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Chapitre I : Généralités
Topographie : un mon Grec qui est l’association de topos (le lieu) et de graphie (décrire). C’est
donc la science qui donne les moyens de représentation graphique ou numérique d’une surface
terrestre.
Topométrie : du grec topo signifiant le lieu et métrie signifiant l’opération de mesurer. C’est
donc l’ensemble des techniques permettant d’obtenir les éléments métriques indispensables à la
réalisation d'un plan, à grande ou très grande échelle, en vue d’établir des cartes.
Topologie : c’est la science qui analyse les lois générales de la formation du relief par les
déformations lentes des aires continentales appelées mouvements épirogéniques, atténués
ultérieurement par les actions externes : érosion due à la mer, au vent, à la glace, à l’eau et à la
neige.
Géodésie : c’est la science de base nécessaires au topographe pour étudie la forme de la terre.
Elle regroupe l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les positions
planimétriques et altimétriques d’un certain nombre de points géodésiques et repères de
nivellement.
Planimétrie : méthode pour mesurer les surfaces plane.
Altimétrie : méthode pour mesurer les altitudes.
Echelle : rapport entre la représentation d’une longueur sur une carte géographique ou un plan,
un croquis et la longueur réelle.
Géoïde : niveau moyen des mers, prolongé sous les continents.
Cartographie : c’est l’ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques et techniques
intervenant à partir d’observations directes ou de l’exploitation d’un document en vue d’élaborer
des cartes, plans et autres moyens d’expression.
• (P) : axe principal, il doit être vertical après la mise en station du théodolite et doit
passer par le centre de la graduation horizontale (et le point stationné).
• (T) : axe secondaire (ou axe des tourillons), il est perpendiculaire à (P) et doit passer au
centre de la graduation verticale.
• (O) : axe optique (ou axe de visée), il doit toujours être perpendiculaire à (T), les trois
axes (P), (T) et (O) devant être concourants.
• L'alidade : c’est un ensemble mobile autour de l’axe principal (P) comprenant le cercle
vertical, la lunette, la nivelle torique d’alidade et les dispositifs de lecture (symbolisés ici
par des index).
• Le cercle vertical (graduation verticale). Il est solidaire de la lunette et pivote autour de
l’axe des tourillons (T).
• Le cercle horizontal ou limbe (graduation horizontale). Il est le plus souvent fixe par
rapport à l’embase mais il peut être solidarisé à l’alidade par un système d’embrayage
(T16) : on parle alors de mouvement général de l’alidade et du cercle autour de (P),
c’est le mouvement utilisé lors du positionnement du zéro du cercle sur un point donné.
Lorsqu’il est fixe par rapport au socle, on parle de mouvement particulier : c’est le
mouvement utilisé lors des lectures angulaires. Sur le T2, un système de vis sans fin
permet d’entraîner le cercle et de positionner son zéro.
• Vérifiez enfin qu'en tournant l'appareil dans une direction intermédiaire la bulle reste
dans sa position de calage. Si le calage n'est pas parfait, il faut reprendre les mêmes
opérations pour affiner le calage.
I.4.6. Vérifications finales :
Enfin, vérifiez que l'appareil est toujours au-dessus du point de station donné (on s’accorde une
tolérance de centrage de ± 4 mm. Si l’appareil s’est trop éloigné décalez-le en dévissant l'embase
et en le faisant glisser sur le plateau du trépied, puis reprenez le réglage depuis le début.
I.4.7. Réglages avant mesures :
• Réglez la netteté du réticule (croix de visée dans l’optique) : pour le faire de manière
précise, réglez la lunette à l’infini puis rendez les fils du réticule les plus nets possible en
agissant sur la vis de réglage. Ce réglage permet de placer exactement le réticule dans le
plan de formation de l’image virtuelle ; ainsi, l’oeil de l’opérateur n’a pas besoin
d’accommoder (ajuster) et se fatiguera moins.
• Vérifiez que l'appareil est dans sa position de référence. Généralement, le cercle vertical
doit se situer à gauche de l’observateur. Pour les stations électroniques, il est souvent à
droite. Cette vérification se fait en positionnant la lunette approximativement à
l’horizontale et en lisant l’angle vertical qui doit être proche de 100 grade. Si la lecture
indique une valeur proche de 300 grade, faites un double retournement, c’est-à-dire le
demi-tour de la lunette et de l’alidade pour vous retrouver dans la position de référence.
Positionnez éventuellement le zéro du limbe sur la référence choisie.
I.5. Lectures angulaires :
I.5.1. Réticules de pointe : On distingue quatre types principaux de pointés (fig. 3) :
• Le pointé ordinaire ou par contact.
• Le pointé par bissection : le fil vertical du réticule passe par l’axe de l’objet pointé.
• Le pointé par encadrement : l’objet pointé est encadré par deux fils parallèles du réticule.
• Le pointé par coïncidence : le fil vertical du réticule tend à se confondre avec l’objet
pointé.
Rq : La précision du pointé dépend de la forme de l’objet visé, du type de réticule mais aussi du
grossissement de la lunette et des conditions de luminosité.
