CPCA-GE
Chapitre 1 : Généralités sur la communication numérique
Chapitre 1 :
CPCA-GE
Chapitre 1 : Généralités sur la communication numérique
1. Message numérique :
Un message numérique est défini comme une suite d’éléments pouvant prendre une parmi Q
valeurs possibles, en appelle « alphabet » l’ensemble de ces valeurs. Les éléments, qui peuvent
aussi considérés comme des variables aléatoires discrètes, sont dit Q-aires. Dans le cas fréquent,
l’alphabet est constitué uniquement de deux valeurs, notées 0 et 1 (éléments binaires).
Par exemple, le contenu d’une page dactylographiée est un message numérique constitué
d’éléments Q-aires (lettre a, b, A, B….et signes de ponctuations). Ainsi, le code Morse est un
message numérique constitué d’éléments binaire (suite de tirets et de points)
En fait, il est toujours possible de se ramener à une structure binaire des messages en
remplaçant chaque élément Q-aire par un ensemble de p éléments binaires, avec :
P=[ ]+1
Où [X] désigne la partie entière de X. Nous ne considérons dans la suite que des messages à
éléments binaires.
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Chapitre 1 : Généralités sur la communication numérique
microphone) ou le signal d’image (sortie d’une caméra), il faut réaliser une conversion
analogique-numérique du message (échantillonnage, quantification et codage sur n bits).
2-3-2. Définitions :
La source de message numérique codée est caractérisée par son débit binaire D qui exprime le
nombre de bits émet par seconde. Si l’intervalle de temps séparant l’émission de deux bits
consécutifs est constant et égale à , alors le débit binaire peut s’écrire.
D=
2-5. Emetteur :
Un émetteur permet de générer un signal électrique (représentation physique du message)
qui peut être en bande de base ou sur fréquence porteuse. C’est la première fonction de
l’émetteur, appelée généralement modulation.
Plus précisément, la modulation consiste à associer à chaque mot de n bits issu du message, un
signal ; (i=1,…,M) de durée T=n , choisi parmi M= signaux en fonction du mots de n bits.
Le message binaire de débit D est donc représenté par un signal, dont on définit alors la rapidité
de modulation R (exprimée en Bauds), comme le nombre de signaux émis par le modulateur par
unité de temps.
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Chapitre 1 : Généralités sur la communication numérique
Exemple :
Pour n=1 (transmission binaire), on aura deux signaux sinusoïdaux et , de même
fréquence et déphasées de π, qui sont respectivement associés aux éléments binaires 0 et 1.
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Chapitre 1 : Généralités sur la communication numérique
Le bruit est une perturbation aléatoire dont les origines sont le milieu de transmission
(bruit externe), ou les dispositifs électroniques utilisés dans le récepteur (bruit interne).
Dans ce cours toutes les contributions du bruit interne et externe seront prises en compte dans
une source unique de bruit b(t) situé en amant du récepteur. Ce bruit peut être modélisé par un
processus aléatoire Gaussien, à moyenne nulle, stationnaire, indépendant du signal émis et de
densité spectrale bilatérale (f) uniforme.
(f)=
2-7. Récepteur :
Le récepteur qui a pour rôle de restituer le message émis par la source à partir du signal
reçu, comprend différentes fonctions selon le type de transmission considérée.
En cas d’une transmission en bande de base, le récepteur est de la forme suivante :
En cas d’une transmission sur fréquence porteuse, le récepteur est de la forme suivante :
La qualité de la transmission numérique s’exprime par le taux d’erreur sur bits (TEB) définit
comme suit :
TEB=
Ce taux d'erreur par bits s'exprime en puissance négative. Par exemple, 10 − 3signifie que l'on a
une erreur binaire pour mille bits transmis.
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Chapitre 2 :
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
avec
L’opération précédente peut être généralisée en associant à chaque mot de n bits issu du
message un signal de durée T=n , choisi parmi M= signaux, en fonction de la valeur des
n bits. L’expression du signal e(t) devient :
e(t)= où i= 0,1,…, (M-1)
Pour la plus part des codes de ce type, les signaux peuvent aussi s’exprimer en
fonction d’une forme d’onde unique où i=0,1,…,(M-1). Donc le signal e(t) peut
s’écrire sous la forme :
Où sont des symboles M-aires qui prennent leurs valeur dans un alphabet à Méléments
{ }.
