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I.

INTRODUCTION
Le canevas est un Ensemble discret de points bien répartis sur la surface à lever, dont les positions relatives
sont déterminées avec une précision au moins égale à celle que l’on attend du levé. Ces points servent de
POINTS D’APPUI au LEVER DES DÉTAILS. Le canevas s’exprime par les coordonnées de ses points
dans un même système. En topométrie, le principe fondamental consiste à « aller de l’ensemble aux détails »
c’est le principe de densification:

II. Les Types de canevas


Fig. 1.1. : Principe de densification

II.1 canevas géodésique

Un canevas géodésique est constitué d’un ensemble de points ou de repères qui servent de référence
à des travaux de type topographiques ou tonométriques. Le système géodésique de référence, pas
assez dense pour les travaux topographiques usuels. En effet, ces points de référence très éloignés
des différents chantiers..

II.2. Le canevas d’ensemble


C’est un canevas planimétrique déterminé par des opérations de mesures sur le terrain,
matérialisé de façon durable par des bornes ou des repères et suffisamment dense pour étayer
le réseau sur lequel s’appuie le lever de détails ; en général appuyé sur le réseau géodésique ;
on distingue :
Le canevas d’ensemble ordinaire, dont la tolérance sur l’erreur en distance entre deux
points est à 20 cm. Il est parfaitement adapté aux travaux en zones rurales. Pour les travaux
cadastraux, le canevas d’ensemble est un canevas ordinaire. Il est donc rare, dans la pratique,
le canevas d’ensemble de précision, dont la tolérance sur l’erreur en distance entre deux
points est égale à 4 cm. Il est plutôt adapté aux travaux en zones urbaines et périurbaines.
Le canevas est indépendant si la précision du canevas géodésique d’appui est insuffisante,
mais son orientation et son origine moyenne doivent être ramenées dans le système Lambert.
II.3. Canevas polygonal:
Le canevas polygonal est une suite de cheminements en général encadrés appuyés sur le canevas
d’ensemble ; ils constituent un trait d’union entre le canevas d’ensemble et le lever de détails.
Comme en canevas d’ensemble, on distingue :

- les canevas polygonaux ordinaires plutôt adaptés aux zones


rurales dont la densité des points à déterminer est environ d’une trentaine au km2 dans les
conditions les plus défavorables.
- les canevas polygonaux de précision plutôt adaptés aux besoins des villes et dont la densité des
points est environ d’une quarantaine au km2 en zone périurbaine, et est d’une soixantaine au km2 en
zone urbaine, dans les conditions les plus défavorables.
2iem cours : LEVE DU CANEVAS D’ENSEMBLE

Introduction
Pour réalisés un levé de canevas d’ensemble pour un projet il faut passer par les étapes suivants :

a/ Enquête préliminaire: visite de site ou lieu de projet afin de situer le projet sur un plan de
situation ou carte topographique (carte d’état-major). 

b/ Repérage des points géodésique : Comme nous le savons que le canevas d’ensemble est
appuyé sur le réseau géodésique (points ou repère géodésique) il faut localisés ses repère a
partir des plans cadastral ou carte topographique afin d’entamée les travaux.

c/ La reconnaissance de terrain : d’après la visite du site le géomètre doit délimiter le terrain ou


la partie d’intervention début de projet et la fin de projet repérer les déférents réseaux
(assainissement, aep, éclairage, voie de communication……) plan de roucoulement des projet.

- Cherche les points géodésique les plus proche au projet et les identifient sur le terrain
- Par la suite le géomètre cherche les endroits les plus hautes (les sommets) et fixé les points de
canevas d’ensemble par des bornes en béton

D /Techniques d’exécution : Avant de commencé notre canevas on fait :

1. La Mis en station
La mise en station consiste à placer l'appareil d'une part à la verticale de la station et d'autre part
dans un plan horizontal. Pour y parvenir, la démarche est la suivante
- L’installation de trépied  au-dessus de la station le plateau du trépied doit être le plus
horizontal possible.
- Le calage grossier avec la nivelle sphérique,
- Le calage fin avec la nivelle torique

Important : à chaque fin d'opération de la mise en station, contrôler à l’aide du plomb optique la
position du tachéomètre et au besoin réitérer la mise en station jusqu’à un résultat parfait

2. Carnet d’observation :

C’est un cahier utilisé par le géomètre au cours de levé topographique pour détermine la
signification de chaque point visé (description et codification des objets a levé) il est essentiel lors
de la finalité de plan sur Autocad et Covadis
3. Dessin de croquis
Chaque lever de détails doit s'accompagner d'un croquis de levé aussi précis, soigné et descriptif que
possible. Ce croquis est d'un aide précieuse, voire indispensable, lors de l'établissement du plan
définitif.  Remarquez qu'une bonne codification peut permettre de ne pas faire de croquis.
Fiche de repérage (fiche signalétique des stations)

5-Observations

il y a plusieurs méthode pour observer et mesurer des angles horizontaux qui servent à éliminer les
erreurs on distingue ces méthodes :
- La répétition
- réitération
- Le double retournement

5.1  Méthode d’observation par répétition (méthode classique les anciens instruments)
Cette méthode qui était très utilisée avec les anciens théodolites à verniers, est peu utilisée avec
les instruments modernes. Assez longue nécessite un appareil répétiteur pour la mesure d’un
seul angle à la fois.
Principe : elle consiste à placer côte à côte, dans une proximité immédiate sur le limbe. Un
certain nombre de fois l’angle à mesurer, en n’effectuant que la lecture initiale et la lecture
finale.
Mode opératoire : En cercle gauche, le mouvement général bloqué, on pointe R et on fait une
lecture I1. Avec le mouvement particulier (alidade étant mobile) on pointe A sans faire de
lecture.
- Bloquer le mouvement particulier et avec le mouvement général on pointe R (sans faire de
lecture).
- Bloquer le mouvement générale et pointer une deuxième fois a (sans lecture) et ainsi de suite.
Si : - n est le nombre de répétition ;
- m1 est la première lecture
- mn est la dernière, l’angle cherché sera alors : (mn - m1) /n
Principe de la méthode par répétition

5.2. Le double retournement


C’est une manipulation consistant en un demi-tour simultané de la lunette et de l’alidade. Cette
technique de mesure permet d'éliminer certaines erreurs systématiques et de limiter les fautes
de lecture. Lors d’une mesure d’angle horizontal, cela permet :
- de doubler les lectures et donc de diminuer le risque de faute de lecture ;
- de ne pas toujours lire sur la même zone du limbe, donc de limiter l’erreur due aux défauts de
graduation du limbe ;

- d’éliminer les défauts de collimation horizontale (défaut de perpendicularité de l'axe optique)


et défaut de perpendicularité de l'axe tourillons. L’erreur de centrage sur le point de station et
l’erreur de calage de l’axe vertical ne sont pas éliminées par cette manipulation. Il convient
donc de soigner ces opérations.

Figure - Double retournement

La lecture d l'angle horizontal Hz mesuré vaut alors:


Mesures des angles verticaux

Soit un point M visé au théodolite, on note


généralement :
❖ V tout angle mesuré dans un plan vertical ;
❖ z angle zénithal ;
❖ i angle de site (par rapport à l’horizon) ;
❖ n angle nadiral (par rapport au nadir)

Pour la suite, nous avons préféré la notation V pour les


angles zénithaux car l’angle V mesuré par les
appareils modernes est toujours l’angle zénithal z

On constate qu’après un double retournement

On vérifie en permanence la cohérence de VCD et VCG pour limiter les fautes de lecture.

5.3 La réitération
Cette méthode est utilisée avec les théodolites munis d'un dispositif de décalage de
limbe (bouton avec lequel on peut amener un lecteur prédéterminé). La lunette restant pontée
su l'objet visé. La mesure des angles se fera par séquences et tour d'horizon.
- on appelle séquence un ensemble de lectures effectuées en une même station,
avec une seule position du cercle vertical, une origine prédéterminée du limbe,
et d'un contrôle de fermeture sur l'origine (référence).
- On appelle paire de séquences, deux séquences successives avec décalage du
limbe, retournement de la lunette (CG, CD) et inversement du sens
d'observation.
- On appelle tour d'horizon l'observation successive des points A, B, C, D,… A.
Le point A choisi comme référence est observé de nouveau afin de boucler le
tour complet et d'assurer un contrôle dit de fermeture..

Séquence
On appelle séquence un ensemble de (n + 1) lectures effectuées à partir d'une même station sur
n directions différentes avec la même position des cercles horizontaux et verticaux, le contrôle
de fermeture sur la référence et la répercussion sur les n
lectures de l'écart de fermeture sur la référence (sur laquelle on réduira les angles à zéro).

