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Communication numérique

CPCA-GE
Chapitre 1 : Généralités sur la communication numérique

Chapitre 1 :

Généralités sur la communication


numérique

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Chapitre 1 : Généralités sur la communication numérique

1. Message numérique :
Un message numérique est défini comme une suite d’éléments pouvant prendre une parmi Q
valeurs possibles, en appelle « alphabet » l’ensemble de ces valeurs. Les éléments, qui peuvent
aussi considérés comme des variables aléatoires discrètes, sont dit Q-aires. Dans le cas fréquent,
l’alphabet est constitué uniquement de deux valeurs, notées 0 et 1 (éléments binaires).
Par exemple, le contenu d’une page dactylographiée est un message numérique constitué
d’éléments Q-aires (lettre a, b, A, B….et signes de ponctuations). Ainsi, le code Morse est un
message numérique constitué d’éléments binaire (suite de tirets et de points)
En fait, il est toujours possible de se ramener à une structure binaire des messages en
remplaçant chaque élément Q-aire par un ensemble de p éléments binaires, avec :
P=[ ]+1
Où [X] désigne la partie entière de X. Nous ne considérons dans la suite que des messages à
éléments binaires.

2. La chaine de transmission numérique :


2-1. Principe d’une chaine de transmission numérique :
Nous avons tous utilisés un téléphone portable ou un ordinateur pour communiquer une
certaine information. Dans ce cours nous allons voir les mécanismes qui permettent à ces
communications d’avoir lieu. La chaine de communication totale est donnée sur la figure 1.

Figure 1 : Principe d’une chaine de transmission numérique

Cette chaine de communication représente la communication appelée « point à point », c'est-à-


dire d’une seule source { un seul destinataire, et c’est la base pour les autres modèles de
communication, comme la communication broadcast qui dispose d’une seule source et plusieurs
destinataires.
D’après le principe d’une chaine de transmission numérique montré dans la figure 1, on
distingue principalement, la source de message, le milieu de transmission et la destination qui
sont les données du problème, le codage et le décodage de source, le codage et le décodage de
canal, l’émetteur et le récepteur qui sont choisis par le concepteur pour réaliser le système de
transmission.
Décrivons par la suite les différents éléments qui constituent une chaine de transmission
numérique, en partant de la source de message et en arrivant au destinataire.

2-2. Source de message :


Pour réaliser la transmission numérique, le message à transmettre doit être sous forme
numérique. Si la source délivre un message analogique tel que le signal de parole (sortie d’un

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microphone) ou le signal d’image (sortie d’une caméra), il faut réaliser une conversion
analogique-numérique du message (échantillonnage, quantification et codage sur n bits).

Figure 2 : Principe de numérisation d’une source analogique

2-3. Codage de source :


2-3-1. Principe :
Le principe du codage de source qui trouve ses fondements dans la théorie de
l’information ne sera pas abordé dans ce cours. Retenons que le message, après codage de
source, est constitué par une suite d’éléments binaires mutuellement indépendants et prenant
les états 0 et 1, avec des probabilités . On parle alors de source à éléments binaires
indépendants et identiquement distribués (i.i.d) sur l’alphabet {0,1}.

2-3-2. Définitions :
La source de message numérique codée est caractérisée par son débit binaire D qui exprime le
nombre de bits émet par seconde. Si l’intervalle de temps séparant l’émission de deux bits
consécutifs est constant et égale à , alors le débit binaire peut s’écrire.
D=

Si l’émission d’éléments binaires s’effectue { cadence constante (un élément binaire


toutesles secondes) la transmission est dite synchrone. Par contre, si la cadence d’émission
est variable dans le temps la transmission est dite asynchrone.
Dans ce cours nous placerons dans l’hypothèse de la transmission synchrone, et nous
désignons par l’élément binaire émis { l’instant k .

2-4. Codage du canal :


Le codage du canal, aussi appelé codage détecteur et/ou correcteur d’erreurs, est une
fonction spécifique des transmissions numériques, qui n’a pas son équivalent en transmission
analogique. En plus, cette opération permet d’améliorer la qualité de transmission.
Le codage de canal consiste à insérer dans le message des éléments binaires dits de redondance
suivant une loi donnée. Le décodeur de canal, qui connait la loi de codage utilisée { l’émission,
vérifié si cette loi est toujours respectée en réception. Si ce n’est pas le cas, il détecte la présence
d’erreurs de transmission qu’il peut corriger sous certaines conditions. Par exemple le code de
parité.
La fonction de codage du canal n’est pas toujours utilisée car elle accroit la complexité des
équipements de transmission et donc leur cout.

2-5. Emetteur :
Un émetteur permet de générer un signal électrique (représentation physique du message)
qui peut être en bande de base ou sur fréquence porteuse. C’est la première fonction de
l’émetteur, appelée généralement modulation.
Plus précisément, la modulation consiste à associer à chaque mot de n bits issu du message, un
signal ; (i=1,…,M) de durée T=n , choisi parmi M= signaux en fonction du mots de n bits.
Le message binaire de débit D est donc représenté par un signal, dont on définit alors la rapidité
de modulation R (exprimée en Bauds), comme le nombre de signaux émis par le modulateur par
unité de temps.

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Si on parle de transmission M-aire, la rapidité de modulation R s’exprime en fonction du


débit binaire D:

Exemple :
Pour n=1 (transmission binaire), on aura deux signaux sinusoïdaux et , de même
fréquence et déphasées de π, qui sont respectivement associés aux éléments binaires 0 et 1.

Les autres fonctions d’un émetteur, sont :

 Adaptation du signal modulé au milieu de transmission.


 Filtrage du signal modulé pour limiter sa bande, et permettre ainsi à plusieurs
utilisateurs de partager un même milieu de transmission sans risque
d’interférence.
 Changement de fréquence qui permet de centrer la bande du signal modulé autour
de la fréquence intermédiaire FI souhaitée.
 Amplification
 Transformation d’un signal électrique en un signal électromagnétique.

2-6. Canal de transmission :


Le canal de transmission, au sens de la théorie de communication, inclure le milieu de
transmission, le bruit et le filtre d’émission placé physiquement dans l’émetteur, ainsi que les
antennes d’émission et de réception pour les transmissions en espace libre.

Figure 3 : Constitution d’un canal de transmission

Le milieu de transmission représente le lien physique entre l’émetteur et le récepteur, il est


pratiquement constitué par l’un des supports suivants :
 Câble bifilaire : Faible bande passante, réservé pour les transmissions à des débits
(D<2Mbits/s).
 Câble coaxial : Bande passante plus importante que le câble bifilaire, le débit peut
atteindre 565Mbits/s.
 Fibre optique : Bande passante très élevée, faible atténuation, débit de plusieurs
Gbits/s.
 Espace libre : Propagation d’une onde électromagnétique dans l’atmosphère,
généralement réservé aux transmissions par satellite ou par faisceaux hertziens.

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Le bruit est une perturbation aléatoire dont les origines sont le milieu de transmission
(bruit externe), ou les dispositifs électroniques utilisés dans le récepteur (bruit interne).
Dans ce cours toutes les contributions du bruit interne et externe seront prises en compte dans
une source unique de bruit b(t) situé en amant du récepteur. Ce bruit peut être modélisé par un
processus aléatoire Gaussien, à moyenne nulle, stationnaire, indépendant du signal émis et de
densité spectrale bilatérale (f) uniforme.
(f)=

On distingue, en communication numérique, deux types de transmissions principales :


 Transmission en bande de base (codage en ligne) : La bande de fréquence B allouée
à la transmission du message numérique est comprise entre une fréquence égale
ou proche de zéro et une fréquence F. Pour cette transmission on utilise les câbles
comme support.
 Transmission sur onde porteuse (modulation) : La bande de fréquence B allouée à
la transmission est centrée autour d’une fréquence , appelée fréquence de la
porteuse. Le milieu de transmission est constitué principalement de l’espace libre.

2-7. Récepteur :
Le récepteur qui a pour rôle de restituer le message émis par la source à partir du signal
reçu, comprend différentes fonctions selon le type de transmission considérée.
En cas d’une transmission en bande de base, le récepteur est de la forme suivante :

En cas d’une transmission sur fréquence porteuse, le récepteur est de la forme suivante :

La qualité de la transmission numérique s’exprime par le taux d’erreur sur bits (TEB) définit
comme suit :
TEB=

Ce taux d'erreur par bits s'exprime en puissance négative. Par exemple, 10 − 3signifie que l'on a
une erreur binaire pour mille bits transmis.

