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LE CONCEPT COMMUN DE
COMBAT TERRESTRE
2022
Organisme responsable :
CELLULE TACTIQUE - ENSOA
Ce titre remplace le titre qui portait sur le concept PROTERRE (édition 2020).
Il fait désormais référence au concept commun de combat terrestre qui connaîtra encore
des mises à jours jusqu'à la prochaine diffusion du TTA 150 en juillet 2024.
La présente section a pour but de rassembler à l'intention du personnel non officier (sous
contrat, de carrière et de réserve), et notamment pour les candidats aux divers certificats
militaires, les données de base indispensables à l'appropriation progressive de la tactique
générale, afin de leur faire acquérir les principes et schémas fondamentaux pour mener de
façon autonome les actions de combats requises pour tout type de situation, quels que soient
leur arme, leur service ou leur spécialité de formation, dans le cadre d'un engagement
opérationnel.
Il ne donne pas de solutions types face aux situations que peut rencontrer le chef au combat. Il
décrit des schémas et des procédés qui, par une adaptation intelligente, permettront au chef
de groupe ou de section, de faire face aux situations tactiques les plus variées dans les
meilleures conditions. C'est dans cette adaptation que s'épanouiront les qualités que doit
posséder au plus haut degré un chef INTELLIGENCE DE SITUATION, ESPRIT D'INITIATIVE,
SENS DU TERRAIN et de l'AUTONOMIE, SENS DE L'OBSERVATION et CAPACITÉ DE
DISCERNEMENT en ayant en permanence le souci du renseignement et de la sauvegarde
(sécurité et sûreté) de ses hommes. Ces qualités, qui ne sont pas forcément innées,
s'acquièrent par l'instruction, se perfectionnent dans et par l'entraînement, et s'enrichissent de
l'expérience, en s'appuyant sur des principes généraux éprouvés.
L'entraînement au niveau du groupe et de la section, permettra au chef, dans des situations de
combat d'extrême intensité, d'exprimer rapidement et instinctivement, des ordres et des
commandements réduits à leur plus simple expression, efficaces et compréhensibles de tous.
Les données de base exposées dans ce titre regroupent les connaissances tactiques
théoriques correspondant aux Missions Communes Terrestres qui marquent le retour d'un
degré élevé d'exigence pour les chefs comme pour les combattants. Ces missions découlent
du Concept Commun de Combat Terrestre (C3T) qui remplace le concept PROTERRE élaboré
en 2002. Il répond à l'impératif de prendre en compte les évolutions du contexte opérationnel
pour rehausser et durcir le socle de la culture et des capacités opérationnelles communes à
toute l'armée de Terre.
Elles constituent un document de référence pour les candidats aux épreuves générales du
Brevet Supérieur de Technicien de l'Armée de Terre (BSTAT) et les instructeurs.
Quoiqu'indispensable, leur étude ne saurait toutefois suffire à la préparation aux épreuves
tactiques des divers certificats militaires. Seule la mise en œuvre d'une réflexion,
conformément à la Méthode de Raisonnement Tactique (MRT) et la Méthode d'Élaboration
d'une Décision Opérationnelle Adaptée (MEDOA), confrontant les données de la mission, du
terrain et de l'ennemi, permet d'adapter les connaissances acquises à des situations toujours
différentes et mouvantes. Pour ce faire, l'instruction tactique pratique sur le terrain, avec troupe
de manœuvre et opposition « intelligente », demeure indispensable.
DONNÉES ESSENTIELLES
Le durcissement des forces terrestres pour faire face aux chocs les plus rudes jusqu'à
l'affrontement majeur (exemple Ukrainien) a conduit le concept PROTERRE à évoluer pour
devenir le concept commun de combat terrestre (C3T [*]).
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Ainsi, le C3T a pour but de développer la capacité de toute unité à mener un combat à
pied, d'intensité pouvant être temporairement et localement élevée, mais d'ampleur
limitée tant dans la durée de la confrontation avec l'ennemi que dans la complexité de la
manœuvre requise.
Sur décision du commandement des forces terrestres, ces unités de combat terrestre (UCT [*])
agissent soit sur le territoire national, soit dans le cadre de missions de courte durée à l'outre-
mer et l'étranger, ou encore en opérations extérieures.
Les UCT s'engagent avant tout dans un combat à pied et sont limitées dans l'intégration de
renforcements et d'appuis. Elles ne sont pas adaptées pour l'affrontement face à un ennemi
lourdement blindé et renforcé par des appuis spécialisés.
L'appellation UCT est un terme générique désignant une entité engagée selon les critères
décrits par le concept commun de combat terrestre. Sa structure sera principalement ternaire.
La compagnie de combat terrestre (CCT [*]) est composée d'une section de
commandement et d'au moins trois sections de combat terrestre (SCT [*]) afin de
permettre la manœuvre.
La SCT est elle-même constituée d'au moins trois groupes de combat terrestre (GCT) et
d'une équipe de commandement.
Le groupe de combat terrestre (GCT [*]) est lui composé d'un chef de groupe, de deux
trinômes et d'un pilote.
Les structures des CCT et des SCT peuvent s'adapter lorsque les effectifs requis ne sont pas
disponibles, lorsque le contexte permet de restreindre l'éventail des missions ou de limiter les
effectifs nécessaires, ou encore lorsque les fonctions opérationnelles possèdent des
compétences métiers spécifiques.
L'UCT doit disposer d'une autonomie logistique de 72 heures et être en mesure de mettre en
œuvre de l'armement collectif selon le cadre d'emploi. Le déploiement de SCORPION au sein
des forces terrestres conduit à garantir progressivement une interopérabilité des PC de niveau
5, a minima.
Dorénavant, les missions communes de l'armée de Terre (MICAT [*]) sont remplacées par les
missions de combat terrestre (MCT [*]), au nombre de 17.
Dans le cadre de la préparation opérationnelle, il a été défini une mission principale
CONTRÔLER, et trois missions tutrices de niveau 5, RECONNAÎTRE - S'EMPARER DE -
DÉFENDRE.
Les missions de combat terrestre sont catégorisées selon leur nature offensive, défensive, de
sûreté ou commune.
Réf : Le C3T - RFT 3.2.18 édité le 21 septembre 2021 signé par le CEMAT.