On calcule :
● la fermeture de la séquence : Fs = | LR1 – LR2 |
● la moyenne sur la référence : L R = (L R1 + L R2)/2
● la lecture sur chaque point : L′j = Lj – L R

Séquence
Paire de séquences
Une paire de séquence est l'association de deux séquences successives avec un décalage de
l'origine du limbe, le retournement de la lunette et l’inversion du sens d'observation.
Cette méthode permet de minimiser certaines erreurs systématiques Généralement, l’opérateur
effectue une séquence en CG dans le sens horaire de rotation
de l'appareil puis effectue un double retournement et enfin effectue la séquence en CD
dans le sens trigonométrique (sens inverse horaire).
Pour une seule paire de séquences on décale l'origine du limbe de 100 gon ; le double
retournement décale déjà l'origine du limbe de 200 gon

Paire de séquences
Exemple d’application :Pour faire une observation avec la technique de réitération on station
sur s1 après on fait des Une séquence avec des lecteurs CG en suite en fait un double
retournement et un décalage a l’origine avec des lecteurs CD on trouve les lecture dans le
tableau ci-dessous

Compléter le tableau avec la détermination de la fermeture le moyen pour chaque séquence

Les lecteur CG et CD ramener à zéro et la moyenne de la paire des deux séquence

Exercice 2 : même question


POINT HG HG REDUITE HD HD REDUITE H MOYENNE

A 2.472 202.472

B 58.097 258.094

C 176.705 376 .699

D 259.313 59.308

E 325.070 125.073

A 2.476 202.476

écart

moyenne
EXERCICE : Pour déterminer les angles horizontal des points 1 2 3 4 on fait deux stationnement
au A pour lire 1 et 2 et en suite on station en B pour lire l’angle 3 et 4

Pour éliminer certaines erreurs systématiques et de limiter les fautes de lecture en fait a chaque
stationnement un double retournement et on mentionne les lectures des gisements dans le
tableau suivant
Lecture H LM ANGL LECTURE V LM ANGL

CG CD ADOPT CG CD ADOPTE
E

A 1 144.476 344.470 99.710 300.276

2 329.914 129.888 100.165 299.124

B 3 394.940 194.912 94.278 305.714

4 137,550 337.606 100.492 299.448

Question :- Pour les deux lectures horizontal et verticale


-calculer les lecteurs moyenne pour chaque point ?
- Déterminer les angles adoptés pour le cercle 1et 2 ainsi 3 et 4 ?
Le canevas d’ensemble est caractérisé par sa possibilité de densification par points isolés.
Un tel point est déterminé par les mesures suivantes :
• angulaires : intersection, relèvement, recoupement (procédés dits de
triangulation).
• de distances : multilatération (procédé de trilatération) ;
• mixtes : insertion.

Il peut également être :


• déterminé par localisation satellitaire (GPS).
1/ TRIANGULATION :
• 1-1- Principe

La triangulation est une technique permettant de déterminer les éléments d’une figure en la
décomposant en triangles adjacents dont l’opérateur mesure les angles au théodolite,
dont il assure les fermetures angulaires et dont un côté au moins est connu ou
déterminé.
• Lorsqu’on ne dispose d’aucun canevas préexistant le topographe est amené pour
asseoir son levé à effectuer une triangulation locale. La triangulation a pour but d’établir
un canevas de points éloignés les uns des autres. Les opérations comportent :
• Le choix d’une base et la mesure de sa longueur
• L’orientation de la base
• La mesure des angles
• Le calcul de la triangulation
• Eventuellement la mesure d’une base supplémentaire et l’ajustement des angles.
1-2- Mesure et calcul de triangulation
Soit à déterminer les coordonnées du point C par triangulation à partir de la base AB (Voir la
figure si dessous mentionnée).
jjjjj

Rattachement aux bornes géodésiques


De manière générale, le rattachement est l'établissement de liens géométriques entre deux réseaux de points dont l'un sert de
référence, afin d'exprimer l'autre dans la même référence géométrique que le premier. il consiste à déterminer les
coordonnées d'un point proche du repère conu, qui présente de plus grande facilités d'utilisation ou de meilleurs chances de
conservation.

En pratique, en Algérie les altitudes H sont données dans le référentiel national légal, en l'occurrence le NGA (Nivellement
Général Algérien), qui correspond au mieux au niveau moyen des mers. Sur le terrain, les hauteurs et les différences de
hauteurs calculées dans un système local ou au-dessus de l'ellipsoïdes GRS80 (utilisé par les GPS) doivent faire l'objet de
conversion altimétrique.

Cette conversion peut se faire par la détermination par GPS la hauteur ellipsoïdale de quelques repères de nivellement, ou,
par nivellement, l'altitude de quelques points GPS. Pour les autres points, qui sont connus uniquement par GPS, on interpole
la hauteur du géoïde en s'appuyant sur les points GPS nivelés environnants et on en déduit l'altitude. la méthode exige
néanmoins que :

 les points GPS nivelés soient suffisamment nombreux et bien répartis dans et autour de la zone de travail ;
 les observations et traitements GPS soient de bonne qualité ;
 les dénivelées ne soient pas trop fortes pour éviter des erreurs de troposphère sur les hauteurs ellipsoïdales ;
 le géoïde présente peu de courbure.

Pour le système local, il est nécessaire de mesurer préalablement par GPS les points connus dans le système local et de
calculer la transformation (à 7 paramètres) entre les points connus  GPS/Local.
Canevas ordinaire

Canevas de précision

-
-
- Canevas de précision
- Canevas ordinaire

CANEVAS ALTIMÉTRIQUE (l.m.)
(CCTG 50) Ensemble de points matérialisés de façon durable par des repères
déterminés (en altitude) par NIVELLEMENT DIRECT -4,22- ou NIVELLEMENT INDIRECT –
4,32-.

CANEVAS D’ENSEMBLE (l.m.)
(Arrêté du 2l Janvier 1980) CANEVAS -1,1- planimétrique déterminé par des opérations
de mesures sur le terrain, matérialisé de façon durable par des bornes ou des repères,
et suffisamment dense pour étayer le RÉSEAU -1,1- sur lequel s’appuie le LEVER DES
DÉTAILS -1,1-. La précision du canevas d’ensemble doit obligatoirement satisfaire à
l’une des deux gammes de tolérances fixées par la RÉGLEMENTATION -1,4- :
CANEVAS DE PRÉCISION ou CANEVAS ORDINAIRE. Ces points sont déterminés par
les méthodes habituelles de TRIANGULATION, POLYGONATIQN, etc. Une
POLYGONALE -3,8- servant de canevas d’ensemble à un lever linéaire est parfois
appelée CHEMINEMENT DIRECTEUR.

BALISE (n.f.)
Ensemble léger constitué de deux panneaux triangulaires ou rectangulaires cloués
orthogonalement sur un chevron que l’on centre sur une borne ou sur un repère.
Les montants qui assurent le contreventement ne
permettent pas la mise en station d’un
appareil. Une balise est donc destinée à être intersectée.
Une balise peut être placée sur la branche faîtière d’un arbre.
BASE DE RÉSEAU DE TRIANGULATION (l.f.)
Côté d’une TRIANGULATION dont on a mesuré la longueur avec une grande précision et
qui sert à la mise à l’échelle du RÉSEAU -1,1-.
BORNE GÉODÉSIQUE (l.f.)
Bloc solide en granit dont la partie émergeant du sol est un parallélépipède. La face
supérieure horizontale porte une croix gravée, matérialisant le REPÈRE -1,1- supérieur.
La borne repose sur une dalle. Borne et dalle sont prises dans un bloc de maçonnerie.
Au-dessous de celui-ci, séparé de lui par une couche de terre meuble, est coulé un bloc
de béton dans lequel est aménagé un orifice circulaire au fond duquel se trouve un
repère métallique inférieur recouvert de charbon de bois. La borne est placée de manière
à ce que le repère supérieur et le repère inférieur soient sur la même verticale.