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Chapitre 2 :

Transmission en bande de base

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

1. Les codes en lignes :


1-1. Principes des codes en lignes :
Considérons la transmission d’un message constitué par une suite d’éléments binaires , émis
aux instants k , indépendants et identiquement distribués (i.i.d) sur l’alphabet {0,1}, avec :
avec i= 0 ou 1
Nous supposons dans la suite que les probabilités et sont identiques (
).
L’opération réalisée par le codeur en ligne est la suivante :
 Si émission du signal
 Si émission du signal (t−k )
 Si t∉[0, [ pas d’émission
Ainsi, la suite des éléments binaires { }associe au codeur en ligne dont le signal de sortie
e(t) ayant pour expression :
où i=0,1
Les signaux peuvent s’exprimer en fonction d’une onde unique h(t) de durée :
où i=0 ; 1. Donc le signal e(t) peut s’écrire sous la forme :

avec

L’opération précédente peut être généralisée en associant à chaque mot de n bits issu du
message un signal de durée T=n , choisi parmi M= signaux, en fonction de la valeur des
n bits. L’expression du signal e(t) devient :
e(t)= où i= 0,1,…, (M-1)
Pour la plus part des codes de ce type, les signaux peuvent aussi s’exprimer en
fonction d’une forme d’onde unique où i=0,1,…,(M-1). Donc le signal e(t) peut
s’écrire sous la forme :

Où sont des symboles M-aires qui prennent leurs valeur dans un alphabet à Méléments
{ }.
L’utilisation de symbole M-aires permet de réduire la rapidité de modulation R en sortie
du codeur en ligne. Cette rapidité est de la forme suivante :

1-2. Critères de choix d’un code en ligne :


Dans une transmission en bande de base, le choix d’un code en ligne doit se faire en vu de
garantir les performances suivantes :
 Le code en ligne doit être choisi pour assurer la compatibilité entre le débit D à
transmettre et la bande passante du canal de transmission (bifilaire, coaxial, etc.).
 Pour réaliser un décodage, le récepteur doit reconstituer le signal de
synchronisation (Horloge) à partir du spectre du code en ligne reçu.

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

 Lorsque la distance entre la source de message et le destinataire est importante, le


spectre du code en ligne doit être nul au voisinage de la fréquence zéro pour
compenser l’atténuation et la distorsion apporté par le câble.
Donc, les critères de choix d’un code en ligne dépendent de ses propriétés spectrales. Il est
donc nécessaire de savoir la densité spectrale de puissance et le spectre d’un code en ligne.
1-3. Densité spectrale de puissance d’un code en ligne :
1-3-1. Densité spectrale de puissance (DSP) d’un code en ligne :
Remarquons que le signal e(t) en sortie du codeur peut être interprété comme le résultat
du filtrage d’un signal a(t) par un filtre dont la réponse impulsionnelle est h(t).

Avec :
où a(t)=
La densité spectrale de puissance du signal de sortie e(t) peut s’exprimer en
fonction de la densité spectrale du signal d’entrée a(t) par la relation :

Où H(f) est la transformée de Fourier de h(t) et la densité spectrale des symboles .


On démontre que la densité spectrale de puissance du signal a(t), dans le cas
général où les symboles sont corrélés peut s’écrire sous la forme :

Où :
 : La moyenne des symboles (centrés).
 : La variance des symboles (centrés). Elle est toujours positive ou nulle.
 La fonction d’autocorrélation normalisée des symboles (centrés).
En tenant compte du fait que le message numérique est une suite stationnaire d’éléments
binaires , les symboles sont aussi stationnaires. Alors, pour n et k quelconques, on a :

; ;

Où E est l’espérance mathématique d’une variable aléatoire. Elle se note E(x) est se lit
espérance de x. C’est une valeur numérique permettant d’évaluer le résultat moyen d’une
expérience aléatoire.
La densité spectrale de puissance du signal « » comprend donc une
partie continue :

Et une partie discrète , constituée par un ensemble des raies aux fréquences k/T :

1-3-2. Conclusions :

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D’après l’expression de la densité spectrale de puissance, on peut conclure que :


 La densité spectrale de puissance d’un code en ligne dépend donc de la
transformée de Fourier de la forme d’onde h(t) et des propriétés statiques des
symboles .
 Si la moyenne « » des symboles est nulle, la densité spectrale de puissance
du code en ligne se réduit à sa partie continue.
 Si , la densité spectrale de puissance du code en ligne
s’annule { la fréquence zéro.
1-4. Exemple de code en lignes :
1-4-1. Introduction :
On suppose, par la suite, qu’un message numérique est une suite de nombres
indépendants qui sont codés le plus souvent en binaire par un codeur qui délivre une suite de
caractères que nous appelons 0 et 1 avec un débit défini par une horloge de période T.

1-4-2. Codes en ligne à symboles indépendants :


Les symboles sont indépendant, donc la fonction d’autocorrélation ∀k≠0.
Alors, l’expression de la densité spectrale de puissance du signal e(t) devient :

Dans la suite nous allons présenter quelques exemples de codes en ligne à symboles
indépendants.

A. Code NRZ (Non Retour à Zéro) :


Le code NRZ est le plus simple. C’est la forme que l’on rencontre tout naturellement lors
de l’échange de signaux binaires au sein d’un circuit. Le « 1 » est codé par un niveau haut
maintenu pendant une période d’horloge et le « 0 » est codé par un niveau bas pendant la même
durée.
A chaque élément binaire du message, on associe un symbole tel que :

Ainsi, la forme d’onde h(t) est une « porte » d’amplitude V et de durée .

h(t)=

Le chronogramme du code NRZ binaire, est de la forme suivante :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Les éléments binaires sont i.i.d sur l’alphabet {0,1} ; donc soit :


 .

D’où, la densité spectrale de puissance du code NRZ binaire s’écrit alors :

La densité spectrale du code NRZ binaire est de la forme suivante :

Il est facile de constater que le spectre du code NRZ ne possède pas de raie à la fréquence
bit 1/ . En effet le produit du signal NRZ et d’une sinusoïde { la fréquence bit sera nul. Donc, {
la réception, la restitution de cette horloge risque d’être difficile.
Dans le cas général, le code NRZ Q-aire fait correspondre à chaque ensemble de n
éléments binaires issu du message, un symbole M-aire« »qui prend ses valeurs dans un
alphabet A à M éléments :
A={±1,±3,…,±(2p+1),…,±( 1)} avec M=

La forme d’onde h(t) est toujours une « porte » d’amplitude V mais de durée T=n .En plus, les
symboles sont i.i.d sur l’alphabet A, donc et :

La densité spectrale de puissance du code NRZ M-aire a donc comme expression :

= V²Tsinc²fT

Remarques :
 La bande spectrale occupée est de l’ordre de
 La DSP ne présente pas de raie à la fréquence bit ce qui rend la récupération
d’horloge par filtrage (ou { l’aide d’une PLL) n’est pas garantie { la réception.
 Les signaux transmis selon les normes V24, RS232, RS421, RS422, RS485
utilisent le mode NRZ.

B. Code RZ binaire (retour à zéro) :


On peut considérer que les symboles associés aux deux caractères 0 et 1 sont :
 Un niveau 0 pour un 0
 un niveau 1 pendant T/2 suivi de 0 pendant la même durée pour un 1.
A chaque élément binaire du message, on associe un symbole tel que :

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La forme d’onde h(t) est toujours une « porte » d’amplitude V, de durée Donc pour
; on a :
h(t)=

Ce codage peut être obtenu à partir du code NRZ par l’opération logique AND.

Le chronogramme du code RZ pour est représenté ci-dessous :

Les éléments binaires sont i.i.d sur l’alphabet {0,1} ; donc soit :


 .

D’où, la densité spectrale de puissance du code RZ binaire s’écrit alors :

En général, λ=1/2 et seules les raies aux fréquences (2k+1)/ subsistent dans la densité
spectrale de puissance de ce code, ce qui donne :

La densité spectrale du code RZ binaire est de la forme suivante :

La densité spectrale du code RZ ressemble à celle du code NRZ, il a le même spectre en


sinus cardinal mais, de largeur double. Ce qui est plus intéressant, c’est la présence d’une raie {
la fréquence bit. Il est donc possible de restituer l’horloge bit en utilisant un filtre étroit centré
sur sa fréquence. On utilise dans ce but des filtres à quartz car, ils ont un facteur de qualité très
grand.

Conclusion:

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

La bande spectrale occupée est de l’ordre de . En plus, la DSP présente une raie
à la fréquence bit , donc il sera possible de récupérer le rythme d’émission des bits par un
simple filtrage, donc de synchroniser le récepteur.

C. Code biphasé binaire (ou code « Manchester ») :


Un « 0 » est représenté par une transition montante au milieu d’une période d’horloge,
par contre, un « 1 » est représenté par une transition descendante.
Ce code en ligne utilise la même règle de codage que le code NRZ binaire :

Mais, la forme de l’onde h(t) a pour expression :

Ce codage peut être obtenu { partir du code NRZ par l’opération XOR.

Un exemple de chronogramme est représenté sur la figure suivante :

Les éléments binaires sont i.i.d sur l’alphabet {0,1} ; donc soit :


 .

D’où, la densité spectrale de puissance du code biphasé binaire est :

La densité spectrale du code biphasé binaire est de la forme suivante :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Conclusion :
Donc, d’après la figure ci-dessus, on conclut que la bande occupée est de l’ordre de
2/ . En plus, la DSP ne présente pas de composante à fréquence nulle, donc on peut
transmettre ce signal { des distances importantes sans qu’il ait atténuation ou distorsion
apporté par le câble. Ainsi, ce code est très robuste au bruit.

1-4-3. Codes en ligne à symboles dépendants :


Pour intervenir sur la forme de la densité spectrale de puissance d’un code en ligne, et satisfaire
des contraintes spectrales particulières, on a introduit de la corrélation entre les symboles
tout en conservant l’hypothèse d’une source de message { éléments binaires (i.i.d).
A. Code bipolaire ou code AMI (Alternance Marked Inversion) :
Un bit « 0 » est représenté par un niveau zéro pendant une période d’horloge, par contre,
un « 1 » est représenté par un niveau alternativement +1 ou −1.
La corrélation des symboles affecte alternativement les valeurs +1 et −1 aux symboles
lorsque l’élément binaire est égal à 1. La règle du codage est la suivante :

L’algorithme de codage du code AMI est schématisé comme suit :

On a :

Donc, soit :


Calculons maintenant, la fonction d’autocorrélation.