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SOMMAIRE
I - CADRE D 'EMPLOI 6
1. PRINCIPES GÉNÉRAUX ................................................................................................. 7
2. STRUCTURES ET MOYENS ........................................................................................... 8
II - LE COMBATTANT DÉBARQUÉ 12
1. GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBATTANT DÉBARQUÉ.............................................. 13
2. LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU COMBATTANT DÉBARQUÉ ............................. 15
3. LES ACTES RÉFLEXES DU COMBATTANT DÉBARQUÉ ....................................... 21
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ANNEXE A - L'OI DU CHEF DE GROUPE TERRESTRE - SMEPP
181
ANNEXE B - LE PROCESSUS D'ÉLABORATION DES ORDRES 183
ANNEXE C - CADRES D'ORDRES DU CHEF DE SECTION 186
ANNEXE D - MESSAGERIE PATROUILLE 199
ANNEXE E - DEMANDE D'ÉVACUATION SANITAIRE 200
ANNEXE F - LES MISSIONS DE COMBAT TERRESTRE 201
ANNEXE G - L'ARMEMENT DU COMBATTANT TERRESTRE 203
XIV - GLOSSAIRE 208
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I - CADRE D 'EMPLOI
6
1/ PRINCIPES GÉNÉRAUX
Définition du concept : il s'agit de développer la capacité de toute unité à mener un combat à
pied, d'intensité pouvant être temporairement et localement élevée, mais d'ampleur limitée
dans la durée de la confrontation avec l'ennemi comme dans la complexité de la manœuvre
requise. Toute unité, à partir de sa structure et avec les équipements dont elle dispose, doit
être apte à s'engager de façon crédible.
Tout au long de leur carrière, les cadres doivent s'approprier des principes simples auxquels se
référer pour les adapter au contexte du moment.
L'armée de Terre doit ainsi disposer de chefs aptes à assurer la sécurité des déplacements et
des stationnements de leurs unités, mais aussi à intervenir sans délai face à l'imprévu. Ils
doivent développer leur compréhension de la tactique générale et de ses principes, clés de
compréhension de la manœuvre d'ensemble, et ce quelle que soit leur contribution à celle-ci,
voire d'autant plus si leur spécialité est éloignée du combat de contact.
Afin de garantir la résilience en toutes circonstances, il est primordial de développer la culture
de la prise ou de la reprise d'initiative aux petits échelons, tout comme d'inculquer aux cadres
le sens de la prise de risque soigneusement mesurée et maîtrisée.
Le C3T n'exclut aucun type d'engagement. La décision relève du commandant des forces
terrestres (COMFT [*]). Elle est fondée sur l'analyse du contexte, sur le degré d'urgence mais
également sur le type d'équipement et le niveau d'entraînement de l'unité considérée.
Ses applications préférentielles sont :
le territoire national (TN [*]), en génération de forces programmées ou dans le cadre de
l'exécution de plans, comme en conduite et sans préavis. Dans ce dernier cas, toutes les
adaptations nécessaires ou imposées par le degré d'urgence pourront être adoptées ;
l'outre-mer et l'étranger dans le cadre des missions de courte durée ou de renforts
temporaires ;
l'opération extérieure, y compris dans le cadre d'une intervention, sous réserve
d'accorder les délais et les moyens nécessaires pour équiper et entraîner les unités.
Si elles disposent de véhicules pour se déplacer, les compagnies de combat terrestre
(CCT) et les sections de combat terrestre (SCT) s'engagent en revanche au combat à
pied.
Les appuis propres dont elles disposent (se trouvant au sein des sections) sont génériques et
non spécifiques.
En outre, elles sont inadaptées pour affronter un ennemi fortement blindé, puissamment
appuyé ou ayant disposé de délais pour se retrancher.
Leur capacité d'intégration de renforcements et d'appuis est extrêmement réduite. Si elles
disposent de l'aptitude à se coordonner avec les unités voisines ou les forces de sécurité
intérieure, elles ne sont pas en mesure de concevoir et de conduire une manœuvre interarmes.
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2/ STRUCTURES ET MOYENS
Elles font l'objet d'adaptations au cas par cas pour la mise sur pied, avant engagement, des
unités de réserve et la génération des compagnies d'active.
Il n'y a donc pas de structure commune unique détaillée de référence ou générique.
La structure des UCT dépendra surtout du fait qu'elles puissent disposer ou non de
véhicules et du type de véhicules.
2.1 - STRUCTURES
Le niveau 7 - LE GROUPE
L'élément de base est le groupe de combat terrestre (GCT ).
C'est le niveau où tous les combattants sont à vue du chef, qui peut commander à la voix. Il est
constitué d'un chef de groupe et de deux équipes ; chaque équipe est composée d'au moins
trois combattants.
Le(s) conducteur(s) du (des) véhicule(s) n'est (ne sont) pas compris dans cet effectif.
L'effectif minimum requis pour mener, de manière complète, le panel des missions communes
de combat à pied est donc de sept combattants.
Il s'agit en particulier de garantir :
la permanence de l'observation et/ou du feu ;
un volume de feu conséquent avec des secteurs se recoupant ;
un appui mutuel continu au sein des équipes et entre les deux équipes ;
le service d'armes collectives et le transport des munitions correspondantes, sans limiter
le groupe à des missions d'appui ;
la prise en charge complète d'un blessé au sein du groupe ;
la protection rapproché du VHL, à charge du pilote ou du binôme pilote-chef de bord.
Le niveau 6 - LA SECTION
Afin de permettre la manœuvre, à partir du niveau 6 et au-delà, les unités sont a minima en
structure ternaire.
La section de combat terrestre (SCT) est composée d'au moins trois groupes et d'une équipe
de commandement.
Le chef de section (CDS) dispose dans cette équipe d'un adjoint et d'au moins un radio.
Si les groupes sont motorisés, elle intègre au besoin un caporal d'échelon et un conducteur.
Le caporal d'échelon commande les chefs de bord s'il y en a, à défaut les conducteurs,
pendant que la section est déployée à pied.
Le niveau 6 est le premier niveau capable de manœuvrer.
Il est insécable et chaque groupe est en liaison directe, généralement à vue, avec au moins un
autre groupe.
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Son engagement hors d'un cadre de compagnie est possible mais très limité par son absence
d'autonomie, une usure rapide des combattants et des chefs, et une difficulté à anticiper au-
delà de l'action suivant immédiatement celle en cours.
Le niveau 5 - LA COMPAGNIE
La compagnie de combat terrestre (CCT - niveau 5) est une unité élémentaire composée d'une
section de commandement et d'au moins trois SCT afin de pouvoir manœuvrer.