CANEVAS (n.m.)
(Arrêté du 21 Janvier 1980)
Ensemble discret de points bien répartis sur la surface à lever, dont les positions relatives
sont déterminées avec une précision au moins égale à celle que l’on attend du levé. Ces point
servent de POINTS D’APPUI au LEVER DES DÉTAILS. Le canevas s’exprime par les coordonnées
de ses points dans un même système.
CANEVAS ADAPTÉ (l.m.)
CANEVAS ancien auquel on a fait subir une transformation géométrique pour tenir
compte d’éléments nouveaux. Voir ADAPTATION -10,7-.
CANEVAS ALTIMÉTRIQUE (l.m.)
(CCTG 50) Ensemble de points matérialisés de façon durable par des repères
déterminés (en altitude) par NIVELLEMENT DIRECT -4,22- ou NIVELLEMENT INDIRECT –
4,32-.
CANEVAS D’ENSEMBLE (l.m.)
(Arrêté du 2l Janvier 1980) CANEVAS -1,1- planimétrique déterminé par des opérations
de mesures sur le terrain, matérialisé de façon durable par des bornes ou des repères,
et suffisamment dense pour étayer le RÉSEAU -1,1- sur lequel s’appuie le LEVER DES
DÉTAILS -1,1-. La précision du canevas d’ensemble doit obligatoirement satisfaire à
l’une des deux gammes de tolérances fixées par la RÉGLEMENTATION -1,4- :
CANEVAS DE PRÉCISION ou CANEVAS ORDINAIRE. Ces points sont déterminés par
les méthodes habituelles de TRIANGULATION, POLYGONATIQN, etc. Une
POLYGONALE -3,8- servant de canevas d’ensemble à un lever linéaire est parfois
appelée CHEMINEMENT DIRECTEUR.
CANEVAS DE DÉTAIL (l.m.)
Voir -7,2-.
CANEVAS DE PRÉCISION (l.m.)
CANEVAS D’ENSEMBLE, dont la tolérance sur l’erreur en distance entre deux points est
égale à 4 cm. Voir RÉGLEMENTATION CONCERNANT LES TOLÉRANCES -1,4-.
Ce CANEVAS sera INDÉPENDANT Si la précision du CANEVAS GÉODÉSIQUE d’appui
est insuffisante.
CANEVAS DE TRIANGULATION GRAPHIQUE (l.m.)
Voir -8,1-.
CANEVAS GÉODÉSIQUE (l.m.)
Voir RÉSEAU GÉODÉSIQUE.
CANEVAS INDÉPENDANT (l.m.)
CANEVAS DE PRÉCISION déterminé indépendamment du RÉSEAU GÉODÉSIQUE
lorsque la précision de celui-ci est insuffisante. Son orientation et son origine moyenne
doivent être ramenées dans le SYSTÈME DE PROJECTION LAMBERT FRANCE. Voir
RÉGLEMENTATION CONCERNANT LES TOLÉRANCES -1,4-.
CANEVAS ORDINAIRE (l.m.)
CANEVAS D’ENSEMBLE toujours appuyé sur le RÉSEAU GÉODÉSIQUE, dont la
tolérance sur l’erreur en distance entre deux points est égale a 20 cm. Voir
CANEVAS PLANIMÉTRIQUE
CANEVAS -1,1- dont la position des points est déterminée en PLANIMÉTRIE -1,1-.
CANEVAS POLYGONAL
(Arrêté du 21 janvier 1980) CANEVAS PLANIMÉTRIQUE constituant un trait d’union entre
le CANEVAS D’ENSEMBLE et le LEVER DES DÉTAILS -1,1-. La précision du canevas
polygonal doit obligatoirement satisfaire à l’une des deux gammes de tolérances fixées
par la RÉGLEMENTATION -1,4- : CANEVAS DE PRÉCISION ou CANEVAS ORDINAIRE.
Ce canevas permet de déterminer, par des opérations de POLYGONATION, les
coordonnées des points, matérialisés par des BORNES, piquets ou REPÈRES -1,1-, qui
constituent des stations de lever des POINTS DE DÉTAIL. -1,1-
CHAÎNE DE TRIANGULATION (l.f)
Figure constituée de triangles successifs adjacents dont on mesure tous les éléments

par TRIANGULATION.
CHEMINEMENT À LONGS CÔTÉS DU CANEVAS D’ENSEMBLE (l.m.)
CHEMINEMENT
EN MODE GONIOMÉTRIQUE -3.8- soumis à des conditions bien déterminées de
MATÉRIALISATION -1,1-, de MESURAGE -1,2- et de TOLÉRANCES -1,4- par la
RÉGLEMENTATION -1,4-.
Cette réglementation distingue :
* le cas du CANEVAS DE PRÉCISION : le CHEMINEMENT doit être ENCADRÉ ou
FERMÉ 3,8-,
* le cas du CANEVAS ORDINAIRE : le CHEMINEMENT doit être ENCADRÉ -3,8- ou
aboutir à un POINT NODAL -3,8-.

CHEMINEMENT DIRECTEUR (l.m.)
POLYGONALE -3,8- servant de CANEVAS D’ENSEMBLE à un lever linéaire. (Ex :
autoroute).
FICHE SIGNALÉTIQUE D’UN POINT GÉODÉSIQUE (l.f.)
Document d’archives et de diffusion qui contient « l’identité du point géodésique », c’est-
à-dire un ensemble de renseignements d’ordre administratif et technique.
a) Renseignement d’ordre administratif : nom du point, nom et numéro de la feuille à
1:50000, département, numéro de l’arrêté de servitude, renseignement cadastraux.
b) Renseignements d’ordre technique : désignation du type réglementaire de borne IGN
et des repères auxiliaires, coordonnées X Y Z, indication d’un point naturel connu
pouvant servir d’orientation ou gisement sur un point inconnu, situation topographique,
plan des environs ou levé d’itinéraire, CROQUIS DE REPÉRAGE -1,1-, nature et date de
la mission terrain de détermination.

Les fiches sont diffusées, sur support papier et sous forme de microfiches, par le
service de la Géodésie de l’IGN.
MATÉRIALISATION (n.f.) (CCTG 50) Pose de bornes ou de repères définissant de façon
durable les points de canevas et éventuellement des points de détail, et permettant toutes
réutilisations ultérieures. Ces BORNES ou ces REPÈRES doivent faire l’objet d’un REPÈRAGE
donnant lieu a l’établissement d’une FICHE SIGNALÉTIQUE -5,1-. Certains points peuvent être
choisis parmi des objets préexistants stables (clocher, angle de bâtiment, plaque d’égout…)
dont la définition est compatible avec la précision des travaux à exécuter.
La pose de bornes ne doit pas être confondue avec l’opération dite de « BORNAGE » -6,2-,
consistant à matérialiser les limites juridiques des biens fonciers.
MIRE GÉODÉSIQUE (l.f.)
Ensemble le panneaux de forme géométrique, en bois ou en métal, ayant un axe vertical
centré au-dessus d’une borne ou d’un rivet (montagne). Les mires géodésiques
permettent l’observation éloignée de ces points. Les mires métalliques sont
démontables. La hauteur des panneaux et la disposition des montants permettent de
mettre un appareil en station sous la mire. Voir SIGNAL.

Fig 1 : Mire Figaret Fig 2 : Mire Tripode


NOUVELLE TRIANGULATION DE LA FRANCE (l.f.)
RÉSEAU GÉODÉSIQUE français établi de 1893 à 1991 par le Service Géographique de
l’armée puis par l’Institut Géographique National. L’Ellipsoïde associé est celui de Clarke
l880. I1 a précédé le nouveau RÉSEAU GÉODÉSIQUE FRANÇAIS.
Abréviation: N.T.F.
Il a été observé et structuré en 4 ordres : le 1er ordre de chaîne et 1er ordre
complémentaire, les 2ème, 3ème et 4ème ordre, dont les côtés des triangles mesurent
respectivement environ 30 à 40 km, 12 à 15 km, 8 à 12 km et 3 à 4 km.
L’homogénéité de tous les ordres est assurée par des COMPENSATIONS PAR LES
MOINDRES CARRÉS -10,7-, ainsi, localement, tous les POINTS GÉODÉSIQUES ont la
même précision.
Les coordonnées des points géodésiques sont données dans un système rectangulaire
basé :
* Pour la France métropolitaine : sur la représentation conique conforme, dite de
Lambert, en 4 zones: SYSTÈME DE PROJECTION LAMBERT FRANCE ;
* Pour les D.O.M.-T.O.M. : sur la représentation cylindrique transverse conforme dite
U.T.M. (Universal Transverse Mercator).
L’institut Géographique National (chargé de l’établissement des réseaux géodésiques et
de nivellement) assure la diffusion des répertoires des coordonnées et des altitudes.
POINT D’APPUI (l.m.)
Point connu en coordonnées rectangulaires, visé et/ou stationné, servant à la
détermination des coordonnées d’un nouveau point du canevas d’ensemble.

POINT D’APPUI NON STATIONNABLE (l.m)


POINT D’APPUI connu ou à déterminer où 1’on ne peut pas mettre un GONIOMÈTRE –
3,1- en station.

