation, il faut impérativement un dispositif « temps
réel ».

En topographie, on utilisera le positionnement relatif. Pour augmenter la


précision altimétrique, on effectuera des mesures sur des points NGF
dans un périmètre proche du chantier.

Les projets linéaires [retour]


Le tracé en plan

Il détermine les lieux de passage du projet en respectant les


contraintes planimétriques (point de départ, point d'arrivé, points de
passages obligatoires, obstacles, ...). Les premières études se font sur
plan à petite échelle avec figuration des courbes de niveau pour avoir
une idée des contraintes altimétriques. Une fois qu'un trajet est
grossièrement défini, on commande un plan à grande échelle de la zone
concernée. On pourra déterminer un tracé plus précis sur ce document.

Profils en long

Le profil en long du terrain naturel (TN) est alors représenté en


reportant les distances horizontales du tracé en plan en abscisses et
les altitudes en ordonnées. Pour limiter la grandeur du profil en long, on
choisit un plan de comparaison. Les points que l'on reporte sur le profil
sont les points caractéristiques du terrain naturel et du tracé (points
hauts, points de tangence...)
On trace alors sur ce profil en long du terrain naturel le profil en long
du projet en respectant les contraintes altimétriques (altitudes de
passage, pente minimum, maximum, profondeur de tranchée...)

Au point où le profil en long TN et le PL projet se croisent, il y a un


profil en travers fictif (PF) dont on doit déterminer la position exacte.
A ce point particulier, les terrassements sont nuls.

En principe, les couleurs sont les suivantes: Terrain naturel en noir,


projet en rouge, volume des terres en remblai en rouge, en déblai en
jaune.

L'échelle des hauteurs est généralement 10 fois plus grande que celle
des longueurs.

Le cartouche du profil pourra prendre la forme utilisée dans l'exemple.

Profils en travers

Le profil en travers défini la section verticale perpendiculaire à l'axe


qui doit être obtenu. Cette section est rabattue vers l'extrémité du
projet. C'est à dire qu'un observateur débout sur l'axe et regardant
vers l'extrémité du projet représente à gauche ce qu'il voit réellement
à sa gauche.
Les échelles des profils en travers sont les mêmes pour les hauteurs
que pour les longueurs.

Le cartouche pourra contenir d'autres éléments si ceux-ci sont


nécessaires à la compréhension du projet (distances partielles TN,
écart altimétrique TN-projet, ...)

Cubatures

Souvent, dans les projets, on demande de déterminer les volumes de


matériaux à extraire et à ramener pour estimer le coût du chantier. Ces
déblais et ces remblais peuvent se déterminer par 3 méthodes
différentes :

La méthode exacte qui consiste à décomposer le terrain en solides


élémentaires pour en calculer les volumes.

La méthode de l'aire moyenne qui consiste à calculer la surface de


terrassement du profil situé au milieu de l'entre profils.

La méthode de la moyenne des aires qui consiste à admettre que la


surface intermédiaire est égale à la moyenne des deux surfaces
extrêmes. Nous allons donc admettre que la surface d'un profil va
rester constante sur une longueur égale au demi entre profils qui le suit
et le demi entre profils qui le précède. Les profils fictifs seront
considérés comme des profils de surface nulle.

Pour effectuer ces calculs, nous devons déterminer les surfaces de déblais et les
surfaces de remblais pour chaque profil.

Distances Déblais Remblais


Longueurs
N° des entre
d’application Surfaces Volumes en Surfaces en Volumes en
profils profils en
en m en m² m3 m² m3
m

1 7.87 19.88 156.456 0 0


  15.74          
PF1   9.55 0 0 0 0
  3.36          
2   12.93 0 0 4.21 54.435
  22.50          
3   28.62 0 0 34.10 975.942
  34.74          
PF2   19.20 0 0 0 0
  3.66          
4 1.83 3.43 6.277 0 0
Total 80.00 80.00   162.733   1030.377

Explications - Les longueurs d'applications sont calculées de la façon


suivante : 

7.87 = 15.74/2 

9.55 = 15.74/2 + 3.36/2

etc.

Nous avons donc 163 m3 de déblais et 1030 m3 de remblais.

A noter que sur un même profil, nous pouvons avoir à la fois du déblai et
du remblai.

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