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Cours Topographie LMD 2011-2012

Chapitre I : Généralités

Topographie : un mon Grec qui est l’association de topos (le lieu) et de graphie (décrire). C’est
donc la science qui donne les moyens de représentation graphique ou numérique d’une surface
terrestre.
Topométrie : du grec topo signifiant le lieu et métrie signifiant l’opération de mesurer. C’est
donc l’ensemble des techniques permettant d’obtenir les éléments métriques indispensables à la
réalisation d'un plan, à grande ou très grande échelle, en vue d’établir des cartes.
Topologie : c’est la science qui analyse les lois générales de la formation du relief par les
déformations lentes des aires continentales appelées mouvements épirogéniques, atténués
ultérieurement par les actions externes : érosion due à la mer, au vent, à la glace, à l’eau et à la
neige.
Géodésie : c’est la science de base nécessaires au topographe pour étudie la forme de la terre.
Elle regroupe l’ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les positions
planimétriques et altimétriques d’un certain nombre de points géodésiques et repères de
nivellement.
Planimétrie : méthode pour mesurer les surfaces plane.
Altimétrie : méthode pour mesurer les altitudes.
Echelle : rapport entre la représentation d’une longueur sur une carte géographique ou un plan,
un croquis et la longueur réelle.
Géoïde : niveau moyen des mers, prolongé sous les continents.
Cartographie : c’est l’ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques et techniques
intervenant à partir d’observations directes ou de l’exploitation d’un document en vue d’élaborer
des cartes, plans et autres moyens d’expression.

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Chapitre II : Mesures angulaires


I. Le théodolite :
I.1. Définition : Un théodolite est un appareil permettant de mesurer des angles horizontaux
(angles projetés dans un plan horizontal) et des angles verticaux (angles projetés dans un plan
vertical).
I.2. Terminologie :
• Un goniomètre permet de mesurer des angles horizontaux (appelés aussi angles
azimutaux) ou verticaux.
• Un cercle permet la mesure d’angles horizontaux uniquement.
• L’éclimètre mesure des angles verticaux uniquement.
• Le clisimètre permet la mesure directe de pentes avec une précision de 0,5 %.
• Le tachéomètre est un théodolite couplé à un système de mesure de distances (du grec
tachéo, qui signifie rapide).
I.3. Principe de fonctionnement : La figure1 montre le schéma de principe du
fonctionnement d’un théodolite.

Fig.1 : Schéma de principe d’un théodolite

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• (P) : axe principal, il doit être vertical après la mise en station du théodolite et doit
passer par le centre de la graduation horizontale (et le point stationné).
• (T) : axe secondaire (ou axe des tourillons), il est perpendiculaire à (P) et doit passer au
centre de la graduation verticale.
• (O) : axe optique (ou axe de visée), il doit toujours être perpendiculaire à (T), les trois
axes (P), (T) et (O) devant être concourants.
• L'alidade : c’est un ensemble mobile autour de l’axe principal (P) comprenant le cercle
vertical, la lunette, la nivelle torique d’alidade et les dispositifs de lecture (symbolisés ici
par des index).
• Le cercle vertical (graduation verticale). Il est solidaire de la lunette et pivote autour de
l’axe des tourillons (T).
• Le cercle horizontal ou limbe (graduation horizontale). Il est le plus souvent fixe par
rapport à l’embase mais il peut être solidarisé à l’alidade par un système d’embrayage
(T16) : on parle alors de mouvement général de l’alidade et du cercle autour de (P),
c’est le mouvement utilisé lors du positionnement du zéro du cercle sur un point donné.
Lorsqu’il est fixe par rapport au socle, on parle de mouvement particulier : c’est le
mouvement utilisé lors des lectures angulaires. Sur le T2, un système de vis sans fin
permet d’entraîner le cercle et de positionner son zéro.

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Fig.2 : Schéma d’un théodolite

I.4. Mise en station d’un théodolite :


La mise en station d’un théodolite consiste à caler l’axe principal (P) à la verticale d’un
point de station donné en suivant les étapes suivantes :
I.4.1. Mise à hauteur du trépied : La mise à hauteur du trépied s’effectue comme suit :
• Fixez l'appareil sur le trépied en prenant soin de vérifier que les trois vis calantes sont à
peu près à mi-course.
• Réglez l'oculaire à la hauteur des yeux de l'opérateur (ou mieux, légèrement en dessous
de cette hauteur : il est plus facile de se baisser que de se hausser).
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I.4.2 Calage grossier d'approche :