POINT D’APPUI STATIONNABLE (l.m)


POINT D’APPUI connu ou à déterminer, où l’on peut mettre un GONIOMÈTRE -3,1- en

station
 

POINT GÉODÉSIQUE (l.m.)
Point dont la position a été déterminée avec précision par la GÉODÉSIE -1,1-. Voir
RÉSEAU GÉODÉSIQUE.
POLYGONATION (n.f.)
Technique permettant de déterminer 1es éléments d’une figure en la décomposant en
éléments rectilignes successifs dont on mesure les angles et les longueurs: voir
CHEMINEMENT PLANIMÉTRIQUE -3,8-.
RATTACHEMENT (n.m.)
Opération annexe du CANEVAS D’ENSEMBLE qui consiste à déterminer, au voisinage
d’un REPÈRE A -l,1- connu en coordonnées rectangulaires, les coordonnées d’un point
R qui présente de plus grandes facilités d’utilisation ou de meilleures chances de
conservation. L’opération de rattachement s’effectue généralement par RAYONNEMENT

PLANIMÉTRIQUE -3,8-.
Ne pas confondre avec POINT DE RATTACHEMENT -3,8-.
RÉPERTOIRE DES COORDONNÉES ET ALTITUDES DES POINTS
GÉODÉSIQUES (l.m.)
Document donnant 1a liste, 1es descriptions, REPÈREMENTS -1,1-, coordonnées et
altitudes des POINTS GÉODÉSIQUES.
RÉSEAU DE BASE FRANÇAIS (l.m.)
Réseau inclus dans le nouveau RÉSEAU GÉODÉSIQUE FRANÇAIS, correspondant à
une densification du RÉSEAU DE BASE FRANÇAIS.
Abréviation: RBF
Sa précision relative est estimée à 3 millionièmes.
RÉSEAU DE RÉFÉRENCE FRANÇAIS (l.m.)
RÉSEAU GÉODÉSIQUE de référence comportant 23 points issus de techniques
spatiales, dont 8 appartiennent au réseau géodésique européen de référence.
Abréviation: R R F
Il constitue, en particulier, le réseau d’appui du nouveau RÉSEAU GÉODÉSIQUE
FRANÇAIS.
Sa précision absolue est de 1 centimètre.
RÉSEAU GÉODÉSIQUE (l.m.)
Ensemble de points de coordonnées connues, couvrant un territoire
et servant d’ossature aux opérations topographiques ou topométriques. Ces points sont
déterminés par TRIANGULATION (mesures d’angles et de distances).
SIGNAL (n.m.)
Construction ayant un axe de symétrie vertical situé au-dessus d’un REPÈRE.
Le signal est en général géodésique : cheminée, pilier, pylône géodésique, etc. ; il est
souvent pérenne, alors que, par contre, les MIRES et BALISES GÉODÉSIQUES ont un
caractère provisoire.
SIGNALISATION (n.f.)
(CCTS 50) Opération consistant à équiper des POINTS GÉODÉSIQUES des points de
CANEVAS et éventuellement des POINTS DE DÉTAILS -1,1-, a l’aide de MIRES
GÉODÉSIQUES ou de BALISES permettant de les viser à distance
SYSTÈME DE PROJECTION LAMBERT FRANCE (l. m.)
SYSTÈME DE PROJECTION LAMBERT -10,2-, représentation conforme de l’ellipsoïde
de Clarke 1880 (Voir ELLIPSOÏDE DE RÉFÉRENCE -1,1-) sur le plan, comportant quatre
zones : 3 pour la France continentale, 1 pour la Corse ; le MÉRIDIEN ORIGINE -3,6- est
le méridien de Paris.
Les méridiens sont représentés par une série de droites concourantes, chacune d’elles
faisant avec le méridien origine, un angle appelé « CONVERGENCE DU MÉRIDIEN D’UN
LIEU AVEC LE MÉRIDIEN ORIGINE EN PROJECTION LAMBERT » -10,2- et désigné par
g.
Les parallèles sont représentés par une série de cercles concentriques dont le rayon R
est une fonction transcendante de la latitude introduite par la conformité du système de
projection. Voir RAYON DE PARALLÈLE EN PROJECTION LAMBERT -10,2-.
CARACTÉRISTIQUES DES PROJECTIONS LAMBERT FRANCE

Pour les besoins des banques de données, on prend un système de projection unique
dit Lambert II étendu, dont les caractéristiques sont celles du Lambert Centre, avec une
amplitude en latitude couvrant l’ensemble du territoire.
TRIANGULATION (n.f.)
Technique permettant de déterminer les éléments d’une figure en la décomposant en
triangle adjacents dont on mesure les angles au THÉODOLITE -3,1- et assure les
fermetures angulaires, et dont un côté au moins est connu ou déterminé.
La triangulation peut être de deux types :
a) servir à densifier un réseau de triangulation déjà existant (triangulation
complémentaire). Les mesures angulaires suffisent, mais on peut améliorer la mise a
l’échelle du réseau de triangulation en mesurant quelques BASES (DE RÉSEAU DE
TRIANGULATION)
b) être locale. Outre la mesure des angles, il faut alors effectuer impérativement la
mesure de la longueur d’au moins une BASE DE RÉSEAU DE TRIANGULATION.
Par extension du type a), on appelle triangulation complémentaire une densification du
canevas par INTERSECTION,RELÈVEMENT,RECOUPEMENT, -3,7- où l’on mesure des
angles sans assurer la fermeture des triangles.

Généralités
1

L'établissement de cartes et plans sur de grandes étendues nécessite la constitution préalable de réseaux
de points connus en coordonnées dont la précision relative est au moins égale à celle que l'on attend des
levés.

La courbure de la terre, son relief et son caractère de surface non développable impliquent le choix d'une
surface de référence et d'un système de projection.

10

L'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) a développé sur l'ensemble du


territoire national un réseau géodésique de référence. Les points y sont définis par leurs coordonnées
rectangulaires planes dans le système Lambert 93 pour la métropole ou la Corse et, dans le système UTM
(Universel Transverse Mercator) pour la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion et Mayotte.

Par ailleurs, l'IGN a établi un système de référence altimétrique, le Nivellement général de la France, et en
assure la conservation et la rénovation.

20

Tout lever topographique doit être déterminé (ou rattaché) dans le réseau géodésique national. Pour ce
faire, il est souvent indispensable d'établir un canevas intermédiaire dont la nature et la qualité dépendent
de la nature du lever topographique à réaliser.

Le présent titre précise le système géodésique national de référence et expose les conditions d'exécution
des différents canevas établis par les services du cadastre dans le cadre de leur mission.

II. Le système de référence de


coordonnées
A. Le système de référence national
30

Le décret n°2000-1276 du 26 décembre 2000 modifié par le décret n°2006-272 du 3 mars 2006 définit le


système national de référence géographique pour la métropole et les départements d’Outre-Mer. Il
s’applique à compter du 1er février 2001.

1. La métropole
40

Le système national de référence est le RGF93 (Réseau Géodésique Français 1993). Il a été établi par l'IGN
et ses caractéristiques sont les suivantes :

- système tridimensionnel ;

- ellipsoïde : IAG GRS80 ;


- méridien origine : méridien international de Greenwich.

2. Les départements d'Outre-Mer


50

Les différents systèmes relatifs aux départements d'Outre-Mer sont récapitulés dans le tableau suivant :

Les différents systèmes relatifs aux départements d'Outre-Mer


Système Ellipsoïde Méridien
Zone
géodésique associé d'origine
Guadeloupe,
WGS84 IAG GRS 1980 Greenwich
Martinique
Guyane RGFG95 IAG GRS 1980 Greenwich
Réunion RGR92 IAG GRS 1980 Greenwich
Mayotte RGM04 IAG GRS 1980 Greenwich

B. Les réseaux géodésiques


60

Un réseau géodésique est un ensemble de points matérialisés au sol pour lesquels des coordonnées ont
été déterminées dans le système national de référence : il permet de constituer un système de référence
terrestre et donc de se positionner.

Pour la métropole et la Corse, le réseau RGF93 est composé du :

- RRF (Réseau de Référence Français) : 23 sites, soit un site tous les 200 km (déterminés par techniques
spatiales) ;

- RBF (Réseau de Base Français) : 1009 sites, soit un site tous les 25 km (déterminés par observations GNSS
(Global National Satellite System)) ;

- RDF (Réseau de Détail Français) : densification du réseau existant ;

- réseau RGP (Réseau GNSS Permanent), ensemble de récepteurs qui enregistrent des mesures en continu,
disponibles sur internet (site de l'IGN). Les sites de ce réseau peuvent être assimilés à des points du RBF.

Les points du réseau RGF93 sont déterminés à la fois par leurs coordonnées géographiques dans le
système de référence ainsi que par leurs coordonnées planes dans le système de projection Lambert 93.

Pour les départements d'outre-mer, des réseaux géodésiques de référence propres à chacun d'eux ont été
mis en place par l'IGN.

C. Les systèmes de projection planimétrique


1. La métropole
70

La projection associée au système géodésique est une projection unique appelée Lambert 93. C' est une
projection conique conforme sécante qui conserve les angles et qui s'accompagne d'importantes
altérations linéaires (- 95 cm/km ; + 360 cm/km).