On a, d’une façon générale :

Or, puisque , donc soit :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

On démontre que ∀ ≥2. Donc, pour k=1, on a :

Soit :

Ce qui donne en tenant compte du fait que :

D’où, la densité spectrale de puissance (DSP) du code AMI s’écrit sous forme :

Si on utilise une forme d’onde de type RZ :

h(t)=

Un exemple de chronogramme du code bipolaire RZ est représenté sur la figure suivante.

On remarque que, le redressement du code AMI correspond exactement au code RZ


La DSP du code bipolaire RZ est donc :

Et la représentation graphique de la DSP du code bipolaire RZ, est la suivante :

Conclusion :
Donc, on conclut qu’Il y a dépendance entres les symboles seulement d’un pas et, la DSP
des codes bipolaires s’annule { la fréquence f=0 et ceci indépendamment de la forme d’onde h(t).

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Généralement, si la somme courante est bornée ∀ n, alors la DSP s’annule pour


f=0. En plus, ce code permet la détection d’erreurs par le contrôle de la somme courante.

B. Code HDB3 (Haute Densité Bipolaire d’ordre 3) :


Quel que soit le code utilisé la restitution de l’horloge bit peut être difficile si le nombre
de transitions est insuffisant. Pour remédier à ce problème on distingue le code HDBn (Haute
Densité Bipolaire d’ordre n).
Ce code, très utilisé en télécommunication, est basé sur le code RZ bipolaire, il interdit la
transmission d’une suite de plus de trois zéro successifs (pour éviter les pertes d’horloge).
S’il n’y a pas plus de trois 0 successifs, dans le message binaire, la règle du codage est
celle du code AMI :

Si la suite de bits du message binaire à émettre comporte au moins quatre zéro


successives, la règle du codage consiste à remplacer la séquence « 0000 » par une des séquences
possibles : « B00V » ou bien « 000V » de sorte que deux viols successifs soient de polarités
différentes, et où B et V sont respectivement les symboles de bourrage et de viol.
La règle de codage dans ce cas est régie par l’algorithme suivant :

La figure ci-dessous représente un exemple de chronogramme du code HDB3 dont lequel


on suppose que le dernier viol est de polarité positive.

2. Transmission en bande de base sur un canal idéal :


2-1. Introduction :
On considère la transmission en bande de base d’un message , i.i.d sur l’alphabet {0,1}, émis
à raison de D bits/s. Le signal e(t) en sortie du codeur en ligne est donné par :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Dans ce paragraphe nous allons nous intéresser à :


 La structure du récepteur
 Le calcul de ses performances en termes de probabilité d’erreur.

Et nous limitons notre étude en cas des hypothèses suivantes :


 Le canal de transmission est linéaire et invariant (filtre linéaire entièrement définit
par sa réponse impulsionnelle ).
 Le canal possède une bande passante infinie (canal idéale) et apporte une
atténuation a et un retard t, de sorte que l’on peut écrire :

Pour présenter la structure du récepteur, puis optimiser ses paramètres, nous allons d’abord
considérer la transmission d’un symbole binaire, puis d’un symbole M-aire, unique sur un canal
à bande passante infinie. Ensuite, nous étendons les résultats obtenus en cas de la transmission
d’une suite de symboles sur le même canal.
2-2. Transmission d’un symbole binaire unique :
Le signal reçu { l’entrée du récepteur peut s’écrire :

Où :
 est le symbole binaire unique
 h(t) est la forme d’onde de durée
 B(t) est un bruit blanc, gaussien, centré, stationnaire, de densité spectrale de
puissance bilatérale constante « » ∀ f.

Pour simplifier les notations sans influencé les résultats, on pose : a=1 et τ=0
Nous supposons que la règle du codage est donnée par le code NRZ:

Pour réaliser le récepteur, on doit filtrer le signal reçu afin de minimiser la puissance du bruit.
Alors, on impose un récepteur linéaire et on cherche à optimiser sa réponse pour obtenir un
meilleur compromis entre la réduction de puissance de bruit et la dégradation du signal utile.
Le récepteur linéaire considéré est constitué d’un filtre (filtre de réception) de réponse
impulsionnelle , suivi d’un échantillonneur et d’un comparateur à seuil (bloc de décision)
qui permet de comparer y(t) au seuil S donnée.

L’échantillon prélévé en sortie du filtre de réception { l’instant est égal à :

D’où :

Où :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

 est la réponse du filtre de réception { l’onde h(t)


 est le bruit filtré par le filtre de réception
est comparé à un seuil S et une décision est prise selon la règle suivante :

Le récepteur peut commettre deux types erreurs :

On montre que la probabilité d’erreur peut s’écrire comme suit :

Où :
 erf(x)= est la fonction d’erreur.
 erfc(x)=1−erf(x)= est la fonction d’erreur complémentaire.
 { } est la distribution de probabilité associée { l’élément binaire
 σ²=E[b²( )]
2-2-1. Seuil optimal :
Le seuil optimal est obtenu en cherchant la valeur de S qui annule la dérivée de la
probabilité d’erreur « ». Donc pour , on obtient le seuil optimal définie comme suit:

Le seuil optimal dépend de la distribution de probabilité { }, c'est-à-dire, de la structure du


message. Donc :
 Si le seuil se déplace vers les valeurs négatives de manière à favoriser la
décision .
 Si le seuil se déplace vers les valeurs positives de manière à favoriser la
décision .
 Si alors

2-2-2. Filtrage de réception optimal :


Le seuil optimal S étant déterminé, cherchons maintenant la réponse optimale du filtre
de réception. Alors, on remplace dans l’expression de ; S par et on pose ς= et k=
Ln . La probabilité d’erreurs s’écrit alors :

Notons que ρ² est homogène { un rapport signal/bruit.


La distribution du bruit { } étant donné, déterminons donc le rapport ρ qui minimise
la probabilité d’erreur afin d’avoir une réception optimale.
Alors, si on calcule la dérivée de par rapport { ρ, on constate que cette dérivée est
négative.

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

La probabilité d’erreur est donc une fonction monotone décroissante en fonction du


rapport ρ. Pour minimiser « » il faut donc maximiser « ρ ». Alors, si on considère des
probabilités identiques (seuil optimal nul), aura l’expression suivante :

En exprimant ρ en fonction de la réponse impulsionnelle du filtre, on montre que le


rapport ρ et maximal lorsque le filtre de réception est égale à :
(1)
Et la valeur maximale de ρest donnée par la formule suivante :

Où « » désigne l’énergie de l’impulsion h(t).


Le filtre de réception qui minimise la probabilité d’erreur, appelé le filtre adapté { la
forme de l’onde h(t). Sa réponse impulsionnelle est donnée par (1) et sa réponse en fréquence a
pour expression :

2-2-3. Probabilité d’erreur minimale :


Après avoir déterminer le seuil et la réponse optimales du filtre, nous pouvons
maintenant déterminer l’expression de la probabilité d’erreur minimale en fonction du rapport
, où représente l’énergie du signal reçu { l’entrée du récepteur lorsque l’élément binaire
est émis. Comme le codeur en ligne associe { l’élément binaire le signal , l’énergie
transmise par élément binaire est donnée par :

En tenant compte du fait que (code NRZ binaire), la probabilité d’erreur est
égale à :
(2)

La figure ci-dessous représente la probabilité d’erreur d’un code en ligne à symboles


binaires [-1,+1] en fonction de en dB.

Conclusion :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

 La probabilité d’erreur ne dépend pas de la forme de l’onde mais uniquement de


son énergie.
 La probabilité d’erreur exprimée par (2) peut être utilisée pour évaluer les
performances du code NRZ binaire et du code biphasé, mais ne peut pas pour le
code RZ binaire.

Cas du code RZ binaire :


En suivant la même démarche que précédemment et on supposant que l’élément binaire
prend les valeurs {0,1} de façon équitable . On démontre que :

Où est l’énergie moyenne reçue par le récepteur par élément binaire transmis.

2-3. Transmission d’un symbole M-aire unique :


2-3-1. Introduction :
Considérons la transmission d’un symbole M-aire sur un canal idéal. Le signal reçu par le
récepteur est :

Où :
 est un symbole M-aire
 h(t) est une forme d’onde de durée
 B(t) est un bruit blanc gaussien de moyenne nulle.
La structure du récepteur est inchangée, seulement cette fois le comparateur (détecteur
de seuils) est à (M−1) seuils . La sortie y(t) du filtre de récepteur { l’instant est :

Supposons que le symbole M-aire utilise de façon équiprobable les M valeurs de


l’alphabet A, où l’alphabet A= {±1,±3,….,±(2p+1),…,±(M-1)} telle que .