L’utilisation de symbole M-aires permet de réduire la rapidité de modulation R en sortie
du codeur en ligne. Cette rapidité est de la forme suivante :
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Avec :
où a(t)=
La densité spectrale de puissance du signal de sortie e(t) peut s’exprimer en
fonction de la densité spectrale du signal d’entrée a(t) par la relation :
Où :
: La moyenne des symboles (centrés).
: La variance des symboles (centrés). Elle est toujours positive ou nulle.
La fonction d’autocorrélation normalisée des symboles (centrés).
En tenant compte du fait que le message numérique est une suite stationnaire d’éléments
binaires , les symboles sont aussi stationnaires. Alors, pour n et k quelconques, on a :
; ;
Où E est l’espérance mathématique d’une variable aléatoire. Elle se note E(x) est se lit
espérance de x. C’est une valeur numérique permettant d’évaluer le résultat moyen d’une
expérience aléatoire.
La densité spectrale de puissance du signal « » comprend donc une
partie continue :
Et une partie discrète , constituée par un ensemble des raies aux fréquences k/T :
1-3-2. Conclusions :
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Dans la suite nous allons présenter quelques exemples de codes en ligne à symboles
indépendants.
h(t)=
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Les éléments binaires sont i.i.d sur l’alphabet {0,1} ; donc soit :
.
Il est facile de constater que le spectre du code NRZ ne possède pas de raie à la fréquence
bit 1/ . En effet le produit du signal NRZ et d’une sinusoïde { la fréquence bit sera nul. Donc, {
la réception, la restitution de cette horloge risque d’être difficile.
Dans le cas général, le code NRZ Q-aire fait correspondre à chaque ensemble de n
éléments binaires issu du message, un symbole M-aire« »qui prend ses valeurs dans un
alphabet A à M éléments :
A={±1,±3,…,±(2p+1),…,±( 1)} avec M=
La forme d’onde h(t) est toujours une « porte » d’amplitude V mais de durée T=n .En plus, les
symboles sont i.i.d sur l’alphabet A, donc et :
= V²Tsinc²fT
Remarques :
La bande spectrale occupée est de l’ordre de
La DSP ne présente pas de raie à la fréquence bit ce qui rend la récupération
d’horloge par filtrage (ou { l’aide d’une PLL) n’est pas garantie { la réception.
Les signaux transmis selon les normes V24, RS232, RS421, RS422, RS485
utilisent le mode NRZ.
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
La forme d’onde h(t) est toujours une « porte » d’amplitude V, de durée Donc pour
; on a :
h(t)=
Ce codage peut être obtenu à partir du code NRZ par l’opération logique AND.
Les éléments binaires sont i.i.d sur l’alphabet {0,1} ; donc soit :
.
En général, λ=1/2 et seules les raies aux fréquences (2k+1)/ subsistent dans la densité
spectrale de puissance de ce code, ce qui donne :
Conclusion:
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
La bande spectrale occupée est de l’ordre de . En plus, la DSP présente une raie
à la fréquence bit , donc il sera possible de récupérer le rythme d’émission des bits par un
simple filtrage, donc de synchroniser le récepteur.
Ce codage peut être obtenu { partir du code NRZ par l’opération XOR.
Les éléments binaires sont i.i.d sur l’alphabet {0,1} ; donc soit :
.
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Conclusion :
Donc, d’après la figure ci-dessus, on conclut que la bande occupée est de l’ordre de
2/ . En plus, la DSP ne présente pas de composante à fréquence nulle, donc on peut
transmettre ce signal { des distances importantes sans qu’il ait atténuation ou distorsion
apporté par le câble. Ainsi, ce code est très robuste au bruit.
On a :
Donc, soit :
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Soit :
D’où, la densité spectrale de puissance (DSP) du code AMI s’écrit sous forme :
h(t)=
Conclusion :
Donc, on conclut qu’Il y a dépendance entres les symboles seulement d’un pas et, la DSP
des codes bipolaires s’annule { la fréquence f=0 et ceci indépendamment de la forme d’onde h(t).