Un second système de 9 projections coniques conformes sécantes (CC 9 zones) possédant des altérations
linéaires plus faibles (- 9 cm/km ; + 7 cm/km) a été établi pour compléter celui existant.

Le système de référence pour la France métropolitaine se trouve ainsi composé pour sa partie planimétrie
d’un système géodésique, le RGF93 et de deux systèmes de projection associés, le Lambert 93 et les
CC 9 zones.

Un point est repéré par ses coordonnées planes (Est, Nord) issues d'une des deux projections : Lambert 93
ou CC 9 zones.

80

La DGFiP ayant choisi la projection CC 9 zones pour la gestion de son plan vecteur, la table de
correspondance figurant au BOI-ANNX-000373 présente pour chaque département la zone qui lui est
attribuée.

2. Les départements d'Outre-Mer


90

Les projections associées au système de référence géodésique des départements d'Outre-Mer sont
récapitulés dans le tableau suivant :

Les projections associées au système de référence géodésique des départements


d'Outre-Mer
Zone Système géodésique Projection planimétrique associée
Guadeloupe WGS84 UTM Nord Fuseau 20
Martinique WGS84 UTM Nord Fuseau 20
Guyane RGFG95 UTM Nord Fuseau 22
Réunion RGR92 UTM Sud Fuseau 40
Mayotte RGM04 UTM Sud Fuseau 38

Remarque :

Les systèmes de référence de coordonnées de Martinique et de Guadeloupe définis par le décret sus-visé étant provisoires (un
nouveau système de référence est en cours d'élaboration par l'IGN), la DGFiP n'a pas reprojeté le plan cadastral vecteur de ces deux
départements. Par conséquent, les travaux topographiques du cadastre sont toujours produits dans les anciens systèmes (système
Saint-Anne et Fort Desaix).

D. Le nivellement général de la France


100
En métropole, l'altitude zéro a été choisie conventionnellement, par rapport au niveau moyen de la
Méditerranée enregistré à une époque donnée par le marégraphe de Marseille.

110

À partir de cette origine, un canevas altimétrique, dénommé Nivellement général de la France (NGF) a été
développé par cheminements sur l'ensemble du territoire. Les lignes nivelées sont principalement
implantées sur les voies de communication et les points de ce réseau sont matérialisés par des repères
scellés.

Le réseau NGF a une densité moyenne d'un point tous les 700 m. Il est matérialisé le plus souvent par des
repères en fonte, scellés dans la maçonnerie d'édifices stables. La partie visible de ces repères est une
console ronde portant l'inscription : « Nivellement général - IGN » et surmontée d'une saillie dont le point
le plus haut constitue le témoin d'altitude.

120

Pour la métropole, le système est nommé système normal IGN 1969. Il est subdivisé en quatre réseaux de
plus en plus denses dits de 1er ordre (réseau primordial), de 2ième ordre, de 3ième ordre et de 4ième ordre.

Les différents systèmes altimétriques en vigueur en France sont repris dans le tableau ci-dessous :

Les différents systèmes altimétriques en vigueur en Franc


Zone Système altimétrique
France Métropolitaine IGN 1969
Corse IGN 1978
Guadeloupe IGN 1988
Martinique IGN 1987
Guyane NGG 1977
Réunion IGN 1989
Mayotte SHOM 1953

La cote du zéro hydrographique dans chaque zone de marée est définie par le service hydrographique et
océanographique de la marine dans les différents systèmes de référence altimétriques.

Par exemple, pour la France métropolitaine, le point fondamental se trouve au marégraphe de Marseille,
celui relatif à la Corse se trouve sur un mur de soutènement à Ajaccio.

E. Rattachement des informations


géographiques
130

Conformément aux décrets cités ci dessus, le rattachement des informations géographiques doit être mis
en œuvre pour tous les travaux topographiques ou cartographiques couvrant une superficie supérieure à
1 hectare ou dont la plus grande longueur est supérieure à 500 mètres.
Ces dispositions s'appliquent à tous les travaux de canevas topographiques effectués par la DGFIP.

140

En métropole, le rattachement doit être réalisé à partir :

- des sites du RGF93 (RBF et RRF) publiées par l'IGN sous la forme de fiches signalétiques ;

- des sites RGP publiées sur internet par l'IGN ;

- de tout point précédemment déterminé et répondant à la précision attendue.

III. Les Canevas


A. Les canevas planimétriques
1. Définition
150

Un canevas planimétrique est un ensemble discret de points matérialisés et bien répartis sur la surface à
lever dont les positions sont déterminées dans un même système de coordonnées planes avec une
précision au moins égale à celle que l’on attend du levé.

160

Le décret n°2000-1276 du 26 décembre 2000 modifié par le décret n°2006-272 du 3 mars 2006 impose à la


DGFiP d’appuyer les travaux topographiques qu’elle exécute sur le système national de référence de
coordonnées géographiques, planimétriques et altimétriques.

170

Ces dispositions s’appliquent en particulier aux travaux de canevas topographique. Tous les travaux de
canevas ci-après doivent donc dorénavant être rattachés au système national de référence :

- les canevas cadastraux (ordinaire ou de précision) réalisés pour les besoins de la confection de plans
neufs ;

- les canevas préalables aux aménagements fonciers agricoles et forestiers ;

- les canevas d'appui pour une prise de vues aériennes ;

- les canevas d'appui pour les travaux de géoréférencement du plan cadastral ;

- les points de canevas « pérenne » de densification de réseau.

2. Unités de mesure
180
Les coordonnées géographiques sont exprimées en degrés, minutes et secondes, les coordonnées planes
en mètre et centimètre.

L'unité de longueur est le mètre, les mesures sont exprimées au centimètre près, l'unité d'angle est le
grade et les observations angulaires sont exprimées au dixième de milligrade près.

3. Les différents procédés


190

La liste des procédés n'est pas exhaustive. Elle intègre les procédés terrestres comme la détermination de
chaînes de triangles, la détermination par point isolé, le cheminement à longs cotés , ainsi que les
procédés satellitaires.

a. Les procédés terrestres


1° Les réseaux

200

Les réseaux sont constitués par des triangles groupés en figures géométriques simples qui se prêtent à
des ajustements faciles :

- triangles à côtés communs disposés autour d'un sommet commun ;

- quadrilatère convexe dont le point d'intersection des diagonales est assimilé au sommet commun d'un
polygone à point central complet ;

- chaîne de triangles.

Par ailleurs, tous les points géodésiques du chantier (ou à proximité immédiate) sont :

- soit intégrés directement au réseau dont ils constituent alors des sommets ;

- soit rattachés aux sommets du réseau par des méthodes simples.

2° La détermination par point isolé


a° L'intersection

210

La méthode consiste à déterminer les coordonnées d'un point en effectuant exclusivement des visées
angulaires issues d'autres points de coordonnées connues.

Les visées doivent être réparties aussi uniformément que possible autour du point à déterminer et leur
nombre doit être au minimum de quatre pour assurer une détermination correcte du point. La longueur
des visées ne doit pas excéder 3 km.

b° Le relèvement

220
La méthode consiste à déterminer les coordonnées d'un point en effectuant exclusivement des visées
angulaires dirigées vers d'autres points de coordonnées connues.

Les visées doivent être réparties aussi uniformément que possible autour du point à déterminer et cinq
visées au minimum sont nécessaires. Les visées de plus de 6 km sont proscrites.

c° Le recoupement

230

Cette méthode est mixte : le recoupement est une opération dans laquelle on utilise, pour la
détermination d'un point, à la fois des visées d'intersection et des visées de relèvement.

On procède par recoupement lorsque le nombre de visées de même espèce est insuffisant pour assurer le
calcul correct du point.

Le nombre total de visées est au minimum de cinq sur quatre points bien répartis autour du point à
déterminer. Les longueurs des visées doivent satisfaire aux conditions imposées pour l'intersection et le
relèvement.

d° La multilatération

240

La multilatération consiste à déterminer les coordonnées d'un point à l'aide des distances qui le séparent
de points connus (quatre au minimum).

e° L'insertion

250

L'insertion est une combinaison de mesures d'angles (visées d'intersection et de relèvement) et de


distances.

3° Le cheminement à longs cotés

260

Les cheminements seront essentiellement utilisés lorsque le manque de visibilité (terrains boisés par
exemple) ne permet pas une détermination correcte des sommets en raison du nombre réduit de lieux
géométriques possibles ou de leur disposition défavorable.

b. Les procédés satellitaires


270

Le système GNSS (Global National Satellite System) est composé de plusieurs dizaines de satellites
spécialisés en orbite émettant des signaux radios captés par un récepteur.