• Si vous devez mettre en station sur un point donné : soulevez deux pieds du trépied tout en
regardant dans le plomb optique et déplacez l'ensemble afin de positionner le plomb
optique près du point de mise en station (inutile à ce stade de le positionner exactement
sur le point). Enfoncez ensuite les pieds dans le sol puis positionnez le plomb optique
exactement sur le point au moyen des trois vis calantes.
• Si vous ne devez pas mettre en station sur un point donné (station libre) : reculez-vous
pour vérifier que l'appareil est à peu près vertical, puis enfoncez les pieds du trépied dans
le sol.
• Si vous devez mettre en station sous un point donné, utilisez soit un fil à plomb pendant
depuis le point « au plafond » jusqu’au repère situé sur le dessus de la lunette du
théodolite (en position de référence), soit un viseur zénithal.
I.4.3. Calage grossier au moyen de la nivelle sphérique :
• Si vous devez mettre en station sur un point donné : calez la nivelle sphérique au moyen
des pieds du trépied. Posez un pied sur une jambe du trépied puis faites-la coulisser
jusqu'à centrer la bulle de la nivelle. En pratique, il faut intervenir sur plusieurs pieds
l'un après l'autre (agir sur le pied vers lequel semble aller la bulle et recentrez-la ou
ramenez-la vers un autre pied, et agir ensuite sur ce pied, etc.).
• Si vous ne devez pas mettre en station sur un point donné : calez directement la nivelle
sphérique avec les trois vis calantes. À la fin de cette phase, la nivelle sphérique est
centrée et le plomb optique ne doit pas avoir bougé du point de mise en station puisque
l’axe principal (P) de l’appareil pivote autour du point stationné.
I.4.4. Calage fin dans une direction au moyen de la nivelle torique :
• Amenez la nivelle torique (t) parallèle à deux vis calantes V1 et V2.
• Centrez la bulle au moyen des deux vis V1 et V2 en agissant simultanément sur les deux
vis en sens inverse l'une de l'autre.
• Faites tourner l'appareil de 200 grades et vérifier la position de la bulle.
I.4.5. Calage dans toutes les directions au moyen de la nivelle torique :
Pour effectuer un calage fin au moyen de la nivelle torique, procédez comme suit :
• Amenez l'axe de la nivelle torique sur la troisième vis calante V3 et, en agissant sur la
seule vis V3, amenez la bulle dans la position de calage (bulle centrée).

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• Vérifiez enfin qu'en tournant l'appareil dans une direction intermédiaire la bulle reste
dans sa position de calage. Si le calage n'est pas parfait, il faut reprendre les mêmes
opérations pour affiner le calage.
I.4.6. Vérifications finales :
Enfin, vérifiez que l'appareil est toujours au-dessus du point de station donné (on s’accorde une
tolérance de centrage de ± 4 mm. Si l’appareil s’est trop éloigné décalez-le en dévissant l'embase
et en le faisant glisser sur le plateau du trépied, puis reprenez le réglage depuis le début.
I.4.7. Réglages avant mesures :
• Réglez la netteté du réticule (croix de visée dans l’optique) : pour le faire de manière
précise, réglez la lunette à l’infini puis rendez les fils du réticule les plus nets possible en
agissant sur la vis de réglage. Ce réglage permet de placer exactement le réticule dans le
plan de formation de l’image virtuelle ; ainsi, l’oeil de l’opérateur n’a pas besoin
d’accommoder (ajuster) et se fatiguera moins.
• Vérifiez que l'appareil est dans sa position de référence. Généralement, le cercle vertical
doit se situer à gauche de l’observateur. Pour les stations électroniques, il est souvent à
droite. Cette vérification se fait en positionnant la lunette approximativement à
l’horizontale et en lisant l’angle vertical qui doit être proche de 100 grade. Si la lecture
indique une valeur proche de 300 grade, faites un double retournement, c’est-à-dire le
demi-tour de la lunette et de l’alidade pour vous retrouver dans la position de référence.
Positionnez éventuellement le zéro du limbe sur la référence choisie.
I.5. Lectures angulaires :
I.5.1. Réticules de pointe : On distingue quatre types principaux de pointés (fig. 3) :
• Le pointé ordinaire ou par contact.
• Le pointé par bissection : le fil vertical du réticule passe par l’axe de l’objet pointé.
• Le pointé par encadrement : l’objet pointé est encadré par deux fils parallèles du réticule.
• Le pointé par coïncidence : le fil vertical du réticule tend à se confondre avec l’objet
pointé.
Rq : La précision du pointé dépend de la forme de l’objet visé, du type de réticule mais aussi du
grossissement de la lunette et des conditions de luminosité.

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Fig.3 : Différents types de pointé

I.5.2. Lectures sur verniers (Microscope de lecture) :


La lecture s’effectue sur un vernier gradué comme sur la figure 4 :
• T16 (à gauche de la figure) qui donne les angles horizontaux Hz et vertical V, la lecture
se fait comme suit : les chiffres avant la virgule défilent devant la graduation fixe du
vernier, les chiffres après la virgule se lisent à l’endroit ou une graduation mobile
intercepte le secteur gradué. Par exemple, dans le théodolite T16, les deux cercles sont
lisibles en même temps ; on peut lire : V = 95,985 grade et Hz = 17,965 grade.
• T2 (à droite de la figure) qui donne un seul angle (un bouton permet de basculer du
cercle horizontal vers le cercle vertical, n°12 sur la figure 2), la lecture est aussi
différente : grâce à une molette supplémentaire pilotant un micromètre optique,
l’opérateur fait coïncider les traits du rectangle supérieur. Ceci ramène le chiffre mobile
du rectangle central en face d’une graduation : l’opérateur lit 96,1 grade. L’opérateur lit
enfin les décimales suivantes dans le rectangle inférieur, soient 96,1262 grade.