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Pour présenter la structure du récepteur, puis optimiser ses paramètres, nous allons d’abord
considérer la transmission d’un symbole binaire, puis d’un symbole M-aire, unique sur un canal
à bande passante infinie. Ensuite, nous étendons les résultats obtenus en cas de la transmission
d’une suite de symboles sur le même canal.
2-2. Transmission d’un symbole binaire unique :
Le signal reçu { l’entrée du récepteur peut s’écrire :
Où :
est le symbole binaire unique
h(t) est la forme d’onde de durée
B(t) est un bruit blanc, gaussien, centré, stationnaire, de densité spectrale de
puissance bilatérale constante « » ∀ f.
Pour simplifier les notations sans influencé les résultats, on pose : a=1 et τ=0
Nous supposons que la règle du codage est donnée par le code NRZ:
Pour réaliser le récepteur, on doit filtrer le signal reçu afin de minimiser la puissance du bruit.
Alors, on impose un récepteur linéaire et on cherche à optimiser sa réponse pour obtenir un
meilleur compromis entre la réduction de puissance de bruit et la dégradation du signal utile.
Le récepteur linéaire considéré est constitué d’un filtre (filtre de réception) de réponse
impulsionnelle , suivi d’un échantillonneur et d’un comparateur à seuil (bloc de décision)
qui permet de comparer y(t) au seuil S donnée.
D’où :
Où :
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Où :
erf(x)= est la fonction d’erreur.
erfc(x)=1−erf(x)= est la fonction d’erreur complémentaire.
{ } est la distribution de probabilité associée { l’élément binaire
σ²=E[b²( )]
2-2-1. Seuil optimal :
Le seuil optimal est obtenu en cherchant la valeur de S qui annule la dérivée de la
probabilité d’erreur « ». Donc pour , on obtient le seuil optimal définie comme suit:
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
En tenant compte du fait que (code NRZ binaire), la probabilité d’erreur est
égale à :
(2)
Conclusion :
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Où est l’énergie moyenne reçue par le récepteur par élément binaire transmis.
Où :
est un symbole M-aire
h(t) est une forme d’onde de durée
B(t) est un bruit blanc gaussien de moyenne nulle.
La structure du récepteur est inchangée, seulement cette fois le comparateur (détecteur
de seuils) est à (M−1) seuils . La sortie y(t) du filtre de récepteur { l’instant est :
Lorsque le symbole est identiquement distribué sur l’alphabet A, on montre que les
seuils optimaux sont au centre de chaque intervalle délimité par deux valeurs consécutifs de
l’échantillon
La probabilité d’erreur minimale est obtenue pour un rapport ρ maximale donné par :
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
L’alphabet n’est plus binaire, on introduit donc l’énergie moyenne du signal { l’entrée
du récepteur :
Or, on a :
Pour le code de Gray la probabilité d’erreur peut être approchée par la relation :
(4)
x(t)=
y(t)=
y( )=
En tenant compte du fait que le filtre de réception est adapté { la forme d’onde h(t),
, on a :
r( )=
r( )=
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
y( )=
Comparons les probabilités d’erreur pour deux codes M-aires différents (exemple : M=2
(symbole binaire) et M=4 (symbole quaternaire)). Le calcul de probabilités d’erreur pour les
deux valeurs de M, montre que le code à symbole quaternaire nécessite une énergie moyenne
par élément binaire supérieure de 4 dB { celle d’un code { symboles binaires pour obtenir
une même probabilité d’erreur. Pour un rapport donné, l’accroissement du paramètre M
conduit donc à une dégradation des performances des codes à symboles M-aires.
Le principe d’une chaine de transmission en bande de base avec filtrage { l’émission est
donné par la figure suivante :
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Le digramme de l’œil est périodique de période T, son analyse peut en conséquence être
limitée à un intervalle de durée T.
Sur les figures ci-dessous, on représente les digrammes de l’œil associés { un code en ligne
à symboles binaires.
