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TITRE IX

-
TOPOGRAPHIE -
OBSERVATION

2022

Organisme responsable :
COMMANDEMENT DU RENSEIGNEMENT

Tous droits réservés DRHAT © 2022


SOMMAIRE

I - LA TOPOGRAPHIE 4
1. LES CARTES.............................................................................. 5
2. LES FORMES DU TERRAIN......................................................... 16
3. UTILISATION DE LA CARTE ....................................................... 21
4. MESURES SUR LA CARTE.......................................................... 27
5. MESURES SUR LE TERRAIN....................................................... 38
6. LA CARTE ROUTIÈRE................................................................ 41
7. LA BOUSSOLE......................................................................... 45

II - L'OBSERVATION 48
1. INSTRUMENTS D'OBSERVATION ................................................ 49
2. LE TOUR D'HORIZON................................................................ 51
3. ÉTUDE D'ITINÉRAIRE ............................................................... 57
4. OBSERVATIONS DE NUIT.......................................................... 60

III - LES DONNÉES NUMÉRIQUES EN GÉOGRAPHIE 63


1. LES TROIS TYPES DE DONNÉES NUMÉRIQUES............................. 64
2. LES DONNÉES RASTER............................................................. 65
3. LES DONNÉES VECTEUR........................................................... 67
4. LES DONNÉES ÉLÉVATION ........................................................ 71
5. PROCÉDURE DE COMMANDE ..................................................... 73

IV - L'IMAGERIE SPATIALE 75
1. L'OBSERVATION DE LA TERRE ................................................... 76
2. LES CAPTEURS........................................................................ 77
3. LES IMAGES : TRAITEMENTS ET MÉTHODES D'ANALYSE ............... 82

ANNEXE A - S'ORIENTER 83
ANNEXE B - SYSTÈMES GÉODÉSIQUES WGS 84 90
ANNEXE C - LES SYSTÈMES GLOBAUX DE
POSITIONNEMENT PAR SATELLITE. 91

2
ANNEXE D - LE RÉCEPTEUR GNSS P3TS 92
ANNEXE E - LE RÉCEPTEUR GPS DAGR/AN/PSN 13 94
ANNEXE F - USRP - ASRP 96
ANNEXE G - LES PRODUITS ORTHO 98
ANNEXE H - HRVD, HIGH RESOLUTION VECTOR DATA 100
ANNEXE I - BD TOPO (DONNÉES RÉFÉRENTIEL À GRANDE
ECHELLE (IGN)) 101
ANNEXE J - DONNÉES VMAP 103
ANNEXE K - DONNÉES NAVSTREET 104
ANNEXE L - INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES SUR LE
CALCUL DE LA DMR 106
XVII - DÉFINITION 108

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I - LA TOPOGRAPHIE

BUT RECHERCHÉ ET DONNÉES ESSENTIELLES


Être capable de s'orienter ou de localiser un objectif à l'aide d'instruments topographiques
simples et de documents cartographiques ou photographiques.

RÉFÉRENCE
GEODICO : dictionnaire multimédia de géographie numérique de défense.
https://totem.dr-dga.intradef.gouv.fr/en/comprendre-la-geographie-numerique-geodico
STANAG 2211 : systèmes géodésiques, ellipsoïdes, quadrillage et systèmes de
coordonnées rectangulaires.
http://normotan.dga.defense.gouv.fr/fiche_biblio.php4?idcouvrant=8527

CONSEILS POUR ABORDER L'ÉTUDE


Une très bonne connaissance des sections I et II de ce titre est fondamentale : un bon usage
de la carte et de la boussole conditionne souvent l'accomplissement des missions de combat.
Aussi, est-il indispensable que l'étude de ces deux sections soit achevée avant le début de
l'instruction au combat.
Cette étude doit être menée de manière très pratique, donc essentiellement sous forme
d'exercices d'application et de séances à l'extérieur.
Toutes les occasions (déplacements, exercices sur le terrain, etc.) doivent être mises à profit
pour s'entraîner à la lecture de la carte.
Tout militaire, officier, sous-officier ou militaire du rang doit connaître parfaitement les procédés
qui lui sont nécessaires pour s'orienter. L'annexe A rappelle succinctement ces procédés et
leur mise en œuvre.

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1/ LES CARTES

Mise à jour de la cartographie par un personnel du 28ème Groupe Géographique.

1.1 - DÉFINITION DE LA CARTE


La carte est la représentation graphique conventionnelle sur un plan d'une partie de la surface
terrestre dans un rapport constant appelé échelle. Elle comporte 3 types de renseignements :
l'altimétrie (concernant le relief),
la planimétrie (objets naturels ou artificiels du sol),
la toponymie (le nom des lieux).

Une carte est produite en respectant certaines règles ou conventions pour :


trouver des repères sûrs qui permettent de situer sur la carte tout point du terrain ;
connaître la direction à suivre pour se rendre d'un point à un autre ;
déterminer la distance qui sépare ces points ;
définir la pente du terrain et les altitudes des divers points.

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Ainsi établie, la carte fournit les renseignements nécessaires pour se diriger, choisir un
itinéraire, préparer les missions.

Sur les cartes topographiques figurent essentiellement les résultats des observations directes
(aériennes et terrestres) concernant la position planimétrique et altimétrique, la forme, la
dimension et l'identification des objets concrets fixes et durables existant à la surface du globe.

Extrait de la carte de La Courtine au 1/25 000.

1.2 - L'ÉCHELLE
L'échelle numérique est le rapport constant d'une distance mesurée sur la carte à sa
valeur réelle sur le terrain. Elle s'exprime par une fraction où le numérateur représente la
longueur sur la carte et le dénominateur représente la longueur réelle sur le terrain. L'échelle
doit être indiquée sur toutes les cartes, afin que le lecteur puisse se faire une idée de la
réduction de la réalité représentée.
On exprime l'échelle sous la forme d'une fraction dont le numérateur est 1.
Ex : 1/50 000
2 000 m sont représentés à l'échelle 1/50 000 par une longueur de :
2 000 / 50 000 = 0,04 m, soit 4 cm.
Cette distance de 2 km serait représentée par une longueur de 8 cm sur une carte au
1/25 000.

L'échelle est d'autant plus grande que le dénominateur est plus petit. L'échelle du 1/25 000 est
donc plus grande que l'échelle du 1/50 000.
On choisit l'échelle d'une carte suivant l'utilisation que l'on veut en faire. Par exemple on
choisira une carte au 1/25 000 ou 1/50 000 pour des déplacements à pied, 1/100 000 pour des
déplacements en véhicule et 1/500 000 pour des déplacements en aéronef.
L'échelle est indiquée dans la marge de chaque feuille. Elle est indispensable pour réaliser
tous les calculs de distance afférents à la carte utilisée.

Il faut se rappeler que :

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au 1/10 000, 1 mm de la carte représente 10 m ;
au 1/20 000, 1 mm de la carte représente 20 m ;
au 1/25 000, 1 mm de la carte représente 25 m ;
au 1/50 000, 1 mm de la carte représente 50 m ;
au 1/200 000, 1 mm de la carte représente 200 m.

Ainsi, lorsque sur une carte au 1/50 000 nous mesurons, entre deux points, une longueur de
12 mm, la distance des deux points correspondants du terrain est de :
50 × 12 = 600 m

Échelle graphique. Les cartes portent le tracé d'une ligne graduée en distances appelée
échelle graphique. Reportée sur une réglette, cette échelle peut être utilisée pour mesurer les
distances sans avoir à faire de calculs.

Important
Une copie ou photocopie d'une carte qui à été "zoomée" ou "dézoomée" n'a plus la même
échelle qu'à l'origine. Seule l'échelle graphique conserve la valeur de l'échelle.

1.3 - LA CARTE ET L'EMPLOI DE SIGNES CONVENTIONNELS


La carte est une représentation claire et expressive des détails du terrain par l'emploi de
signes conventionnels.

On distingue deux catégories de détails parmi ceux représentés sur la carte :


les figures naturelles ou artificielles de la surface du sol (rivières, rivages, limites de bois,
voies de communication, maisons...) que l'on appelle détails de planimétrie ;
les accidents du relief (montagnes, vallées...) que l'on nomme détails de nivellement ou
figuré du terrain;
les conventions adoptées pour figurer ces détails sont différentes suivant qu'il s'agit de
l'une ou l'autre de ces catégories.

1.3.1 - SIGNES CONVENTIONNELS : (PLANIMÉTRIE)


La carte étant une image très réduite du terrain, elle ne peut pas représenter tous les détails de
la surface terrestre. Pour ce faire, les objets que l'on désire y faire figurer doivent être
reconnaissables et facilement identifiables. Or, certains de ces objets auraient, à l'échelle
adoptée, des dimensions trop faibles pour être facilement identifiables.

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Ainsi une cheminée d'usine, point de repère très visible sur le terrain, ou une source, détail de
grande importance dans certaines régions, générerait à une 'échelle au 1/50 000, une
représentation imperceptible.
Pour faire figurer les détails caractéristiques, on utilise des signes conventionnels.
Ces signes conventionnels sont choisis pour être à la fois peu encombrants et suggestifs par
leur forme et leur couleur. Ils représentent des objets importants dont la taille ne permet pas la
représentation réelle sur la carte (église, gare, voie routière, épave, etc.).
Ils ne sont donc pas dessinés « à l'échelle » de la carte. Ils y sont, toutefois, mis en place
suivant l'axe, ou le centre, des objets représentés.
Cette figuration symbolique conduit à décaler la représentation des détails considérés comme
secondaires par rapport aux détails principaux .

Les signes conventionnels rappellent souvent la forme des objets qu'ils représentent ; réunis
sous la forme de tableaux, ils forment l'alphabet de la carte ou la légende.

Signes conventionnels extraits de la légende de la carte de La Courtine au 1/25000

1.3.2 - FIGURÉ DU TERRAIN :


Est appelée figuré du terrain la représentation du relief sur la carte.

Au lieu d'indiquer l'altitude de tous les points, on utilise :


le procédé des courbes de niveau ;
le procédé de l'estompage.

1.3.2.1 - PROCÉDÉ DES COURBES DE NIVEAU


Définition des courbes de niveau :
Ce sont des courbes reliant tous les points de même altitude. Elles sont caractérisées par leur
équidistance et leur tracé.
En imaginant les courbes décrites sur une portion de la surface terrestre par des plans
horizontaux équidistants, c'est-à-dire d'altitudes régulièrement échelonnées, et en projetant le
tracé de ces courbes sur le plan horizontal, sur lequel on a déjà projeté les autres détails du
terrain, on obtient une représentation du relief au moyen des courbes de niveau.

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Définitions :
Points côtés : ce sont les points portés sur la carte avec mention de l'altitude.
Équidistance : c'est la différence d'altitude entre deux courbes de niveau ; l'équidistance
adoptée est indiquée dans la légende de chaque carte.
Courbes maîtresses, courbes intercalaires : Un escalier dont les marches ont toutes la
même hauteur est d'autant plus raide que la largeur des marches est plus petite; de
même la pente du terrain sera d'autant plus forte que les courbes de niveau seront plus
serrées.
Les courbes de niveau sont en conséquence très espacées dans les plaines, très
resserrées dans les parties montagneuses.
La teinte plus ou moins foncée que leur tracé figurant sur la carte, permet de se faire une
idée générale du relief du sol.
Pour faciliter la lecture des courbes de niveau, on trace en traits plus épais les courbes
équidistantes de 25, 50, 100 ou 200 m, suivant les cartes : ce sont les courbes
maîtresses.
Dans les terrains de relief peu prononcé, on utilise des courbes discontinues, tracées en
traits pointillés, pour représenter des accidents situés entre deux courbes de niveau. Ces
courbes sont appelées courbes intercalaires.
Avantages de ce procédé :
Il permet de déterminer facilement :
1. l'altitude d'un point ;
2. la pente du terrain en un point.
Pour l'accentuer, sur les cartes au 1/25 000 et à l'échelle plus petite, on utilise
l'estompage.

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1.3.3 - ESTOMPAGE
Ce procédé consiste à ombrer plus ou moins certaines pentes. Pour cela, on suppose que la
lumière arrive à 45 degrés sur le relief et vient du nord-ouest. Les ombres sont plus ou moins
accentuées selon la pente et permettent de faire ressortir le relief des régions accidentées (voir
cartes ci-dessous).

Extraits des cartes au 1/25 000 et au 1/50 000 publiées par l'Institut Géographique
National (Reproduction interdite)

1.4 - LES SYSTÈMES DE COORDONNÉES

1.4.1 - LES COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES


Par coordonnées géographiques (ou encore « repères géographiques ») d'un lieu sur la Terre,
on entend un système de trois coordonnées qui sont le plus souvent : la latitude, la longitude,
l'altitude.
La latitude est une valeur angulaire, expression du positionnement nord-sud d'un point sur
Terre.
La latitude est une mesure angulaire s'étendant de 0° à l'équateur à 90° aux pôles (-90°
au Sud à 90° au Nord).
Les points de même latitude constituent un cercle approximatif appelé parallèle sauf aux
pôles où ce cercle se réduit à un point.
La longitude est une valeur angulaire, expression du positionnement Est ou Ouest d'un point
sur Terre. En géodésie, c'est l'angle au centre que forme le plan passant par ce point et par
l'axe de rotation de la terre d'une part avec le plan du méridien de Greenwich d'autre part.
Tous les lieux situés à la même longitude forment un demi-plan limité par l'axe des pôles
géographiques, coupant la surface de la terre sur un demi-cercle approximatif dont le
centre est le centre de la Terre, l'arc allant d'un pôle à l'autre. Un tel demi-cercle est
appelé méridien.
La longitude est donc une mesure angulaire sur 360° par rapport à un méridien de
référence, avec une étendue de -180° à +180°, ou respectivement de 180° Ouest à 180°
Est.

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Le méridien usuel de référence est le méridien de Greenwich (qui sert aussi de référence
pour les fuseaux horaires).
Ainsi, en combinant les deux angles, la position à la surface de la Terre peut-être spécifiée.
Les coordonnées géographiques sont traditionnellement exprimées dans le système
sexagésimal, parfois noté « DMS » : degrés ( ° ) minutes ( ' ) secondes ( " ).
L'unité de base est le degré d'angle :
(1 tour complet = 360°), la minute d'angle (1° = 60'), la seconde d'angle (1° = 3 600").
À titre d'exemple, les coordonnées de l'aéroport de MOSSOUL : 36° 18' 32" N 43° 08' 45" E
L'altitude ou élévation, correspond à la valeur par rapport au niveau moyen de la mer.