Ce système permet, en géodésie et en topométrie, de faire du positionnement relatif (détermination d'un


vecteur) en temps différé ou réel, en réseau simple ou interpolé, avec une précision variable en
planimétrie suivant les techniques et méthodes utilisées.
Les procédés satellitaires consistent à déterminer à l'aide d'une ou deux antennes le positionnement
relatif d'un point par rapport à un autre déjà connu en coordonnées.

Deux méthodes peuvent être mises en œuvre : le post-traitement et le temps réel.

1° Le post-traitement

280

La méthode implique le recueil d'observations pendant un temps plus ou moins long suivant la précision
attendue (statique post-traitée ou statique rapide ) :

- avec une antenne : les coordonnées du point stationné sont déterminées en utilisant le RGP
(coordonnées et observations) ;

- avec deux antennes : une antenne fixe (pivot) et une antenne mobile. Les coordonnées du pivot étant
déterminées selon la procédure décrite précédemment.

Une fois les observations recueillies, un traitement informatique permet de déterminer les coordonnées
du ou des points observés.

2° Le temps réel

290

La méthode nécessite l'utilisation de moyens de communication (soit par onde radio ou par téléphone
GSM) entre le point connu en coordonnées et le point à déterminer.

Les coordonnées du point connu et le positionnement relatif issu de l'observation satellitaire permettent
de déterminer immédiatement les coordonnées du point observé.

Ce procédé peut être réalisé à l'aide de deux antennes reliées par radio ou téléphone ou à l'aide d'une
seule antenne reliée par téléphone à un réseau d'antennes GNSS permanentes.

4. Choix du procédé
300

Les divers procédés exposés ci-dessus pourront être utilisés indifféremment, et même combinés le cas
échéant, à la condition que le résultat obtenu soit conforme à celui attendu en matière de classe de
précision.

En pratique, le choix de la méthode à mettre en œuvre sera principalement dicté par les caractéristiques
du chantier (relief, présence de masses boisées, situation des points du réseau géodésique, etc.) et par le
matériel disponible.

310

Toutefois, compte-tenu de sa précision (détermination planimétrique garantie à 5 cm), la méthode «temps


réel» ne doit pas être mise en œuvre pour la détermination de points de canevas pérenne, de canevas de
précision, de base d'étalonnage ou de canevas d'appui d'une prise de vues permettant la confection d'un
plan de classe de précision [10] cm. (cf. BOI-CAD-TOPO-60).
B. Les canevas altimétriques
1. Le réseau altimétrique
320

Les canevas altimétriques réalisés par la DGFIP sont essentiellement des canevas d'appui réalisés dans le
cadre des travaux de stéréopréparation préalables à une prise de vues aériennes.

2. Unités de mesure
330

Les unités employées dans l'exécution des travaux sont :

- pour les longueurs : le mètre (m), ses multiples et sous-multiples ;

- pour les angles : le grade (gr) et les seuls sous-multiples suivants : décigrade (dgr), centigrade (cgr) et
milligrade (mgr).

Les mesures de distances sont exprimées au centimètre près et les observations angulaires sont recueillies
avec l'expression du dixième de milligrade.

3. Les procédés terrestres


a. Le nivellement direct
340

Le nivellement direct, appelé aussi géométrique, est un nivellement qui s'exécute par visées horizontales, à
l'aide d'un niveau placé entre deux points dont on veut déterminer la différence d'altitude.

Le mode opératoire est le cheminement à courtes portées et d'égales longueurs entre deux repères
connus.

b. Le nivellement indirect
350

Le nivellement indirect est un nivellement par visées inclinées dans lequel les dénivelées s'obtiennent à
partir des angles de pente et des distances.

Pour calculer la dénivelée entre deux points, l'angle de pente de la visée qui les joint est déterminé à l'aide
d'un théodolite en station sur l'un des points.

La visée ainsi réalisée est dite unilatérale (ou visée simple).

Si l'angle de pente est également mesuré à partir de l'autre point, les visées sont dites réciproques.
4. Les procédés satellitaires
a. Le post-traitement
360

La méthode implique le recueil d'observations pendant un temps plus ou moins long suivant la précision
attendue (statique post-traitée ou statique rapide ) :

- avec une antenne : l'altimétrie du point stationné est déterminée en utilisant le RGP (coordonnées et
observations) ;

- avec deux antennes : une antenne fixe (pivot) et une antenne mobile, l'altimétrie du pivot étant
déterminée selon la procédure décrite précédemment.

Une fois les observations recueillies, un traitement informatique permet de déterminer l'altimétrie du ou
des points observés.

b. Le temps réel
370

La méthode nécessite l'utilisation de moyens de communication (onde radio ou téléphone GSM) entre le
point connu en coordonnées et le point à déterminer.

L'altimétrie du point connu et le positionnement relatif issu de l'observation satellitaire permettent de


déterminer immédiatement l'altimétrie du point observé.

Ce procédé peut être réalisé à l'aide de deux antennes reliées par radio ou téléphone ou à l'aide d'une
seule antenne reliée par téléphone à un réseau d'antennes GNSS permanentes.

C. Exécution des travaux


1. Documentation mise à disposition
380

Pour l'exécution de la mission qui lui est confiée, le géomètre dispose des documents suivants :

- une copie de l'arrêté préfectoral d'ouverture des travaux dans le cas d'un remaniement ou d'un
aménagement foncier ;

- une autorisation spéciale de pénétrer dans les propriétés publiques et privées délivrée par le directeur
régional ou départemental des finances publiques ;

- les cartes IGN à l'échelle du 1/25 000 indiquant l'emprise du chantier ;

- les listes des coordonnées des points géodésiques et des sommets des canevas précédents susceptibles
d'être utilisés dans le cas d'un canevas planimétrique, les répertoires des points du réseau altimétrique et
la liste des altitudes et les croquis de repérage des points utilisables des autres réseaux existants dans le
cas d'un canevas altimétrique.

et, le cas échéant les orthophotographies aériennes de la zone du chantier.

2. Le projet de canevas
390

Le projet de canevas est soumis à la validation du chef de service préalablement à sa réalisation.

a. Canevas planimétrique
400

Le projet de canevas, établi au bureau à l'aide des données recueillies sur le terrain, est à rédiger sur un
support transparent superposable à la carte au 1/25 000 ou à l'orthophotographie. Il comporte la position
de tous les sommets du canevas de référence (triangle plein) ainsi que les points nouveaux (triangle vide).

Pour les réseaux de figures et la polygonation à longs côtés, les sommets sont reliés entre eux par des
traits de jonction.

Pour les points isolés, les visées angulaires et les mesures de distances sont représentées par des lignes,
dirigées vers les points utilisés pour la détermination.

La nature de chaque relation est indiquée par un signe conventionnel porté à l'extrémité de la ligne qui la
représente : petit cercle s'il s'agit d'une visée de relèvement, petite croix pour une visée d'intersection, petit
tiret perpendiculaire à la direction pour une mesure de distance. Si nécessaire, plusieurs signes sont
juxtaposés.

Le signe conventionnel est accompagné du numéro du point d'appui.

Si le canevas est établi à l'aide de matériel GNSS, il convient d'indiquer :

- la figure formée par la liaison entre les références ;

- les points à détermination multiple (symbolisés par 2 petits cercles concentriques) ;

- les points à détermination unique (représentés par un petit cercle rouge) ;

- la longitude et la latitude moyennes en degrés ainsi que l’altitude médiane.

410

Un tableau indiquera comment les différents points seront déterminés. En particulier, on indiquera quels
sont les points du RGP les plus proches qui ont servi au rattachement au système de référence légal. Pour
chaque point, on indiquera si le point est déterminé en temps réel ou en post-traitement ainsi que son
orientation.

b. Canevas altimétrique
420
Le projet de nivellement est rédigé séparément sur un support transparent superposable à la carte IGN au
1/25 000 ou éventuellement à une orthophotographie.

Ce projet comporte :

- la position des sommets du canevas altimétrique de référence et celle des points nouveaux ;

-la représentation des visées et des cheminements.

Les stations intermédiaires de nivellement direct ne sont, en revanche, pas indiquées.

Les sommets connus en altitude sont représentés :

- par un gros point entouré d'un cercle s'il s'agit de repères de nivellement ;

- par un triangle pour les autres points de canevas dont l'altitude est connue.

Les points nouveaux sont représentés par un cercle plein.

Les visées réciproques constituant les cheminements de nivellement indirect sont représentées par un
trait de jonction entre stations réciproques.

Les visées unilatérales de relèvement ou d'intersection sont représentées comme en matière de canevas
planimétrique.

Les visées surabondantes qu'il est prévu d'observer sont dessinées en trait discontinu.

Les cheminements de nivellement direct sont représentés par un trait épais indiquant approximativement
le tracé emprunté entre les stations de départ et d'arrivée.