Il s'agit donc, suivant les cas, principalement de CCT à 3 sections (CC3) ou à 4 sections
(CC4).
Si besoin, la CCT peut comprendre davantage de sections (CC5, CC6) dans la limite de ce que
son chef peut effectivement commander et à condition d'adapter les moyens de la section de
commandement en conséquence.
L'appellation de « compagnie », bien comprise en interarmées, est la seule appellation à
employer, contrairement au terme « unité » qui peut recouvrir des réalités très variables.
2.2 - MOYENS
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garantir l'interopérabilité SCORPION par le déploiement du SICS [*] / SICSD [*] jusqu'au
plus bas échelon (progressivement et en privilégiant le PC N5 dans un premier temps).
2.2.1 - ARMEMENT
Fusil d'assaut (FA ): armement de base du combattant (FAMAS ou HK 416) ;
Pistolet semi-automatique (PA) : armement de double dotation (PAMAC 50, PAMAS,
GLOCK 17) qui pour du combat de HI [*] devra équiper tous les combattants débarqués;
Arme de saturation (AS) : fusil mitrailleur permettant une cadence de tir élevée (MINIMI,
MAG 58, et si les VHLS disponibles le permette une mitrailleuse lourde type 12.7) ;
Anti blindé léger (ABL) : actuellement l'AT4 CS, en cours de remplacement par l'AT4 F2 ;
Lance grenade (LG) : en cours d'équipement avec le HK 269.
2.2.2 - VÉHICULE
Aucun véhicule n'est défini ni identifié comme véhicule propre au C3T.
Toutefois le choix du type de véhicule se fera selon le besoin de la mission mais aussi selon les
possibilités du théâtre (OPINT, OPEX, outre mer).
L'unité élémentaire est autonome pour les déplacements et les activités de soutien.
Dans la manœuvre MCT, il y a deux phases distinctes, à savoir un déplacement
embarqué d'une part, puis une action débarquée et appuyée par le véhicule d'autre part.
Les véhicules doivent permettre d'embarquer un groupe et ses éventuels renforts. Donc au
minimum un PL.
Sur le territoire national, au moins une section par compagnie doit en mesure d'être mise sous
blindage dès que la ressource du corps le permet.
En opération extérieure, toutes les sections de combat sont sous blindage.
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De plus, les phases d'embarquement et de débarquement sont des moments de vulnérabilité,
car le véhicule est à l'arrêt (il perd la protection que lui donne la vitesse) et le groupe ne peut
combattre immédiatement de manière efficace (personnels regroupés, donc plus vulnérables).
Il s'agit donc de veiller à la rapidité d'exécution et à la sûreté de ces phases.
Enfin, lorsque les combattants sont débarqués, il faut maîtriser l'emploi simultané des
combattants à pied (déplacement lent) et du véhicule (déplacement rapide).
Il sera primordial pour le chef d'élément de pouvoir communiquer avec son pilote ou son
binôme pilote - chef de bord.
Sans blindage
Avec blindage
2.2.3 - DIVERS
Les systèmes de communication et les systèmes d'information opérationnelle et de
commandement sont adaptés au contexte.
Ils permettent d'assurer les liaisons internes entre :
les différents éléments de la compagnie CCT ;
la communication avec les voisins ;
un raccordement à l'échelon supérieur.
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II - LE COMBATTANT DÉBARQUÉ
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1/ GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBATTANT DÉBARQUÉ
Tout soldat doit pouvoir agir en combattant à pied, mis en place après un déplacement
embarqué, utilisant une arme individuelle ou servant une arme collective, dont la finalité ultime
est la participation à la neutralisation, voire à effectuer la neutralisation d'un adversaire. Au
niveau individuel, le combat se résumera toujours à un duel à remporter.
Il transporte lui-même le matériel lui permettant de survivre et durer de manière autonome
dans un milieu hostile : armement et munitions, effets de protection, nécessaire de vie en
campagne, alimentation, etc.
Le combat du soldat débarqué s'étend dans l'espace compris entre la distance du corps-à-
corps jusqu'à la limite d'observation et de tirs directs.
La supériorité du combattant débarqué sur son adversaire résidera principalement sur sa
capacité à le surclasser sur les plans :
de la force morale ;
de la condition physique ;
de la conduite des feux ;
de la compréhension de la situation ;
de la prise d'initiative.
Si les qualités individuelles du combattant débarqué sont essentielles, elles n'ont d'efficacité
tactique que dans le cadre d'une action collective commandée et coordonnée des différents
combattants combinant, en appui mutuel, le mouvement et le feu.
En particulier, c'est la combinaison des effets d'armes différentes de la section (fusils d'assaut,
arme de saturation, anti blindé léger, lance grenade), armes éventuellement affectées au sein
d'un même groupe, qui en détermine l'efficacité.
Le GCT est donc, d'une certaine manière, le premier échelon de la combinaison et de conduite
des feux.
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Le combattant débarqué doit pouvoir combattre en tout lieu et en tout temps.
Sa formation technique, physique et psychologique doit lui permettre de faire face à toutes les
situations. Il maîtrise parfaitement son matériel ainsi que celui du groupe. Il doit être en
mesure de remplacer ponctuellement son chef en cas de nécessité.
Combattant débarqué : toute personne servant les armes au sein de l'armée de Terre, quels
qu'en soient le poste et la fonction.
Le combattant débarqué
Servant une pièce AT
ARM SPE AT [*]
Le combattant débarqué
Servant un FM
ARM SPE FM [*]
On distingue les tireurs FA, des tireurs SPE (équipés d'une arme de saturation, d'une arme anti
blindé léger ou d'un lance grenade de type HK 269).
La formation initiale du soldat le rend apte, moyennant l'entretien de ses compétences, à tenir
le poste de combattant, équipé d'un fusil d'assaut (FA) ou d'un fusil-mitrailleur (FM) et,
éventuellement, d'un lance-roquette (LR) ou d'un lance-grenade (LG). Cette formation est donc
adaptée à l'emploi des armes précitées dans le cadre des MCT.
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2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU COMBATTANT
DÉBARQUÉ
2.1 - SE DÉPLACER
Où aller ?
S’ORIENTER. Le nouvel emplacement doit permettre de se
poster.
Par où aller ?
L'itinéraire doit être autant que possible à l'abri
des vues et des coups de l'ENI.
Comment ?
PROGRESSER.