En l’absence d’IES { l’instant de décision ( ), toutes les traces du signal z(t) passent
par un point unique. Plus le digramme de l’œil est ouvert (vertical) { l’instant de décision et plus
l’immunité au bruit est grande. Plus l’ouverture horizontale du digramme de l’œil est importante
et moins la transmission est sensible aux erreurs de positionnement de l’instant de décision.
En présence d’IES, les différentes traces du signal z(t) ne passant plus par un point unique à
l’instant de décision et l’IES contribuent { fermer le diagramme de l’œil.
Pour un code en ligne à symboles M-aires utilisant l’alphabet de la sortie non bruitée en
l’absence des IES, est de la forme suivante :
Max{ }
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
avec
pour B< < ; les motifs translatés ne se recouvrons pas, et leur somme ne donne
pas un résultat constant (T).Pratiquement, cela signifie qu’on ne peut pas transmettre sans IES
un signal de rapidité de modulation R=1/T dans une bande inférieure à 1/2T.
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
Le diagramme de l’œil d’un code en ligne { symboles binaires pour différents valeurs du facteur
de retombée α est donnée par la figure suivante :
Remarques :
La fonction C vérifie le critère de Nyquist.
Toutes les traces du diagramme de l’œil passent par le même point aux instants de
de décision.
L’ouverture horizontale du diagramme de l’œil est d’autant plus importante que α
est grand.
Si α=1, le diagramme de l’œil est ouvert sur toute la période T L’imprécision sur
la position de l’instant d’échantillonnage est minimale.
Si α=0, le diagramme de l’œil ouvert uniquement pour L’imprécision sur
la position de l’instant d’échantillonnage est maximal.
avec ρ=
On a déjà montré que est obtenue pour . Ceci est vérifié si le filtre de réception est
adapté { la forme d’onde . Donc soit:
, K =cteet
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Chapitre 2 : Transmission en bande de base
N’est vérifier que si est réel positif, c'est-à-dire, que si R(f) a une phase linéaire et égale à
« −2πf ». Donc soit :
R(f)= Avec
D’où :
et
Ces filtresne sont donc définis qu’{ une phase arbitraire φ(f) près. La répartition optimale du
filtrage entre l’émission et la réception devient donc comme suit:
et
D’après l’expression précédente, on constate que le filtrage de Nyquist R(f) est identique en
amplitude { l’émission et à la réception. Ainsi, H(f) qui apparait au dénominateur de (f)
permet de « blanchir » le spectre du signal transmis, c'est-à-dire, le signal en sortie du filtre
optimal d’émission ne dépend plus de h(t).
On montre qu’avec un filtrage de Nyquist réel positif et identique en amplitude entre l’émission
et la réception, la probabilité d’erreur par symboles binaires est identique à celle obtenue
sur un canal à bande passante infinie :
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
Chapitre 3 :
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
1. Introduction :
1-1. Généralités :
La modulation a pour objectif d’adapter le signal { émettre au canal de transmission. Cette
opération consiste { faire varier un ou plusieurs paramètres d’une ondesinusoïdale, appelée
porteuse, en fonction du signal constitue l’information { transmettre, appelé signal modulant. La
grandeur qui peut être modulée est l’amplitude, la fréquence ou la phase de la porteuse.
Les types de modulation les plus rencontrés sont les suivants :
Modulation par déplacement d’amplitude MDA (Amplitude Shift Keying ASK)
Modulation par Déplacement de Phase MDP (Phase Shift Keying PSK)
Modulation par déplacement de Phase Différentiel MDPD (Differential Phase Shift
Keying DPSK).
Modulation d’amplitude de deux porteuses en quadrature MAQ (Quadrature
Amplitude Modulation QAM).
Modulation par Déplacement de Fréquence MDF (Frequency Shift Keying FSK)
Dans le cas où le rapport signal sur bruit est grand, une expression approchée du TEB
est :
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
2. Modulation numérique :
2-1. Principe de la modulation numérique :
Le message à transmettre est issu d’une source binaire. Le signal modulant, obtenu après codage
est un signal en bande de base, éventuellement complexe qui s’écrit sous la forme :
Où :
;
désigne une suite de symboles M-aires, et h(t) représentant une forme
d’onde (porte de durée T en général).