3. Désignation des sommets


a. Canevas planimétrique
430

Les sommets de canevas nouvellement déterminés seront numérotés comme suit :

Format du numéro de site : DDCCCNNN où DD est le code de département. Ce code est numérique sauf
pour la Corse (2A, 2B). CCC est le code de commune INSEE et NNN = numéro du site par commune.

Pour les points nouveaux, la numérotation à trois chiffres peut être assurée conformément aux règles
utilisées dans le cadre des canevas observés par méthode traditionnelle, à savoir de 5 en 5 avec un
nombre de 3 chiffres au maximum.

Au sein d’un même site, les points nouveaux ou anciens sont identifiés par une lettre. Le nombre de points
par site doit rester limité et dans tous les cas être inférieur à 10.

440

Cette numérotation se prête à une gestion nationale ou départementale d’une base de points de canevas
rattachés au système national de référence (RGF93 pour la métropole). Les fiches signalétiques devront
respecter cette numérotation. Néanmoins, à l’intérieur d’un même département, des points peuvent être
échangés au format CCCNNN.

De même, dans le cas d’un chantier portant sur une commune unique, les points peuvent être désignés
dans un logiciel de calcul par le seul identifiant NNN. Chaque type de coordonnées de point doit être
accompagné du code caractérisant les coordonnées du point selon les modalités suivantes :

Ce code contient deux chiffres :

- le chiffre des dizaines renseigne sur l’origine du point :

0 = origine inconnue

1 = point de l’IGN

2 = point du cadastre

3 = point communiqué par un organisme autre que l’IGN ou le cadastre

- le chiffre des unités renseigne sur le mode de détermination des coordonnées du point :

0 = mode de détermination inconnu

1 = coordonnées calculées à partir d’observations GNSS

2 = coordonnées calculées par application de paramètres de projection plane

3 = point ayant fait l’objet d’un changement de système géodésique par application de paramètres définis
localement

4 = point ayant fait l’objet d’un changement de système géodésique par application d’une grille de
transformation

b. Canevas altimétrique
450

Les points nouvellement déterminés en E, N, H sont numérotés conformément aux dispositions relatives
au canevas planimétrique.

Ceux déterminés uniquement en altimétrie sont numérotés de 2 en 2 à partir de 900 dans l'ordre croissant
des calculs.

4. Fiche signalétique des nouveaux sommets


a. Canevas planimétrique
460

Pour chaque sommet du canevas, il est établi une fiche signalétique (cf.BOI-CARTE-000001) qui comprend
d'une part des renseignements concernant la nature du point, un croquis de situation, un croquis de
repérage et les coordonnées dans le système national de référence (RGF93 pour la métropole), et dans les
deux systèmes de projection Lambert 93 et CC 9 zones pour la métropole.

470

Le croquis de situation a pour objet de permettre à toute personne n'ayant pas participé aux travaux de
trouver rapidement l'emplacement approximatif du point à partir de détails caractéristiques du terrain ou
de la carte.

480

Le croquis de repérage permet de retrouver le repère souterrain d'une borne disparue ou de la


réimplanter à sa position exacte. Ce croquis n'est établi que lorsqu'il existe, dans un rayon d'une
cinquantaine de mètres, des détails fixes et durables. Les cotes figurant sur ce croquis doivent être
relevées avec précision et pouvoir être appliquées sur le terrain malgré la disparition éventuelle de la
borne.

b. Canevas altimétrique
490

Pour chaque nouveau sommet déterminé, comme en planimétrie, il est établi une fiche signalétique qui
comprend d'une part des renseignements concernant la nature du point, un croquis de situation, un
croquis de repérage et les coordonnées dans le système national altimétrique.

5. Constitution du dossier
500

Le dossier de canevas comprend les documents suivants :

- un rapport sur la conduite des opérations, mentionnant en particulier les procédés et le matériel mis en
œuvre, les difficultés rencontrées ainsi que les méthodes de calcul utilisées ;

- la carte IGN au 1/25 000 ou les orthophotographies, portant l'emplacement des points géodésiques avec
leur numéro d'ordre ;

- le projet de canevas cadastral approuvé ;

- le schéma définitif du canevas ;

- les fiches signalétiques des sommets du canevas.

6. Vérification des travaux


a. Vérification du bureau
510

Il est procédé à cette vérification au vu du dossier. Il convient d'abord d'examiner :


- si le dossier est régulièrement constitué ;

- si les renseignements nécessaires à la recherche, à l'identification et à la conservation des bornes ou des


repères figurent sur les fiches signalétiques des points ;

- si les points sont bien déterminés dans le système géodésique de référence et fournis dans un des deux
systèmes de projection pour le canevas planimétrique et dans le système national de référence pour le
canevas altimétrique ;

- si les visées retenues pour le calcul des sommets de canevas sont bien celles qui ont été prévues sur le
projet accepté par le chef de service et dont le schéma est joint au dossier ;

- dans le cas de l'utilisation du GNSS, si les temps d'observation prévus ont bien été respectés.

b. Vérification sur le terrain


520

La vérification technique sera conduite conformément aux prescriptions de la documentation de base


relative à la vérification des travaux topographiques (Cf. BOI-CAD-TOPO-60-IV-A relatif à la vérification d'un
canevas).

7. Archivage du dossier
530

Le dossier constitué est archivé pour une période de 5 ans après l'achèvement des travaux et les fiches
signalétiques des points de canevas sont conservées tant que les points existent sur le terrain.
1.1. Le trépied

Après avoir ouvert et déplié le trépied, l'installer au dessus de la station. Un principe simple consiste à intersecter les
projections au sol des 3 branches du trépied sur le point de station.
Pour une mise en station plus aisée, le plateau du trépied (partie métallique sur laquelle est posé le tachéomètre) doit être
le plus horizontal possible.

1.2. Le calage grossier avec la nivelle sphérique

Une fois le trépied en place, venir fixer l'appareil sur le plateau du trépied à l'aide de la vis de serrage trépied/tachéomètre
(par mesure de sécurité, serrer la vis d'une main et de l'autre tenir fermement l'appareil).

L'appareil est fixé sur le plateau du trépied. Il faut à présent le centrer à la verticale de la station, dans un plan horizontal
(dans un premier temps, la nivelle sphérique permet de se caler grossièrement).

Tout en regardant à travers le plomb optique, venir placer le tachéomètre sur le point de station en déplaçant tout d'abord les
branches du trépied (2 par 2).

Stabiliser définitivement le trépied en enfonçant chaque branche dans le sol (appuyer sur chaque pied en y mettant tout le
poids de son corps). Revérifier au plomb optique si l'on se trouve toujours sur le point. Si non, se replacer à l'aide des vis
calantes.

La nivelle sphérique située sur l'appareil est sûrement déréglée. La caler en faisant coulisser les branches du trépied. Pour
cette opération, il est plus aisé de maintenir la branche que l'on coulisse à l'aide du pied.

Quand la nivelle est calée, il est important de vérifier que chaque branche du trépied est bien serrée.

Si l'on contrôle au plomb optique, il est fort probable que l’appareil ne soit pas parfaitement centré sur le point de station.
Pour corriger, desserrer la vis de serrage trépied/théodolite faire glisser le tachéomètre sur le plateau du trépied jusqu'à la
bonne position : c'est le centrage forcé.

1.3. Le calage fin avec la nivelle torique

Le tachéomètre et le trépied sont bien solidaires, les branches du trépied sont stables et bien serrées, l'appareil est
parfaitement à la verticale de la station et la nivelle sphérique est réglée. Il s'agit à présent de finir cette mise en station grâce
à la nivelle torique.

Suivant l'axe de rotation horizontal du tachéomètre, placer la nivelle torique parallèle à deux vis calantes. Régler la nivelle
en tournant ces deux vis calantes en même temps, de la même quantité et en sens inverse (1).

Quand, dans cette première position, la nivelle est bien réglée, donner à l'appareil (donc à la nivelle puisque celle-ci est
solidaire du tachéomètre) une rotation de 100 gr. (angle droit, 90°) et régler à nouveau la nivelle à l’aide de la troisième vis
calante (2).

Quand dans cette seconde position, la nivelle est bien calée, revenir à la première position et régler de nouveau la nivelle.

Réitérer cette opération dans les deux positions jusqu'à un résultat parfait de la nivelle torique.
(1)                                (2)

Lorsque l'appareil est parfaitement mis en station, il est formellement interdit de toucher au trépied (même avec les
mains) et aux vis calantes.

Important : à chaque fin d'opération de la mise en station, contrôler à l’aide du plomb optique la position du
tachéomètre et au besoin réitérer la mise en station jusqu’à un résultat parfait.

Actuellement, le plomb laser remplace le plomb optique. Si son utilisation est plus confortable que celle du plomb optique,
le principe de mise en station reste identique.