Le mode de progression doit être adapté en
fonction du terrain et de l'ENI.
Quand ?
Sur ordre ou à l'initiative.
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2.2 - SE POSTER
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2.3 - UTILISER SON (SES) ARME(S) OU SA MUNITION AT4
EXÉCUTION OBSERVATIONS
LE TIR
EXÉCUTION OBSERVATIONS
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Viser son objectif. Prise de visée et/ou affichage de la hausse.
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Contrôler le chargement et son arrimage ;
Déceler les fuites et anomalies éventuelles ;
Vérifier la propreté des organes de vision et de signalisation ;
Vérifier le fonctionnement des organes de signalisation (feux) ;
Vérifier l'état des pneumatiques.
Assurer la sécurité rapprochée du VHL, renforcé du chef de bord (si présent). Création du
binôme pilote-chef de bord lorsque les effectifs de l'UCT le permettent.
Opérations au retour de mission
Au retour d'une mission, tout véhicule doit être contrôlé et remis en condition. En outre, toute
défectuosité de fonctionnement ou anomalie doit être signalée à l'autorité qualifiée et
mentionnée dans la colonne "observations" du carnet de bord. Le conducteur ne quitte son
véhicule qu'après s'être assuré que toutes les opérations de remise en condition sont
effectuées.
Le pilote doit savoir :
Rouler au sein d'une colonne de VHLS ;
Conduire de jour comme de nuit ;
Conduire par visibilité réduite ;
Conduire sur tout chemin et tout terrain ;
Réagir aux ordres aux fanions de guidage des rames (moyens transmissions dégradés,
ambiance NRBC, ...) ;
Poster correctement son VHL (à l'abri des coups et des vues de l'ennemie) ;
Permettre un débarquement et rembarquement aisé pour l' UCT transportée.
Dans le domaine tactique
Dans le domaine tactique, en déplacement comme à l'arrêt, le conducteur exécute des actes
réflexes engageant la sauvegarde de son véhicule et du personnel embarqué :
Manœuvrer et conduire son véhicule et suivre un itinéraire selon les instructions du CDG
;
Arrêter son véhicule ou au contraire accélérer sous la menace ou sous le feu, selon les
circonstances, à son initiative ou aux ordres du CDG ;
Réagir face à un tir de missile ou à une attaque aérienne en quittant, si possible, l'axe et
en postant son véhicule ;
Comprendre la manœuvre du GCT ;
Guider la manœuvre d'un autre VHL ;
Utiliser les couverts pour les déplacements en sécurité ;
Identifier les zones propices à la dissimulation du VHL ;
Laisser libre à la circulation l'axe principal ;
Laisser en permanence la possibilité du tir de l'arme de bord, si le VHL en est doté ;
Avoir le souci de poster son engin à l'abri des vues terrestres et aériennes ;
Utiliser le relief du terrain pour pouvoir repartir sans délai ;
Mettre en place ou faire prendre les mesures en cas d'attaques chimiques en mettant en
œuvre les équipements spécifiques ;
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Être en mesure d'assurer la sûreté immédiate de son véhicule ;
Observer l'itinéraire pour déceler tout obstacle ou indice de menace sur l'itinéraire même
et ses abords ;
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3/ LES ACTES RÉFLEXES DU COMBATTANT
DÉBARQUÉ
Au nombre de 12, les actes réflexes sont les suivants:
• s'orienter ;
• observer ;
• progresser ;
• se protéger ;
• se camoufler ;
• apprécier une distance ;
• désigner un objectif ;
• mettre en œuvre son armement ;
• communiquer ;
• rendre-compte ;
• garder la liaison ;
• s'équiper.
3.1 - S'ORIENTER
Déterminer une DIRECTION et la CONSERVER, pour situer un objectif, un secteur dangereux
ou les positions amies.
Composantes Exécution
Éloigné de jour ;
Matérialiser la direction par un repère.
Rapproché de nuit.
Correctement orienté et connaissant la position des amis, le combattant est ainsi capable
d'utiliser ses armes, sans l'éventualité de tir fratricide.
3.2 - OBSERVER
Rechercher par la vue et l’écoute des renseignements concernant le TERRAIN et les activités
de l'ENNEMI, des amis et éventuellement de la population.
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Composantes Exécution
L'acquisition du renseignement par l'écoute peut précéder celle par l'observation directe,
principalement de nuit.
Composantes Exécution
22
Composantes Exécution
3.5 - SE CAMOUFLER
Tout en assurant la mission, SE DISSIMULER AUX VUES de l'ennemi terrestre et aérien
(aéronefs pilotés ou drones), et éventuellement de la population.
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• rechercher les masques contre les moyens
adverses de détection thermique.
Composantes Exécution
A l'aide :
• des organes de visée de l'armement ;
Évaluer à vue. • des réticules de lunettes ;
• de distances connues (terrain de
foot, signalisation routière, ...).
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Ne pas oublier que si l'on décèle l'ennemi, ce dernier le peut aussi !
Composantes Exécution
Désigner le repère (ou directement l'objectif, Dans telle direction (D) ; à telle distance (D) ;
s'il est caractéristique). tel repère (R) (ou Objectif). DDRO
Composantes Exécution
Caractéristiques ;
efficacité, connaissance de l'effet des
armes servies ;
démontage et remontage ;
Connaître son armement.
gestion des incidents de tir ;
entretien ;
les gabarits de sécurité AR/AV pour l' AT ;
munitions.
Le combattant doit en outre savoir mettre en œuvre les artifices divers qui sont des
compléments indispensables à l'exécution de certaines missions (fumigènes etc, ...).
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Le combattant doit avoir la connaissance de l'ensemble de l'armement mis en œuvre au sein
de l'UCT.
Quelle que soit l'arme, ou la munition de dotation, le combattant applique les techniques de tir
de l'instruction sur le tir de combat (IST-C).
PIA 207 en date du 30 août 2019.
1. Une Arme doit toujours être considérée comme chargée.
2. Ne jamais pointer ni laisser pointer le canon d'une arme sur quelque chose que l'on ne
veut pas détruire.
3. Garder l'index hors de la détente tant que les organes de visée ne sont pas sur l'objectif.
4. Être sûr de son objectif et de son environnement.
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces règles est le terme : ANGE
3.9 - COMMUNIQUER
TRANSMETTRE, par un moyen adapté à la situation, un renseignement ou une information
aux voisins.