II.4. Séquence :
On appelle séquence un ensemble de (n + 1) lectures effectuées à partir d'une même station sur n
directions différentes avec la même position des cercles horizontaux et verticaux. Par exemple,
sur la figure 6, la référence est le point R sur lequel l’opérateur effectue la première lecture
« LR1 », on fait une lecture sur chaque point en tournant en sens horaire et une dernière lecture
de fermeture sur le point R « LR2 ». Par calcul, les lectures sont ensuite réduites à la référence R
en soustrayant aux autres lectures la moyenne des deux lectures sur la référence. Pour cela, on
calcule :
La fermeture de la séquence : Fs = | LR1 – LR2 |
La moyenne sur la référence : LR = (LR1 + LR2)/2
La lecture sur chaque point : L* j = Lj – LR
La lecture sur la référence devient donc LR = 0
EB − E A E − EA
tgG AB = ⇒ G AB = tg −1 B
NB − NA NB − NA
Rq : la calculatrice donne la valeur de l'angle auxiliaire g. Pour obtenir GAB, il faut donc tenir
compte de la position du point B par rapport au point A ; on parle de quadrants :
Quadrant 1 : B est à l'est et au nord de A (∆E > 0 et ∆N > 0) : GAB = g
Quadrant 2 : B est à l'est et au sud de A (∆E > 0 et ∆N < 0) : GAB = 200 + g (avec g < 0)
Quadrant 3 : B est à l'ouest et au sud de A (∆E < 0 et ∆N < 0) : GAB = 200 + g (avec g > 0)
Quadrant 4 : B à l'ouest et au nord de A (∆E < 0 et ∆N > 0) : GAB = 400 + g (avec g < 0)
Exemple : Soit les points A, B, C, D et E représentés sur la figure. Calculez les Gisements des
droits AB, BA, AC, CA, AD, DA, AE, et EA.
A (4,5) B (8,7) C (7,2) D (2,3) E (3,8)
Exemple : Soit le point A de coordonnés (680,379 ; 210,257). Sachant que la distance qui sépare
le point A par rapport le point B est : DAB = 45,53 m et le Gisement de la droite AB est : GAB =
172,622 grade, calculez les coordonnées du point B.
IV.2. Application :
Pour calculer (connaître) l’altitude d’un point inaccessible C, on connaissant seulement
l’altitude d’un point proche A qui servira de référence. On peut utiliser l’angle zénithal (vertical)
Dh
par la formule suivante : H C = H A + ht +
tgV
H C Et H A : l’altitude du point C et A.
Rq : Pour obtenir la distance horizontale Dh il faut créer une base AB par adjonction d’un
deuxième point B, de mesurer cette base et de mesurer les angles horizontaux CBA et CAB. Le
triangle ABC et donc de calculer les distances horizontales AC et BC.
D AB D AB
D AC = D BC =
sin C ⋅ sin B sin C ⋅ sin A
• La distance AB est mesurée au ruban suivant la pente de A vers B.
• L’angle C = 200 – (l’angle A + l’angle B).
Dp
Suivant par la ponte p : Dh = D p ⋅ cos i =
1+ p2
Avec : p = tang i & Dp est la distance calculer par le ruban sur la pente.
Exemple : La distance mesurer entre les points A et B suivant la pente vaut 37,25 m, et la ponte
de la droite AB mesurer au Clisimètre égale à 2,3 %. Calculez la distance horizontale Dh et la
dénivelée ∆H.
II.2. Mesures en terrain irrégulier ou en forte pente :
II.2.1. Mesure par ressauts horizontaux :
Dans le cas où on ne peut pas tendre le ruban sur le sol à cause de ses ondulations on utilise la
méthode par ressorts horizontaux. Elle nécessite l’emploi d’un niveau à bulle et de deux fils à
plomb en plus de la chaîne et des fiches d’arpentage (ou jalons). Sa mise en oeuvre est longue et
le procédé peu précis. Dh = Dh1 + Dh2 + Dh3.
Dh = Di − ∆H 2
2
Ces appareils peuvent être intégrés à l’optique d’un théodolite ou être montés en externe sur des
bases de théodolites optico-mécaniques classiques ou électroniques. Ils fonctionnent sur la base
de différentes technologies, dont les suivantes :
• Les appareils électro-optiques utilisent une onde électromagnétique modulée par une
onde porteuse lumineuse de type lumière blanche, infrarouge ou laser. Ce sont les plus
utilisés dans le domaine de la topométrie, leur portée est jusqu'à 7 km pour l'infrarouge et
60 km pour le laser.
• Les appareils à micro-ondes utilisent des micro-ondes dont les fréquences varient de 5 à
35 GHz, leur portée est jusqu'à 150 km.
• Les appareils à longues ondes utilisent des ondes radio très longues, de l’ordre du
kilomètre : d’une moins bonne précision que les appareils précédemment cités, ils sont
très peu utilisés en topométrie.