Le décodage du symbole est réalisé en comparant l’échantillon y( ) aux différents


seuils ; où p∈ ; et la décision « » est prise si
; telle que

Lorsque le symbole est identiquement distribué sur l’alphabet A, on montre que les
seuils optimaux sont au centre de chaque intervalle délimité par deux valeurs consécutifs de
l’échantillon

2-3-2. Filtrage de réception optimal et probabilité d’erreur minimale :


En considérant des seuils optimaux, la probabilité d’erreur s’écrit :

La probabilité d’erreur minimale est obtenue pour un rapport ρ maximale donné par :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

L’alphabet n’est plus binaire, on introduit donc l’énergie moyenne du signal { l’entrée
du récepteur :

Or, on a :

Donc, l’énergie moyenne reçuepar élément binaire « » de l’information transmis, est :

D’où, la probabilité d’erreur peut alors s’exprimer en fonction du rapport comme


suit :
(3)

En général, on s’intéresse { la probabilité d’erreur sur les éléments binaires. On peut


toujours affirmer que :

Pour le code de Gray la probabilité d’erreur peut être approchée par la relation :

(4)

En général, l’association entre symboles M-aires et


éléments binaires est réalisée selon un code Gray. Alors, pour
M=4, soit l’association donnée par le tableau ci-contre :

2-4. Transmission d’une suite de symboles M-aire :


Considérons le cas général de la transmission d’une suite de symboles M-aires sur un canal à
bande passante infinie. Le signal x(t) reçu par le récepteur est :

x(t)=

Le signal y(t) en sortie du filtre de réception est :

y(t)=

Pour décoder le symbole , prélevons un échantillon y( )

y( )=

En tenant compte du fait que le filtre de réception est adapté { la forme d’onde h(t),
, on a :
r( )=

Ce qui, puisque h(t) est de durée T, conduit à :

r( )=

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

A l’instant , l’échantillon y( ) dépend donc uniquement du symbole et de


l’échantillon du bruit :

y( )=

En présence d’une suite de symboles, l’échantillon en sortie du filtre de réception est


identique { celui obtenu lors de transmission d’un symbole unique. Les expressions (3) et (4) de
la probabilité d’erreur déterminée au paragraphe précédent restent donc valables dans le cas de
transmission d’une suite de symboles.

Influence du paramètre M sur les performances des codes M-aires :


Pour un code en ligne à symboles M-aires utilisant l’alphabet A et un code Gray, la probabilité
d’erreur par élément binaire d’information peut s’écrire :

Comparons les probabilités d’erreur pour deux codes M-aires différents (exemple : M=2
(symbole binaire) et M=4 (symbole quaternaire)). Le calcul de probabilités d’erreur pour les
deux valeurs de M, montre que le code à symbole quaternaire nécessite une énergie moyenne
par élément binaire supérieure de 4 dB { celle d’un code { symboles binaires pour obtenir
une même probabilité d’erreur. Pour un rapport donné, l’accroissement du paramètre M
conduit donc à une dégradation des performances des codes à symboles M-aires.

La probabilité d’erreur peut être liée au débit binaire D et à la puissance moyenne du


signal utile e(t), reçu { l’entrée du récepteur, par :

3. Transmission en bande de base sur canal à bande limitée :


3-1. Introduction :
En réalité, la bande passante d’un canal est limité. En effet :
 Un canal est généralement partagé entre plusieurs utilisateurs. Chaque utilisateur
occupe sur le canal une bande de fréquence B pour transmettre son message.
 Le milieu de transmission peut être sélectif en fréquence (ex : câble bifilaire,
coaxial, antenne, etc.)

3-2. Interférence entre symbole et diagramme de l’œil :


On suppose que la limitation de la bande est dûe { la présence d’un filtre d’émission de réponse
impulsionnelle en sortie du codeur en ligne.

Le principe d’une chaine de transmission en bande de base avec filtrage { l’émission est
donné par la figure suivante :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Le signal reçu x(t)est de la forme:


x(t)= avec

Le signal y(t) après filtrage de réception est de la forme suivante:


y(t)=
Où :
 r(t)=
 b(t)= B(t) *

L’échantillon de y(t) { l’instant est :


y(
Avec un canal à bande limitée, le signal r(t) a une durée >2T.
L’échantillon y( ) peut dépendre du symbole , mais aussi des symboles antérieurs,
et même postérieurs, au symboles , si l’instant initial de décision est supérieur à T (figure
17). La figure ci-dessous illustre l’interférence entre symboles, c'est-à-dire, à ;y(
) dépend de l’amplitude de l’impulsion mais aussi des amplitudes des symboles ou des
impulsions .

Donc, d’après la figure illustratif ci-dessus ; y( ) peut s’écrire sous la forme:


y(
Le deuxième terme de y( ) dépend des symboles et on appelle m terme
d’Interférence Entre Symboles (IES).

3-3. Diagramme de l’œil et distorsion maximale :


Le diagramme de l’œil est la figure obtenue en superposant tous les traces ou réalisations du
signal y(t) non bruité, noté z(t) :
z(t)=
Considérons l’intervalle [ [
z( )= tel que 0≤t<T

En supposant r(t) nul ou négligeable en dehors de l’intervalle [ [tels que


sont des entiers. En présence d’une suite de symboles binaires, le nombre possible de
traces du signal z est égal à . La superposition de ces traces constitue le
digramme de l’œil associé au signal z(t) sur l’intervalle [ [. Or :
z( )= pour 0≤t<T

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Le digramme de l’œil est périodique de période T, son analyse peut en conséquence être
limitée à un intervalle de durée T.
Sur les figures ci-dessous, on représente les digrammes de l’œil associés { un code en ligne
à symboles binaires.

En l’absence d’IES { l’instant de décision ( ), toutes les traces du signal z(t) passent
par un point unique. Plus le digramme de l’œil est ouvert (vertical) { l’instant de décision et plus
l’immunité au bruit est grande. Plus l’ouverture horizontale du digramme de l’œil est importante
et moins la transmission est sensible aux erreurs de positionnement de l’instant de décision.
En présence d’IES, les différentes traces du signal z(t) ne passant plus par un point unique à
l’instant de décision et l’IES contribuent { fermer le diagramme de l’œil.
Pour un code en ligne à symboles M-aires utilisant l’alphabet de la sortie non bruitée en
l’absence des IES, est de la forme suivante :

Deux seuils successives sont distants de 2r( )


Si des erreurs dûes { l’IES pourront se produit. Soit :

Max{ }

OrMax{ = (M−1) (symboles M-aires)


La distorsion maximale est de la forme suivante :

Si , le diagramme de l’œil est complètement fermé { l’absence du bruit.Pour réaliser une


transmission numérique, l’œil doit être ouvert donc .
Examinons sous quelles conditions un signal en bande de base peut être filtré sans création d’IES
aux instants de décision.

3-4. Condition d’absence d’IES - Critère de Nyquist- :


L’absence d’IES aux instants , impose que r(t) vérifie :
∀n
Où symbole de Kronecker
Introduisons le signal échantillonné défini par :

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Le réel de la transformée de Fourier du signal est donné par :

On montre que la condition d’absence d’IES peut s’exprimer par:

avec

Cette condition est appelée critère de Nyquist.

Remarquons que si la fonction occupe une bande de fréquence inférieure à ; elle ne


peut pas vérifier le critère de Nyquist.

pour B< < ; les motifs translatés ne se recouvrons pas, et leur somme ne donne
pas un résultat constant (T).Pratiquement, cela signifie qu’on ne peut pas transmettre sans IES
un signal de rapidité de modulation R=1/T dans une bande inférieure à 1/2T.

La fonction qui assure une IES nulles’écrit :

La bande de fréquence 1/2T est appelée bande de Nyquist.


La fonction R(f) aura donc l’expression suivante :
R(f)= r( )
Et le signal r(t) correspondant a pour expression:

La fonction présente des discontinuités aux fréquences et ellecorrespond à


une réponse en fréquence d’un filtre passe bas idéal de largeur de bande 1/2T physiquement
irréalisable.
Si on considère une bande de fréquence supérieure à [−1/2T ; 1/2T], il possible de trouver des
fonctions qui vérifiant le critère de Nyquist et qui ne présentant pas les inconvénients de la
solution précédente. Une solution, généralement retenue dans les équipements de transmission,
est la fonction C réelle et positive, appelée filtre en cosinus surélevé :

Où α est appelée coefficient de retombée (roll-off factor) ;0≤α≤1.

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

Le filtre en cosinus surélevé occupe une bande de fréquence . Sa réponse


impulsionnelle est :

La représentation du Cosinus surélevé dans le domaine spectral et dans le domaine


temporel est donnée par la figure ci-dessous :

Le diagramme de l’œil d’un code en ligne { symboles binaires pour différents valeurs du facteur
de retombée α est donnée par la figure suivante :

Remarques :
 La fonction C vérifie le critère de Nyquist.
 Toutes les traces du diagramme de l’œil passent par le même point aux instants de
de décision.
 L’ouverture horizontale du diagramme de l’œil est d’autant plus importante que α
est grand.
 Si α=1, le diagramme de l’œil est ouvert sur toute la période T L’imprécision sur
la position de l’instant d’échantillonnage est minimale.
 Si α=0, le diagramme de l’œil ouvert uniquement pour  L’imprécision sur
la position de l’instant d’échantillonnage est maximal.

En absence d’IES, vérifié le critère de Nyquist, la sortie du filtre de récéption y( )


dépend du seul symbole et du bruit :
y( )=
Pour des symboles M-aires, la probabilité d’erreur sur les symboles est :

avec ρ=

On a déjà montré que est obtenue pour . Ceci est vérifié si le filtre de réception est
adapté { la forme d’onde . Donc soit:
, K =cteet

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Chapitre 2 : Transmission en bande de base

La réponse en fréquence de du filtre de réception est :

Or telle queR(f)=TF [r(t)] sans IES


On peut donc écrire :
R(f)= r( )

Où est une fonction satisfaisant le critère de Nyquist.