Les symboles prennent respectivement leurs valeurs dans l’alphabet
{ } et { }
Dans les modulations MDA, MDP et MAQ, la modulation transforme ce signal en un signal
modulé tel que :
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
Lorsque la modulation est linéaire, l’opération de modulation a pour effet dans la plupart des cas
de translater la densité spectrale de puissance (DSP) du signal modulant. Ainsi, la DSP du signal
modulé est aussi liée à la forme de l’onde h(t), (qui sera souvent rectangulaire) par sa
transformée de Fourier H(f).
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
phase cos( ) et il n’y a pasde porteuse en quadrature. Cette modulation est parfois dite
monodimensionnelle. Le signal modulé s’écrit lors :
Si t appartient { l’intervalle [0,T[, alors l’onde h(t) de durée T et d’amplitude égale { A est de
forme rectangulaire. Si t n’appartient pas { l’intervalle [0,T[, alors h(t) est égale à 0.
2-2-1. Modulation par tout ou rien :
Un exemple de modulation d’amplitude est la modulation (binaire) par tout ou rien
encore appelée par son abréviation anglaise : OOK pour « On Off Keying ».
Dans ce cas, un seul bit est transmis par période T. Le symbole prend sa valeur dans
l’alphabet {0,1}.
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
D. Modulation et démodulation :
Le schéma synoptique simplifié d’un modulateur MDA est donné par la figure suivante :
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
La multiplication de ce signal reçu par une onde sinusoïdale issue d’un oscillateur local
« A×cos( )) » donne :
E. Performances de la « MDA M » :
Pour avoir comparer les différentes modulations, on exprime la probabilité d’erreur en
fonction du rapport . ( désigne l’énergie émise par bit et la densité spectrale mono-
latérale du bruit).
On a montré dans ce qui est précède que la probabilité d’erreur est donnée par :
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
Pour conserver une probabilité d’erreur par symbole constante lorsque M augmente, il
faut aussi augmenter le rapport . Autrement dit, il faut augmenter l’énergie émise par bit
.
Lorsqu’on augmente M (c'est-à-dire le nombre de bits transmis par symbole) on
remarque que l’efficacité spectrale « η= » augmente (pour une largeur de la bande B
donnée).Mais la probabilité d’erreur augmente aussi, et pour ne pas la dégrader, il sera
nécessaire d’augmenter l’énergie émise par bit .
2-3. Modulation par déplacement de Phase (MDP) :
Reprenons l’expression générale d’une modulation numérique :
Pour améliorer les performances par rapport au bruit, on impose aux symboles d’être répartis
régulièrement sur le cercle (il sera ainsi plus facile de les distinguer en moyenne).
L’ensemble des phases possibles se traduit alors par les expressions suivantes :
Les symboles prennent leurs valeurs dans un alphabet de M>2 éléments { } où est
défini ci-dessus avec k=0,1,2,…, M-1. On peut aussi considérer que et prennent
simultanément leurs valeurs dans l’alphabet {cos }et {sin }.
Le signal modulé peut s’écrire :
Cette dernière expression montre que la phase de la porteuse est modulée par l’argument de
chaque symbole ce qui explique le nom donné à la MDP. Remarquons aussi que la porteuse en
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
phase cos( ) est modulée en amplitude par le signal A×cos( ) et que la porteuse en
quadrature sin( ) est modulée en amplitude par le signal A×sin( ).
On appelle « MDP-M » une modulation par déplacement de phase (MDP) correspondant à des
symboles M-aires. La figure ci-dessousmontre différentes constellations de MDP pour M=2,4 et 8
codés en binaire réfléchi. Si le nombre de constellation dépasse 16, on sera condamné à avoir du
bruit.
A. Modulation et démodulation :
Le modulateur est constitué d’un multiplicateur qui effectue le changement de fréquence
sur un signal numérique codé en NRZ. Le principe de ce modulateur MDP-2 est donné par la
figure ci-dessous :
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
x(t)= A.cos( ) est le signal non bruité reçu dans l’intervalle de temps [kT,
(1+kT)]. Après multiplication avec la porteuse récupérée, on obtient
ϕkcos(ω0t+ϕ0).
