Vous êtes sur la page 1sur 7

Module : TOPOMETRIE - GPS

F i l i èr e s : LP – Géomatique et Géosciences Appliquées


DU – Génie Géomatique
Version : v.1.0 – septembre 2020

Section II : THEODOLITE

Le théodolite

Théodolite Electronique FET 420 K avec trépied et mire

Un théodolite est un appareil permettant de mesurer des angles horizontaux (angles projetés dans un plan
horizontal) et des angles verticaux (angles projetés dans un plan vertical). Le terme théodolite regroupe l’ensemble
des appareils à lecture « mécanique » par vernier gradué et les appareils
« électroniques », dont la lecture se fait sur un écran à affichage numérique. La
mécanique de base des théodolites électroniques est souvent la même que
celle des théodolites classiques.

Principe de fonctionnement
Le cercle horizontal ou limbe (graduation horizontale). Il est le plus souvent
fixe par rapport à l’embase.
(P) axe principal : il doit être vertical après la mise en station du théodolite et
doit passer par le centre de la graduation horizontale (et le point stationné).
(T) axe secondaire (ou axe des tourillons) : il est perpendiculaire à (P) et doit
passer au centre de la graduation verticale.
Le cercle vertical (graduation verticale). Il est solidaire de la lunette et pivotent
tous les deux autour de l’axe des tourillons (T).
(O) axe optique (ou axe de visée), il doit toujours être perpendiculaire à (T) et pivote autour de lui, les trois axes (P),
(T) et (O) sont concourants.
L'alidade : c’est un ensemble mobile autour de l’axe principal (P) comprenant le cercle vertical, la lunette, la nivelle
torique d’alidade et les dispositifs de lecture.

Caractéristiques du théodolite Electronique FET 420 K

Pour plus de détails : brochure complète

Mise en station
La mise en station d’un théodolite consiste à caler l’axe principal à la verticale d’un point de station donné...
Pour plus de détails : brochure complète

Mise à hauteur du trépied


La mise à hauteur du trépied s’effectue comme suit :
• Fixez l'appareil sur le trépied en prenant soin de vérifier que les trois vis calantes sont à peu près à mi-course.
• Réglez l'oculaire à la hauteur des yeux de l'opérateur (ou mieux, légèrement en dessous de cette hauteur : il est plus facile
de se baisser que de se hausser). Profitez-en pour régler la netteté du réticule de visée. Pour cela, utilisez les graduations
en dioptries de l’oculaire adaptées à votre vision.

Calage grossier d'approche


• Si vous devez mettre en station sur un point donné : soulevez deux pieds du trépied tout en regardant dans le plomb
optique et déplacez l'ensemble afin de positionner le plomb optique près du point de mise en station (inutile à ce stade de
le positionner exactement sur le point). Enfoncez ensuite les pieds dans le sol puis positionnez le plomb optique
exactement sur le point au moyen des trois vis calantes. À cet instant, l’axe principal passe par le point de station mais
n’est pas vertical.
• Si vous ne devez pas mettre en station sur un point donné (station libre) : reculez-vous pour vérifier que l'appareil est à
peu près vertical, puis enfoncez les pieds du trépied dans le sol.
• Si vous devez mettre en station sous un point donné, utilisez soit un fil à plomb pendant depuis le point « au plafond »
jusqu’au repère situé sur le dessus de la lunette du théodolite (en position de référence), soit un viseur zénithal.

Calage grossier au moyen de la nivelle sphérique


• Si vous devez mettre en station sur un point donné : calez la nivelle
sphérique au moyen des pieds du trépied. Posez un pied sur une jambe du
trépied puis faites-la coulisser jusqu'à centrer la bulle de la nivelle. En
pratique, il faut intervenir sur plusieurs pieds l'un après l'autre (agir sur le
pied vers lequel semble aller la bulle et recentrez-la ou ramenez-la vers un
autre pied, et agir ensuite sur ce pied, etc.).
• Si vous ne devez pas mettre en station sur un point donné : calez
directement la nivelle sphérique avec les trois vis calantes.
À la fin de cette phase, la nivelle sphérique est centrée et le plomb
optique ne doit pas avoir bougé du point de mise en station puisque
l’axe principal (P) de l’appareil pivote autour du point stationné (fig.
3.2).