Or ; donc l’expression du module de devient comme suit :

Cette équation qui exprime les deux conditions d’optimalité :


 Puissance de bruit minimale ( )
 IES nulle.

N’est vérifier que si est réel positif, c'est-à-dire, que si R(f) a une phase linéaire et égale à
« −2πf ». Donc soit :
R(f)= Avec
D’où :
et

Ces filtresne sont donc définis qu’{ une phase arbitraire φ(f) près. La répartition optimale du
filtrage entre l’émission et la réception devient donc comme suit:

et

En général on choisit pour , un filtre en cosinus surélevé. D’où finalement :

D’après l’expression précédente, on constate que le filtrage de Nyquist R(f) est identique en
amplitude { l’émission et à la réception. Ainsi, H(f) qui apparait au dénominateur de (f)
permet de « blanchir » le spectre du signal transmis, c'est-à-dire, le signal en sortie du filtre
optimal d’émission ne dépend plus de h(t).
On montre qu’avec un filtrage de Nyquist réel positif et identique en amplitude entre l’émission
et la réception, la probabilité d’erreur par symboles binaires est identique à celle obtenue
sur un canal à bande passante infinie :

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

Chapitre 3 :

Transmission sur onde porteuse

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

1. Introduction :
1-1. Généralités :
La modulation a pour objectif d’adapter le signal { émettre au canal de transmission. Cette
opération consiste { faire varier un ou plusieurs paramètres d’une ondesinusoïdale, appelée
porteuse, en fonction du signal constitue l’information { transmettre, appelé signal modulant. La
grandeur qui peut être modulée est l’amplitude, la fréquence ou la phase de la porteuse.
Les types de modulation les plus rencontrés sont les suivants :
 Modulation par déplacement d’amplitude MDA (Amplitude Shift Keying ASK)
 Modulation par Déplacement de Phase MDP (Phase Shift Keying PSK)
 Modulation par déplacement de Phase Différentiel MDPD (Differential Phase Shift
Keying DPSK).
 Modulation d’amplitude de deux porteuses en quadrature MAQ (Quadrature
Amplitude Modulation QAM).
 Modulation par Déplacement de Fréquence MDF (Frequency Shift Keying FSK)

1-2. Définitions de quelques grandeurs utiles :


1-2-1. Symbole :
Un symbole est un élément d’un alphabet. Si M est la taille de l’alphabet, le symbole est
alors dit M-aire. Lorsque M=2, le symbole est dit binaire. En groupant, sous forme d’un bloc, n
symboles binaires indépendants, on obtient un alphabet de M= symboles M-aires. Ainsi un
symbole M-aire véhicule l’équivalent de bits.

1-2-2. Débit binaire D :


Le débit binaire D se définit comme étant le nombre de bits transmis par seconde. Il sera
égal ou supérieur { la rapidité de modulation selon qu’un changement d’état représentera un bit
ou un groupement de bits.

1-2-3. Rapidité de modulation R :


Elle se définit comme étant le nombre de changement d’états par seconde d’un ou de
plusieurs paramètres modifiés simultanément. Un changement de phase du signal porteuse, une
excursion de fréquence ou une variation d’amplitude sont par définition des changements
d’états.La rapidité de modulation est :

1-2-4. Probabilité d’erreur :


La probabilité d’erreur par symbole est définie par où désigne la
décision du récepteur et le symbole émis.

1-2-5. Taux d’erreur par bit (TEB ou TEEB) :


C’est un indicateur de la qualité d’une transmission numérique. Il est défini par :

Dans le cas où le rapport signal sur bruit est grand, une expression approchée du TEB
est :

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

1-2-6. Efficacité spectrale d’une modulation :


Elle se définit par le paramètre :

Le caractèreD désigne D le débit binaire et le caractère B désigne la largeur de la bande


occupée par le signal modulé.
Pour un signal utilisant des symboles M-aires, on aura :

Remarquons que pour B et T données, l’efficacité spectrale augmente si on augmente M.

1-2-7. Rapport signal sur bruit :


Le rapport signal sur bruit est défini par : ρ= où désigne la quantité d’énergie
par bit, exprimée en Joules/bit, et désigne la densité spectrale du bruit additif blanc sur le
canal, exprimée en W/Hz.
On en déduit que la puissance moyenne du signal est donnée par et que la
puissance du bruit dans la bande B est donnée par . Donc le rapport signal sur bruit en
puissance est comme suit :

1-2-8. Canal du canal gaussien :


Soit un canal de bande en fréquence B soumis à un bruit additif gaussien blanc et soit un
rapport signal sur bruit RSB. On appelle capacité du canal gaussien la quantité :

2. Modulation numérique :
2-1. Principe de la modulation numérique :
Le message à transmettre est issu d’une source binaire. Le signal modulant, obtenu après codage
est un signal en bande de base, éventuellement complexe qui s’écrit sous la forme :

Où :
 ;
 désigne une suite de symboles M-aires, et h(t) représentant une forme
d’onde (porte de durée T en général).
 Les symboles prennent respectivement leurs valeurs dans l’alphabet
{ } et { }

Dans les modulations MDA, MDP et MAQ, la modulation transforme ce signal en un signal
modulé tel que :

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

La fréquence et la phase caractérisant la sinusoïde porteuse utilisée pour la


modulation.Si est réelle la modulation est dite unidimensionnelle, et s’elle est complexe la
modulation est dite bidimensionnelle.
Le signal modulé peut s’écrire aussi :

Le signal module en amplitude la porteuse en phase cos( ) et le signal


module en amplitude la porteuse en quadrature sin( )
Le schéma théorique du modulateur est donné par la figure suivante :

La densité spectrale de puissance (DSP) du signal modulé se déduit de la DSP du signal en


bande de base par l’équation suivante :

Où est la DSP du signal en bande de base.

Lorsque la modulation est linéaire, l’opération de modulation a pour effet dans la plupart des cas
de translater la densité spectrale de puissance (DSP) du signal modulant. Ainsi, la DSP du signal
modulé est aussi liée à la forme de l’onde h(t), (qui sera souvent rectangulaire) par sa
transformée de Fourier H(f).

2-2. Modulation par déplacement d’amplitude (MDA) :


Les Modulations par Déplacement d’Amplitude (MDA) sont aussi souvent appelées par leur
abréviation anglaise(ASK) pour « Amplitude Shift Keying »ne s’effectuent que sur la porteuse en

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

phase cos( ) et il n’y a pasde porteuse en quadrature. Cette modulation est parfois dite
monodimensionnelle. Le signal modulé s’écrit lors :

Si t appartient { l’intervalle [0,T[, alors l’onde h(t) de durée T et d’amplitude égale { A est de
forme rectangulaire. Si t n’appartient pas { l’intervalle [0,T[, alors h(t) est égale à 0.
2-2-1. Modulation par tout ou rien :
Un exemple de modulation d’amplitude est la modulation (binaire) par tout ou rien
encore appelée par son abréviation anglaise : OOK pour « On Off Keying ».
Dans ce cas, un seul bit est transmis par période T. Le symbole prend sa valeur dans
l’alphabet {0,1}.

La densité spectrale de puissance du signal en bande de base est donnée par :

Donc, la densité spectrale de puissance du signal modulé aura comme expression :

2-2-2. Modulations à « M-états » :


Dans ce cas on utilise plutôt la modulation symétrique.

A. Constellations « MDA M Symétrique » :


Les symboles sont M-aires et appartiennent à l’alphabet : {±1,±3,±5,…,±(2p+1),…,±(M-
1)}. La constellation de la modulation d’amplitude à M états symétriques est donnée par la figure
ci-dessous :

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

B. Chronogramme de « MDA 4 symétrique » :


Le chronogramme de la modulation d’amplitude MDA 4 symétrique est de la forme
suivante :

C. Spectre de la « MDA M-Symétrique » :


La densité spectrale du signal en bande de base ne présente pas de raie et s’écrit :

La densité spectrale du signal modulé est le même, mais décalé de ± :

D. Modulation et démodulation :
Le schéma synoptique simplifié d’un modulateur MDA est donné par la figure suivante :

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

Le schéma synoptique simplifié de la démodulation cohérente du signal MDA est donné


par la figure ci-dessous :

En absence du bruit, le signal reçu est :

La multiplication de ce signal reçu par une onde sinusoïdale issue d’un oscillateur local
« A×cos( )) » donne :

Le terme en cos(2 )sera éliminé par filtrage pour obtenir le signal :

Si le récepteur dispose d’un oscillateur local synchronisé en fréquence et en phase sur


celui de l’émission, sera voisine de et le signal représente alors le signal porteur
d’information :

E. Performances de la « MDA M » :
Pour avoir comparer les différentes modulations, on exprime la probabilité d’erreur en
fonction du rapport . ( désigne l’énergie émise par bit et la densité spectrale mono-
latérale du bruit).
On a montré dans ce qui est précède que la probabilité d’erreur est donnée par :

La représentation graphique de la probabilité d’erreur en fonction de pour


différents symboles de la MDA est donnée ci-dessous :