B. Spectre de la « MDP-2 » :
Le spectre du signal en bande de base est le spectre de puissance de h(t) qui est ici un
signal « porte » de durée T et d’amplitude A :
0 0 00 1 1
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
1 0 01 -1 1
1 1 11 -1 -1
0 1 10 1 -1
On remarque qu’il existe une relation simple entre les bits paires et et entre les bits
impairs et , où { } la suite des valeus du train binaire au rythme .
Soit :
On peut dire que le train binaire { } est aiguillé en un train binaire { } sur la voie en phase
pour les bits pairs, et un train binaire { } sur la voie en quadrature pour les bits impairs.
La vitesse des trains binaires { } et { } est deux fois moins rapide que la vitesse des { }.
A. Constellation « MDP-4 » :
La constellation MDP-4 est donnée par la figure ci-dessous. Elle montre que l’affectation
des bits aux points de la constellation se fait en général selon un codage en binaire réfléchi (code
de Gray).
B. Chronogramme de « MDP-4 » :
La figure ci-dessous représente un chronogramme de la modulation de phase MDP-4.
Elle met en évidence la distribution des bits numérotés du train binaire entrant { } vers les
trains binaires { } et { }, ainsi que le retard à introduire sur la voie en phase pour réaligner
les deux flux de bits.
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
C. Modulation et démodulation :
Le schéma synoptique du modulateur MDP-4 représenté à la figure ci-dessous montre le
démultiplexage du train binaire { l’entrée du modulateur en deux trains binaires sur les voies en
phase et en quadrature. Les deux trains binaires sont alors codés en NRZ. La suite du schéma
représente la relation « » fait donc appel à
deux multiplieurs.
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
l’oscillateur local avec la porteuse { l’émission. Le signal en quadrature est généré { partir de
l’oscillateur local et d’un déphaseur de π/2.
Soit « » le signal non bruité reçu par
le récepteur dans l’intervalle de temps [kT,(k+1) T[. Alors, pour la voie A (en phase) et après
multiplication avec la porteuse récupérée, on obtient :
De même le démodulateur fait intervenir deux convertisseurs A/N ainsi qu’une logique
de décodage pour déterminer les symboles puis régénérer le train de bits reçus. Donc le principe
de la démodulation MDP-M est donné ci-dessous.
B. Efficacité spectrale :
Pour une même rapidité de modulation R=1/T, le spectre du signal modulé de la MDP-M
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
C. Performances :
L’augmentation de M réduit la distance entre symboles adjacents sur la constellation et
cela dégrade naturellement la probabilité d’erreurs.On montre que la probabilité d’erreurs
s’écrit :
Cette probabilité d’erreur « » par symbole est représentée à la figure ci-dessous pour
M allant de 2 à 32 en fonction de . On constate que pour conserver une probabilité
d’erreur par symbole constante lorsque M augmente, il faut aussi augmenter le rapport .
Autrement dit, il faut augmenter l’énergie émise par bit .
Pour M=8, le rapport nécessaire à une probabilité d’erreur donnée est 4dB plus grand
que pour M=4. Pour M grand, le rapport doit être augmenté de 6dB chaque fois que l’on
double M, c'est-à-dire, chaque fois que l’on ajoute un bit par symbole émis.
Dans le cas de l’utilisation d’un code de Gray en négligeant la probabilité d’erreur entre
symboles non voisins, la probabilité d’erreur par bit peut s’écrire :
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
D. Conclusion :
L’efficacité spectrale augmente avec M (pour une largeur de bande
B donnée).
La probabilité d’erreur augmente avec M, et pour ne pas la dégrader il est
nécessaire d’augmenter le rapport signal sur bruit. Cette augmentation reste
raisonnable jusqu’{ M=16. (voir figure ci-dessus).
La complexité de l’ensemble Emetteur/Récepteur de la MDP augmente avec M.
Cependant cette complexité n’est pas très élevée fait de la MDP une modulation
fréquemment utilisée pour M allant de 2 à 16 avec de bonnes performances.
Dans la MDP on peut avoir des sauts de phases importants (±π radiants) qui font
apparaitre des discontinuités d’amplitude. Les modulations décalées sont une
solution à ce problème.