Fig.4 : Lecture sur verniers gradués du T16 et du T2

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II. Cercle horizontal :


II.1. Définition :
Le cercle horizontal (ou limbe) est la graduation du théodolite sur laquelle l'opérateur lit les
angles horizontaux. Il est lié au socle de l'appareil mais peut aussi pivoter sur lui même de
manière à régler le zéro des graduations sur une direction donnée.
II.2. Le double retournement :
C’est une manipulation consistant en un demi-tour simultané de la lunette et de l’alidade. Cette
technique de mesure permet d'éliminer certaines erreurs systématiques et de limiter les fautes de
lecture. Lors d’une mesure d’angle horizontal, cela permet :
• De doubler les lectures et donc de diminuer le risque de faute de lecture ;
• De ne pas toujours lire sur la même zone du limbe, donc de limiter l’erreur due aux
défauts de graduation du limbe ;
• D’éliminer les défauts de collimation horizontale et de tourbillonnement.
Pratiquement, on effectue les étapes suivantes :
• Une lecture en cercle gauche (cercle vertical de l'appareil à gauche de l'opérateur, plus
généralement en position de référence).
• Un double retournement de la lunette et de l’alidade.
• Une nouvelle lecture du même angle en cercle droite (cercle vertical à droite).
Si l’on appelle HzCG la valeur lue en cercle gauche, et HzCD celle lue en cercle droit, on doit
observer : HzCG ≈ HzCD + 200
L'angle horizontal Hz mesuré vaut alors :
Hz CG + (Hz CD − 200)
Hz = Si HzCD > 200 grade
2
Hz CG + (Hz CD + 200)
Hz = Si HzCD < 200 grade
2
II.3. Lecture simple :
L'appareil étant dans sa position de référence, et le zéro de la graduation horizontale n'étant pas
modifié après mise en station, l'opérateur effectue une lecture azimutale LA sur le point A puis
une lecture LB sur B et en déduit l'angle ASB :
HzAB =LB – LA

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Fig.5 : Lecture d’un angle horizontal Fig.6 : Séquence

II.4. Séquence :
On appelle séquence un ensemble de (n + 1) lectures effectuées à partir d'une même station sur n
directions différentes avec la même position des cercles horizontaux et verticaux. Par exemple,
sur la figure 6, la référence est le point R sur lequel l’opérateur effectue la première lecture
« LR1 », on fait une lecture sur chaque point en tournant en sens horaire et une dernière lecture
de fermeture sur le point R « LR2 ». Par calcul, les lectures sont ensuite réduites à la référence R
en soustrayant aux autres lectures la moyenne des deux lectures sur la référence. Pour cela, on
calcule :
La fermeture de la séquence : Fs = | LR1 – LR2 |
La moyenne sur la référence : LR = (LR1 + LR2)/2
La lecture sur chaque point : L* j = Lj – LR
La lecture sur la référence devient donc LR = 0

II.5. Paire de Séquence :


Une paire de séquence est l'association de deux séquences successives avec un décalage de
l'origine du limbe de 100 grades, le retournement de la lunette et l'inversion du sens
d'observation.
Cette méthode permet de minimiser certaines erreurs systématiques. Généralement, l’opérateur
effectue une séquence en CG dans le sens horaire de rotation de l'appareil puis effectue un
double retournement et décale l’origine du limbe de 100 grade, et enfin il effectue la séquence en
CD dans le sens trigonométrique (sens inverse horaire).

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Fig.7 : Paire de séquences

II.6. Paire de Séquence réduite :


C’est une paire de séquences sans fermeture et sans décalage du limbe. On l’utilise en lever de
détails ou pour la mesure d’angles uniques, par exemple en polygonation ordinaire.
II.7. Tour d’horizon :
Le tour d’horizon est le résultat final de la combinaison des observations angulaires (séquences)
en une même station et rapportées à une même référence (dans nos exemples le point R).
III. Gisement :
III.1. Définition :
Le gisement d'une direction AB est l'angle horizontal mesuré positivement dans le sens horaire
entre l’axe des ordonnées du système de projection utilisé et cette direction AB. On le note GAB.

Fig.8 : Gisement de la direction AB Fig.9 : Différents quadrants

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GAB est l’angle entre le Nord (ordonnées) et la direction AB.