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

Pour conserver une probabilité d’erreur par symbole constante lorsque M augmente, il
faut aussi augmenter le rapport . Autrement dit, il faut augmenter l’énergie émise par bit
.
Lorsqu’on augmente M (c'est-à-dire le nombre de bits transmis par symbole) on
remarque que l’efficacité spectrale « η= » augmente (pour une largeur de la bande B
donnée).Mais la probabilité d’erreur augmente aussi, et pour ne pas la dégrader, il sera
nécessaire d’augmenter l’énergie émise par bit .
2-3. Modulation par déplacement de Phase (MDP) :
Reprenons l’expression générale d’une modulation numérique :

Pour améliorer les performances par rapport au bruit, on impose aux symboles d’être répartis
régulièrement sur le cercle (il sera ainsi plus facile de les distinguer en moyenne).
L’ensemble des phases possibles se traduit alors par les expressions suivantes :

Les symboles prennent leurs valeurs dans un alphabet de M>2 éléments { } où est
défini ci-dessus avec k=0,1,2,…, M-1. On peut aussi considérer que et prennent
simultanément leurs valeurs dans l’alphabet {cos }et {sin }.
Le signal modulé peut s’écrire :

Dans l’intervalle de temps [kT,(k+1)T[ ; on aura :

Cette dernière expression montre que la phase de la porteuse est modulée par l’argument de
chaque symbole ce qui explique le nom donné à la MDP. Remarquons aussi que la porteuse en

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

phase cos( ) est modulée en amplitude par le signal A×cos( ) et que la porteuse en
quadrature sin( ) est modulée en amplitude par le signal A×sin( ).
On appelle « MDP-M » une modulation par déplacement de phase (MDP) correspondant à des
symboles M-aires. La figure ci-dessousmontre différentes constellations de MDP pour M=2,4 et 8
codés en binaire réfléchi. Si le nombre de constellation dépasse 16, on sera condamné à avoir du
bruit.

2-3-1. Modulation « MDP-2 » :


La modulation MDP-2 encore appelée par son abréviation anglaise : BPSK pour « Binary
Phase Shift Keying » est une modulation binaire (un seul bit transmis par période T) :n=1, M=2
et ou π.Le symbole { }prend donc sa valeur dans l’alphabet {-1,1}.
Dans ce cas, la modulation ne s’effectue que sur la porteuse en phase cos( ). C’est
une modulation monodimensionnelle. Le signal modulé s’écrit alors pour t appartient à
l’intervalle [0,T[ sous la forme suivante : On remarquera que
cette modulation est strictement identique à la modulation MDA-2 symétrique.
La constellation et le chronogramme de la modulation de phase MDP-2 sont comme suit :

A. Modulation et démodulation :
Le modulateur est constitué d’un multiplicateur qui effectue le changement de fréquence
sur un signal numérique codé en NRZ. Le principe de ce modulateur MDP-2 est donné par la
figure ci-dessous :

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

Le récepteur utilise une démodulation cohérente. Alors, le schéma synoptique simplifié


du démodulateur MDP-2 est comme suit :

x(t)= A.cos( ) est le signal non bruité reçu dans l’intervalle de temps [kT,
(1+kT)]. Après multiplication avec la porteuse récupérée, on obtient
ϕkcos(ω0t+ϕ0).

Le filtrage PB permet d’éliminer la composante à la fréquence 2 et . Le


récepteur doit encore récupérer le rythme des symboles transmis, puis échantillonner et
comparer le signal . Suivant le symbole émis « -1 » ou « 1 », prend π ou 0 et le signe de
devient négatif ou poditif mettant en évidence la donnée binaire reçue « 0 » ou « 1 ».

B. Spectre de la « MDP-2 » :
Le spectre du signal en bande de base est le spectre de puissance de h(t) qui est ici un
signal « porte » de durée T et d’amplitude A :

Le spectre du signal modulé est décalé de ±f. Donc soit :

2-3-2. Modulation « MDP-4 » :


Un autre exemple de modulation MPD-M est la modulation MDP-4 encore appelée par
son abréviation anglaise : QPSK pour « Quadrature Phase Shift Keying ».

Dans ce cas : n=2, M=4 et

Les symboles prennent leurs valeurs dans l’alphabet où . On peut


aussi considérer que prennent simultanément leurs valeurs dans l’alphabet et

Le tableau suivant précise les différentes valeurs en fonction du symbole à transmettre :

Bit pair Bit impair Symbole

0 0 00 1 1

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

1 0 01 -1 1

1 1 11 -1 -1

0 1 10 1 -1

On remarque qu’il existe une relation simple entre les bits paires et et entre les bits
impairs et , où { } la suite des valeus du train binaire au rythme .

Soit :

Ce qui revient à écrire :

Dans l’intervalle [kT,k(T+1)[ , peut s’écrire sous la forme:

On peut dire que le train binaire { } est aiguillé en un train binaire { } sur la voie en phase
pour les bits pairs, et un train binaire { } sur la voie en quadrature pour les bits impairs.
La vitesse des trains binaires { } et { } est deux fois moins rapide que la vitesse des { }.

A. Constellation « MDP-4 » :
La constellation MDP-4 est donnée par la figure ci-dessous. Elle montre que l’affectation
des bits aux points de la constellation se fait en général selon un codage en binaire réfléchi (code
de Gray).

B. Chronogramme de « MDP-4 » :
La figure ci-dessous représente un chronogramme de la modulation de phase MDP-4.
Elle met en évidence la distribution des bits numérotés du train binaire entrant { } vers les
trains binaires { } et { }, ainsi que le retard à introduire sur la voie en phase pour réaligner
les deux flux de bits.

On observe aussi que la phase du signal modulé peut changer de 0, ± , ou π


radiants lors du passage d’un symbole { un autre.

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

C. Modulation et démodulation :
Le schéma synoptique du modulateur MDP-4 représenté à la figure ci-dessous montre le
démultiplexage du train binaire { l’entrée du modulateur en deux trains binaires sur les voies en
phase et en quadrature. Les deux trains binaires sont alors codés en NRZ. La suite du schéma
représente la relation « » fait donc appel à
deux multiplieurs.

La démodulation cohérente est applicable lorsque le récepteur a une connaissance


exacte de la fréquence et de la phase de la porteuse. Le schéma synoptique d’un démodulateur
cohérent pour la MDP-4 est présenté à la figure suivante :

Le démodulateur MDP-4 est essentiellement constitué de deux démodulateurs MDP-2.


En effet, le signal reçu (après un filtrage passe-bande éventuel) est démodulé dans deux voies
parallèles par deux porteuses en quadrature. Certaines techniques permettent de synchroniser

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

l’oscillateur local avec la porteuse { l’émission. Le signal en quadrature est généré { partir de
l’oscillateur local et d’un déphaseur de π/2.
Soit « » le signal non bruité reçu par
le récepteur dans l’intervalle de temps [kT,(k+1) T[. Alors, pour la voie A (en phase) et après
multiplication avec la porteuse récupérée, on obtient :

Après filtrage, la composante de fréquence sera éliminer et on obtient :


De la même manière on obtient pour la voie B (en quadrature) :
Le récepteur doit encore récupérer le rythme des symboles transmis, puis échantillonner
et comparer les signaux . Les trains binaires { } et { } ainsi récupérés sont
alos multipexés pour obtenir le train binaire { }.

2-3-3. Généralisation aux MDP-M :


A. Modulation et démodulation :
Le schéma du modulateur MDP-4 ne se généralise pas aux modulateurs MDP-M pour
M>4.Les bits du train entrant sont groupés par n= bits pour former des symboles qui
sont répartis sur un cercle et vérifient :
où ; et
Or nous avons montré que module en amplitude la porteuse en phase et module en
amplitude la porteuse en quadrature. Une solution générale pour générer les et les à partir
du train entrant { } est de faire intervenir deux convertisseurs N/A ainsi qu’une logique de
contrôle dans le modulateur. Donc le principe de la modulation MDP-M est donné ci-dessous.

De même le démodulateur fait intervenir deux convertisseurs A/N ainsi qu’une logique
de décodage pour déterminer les symboles puis régénérer le train de bits reçus. Donc le principe
de la démodulation MDP-M est donné ci-dessous.

B. Efficacité spectrale :
Pour une même rapidité de modulation R=1/T, le spectre du signal modulé de la MDP-M

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

est identique à celui du signal MDP-2.


Toujours pour une même rapidité de modulation, le débit binaire D= de la MDP-M
est multiplié par par rapport à celui de la MDP-2. Autrement dit, pour un spectre
identique (et donc largeur de bande B constante), l’efficacité spectrale η= est multiplié
par .
M Modulation Débit binaire : D Efficacité spectrale : η
2 MDP-2 D η
4 MDP-4 2.D 2.η
8 MDP-8 3.D 3.η
16 MDP-16 4.D 4.η
Le tableau ci-dessus montre le gain obtenu sur le débit binaire et sur l’efficacité spectrale
pour diverses modulations MDP-M pour une même rapidité de modulation.

C. Performances :
L’augmentation de M réduit la distance entre symboles adjacents sur la constellation et
cela dégrade naturellement la probabilité d’erreurs.On montre que la probabilité d’erreurs
s’écrit :

Cette probabilité d’erreur « » par symbole est représentée à la figure ci-dessous pour
M allant de 2 à 32 en fonction de . On constate que pour conserver une probabilité
d’erreur par symbole constante lorsque M augmente, il faut aussi augmenter le rapport .
Autrement dit, il faut augmenter l’énergie émise par bit .
Pour M=8, le rapport nécessaire à une probabilité d’erreur donnée est 4dB plus grand
que pour M=4. Pour M grand, le rapport doit être augmenté de 6dB chaque fois que l’on
double M, c'est-à-dire, chaque fois que l’on ajoute un bit par symbole émis.