1.4.2 - LES COORDONNÉES PLANES UTM


La projection Transverse universelle de Mercator (UTM) est un type de projection
cartographique conforme de la surface de la Terre.
La projection UTM est associée à un point de référence virtuel, intersection de l'équateur et du
méridien de chacun des fuseaux ayant pour coordonnées :
pour l'hémisphère Nord : abscisse +500 km, ordonnée 0 ;
pour l'hémisphère Sud : abscisse +500 km, ordonnée +10 000 km.
Ce décalage de point de référence permet d'avoir des coordonnées positives pour l'intégralité
des points de la zone.

En pratique, pour couvrir la surface de la Terre, on la découpe en 60 fuseaux de 6 degrés.


Chacun de ces fuseaux est ensuite coupé en deux au niveau de l'équateur créant ainsi 120
zones (60 dans l'hémisphère Nord et 60 dans l'hémisphère Sud).
Ce découpage permet d'obtenir une représentation plane.

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Dans une coordonnée en UTM on devra retrouver :
le fuseau ;
l'hémisphère par rapport à l'équateur ;
les coordonnées métriques visible sur le quadrillage (E, N).

Dans le cas présent dans la coupure spéciale de MOSSOUL les coordonnées de l'aéroport en
UTM sont :

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Pour information, le territoire français métropolitain est situé sur 3 fuseaux :
UTM Nord, fuseau 30 : entre 6 degrés ouest et 0 degré Greenwich ;
UTM Nord, fuseau 31 : entre 0 degré et 6 degrés est Greenwich ;
UTM Nord, fuseau 32 : entre 6 degrés est et 12 degrés est Greenwich.

1.4.3 - LES COORDONNÉES MGRS


Le quadrillage MGRS (Military Grid Reference System) se juxtapose avec la projection UTM.
Le MGRS défini sur le système géodésique WGS 84 est très utilisé par les militaires de l'OTAN
pour les grandes et moyennes échelles.
Par rapport à l'UTM le découpage est réalisé de la façon suivante :
Chaque fuseau est découpé par des bandes de 8 degrés de latitude.

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Chaque zone créée par l'intersection d'une bande et d'un fuseau est à nouveau divisée en
carrés de 100 km de côté.
Ces carrés sont identifiés par deux lettres, qui s'inscriront dans les coordonnées en lieu et
place du premier chiffre de la coordonnée EST et des deux premiers de la coordonnée NORD.

Une coordonnée en MGRS devra donc contenir :


le fuseau numéroté de 01 à 60 ;
la bande identifiée par une lettre de C à X (sauf I et O) ;
la désignation du carré de 100 kms est identifiée par un bi-gramme ;
les coordonnées métriques visibles sur le quadrillage (E,N).

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Important
1. Dans tous les cas, l'abscisse E et l'ordonnée N sont toujours données avec le même nombre
de chiffres :
l'abscisse E doit toujours être énoncée avant l'ordonnée N ;
les coordonnées sont rédigées comme un nombre continu, sans intervalles, parenthèses,
tirets ou virgules ;
le chiffre des dizaines de kilomètres est toujours donné ;
la désignation du chiffre des centaines de kilomètres n'est jamais donné, puisque le carré
de 100 Kms est déjà identifié par deux lettres.
2. Habituellement, certains éléments des coordonnées ne sont pas énoncés ;
les coordonnées se rapportant à une carte au 1/25 000 ou à une échelle plus grande
(1/10 000, 1/5 000) ne comprennent que les chiffres. Toutefois, si le correspondant est à
plus de 100 Kms ou si le point est à moins de 45 Kms d'une ligne de changement de
quadrillage, alors, les coordonnées numériques sont précédées de l'identification du
carré de 100 Kms de côté ;
les coordonnées se rapportant à une carte à l'échelle du 1/50 000 sont constituées
généralement par l'identification du carré de 100 Kms de côté, suivi des coordonnées
numériques ;
les coordonnées se rapportant à des cartes au 1/100 000 ou à une échelle plus petite
(1/200 000) comprennent toujours l'identification du carré de 100 kms.

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2/ LES FORMES DU TERRAIN
Pour imaginer le relief du sol d'après la représentation qu'en fournit la carte, nous serons
amenés à rechercher les traits caractéristiques du terrain.

2.1 - LIGNES CARACTÉRISTIQUES DU TERRAIN


On distingue :
les lignes de thalweg (thal = vallée, weg = chemin) ;
les lignes de faîte (ou de crête) ;
les lignes de changement de pente.

2.1.1 - LES LIGNES DE THALWEG :

Définition
Les lignes de thalweg sont les lignes basses du relief.

Les thalwegs, lignes de réunion des eaux, marquent le fond des vallées et sont en général
suivis par les cours d'eau.

Lorsqu'on se déplace le long d'un thalweg, le terrain monte à droite et à gauche.

2.1.2 - LES LIGNES DE FAÎTE :

Définition
Ce sont les lignes hautes du relief.

Les lignes de faîte sont des lignes de partage des eaux.

Lorsqu'on suit une ligne de faite le terrain descend à droite et à gauche.

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2.1.3 - LES LIGNES DE CHANGEMENT DE PENTE :

Définition
Lorsqu'on suit une ligne de changement de pente, le terrain monte plus d'un côté qu'il ne
descend de l'autre ou vice versa. Cela se traduit par un changement de densité ou
d'espacement des courbes de niveaux.

Les lignes caractéristiques, sauf lorsqu'elles se confondent avec un détail de planimétrie (cours
d'eau, barrière rocheuse) ne sont pas dessinées sur les cartes, mais il est indispensable de
pouvoir en définir ou en imaginer le tracé, d'après le mode de représentation du relief, pour
pouvoir se faire de celui-ci une idée exacte.

2.1.4 - LE COL
Mouvement de terrain constitué par l'abaissement d'une ligne de faîte dû à sa rencontre avec
une ou deux lignes de thalweg.

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2.2 - CARACTÉRISTIQUES DU MODELÉ DU TERRAIN
Le modelé du sol, dû en grande partie à la désagrégation des parties hautes du relief par les
eaux de pluie ou par les eaux courantes, se caractérise principalement :
par la continuité des pentes qui permet l'écoulement des eaux à la surface, sous l'action
de la pesanteur, depuis un point quelconque du terrain jusqu'à la mer ;
par l'absence de partie en surplomb.

En conséquence :
l'ensemble des lignes de thalweg se présente sous forme de réseaux ramifiés dans
lesquels tout thalweg aboutit à un autre thalweg ou à la mer. Les eaux suivent en chaque
point le chemin qui descend ;
la pente de chaque thalweg est continuellement décroissante depuis son point le plus
élevé jusqu'à son embouchure.

Il existe toujours une ligne de faîte entre deux thalwegs ou dans l'angle formé par deux
thalwegs. L'ensemble des lignes de faîte forme un réseau ramifié à partir du point le plus élevé
de la région considérée. Ce réseau est distinct de celui des thalwegs qu'il encadre.

2.3 - RECHERCHE DES LIGNES CARACTÉRISTIQUES


Tout thalweg se jette dans un autre thalweg :

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Toute ligne de faîte se rattache à une autre ligne de faîte :

Les lignes de faîte et les thalwegs encadrent complètement le terrain. Il y a toujours une ligne
de faîte entre deux thalwegs et inversement :

Résultat final :

19
Chevelu

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3/ UTILISATION DE LA CARTE
L'utilisation de la carte comporte :
la lecture de la carte ;
l'identification de la représentation au terrain ;
les mesures.

3.1 - LECTURE DE LA CARTE


La lecture de la carte exige :
la connaissance des signes conventionnels ;
l'utilisation du figuré du terrain.

Signes conventionnels.
La connaissance des signes conventionnels (légende), s'acquiert par l'étude de la carte.
Ces informations se trouvent dans la marge de chaque carte.

Figuré du terrain.
L'œil s'habitue assez rapidement à reconnaître sur la carte la nature des différents
mouvements élémentaires représentés.

La restitution des lignes caractéristiques étudiées au chapitre 2, permet de relier ces


mouvements entre eux et de se faire une idée exacte de l'ensemble du relief.

3.2 - FAIRE LE LIEN CARTE - TERRAIN


Pour rechercher sur la carte la position des détails du terrain ou pour effectuer l'opération
inverse, il est nécessaire :
d'orienter sa carte ;
de déterminer le point de station ;
de procéder à l'identification de ce que l'on voit sur le terrain.

Une orientation, même approximative, permet une détermination approchée du point de station
et d'identification de points nets du panorama. Ces éléments sont ensuite utilisés pour
améliorer l'orientation, préciser la position du point de station, identifier les points plus difficiles
à situer.

3.2.1 - ORIENTER LA CARTE :


Orienter la carte, c'est mettre en parallèle et dans le même sens les éléments
représentés sur la carte et les objets correspondants au terrain.

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3.2.1.1 - ORIENTATION À L'AIDE D'UNE DROITE DE LA
PLANIMÉTRIE.
Cette ligne de la carte peut être une ligne droite de la planimétrie (section assez longue de
route droite sur laquelle on stationne, par exemple).

Ayant reconnu sur la carte la partie de route sur laquelle on se trouve, placer, à défaut
d'appareil de visée plus précis, une règle ou un crayon contre cette ligne, puis faire tourner la
carte pour viser l'extrémité la plus éloignée de la section droite de la route sur le terrain
(attention ne pas se tromper de sens).

3.2.1.2 - ORIENTATION À L'AIDE D'UN ALIGNEMENT.

Cette ligne peut être aussi l'alignement de deux points du terrain identifiés avec certitude sur la
carte (le sommet d'une montagne et le clocher d'un village que l'on voit sur le même
alignement, par exemple).

Cette ligne peut être enfin un méridien ou un axe des Y du quadrillage.

La direction correspondant à cette ligne n'étant pas indiquée sur le terrain, on la définit au point
de station :
soit par rapport à la direction du nord magnétique donnée par l'aiguille aimantée d'une
boussole en tenant compte de la déclinaison (voir ci-dessous) ;
soit par rapport à la direction d'un astre, soleil ou étoile, directement ou à l'aide d'une
montre, mais ce procédé est approximatif.

3.2.1.3 - ORIENTATION À L'AIDE DE LA BOUSSOLE (VOIR


CHAPITRE 7).
Une figure portée en marge de chaque carte donne la position du nord magnétique par rapport
à celles du nord du quadrillage et du nord géographique et les indications concernant les
variations de la déclinaison.

L'angle que fait la direction du nord magnétique :


avec la direction du nord géographique s'appelle déclinaison magnétique (D) ;
avec la direction du nord du quadrillage de la carte est appelé déclinaison
magnétique rapportée (d).

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Le nord de la carte est représenté par GN (Grid North) ou Y, le nord géographique par une
étoile et le nord magnétique par une flèche noire parfois surmontée de NM.
a) Si la détermination graphique de la direction du nord magnétique n'est pas expliquée sur la
carte même, tracer en un point quelconque de celle-ci une direction faisant avec l'axe des Y du
quadrillage un angle égal à la déclinaison magnétique rapportée calculée grâce aux indications
portées en marge.
b) Placer la boussole sur la carte comme il est indiqué au chapitre 7.
c) Faire tourner la carte jusqu'à ce que la position de l'aiguille de la boussole soit comme
indiquée au même chapitre.
La carte est alors orientée.

Voir aussi : Complément : Calcul de la DMR :

Exemple du calcul de la DMR au 01/06/2018 d'après le schéma ci-dessus (extrait de la carte


de La Courtine au 1/50000ème) :
1 : Calcul du laps de temps écoulé :
Du 01/01/2016 au 01/01/2018 = 24 mois.
Du 01/01/2018 au 01/06/2018 = 5 mois.
Soit un total de 29 mois = 29/12 = 2.4 années.

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2 :Variation totale au cours de ce laps de temps :
8' x 2,4 = 19' = 0°19' vers l'Est.
3 : Calcul de la DMR :
1°01' + 0°19' = 1°20'= 1,33°
Sachant que 1° = 17,7778 millièmes, on a : 1'=0.3 millièmes.
DMR = (1,33° x 1600) / 90 = 23,6 millièmes.
La DMR au 01/06/2018 vaut 24 millièmes pour la zone cartographiée sur la carte de La
Courtine.

3.2.2 - PROCÉDÉS RAPIDES DE DÉTERMINATION DU POINT


DE STATION :
On détermine le plus souvent le point de station en suivant attentivement l'itinéraire sur la
carte, approximativement orientée, pendant le déplacement sur le terrain.

Au cours d'une marche, pour suivre un itinéraire fixé d'avance, ce procédé permet de connaître
sa position à chaque instant.

On utilise aussi très souvent pour « faire le point » des alignements de détails nettement
marqués et bien identifiés sur le terrain et sur la carte.

Exemple

Le point de station se trouve sur une crête d'où l'on voit sur un même alignement un clocher et
le sommet d'un mamelon.
Ayant repéré ces deux détails sur la carte, tracer la direction sommet-clocher.
Le point de station se trouve à l'intersection de cette droite avec la ligne de faîte passant par la
crête.

Cet exemple montre que l'on doit utiliser non seulement des alignements de détails de
planimétrie mais aussi des détails de figuré du terrain.

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3.2.3 - IDENTIFICATION DES DÉTAILS :

3.2.3.1 - DÉFINIR SUR LA CARTE LA POSITION D'UN POINT


OBSERVÉ.
Le point de station étant déterminé et représenté sur la carte par le point S :
se placer face au point à identifier P ;
orienter la carte ;
tracer sur la carte la direction passant par le point S et le point P du terrain ;
identifier sur cette direction, en commençant par les plus rapprochés ou les plus
commodes, les détails de planimétrie et de figuré du terrain pour aboutir à encadrer la
position du point observé entre plusieurs détails voisins, sûrs et bien indiqués sur la carte.

3.2.3.2 - DÉFINIR SUR LE TERRAIN LA POSITION D'UN


POINT REPRÉSENTÉ SUR LA CARTE EN R.
Le point de station étant déterminé et figuré sur la carte en S :
tracer la direction SR ;
orienter la carte ;
en s'aidant d'une règle ou d'un instrument de visée placé suivant SR, définir la trace de
cette direction sur le terrain ;
identifier suivant cette direction les détails indiqués par la carte pour aboutir à situer sur le
terrain le point représenté.

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Remarque
Il n'existe pas de point du terrain d'où l'on peut examiner tous les détails représentés par la
carte. Ces détails peuvent être masqués par la végétation, les constructions et surtout par les
mouvements du terrain.

La délimitation sur la carte des zones vues d'un point d'observation s'effectue de proche en
proche par identification des détails situés sur les limites de ces zones.

Important
On s'oriente sur des directions définies par des points ÉLOIGNÉS.
On détermine un point par rapport aux points communs les plus PROCHES de ce point.
Une carte chiffonnée ne permet pas de mesures précises.
Pliez vos cartes avec soin et transportez-les dans un PORTE-CARTES.