GBA est l’angle entre le Nord (ordonnées) et la direction BA.
La relation qui lie GAB et GBA est : GBA = GAB + 200
III.2. Calcul d'un Gisement à partir des coordonnées cartésiennes :
Considérons les coordonnées de deux points A (EA, NA) et B (EB, NB) représentés dans la figure 8
La relation suivante permet de calculer le gisement GAB :

EB − E A  E − EA 
tgG AB = ⇒ G AB = tg −1  B 
NB − NA  NB − NA 
Rq : la calculatrice donne la valeur de l'angle auxiliaire g. Pour obtenir GAB, il faut donc tenir
compte de la position du point B par rapport au point A ; on parle de quadrants :
Quadrant 1 : B est à l'est et au nord de A (∆E > 0 et ∆N > 0) : GAB = g
Quadrant 2 : B est à l'est et au sud de A (∆E > 0 et ∆N < 0) : GAB = 200 + g (avec g < 0)
Quadrant 3 : B est à l'ouest et au sud de A (∆E < 0 et ∆N < 0) : GAB = 200 + g (avec g > 0)
Quadrant 4 : B à l'ouest et au nord de A (∆E < 0 et ∆N > 0) : GAB = 400 + g (avec g < 0)

Exemple : Soit les points A, B, C, D et E représentés sur la figure. Calculez les Gisements des
droits AB, BA, AC, CA, AD, DA, AE, et EA.
A (4,5) B (8,7) C (7,2) D (2,3) E (3,8)

III.3. Calcul des coordonnées à partir d'un Gisement :


Si on connaît les coordonnées du point A on peut calculer les coordonnés du point B à partir de
la distance horizontale DAB et le Gisement GAB par les formules suivantes :
E B = E A + D AB ⋅ sin G AB N B = N A + D AB ⋅ cos G AB

Exemple : Soit le point A de coordonnés (680,379 ; 210,257). Sachant que la distance qui sépare
le point A par rapport le point B est : DAB = 45,53 m et le Gisement de la droite AB est : GAB =
172,622 grade, calculez les coordonnées du point B.

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IV. Cercle vertical :


IV.1. Définition :
Le cercle vertical (angle Zénithal) est un angle projeté dans le plan vertical du point de station.
L’index de lecture est fixe et positionné à la verticale (Zénith) de l’axe des tourillons (T). Lorsque
la ligne de visée passe par un point M, l’index donne alors la lecture de l’angle Z (ou V)
intercepté sur le cercle vertical.

Fig.10 : Lecture de l’angle zénithal z Fig.11 : Angles verticaux z, i et n


Pour simplifier le schéma de lecture d’un angle zénithal, on considère que le zéro de la
graduation est au zénith lorsque l’appareil est en station. On considère alors que tout se passe
comme si le cercle vertical était fixe et que l’index de lecture se déplaçait avec la visée.
V : angle vertical (zénithal) mesuré dans un plan vertical.
i : l’angle de site mesuré entre l’horizon et la visée.
n : l’angle nadiral mesuré entre le nadir et la visée.
Les relations entre ces angles sont : n =200 – V i = 100 – V n–i = 100
IV.2. Valeur moyenne d’un angle vertical par double retournement :
La position de référence de notre appareil mécanique est le cercle à gauche (CG), La relation
entre les deux lectures VCG et VCD après un double retournement est : VCG = 400 - VCD
VCG + (400 − VCD )
Et l’angle final moyen est : V=
2

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IV.2. Application :
Pour calculer (connaître) l’altitude d’un point inaccessible C, on connaissant seulement
l’altitude d’un point proche A qui servira de référence. On peut utiliser l’angle zénithal (vertical)
Dh
par la formule suivante : H C = H A + ht +
tgV
H C Et H A : l’altitude du point C et A.

ht : La hauteur des tourillons à la station A.

Dh : La distance horizontale AC.


V : Angle vertical de la droite AC.

Fig.12 : Point parfaitement inaccessible Fig.13 : Vue en plan

Rq : Pour obtenir la distance horizontale Dh il faut créer une base AB par adjonction d’un
deuxième point B, de mesurer cette base et de mesurer les angles horizontaux CBA et CAB. Le
triangle ABC et donc de calculer les distances horizontales AC et BC.
D AB D AB
D AC = D BC =
sin C ⋅ sin B sin C ⋅ sin A
• La distance AB est mesurée au ruban suivant la pente de A vers B.
• L’angle C = 200 – (l’angle A + l’angle B).

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Chapitre III : Mesures de distance


I. Introduction :
La mesure de distances a toujours été un problème pour le topomètre. Il existe plusieurs
méthodes (ou techniques) pour le calcul d’une distance. En fonction du matériel disponible, la
précision choisie et la régularité du terrain on distingue :
• Mesures par ruban (chaîne).
• Mesure avec une stadia.
• Mesure avec une base auxiliaire.
• Mesure stadimétrique.
• Mesure par un IMEL (Instrument de Mesure Electronique des Longueurs)
• Mesure par GPS (Global Positionning System, positionnement par satellite)
II. Mesure par ruban ou chaîne :
La mesure à la chaîne est le moyen le plus classique et utilisé pour déterminer les distances. Ses
inconvénients principaux sont :
• Ils sont tributaires du terrain (accidenté ou non, en forte pente ou non, etc.)
• Ils sont limités en portée (les rubans utilisés couramment sont limités à 100 m).
• La précision de la mesure est également limitée et dépend fortement des opérateurs.
• La lecture mesurée doit être corrigé pour avoir une lecture exacte (correction
d’étalonnage, correction due à la température, correction de tension, correction de
chaînette).
II.1. Mesures en terrain régulier :
II.1.1. Terrain régulier et horizontal :
Si le terrain est régulier et en pente faible (moins de 2 %), il est possible de se contenter de poser
le ruban sur le sol et de considérer que la distance horizontale est lue directement. La précision
qu’il est possible d’obtenir sur une mesure est au mieux de l’ordre de ± 5 mm à 50 m.
II.1.2. Terrain régulière en pente :
Si le terrain n’est pas parfaitement horizontal, il faut considérer que l’on mesure la distance
suivant la pente. Pour connaître la distance horizontale avec précision, il faut donc mesurer la
dénivelée ∆H entre A et B ou bien la pente p de AB, la distance horizontale Dh sera donc :