Dans le cas de l’utilisation d’un code de Gray en négligeant la probabilité d’erreur entre
symboles non voisins, la probabilité d’erreur par bit peut s’écrire :

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D. Conclusion :
 L’efficacité spectrale augmente avec M (pour une largeur de bande
B donnée).
 La probabilité d’erreur augmente avec M, et pour ne pas la dégrader il est
nécessaire d’augmenter le rapport signal sur bruit. Cette augmentation reste
raisonnable jusqu’{ M=16. (voir figure ci-dessus).
 La complexité de l’ensemble Emetteur/Récepteur de la MDP augmente avec M.
Cependant cette complexité n’est pas très élevée fait de la MDP une modulation
fréquemment utilisée pour M allant de 2 à 16 avec de bonnes performances.
 Dans la MDP on peut avoir des sauts de phases importants (±π radiants) qui font
apparaitre des discontinuités d’amplitude. Les modulations décalées sont une
solution à ce problème.

2-4. Modulation d’amplitude sur deux porteuses en quadratures (MAQ) :


Les modulations d’amplitude sur deux porteuses en quadrature (MAQ) sont aussi appelées par
leur abréviation anglaise : QAM pour « Quadrature Amplitude Modulation ».

C’est une modulation dite bidirectionnelle. La MDA et la MDP ne constituent pas une solution
satisfaisante pour utiliser efficacement l’énergie émise lorsque le nombre de points M est grand.
En effet, dans la MDA les points de la constellation sont sur une droite, et dans la MDP les points
sont sur un cercle. Or, la probabilité d’erreur est fonction de la distance minimale entre les
points de la constellation, et la meilleure modulation est celle qui maximise cette distance pour
une puissance moyenne donnée. Un choix plus rationnel est alors une modulation qui répartit
les points uniformément dans le plan.

On a vu que le signal modulé (t) peut s’écrire sous la forme :

Où :

Le signal modulé est donc la somme des deux porteuses en quadrature, modulées en
amplitude par les deux signaux .

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

A. Constellations MAQ-M :
Les symboles prennent respectivement leurs valeurs dans deux alphabet à M
éléments ( ) et ( ) donnant ainsi naissance à une modulation possédant
un nombre E=M² états. Chaque état est donc représenté par un couple ( ). L’intérêt de cette
configuration est que le signal est alors obtenu par une combinaison de deux porteuses en
quadrature modulées en amplitude par des symboles indépendants.
De plus, les symboles prennet très souvent leurs valeurs dans un même alphabet
à M éléments. Par exemple, la MAQ-16 est construite à partir de symboles qui prennent
leurs valeurs dans l’alphabet {±d,±3d} où d est une constante donnée. Une représentation de la
constellation de cette modulation est donnée sur la figue ci-dessous pour MAQ-16 et MAQ-64.

La MAQ-16 a été souvent utilisée, notamment pour la transmission sur ligne


téléphonique du RTC (à 9600bit/s) et pour les faisceauxhertziens à grande capacité (140
Mbits/s) développés dans les années 1980.
Plus généralement lorsque les symboles prennet leurs valeurs dans l’alphabet
{±d,±3d,±5d,…,±(M-1)d} avec , on obtient une modulation à états et une
constellation avec un contour carrée dont font partie la MAQ-4, la MAQ-16, la MAQ-64 et la MAQ-
256.

B. Modulation-démodulation :
Le modulateur MAQ peut êtrereprésenté par le schéma de principe suivant :

La réception d’un signal MAQ fait appel { une démodulation cohérente et par conséquent
nécessite l’extraction d’une porteuse synchronisée en phase et en fréquence avec la porteuse {
l’émission. Le signal reçu est démodulée dans deux branches parallèles, sur l’une avec la
porteuse en phase et sur l’autre avec la porteuse en quadrature. Les signaux démodulés sont
convertis par deux CAN, puis une logique de décodage détermine les symboles et régénère le
train de bits reçus. Le synoptique du démodulateur MAQ-M est très voisin de celui proposé pour
la démodulation MDP.

C. Efficacité spectrale :
Pour une même rapidité de modulation 1/T, le débit binaire 1/ de la MAQ-M est
multiplié par n par rapport à celui de la MAQ-2. Autrement dit, pour une largeur de bande B
donnée, l’efficacité spectrale « η= D/B » est multiplié par .

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

n M= Modulation Débit binaire Efficacité spectrale : η


1 2 MAQ-2 D η
2 4 MAQ-4 2.D 2. η
4 16 MAQ-16 4.D 4. η
6 64 MAQ-64 6.D 6. η
8 256 MAQ-256 8.D 8. η

D. « MAQ » une généralisation de la MDA et de la MDP :


Considérons le signal modulé pendant la période T :

Avec si on pose et

Le signal peut être s’écrire :


Cette écriture montre que la modulation MAQ peut être considérée comme une
modulation simultanée de la phase et de l’amplitude. Ainsi, la modulation de phase MDP peut
être considérée comme une modulation MAQ où est constant.De même, la modulation
d’amplitude MDA peut être considérée comme une modulation MAQ où les sont nuls.
Cette écriture justifie aussi l’appellation « MDAP = Modulation par Déplacement
d’Amplitude et de Phase » parfois donnée à la MAQ.

E. Exemple :
La constellation de la modulation CIR(4,4,4,4) à 4 amplitudes et 4 phases ou MDAP-16
est donnée comme suit :

2-5. Modulation par déplacement de fréquence (MDF) :


Les modulations par Déplacement de Fréquence (MDF) sont aussi appelées par leur abréviation
anglaise : FSK pour « Frequency Shift Keying ».
La fréquence instantanée du signal modulé peut pendre un certain nombre de valeurs associées
aux états possibles de l’information { transmettre.
L’expression du signal modulé par déplacement de fréquence peut s’écrit :

La dérivée de la phase est reliée de façon simple (linéaire) à la valeur des symboles.
La fréquence instantanée du signal est obtenue par dérivation de la phase (
par rapport au temps :

Où :
 : Fréquence centrale

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

 : Déviation de fréquence
Appelons Δf la différence ou la déviation de la fréquence instantanéecorrespondant { l’émission
de deux symboles adjacents, et soit un symbole appartenant { l’ensemble {±1,±3,..,±(M-1)}.
La déviation de fréquence s’écrit alors, suivant la valeur { transmettre :

Donc soit :

Où h(t) est une fonction porte de durée T.


La phase étant l’intégrale de la fréquence. Alors, pour t appartenant { l’intervalle [kT, (k+1)T[ ;
on obtient après intégration de l’expression précédente l’expression suivante :

Où est une constante.

La fréquence instantanée peut s’écrire donc :

L’expression du signal modulé devient : t

L’indice de modulation est défini par :

On distingue deux cas importants : « Modulation MDF à phase continue » et « Modulation MDF à
phase discontinue »

2-5-1. Modulation MDF à phase continue (MDF-PC) :


Dans ce type de modulation, la phase varie de façon continue aux instants de transition
kT. Cette propriété est exprimée par : « »

Cette condition de continuité est réalisée quand on utilise un oscillateur unique dont on
module la fréquence.

Un exemple de modulateur MDF-M-PC est représenté ci-dessous. Il est constitué d’une


logique de codage permettant de charger un convertisseur N/A dont la tension de sortie, en
forme de paliers, est représentative du symbole à transmettre. Cette sortie du CNA module alors
un oscillateur commandé par tension (VCO).

Un synoptique de démodulateur MDF-M-PC est représenté par la figure ci-dessous. Il est


constitué d’un discriminateur de fréquence dont la sortie fournie un signal analogique à
plusieurs niveaux. Ce signal analogique est envoyé dans un convertisseur analogique numérique
(CAN) dont la sortie est décodée pour déterminer les symboles et régénérer le train de bits
reçus.

Exemple : MDF binaire à phase continue

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

Le cas d’une MDF binaire à phase continue (MDF-2-PC) où prend sa valeur dans
l’alphabet {-1,1} en fonction de la donnée « 0 » ou « 1 » à transmettre, est présentéepar la figure
ci-dessous dans laquelle on remarque la continuité de phase.

2-5-2. Modulation MDF à phase discontinue (MDF-PD):


Dans ce cas, la condition de continuité de la phase aux instants de transition kT n’est pas
forcement vérifiée. Le modulateur MDF se réaliseà partir des oscillateurs indépendants comme
elle indique la figure ci-dessous. En plus le nombre de générateur égale au nombre des aires M.

A. Exemple : MDF binaire à phase discontinue :


Dans le cas d’une MDF binaire, prend sa valeur dans l’alphabet {-1,1} en fonction de la
donnée « 0 » ou « 1 » à transmettre. Un chronogramme est présenté par la figure suivante où l’on
observera les discontinuités de phase.

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

Dans un intervalle de temps donné [kT, (k+1)T[, la fréquenceinstantanée


devient :
ou

La fréquence centrale est :


L’excursion de fréquence est :
Le signal modulé est :

B. Performances :
Il est possible de comparer les MDF-M entre elles, en utilisant la probabilité d’erreur par
bit en fonction du rapport (figure suivante).

Ces courbes montrent que contrairement aux modulations MDA et MDP, les
performances sont améliorées lorsqu’on augmente M. Cependant l’augmentation de M entraine
aussi l’augmentation de l’occupation spectrale.