Exemple 1 : Calculer la distance horizontale Dh en utilisent un théodolite et une stadia (la
longueur du stadia est de 2m), les angles interceptés sur les deux extrémité du stadia est
114,4782 grade et 108,1173 grade. Quelle sera la distance horizontale si la longueur du stadia
est de 3m.
Exemple 2 : Deux théodolites posés sur deux points A et B. La distance calculer entre eux par un
ruban est de 10 mètre. Pour calculer la distance horizontale entre le point A et un autre point C,
on a utilisé une base auxiliaire :
• les angles lue à partir de la station A est : HC = 28,7853 grade.
HB = 73,2224 grade.
• les angles lue à partir de la station B est : HA = 42,6108 grade.
HC = 118,1450 grade.
Exemple 3 : Par mesure stadimétrique calculer les distances des points A, B et C par rapport à
la station S, sachant que l'angle α est constant
Chapitre IV : Nivellement
I. Définition :
Le nivellement consiste à déterminer la dénivelée ∆HAB entre deux points A et B à l’aide d’un
appareil : soit le niveau (dans le cas d'un nivellement direct) ou par le théodolite (dans le cas
d'un nivellement indirect).
II. Nivellement direct :
Le nivellement direct, appelé aussi nivellement géométrique, consiste à déterminer la dénivelée
∆HAB entre deux points A et B à l’aide d’un appareil (le niveau) et une mire.
• Le niveau est constitué d’une optique de visée tournant autour d’un axe vertical il définit
donc un plan de visée horizontal.
• La mire est une échelle verticale placée successivement sur les deux points A et B.
L’opérateur lit la valeur ma sur la mire posée en A et la valeur mb sur la mire posée en B. La
différence des lectures sur mire est égale à la dénivelée entre A et B.
La dénivelée de A vers B est : ∆HAB = ma – mb
La dénivelée de B vers A est : ∆HBA= mb – ma
Rq :
* Cette dénivelée est une valeur algébrique dont le signe indique si B est plus haut ou plus bas
que A (par exemple : si ∆HAB est négative alors B est plus bas que A).
* La portée est la distance du niveau à la mire, elle varie suivant le matériel et la précision
cherchée, et doit être au maximum de 60 m en nivellement ordinaire et 35 m en nivellement de
précision. Dans la mesure du possible, l’opérateur doit place le niveau à peu près à égale
distance de A et de B.
II.1. Le niveau :
Le niveau est schématiquement constitué d’une optique de visée (lunette d’axe optique (O))
tournant autour d’un axe vertical (appelé axe principal (P)) qui lui est perpendiculaire. L’axe
optique tournant autour de l’axe principal décrit donc un plan horizontal passant par le centre
optique du niveau. L’axe principal (P) peut être stationné à la verticale d’un point au moyen d’un
fil à plomb, mais généralement le niveau est placé à un endroit quelconque entre les points A et
B, si possible sur la médiatrice de AB. Certains appareils possèdent une graduation (ou cercle
horizontal) qui permet de lire des angles horizontaux avec une précision médiocre, ils ne sont
utilisés que pour des implantations ou des levers grossiers.
La mise en station d'un niveau se fait comme suit : le trépied est posé sur un point quelconque.
L’opérateur doit reculer après avoir positionné le trépied afin de s’assurer de l’horizontalité du
plateau supérieur. Lorsque le plateau est approximativement horizontal, l’opérateur y fixe le
niveau. Le calage de la nivelle sphérique se fait au moyen des vis calantes, en agissant sur les
deux vis calantes V1 et V2 (en les tournant en sens inverse l’une de l’autre).
• Le fil stadimétrique supérieur (s´), qui donne une lecture m1 sur la mire.
• Le fil stadimétrique inférieur (s), qui donne la lecture m2 sur la mire.
• Le fil niveleur (n), qui donne la lecture m sur la mire.
• Le fil vertical (v), qui permet le pointé de la mire ou d’un objet.
Lm : la hauteur lut sur la mire du fil niveleur (m) Dh = 100 ⋅ (m2 − m1 )sin 2 V
Fig.24 : Distance suivant la pente mesurable Fig.25 : Distance suivant la pente non mesurable
Exemple 1 :
La distance inclinée mesurer par une chaîne entre le point A et B est de 14,75 mètres. Sachant
que la pente est régulière calculer la distance horizontale Dh et la hauteur du point B. (HA =
142,68 m, V = 54,9582 grade).
Exemple 2 :
Un théodolite est posé sur un point A d'altitude (HA = 469,34), l'opérateur vise une mire posée
sur le point B et note les valeurs suivantes : les fils stadimétriques supérieur et inférieur (m1 =
13,64 dm, m2 = 10,60 dm), le fil niveleur (n = 12,12 dm) et l'angle zénithal (vertical) V = 86,6542
grade. La hauteur du tourillon ht = 1,15 mètres
1) Sachant que la pente est irrégulière calculer l'altitude du point B.
2) Calculer la même altitude si la pente est régulière.
Exemple 3 :
Calculer le dénivelé entre le point A et B, on utilise le nivellement direct par cheminement