26
4/ MESURES SUR LA CARTE
Les mesures sur la carte permettent de déterminer :
les coordonnées d'un point ;
la distance entre deux points ;
l'altitude d'un point ;
l'angle entre deux directions.

4.1 - DÉTERMINER LES COORDONNÉES D'UN POINT

4.1.1 - MESURER LES COORDONNÉES D'UN POINT P SUR


UNE CARTE (EXEMPLE : AU 1/25 000) :

4.1.1.1 - .
Prendre les coordonnées indiquées par la numérotation kilométrique du coin sud-ouest du
carreau A dans lequel se trouve le point P :
xA = 10 km, yA = 97 km

4.1.1.2 - .
En plaçant le biseau d'un double-décimètre parallèlement aux axes des x, mesurer la longueur
qui sépare le point P de l'axe des Y passant par le point de carreau A : soit 26,5 mm et
transformer cette longueur en distance :
25 × 26,5 = 663 m

Ajouter cette valeur à xA ; on obtient, en mètres, l'abscisse du point P :


xP = 10 663

4.1.1.3 - .
En plaçant le double-décimètre parallèlement aux axes des y, mesurer la longueur qui sépare
P de l'axe des X passant par A, soit 34 mm. Cette longueur correspond à une distance de : 25
× 34 = 850 m

27
Cette valeur ajoutée à yA donne, en mètres, l'ordonnée du point P :
yP = 97 850

Les coordonnées du point P sont alors énoncées dans l'ordre :


xP = 10 663
yP = 97 850

4.1.1.4 - COORDONNÉES HECTOMÉTRIQUES.


Pour indiquer d'une manière approchée les coordonnées d'un point, on utilise des matricules à
6 chiffres qui portent le nom de coordonnées hectométriques.

Le matricule à 6 chiffres comprend : le chiffre des dizaines de kilomètres, celui des kilomètres
et celui des hectomètres.

Pour le même point P, le matricule à 6 chiffres est : 107 978.

4.1.2 - REPORT D'UN POINT PAR SES COORDONNÉES :


Soit à reporter à l'échelle du 1/50 000 le point P de coordonnées :
x = 10 300
y = 97 880

Ce point se trouve dans le carreau dont l'angle inférieur gauche a pour coordonnées :
x = 10 Km
y = 97 Km

Les appoints sont :


en abscisse, 300 m, soit à l'échelle : 6 mm ;
en ordonnée, 880 m, soit à l'échelle : 17,5 mm.

Le double-décimètre étant placé parallèlement aux axes des x, la division 0 sur l'axe des y
numéroté 310 :
marquer avec un crayon dur, finement taillé, à 6 mm de cet axe, plusieurs points N, N', N''
dont deux situés de part et d'autre du carreau contenant le point P ;
vérifier que les trois points obtenus sont rigoureusement en ligne droite et tracer
finement, de cette droite, un élément de 1 cm de longueur environ dans la zone où l'on
estime que doit se trouver le point. Cet élément de ligne représente l'axe des Y passant
par 310 300 m.

28
En plaçant le double-décimètre parallèlement à l'axe des Y, on trace d'une manière analogue
l'élément de l'axe des x passant par 539 7880 m.

Le point P est figuré par l'intersection de ces deux lignes; il se trouve suffisamment bien
matérialisé et on ne doit pas chercher à mieux le marquer en le pointant au crayon.

Pour permettre de le retrouver plus facilement, on épaissit seulement, avec un crayon tendre,
les extrémités des éléments d'axes.

4.2 - MESURE DE LA DISTANCE ENTRE DEUX POINTS DE LA


CARTE
Soient a et b deux points d'une carte au 1/50 000 :
placer le biseau d'un double-décimètre (ou d'une règle graduée) suivant ab, amener la
graduation zéro du double-décimètre en coïncidence avec le point a, l'œil se trouvant à
l'aplomb de ce point ;
lire, en face du point b, la graduation (estimée au 1/10 mm, s'il y a lieu) qui donne la
mesure de la longueur ab : soit 48,5 mm ;
transformer cette longueur en distance du terrain à l'échelle du 1/50 000 (1 mm vaut 50
m) : 50 m × 48,5 = 2 425 m
la distance à la représentation (souvent appelée distance horizontale) entre les deux
points a et b du terrain est : 2 425 m.

4.3 - DÉFINITION DE L'ALTITUDE D'UN POINT


Sur une carte, la désignation de l'altitude d'un point est immédiate lorsque le point est situé sur
une courbe de niveau cotée. Si cette courbe n'est pas cotée, on peut déduire son altitude en
identifiant un point coté proche ou en utilisant la courbe cotée la plus proche en y
ajoutant/retranchant l'équidistance.
Lorsque ce point a, par exemple, est situé entre deux courbes de niveau :
tracer par le point a la droite la plus courte bc, et entre les deux courbes, et mesurer la
longueur de cette droite : soit cette longueur ;
mesurer la longueur de la droite tracée / qui sépare le point a de la courbe la plus proche.

29
On obtient la différence d'altitude du point a avec cette courbe par une règle de trois.

L'altitude du point a sera la différence d'altitude précédemment calculée ajoutée ou retranchée


à l'altitude de la courbe de niveau la plus proche.

Exemple
Si l'équidistance des courbes est de 5 m, la longueur bc est de 14 mm, la longueur entre la
courbe de niveau et le point à déterminer est de 5,6 mm. On raisonne ainsi :
à 5,6 mm correspond une différence de niveau de ( 5*5.6 ) / 14 = 2 mètres.
L'altitude du point a sera : 80 + 2 = 82 m.

4.4 - MESURE D'UNE PENTE

4.4.1 - PENTE D'UNE LIGNE :


La pente d'une ligne AB est le rapport de la différence d'altitude de deux points de cette ligne à
la distance horizontale qui sépare ces deux points sur le terrain.

Elle est, en général, exprimée en pourcentage (%).

Si b' est la projection de B sur l'horizontale AH :

Bb' étant la différence d'altitude entre A et B, D la distance horizontale des deux points A et B.

30
La pente de AB est ascendante dans le cas de figure envisagé, la ligne AB étant au-dessus de
AH.

Si nous considérons la pente dans le sens BA, elle a la même valeur absolue, mais elle est
descendante ; on affecte dans ce cas cette valeur du signe - :
La pente de BA=-( Bd' / D )

Exemple
Mesurer la pente entre deux points A et B situés à 450 m de distance l'un et l'autre, l'altitude de
A étant 310 m, celle de B, 490 m.
On a : pente de AB=(490-310)/450 = 180/450 = 0.40
soit en pourcentage, la pente AB = 0,40 x 100 = 40%
Cela signifie que pour une distance horizontale de 100 m le terrain monte de 40 m.

4.4.2 - PENTE DU TERRAIN EN UN POINT :


La pente de la ligne bc est égale à :

Si, sur une carte au 1/50 000 (où l'équidistance est de 10 m) l'intervalle entre deux courbes
consécutives est sur la carte de 4 mm, la pente du terrain entre ces deux courbes est égale à :
e/d = 10/(4*50) = 10/200 = 5/100 = 5%

4.5 - MESURE DES ANGLES ET DES DIRECTIONS

4.5.1 - UNITÉS D'ANGLE :

4.5.1.1 - LES UNITÉS LÉGALES


Les unités légales de mesure d'angle se définissent par rapport à l'angle droit.

31
Les unités couramment admises sont :
1. le degré (°) qui est la 1/90 partie de l'angle droit. Un angle droit vaut 90°.
Les sous-multiples du degré sont :
la minute sexagésimale (1/60 de degré) que l'on désigne par un accent aigu (').
1°=60' ;
la seconde sexagésimale (1/60 de minute) que l'on désigne par deux accents aigus
(''). 1'=60''.
2. le grade (gr) qui est la 1/100 partie de l'angle droit. Un angle droit vaut 100 gr.
Les sous-multiples du grade sont :
le décigrade (dgr) qui vaut la 1/10 partie du grade. 1gr = 10 dgr ;
le centigrade (cgr) qui vaut la 1/100 partie du grade. 1gr = 100 cgr.
3. le radian (rad) qui vaut à peu près 57,3° (57,296 degrés) et ne possède pas de sous-
unité.

4.5.1.2 - UNITÉ NON LÉGALE

Le degré
Un degré, généralement représenté par ° (le symbole degré), est une mesure d'un angle plan,
qui représente le 1/360 d'un tour complet ; un degré est aussi équivalent à π/180 radians.
Lorsque cet angle est en rapport avec un méridien de référence, il indique un emplacement le
long d'un grand cercle d'une sphère, comme la Terre.
Conversion de minutes et secondes en fraction décimale de degré
Les coordonnées géographiques sont souvent données en degrés (1/90 d'angle droit), minutes
d'arc (1/60 de degré) et secondes d'arc (1/60 de minute d'arc), ce qui n'est pas gênant pour les
ordinateurs qui travaillent en binaire. Cependant les informaticiens jugent parfois le système
sexagésimal peu pratique à manipuler et, sans aller jusqu'à utiliser les grades (le grade étant
1/100 d'angle droit), préfèrent convertir les minutes et secondes en fractions décimales de
degré (on emploie couramment dans ce cas le terme de "degrés décimaux", au risque de
confusion avec les grades).
Formulation générale : latitude (degrés décimaux) = degrés + (minutes / 60) + (secondes /
3600)
Exemple : Soit une latitude de 42° 12' 13" (42 degrés, 12 minutes et 13 secondes)
Exprimée en degrés et fraction décimale de degré, la latitude sera :
42 + (12 / 60) + (13 / 3600) = 42,2036° par défaut comprendre et lire 42.20°
Conversion d'une fraction décimale de degrés en minutes et secondes
Exemple : soit une longitude de 42,20° / 42,2036°.
1. Le nombre avant la virgule indique les degrés ⇒ 42°
2. Multiplier le nombre après la virgule par 60 ⇒ 0,2036 * 60 = 12,216
3. Le nombre avant la virgule indique les minutes (12')
4. Multiplier le nombre après la virgule par 60 ⇒ 0,216 * 60 = 12,96
5. Le résultat indique les secondes (12,96")

32
6. La longitude est donc de 42° 42' 13"

Le millième
Les militaires utilisent couramment le millième (mill).

Cette unité permet une rapidité et une simplicité adaptée au terrain.

Le millième (mill) est la 1/1600 partie de l'angle droit. Un angle droit vaut 1600 mil.

Cette unité est commode car 1 millième est l’équivalent de l'angle sous lequel on voit 1 mètre à
1000 mètres.

Tableau des équivalences.

Remarque
la lettre grecque µ (lire : mue) remplace l'abréviation mil dans la suite de cet ouvrage

La formule du millième peut donc s'écrire : n (millièmes) = d (mètres) / D (kilomètres)

Cette formule permet, lorsque l'on connaît deux termes, de déterminer le troisième.

Elle offre donc un triple intérêt en permettant de calculer facilement :


soit un écart angulaire ;
soit une distance ;
soit une dimension.

33
PROCÉDÉ PRATIQUE D'UTILISATION DE LA FORMULE DU MILLIÈME

L'utilisation de la formule du millième consiste toujours à trouver un des termes (n, d, D) quand
les deux autres sont connus.

Pour ce faire, le moyen pratique décrit ci-dessous peut être employé :


inscrire la formule du millième dans un triangle équilatéral, divisé en trois parties, comme
ci-contre ;

l'opération à effectuer est celle qui apparaît lorsque l'on cache le terme recherché.

Exemple
A quelle distance se trouve un VAB vu en hauteur sous un angle égal à environ 3 µ ?
Nous cachons le D et nous remplaçons d et n par leur valeur (nous savons que la hauteur d'un
VAB est égale à 2,060 m, donc approximativement à 2 m).

34
Nota. - N'oublions pas que la distance D est toujours exprimée en kilomètre.

Cette formule du millième donnera un résultat rapide d'écart angulaire, de distance ou de


dimension. Cependant son résultat ne sera qu'une valeur approchée de la valeur réelle. Plus la
distance D sera importante, plus l'écart entre le résultat et la valeur réelle (résolution
trigonométrique) sera grand.

Relations entre les différentes unités d'angle :

1° = 1 gr 11 = 17,78 µ

1' (sexa) = 1,85 cgr = 0,30 µ

1 gr = 0°54' = 16 µ

1 dgr = 5,4' = 5'24" = 1,6 µ

1µ = 3' 22" = 0,625 dgr

4.5.2 - RAPPORTEURS
L'angle formé par deux lignes droites d'une carte se mesure à l'aide d'un rapporteur.

Le zéro de la division se trouve à une extrémité du diamètre (qui ne peut pas être confondu
avec le bord de l'appareil).

35
Les rapporteurs sont gradués, soit dans le sens des aiguilles d'une montre (sens des
gisements), soit en sens inverse ; ils donnent des mesures d'autant plus précises que leur
rayon est plus grand.

4.5.2.1 - MESURES DE L'ANGLE ENTRE DEUX DIRECTIONS :


L'angle que fait la direction OB avec la direction OA se compte dans le sens des gisements à
partir de la direction OA.

Lorsque cet angle est plus petit que deux angles droits :
faire coïncider le centre du rapporteur avec le sommet et la graduation zéro avec l'une
des deux directions ;
lire en face de l'autre direction la graduation qui donne l'angle cherché.

Lorsque cet angle est plus grand que deux angles droits : mesurer comme il vient d'être dit
l'angle que fait OB' prolongement de BO, avec OA et ajouter deux angles droits à la valeur
trouvée.

36
4.5.2.2 - MESURES D'UN GISEMENT :
Pour mesurer le gisement [*] d'une ligne BB', le procédé est le même que pour mesurer un
angle entre deux directions.
La direction OA étant la direction des Y croissants, et le point O étant l'intersection de la droite
BB', dont on cherche le gisement, avec un point quelconque des axes des Y du quadrillage.

37
5/ MESURES SUR LE TERRAIN

Les données de la carte sont souvent complétées par des mesures faites sur le terrain.
Ces opérations comprennent :
des mesures de distances ;
des mesures d'écarts angulaires ou angles horizontaux ;
des mesures de sites ou angles verticaux permettant le calcul de la pente.

5.1 - MESURE DES DISTANCES

5.1.1 - MESURE AU DOUBLE PAS :


La mesure au double pas nécessite l'étalonnage de ce pas.
À cet effet, il est nécessaire d'effectuer une distance connue (100 m par exemple) en la
parcourant plusieurs fois à une allure normale.
Si l'on obtient 63 doubles pas pour une distance de 100 m, pour 117 doubles pas séparant
deux points A et B, la distance sera de : (117*100)/63 = 186m
L'erreur possible dans cette forme de mesure est environ de 2 % de la distance, en terrain plat
et dégagé.