C. Conclusion :
La MDF à phase discontinue est très simple dans sa réalisation. Mais, son principal défaut
est la grande bande passante dont elle a besoin pour pouvoir transmettre les sauts de phase.
Par contre, la MDF avec continuité de phase est plus complexe dans sa réalisation. Mais sa bande
passante dont elle a besoin est très étroite.

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Chapitre 3 : Transmission sur onde porteuse

La MDF à phase discontinue et fréquemment utilisée dans les systèmes de transmission


de données sur voie téléphoniques (MODEM). Un cas particulier de la MDF à phase continue est
la modulation GMSK (Gaussian Minimum Shift Keying) qui a été choisie pour le système radio
cellulaire européen appelé GSM (Groupe Spéciale Mobile). Dans ce cas, h(t) a l’allure d’une
Gaussienne et les symboles sont égaus à ±1.
Un autre exemple e important de la modulation de fréquence à phase continue est la MSK
(Minimum Shift Keying) caractérisé par un indice e modulation m=0,5.

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Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs

Chapitre 4 :

Codage, Détection et correction


des erreurs

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Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs

1. Introduction :
Pour améliorer la probabilité d’erreurs d’un système de transmission numérique, on ajoute au
message à transmettre des éléments binaires, dit de redondance. Cette opération est appelée
« codage du canal ».
La redondance permet à la réception de détecter, voir même de corriger un ou plusieurs
éléments binaires erronés. Mais, elle augmente la complexité des équipements de transmission,
augmente le débit et la bande passante occupée. Cependant elle reste une solution de plus en
plus attractive surtout avec l’évolution des C.I spécialisés.

2. Code en blocs linéaires :


2-1. Matrice génératrice d’un code en bloc linéaire :
Le codage en bloc linéaire consiste à associer à chaque bloc m de k éléments binaires
d’information issu de la source, un bloc « c » de n éléments binaires avec n>k.

Le codage en bloc linéaire et une application g définit par :


g:
m→g(m)= c
Où :
 m=[ ]
 c=[ ]

Remarques :
 Avec k bit on peut construire mots binaires.
 k/n est le rendement ou le taux de codage.
 Nous désignons un code en blocs par
 Un code en blocs est linéaire si les mots du code constituent un sous
espace vectoriel de de dimension k.

On fait associer à cette application g, la matrice G génératrice du code

Et on peut écrire : et

La matrice génératrice n’est pas unique, on montre qu’il est toujours possible d’écrire G sous la
forme suivante :

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Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs

Ainsi si on note « m » vecteur information et « mP » vecteur redondance, le code « c » à la sortie


du codeur peut s’écrire « c= [m,mP] ». Le code est alors dit systématique.

2-2. Code dual et matrice de contrôle de parité :


Code en blocs linéaire → Code en bloc linéaires dual

 est un sous espace vectoriel de de dim n-k.


 et sont deux sous espaces vectoriels orthogonaux. ∀ c∈
,

La matrice génératrice H du code dual est déterminée par :

Or ; Donc :

Où :
 : Transposée de P de dimension
 : Identité de dimension

Un vecteur y∈ est un mot du code siy⊥H. Soit

Le décodeur d’un code va donc pouvoir utiliser la matrice génératrice H de son code dual
pour détecter la présence des erreurs de transmission.

Exemple :
Soit un code en bloclinéaire C(7,3)

 Matrice de parité

Soit m=[101] 

On remarque que « c⊥H », ce qui implique que « »

2-3. Principe de détection et de la correction des erreurs :


2-3-1. Détection des erreurs :
Si on émet le mot codé « c », à la réception on obtient « », où « r » est le mot
binaire reçu et « e » est le vecteur ligne à n élément binaire représentant les éventuelles erreurs.

La détection des erreurs se fait en utilisant la propriété d’orthogonalité de la matrice de


contrôle de parité H avec les mots du code et en calculant le syndrome « s » qui vaut :

 Si le syndrome (s=0)  r est un mot du code. Pas d’erreurs.


 Si le syndrome (s≠0)  présence d’erreur (s) de transmission.

Remarque :

Si « e » est un mot du code, alors « » est aussi un mot du code  erreurs


indétectables (défauts des codes en blocs linéaires).

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Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs

2-3-2. Distance et poids de Hamming :


La distance de Hamming est le nombre de bits différents entre 2 mots binaires du
code.Le poids de Hamming d’un mot noté est le nombre de ses éléments non nuls. Donc soit
l’égalité suivante :

Exemple :
Soit : u=10001001 et v=10110001 ; donc :

 La distance de Hamming est :


 Le poids de Hamming est : car« u+v= 00111000 »

2-3-3. Règle de décodage :


En présence d’erreurs de transmission , la règle du codage consiste à rechercher
le mot du code « c » (mot binaire à transmettre) parmi « C » (tous les mots binaires disponibles)
qui a la distance de Hamming minimale du mot reçu « r » :

∀c ∈ C (n,k)

2-3-4. Distance min et pouvoir de détection et correction d’un code en bloc linéaire :
La distance de Hamming minimale entre les mots du code est donnée par :

où ∈ et

Or

D’où :
où ; et

Telle que est le plus petit nombre de colonnes dépendants dans la matrice de
contrôle de parité H.

Un code linéaire de distance minimale permet de :

 Détecter au plus erreurs.

 Corriger au plus avec représente la partie entière.

2-4. Exemple de code en blocs linéaires :


2-4-1. Code de parités :
A. Définition :
Un seul élément binaire de redondance est inséré dans le message m comme suit :
avec

B. Exemple :
Soit avec (parité paire)
Soit avec (parité impaire)

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Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs

C. Remarque :
Le code de parité possède une distance minimale de Hamming vaut 2. Car par exemple
pour un mot binaire de 3 bit on aura une succession de mots : 000, 001, 010,…, 110, 111. Si on
ajoute un bit de parité à cette succession (parité paire par exemple), on aura : 0000, 0011,…,
1100, 1111. Donc il est clair que chaque élément de succession est différent par rapport aux
autres de deux bit, d’où la distance minimale qu’il apporte un codage de parité.
Ce code ne permet pas la correction d’erreurs mais seulement la détection car on a
définitque . Or puisque , on aura ce qui implique que .
La matrice génératrice du code de parité est:

La matrice de contrôle de parité est:


H= [1 1 … 1]
Le calcule de syndrome « s » consiste seulement à calculer la somme des n éléments
binaires du mot reçu r.
 Si  Pas d’erreurs
 Si  Existence des erreurs.

2-4-2. Code de Hamming :


A. Définition :
Pour ce code, les colonnes de la matrice de contrôle de parité H sont les représentations
binaires des nombres de 1 à n. Chaque colonne étant constituée de « » éléments
binaires. Les paramètres du code de Hamming sont donc :
;
Pour détecter et corriger l’erreur:
1. On calcul le syndrome
2. On cherche, dans la matrice du code de parité H, le rang i de la colonne
représentée par s.
3. On corrige, dans le message reçu, le bit de rang i.

B. Exemple :
Soit un code de Hamming avec . Donc ses paramètres sont :
 et
La matrice de contrôle de parité H et la matrice génératrice du code G sont données par :

et

Si on suppose que l’information et le code émis est Et par


exemple à la réception on reçoit le mot binaire Le syndrome est :
ce qui correspond à la quatrième colonne de la matrice de contrôle de parité H. Donc on
aura amené à corriger le quatrième bit de r.

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Chapitre 4 : Codage, Détection et Correction des erreurs

Si on suppose que l’information et le code émis est Et par


exemple à la réception on reçoit le mot binaire Le syndrome est :
ce qui correspond à la première colonne de la matrice de contrôle de parité H. Donc on
aura amené à corriger le premier bit de r.

C. Conclusion :
Ces deux codages (parité et Hamming) sont intéressants mais ne sont pas adaptés à tous
les types de situation. Lorsqu’il n’y a que peu d’erreurs et que ces erreurs sont pratiquement
isolées, ces codes peuvent être intéressants. Mais dès qu’il y a un grand nombre d’erreurs et que
ces erreurs arrivent groupées, alors ces codages deviennent de moins en moins performants. On
s’aperçoit ainsi que l’efficacité d’un mécanisme de détection d’erreurs dépend en fait des
hypothèses sur la répartition statistique des erreurs.

3. Code cyclique. (CRC : code de redondance cyclique)


3-1. Définition :
Les codes cycliques représentent la classe la plus importante des codes en blocs linéaire.
C’est un mécanisme très efficace pour détecter des erreurs groupées.
La mise en œuvre du code CRC est relativement aisée grâce aux registres { décalages et aux
opérateurs logiques combinatoires simples.

3-2. Principe :
Le code CRC consiste :
 En se basant sur un polynôme générateur G(x) de degré donnée par CCITT
 On considère le polynôme information m(x)
 On forme
 On divise P(x) par G(x) avec un reste V(x)
 C(x) est obtenue par
A la réception, on divise r(x) (polynôme représentant l’information reçue) par G(x) :
 Si le reste  Pas d’erreurs
 Si le reste  Demande de retransmission

3-3. Exemple :
Enoncé :
Soit le polynôme générateur donnée par :
L’information { transmettre est
Donc le polynôme information est :
Déterminer le message à transmettre ??

Réponse :
On a , d’où : .
D’autre part, la division : avec un reste .
Donc le polynôme information est :
Finalement l’information { transmettre est :

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