C’est une modulation dite bidirectionnelle. La MDA et la MDP ne constituent pas une solution
satisfaisante pour utiliser efficacement l’énergie émise lorsque le nombre de points M est grand.
En effet, dans la MDA les points de la constellation sont sur une droite, et dans la MDP les points
sont sur un cercle. Or, la probabilité d’erreur est fonction de la distance minimale entre les
points de la constellation, et la meilleure modulation est celle qui maximise cette distance pour
une puissance moyenne donnée. Un choix plus rationnel est alors une modulation qui répartit
les points uniformément dans le plan.
Où :
Le signal modulé est donc la somme des deux porteuses en quadrature, modulées en
amplitude par les deux signaux .
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
A. Constellations MAQ-M :
Les symboles prennent respectivement leurs valeurs dans deux alphabet à M
éléments ( ) et ( ) donnant ainsi naissance à une modulation possédant
un nombre E=M² états. Chaque état est donc représenté par un couple ( ). L’intérêt de cette
configuration est que le signal est alors obtenu par une combinaison de deux porteuses en
quadrature modulées en amplitude par des symboles indépendants.
De plus, les symboles prennet très souvent leurs valeurs dans un même alphabet
à M éléments. Par exemple, la MAQ-16 est construite à partir de symboles qui prennent
leurs valeurs dans l’alphabet {±d,±3d} où d est une constante donnée. Une représentation de la
constellation de cette modulation est donnée sur la figue ci-dessous pour MAQ-16 et MAQ-64.
B. Modulation-démodulation :
Le modulateur MAQ peut êtrereprésenté par le schéma de principe suivant :
La réception d’un signal MAQ fait appel { une démodulation cohérente et par conséquent
nécessite l’extraction d’une porteuse synchronisée en phase et en fréquence avec la porteuse {
l’émission. Le signal reçu est démodulée dans deux branches parallèles, sur l’une avec la
porteuse en phase et sur l’autre avec la porteuse en quadrature. Les signaux démodulés sont
convertis par deux CAN, puis une logique de décodage détermine les symboles et régénère le
train de bits reçus. Le synoptique du démodulateur MAQ-M est très voisin de celui proposé pour
la démodulation MDP.
C. Efficacité spectrale :
Pour une même rapidité de modulation 1/T, le débit binaire 1/ de la MAQ-M est
multiplié par n par rapport à celui de la MAQ-2. Autrement dit, pour une largeur de bande B
donnée, l’efficacité spectrale « η= D/B » est multiplié par .
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
Avec si on pose et
E. Exemple :
La constellation de la modulation CIR(4,4,4,4) à 4 amplitudes et 4 phases ou MDAP-16
est donnée comme suit :
La dérivée de la phase est reliée de façon simple (linéaire) à la valeur des symboles.
La fréquence instantanée du signal est obtenue par dérivation de la phase (
par rapport au temps :
Où :
: Fréquence centrale
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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
: Déviation de fréquence
Appelons Δf la différence ou la déviation de la fréquence instantanéecorrespondant { l’émission
de deux symboles adjacents, et soit un symbole appartenant { l’ensemble {±1,±3,..,±(M-1)}.
La déviation de fréquence s’écrit alors, suivant la valeur { transmettre :
Donc soit :
On distingue deux cas importants : « Modulation MDF à phase continue » et « Modulation MDF à
phase discontinue »
Cette condition de continuité est réalisée quand on utilise un oscillateur unique dont on
module la fréquence.
CPCA-GE
Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
Le cas d’une MDF binaire à phase continue (MDF-2-PC) où prend sa valeur dans
l’alphabet {-1,1} en fonction de la donnée « 0 » ou « 1 » à transmettre, est présentéepar la figure
ci-dessous dans laquelle on remarque la continuité de phase.
CPCA-GE
Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
B. Performances :
Il est possible de comparer les MDF-M entre elles, en utilisant la probabilité d’erreur par
bit en fonction du rapport (figure suivante).
Ces courbes montrent que contrairement aux modulations MDA et MDP, les
performances sont améliorées lorsqu’on augmente M. Cependant l’augmentation de M entraine
aussi l’augmentation de l’occupation spectrale.