Composantes Exécution
A la voix ;
Composantes Exécution
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3.11 - GARDER LA LIAISON
Se déplacer dans la direction générale prescrite, ou se poster, en gardant la LIAISON A VUE
avec les autres combattants débarqués, en vue d'assurer leur PROTECTION.
Composantes Exécution
Composantes Exécution
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Stocker le matériel dans et sur le véhicule (si
Installer les matériels dans le véhicule. disposant de galerie), et permettre un
débarquement rapide.
Le combattant, en plus de savoir utiliser son matériel, doit le contrôler régulièrement et être
capable de résoudre les incidents les plus courants.
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III - LE COMBAT DE L'ÉQUIPE DÉBARQUÉE
29
1/ GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBAT DE L'ÉQUIPE
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L'équipe met en œuvre de l'armement individuel comme de l'armement spécifique.
Excepté dans le cas de l'armement de saturation, l'armement spécifique ne se substitue pas à
l'armement individuel. En effet seul le servant FM n'est pas équipé de FA .
L'ensemble des combattants débarqués sont en double dotation pour les armes de poing.
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2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DE L'ÉQUIPE
2.1 - SE DÉPLACER
Le déplacement de l'équipe peut s'effectuer :
sur ordre direct du CDG ;
à l'initiative du CDE dans le cadre d'une mission préalablement donnée par le CDG.
Pour se déplacer, l'équipe combine une formation et un mode de progression.
LES FORMATIONS
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Dans une formation donnée, l'équipe effectue le bond d'un seul homme.
Chaque combattant se poste à l'issue, en attendant la reprise de la progression, qui se fera
aprés l'analyse du nouveau compartiment de terrain.
L'appui mutuel :
Lorsqu'un combattant est posté en appui face à la direction dangereuse, les autres se
déplacent par bond, pour se poster eux-mêmes en appui du premier.
Le CDE cadence les déplacements et fixe les positions successives.
Appui mutuel en tiroir.
Le ou les combattants de tête effectuent un bond vers l'avant, puis se postent en appui. Le ou
les combattants de queue effectuent alors un bond pour rejoindre les combattants de tête, et
se postent également en appui. Le mouvement est répété.
NB : Lorsque la formation de l'équipe est la colonne, ce mode de progression est appelé «
boule de billard ».
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Ce mode de progression est plus rapide que le précédent.
Il oblige à effectuer des bonds plus longs à chaque fois et impose au CDE d'avoir de meilleures
vues.
Le combattant quittant sa position n'a pas forcément identifié sa limite de bond et peut
découvrir le terrain quand il dépasse les éléments de tête.
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Direction générale du Préciser un élément visible du
Face à dispositif. terrain plutôt qu'un point
Face à tel endroit, ... cardinal.
Halte !
ORDRE DE BOND
Pour franchir rapidement un point dangereux (découvert, axe, ...), le CDE peut faire exécuter
un bond collectif :
En avant !
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Entre les trinômes et au sein de son trinôme.
En gardant la liaison à vue.
Redonner des PIF au fur et à mesure que les
points à atteindre son atteints.
Loin de l'ennemi :
- Prendre une formation en colonne.
à l'approche de l'ennemi :
- Prendre une formation en ligne ;
ADAPTER LA FORMATION A LA MENACE.
- Progresser par bonds successifs, collectifs
ou individuels, d'abris en abris ;
- Localiser l'ennemi par des phases d'écoute ;
- Place de l' AT et/ou du FM selon la menace.
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2.2 - S'ARRÊTER, TOMBER EN GARDE
Pour tomber en garde, l'équipe jette immédiatement un dispositif sommaire, en vue d'assurer
sans délai sa sauvegarde et sa mission, puis, dès que possible, adopte un dispositif complet.
Dispositif unidirectionnel
Dans certains cas, selon la mission et les circonstances, l'équipe dirigera son observation sur
une seule direction (point particulier du terrain ou objectif).
Le chef d'équipe devra alors veiller :
au maintien de la liaison avec le reste du groupe ;
à désigner un combattant qui contrôlera, à intervalle régulier, les zones non observées
(sûreté arrière principalement).
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2.2.1 - L'ARRET COURT
Lorsqu'il s'agit d'un arrêt court au sein d'un déplacement, le CDE donne un FAFH.
Lors d'un déplacement, si l'équipe doit effectuer un arrêt court (ordre du CDG ou initiative de
CDE), le CDE déploie un dispositif sommaire de sauvegarde et se prépare à poursuivre sa
progression.
Dès que possible, le CDE améliore son dispositif en replaçant chaque combattant.
Le CDE relancera son équipe soit par un nouveau PIF, soit par l'ordre " pour l’équipe, reprise
de la progression".
Si nécessaire (débouché de
Donnés par le CDG complétés
Points particuliers. piste, zone de vigilance
par le CE.
particulière, etc.).
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SPE, conduites à tenir, temps
estimé de la mission, repli,
point de regroupement.
Riposter ;
RÉAGIR AU FEU ENNEMI.
Changer, éventuellement de position.
L'ISTC du C3T.
La formation des combattants débarqués.
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L'équipe met en œuvre son armement afin d'obtenir un effet de destruction sur l'ennemi à partir
d'une zone fixée.
ÉVOLUTION DE LA FORMATION ISTC du 28 juin 2017 précise que :
La distinction entre « TTA » et « INFANTERIE » disparaît car l'ISTC NG vise à la création d'un
standard unique de compétences adapté aux engagements modernes (interarmes et
interarmées) et axé sur l'apprentissage des fondamentaux indispensables quelle que soient la
fonction du combattant et la nature de sa mission.
La formation ISTC ne doit plus être déclinée par types d'armes mais bien par catégories
d'armes.
En effet, le principe de catégorisation a été retenu par l'EMAT lors de la refonte du TTA 207
(N°504852/DEF/EMAT/OAT/B.EMP/NP du 24 mai 2017).
La formation à l'arme de poing est dissociée de la formation au fusil d'assaut.
Le module ISTC AZUR est décliné au niveau de l'arme de poing : il s'agit donc d'un savoir-faire
spécifique lié à un cadre d'action (zone urbaine) et non à une catégorie d'arme particulière.
Il en va de même pour les modules TAI, [*] TICCOM et CYNO.
Le module TICCOM [*] (Tir de Combat Collectifs en Mouvement) est en cours de déploiement
au sein des forces terrestres mais reste tributaire de la réalisation d'infrastructures particulières
permettant le tir décalé.