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Suivant par la dénivelée ∆H : Dh = DP − ∆H 2


2

Dp
Suivant par la ponte p : Dh = D p ⋅ cos i =
1+ p2
Avec : p = tang i & Dp est la distance calculer par le ruban sur la pente.
Exemple : La distance mesurer entre les points A et B suivant la pente vaut 37,25 m, et la ponte
de la droite AB mesurer au Clisimètre égale à 2,3 %. Calculez la distance horizontale Dh et la
dénivelée ∆H.
II.2. Mesures en terrain irrégulier ou en forte pente :
II.2.1. Mesure par ressauts horizontaux :
Dans le cas où on ne peut pas tendre le ruban sur le sol à cause de ses ondulations on utilise la
méthode par ressorts horizontaux. Elle nécessite l’emploi d’un niveau à bulle et de deux fils à
plomb en plus de la chaîne et des fiches d’arpentage (ou jalons). Sa mise en oeuvre est longue et
le procédé peu précis. Dh = Dh1 + Dh2 + Dh3.

Fig.14 : Mesure au ruban par ressauts horizontaux


II.2.2. Mesure en mode suspendu :
Elle consiste à utiliser un fil en matériau stable (Invar) qui est tendu au-dessus du sol par des
tensions maintenues constante par des poids. L’opérateur doit mesurer la dénivelée ∆H entre les
sommets A' et B' des tripodes de suspension du fil pour pouvoir calculer la longueur Dh en
fonction de la distance inclinée Di mesurée :

Dh = Di − ∆H 2
2

Di : la distance inclinée mesurée entre A' et B'.


∆H : la dénivelée entre le point A' et B'.

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Fig.15 : Mesure en mode suspendu


Cette méthode donne des résultats satisfaisants en mesurage de précision mais elle est longue à
mettre en oeuvre.
III. Mesure avec un stadia :
Ce type de mesure parallactique nécessite l’emploi d’un théodolite et d’un stadia. Un stadia est
une règle comportant deux voyants (triangulaires ou circulaires) dont l’écartement est connu
(généralement 2 m). Il existe des stadias Invar pour des mesures de haute précision. Le stadia est
doté d’une nivelle sphérique et d’un viseur pour régler sa perpendicularité par rapport à la ligne
de visée A' B'. L’opérateur dispose en A un théodolite (ou un cercle d’alignement) et en B un
stadia horizontale perpendiculaire à la distance à mesurer AB. Le réglage en hauteur est inutile :
l’angle mesuré est l’angle projeté sur le plan horizontal.

Fig.16 : Mesure avec un stadia


En projection sur le plan horizontal passant par exemple par le point A, on obtient :
α L 1 α
tg = ⇒ Dh = = cot L = 2 m (cas général).
2 2 Dh α 2
tg
2

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IV. Mesure avec une base auxiliaire :


Le principe de base de cette méthode est aussi utilisée dans la mesure d’altitude (ou de
coordonnées) d’un point inaccessible. Cette méthode nécessite l’emploi d’un ruban et d’un
théodolite classique. Il s’agit de transformer la mesure d’une longue distance en une mesure
d’une distance courte associée à des mesures angulaires qui sont d’autant plus précises que l’on
vise loin. On crée donc une base AB dont on connaît parfaitement la longueur. En stationnant un
théodolite en A puis en B, on mesure les angles (PAB) et (PBA).

Fig.17 : Emploi d’une base auxiliaire


sin β
La résolution du triangle PAB permet d’obtenir : D AP = D AB
sin (α + β )

IV. Mesure stadimétrique :


La stadimétrie est une méthode moins précise que les précédentes. Elle permet la mesure
indirecte d’une distance horizontale en lisant la longueur interceptée sur une mire par les fils
stadimétrique du réticule de visée. Le point A, centre optique d’un théodolite, est situé à la
verticale du point stationné en S ; l’opérateur vise une mire posée en P et effectue la lecture
interceptée par chaque fil sur la mire soit m1 et m2.
La distance horizontale peut s’exprimer par la formule suivante :
m1 − m2
Dh = ⋅ sin 2 V
α
2tg
2
Avec : α angle stadimétrique.