5.1.2 - LE CHAÎNAGE :
Il s'effectue au moyen d'un double décamètre ou d'un ruban étalonné au préalable. C'est une
mesure directe sur le terrain.

38
5.1.3 - APPLICATION DE LA FORMULE DU MILLIÈME :
Soit un engin blindé identifié sur le carnet de silhouettes dont la longueur l est de 7 m.
Si l'on voit ce char sous un angle n de 5 µ, par exemple, sa distance D évaluée en kilomètres
se calculera en utilisant la formule suivante :
Distance en km = Longueur en mètres/angle en millième
Exemple : D=7/5 = 1.400 km
Il est rappelé, enfin, que les distances moyennes et longues peuvent être mesurées à l'aide
d'un télémètre intégré dans les jumelles de type VECTOR.

5.2 - MESURE DES ÉCARTS ANGULAIRES


Les écarts angulaires se mesurent dans l'une des unités d'angles (degrés, grades ou
millièmes). Les instruments et procédés utilisés sont les suivants :

5.2.1 - LES JUMELLES À PRISMES : (VOIR SECTION II,


CHAPITRE 1 CI-APRÈS)
Pour mesurer un écart angulaire, on utilise la graduation en millièmes du micromètre de la
paire de jumelles. On procède par addition, si le front à mesurer dépasse le champ de l'échelle
micrométrique. On peut également utiliser le procédé suivant :

un œil observe directement le terrain, l'autre est appliqué à l'oculaire des jumelles qui
contient le micromètre ;
superposer mentalement les deux images et lire l'écart angulaire apparent entre les
points considérés ;
l'écart réel est égal à l'écart apparent multiplié par le grossissement des jumelles.

Exemple
Grossissement : 8 ;
Écart apparent : 27 µ ;
Écart réel : 27 × 8 = 216 µ

5.2.2 - LA BOUSSOLE : TBD


(Voir chapitre 7, ci-après).

5.2.3 - LA MAIN ÉTALONNÉE :


Dans certains cas, il peut être commode d'utiliser un procédé approximatif mais rapide. La
mesure d'écarts angulaires peut être faite à l'aide de la main étalonnée.
Les valeurs moyennes de la main, bras tendu, sont :
le poing : 130 à 170 µ ;
le pouce : 40 µ ;

39
un autre doigt : 30 µ.

5.3 - MESURE DES PENTES OU SITE


Étant donné deux points A et B, on appelle angle de pente de AB ou site de A par rapport
à B, l'angle S que fait la ligne AB avec le plan horizontal.

Si B est au-dessus du plan horizontal de A, cet angle est affecté du signe +.


Si B est au-dessous de ce plan, S est affecté du signe –.

Le site est généralement mesuré en millièmes. L'utilisation de cette unité d'angles permet, le
cas échéant, d'obtenir la valeur de la pente en tant pour cent : 10 millièmes = 1/100
Les instruments destinés à la mesure des sites principalement en artillerie (éclimètres,
sitomètres) , sont munis d'un niveau qui permet de matérialiser le plan horizontal passant par
le point de station.

40
6/ LA CARTE ROUTIÈRE
Aujourd'hui, la carte routière est dérivée en de nombreux modèles à différentes échelles. On
les retrouvera classées en carte nationale (échelle 1/1 000 000), régionale (échelle 1/250 000
et 1/200 000) et départementale (échelle 1/150 000 et 1/100 000).
Parmi les plus répandues en France, nous trouverons la carte Michelin au 1/200 000 et la carte
série TOP 100 de l'Institut Géographique National (IGN) au 1/100 000.
Elles ont été établies d'après les levés topographiques de l'Institut Géographique National.
Destinées à ceux qui effectuent des déplacements routiers, elles sont, en raison de l'échelle
employée et de l'importance donnée volontairement à certains détails de la planimétrie, moins
précises que certaines autres cartes.
Il faut donc éviter de les employer pour les travaux topographiques et ne les utiliser que
comme carte routière.
D'une lecture à la fois commode et rapide, ces cartes conviennent parfaitement à tous les
déplacements d'unités ou d'éléments motorisés, à l'exclusion de tous autres travaux militaires
pour lesquels les cartes à grande échelle sont plus complètes et plus précises.
La carte série M664 IGN à l'échelle 1/100 000 (représentation similaire à la TOP 100) garde la
même conception qu'une coupure au 1/50 000 avec sensiblement, la même représentation des
détails planimétriques et de nivellements (courbes de niveau, points cotés) avec toutefois
moins de détails. Elle porte un quadrillage UTM – WGS84 kilométrique.

6.1 - SIGNES CONVENTIONNELS


Les signes conventionnels utilisés pour la carte Michelin sont peu différents de ceux utilisés
habituellement, mais sont considérablement grossis.
Ils figurent en tête de chaque feuille, rassemblés sous forme de « légende ».

Ils concernent :
les routes et chemins ;
les voies ferrées ;
les localités ;
divers renseignements sur la viabilité des voies de communication et l'aspect touristique
de la région.

6.2 - FIGURÉ DU TERRAIN


Le relief ne figure pas sur la carte Michelin à l'exclusion des derniers tirages qui comportent
une représentation schématique des mouvements de terrain d'une certaine importance.
En outre, certains signes particuliers

figurent sur les principaux axes routiers et permettent de se faire une idée approximative du
profil de la route (sens et valeur de la pente).
Sur la TOP 100 IGN, le relief apparaît sous forme d'estompage, de courbes de niveau.

41
L'inscription des altitudes en chiffre de divers points du terrain correspond aux points cotés.

6.3 - RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES

Quadrillage
La carte Michelin porte un quadrillage géographique dont les méridiens et parallèles sont
tracés toutes les 20' centésimales.
Il est donc possible de déterminer approximativement la longitude et la latitude d'un point.

La carte TOP 100 IGN porte un quadrillage UTM – WGS84 de dix kilomètres en dix kilomètres
plus pratique pour les utilisateurs militaires.

Orientation
L'orientation peut être obtenue :
soit à l'aide de direction ou de points connus (alignement) ;
soit approximativement à l'aide du soleil et d'un méridien ;
soit avec une boussole, si l'on connaît la valeur de la déclinaison magnétique dans la
région.

Extrait et légende de la carte MICHELIN

42
Extrait de la carte TOP 100 IGN

43
Extrait de la carte série M664 IGN 1/100 000

44
7/ LA BOUSSOLE
La boussole est un instrument de navigation constitué d'une aiguille aimantée qui s'aligne sur
le champ magnétique de la Terre.
Elle indique le nord magnétique qui est la direction du pôle Nord magnétique.

7.1 - DESCRIPTION

La boussole permet :
d'orienter la carte ;
de définir une direction de marche à partir d'un azimut magnétique [*] ;
de définir l'azimut magnétique d'une direction ;
de déterminer un gisement en utilisant la carte.

7.2 - CARACTÉRISTIQUES
La boussole comporte essentiellement :
1. un support plastique transparent ;
2. une aiguille aimantée montée sur un axe ;
3. un cadran ou boîtier circulaire rotatif (gradué en degrés et en millièmes) ;
4. une flèche de fond de cadran et des lignes d'orientation parallèles ;
5. un repère de lecture des angles ;
6. une flèche de direction ;
7. des lignes d'orientation parallèles à la flèche de direction ;
8. des équerres de report de point à différentes échelles.

45
La boussole Silva

7.3 - UTILISATION

7.3.1 - ORIENTATION DE LA CARTE :

Orientation sommaire :
1. poser la carte à plat sur un support horizontal (non métallique) ;
2. poser la boussole sur la carte en prenant soin de placer les bords ou les lignes
l'orientation parallèles aux traits verticaux du carroyage de la carte ;
3. afficher zero sur le repère de lecture des angles ;
4. faire pivoter l'ensemble carte-boussole jusqu’à ce que l'aiguille aimantée soit parallèle
aux lignes d'orientation et indique la direction du nord de la carte.

Orientation plus précise en tenant compte de la DMR :


1. poser la carte à plat sur un support horizontal (non métallique) ;
2. poser la boussole sur la carte en prenant soin de placer les bords ou les lignes
l'orientation parallèles aux traits verticaux du carroyage de la carte ;
3. afficher la valeur de la DMR sur le repère de lecture des angles ;

46
4. faire pivoter l'ensemble carte-boussole jusqu’à ce que l'aiguille aimantée soit parallèle
aux lignes d'orientation et indique la direction du nord de la carte.

7.3.2 - DÉFINIR UNE DIRECTION DE MARCHE À PARTIR


D'UN AZIMUT MAGNÉTIQUE :
1. afficher la valeur de l'azimut magnétique sur le repère de lecture des angles ;
2. tenir la boussole horizontale et faire tourner le cadran pour superposer la flèche de fond
de cadran et la partie rouge de l'aiguille aimantée ;
3. la direction de marche est indiquée par la flèche de direction.

7.3.3 - DÉFINIR L'AZIMUT MAGNÉTIQUE D'UNE DIRECTION


:
1. viser une direction avec la flèche de direction ;
2. tenir la boussole horizontale et faire tourner le cadran pour superposer la flèche de fond
de cadran et la partie rouge de l'aiguille aimantée ;
3. lire la valeur de l'azimut magnétique sur le repère de lecture des angles.

7.3.4 - DÉTERMINER UN GISEMENT EN UTILISANT LA


CARTE :
1. poser la boussole sur la carte ;
2. placer un bord de la boussole ou une ligne d'orientation sur la direction à déterminer
(exemple : position > objectif) ;
3. tourner le cadran pour rendre parallèle la flèche du fond de cadran et l'axe des Y du
quadrillage de la carte (la pointe de la flèche tournée vers le nord de la carte).

7.4 - CONDITIONS D'EMPLOI

Important
Tenir la boussole horizontalement.
Éviter de travailler à proximité de masses métalliques (véhicules) ou de champs magnétiques
(lignes électriques).
Une erreur fréquente consiste à travailler sur le capot d'un véhicule ou sur une table à
armature métallique.

47
II - L'OBSERVATION

BUT RECHERCHÉ ET DONNÉES ESSENTIELLES


L'observation a pour but la recherche de renseignements concernant la position ou l'activité
des troupes amies ou ennemies, la détermination d'objectifs et la mise en place de tirs.
Ces renseignements sont obtenus en utilisant des moyens d'observation et de surveillance à
partir d'observatoires.
L'observation se pratique aussi bien de nuit que de jour et fait appel à la vue et à l'ouïe.

CONSEILS POUR ABORDER L'ÉTUDE


Une bonne connaissance de l'observation conditionne souvent l'accomplissement et le succès
des missions de combat. Aussi, est-il souhaitable que l'étude de cette section soit achevée
avant le début de l'instruction au combat.
Cette étude doit être menée de manière très pratique, donc essentiellement sous forme
d'exercices d'application et surtout de séances à l'extérieur.
Toutes les occasions (déplacements, exercices sur le terrain, etc.) doivent être mises au profit
de l'observation et à la recherche du renseignement.

48
1/ INSTRUMENTS D'OBSERVATION
L'instrument d'observation habituel du combattant est la paire de jumelles.

1.1 - LES JUMELLES À PRISMES


Les jumelles à prismes avec micromètre sont destinées :
à l'exploration du terrain ;
à la reconnaissance des objectifs ;
au réglage des tirs.

Le micromètre est gradué en millièmes. Des traits horizontaux espacés de 5 en 5 millièmes


permettent de repérer les valeurs angulaires correspondantes.

Les modèles les plus courants ont un grossissement de 8 et un champ de 80 à 150 millièmes.
Le grossissement est le facteur par lequel est multiplié l'angle sous lequel est vu l'objet
examiné.

Ainsi on voit, avec des jumelles de grossissement 8, un objet situé à 800 m comme il apparaît
à l'œil nu à la distance de 100 m.

La mise au point se fait séparément pour chaque oculaire, pour l'œil correspondant, et peut
être repérée sur une bague graduée et moletée.

On règle l'écartement des deux corps de la jumelle de façon que les deux cercles constituant le
champ oculaire se confondent en un seul. On repère sur la graduation de la charnière le
nombre correspondant à cet écartement.

Le repérage de la mise au point et de l'écartement évite de recommencer le réglage des


jumelles à chaque nouvelle opération.

49
1.2 - LES JUMELLES VECTOR
Les jumelles VECTOR sont des jumelles jour multifonctions particulièrement performantes
associées à un télémètre laser et à un chercheur de nord (compas magnétique).
Cette paire de jumelles très compacte (1,5 kg) est la référence de marché, elle est en service
opérationnel dans plus de 50 pays.
Elle peut être couplée avec le DAGR pour obtenir des coordonnées d'un point non accessible.

La paire de jumelle télémétrique VECTOR regroupe quatre instruments en un :


jumelles: Optique binoculaire de haute performance, dans un enrobage caoutchouc
robuste et étanche ;
télémètre laser : Mesure de 5 m jusqu'à 4 km (selon le modèle, les conditions
d'observation et la nature de la cible) ;
compas numérique : Affichage de l'azimut magnétique / géographique en degrés ou en
millièmes ;
inclinomètre : Mesure l'angle vertical dans une plage allant de -35° à +35.

Important
DÉFINITION : jumelles - télémètre laser à sécurité oculaire.
GROSSISSEMENT : 7
CHAMP : 120 millièmes
PRÉCISION : 25 m à 4 km / 10 millièmes en azimut / 3 millièmes en site
AUTONOMIE : > à 2400 mesures

50
2/ LE TOUR D'HORIZON
La recherche du renseignement par l'observation nécessite une connaissance approfondie du
terrain.
Il convient, en particulier, de pouvoir identifier à chaque instant les détails du terrain à ceux de
la carte et vice versa, tout en gardant une vision générale de la zone observée.

2.1 - LE TOUR D'HORIZON


Pour acquérir cette connaissance approfondie du terrain, il importe de procéder, à chaque
point d'observation, à un tour d'horizon complet.

Celui-ci peut être effectué grâce à trois opérations élémentaires que nous avons déjà étudiées
:
orientation de la carte ;
détermination du point de stationnement ;
détermination sur la carte des lignes et des points caractéristiques du terrain.

Pour être efficace, un tour d'horizon doit être exécuté avec méthode :
de la gauche vers la droite à partir d'une direction origine ;
du plus près au plus loin ;
du général au particulier.

Un certain nombre de points de repère connus sont tout d'abord définis sur le terrain (clocher,
végétation, accident de terrain, etc.), puis identifiés sur la carte.

51
On s'efforcera, en particulier, de rechercher le mouvement de terrain où se trouve le point et de
le situer en s'aidant des détails de la planimétrie.