Les techniques de réaction collectives que sont les tubes arrière, avant et latéral ainsi
que l'assaut inopiné à courte distance doivent être maîtrisées par les combattants
débarqués .
Depuis 2017, le MONIT ISTC NG [*] est décliné pour toute l' armée de terre, ce spécialiste du
tir a été formé comme le précise le tableau ci dessous.
Il est en mesure de former la totalité des combattants débarqués sur leur armement spécifique
mais aussi aux tirs collectifs en mouvement.
Le MONIT ISTC NG est épaulé par l'initiateur ISTC pour la formation de l'ensemble des
combattants débarqués.
3 qualifications ISTC ont été créées pour cela :
40
Intitulé Volumes horaires minimum
41
Secteurs croisés de l'équipe.
Le CDE ou le combattant équipé d'armement spécifique observe le secteur global pour pouvoir
ponctuellement appliquer des feux dans l'un ou l'autre des deux secteurs.
La ré-attribution des secteurs si un combattant est neutralisé reste simple.
Cette répartition est particulièrement adaptée lors de la présence de nombreux masques sur le
terrain.
La gestion des temps d'observation et de récupération pour des missions de longue durée est
possible sans augmenter la charge des combattants restants.
42
Le CDE s'emploiera à identifier les zones de débouché de VHL afin d'y placer son combattant
AT.
LA PRIORISATION DE DESTRUCTION.
Dans le cas où plusieurs objectifs apparaissent dans un même secteur, leur destruction,
en particulier pour les armes spécifiques, s'effectue selon l'ordre de priorité suivant :
P1 L'ennemi à la portée de mes armes.
P2 L'ennemi qui nous a décelé ou va nous déceler rapidement.
P3 L'ennemi ayant la capacité de nous détruire (portée et puissance des armes, protection des
amis).
P4 L'ennemi en mesure de tirer (il est posté ou peut tirer en mouvement dans le cas d'un
véhicule).
P5 L'ennemi du plus proche au plus éloigné.
43
D : Distance (ou hausse, si possible en annonçant base chenille ou base tourelle).
F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative).
Ce n'est pas un ordre de tir, mais contrôler avant le tir l'absence de combattant débarqué dans
le cône de sûreté arrière de la munition.
POUR LE LANCE GRENADE HK 269
G : Genre (de tir).
D : Distance (max 350 mètres).
N : Nombre et type de grenades.
O : Objectif (désigné sur le terrain).
F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à l' initiative).
44
45
3/ LES MISSIONS DE L'ÉQUIPE
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : SAFRANE
S SURVEILLER
A APPUYER
F FOUILLER
A ASSURER LA LIAISON
N NEUTRALISER / DÉTRUIRE
E ÉCLAIRER
3.1 - SURVEILLER
Surveiller
Mission qui consiste pour une équipe, à partir d'un emplacement choisi ou désigné, à observer
un secteur nettement délimité pour déceler toute activité ou indice d'activité ennemie (terrestre
ou aérienne), dans le but d'alerter et de renseigner son chef et afin d'assurer la sûreté du
groupe.
Principe
Pour remplir sa mission, l'équipe doit être bien postée et à l'écart d'un point caractéristique,
observer en permanence, pouvoir alerter directement son chef.
EXÉCUTION
TOMBER EN GARDE
46
les Moyens d'alerte ou de reconnaissance : les moyens à utiliser pour prévenir le chef et
les amis ;
les Amis : emplacements, horaires de sortie et de rentrée des patrouilles, leurs itinéraires
;
la place du Chef et le cheminement de repli des combattants.
ESTOMAC
OBSERVER
utiliser ses armes lors d'une prise à partie et changer de position si besoin, tout en
maintenant la surveillance sur l'ensemble du secteur.
RENDRE COMPTE
47
3.2 - APPUYER
Appuyer
Mission qui consiste, à partir d'une position choisie, à apporter, sur ordre ou de façon
spontanée, une aide à une autre équipe par des feux anti-blindés ou anti-personnel appliqués
sur des objectifs repérés, dans un secteur précisé.
Principe
L'équipe qui appuie doit :
48
conserver la liaison à vue avec celle appuyée qui en retour doit avoir le souci d'être
localisée ;
progresser au rythme de l'équipe appuyée lorsque celle-ci est en déplacement ;
sur ordre ou à l'initiative, se poster dans une zone à partir de laquelle elle peut appliquer
efficacement des feux au profit de l'autre équipe.
EXÉCUTION
SE DÉPLACER
GARDER LA LIAISON
avec le CDG ;
avec l'équipe appuyée.
TOMBER EN GARDE
GARDER LA LIAISON
Observer les mouvements amis et rendre compte de toute évolution à son chef ;
lever le tir et / ou le reporter sur ordre OU à l'initiative, en fonction de la progression de
l'élément appuyé ;
guider si possible l'élément appuyé.
RENDRE COMPTE
49
rendre compte des observations sur l'adversaire ;
des destructions éventuelles.
3.3 - FOUILLER
Fouiller
Rechercher du matériel ou des informations spécifiques, par une inspection minutieuse, en vue
de renseigner ou d'assurer la sûreté de l'unité.
50
Principe
Agissant dans le cadre du groupe, il s'agit pour l'équipe de s'assurer de la vérification
d'un personnel, de rechercher de l'armement comme des explosifs.
La fouille est systématique sur des prisonniers et des blessés ennemis.
En fonction de la mission du groupe, le devenir du personnel fouillé peut varier (libération,
rétention avant transfert, évacuation).
L'équipe ne fouille qu'un seul individu à la fois.
Si elle doit en fouiller plusieurs, elle le fait un individu après l'autre et lequel sera toujours isolé
du reste des individus.
Dans tous les cas, l'ensemble des individus fouillés doit être sorti du véhicule.
Les individus restent sous la surveillance soit d'une autre équipe, soit d'un combattant du
trinôme.
Les femmes et les jeunes enfants seront fouillées, dans la mesure du possible par des
combattantes débarquées.
51
faire déshabiller complètement l'individu ;
vérifier qu'il ne porte pas d'objets dangereux : inspecter les cheveux, sous les aisselles,
entre les fesses, les faces internes des chevilles et sous les pieds, le creux des reins et
derrière les genoux ;
passer l'individu et ses vêtements au détecteur si l'équipe en est dotée ;
du haut vers le bas, de l'extérieur vers l'intérieur, vider les poches et les retourner ;
du haut vers le bas, inspecter soigneusement les doublures, les manches en « cassant »
entre les mains les bords de chaque vêtement.