Par ailleurs, sur les appareils récents, la nivelle électronique remplace la nivelle torique. Dans ce cas, le calage fin à 100
gr. près expliqué précédemment, n’est plus nécessaire. Le réglage de la nivelle électronique se fait dans une seule position
à l’aide des trois vis calantes.

2. Visées et relevés

2.1. Orientations

Lorsque l'appareil est parfaitement mis en station, nous pouvons procéder au relevé du terrain. Toutefois, à chaque nouvelle
station, et avant de commencer le relevé, il faut orienter le cercle gradué horizontal, c'est-à-dire l'appareil. Il faut donc viser
des références connues (au minimum deux, au mieux trois) qui sont en général d'autres stations.

Il est important aussi de noter l'angle horizontal d'une autre référence "stable", lointaine si possible, indépendante du levé
(par exemple minaret, clocher, angle d'une corniche, d'une maison, etc...). Celle-ci servira de contrôle permanent en fin pour
vérifier si l'appareil ne « bouge » pas au cours du relevé.

Pour ordre d'idée, on estime en topographie qu'une différence d'angle de 1 mgr correspond à 100 m à une erreur de
1,6 cm.

2.2. Visées sur un prisme avec un tachéomètre

- Tachéomètre avec parallaxe

Sur les anciens tachéomètre, l'axe de visée de la lunette et l'axe du faisceau du distance-mètre ne sont pas confondus, mais
parallèles. Il existe donc une parallaxe entre ces deux axes, dont il faut tenir compte lors des mesures. Pour ce type
d’appareil, la visée ne se fait pas sur le centre du prisme, mais sur un point matérialisé sur le prisme (cf. croquis ci-dessous).

Sur ce type d’appareil, la différence de parallaxe correspond à un prisme propre. Ne jamais utiliser un prisme
différent de celui associé à l'appareil (les mesures réalisées se feraient sans problèmes mais elles seraient fausses).

- Tachéomètre sans parallaxe


Sur les tachéomètres modernes, l'axe de visée de la lunette et l'axe du faisceau du distance-mètre sont confondus. Les
mesures sont réalisées en visant le centre du réflecteur (cf. croquis ci-dessous).

3. Distance inclinée et distance réduite à l'horizontale

La distance inclinée est celle mesurée sur le terrain (suivant l’axe distance-mètre /réflecteur). La distance réduite à
l'horizontale est celle séparant réellement deux points : c’est donc celle reportée sur le plan.

V = angle vertical

Di = distance inclinée

DH = distance réduite à l'horizontale

DH = Di sin V

4. Altitude d'un point

Zp = altitude du point visé (à déterminer)

V = angle vertical

Di = distance inclinée

DH = distance horizontale

Ht = hauteur de l’instrument

∆H = différence de hauteur de la visée

Hp = hauteur du prisme

Zs = altitude connue de la station

Zp = altitude du point visé (à déterminer)

∆H = différence de hauteur de la visée

Zs = altitude connue de la station

∆H = Di cos V
Zp = Zs + Ht + ∆H – Hp

Zp = Zs + Ht + Di cos V –Hp

Le niveau de chantier
Le niveau de chantier permet de mesurer des hauteurs sur une règle graduée (la mire) et par calculs de déterminer des
différences d’altitudes entre des points.

1. Mise en station d'un niveau de chantier

La mise en station consiste à placer l'appareil dans un plan horizontal. Elle peut se faire n’importe où, mais il est préférable
d’installer le niveau entre le point de référence et les points à mesurer.

Après avoir ouvert et déplié le trépied, fixer le niveau sur le plateau du trépied à l'aide de la vis de serrage trépied/niveau
(par mesure de sécurité, serrer la vis d'une main et de l'autre tenir fermement l'appareil).

Pour une mise en station plus aisée, le plateau du trépied (partie métallique sur laquelle sera posé le niveau) doit être le
plus horizontal possible.

Le réglage du niveau s’effectue en réglant la nivelle sphérique à l’aide des trois vis calantes.

2. Les visées

Les visées sont par définition horizontales et les lectures se font sur une mire en lisant la graduation du fil réticulaire
horizontal et principal.

Sur cet exemple de visée, la lecture de mesure (en mm) est : 0975

3. Détermination des différences d’altitudes

La détermination des différences d’altitudes se calcule par une simple soustraction entre la lecture sur la référence (Lref) et
la lecture sur le point à mesurer (Lp).

∆Z = Lref – Lp

et Zp = Zref + ∆Z

Zp = Zref + Lref - Lp

Lexique topographique
Azimut

En topographie, l’azimut d’une direction est l’angle horaire (c’est-à-dire dans le sens des aiguilles d’une montre) compté de
0 à 400 grades, depuis une direction de référence.

Coordonnées géographiques

Position d’un point à la surface de la Terre, définie par une longitude et une latitude. Les coordonnées géographiques
découlent d’un système géodésique (cf. définition).

Equidistance des courbes de niveau

Différence d’altitude entre deux courbes de niveau successives.

Géodésie

Science ayant pour but de déterminer la forme et les dimensions de la Terre.

Gisement

C’est l’angle horaire (c’est-à-dire dans le sens des aiguilles d’une montre) compris entre la direction de l’axe des Y et celle
d’un point vers un autre.

G.P.S.

(Global Positioning System) système de positionnement, en tout point du globe terrestre, à partir de satellites. Les
coordonnées G.P.S. sont exprimées dans le système géodésique W.G.S. 84 (cf. définition). Il existe d’autres systèmes de
positionnement, par exemple Galiléo (en projet).

G.P.S. de navigation

Récepteur décodeur mono-fréquence des données satellitaires G.P.S. permettant le positionnement en tout point du globe
terrestre. La précision des G.P.S. de navigation est aujourd’hui de l’ordre de quelques mètres.

G.P.S. différentiel

Couple de récepteurs décodeurs bi-fréquence des données satellitaires G.P.S. permettant le positionnement relatif par
rapport à une référence. Couramment utilisés en topographie ces instruments ont une précision de l’ordre de 0,5 cm.

Grade

Unité de mesure d’angle (de 0 à 400 gr.) utilisée en topographie.

M.N.T.
Modèle Numérique de Terrain.

Traditionnellement en topographie, le modelé d’un terrain est dressé à partir de points caractéristiques remarquables (points
hauts ou bas, lignes de ruptures de pentes, …). Ces points, calculés en XYZ, vont composer un semis de points qui
correspondront aux sommets des triangles suivant lesquels les interpolations en altitude seront calculées. L’ensemble de ces
triangles (ou triangulation) constituera des faces en 3 dimensions et déterminera de manière numérique un modèle du
terrain.

Niveau de chantier

Instrument topographique permettant de mesurer des hauteurs ou des différences d’altitudes.

Nord géographique

C’est la direction du méridien d’un point vers le pôle nord. L’angle compris entre le nord géographique et le nord du
quadrillage (ou des Y, cf. définition) est appelé convergence des méridiens.

Nord magnétique

C’est la direction de la pointe de l’aiguille aimantée de la boussole, c’est à dire du champ magnétique terrestre du moment
et du lieu.

Nord des Y ou nord du quadrillage

C’est la direction de l’axe des Y en un point ; on parle alors de nord U.T.M., nord Lambert, …

Polygonale

En topographie, une polygonale (ou cheminement polygonal) est un ensemble de stations, mesurées et calculées les unes par
rapport aux autres.

Projection cartographique

C’est un ensemble de techniques permettant de représenter la surface plus ou moins sphérique de la Terre dans son
ensemble ou en partie sur la surface plane d'une carte ou d’un plan. Les projections conformes conservent les angles
(Mercator, Lambert, U.T.M.), les projections équivalentes conservent les surfaces (Bonne, Peters).

Station totale

Tachéomètre doté d’une carte mémoire qui enregistre les données relevées sur le terrain.

Système géodésique
C’est un système de référence permettant d'exprimer les positions au voisinage de la Terre. Les coordonnées géodésiques
d'un point dans un système géodésique considéré sont la latitude, la longitude, et la hauteur géodésique. Les systèmes
géodésiques les plus connus sont par exemple le W.G.S. 84, la NTF (Nouvelle Triangulation de la France), EUROPE 50, ou
ED 50 (pour European Datum 50).

Tachéomètre

Instrument topographique de mesure d’angles (horizontaux et verticaux) et de distances. Un tachéomètre qui enregistre les
données de terrain est une station totale.

Théodolite

Instrument topographique de mesure d’angles (horizontaux et verticaux).

Vo

Le Vo (parfois appelé Go) correspond au gisement du 0,000 gr du cercle horizontal de l’appareil en station, dans un système
planimétrique donné (voir le manuel de topographie).

W.G.S. 84

Système de référence géodésique établi par le Service Géographique de l’Armée des U.S.A

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