À partir de ces points de repère on pourra alors accrocher le reste du paysage en procédant à
un balayage visuel systématique de celui-ci et en le partageant éventuellement en plusieurs
secteurs.

Les points secondaires seront situés sur la carte, soit en mesurant leur gisement par rapport à
un point de repère connu, soit en mesurant, à l'aide des jumelles, l'écart angulaire de ceux-ci
avec un point caractéristique.

Une attention particulière doit être apportée aux points dangereux de la carte, c'est-à-dire aux
points ou aux zones qui pourraient être favorablement utilisés par l'ennemi.

2.2 - DÉSIGNATION D'UN OBJECTIF


L'observation assure le renseignement et entraîne la découverte des objectifs. Le moindre
indice peut amener cette découverte.

Il importe donc de pouvoir localiser rapidement et sûrement un objectif afin d'être en mesure de
le traiter efficacement.

À cet effet, il convient d'abord :


de choisir un point de repère fixe proche de l'objectif ;
de définir ce point de repère ;
de situer l'objectif par rapport à ce point de repère ;
de décrire l'objectif.

Il existe divers procédés de repérage et de désignation.


Deux d'entre eux sont particulièrement utilisés.

52
2.2.1 - MAIN ÉTALONNÉE : (VOIR SECTION I, CHAP. 5)
Dans la pratique, un objectif est situé par rapport à un point de repère remarquable par son
écart angulaire évalué soit avec le procédé de la main étalonnée, soit avec l'aide du
micromètre des jumelles.

2.2.2 - PROCÉDÉ DU CADRAN HORAIRE :


Un cadran horaire est imaginé autour du point de stationnement, l'observateur occupant le
centre du cadran de sorte que la ligne midi-six heures coïncide avec l'axe d'observation, le
point midi étant vers l'avant.

53
Un point situé à 90° à gauche du cadran est dit à 9 heures, un point juste en arrière est dit à 6
heures.

Si ce procédé n'est pas précis, il a au moins l'avantage de situer rapidement le point à


observer dans une portion de terrain de faible dimension, à l'intérieur de laquelle il peut être
facilement identifié.
Il est couramment employé à bord des engins blindés.

2.3 - LE CROQUIS EXPÉDIÉ


Le croquis expédié est un des documents qui sert à fixer les résultats de l'étude des détails du
terrain dans la zone à observer. Il doit être clair et précis.

Il s'exécute sur une feuille de papier ordinaire, quadrillée, sur laquelle on trace :
un axe vertical central représentant la direction origine ;
des axes verticaux régulièrement espacés représentant les écarts angulaires de 100 en
100 millièmes. L'échelle est choisie pour utiliser au mieux la largeur de la feuille ;
des axes horizontaux représentant les différents plans de site de 20 en 20 millièmes.
L'échelle des sites doit être environ le double de celle adoptée pour les écarts angulaires.

À l'intérieur du quadrillage ainsi formé, tout point du terrain peut être reporté par son écart
angulaire avec la direction origine et par son site.

54
Exemple :
Ferme Saint-Genès – à droite 175 – site + 30.
Placer sur ce croquis, en les schématisant :
le point définissant la direction origine ;
les points caractéristiques du paysage ;
les crêtes successives ;
les contours des bois, les localités, les routes, les organisations du champ de bataille,
etc.

N'oubliez pas de compléter le dessin par l'indication des distances de tous les détails
importants.
Ces distances, mesurées sur la carte, sont inscrites au-dessus du dessin et reliées au détail
qu'elles concernent par une ligne de rappel tracée légèrement.

Le croquis expédié est un schéma des renseignements recueillis et un instrument permettant


de situer rapidement un point quelconque de la zone à observer par rapport à l'observatoire.

On ne doit pas chercher à en faire un « paysage ». Il est donc inutile de s'attarder au dessin
des premiers plans.

55
56
3/ ÉTUDE D'ITINÉRAIRE
Tous les mouvements d'unités ou individuels, tous les transports de personnels ou de matériels
doivent être précédés d'une étude d'itinéraire. En plus de renseignements de sources diverses,
il faut souvent effectuer sur la carte de véritables reconnaissances complètes et détaillées, soit
pour déterminer les caractéristiques d'un parcours donné, soit, après avoir procédé à l'examen
des possibilités de plusieurs itinéraires, pour choisir le meilleur.
En fait, le problème se ramène toujours à rechercher, sur la carte, les renseignements
permettant d'exécuter au mieux la mission confiée.
C'est donc une simple lecture de carte.
Cependant, pour procéder efficacement à cette étude, il faut agir avec méthode et selon un
plan dont les grandes lignes peuvent se résumer comme suit.

3.1 - ÉTUDE D'ENSEMBLE

3.1.1 - RÉGION TRAVERSÉE :


Étude sommaire permettant de dégager les caractéristiques principales concernant :
le peuplement : localités, répartition de la population, etc. ;
la végétation : nature, densité, répartition ;
le relief d'ensemble : zone montagneuse, vallonnée, plate, coupée, etc.

3.1.2 - LE PARCOURS :
orientation générale ;
longueur ;
profil général : plat, accidenté, vallonné, etc.

3.2 - ÉTUDE DÉTAILLÉE

3.2.1 - FRACTIONNEMENT DE L'ITINÉRAIRE :


L'itinéraire est fractionné en tronçons de caractéristiques bien définies.
Exemple :
1ère section : parcours au fond de la vallée, plat mais sinueux ;
2ème section : parcours en lacets à flanc de coteau en zone boisée ;
3ème section : parcours sur le plateau (plat et rectiligne), etc.

57
3.2.2 - ÉTUDE DE CHAQUE SECTION :

3.2.2.1 - VALEUR DE L'ITINÉRAIRE.


viabilité : catégorie de la route, pente ;
praticabilité : accès, possibilités de stationnement, de dégagement ;
points dangereux : gués, tunnels, étranglements, corniches, virages, etc.

3.2.2.2 - POINTS CARACTÉRISTIQUES.


Localités, ponts, carrefours, repères.

3.2.2.3 - POINTS OU ZONES À SURVEILLER.


Étude facultative en fonction de l'ennemi ; recherche des zones d'embuscades, défilés,
couverts, points de passage obligé.

3.3 - CONCLUSIONS
1. Caractéristiques essentielles : itinéraire facile, sûr, rapide, etc.
2. Différentes étapes possibles.
3. Délais pour le parcourir (selon le mode de locomotion).

Il sera souvent nécessaire de concrétiser le résultat de cette étude par l'établissement :


d'un croquis à la plus grande échelle possible et faisant nettement ressortir les diverses
sections, les points caractéristiques, les points dangereux, etc. ;
d'une fiche rédigée selon le plan ci-dessus et qui pourra servir soit d'aide-mémoire au
chef de convoi, soit de fiche de route pour les chefs d'éléments et de voitures.

3.4 - CAS PARTICULIERS

3.4.1 - ÉTUDE D'ITINÉRAIRE SUR LA CARTE AU 1/50 000 :


Compte tenu de l'échelle, cette carte ne peut être utilisée que pour les déplacements de faible
amplitude. Pour un déplacement routier, il est préférable de prendre une carte à plus petite
échelle plutôt que de s'embarrasser de plusieurs feuilles.
Cependant, étant donné le grand nombre de renseignements portés par cette carte et sa
précision, elle sera utilisée principalement dans deux cas :
pour l'étude des itinéraires à parcourir à pied ;
pour la recherche des renseignements qui ne figurent pas ou figurent mal sur les cartes
routières.

Un écueil est à éviter dans tous les cas : ne pas se « noyer » dans les détails inutiles et savoir
au contraire dégager les points essentiels, seuls importants et nécessaires pour apprécier
l'itinéraire.

58
3.4.2 - ÉTUDE D'ITINÉRAIRE SUR LA CARTE AU 1/100 000 :
Cette échelle de carte de plus en plus utilisée est un bon compromis entre la carte au 1/50 000
et celle au 1/200 000. Elle peut être utilisée pour un déplacement routier de moyenne
amplitude tout en gardant des détails intéressants et un quadrillage UTM qui ne seront pas
présents sur une échelle plus petite.

3.4.3 - ÉTUDE D'ITINÉRAIRE SUR LA CARTE AU 1/200 000 :


Spécialement conçue à cet effet, cette carte permet d'effectuer rapidement et dans de bonnes
conditions l'étude détaillée de tous les itinéraires susceptibles d'être empruntés par des
véhicules, ainsi que le calcul de la distance à parcourir.

59
4/ OBSERVATIONS DE NUIT
L'obscurité rend l'observation très difficile, en faisant disparaître les couleurs, en confondant les
différents plans du relief et en transformant les formes en silhouettes confuses.

4.1 - OBSERVATION HUMAINE


Un certain nombre de procédés permettent cependant d'augmenter l'acuité visuelle :
adaptation à la vision nocturne (de 20 à 30 mn suivant l'obscurité de la nuit) ;
vision décentrée afin d'utiliser la partie périphérique de la rétine ; il est recommandé
d'observer les objets non pas directement mais légèrement de côté, au-dessus et au-
dessous ;
balayage du regard pour éviter des hallucinations fréquentes ; il faut éviter de fixer son
regard sur un objet ;
le clignement fréquent des paupières pendant une ou deux secondes permet de profiter,
au moment où l'on ouvre les yeux, d'une sensibilité plus grande de la rétine ;
précautions contre l'éblouissement : les yeux adaptés à la vision nocturne étant
sensibles aux éclats de lumières (projecteur, lueur de départ d'une bouche à feu, etc.), il
est recommandé, en cas de menace d'éblouissement, de fermer un œil, afin de
conserver une adaptation partielle de la vue qui permette de poursuivre l'observation une
fois l'obscurité revenue ;
utilisation des jumelles.

La vue étant moins sollicitée la nuit, ainsi, l’ouïe est plus développée avec l'obscurité, rendant
une sensation de propagation des sons plus intense.

Une oreille bien exercée est capable de déceler et même de localiser un objet ou une
personne grâce à un bruit.

Un certain nombre de procédés permettent, en outre, d'augmenter la perception auditive :


concentrer son attention sur les sensations de l'ouïe ;
faire face à la direction supposée de la source de bruit ;
placer les paumes des mains derrière les oreilles en écouteur ;
retenir sa respiration ;
se placer si possible sous le vent ;
pour des bruits à peine perceptibles, placer son oreille contre le sol.

Enfin, grâce à l'odorat, un combattant entraîné peut détecter certains indices d'une présence
ennemie :
odeur de cuisine ;
odeur de tabac ;
odeur d'origine humaine ou animale ;
odeur d'essence ;

60
odeur de terre remuée, etc.

Les mauvaises conditions météorologiques : pluie, brouillard, neige, vent violent, gênent
notablement l'observation nocturne.

De nuit, le secteur de surveillance est généralement réduit. Il est souvent défini sur le terrain
par deux points de repère rapprochés qui sont munis de dispositifs luminescents.

À l'intérieur de ce secteur, l'observateur surveille particulièrement les zones de terrain


dégagées facilitant le déplacement silencieux.

C'est surtout en cherchant avec ses yeux ou avec les moyens optiques dont il dispose, dans la
direction des bruits éventuels, qu'il sera à même de déterminer l'origine de ceux-ci.

Auparavant, il y a lieu, dans la mesure du possible, de procéder de jour à une observation


sommaire du terrain afin de pouvoir fixer dans la mémoire de l'observateur un certain nombre
de points de repère.

4.2 - AIDES À L'OBSERVATION HUMAINE


Le combattant peut disposer d'appareils de surveillance et d'observation nocturne ou
d'éclairage du terrain.

4.2.1 - LES PROJECTEURS :


Les projecteurs devraient permettre l'observation dans les mêmes conditions que le jour, mais
ils sont indiscrets et ne peuvent être utilisés que dans des conditions tout à fait particulières.

4.2.2 - LES ARTIFICES PYROTECHNIQUES :


Les artifices pyrotechniques comprennent :
les artifices à main ;
les artifices à fusil ;
les obus d'artillerie ;
les obus de mortier ;
les mines éclairantes ;
les fusées parachutes.

Ils présentent l'inconvénient d'éclairer à la fois amis et ennemis.

4.2.3 - LES ÉQUIPEMENTS INFRAROUGES ACTIFS :


L'émission d'infrarouge se fait par un procédé simple. On éclaire le paysage par un projecteur
normal dont la glace avant est constituée par un filtre infrarouge absorbant les rayons visibles
de la lumière.

61
La réception de cette lumière infrarouge, réfléchie par le paysage, se fait par l'intermédiaire
d'une lunette électronique qui comporte un tube transformateur d'image qui donne une image
visible de l'image invisible de l'objet éclairé par infrarouge.

De nombreux appareils infrarouges sont actuellement en service :


projecteurs de 137 mm d'une portée de 90 m ;
jumelles de conduite de véhicule ;
appareils de tir pour armes portatives.

4.2.4 - LES ÉQUIPEMENTS INFRAROUGES PASSIFS :


Les sources de rayons infrarouges sont cependant facilement détectables. Le métascope, en
particulier, est capable de localiser une source infrarouge jusqu'à plusieurs kilomètres.

4.2.5 - DÉTECTION MICROPHONIQUE :


Une batterie de microphones répartis dans la zone à surveiller et reliés chacun à une boîte de
sélection et à un amplificateur permettent de détecter et de localiser tout bruit suspect.

4.2.6 - LES ÉQUIPEMENTS À INTENSIFICATION DE


LUMIÈRE :
Dans ces appareils, on procède à une très forte amplification de la luminosité ambiante
(variable selon le niveau de nuit et les conditions locales), jusqu'à l'obtention d'une image
visible.

À la différence de l'infrarouge, il s'agit ici d'un procédé totalement passif, donc discret, puisqu'il
ne révèle pas la présence de l'utilisateur.

Ces équipements (jumelles, lunettes de tir, etc.) ont déjà remplacé en grande partie les
matériels à infrarouge.

62
III - LES DONNÉES NUMÉRIQUES EN GÉOGRAPHIE

63
1/ LES TROIS TYPES DE DONNÉES
NUMÉRIQUES
La géographie s'est appuyée depuis des siècles sur la cartographie traditionnelle sous forme
papier. Elle seule permettait de représenter et d'analyser un espace et des situations s'y
déroulant. Le saut dans l'ère de la géographie numérique (ou géomatique) n'a pas modifié son
objectif : les données géographiques cherchent toujours à décrire des phénomènes concrets
ou abstraits du monde réel sous une forme plus ou moins modélisée pour répondre à un
besoin de connaissance d'une situation. Les possibilités et les contraintes de l'informatique,
ainsi que les outils de production ont orienté leur structure.
L'EGI [*]a pour mission de mettre à la disposition des forces des informations géographiques
sur supports numérique et papier (la procédure de commande est expliquée au chapitre V).