Tout objet suspect sera isolé et inventorié. La fiche d'inventaire, dans la mesure du possible
sera visée par l'individu fouillé.
52
Un contrôle rapide est réalisé sur tous les véhicules arrêtés. La décision d'arrêter ou non un
véhicule peut être fondée sur les éléments suivants :
arrestation de tous les véhicules ;
sélection aléatoire ;
degré de suspicion ;
renseignements détenus ;
sur ordre du CDG.
Le but principal est de sélectionner les véhicules qui seront examinés plus en détail. Mais le
personnel qui est chargé du contrôle à l'entrée des installations militaires ou autres doit aussi
être conscient de la menace émanant de véhicules piégés.
Une vérification initiale est normalement réalisée sans que les occupants aient à descendre du
véhicule, bien qu'on puisse demander au conducteur d'ouvrir le capot et le coffre. Le véhicule
sera vérifié par un à trois hommes et le temps passé par véhicule sera de 5 minutes environ.
Il n'est pas nécessaire d'appliquer la séquence entière à tous les véhicules. Cela pourra varier
d'un véhicule à l'autre, afin de maintenir un certain effet de surprise.
La vérification pourra être arrêtée dès lors que la suspicion sera levée.
Un jeu de questions et d'observation des comportements permet de peser le doute ou de le
lever. Durant la vérification initiale, si quelque chose de suspect attire l'attention, alors une
fouille primaire peut être menée.
LA FOUILLE PRIMAIRE DU VÉHICULE
L'équipe qui mène la fouille doit faire preuve d'assurance et d'autorité maîtrisée.
La procédure est la suivante :
faire arrêter le véhicule et mettre le frein à main. Le signal d'arrêt du véhicule à contrôler
doit être fait de façon visible et impérative et ne pas prêter à confusion (bras levé
verticalement, paume de la main tournée vers l'avant et utilisation d'un gyrophare de nuit)
;
entraver les mouvements possibles du véhicule (herse, pic, bastion wall, ...) ;
surveiller le véhicule ;
faire arrêter le moteur et enlever les clés du véhicule ;
de nuit, faire éteindre les phares si l'éclairage local est suffisant (prévoir un phare portatif
halogène). A défaut, utiliser les phares des véhicules militaires ;
demander à ce que les mains des occupants du véhicule soient apparentes ;
vérifier leurs laissez-passer ainsi que leurs identités (les unes après les autres) ;
procéder au contrôle initial par un contrôle visuel et sommaire du véhicule (intérieur puis
extérieur, dessus puis dessous) leurs demander de descendre du véhicule si ce n'est pas
déjà fait (faire descendre les passagers un par un et par le même côté du véhicule) ;
les placer sous surveillance « mains en l'air » à distance les uns des autres ;
en fonction des ROE [*], procéder au contrôle initial (si détecteur de métaux), à la fouille
primaire ou secondaire du personnel puis le maintenir sous surveillance ;
procéder à la fouille primaire du véhicule en utilisant le conducteur (sous surveillance
d'un élément minimum) pour faire ouvrir le véhicule et les compartiments intérieur ;
attention aux objets dangereux susceptible d'être saisi par le conducteur ;
53
pour fouiller l'intérieur du véhicule, pénétrer par la porte utilisée pour la sortie du ou des
passagers ;
ne pas engager les mains dans les endroits qui n'ont pas été contrôlés visuellement ;
attention aux fils électriques suspects : en cas de découverte ou de doute, rendre compte
;
après la fouille et si la situation le permet, faire rembarquer le personnel, leur rendre leurs
papiers et les inviter (guider) à sortir du point de contrôle.
LA FOUILLE COMPLÈTE DU VÉHICULE
Dans ce cas, il s'agit de démonter totalement un véhicule. Les délais importants pour ce type
de fouille et la nécessité de disposer de personnels qualifiés et de matériels spécifiques font
que ce type de fouille n'est réalisé qu'en cas de quasi-certitude de présence d'objets ou de
matériel suspects.
AIDE MÉMOIRE DES PARTIES DU VHL LORS D'UNE FOUILLE COMPLÈTE
Le véhicule est divisé en cinq zones :
zone 1 : l'intérieur du véhicule (l'espace passager), respecter l'état de propreté du
véhicule ;
zone 2 : l'extérieur du véhicule, examiner les travaux de carrosserie et d'entretien ;
zone 3 : le coffre, l'espace de chargement des breaks/hayons ;
zone 4 : le compartiment moteur ;
zone 5 : le châssis.
ZONE 1 : L'INTÉRIEUR DU VÉHICULE
Le plafond :
Examiner les joints d'étanchéité de porte ou la garniture s'il y a un toit ouvrant.
Examiner les pare-soleil.
Contrôler les vitres avant, arrières et centrales, ainsi que les montants de portes.
Les garnitures de portes et panneaux latéraux :
Baisser la vitre en premier. La fouille peut-elle être faite sans enlever la garniture.
Évitez d'endommager les joints. Les enlever et les vérifier.
Les sièges avants : fouiller les espaces situés sous les sièges et vérifier le capitonnage.
Arrières : banquettes, certaines sont posées, d'autres vissées ; fouiller les espaces situés
sous les sièges (certains sont posés, d'autres vissés) et vérifier le capitonnage.
Appuie-tête.
Inspecter le tableau de bord.
Examiner les conduites de ventilation et de chauffage, la radio et les haut-parleurs, etc.
Vérifier les espaces situés au-dessous et derrière la boîte à gant. Examiner le contenu du
cendrier et dessous.
Le plancher et l'emplacement des pieds à l'avant :
Enlever les tapis. Ils ne devraient pas être collés.
Vérifier s'il y a des signes de présence de double-fond, des traces de colle, de mastic, de
soudures, de rivets, etc.
Vérifier les trous d'évacuation.
54
Enlever les panneaux pour accéder aux ailes, aux joints des portes, etc.
ZONE 2 : L'EXTÉRIEUR DU VÉHICULE
Contrôler les optiques.
Examiner les pare-chocs, en particulier l'intérieur.
Examiner sous les enjoliveurs.
Vérifier la pression des pneus, laisser s'échapper un peu d'air pour en contrôler l'odeur.
Examiner sous les passages de roues et la boue sur les déflecteurs. Rechercher des
traces de soudure nouvellement réalisées.