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Fig.18 : Mesure par stadimétrie


IV.1. Stadimétrie à angle constant :
Si l’angle α est constant dans l’appareil utilisé, on a : Dh = k (m2 – m1) sin2 V.
1
Avec k = : la constante stadimétrique.
α
2tg
2
Rq : généralement k = 100. Donc Dh = 100(m2 – m1).sin2V.
Dans le cas d'un niveau (appareil utiliser pour le calcul des dénivelées)
V = 100 grade ⇒ sin2100 = 1 ⇒ Dh = 100(m2 – m1).
IV.2. Stadimétrie à angle variable :
L’angle a est variable sur certains appareils dits « auto-réducteurs », par exemple le
tachéomètre Wild RDS, le terme « auto-réducteur » signifiant que le calcul de réduction de la
distance inclinée à l’horizontale est automatisé. L’angle stadimétrique varie en permanence en
fonction de l’inclinaison de la visée de manière à intercepter une longueur constante L= (m2- m1)
sur la mire.
Dh = 100(m2 – m1).
Rq : la précision est meilleure en stadimétrie à angle variable qu'en stadimétrie à angle constant.
IV. Mesure par un IMEL :
Un IMEL, Instrument de Mesure Électronique des Longueurs ou distancemètre, est un appareil
qui fonctionne le plus souvent par émission d’une onde électromagnétique, qui permet la mesure
du déphasage de l’écho de cette onde renvoyée par un réflecteur.

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Ces appareils peuvent être intégrés à l’optique d’un théodolite ou être montés en externe sur des
bases de théodolites optico-mécaniques classiques ou électroniques. Ils fonctionnent sur la base
de différentes technologies, dont les suivantes :
• Les appareils électro-optiques utilisent une onde électromagnétique modulée par une
onde porteuse lumineuse de type lumière blanche, infrarouge ou laser. Ce sont les plus
utilisés dans le domaine de la topométrie, leur portée est jusqu'à 7 km pour l'infrarouge et
60 km pour le laser.
• Les appareils à micro-ondes utilisent des micro-ondes dont les fréquences varient de 5 à
35 GHz, leur portée est jusqu'à 150 km.
• Les appareils à longues ondes utilisent des ondes radio très longues, de l’ordre du
kilomètre : d’une moins bonne précision que les appareils précédemment cités, ils sont
très peu utilisés en topométrie.
Exemple 1 : Calculer la distance horizontale Dh en utilisent un théodolite et une stadia (la
longueur du stadia est de 2m), les angles interceptés sur les deux extrémité du stadia est
114,4782 grade et 108,1173 grade. Quelle sera la distance horizontale si la longueur du stadia
est de 3m.
Exemple 2 : Deux théodolites posés sur deux points A et B. La distance calculer entre eux par un
ruban est de 10 mètre. Pour calculer la distance horizontale entre le point A et un autre point C,
on a utilisé une base auxiliaire :
• les angles lue à partir de la station A est : HC = 28,7853 grade.
HB = 73,2224 grade.
• les angles lue à partir de la station B est : HA = 42,6108 grade.
HC = 118,1450 grade.
Exemple 3 : Par mesure stadimétrique calculer les distances des points A, B et C par rapport à
la station S, sachant que l'angle α est constant

station Point visé VCG VCD V m2 m1 Dh

A 57,8547 342,1469 13,43 12,43


S B 85,4532 314,5461 13,88 13,65
C 102,6576 297,3429 10,76 10,17

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Chapitre IV : Nivellement
I. Définition :
Le nivellement consiste à déterminer la dénivelée ∆HAB entre deux points A et B à l’aide d’un
appareil : soit le niveau (dans le cas d'un nivellement direct) ou par le théodolite (dans le cas
d'un nivellement indirect).
II. Nivellement direct :
Le nivellement direct, appelé aussi nivellement géométrique, consiste à déterminer la dénivelée
∆HAB entre deux points A et B à l’aide d’un appareil (le niveau) et une mire.
• Le niveau est constitué d’une optique de visée tournant autour d’un axe vertical il définit
donc un plan de visée horizontal.
• La mire est une échelle verticale placée successivement sur les deux points A et B.
L’opérateur lit la valeur ma sur la mire posée en A et la valeur mb sur la mire posée en B. La
différence des lectures sur mire est égale à la dénivelée entre A et B.
La dénivelée de A vers B est : ∆HAB = ma – mb
La dénivelée de B vers A est : ∆HBA= mb – ma
Rq :
* Cette dénivelée est une valeur algébrique dont le signe indique si B est plus haut ou plus bas
que A (par exemple : si ∆HAB est négative alors B est plus bas que A).
* La portée est la distance du niveau à la mire, elle varie suivant le matériel et la précision
cherchée, et doit être au maximum de 60 m en nivellement ordinaire et 35 m en nivellement de
précision. Dans la mesure du possible, l’opérateur doit place le niveau à peu près à égale
distance de A et de B.