La structure la plus simple, facilement gérée par les ordinateurs, est celle d'une donnée
raster. Ce type de donnée est principalement obtenue en scannant des documents
papier (carte ou photographie analogique) et en les géo-référençant [*] ou via un capteur
embarqué sur un engin spatial ou aérien. Ces données peuvent être traitées
radiométriquement ou géométriquement mais conservent leur structure de donnée raster.
L'autre grande famille de données est issue des bases de données. L'information y est
structurée en entités indépendantes. Chaque entité décrit un objet du terrain, et se
compose d'une description géométrique généralement à base de points, de traits ou de
polygones caractéristiques qui la définissent. On appelle ces collections d'objets des
données vecteurs.
Enfin, la géographie numérique s'est intéressée à la modélisation de la 3ème dimension
en cherchant d'abord à modéliser le relief. Ce sont les données relief ou Modèles
Numériques d'Élévation (MNE). Elles décrivent la morphologie du terrain sous forme
maillée (à chaque pixel est associée une valeur d'altitude). D'autre part, des modèles
d'objets 3D permettent de décrire des objets volumiques complexes (bâtiments).
La production de ces données par des spécialistes met en œuvre des outils et des données
sources variées qui offrent des capacités d'analyse et de présentation différentes. Il est donc
nécessaire de connaître leurs caractéristiques afin de les utiliser au mieux.

64
2/ LES DONNÉES RASTER

2.1 - DÉFINITION :
Données dont l'ensemble constitue une image matricielle de pixels. Chaque pixel possède une
coordonnée et des informations de colorimétrie.

2.2 - À QUOI ÇA SERT ?


Les données raster sont un des trois types de données géographiques numériques (avec les
données vecteur et les données relief (MNE)).
Les deux principales catégories de données raster sont :
les données raster de type cartographique (ex : cartes scannées) ;
les données raster de type ortho-image .
Les données raster constituent la base de la cartographie numérique des systèmes d'armes ou
de préparation de mission qui comportent une interface cartographique (ex : SAER-c, Global
Mapper, système de navigation de l'A400M,etc.).

Important
Dans un système possédant une interface cartographique, il ne faut pas confondre le système
lui- même et les données que l'utilisateur intègre.

2.3 - DESCRIPTION
Une donnée raster est caractérisée par :
sa taille exprimée en nombre de lignes et nombre de colonnes ;
le pas (ou résolution) de chaque pixel ;
la nature de l'information attachée au pixel (couleur ou niveau de gris) ;
des métadonnées (date de production, échelle, etc.).

65
Effet de pixellisation par zoom
Ces caractéristiques influent directement sur le volume de stockage de ces données, souvent
élevé. Une carte scannée ou une image satellitaire pèse plusieurs dizaines de mégaoctets
voire quelques gigaoctets. Pour ces raisons, les données raster sont souvent compressées ou
tuilées.

2.4 - LES PRODUITS


Les produits raster standardisés et/ou utilisés par la défense sont les suivants :
raster cartographique : USRP/ASRP, GEOTIFF, SCAN EXPRESS IGN, BD ORTHO IGN.
raster de type ortho-image : BD ORTHO, BD ORTHO IGN.

66
3/ LES DONNÉES VECTEUR

3.1 - DÉFINITION
Un lot de données selon un modèle vecteur représente le monde réel par des objets (points,
lignes et surfaces) dans une base de données.
Chaque objet possède :
une description géométrique (ensemble de coordonnées de points représentatifs du tracé
de la route par exemple) ;
une description sémantique (par exemple : nombre de voies de la route, type de
revêtement).

3.2 - À QUOI ÇA SERT ?


Les possibilités de traitements et de requêtes applicables aux données vecteur sont
importantes. Citons quelques exemples tels que :
possibilité de choisir les couches thématiques que l'on veut afficher ;
possibilité de faire des requêtes complexes. (villages de plus de 500 habitants à moins de
10 km de la route, routes bitumées d'une largeur supérieure à 5 mètres, etc.) ;
possibilité de fonctions logicielles « intelligentes » (calcul d'itinéraires, prise en compte de
l'occupation du sol dans les calculs d'intervisibilité, etc.
Les données vecteurs s'exploitent dans les systèmes possédant une interface de type
Système d'Information Géographique (SIG). (QGIS, ArcGIS, Global Mapper, etc.) et dans
l'intégralité de nos systèmes d'armes.

Affichage de la couche hydrologie seule

67
L'interrogation attributaire des objets vecteurs nous permet d'identifier assez précisément
chaque objet de la base de données. Ici, nous pouvons voir que l'objet sélectionné est une
église et que cet objet appartient à la couche thématique "Bâti-remarquable" de la BD TOPO
IGN.

Affichage des attributs d'un objet


Les données vecteurs sont superposables à d'autres données, comme les données de type
raster.

Affichage du réseau routier sur une ortho-image

68
3.3 - LES PRODUITS VECTEURS
Au sein du ministère des Armées, il existe plusieurs produits de type vecteur diffusés par l'EGI
mais le modèle de bases de données topographiques (TDS) est le schéma retenu pour nos
bases vectorielles futures avec 4 niveaux de spécifications liés à la densité des données :
global (GTDS) pour un niveau de représentation équivalent aux échelles1 : 400 000 et
moins ;
regional (RTDS) pour un niveau de représentation équivalent aux échelles comprises
entre 1 : 400 000 et 1 : 200 000;
local (LTDS) pour un niveau de représentation équivalent aux échelles comprises entre 1
: 200 000 et 1 : 24 000 ;
specialized/Urban (S/UTDS) pour un niveau de représentation équivalent aux échelles 1 :
24 000 et plus.
D'autres formats sont également disponibles : NAVSTREET, BD-TOPO, etc.

69
BD-TOPO

70
4/ LES DONNÉES ÉLÉVATION

4.1 - DÉFINITION
Il s'agit d'une représentation numérique du relief plus précisément des valeurs d'altitude d'une
zone donnée.

4.2 - À QUOI ÇA SERT ?


L'utilisation d'un modèle numérique d'élévation (MNE) permet de réaliser des calculs
d'intervisibilité, des ombrages d'un terrain ou des visualisations en trois dimensions de
données cartographiques.
Le MNE s'utilise fréquemment en complément de données raster ou vecteur pour renseigner
l'information d'altitude dans un logiciel. Il n'apparaît alors pas à l'écran.
Le MNE peut être utilisé pour visualiser le relief en teintes hypsométriques. Il peut également
servir à générer les courbes de niveau et l'ombrage (parfois appelé éclairage ou estompage)
sur des SIG.
Le MNE est aussi utilisé :
en entrée de processus de production de données géographiques (production
d'orthoimages,.) ;
dans les systèmes d'armes (fonction de recalage, évaluation des conditions de
franchissement, intervisibilité, vol Très Basse Altitude, vol d'un missile, etc.).
Une telle combinaison 3D de données est utilisée dans les simulateurs de vol.

4.3 - DESCRIPTION
Un MNE décrit sous forme numérique le sol et le sursol (bâtiments, arbres,etc.). Chaque
élément du MNE contient des coordonnées planimétriques ainsi qu'une valeur d'altitude à une
précision donnée par rapport à une référence donnée.
Il est possible de produire des MNE directement à partir d'imagerie optique ou radar.

4.4 - PRODUITS RÈGLEMENTAIRES


Les MNE normalisés diffusés par l'EGI [*] sont au format DTED (Digital Terrain Elevation Data)
ou Géotiff ( relief ) :
DTED0 : maille de 1 km ;
DTED1 : maille de 100 m ;
DTED2 : maille de 30 m ;
TREX : maille de 12 m.

71
Hypsométrie avec ombrage

Important

Il existe aussi des MNE au format SRTM [*] à n'utiliser que s'il n'existe pas de données DTED
disponibles.

72
5/ PROCÉDURE DE COMMANDE

5.1 - EN MÉTROPOLE AVANT UNE PROJECTION OU UNE


OPÉRATION INTÉRIEURE
Les commandes de produits géographiques, données numériques ou cartes papier et de
documents s'effectuent sur la base d'un catalogue de données de l’Établissement
Géographique Interarmées
Chaque unité possède un correspondant géographie (CORGEO) qui est le relais de l'unité vers
le domaine de la géographie. Il doit permettre d'anticiper et d'exprimer les besoins au plus tôt.
Le catalogue existe en deux versions :
Ces deux versions du catalogue sont en accès libre via le site Intradef de l'EGI https://dregi-
mmvlwf03v.dr-cpt.intradef.gouv.fr/ :
une version hors-ligne - CAT OFFLINE ;
Cette version du catalogue peut être téléchargée sur le portail de l'EGI. Les mises à jour
du catalogue sont aussi disponibles par téléchargement, elles sont effectuées
ponctuellement (avec précision de la date de mise à jour).

une version en ligne– GeoCat ONLINE.


Un lien vers cette version est aussi disponible via le portail de l'EGI. Les mises à jour sont
plus régulières et transparentes pour l'usager.

73
Chacune de ces versions du catalogue permet de consulter la liste des produits géographiques
disponibles, d'effectuer des recherches de produits et d'éditer des bons de commande.
Les bons de commande sont à transmettre au « Point de Contact » de l'EGI egi-point-
contact.charge-client.fct@intradef.gouv.fr qui a la charge de traiter et satisfaire les commandes
reçues. Ce point de contact reste le point d’entrée pour toute questions relatives aux choix, à
l'accès, à la disponibilité et à l'usage des données géographiques disponibles à l'EGI.
Les données numériques sont livrées gratuitement sous forme de média (Cédéroms ou DVD),
sur disque dur externe (adressé à l'EGI par le commanditaire) ou mis à disposition via site de
transfert de données (defense drive, FTP, etc.).
Les cartes papiers seront facturées à l'organisme demandeur et les tarifs sont
automatiquement générés à l'édition du bon de commande.

5.2 - EN OPÉRATION EXTÉRIEURE


Sur un théâtre d'opération, la mission de fourniture en données géographiques (numérique
et/ou papier) est assurée par la cellule géographique de l'état-major le plus proche
(généralement située au J2/G2 du PC de force en fonction de son niveau). Les produits
cartographiques numériques et les cartes papiers ainsi distribués le sont à titre gracieux aux
unités déployées.

74
IV - L'IMAGERIE SPATIALE

L'observation de la Terre est un des grands domaines de l'activité spatiale. Les satellites
offrent, en effet, la possibilité d'acquérir des données de façon répétitive sur de grandes
étendues dont la juxtaposition couvre la totalité de la Terre, sans contrainte imposée par les
frontières politiques.

75
1/ L'OBSERVATION DE LA TERRE
Les satellites d'observation de la Terre appartiennent à deux grandes familles : les satellites
météorologiques et les satellites de télédétection.
Les premiers fournissent le plus souvent des images couvrant de grandes étendues, de
résolution grossière et obtenue avec une forte répétitivité. Ils sont souvent géostationnaires
(immobiles par rapport à la Terre) et placés sur des orbites circulaires relativement hautes
(36000 Kms) et situées dans le plan de l'équateur.
Ceux de la deuxième famille décrivent des orbites plus basses (200 à 1000 Km) et donnent
des résolutions plus fines permettant l'utilisation des images fournies dans des domaines
assez variés comme la cartographie, l'environnement, l'agriculture et le renseignement
militaire. Les orbites sont circulaires, fortement inclinées par rapport au plan de l'équateur,
passent à proximité de la ligne des pôles et repassent périodiquement à la verticale du même
point : elles sont héliosynchrones.

L'aéroport de Nice.

76
2/ LES CAPTEURS
Les capteurs ont pour fonction d'enregistrer le rayonnement électromagnétique provenant de la
zone observée (lumière, ondes radar, rayonnement infrarouge). Leur conception est
évidemment liée au type de rayonnement analysé, mais elle doit également tenir compte des
lois physiques qui régissent et souvent perturbent la propagation des ondes
électromagnétiques par des phénomènes tels que la réfraction, l'absorption ou la diffusion. Il
existe deux grandes familles de capteurs.

2.1 - LES CAPTEURS OPTIQUES


Les capteurs optiques sont des capteurs dits passifs, car ils se contentent de recueillir
l'information. Ils peuvent être de 3 types :
les capteurs optiques visibles ;
les capteurs optiques infrarouges ;
les capteurs multi-spectraux.

2.1.1 - LES CAPTEURS OPTIQUES VISIBLES


Ces capteurs perçoivent l'information dans le domaine du visible. Leur résolution spectrale
s'étend de 0,38μm à 0,78μm (micromètre). Cette partie du spectre correspond également à ce
que nous sommes capables de voir avec nos yeux.

Avantages Inconvénients

Capteur passif
Résolution spatiale intéressante Uniquement de jour et par beau temps
Imagerie facilement compréhensible

Le capteur optique visible numérique, également appelé capteur électro-optique (EO), équipe
de nombreux satellites de télédétection.

77
Exemple : Hélios 2

très haute résolution optique ;


2 satellites opérationnels ;
programme militaire français ;
5 partenaires militaires européens ;
résolutions spectrales disponibles :
Panchromatique ;
Proche infrarouge ;
Infrarouge thermique.
mode stéréoscopique
Hélios 2

2.1.2 - LES CAPTEURS OPTIQUES INFRAROUGES


Ils perçoivent l'information dans le domaine des infrarouges qui s'étend de 0,7μm à 100μm, et
comporte les 4 types d'infrarouges suivants :

Types d'infrarouges Résolutions spectrales

Proche infrarouge 0,7μm à 1,3μm

Infrarouge moyen Bande I 1,9μm à 2,6μm

Bande II 3μm à 5μm


Infrarouge thermique
Bande III 8μm à 12μm

Infrarouge lointain 12μm à 100μm

Avantages Inconvénients

Capteur passif
Sensible à l'humidité (couvertures nuageuses)
Fonctionne jour et nuit
Moins bonne résolution spatiale que l'optique
Complémentaire au capteur optique visible
visible
(Mise en évidence de l'activité)

Les objets émettent leur propre rayonnement infrarouge, on dit qu'ils sont actifs.
L'imagerie infrarouge est plus compliquée à interpréter que l'imagerie optique visible.

78
2.1.3 - LE CAPTEUR MULTI-SPECTRAL
Parfois appelé multi-bandes, il s'agit d'un capteur numérique qui enregistre simultanément
l'information contenue dans plusieurs intervalles de longueurs d'ondes qui sont appelées
bandes spectrales. L'intérêt est de combiner les enregistrements provenant de chacune des
bandes pour en obtenir une composition colorée. Il est ainsi possible de mettre en évidence
certaines informations (par exemple, végétation, grâce au proche infrarouge).