C. Conclusion :
La MDF à phase discontinue est très simple dans sa réalisation. Mais, son principal défaut
est la grande bande passante dont elle a besoin pour pouvoir transmettre les sauts de phase.
Par contre, la MDF avec continuité de phase est plus complexe dans sa réalisation. Mais sa bande
passante dont elle a besoin est très étroite.
CPCA-GE
Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse
CPCA-GE
Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs
Chapitre 4 :
CPCA-GE
Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs
1. Introduction :
Pour améliorer la probabilité d’erreurs d’un système de transmission numérique, on ajoute au
message à transmettre des éléments binaires, dit de redondance. Cette opération est appelée
« codage du canal ».
La redondance permet à la réception de détecter, voir même de corriger un ou plusieurs
éléments binaires erronés. Mais, elle augmente la complexité des équipements de transmission,
augmente le débit et la bande passante occupée. Cependant elle reste une solution de plus en
plus attractive surtout avec l’évolution des C.I spécialisés.
Et on peut écrire : et
La matrice génératrice n’est pas unique, on montre qu’il est toujours possible d’écrire G sous la
forme suivante :
CPCA-GE
Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs
Or ; Donc :
Où :
: Transposée de P de dimension
: Identité de dimension
Le décodeur d’un code va donc pouvoir utiliser la matrice génératrice H de son code dual
pour détecter la présence des erreurs de transmission.
Exemple :
Soit un code en bloclinéaire C(7,3)
Matrice de parité
Soit m=[101]
Remarque :
CPCA-GE
Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs
Exemple :
Soit : u=10001001 et v=10110001 ; donc :
∀c ∈ C (n,k)
2-3-4. Distance min et pouvoir de détection et correction d’un code en bloc linéaire :
La distance de Hamming minimale entre les mots du code est donnée par :
où ∈ et
Or
D’où :
où ; et
Telle que est le plus petit nombre de colonnes dépendants dans la matrice de
contrôle de parité H.
B. Exemple :
Soit avec (parité paire)
Soit avec (parité impaire)
CPCA-GE
Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs
C. Remarque :
Le code de parité possède une distance minimale de Hamming vaut 2. Car par exemple
pour un mot binaire de 3 bit on aura une succession de mots : 000, 001, 010,…, 110, 111. Si on
ajoute un bit de parité à cette succession (parité paire par exemple), on aura : 0000, 0011,…,
1100, 1111. Donc il est clair que chaque élément de succession est différent par rapport aux
autres de deux bit, d’où la distance minimale qu’il apporte un codage de parité.
Ce code ne permet pas la correction d’erreurs mais seulement la détection car on a
définitque . Or puisque , on aura ce qui implique que .
La matrice génératrice du code de parité est:
B. Exemple :
Soit un code de Hamming avec . Donc ses paramètres sont :
et
La matrice de contrôle de parité H et la matrice génératrice du code G sont données par :
et
CPCA-GE
Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs
C. Conclusion :
Ces deux codages (parité et Hamming) sont intéressants mais ne sont pas adaptés à tous
les types de situation. Lorsqu’il n’y a que peu d’erreurs et que ces erreurs sont pratiquement
isolées, ces codes peuvent être intéressants. Mais dès qu’il y a un grand nombre d’erreurs et que
ces erreurs arrivent groupées, alors ces codages deviennent de moins en moins performants. On
s’aperçoit ainsi que l’efficacité d’un mécanisme de détection d’erreurs dépend en fait des
hypothèses sur la répartition statistique des erreurs.
3-2. Principe :
Le code CRC consiste :
En se basant sur un polynôme générateur G(x) de degré donnée par CCITT
On considère le polynôme information m(x)
On forme
On divise P(x) par G(x) avec un reste V(x)
C(x) est obtenue par
A la réception, on divise r(x) (polynôme représentant l’information reçue) par G(x) :
Si le reste Pas d’erreurs
Si le reste Demande de retransmission
3-3. Exemple :
Enoncé :
Soit le polynôme générateur donnée par :
L’information { transmettre est
Donc le polynôme information est :
Déterminer le message à transmettre ??
Réponse :
On a , d’où : .
D’autre part, la division : avec un reste .
Donc le polynôme information est :
Finalement l’information { transmettre est :
CPCA-GE