Fig.19 : Principe de base du nivellement direct

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II.1. Le niveau :
Le niveau est schématiquement constitué d’une optique de visée (lunette d’axe optique (O))
tournant autour d’un axe vertical (appelé axe principal (P)) qui lui est perpendiculaire. L’axe
optique tournant autour de l’axe principal décrit donc un plan horizontal passant par le centre
optique du niveau. L’axe principal (P) peut être stationné à la verticale d’un point au moyen d’un
fil à plomb, mais généralement le niveau est placé à un endroit quelconque entre les points A et
B, si possible sur la médiatrice de AB. Certains appareils possèdent une graduation (ou cercle
horizontal) qui permet de lire des angles horizontaux avec une précision médiocre, ils ne sont
utilisés que pour des implantations ou des levers grossiers.
La mise en station d'un niveau se fait comme suit : le trépied est posé sur un point quelconque.
L’opérateur doit reculer après avoir positionné le trépied afin de s’assurer de l’horizontalité du
plateau supérieur. Lorsque le plateau est approximativement horizontal, l’opérateur y fixe le
niveau. Le calage de la nivelle sphérique se fait au moyen des vis calantes, en agissant sur les
deux vis calantes V1 et V2 (en les tournant en sens inverse l’une de l’autre).

Fig.20 : Schéma d’un niveau


II.2. Lectures sur mire :
La mire est une échelle linéaire qui doit être tenue verticalement (elle comporte une nivelle
sphérique) sur le point intervenant dans la dénivelée à mesurer. La précision de sa graduation et
de son maintien en position verticale influent fortement sur la précision de la dénivelée mesurée.
La mire classique est généralement graduée en décimètre.
Le réticule d’un niveau est généralement constitué de quatre fils :

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• Le fil stadimétrique supérieur (s´), qui donne une lecture m1 sur la mire.
• Le fil stadimétrique inférieur (s), qui donne la lecture m2 sur la mire.
• Le fil niveleur (n), qui donne la lecture m sur la mire.
• Le fil vertical (v), qui permet le pointé de la mire ou d’un objet.

Fig.21 : Réticule de visée


La lecture sur chaque fil est estimée visuellement au millimètre près (6,64 dm sur la figure 21, fil
niveleur). Les fils stadimétrique permettent d’obtenir une valeur approchée de la portée. Pour
chaque lecture, il est judicieux de lire les trois fils horizontaux de manière à éviter les fautes de
m1 + m2
lecture et on vérifie, directement sur le terrain, que : m = (6,64 dm ≈ (5,69 + 7,60)/2)
2
II.3. Nivellement par cheminement :
Lorsque les points A et B sont situés de sorte qu’une seule station du niveau ne suffit pas à
déterminer leur dénivelée (éloignement, masque, dénivelée trop importante, etc.), il faut
décomposer la dénivelée totale en dénivelées élémentaires à l’aide de points intermédiaires (I1,
I2, ..., voir fig.22). L’ensemble de ces décompositions est appelé nivellement par cheminement.

Fig.22 : Cheminement de nivellement

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II.4. Pratique du nivellement par cheminement :


Un nivellement par cheminement s’effectue par les opérations suivantes :
• La mire étant sur le point origine A, l’opérateur stationne le niveau en S1 dont il
détermine l’éloignement en comptant le nombre de pas séparant A de S1, de manière à ne
pas dépasser la portée maximale de 60 m. L’opérateur fait une lecture arrière, c’est-à-
dire dans le sens de parcours choisi, sur le point A, notée mar,A.
• Le porte-mire se déplace pour venir sur le premier point intermédiaire I1 le plus stable
possible (pierre, socle métallique appelé « crapaud », piquet etc.) et dont il détermine
l’éloignement en comptant lui-même le nombre de pas séparant A de S1 afin de pouvoir
reproduire ce nombre de pas de S1 à I1.
• Toujours stationné en S1, l’opérateur lit sur la mire la lecture avant sur Il notée mav,I1, il
est alors possible de calculer la dénivelée de A à I1 de la manière suivante :
∆HAB = mar,A – mav,I1= lecture arrière sur A – lecture avant sur I1.
• L’opérateur doit lire les fils stadimétriques et vérifier que m = (m1 + m2 ) 2
• L’opérateur se déplace pour choisir une station S2 et ainsi de suite ;
La dénivelée totale ∆HAB de A vers B est égale à la somme des lectures arrière diminuée de la
i =n i=n i =n
somme des lectures avant : ∑ mar − ∑ mav = ∑ ∆H i = ∆H AB
i =1 i =1 i =1

Rq : Si le cheminement est fermé, la dénivelée totale doit être égale à zéro.


III. Nivellement indirect :
III.1. Définition :
Le nivellement indirect trigonométrique permet de déterminer la dénivelée ∆H entre la station T
d’un théodolite et un point P visé. Ceci est fait par la mesure de la distance inclinée suivant la
ligne de visée Di et de l’angle zénithal, à partir du schéma, on peut écrire que :
∆H SP = ht + Di ⋅ cos V − hv
∆HTP : est la dénivelée de T vers P.
ht : est la hauteur de station (ou hauteur des tourillons).
hv : est la hauteur de voyant ou plus généralement la hauteur visée au-dessus du point cherché
(on peut aussi poser une mire en P).
Di : est la distance inclinée.