79
Exemple : Pléiades Haute Résolution
haute résolution optique ;
constellation de 2 satellites ;
programme dual (civilo-militaire) français ;
1 partenaire militaire européen ;
résolutions spectrales et spatiales disponibles :
o panchromatique : 0,7m ;
o couleur (RVB) + proche infrarouge : 2m ;
o fusion multi-spectrale : 0,5m ;
mode (tri)stéréoscopique.

2.2 - LES CAPTEURS RADARS


Ces capteurs perçoivent l'information dans le domaine des hyperfréquences (ou micro-ondes).
Celui-ci s'étend de 1 mm à 1 m, et les bandes les plus utilisées en télédétection militaire sont
les suivantes :

Bande Longueurs d'ondes

Ka 0,75 cm à 1,1 cm

K 1,1 cm à 1,67 cm

Ku 1,67 cm à 2,4 cm

X 2,4 cm à 3,75 cm

Les capteurs radars sont des capteurs dits actifs, car ils émettent un rayonnement avant d'en
analyser le retour pour en obtenir une représentation sous forme d'image.
L'imagerie radar est plus complexe à interpréter que l'imagerie optique visible du fait de sa
géométrie qui s'appuie sur le principe de mesure de distance.

Avantages Inconvénients

Capteur actif
Fonctionne jour et nuit Sensible aux perturbations radioélectriques
Fonctionne par "tout temps" (orages par exemple)
Complémentaire aux capteurs optiques Moins bonne résolution spatiale que les
capteurs optiques

80
Exemple : Cosmo-SKYMED

haute résolution radar ;


constellation de 4 satellites ;
programme dual (civilo-militaire) italien ;
droits militaires français : env. 75 images/jour.

Cosmo-SKYMED

81
3/ LES IMAGES : TRAITEMENTS ET
MÉTHODES D'ANALYSE
Comme évoqué précédemment, les images spatiales sont le plus souvent numériques. Elles
sont composées d'une juxtaposition de petits éléments (PIXEL = plus petit élément de teinte
homogène d'une image enregistrée) de forme régulière (carrés ou rectangulaires),
représentant chacun une petite parcelle du terrain observé (0.7 m × 0.7 m pour Pléiades en
mode panchromatique c'est-à-dire en noir et blanc). Chaque pixel reçoit une valeur, la
radiométrie, correspondant à l'intensité du rayonnement enregistré sur cette parcelle de terrain,
et sur des plages bien déterminées du spectre électromagnétique. Ainsi, une image
panchromatique représente une plage étendue de ce spectre. L'image en couleurs résulte de
la combinaison de plusieurs images de base obtenue chacune dans une bande beaucoup plus
restreinte (la bande du vert, du rouge et du proche infrarouge).
Ces images ne sont pas exploitables à l'état brut, elles doivent subir des traitements
radiométriques et géométriques. Il faut en particulier tenir compte des effets de la rotation de la
Terre, de sa rotondité et de l'altitude du satellite qui varie sur son orbite. Des opérations
complexes (orthorectification [*]) sont nécessaires pour faire coïncider une image spatiale avec
un fond de carte. Comme ces images sont numériques ces traitements sont obtenus à l'aide de
moyens informatiques.
Seuls des spécialistes, les interprètes images sont capables d'extraire l'information de ces
images : par exemple d'identifier une batterie sol-air (type, modèle pays d'appartenance, état
de fonctionnement, etc.).

82
Annexe A - S'ORIENTER

DÉFINITION
S'orienter, c'est déterminer l'endroit où l'on se trouve par rapport à des repères.
reconnaître la situation des lieux ou sa position pour se guider dans son déplacement.

Les repères les plus courants sont :


les points cardinaux (nord, sud, est, ouest) ;

la direction du nord géographique, du nord magnétique ou du nord de la carte utilisée ;


la direction du sud, de nuit, dans l'hémisphère austral.

LES PROCÉDÉS D'ORIENTATION


De jour :
Le soleil
Le soleil se trouve :
à 6 heures (heure solaire) dans la direction de l'est ;
à 18 heures (heure solaire) dans la direction de l'ouest ;
à 12 heures (heure solaire) :
dans la direction du sud dans l'hémisphère Nord (ou boréal),
dans la direction du nord (1) dans l'hémisphère Sud (ou austral),
soit dans la direction du sud, soit dans la direction du nord géographique (pôle
Nord), suivant, l'époque de l'année, entre les tropiques du Cancer et du Capricorne.
La variation de la position apparente du soleil à midi entre les deux tropiques, de même que
son trajet apparent suivant les saisons dans les autres contrées, est dû à l'inclinaison, de 23°
5', de l'axe de la Terre sur la perpendiculaire au plan de l'orbite [*] de la terre autour du soleil.

83
84
Les tropiques, à 23°5 au nord (tropique du Cancer) et à 23°5 au sud (tropique du Capricorne)
de l'équateur, sont les parallèles qui limitent la zone où l'on peut voir le soleil au zénith.
On le voit une fois par an aux tropiques. Lorsqu'il est au zénith du tropique du Cancer, le 22
juin, toutes les personnes situées au sud de ce tropique le voient à midi au nord. Lorsqu'il est
au zénith du tropique du Capricorne, le 22 décembre, toutes les personnes situées au nord de
ce tropique le voient à midi au sud.

On le voit deux fois à tous les autres points de la zone comprise entre les deux tropiques. Ses
deux passages au zénith sont d'autant plus rapprochés pour un lieu que celui-ci est près d'un
tropique. Sa position en ce lieu à midi est fonction de ces deux passages.

une personne située au point A voit à midi le soleil au nord pendant la période s'étendant
environ du 21 avril au 21 août ;
une personne située au point B voit à midi le soleil au sud pendant la période s'étendant
environ du 10 novembre au 15 février.
La montre.
On peut trouver la direction du nord avec une montre à aiguille, mais il s'agit d'un procédé
approximatif (les procédés décrits ne sont valables qu'entre 6 heures et 18 heures. Entre 18
heures et 6 heures le procédé décrit pour un hémisphère est à employer dans l'autre).
1. Hémisphère Nord (ou quand le soleil passe au sud à midi)

85
mettre la montre à l'heure solaire ;
la disposer de telle sorte que la petite aiguille soit en direction du soleil ;
le prolongement de la bissectrice intérieure de l'angle formé par la petite aiguille et la
direction centre de la montre-midi indique le nord géographique.

2. Hémisphère Sud (ou quand le soleil passe au nord à midi)


mettre la montre à l'heure solaire ;
la disposer de telle sorte que le « 12 » soit en direction du soleil ;
la bissectrice intérieure de l'angle formé par la petite aiguille et la direction centre de la
montre-midi indique le nord géographique.

La boussole.
La Terre se comportant comme un aimant, l'aiguille ou la flèche d'une boussole se stabilise
toujours dans un plan passant par ses deux pôles magnétiques.

86
La direction indiquée par la pointe rouge de l'aiguille aimantée (boussole Silva) est celle du
pôle Nord magnétique de la Terre.
Pour utiliser la boussole, voir section I, chapitre 7.
La carte.
Voir section I, chapitre 3.
De nuit :
Les étoiles.
1. Hémisphère Nord : l'étoile Polaire
L'étoile Polaire donne la direction du nord géographique.
Elle est le « cheval de tête » du Petit Chariot, ou « Petite Ourse », et se situe dans le
prolongement des « roues arrière » du Grand Chariot, ou « Grande Ourse », à une distance
égale à cinq écartements de ses roues. Attention, l'étoile Polaire n'est pas parmi les plus
brillantes. Elle ne se voit pas dans l'hémisphère Sud.

2. Hémisphère Sud
La direction du pôle Sud est comparativement plus difficile à localiser que celle du pôle Nord
dans l'hémisphère boréal.
Il n'y a pas d'étoile susceptible de recevoir le titre de « Polaire » dans l'hémisphère austral.
Aucune étoile n'indique directement le pôle Sud. La position approximative de ce dernier peut
être déterminée par l'intersection :
du demi-cercle ayant pour diamètre Acrux-Canopus (les droites « pôle Sud-Canopus » et
« pôle Sud-Acrux » sont donc perpendiculaires) ;
de la hauteur abaissée de ß du triangle austral sur le côté opposé α γ ;
de la droite qui joint τ de la fausse Croix à Miaplacidus.

87
Remarque : Mais pour ce faire
1. Il faut savoir que :
Canopus (α de la Carène) est, après Sirius, l'étoile la plus brillante du ciel ;
Rigil al Kentarus (α du Centaure) est la troisième étoile du ciel quant à l'éclat.
2. Il faut distinguer la vraie et la fausse Croix du sud :
la vraie Croix :
est proche du Centaure (voir ci-dessus) ;
est constituée de cinq étoiles ; quatre étoiles forment la croix, leur éclat est
décroissant lorsqu'en partant d'Acrux on tourne dans le sens des aiguilles d'une
montre, la cinquième étoile (ε) se trouve dans l'angle α δ.
C'est la moins brillante des cinq ;
la grande branche (γα) indique la direction du pôle Sud.
la fausse Croix :
est plus importante que la vraie ;
n'a que quatre étoiles d'égale brillance ;
est plus proche de la Carène.

Rapidement, mais très approximativement, on peut localiser la direction du sud en procédant


comme suit :
suivre le grand axe de la « Croix du sud » ;
reporter vers le bas environ quatre distances séparant les deux étoiles qui déterminent
cet axe.

88
89
Annexe B - SYSTÈMES GÉODÉSIQUES WGS 84

SYSTÈME GÉODÉSIQUE WGS 84


WGS 84. WORLD GEODETIC SYSTEM 1984 issu de techniques spatiales est un système
géodésique [*] de référence global dont l'ellipsoïde de référence [*] est au plus près du
géoïde [*] . Base du système de coordonnées fourni par le système GPS (voir Annexe C), il est
aujourd'hui le principal référentiel géodésique utilisé par les forces armées de l'OTAN.
L'exactitude de ce système est de l'ordre du mètre.

90
Annexe C - LES SYSTÈMES GLOBAUX DE POSITIONNEMENT
PAR SATELLITE.

Définition
On appelle GNSS (Global Navigation Satellite System) les systèmes de positionnement basés
sur des signaux émis par des satellites en orbite autour de la Terre et fournissant une
couverture mondiale.
Les systèmes GPS, GLONASS, GALILEO et BEIDOU sont tous des GNSS.

A quoi ça sert ?
L'objectif d'un système global de positionnement par satellite est de fournir à un récepteur sa
position, sa vitesse de déplacement et l'heure.
Ce positionnement est réalisé de manière rapide, avec une précision d'une dizaine de mètres,
n'importe quand, n'importe où sur la Terre, quelle que soit la météo et à un faible coût.

91
Annexe D - LE RÉCEPTEUR GNSS P3TS

Le P3TS (Plug & Play Positioning and Timing System) est un équipement français de
navigation par signaux satellite. L'équipement est configuré pour la réception des constellations
Galileo et GPS. Ce système doit permettre de réserver le parc DAGR, plus robuste au
brouillage et au leurrage, pour les OPEX. Il est principalement mis en œuvre au profit des
OPINT.

Outre la double constellation, il est doté d'une liaison UHF permettant de transmettre un
message BFT (Blue Force Tracking) entre plusieurs récepteurs colocalisés, de manière
collaborative.

Récepteur classe 1
Signaux civils GPS et Galileo
4 systèmes de coordonnées
Caractéristiques
Modem UHF
Écran graphique
Compatible avec les équipements DAGR

Précision Horizontal < 10 m

Autonomie Alimentation via le réseau de bord du véhicule

Poids 0,4 kg

Température de fonctionnement -20 à +70°C

Antenne Interne ou externe

Important : DANGER
Le système est plus sensible au leurrage, voire au brouillage qu'un récepteur exploitant
un signal satellitaire chiffré, tel que le DAGR.

92
93
Annexe E - LE RÉCEPTEUR GPS DAGR/AN/PSN 13

Le DAGR (Defense Advanced GPS Receiver) est un équipement de navigation de haute


précision par signaux satellite. L'équipement fonctionne comme un élément du système GPS
NAVSTAR.

Le DAGR permet de faire soit de la navigation, soit du positionnement, de manière à pouvoir


obtenir des coordonnées avec la précision militaire requise, grâce au chargement
indispensable de clés de cryptage du code « P/Y » dont la durée est de 60 semaines (GUV).

Pour des opérations de courte durée, il est possible de charger manuellement des clés de
cryptage (BCVm) pour une durée de 28 à 84 jours maximum.

Récepteur 12 canaux parallèles


Bi fréquence
Code C/A, P et Y
Ecran graphique (possibilité d'utiliser des
Caractéristiques
cartographies numériques)
999 Way Points (points tournants)
30 systèmes de coordonnées
200 référentiels géodésiques

Précision Emc < 11 m avec CODE P/Y

Autonomie De 8 à 17 heures suivant les piles

Poids 0,5 kg avec piles

Température de fonctionnement -32 à +70°C

Antenne Interne ou externe

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95
Annexe F - USRP - ASRP

UTM/UPS Standardized Raster Product. ARC Standard Raster Product

Présentation
Les produits USRP et ASRP sont des données raster de type cartes scannées.

USRP - ASRP

Caractéristiques générales
Les données USRP/ASRP sont :
scannées en RVB à un pas de 100 micromètres et passées en couleurs codées (jusqu'à
256 couleurs) ;
rectifiées dans le système de coordonnées UTM sur WGS84 (USRP) ou ARC sur
WGS84 (ASRP) ;
compressées suivant la méthode Run Length Encoding (RLE) ou stockées sans
compression ;
stockées carte par carte avec une gestion de pixels transparents en bord de fichier
(padding) ou sous forme de mosaïques de cartes (mode de production désormais
abandonné) ;
composées d'un fichier d'index au format THF qui permet de les importer dans un logiciel
compatible.
Nb : La production de fichiers raster à partir de données vecteur plus récentes que les cartes
papiers a été mise en place dans le cadre du programme DNG3D.
Maîtrise de la qualité grâce à l'ajout d'informations de précision de localisation
planimétrique :
L'objectif de la géographie est de rendre compte des performances atteintes par le processus
de production et à cette fin de fournir à l'utilisateur des données une couche d'information lui
permettant de connaître les précisions de localisation planimétrique des coordonnées
géographiques exploitable dans le produit. Ainsi, chaque donnée diffusée par l'EGI comporte
en son sein, un ou plusieurs masques qualité illustrant les précisions de localisation
planimétrique.

