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Chapitre 6
Modulation numérique sur fréquence porteuse
I Généralités
I.1 Caractéristiques
Une modulation numérique repose sur une information de base binaire. Les bits composant cette information ont une
durée fixe qui permet de définir le débit binaire :
Les données binaires ne sont pas envoyées directement mais codées en regroupant n bits, formant un symbole de durée
TS = n × TB . Le débit binaire est à différentier de la rapidité de modulation qui représente le débit de symbole :
La transmission des données se fait sur une bande passante limitée. Le débit disponible est donc réparti sur toutes les
fréquences de la bande passante amenant à définir l’efficacité spectrale :
Lors de la transmission plusieurs erreurs peuvent altérer le signal transmis, soit par bruit (externe/interne), soit par dispersion,
soit en raison des obstacles rencontrés par l’onde lors de sa propagation. Il en résulte un certain nombre bits erronés qui
définissent le taux d’erreur par bit :
Le signal variant à chaque instant t l’information ne peut être contenue que dans les trois autres paramètres, fixes en l’absence
de modulation à savoir :
• l’amplitude Ap , il s’agira de modulation d’amplitude
• la fréquence fp , il s’agira de modulation de fréquence
• la phase à l’origine φp , il s’agira de modulation de phase
Exemple :
Un signal s’écrit de la façon suivante :
s(t) = A cos(ωt + φ)
Lors de cette opération l’amplitude saute d’une valeur à une autre, fixée par l’amplitude de la porteuse et la valeur du signal
numérique.
Exemple :
On dispose de la suite binaire suivante : dk = 00110101. Les symboles restent identiques : ak = 00110101.
On peut alors représenter le signal numérique N (t) par :
L’utilisation de la modulation avec une porteuse d’amplitude 1V permet d’obtenir le signal modulé suivant :
Tout comme on parle de codage M-aire on utilise le terme M-ASK en remplaçant M par le nombre de symboles possibles.
Une table de codage est associée avec les différents types de symboles. Par exemple la table de codage du 8-ASK est :
Exemple :
Un modulateur 4-ASK est utilisé pour représenter les données binaires suivantes : dk = {10011100}.
La table de codage est :
Dibit 00 01 11 10
Symbole dk -1 -3 3 1
On a donc les symboles : ak = {1; −3; 3; −1}
La multiplication de la porteuse par les symboles donne la modulation suivante :
II.5 DSP
Dans le cas d’un signal numérique la tension d’entrée du VCO n’est pas continue mais par palier. Cela a pour incidence de
provoquer des sauts de fréquence.
III.3 DSP
La DSP d’un signal FSK présente autant de pics caractéristiques que de niveaux de fréquences du signal modulé. Chaque
lobe est centré sur les fréquences définies par le VCO et ils s’annulent pour des multiples du débit binaire.
Une analyse de la DSP indique que l’encombrement spectral est directement relié à l’excursion en fréquence du signal modulé.
Pour m > 2 on a
BP = 2 (∆f + D)
Le passage du signal numérique dans le modulateur produit un signal modulé qui a la même fréquence que la porteuse
mais qui a été déphasé. Il peut donc s’écrire :
s(t) = Ap cos (ωp t + φ)
On rappelle que cos(a + b) = cos(a) cos(b) − sin(a) sin(b). Ainsi en développant l’expression de s(t) on obtient :
Dans cette expression φ est constant alors que t varie. On peut donc poser les coefficients :
ak = cos(φ) et bk = sin(φ)
M = 2n
Exemple :
Modulation QPSK :
Dans ce cas la phase à l’origine prend quatre valeurs possibles : φ = π/4 pour le symbole 00, φ = 3π/4 pour le symbole 10,
φ = 5π/4 pour le symbole 11 et φ = 7π/4 pour le symbole 01. Il en résulte quatre possibilités pour les coefficients :
Cette constellation permet de définir 4 symboles avec chacun une valeur de phase à l’origine différente.
IV.3 DSP
Le sepctre d’un signal modulé en PSK est classique, il présente un lobe centré sur la fréquence de la porteuse, qui s’annule
pour des multiples de la rapidité de modulation.
Exemple :
Une modulation 8-QAM regroupe 3 bits par symboles.
tribit
Amplitude
Phase
La conséquence est que les modulations permettant de regrouper beaucoup de bits par symboles imposent une transmission
de bonne qualité et ne sont pas très robustes. Leur efficacité spectrale est plus importante au détriment de l’immunité au
bruit.
On observe sur le graphique ci-dessus que pour un rapport S/N identique le taux d’erreur par bit TEB est bien plus
important pour des modulations regroupant plus de bits par symboles.
Une illustration ci-dessous montre bien la différence entre le diagramme de l’oeil d’une modulation BPSK vs une modulation
16-QAM.
V Transport de l’information
Les informations modulées sont transportée sur "fréquence porteuse". Cependant cette transmission est confrontée au
problème liés aux ondes électromagnétiques à savoir les interférences et les réflexions multiples sur différents obstacles. Il est
donc nécessaire d’optimiser le transport de l’information par u
Plusieurs chemins différents sont possibles entre émetteur et récepteur Un message peut être brouillé par un
autre utilisant le même mode de trans-
mission
Cette technique se nomme OFDM (Orthogonaly Frequency Division Multipliex) en raison de la répartition spectrale de
chaque sous porteuse. En effet afin d’optimiser l’encombrement spectral la fréquence de chaque sous porteuse est choisie pour
avec une valeur pour laquelle les autres sont nulles. C’est à chaque annulation de la DSP qu’on retrouve une fréquence de
sous-porteuse.
Remarque :Cette méthode est utilisée pour le WiFi, la 4G ou la TNT. Lorsqu’elle est associée à un codage on parle de
COFDM.
• CDMA (Code Division Multiple Access), tous les utilisateurs accèdent au canal simultanément mais chacun a un
codage spécifique permettant de les identifier. On peut citer deux exemples :
- DSSS (Direct Sequence Spread Spectrum) : Un signal binaire pseudoaléatoire (semble aléatoire mais avec une
fréquence propre) vient moduler le signal. La fréquence du signal binaire permet d’identifier l’utilisateur concerné.
Cela est utilisé par exemple dans le protocole Wifi 802.11b.
- FHSS (Frequence Hopping Spread Specrtrum) : le signal est modulé par un saut de fréquence. La séquence des
sauts de fréquence permet d’identifier l’utilisateur qui émettent et reçoivent des informations simultanément, en
continu mais toujours sur une porteuse différente.