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On en déduit la distance horizontale DhSP = Di ⋅ sin V

On en déduit la distance suivant la pente DP = ∆H 2 + Dh 2

Fig.23 : Nivellement indirect trigonométrique


III.2. Nivellement indirect avec un théodolite :
Sur de très courtes portées (Dh < 100 m), on peut effectuer un nivellement indirect avec un
théodolite optico-mécanique, une chaîne et une mire. La précision obtenue est médiocre mais
peut être suffisante dans certains cas, par exemple, pour le calcul d’altitudes approchées pour un
avant-projet de terrassement.
III.2.1. Cas où la distance suivant la pente Dp est mesurable :
C’est le cas où le terrain présente une pente régulière entre S et A. On peut alors mesurer
directement la distance Dp à la chaîne avec une précision correcte
La méthode est la suivante : depuis le théodolite stationné en S, l’opérateur vise la mire en
interceptant la graduation correspondante à la hauteur des tourillons ht de sorte que la visée soit
parallèle à la droite SA dont l’opérateur a mesuré la longueur Dp. Il lit l’angle V correspondant,
il mesure Dp et en déduit que :
Dh = DP ⋅ sin V
∆H = DP ⋅ cos V
H A = H S + ∆H

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III.2.2. Cas où si la distance suivant la pente Dp n'est pas mesurable :


C’est le cas où la pente est irrégulière, sur un terrain fortement bosselé ou s’il y a des obstacles.
La méthode consiste à calculer la distance horizontale Dh de la station S à partir des lectures sur
une mire posée en A. On détermine Dh par stadimétrie à partir des lectures m1, m2 et V. et la
dénivelée DH est ensuite déterminée par la formule suivante : ∆H = ht + Dh ⋅ cot gV − Lm

Lm : la hauteur lut sur la mire du fil niveleur (m) Dh = 100 ⋅ (m2 − m1 )sin 2 V

Fig.24 : Distance suivant la pente mesurable Fig.25 : Distance suivant la pente non mesurable

Exemple 1 :
La distance inclinée mesurer par une chaîne entre le point A et B est de 14,75 mètres. Sachant
que la pente est régulière calculer la distance horizontale Dh et la hauteur du point B. (HA =
142,68 m, V = 54,9582 grade).

Exemple 2 :
Un théodolite est posé sur un point A d'altitude (HA = 469,34), l'opérateur vise une mire posée
sur le point B et note les valeurs suivantes : les fils stadimétriques supérieur et inférieur (m1 =
13,64 dm, m2 = 10,60 dm), le fil niveleur (n = 12,12 dm) et l'angle zénithal (vertical) V = 86,6542
grade. La hauteur du tourillon ht = 1,15 mètres
1) Sachant que la pente est irrégulière calculer l'altitude du point B.
2) Calculer la même altitude si la pente est régulière.

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Exemple 3 :
Calculer le dénivelé entre le point A et B, on utilise le nivellement direct par cheminement

Lectures arrière Lectures avant Dénivelées


points Portée ∆H (mm) Altitude
(mm) (mm)
visée
m1 m2 m m1 m2 m Dh (m) + - H (m)
A 1973 1878 1925 124,968
18,9 0,629
S1 1536 1508 1524 1343 1249 1296 125,595
5,1 0,147
I1 1866 1806 1836 1388 1365 1377 125,741
11,9 0,789
S2 1016 0955 0988 1076 1017 1047 126,529
12,0 0,650
I2 1696 1626 1661 1667 1608 1638 125,878
9,6 0,639
S3 1709 1647 1678 1072 1046 1022 126,491
12,5 0,452
B 1258 1195 1226 126,942
Exercice n°01 : Soit les points A (4 ; 5) et B (8 ; 7), calculer les gisements des droites AB et BA
(GAB et GBA)
Exercice n°02 : Une droite AB de longueur DAB et de gisement GAB. En connaissant les
coordonnés du point A (EA = 136,24 m ; NA = 162,86) et le point B (EB = 154,48 m ; NB =
181,10), calculer le gisement de la droite AB (GAB) et la longueur de la droite AB (DAB).
Exercice n°03 : Un théodolite est posé sur le point A et une mire sur le point B, où l’opérateur
peut lire les valeurs suivantes : m1 = 1,143 m ; m2 = 1,965 m et V = 85,768 grade.
1°) Par mesure stadimétrique à angle constant, calculer la distance horizontale AB.
2°) Calculer la dénivelée entre le point A et B et l’altitude du point B pour le cas d’une pente
régulière. (HB =645,38 m).
Exercice n°04 : Deux théodolites posés sur deux points A et B. La distance calculée par un ruban
entre ces deux points est DAB = 14,54 m. En utilisant une base auxiliaire calculer les distances
AC et BC.
Les angles horizontaux lus à partir des stations A et B sont :
Station A: HC = 35, 1524 grade. Station B: HA = 56, 8614 grade.
HB = 86,3439 grade. HC = 121,2785 grade

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