Disponibilité des données


Données opérationnelles :

96
La production nationale s'est basée sur des cartes sources de différentes échelles allant de 1/5
000 000 au 1/10 000. La couverture n'est pas identique à toutes les échelles : elle est quasi
mondiale au 1/1 000 000, restreinte à l'Europe ainsi qu'à quelques zones d'intérêt particulier au
1/50 000, et ponctuelle au-delà.

97
Annexe G - LES PRODUITS ORTHO

ORTHO Géobase Défense

Présentation
Les images satellite sont réparties en plusieurs produits selon leur niveau de résolution (du
plus faible au plus fort) :
ORTHO 0
ORTHO 1
ORTHO 2
ORTHO 3
ORTHO U
Maîtrise de la qualité grâce à l'ajout d'informations de précision de localisation
planimétrique :
L'objectif de la géographie est de rendre compte des performances atteintes par le processus
de production et à cette fin de fournir à l'utilisateur des données une couche d'information lui
permettant de connaître les précisions de localisation planimétrique des coordonnées
géographiques exploitable dans le produit. Ainsi, chaque donnée diffusée par l'EGI comporte
en son sein, un ou plusieurs masques qualité illustrant les précisions de localisation
planimétrique.

ORTHO 0
Les ORTHO 0 sont des produits composés de deux parties : des ortho-images GEOTIFF et
des métadonnées externes.
Les images sont des ortho-images GEOTIFF issues d'images satellites optiques de faible
résolution. Les produits sont récents. Ils possèdent une bonne précision. Ils sont rectifiés en
WGS84 et sont en couleurs RVB (maximum de 256 valeurs sur chaque canal). Leur résolution
est d'environ 500 m.

ORTHO 1
Les ORTHO 1 DNG sont des produits composés de deux parties : des ortho-images GEOTIFF
et des métadonnées externes.
Les images sont essentiellement issues de sources satellites optiques (de type Landsat) et, de
manière marginales, de capteurs radar de moyenne résolution. Ce sont des images en noir et
blanc (maximum 256 niveaux de gris) ou en couleurs RVB (maximum de 256 valeurs sur
chaque canal). Les produits sont récents (les données sources sont pour la plupart
postérieures à 2002) et qualifiées. Ils possèdent une bonne précision. Leur résolution est
d'environ 15 m.
Les caractéristiques de ces images :
elles sont rectifiées dans l'une des 28 bandes de représentation ARC/WGS84 ;
elles peuvent posséder des pixels de padding, définis dans un masque de transparence.

98
ORTHO 2
Les ORTHO 2 Géobase Défense V2 sont des produits composés de deux parties : des ortho-
images GEOTIFF et des métadonnées externes.
Les images sont des images satellites pour l'essentiel issues du capteur HRS embarqué sur le
satellite SPOT 5 et rectifiées en ARC sur WGS84. Ces images sont de niveau 2 (soit une
résolution de l'ordre de 5 m), en noir et blanc (256 niveaux de gris).

ORTHO 3
Les ORTHO 3 Géobase Défense V2 sont des produits composés de deux parties : des ortho-
images JPEG2000 et des métadonnées externes.
Les images sont des images satellites pour l'essentiel issues des capteurs HRG1 et HRG2
embarqués sur le satellite SPOT 5 et rectifiées en ARC sur WGS84. Ces images sont de
niveau 3 (soit une résolution de l'ordre de 2,5 m à 1,5 m). Elles sont au format JPEG2000 et en
couleurs RVB.

ORTHO U
Les ORTHO-U DNG GEOTIFF sont des produits composés de deux parties : des ortho-images
GEOTIFF et des métadonnées externes.
Les images issues d'images satellites optiques de haute ou très haute résolution (capteur HRG
embarqué sur le satellite SPOT5, images Hélios, Ikonos, QuickBird, WorldView et Pleiades)
essentiellement prévues pour couvrir les zones d'intérêt particulier mais de couverture limitée
(zones urbaines majeures...). Elles sont en noir et blanc (maximum 256 niveaux de gris) ou en
couleurs RVB (maximum de 256 valeurs sur chaque canal). Les produits sont récents (les
données sources sont pour la plupart postérieures à 2002) et qualifiés. Ils possèdent une
bonne précision. Leur résolution est inférieure à 3 m.

BD ORTHO IGN
Les BD ORTHO IGN sont des produits composés de deux parties : des ortho- images
GEOTIFF et des métadonnées externes.
Les images sont de niveau 4 (soit une résolution de l'ordre de 50 cm). Elles sont au format
ECW / GEOTIFF en projection Lambert 93.

99
Annexe H - HRVD, HIGH RESOLUTION VECTOR DATA

Caractéristiques générales
les données HRVD sont des données vectorielles produites par exploitation d'imagerie
satellitaire haute ou très haute résolution ;
les produits s'appuient sur le format SHAPEFILE ;
les données sont diffusées par lots d'un degré carré.

Exemple d'affichage des données HRVD

A noter :
Les données HRVD sont le résultat concret du programme MGCP (Multinational Geospatial
Co-production Program), elles peuvent parfois prendre cette appellation.

Disponibilité des données


Les données produites couvrent les zones d'intérêt de la France .
La métropole n'est pas couverte par les données de type MGCP mais par les données issues
de la BD TOPO de l'IGN.

100
Annexe I - BD TOPO (DONNÉES RÉFÉRENTIEL À GRANDE
ECHELLE (IGN))

Le Référentiel géographique à Grande Échelle (RGE) de l'Institut national de l'information


géographique et forestière (IGN)

Présentation
A l'instar des autres ministères, le ministère des armées peut disposer, au coût marginal de
diffusion, des données du RGE (données géographiques de référence sur le territoire national)
produit par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). Ces données se
déclinent en cinq composantes suivantes :
BD Ortho : cette composante est constituée d'images numériques aériennes couleur et
infrarouge couleur (sans habillage, ni surcharge) avec une précision de localisation
submétrique et une résolution de 50 cm. Pour compléter les données du référentiel
national RGE, des prises de vue satellitaires Pléiades mises à jour fréquemment servent
également de support. Les orthoimages sont calculées dans la projection adaptée au
territoire couvert, à savoir les départements métropolitains ou d'outre-mer. Cette
projection (Lambert93) repose sur le système géodésique RGF93 pleinement compatible
du système GPS et quasiment identique au système géodésique WGS84 ;
BD Topo : cette composante est une description vectorielle des éléments du territoire et
de ses infrastructures. Les objets de la BD Topo sont structurés par thème : réseau
routier, ferroviaire, transport d'énergie entre autres ;
BD Alti : Il s'agit d'un Modèle Numérique de Terrain (MNT) au pas de 25 m ;
BD Parcellaire : cette composante est issue du géoréférencement, de la remise en
géométrie et de l'assemblage des plans cadastraux image et vecteur. La précision de
localisation associée est de l'ordre du mètre ;
POINT ADRESSE : il s'agit d'une base de données vecteur couvrant l'ensemble du
territoire métropolitain, les Départements et Régions d'Outre-Mer (DROM) à l'exception
de la Guyane et Mayotte. Ces données sont matérialisées par des points situés de part et
d'autre de l'axe de la voie.
Afin de gérer les flux entre l'IGN et le ministère des armées, l'état-major des armées a décidé
que l'Établissement Géographique Interarmées serait la seule entité habilitée à diffuser ces
produits pour l'ensemble des organismes et unités relevant du ministère des armées.
Ces produits sont diffusés par départements.

Description :
La BD Topo est une description vectorielle des éléments du territoire et de ses infrastructures.
Les objets de la BD Topo sont structurés par thème : réseau routier, ferroviaire, transport
d'énergie entre autres.
Format : shapefile

101
BD TOPO
IMPORTANT : en application de la législation française en vigueur sur les droits de propriété
intellectuelle, la diffusion des données du Référentiel géographique à Grande Échelle (RGE)
produit par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) sur le territoire
métropolitain est soumise à un acte d'engagement de l'utilisateur, stipulant ainsi avoir pris
connaissance des conditions de mise à disposition et d'utilisation de ces données. En
conséquence, toute commande comportant une ou plusieurs de ces données doit être
accompagnée d'un acte d'engagement.

102
Annexe J - DONNÉES VMAP

Caractéristiques générales
Les données VMAP sont un ensemble de données vecteur au format d'échange US VPF. Il en
existe 3 types :
VMAP 0 : produit vecteur à l'échelle du 1/1 000 000. Il est issu de la numérisation des
cartes papier disponibles à l'échelle considérée (ONC et TPC).
VMAP 1 : produit vecteur issue de la numérisation des cartes papier disponibles à
l'échelle du 1/250 000 (principalement JOG).
VMAP 2i : Le VMAP2i est un produit vecteur de niveau 2 (1/100 000 au 1/50 000). Il est
réalisé essentiellement à partir d'imagerie ortho-rectifiée (Ortho 2).
Les données VMAP s'organisent en 10 couches thématiques :
limites administratives (bnd) ;
qualité des données (Dq) ;
altitude (elev) ;
hydrologie (hydro) ;
industrie (ind) ;
sols (phys) ;
population (pop) ;
transport (trans) ;
énergie et transmissions (util) ;
végétation (veg).

103
Annexe K - DONNÉES NAVSTREET

Caractéristiques générales
Les données NAVSTREET sont un ensemble de données VECTEUR ayant pour principal
objectif la description, géométrique et sémantique, des réseaux de transport.

Exemple d'affichage des données Navstreet


Elles comportent également un grand nombre de points d'intérêt : mairies, banques, hôtels,
médecins, stations-services, garages, etc.
Particulièrement adaptées à l'analyse et la cartographie des réseaux, elles sont également une
source de grande qualité pour la description des zones urbaines.

Disponibilité des données


Elles sont disponibles dans le monde entier mais présentent selon les zones, des différences
de densité d'informations :

104
Carte de disponibilité des données

HERE données produites par la société Navteq qui contiennent suivant les zones depuis
une couverture de base contenant des routes non encore vérifiées jusqu'à des zones
contenant tout niveau de route (de majeure jusqu'à mineure) et vérifiées.
Intermediate Maps données non produites par Navteq. Une base de donnée équivalente
à HERE a été produite sur la base de source tierce.
Entry Maps contenant la géométrie des routes principales sans attributs de navigation.
Pour la localisation et une cartographie à un niveau général.
Les données NAVSTREET sont présentes au catalogue de données de l'EGI. Elles sont
disponibles sous deux formats différents :
Géodatabase ESRI par grande zone (Europe, Amérique du Nord, etc...). Attention,
données volumineuses, jusqu'à 92Go pour la base de donnée Europe.
Fichiers Shapefiles par pays.

105
Annexe L - INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES SUR LE
CALCUL DE LA DMR

Important : Attention
La variation annuelle fait uniquement référence au déplacement du nord magnétique.
Si la variation annuelle va vers l'ouest il faut soustraire la variation totale au lieu de
l'additionner.
Tenir compte également de la position du nord magnétique par rapport au nord de la carte.
En effet s le nord magnétique se situe:
1. à l'ouest du nord de la carte avec une variation vers l'est, la DMR calculée sera plus
petite que la DMR indiquée sur la carte.
2. à l'ouest du nord de la carte avec une variation vers l'ouest, la DMR calculée sera plus
grande que la DMR indiquée sur la carte.
3. à l'est du nord de la carte avec une variation vers l'est, la DMR calculée sera plus grande
que la DMR indiquée sur la carte.
4. à l'est du nord de la carte avec une variation vers l'ouest, la DMR calculée sera plus
petite que la DMR indiquée sur la carte.

106
107
DÉFINITION

Azimut magnétique
L'azimut magnétique est l'angle fait par une direction avec celle du nord magnétique.
L'azimut magnétique se mesure à partir de la direction du nord magnétique et dans le sens
des aiguilles d'une montre.
EGI
L'Établissement Géographique Interarmées est chargé de la production, de la gestion, de la
validation et de la diffusion des données de cartographie numérique et papier terrestre au
profit de tous les organismes de défense. Il est dépositaire de toutes les données
géographiques numériques acquises ou produites par le ministère des armées.https://dregi-
mmvlwf03v.dr-cpt.intradef.gouv.fr/
Ellipsoïde de référence
Surface de référence constituée par un ellipsoïde de révolution aplati de grand axe et
d'excentricité choisis, pour qu'il représente, localement ou globalement, une bonne
approximation du géoïde. L'ellipsoïde est une forme mathématique de définition simple et
parfaitement maîtrisée, qui modélise plutôt bien la surface de la Terre sur laquelle on peut
définir des coordonnées (longitude - latitude) et sur laquelle on sait réaliser simplement des
calculs mathématiques.
Géoïde
Surface équipotentielle du champ de pesanteur terrestre voisine du niveau moyen de la mer
au repos. Le géoïde sert de référence pour la définition des altitudes.
Géo-référencement
Une image satellitaire ou l'image brute issue du scannage d'une carte ne sont pas
directement exploitables dans un Système d'Information Géographique (SIG). Il est
nécessaire de positionner l'image acquise dans l'espace et de corriger:- les déformations
dues à l'angle de prise de vue ou au relief dans le cas des images ;- les déformations dues à
la projection d'origine de la carte et à l'altération du support papier.Dans une donnée
géoréférencée, les coordonnées planes ou géographiques de chaque pixel sont connues.
Gisement
Le gisement est l'angle fait par une direction avec celle du nord de la carte.Le gisement se
mesure à partir de la direction du nord de la carte et dans lesens des aiguilles d'une montre.
Orbite
Trajectoire courbe d'un corps céleste ayant pour foyer un autre corps céleste. L'orbite de la
Terre est une ellipse dont l'un des foyers est le Soleil.
Orthorectification
L'orthorectification est une correction géométrique des images qui a pour but de les
présenter comme si elles avaient été acquises depuis la verticale. En pratique, il s'agit de
rendre l'image acquise par le satellite superposable à une carte.Le produit obtenu est appelé
orthoimage.
SRTM
Shuttle Radar Topography Mission fait référence à des fichiers matriciels et vectoriels
topographiques fournis par la NASA et la NGA. Ces données altimétriques ont été recueillies
au cours d'une mission de 11 jours en février 2000 par la navette spatiale Endeavour à une
altitude de 233 km en utilisant l'interférométrie radar.
Système géodésique

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Système défini par la donnée d'un ellipsoïde de référence et de sa mise en place par rapport
au corps terrestre, son axe étant notamment rendu parallèle à la ligne des pôles de façon
aussi précise que possible, de telle sorte que cet ellipsoïde soit très voisin du géoïde sur
toute la zone que l'on se propose d'utiliser. Cette zone où les deux surfaces sont voisines et
étendue à la Terre entière dans le cas des systèmes globaux. Un système géodésique
constitue une référence permettant de localiser sans ambiguïté tout point de l'espace
terrestre.

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