Calage fin dans une direction au moyen de la nivelle torique

Amenez la nivelle torique (t) parallèle à deux vis calantes V1 et V2 (fig. 3.3.). Centrez la bulle au moyen des deux vis
V1 et V2 en agissant simultanément sur les deux vis en sens inverse l'une de l'autre, puis faites tourner l'appareil de
200 gon (repérez-vous sur la graduation horizontale du socle ou sur les lectures angulaires horizontales Hz).
Trois cas de figure peuvent se présenter :
a) Si la nivelle torique est bien réglée, la bulle revient exactement dans la même position après un demi-tour de
l’alidade (ou dans une position voisine à une ou deux graduations près : la bulle doit rester entre les deux repères
principaux). C'est le cas le plus courant.
b) Si la nivelle torique est complètement déréglée, la bulle est complètement décalée et vient en butée sur un des
deux cotés du tore. La nivelle doit être réglée au moyen des vis de réglage prévues à cet effet (Fig.3.11). Le décalage
de la nivelle étant de n graduations, ramenez la bulle de la nivelle torique vers la position centrale de n/2 graduations
au moyen de la vis de réglage. Une seule vis suffit et elle est généralement située vers l’une des deux extrémités de
la nivelle qu’elle fait pivoter autour d’un axe horizontal. Après avoir réalisé ce réglage, recommencez la manipulation
abordée ci-dessus jusqu’à la disparition du défaut.

c) Si la nivelle torique est légèrement déréglée, elle se décale d'un nombre n de graduations : il suffit dans ce cas de
recentrer la bulle de n/2 graduations (fig. 3.4 : deux graduations vers la gauche car n = 4) et adopter pour la suite
cette position de la bulle comme position de référence appelée position de calage.
En effet, il doit y avoir un angle droit, 100 gon, entre l'axe de la nivelle torique (t) et l'axe principal du théodolite (P).
En cas de dérèglement de la nivelle, cet angle droit présente un défaut .

La nivelle étant centrée en position 1, après un demi-tour elle passe en position 2 avec un décalage de la bulle de n
graduations correspondant à deux fois l'angle  (fig. 3.5). En recentrant la bulle de la moitié de l'erreur (n/2
graduations), l'axe de l'appareil est remis parfaitement vertical, l'axe de la nivelle torique restant décalé du même
angle  par rapport à l'horizontale. La bulle de la nivelle n'est pas centrée (décalée de n/2 graduations) mais l'axe de
l'appareil est vertical : c’est la position de calage. Il reste à caler la bulle dans la même position dans toutes les
directions.
Calage dans toutes les directions au moyen de la nivelle torique
Pour effectuer un calage fin au moyen de la nivelle torique, procédez comme suit :
• Amenez l'axe de la nivelle torique sur la troisième vis calante V3 et, en agissant sur la seule vis V3, amenez la bulle dans la
position de calage (c'est-à-dire bulle centrée si vous étiez dans le cas a) ou bulle décalée de la moitié de l'erreur dans le
même sens (si vous étiez dans le cas c). Sur la figure 3.6., la nivelle est dans la position de calage de l’exemple précédent
(décalage de deux graduations vers la droite repérée sur les schémas par la lettre t).
• Vérifiez enfin qu'en tournant l'appareil dans une direction intermédiaire la bulle reste dans sa position de calage. Si le
calage n'est pas parfait, il faut reprendre les mêmes opérations pour affiner le calage.
• Évitez ensuite tout mouvement brusque de l’alidade et, lors du pivotement de celui-ci, pensez à utiliser les deux mains, une
sur chaque montant de l’alidade pour répartir le moment du couple appliqué à l’appareil.

Vérifications finales
Enfin, vérifiez que l'appareil est toujours au-dessus du point de station donné (on s’accorde une tolérance de centrage
de  4 mm.
Si l’appareil s’est trop éloigné (ce qui n’est possible que si vous avez fait une faute lors de la mise en station), reprenez
le réglage depuis le début.

Remarque
À cet instant, vérifiez que la nivelle sphérique est bien réglée. Elle doit être parfaitement centrée. Si ce n'est pas le
cas, tournez les vis de réglage pour la centrer parfaitement.

Réglages avant mesures


Réglez la netteté du réticule (croix de visée dans l’optique) : pour le faire de manière précise, réglez la lunette à l’infini
puis rendez les fils du réticule les plus nets possible en agissant sur la vis de réglage. Ce réglage permet de placer
exactement le réticule dans le plan de formation de l’image virtuelle ; ainsi, l’œil de l’opérateur n’a pas besoin
d’accommoder et se fatiguera moins. Si ce réglage n’est pas satisfaisant, il est possible de s’en apercevoir en balançant
légèrement la tête devant l’oculaire : le réticule semble bouger par rapport à l’objet visé alors qu’il devrait rester fixe
(on dit qu’il y a de la parallaxe). Ensuite, ne touchez plus au réticule et réglez la netteté de la lunette sur l’élément
visé. L’observation monoculaire doit se faire les deux yeux ouverts.
Vérifiez que l'appareil est dans sa position de référence. Généralement, le cercle vertical doit se situer à gauche de
l’observateur. Cette vérification se fait en positionnant la lunette approximativement à l’horizontale et en lisant
l’angle vertical qui doit être proche de 100 gon. Si la lecture indique une valeur proche de 300 gon, faites un double
retournement, c’est-à-dire le demi-tour de la lunette et de l’alidade pour vous retrouver dans la position de référence.
Positionnez éventuellement le zéro du limbe sur la référence choisie.

Vocabulaire du théodolite
Ces précisions concernent autant les appareils que les méthodes topographiques.
Axe de visée, axe de collimation : ligne passant par les foyers de l’objectifs d’une lunette et le point de mesure en
correspondance avec le réticule.
Basculement : la lunette du théodolite est tournée de 200 gr autour de l’axe horizontal pour éliminer les erreurs
instrumentales.
Calage et mise en station : opération effectuée par l’opérateur pour amener l’axe vertical de l’appareil à l’aplomb
d’un repère sur le sol.
Correction : valeur algébrique à ajouter à une valeur observée ou calculée pour éliminer les erreurs systématiques
connues.
Croisée du réticule : croix dessinée sur le réticule représentant un point de l’axe de visée.
Erreur de fermeture : écart entre la valeur d’une grandeur mesurée en topométrie et la valeur fixée ou théorique.
Fils stadimétriques : lignes horizontales marquées symétriquement sur la croisée du réticule. Elles sont utilisées pour
déterminer les distances à partir d’une échelle graduée placée sur la station.
Hauteur de l’appareil : distance verticale entre l’axe horizontal de l’appareil et celle de la station.
Implantation : établissement de repères et de lignes définissant la position et le niveau des éléments de l’ouvrage à
construire.
Levé : relevé de la position d’un point existant.
Lunette : instrument optique muni d’une croisée de réticule ou d’un réticule, utilisé pour établir un axe de visée par
l’observation d’un objet de mesure.
Mesurage : opérations déterminant la valeur d’une grandeur.
Nivelle : tube en verre scellé, presque entièrement rempli d’un liquide (alcool) dont la surface intérieure a une forme
bombée obtenue par moulage, de sorte que l’air enfermé forme une bulle qui prend différentes positions suivant
l’inclinaison du tube.
Nivellement : opération consistant à mettre une ligne ou une surface dans la position horizontale, ou mesurage de
différences de niveaux.
Repères : points dont on connaît les coordonnées.
Réticule : disque transparent portant des traits ou des échelles. Il permet d’effectuer correctement des lectures.
Signal, balise : dispositif auxiliaire pour indiquer l’emplacement d’une station (par un jalon).

Précision des mesures angulaires


Une mesure est entachée d’une certaine erreur, d’une incertitude. Elle provient de divers facteurs : la méthode
utilisée, l’instrument employé, l’expérience de l’opérateur, la grandeur mesurée… Différentes notions sont utilisées
pour qualifier la qualité de la mesure, et divers moyens existent pour répartir les résidus d’une série de mesure.
Cette incertitude provient de 3 notions différentes :
La faute : manquement à une norme, aux règles d’une science, d’une technique (Petit Larousse). On parle de faute
généralement à propos de l’opérateur, et peut être due à un manque de soin, le non-respect des règles de base, le
manque d’expérience… On distingue, entre autres, les fautes de :
o l calage : oubli de caler la bulle, compensateur bloqué ;
o l lecture : confusion du trait niveleur avec un trait stadimétrique ; confusion de graduation ou d’unité ;

o l transcription sur carnet : mauvaise retranscription de la valeur lue.

L’erreur systématique : se répète et se cumule à chaque mesure. Elle est le plus souvent due aux imprécisions de
l’instrument (qualité des composants, défauts de réglages…) et aux contraintes de sa mise œuvre. L’influence de ces
erreurs peut souvent être évaluée par calcul, et prise en compte dans la détermination finale. Les erreurs systématiques
sont, entre autres :
o l’erreur d’étalonnage de la mire ;
o le défaut de verticalité de la mire : bulle déréglée ;
o l’erreur d’inclinaison de l’axe optique: axe optique non perpendiculaire à l’axe principal ;
o le défaut de fonctionnement du compensateur.
o des paramètres extérieurs maîtrisables, erreur de réfraction …
L’erreur accidentelle : de valeur et de signe aléatoires, elle peut avoir diverses origines :
o une erreur de de lecture,
o des paramètres extérieurs non maîtrisables (température, hygrométrie…), erreur de réfraction
accidentelle…
o l’erreur de parallaxe qui est une mauvaise mise au point de la lunette ;
l

o l un mauvais calage de la bulle ;

o l l’erreur de lecture sur la mire due à l’estimation du millimètre ;

o l un mauvais choix d’un point intermédiaire : point non stable ;

o l l’erreur de pointé de l’objet : elle est due à la forme du réticule (un seul fil pour un pointé ordinaire
ou par bissection, deux fils pour un pointé par encadrement.

Sur une série de mesures (cheminement altimétrique, polygonal), l’influence des erreurs systématiques doit être
minimisée par la méthode employée. Par contre, il reste les erreurs accidentelles qui sont généralement considérées
comme les seules participant aux erreurs de fermeture.

Vous aimerez peut-être aussi