Vérifier s'il n'y pas de nouveaux écrous sur les pare-boue.
Vérifier si la forme de l'intérieur de l'aile est identique à celle de l'extérieur.
Vérifier si la carrosserie et le toit n'ont pas été modifiés.
Examiner les panneaux avant et arrière ainsi que les spoilers (béquet).
ZONE 3 : LE COFFRE
Avant de commencer la fouille, vérifier par l'extérieur le chargement du coffre.
Ensuite, après l'ouverture du coffre, vérifier les points suivants :
Le contenu du coffre correspond-t-il à la déclaration du conducteur ?
Rechercher les traces de colle, mastic, soudures, les rivets, etc.
Examiner les jerricans ou les faux réservoirs.
Dégonfler et vérifier soigneusement la roue de secours ainsi que son emplacement.
Rechercher toutes traces de peinture neuve (les zones nettoyées ou trop propres doivent
attirer l'attention).
Examiner les double-fond et les tapis collés au sol.
Examiner soigneusement l'espace entre le coffre et le siège arrière.
Examiner les espaces des ailes, etc.
Vérifier si le faux plancher est naturel.
Espace dans le hayon ?
. ZONE 4 : LE COMPARTIMENT MOTEUR
Regarder sous la batterie et dans son logement.
Examiner la bouteille de lave-glaces.
Vérifier le radiateur et la ventilation du moteur.
Inspecter le filtre à air.
Contrôler le capot.
Examiner le matériel d'insonorisation situé sous le capot ou le matériel de
refroidissement.
ZONE 5 : LE CHÂSSIS
L'utilisation d'un miroir est conseillée.
Examiner les différentes parties du châssis.
Examiner les trous de drainage des soudures.
Rechercher des traces de soudures récentes ou de modification de châssis.
55
Examiner le tuyau d'échappement.
Examiner le carter à huile.
Inspection du réservoir d'essence (attention aux risques d'incendie).
À quel niveau est la jauge, le réservoir est-il plein ?
Le réservoir paraît-il d'origine ?
56
la surprise (abordage en discrétion) ;
la mission « reconnaître » a pour but d'obtenir du renseignement ;
la mission « s'emparer » est à but offensif : il s'agit de prendre pied sur une position
quelle que soit la résistance de l'ennemi.
EXÉCUTION
OBSERVER
SE DÉPLACER
GARDER LA LIAISON
TOMBER EN GARDE
SE PROTÉGER
RENDRE COMPTE
rendre compte :
57
des pertes et des blessés (amis et ennemis) ;
des captures ;
du type et des quantités de munitions consommées.
58
Principe
Il s'agit, en déplacement, de prévenir l'isolement d'un élément et sa perte sur le terrain.
Dans les dispositifs statiques, garder la liaison permet de transmettre des ordres ou
d'assurer la cohérence du dispositif.
Cette mission est typiquement donnée à l'équipe de tête de groupe, quand le groupe doit
en suivre un autre (pour l'appuyer par exemple).
EXECUTION
SE DÉPLACER
Faire progresser le combattant chargé de la liaison à vue ou à portée de radio avec l'élément
concerné .
De nuit, resserrer le dispositif.
Anticiper les changements de terrain :
réduire la distance en terrain fermé ;
augmenter la distance en terrain ouvert.
TOMBER EN GARDE
RENDRE COMPTE
59
3.6 - NEUTRALISER / DÉTRUIRE
Neutraliser
Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre l'ennemi
hors d'état d'agir efficacement, pendant un temps déterminé, dans un secteur donné.
Détruire
60
Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre un élément
adverse définitivement hors d'usage ou hors de combat, selon qu'il s'agit de matériels ou de
personnels, dans un secteur donné.
Principe
La neutralisation d'un adversaire n'implique pas nécessairement sa destruction,
par exemple, il peut suffire de le fixer en lui empêchant l'utilisation de ses armes.
Dans tous les cas, l'ennemi ne doit pas pouvoir s'exfiltrer.
EXÉCUTION
TOMBER EN GARDE
poster l'équipe et chercher à déceler les emplacements ennemis par la vue et par
l'écoute (en gagnant une position plus favorable si nécessaire).
détectée ou prise à partie, déployer l'équipe en appui mutuel dans un dispositif plus
favorable aux tirs.
RENDRE COMPTE
61
3.7 - ÉCLAIRER
Éclairer
Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée
du chef et de la troupe.
Principe
L'équipe se déplace à un rythme adapté au terrain et à la menace, par l'itinéraire fixé par
le CDG, en progressant de point d'observation en point d'observation et en utilisant le
terrain.
En renseignant sans engager le combat, l'équipe permet au chef de conserver sa liberté
d'action.
L'équipe peut passer sur des points particuliers en fonction des ordres donnés par le CDG
(crêtes, lisières, carrefour, maison, pont, etc...) :
en les abordant par un cheminement défilé ;
en étant appuyé par l'autre équipe ;
en adaptant la formation et le mode de progression à la menace et au terrain.
A chaque arrêt, prévu ou non, le premier combattant rend compte (au geste, à la voix ou par
radio) de ses observations sur l'adversaire et le terrain ;
Un renseignement même négatif (rien à signaler) a de la valeur pour le chef.
L'équipe utilise ses armes seulement si elle y est contrainte.
EXÉCUTION
62
SE DÉPLACER
OBSERVER
TOMBER EN GARDE
RENDRE COMPTE
63
64
IV - LE COMBAT DU GROUPE DÉBARQUÉ
65
1/ GÉNÉRALITÉS
Si l'UCT et la SCT reposent sur des structures a minima ternaires, chaque groupe terrestre se
compose de deux équipes, le format du trinôme étant préférentiel pour chacune d'elles.
S'il est possible de manœuvrer avec seulement six combattants débarqués, ce qui réduit de
facto l'aptitude face à certains procédés, l'effectif du groupe terrestre doit être au minimum
de 0/1/6 (conducteur non compris).
Conformément au Concept Commun de Combat Terrestre (C3T) décrit par le CFT, les groupes
doivent développer leur aptitude pour remplir les MCT.
Plus précisément :
en opération extérieure, le groupe terrestre recevra principalement des missions de
défense de « zone arrière » de la force engagée, de participation à des missions
humanitaires, comme de protection d'emprises militaires ;
sur le territoire national, dans le cadre des missions intérieures définies par l'IM 10.100
ou dans le cadre exceptionnel de la DOT [*], le groupe recevra des missions telles que
surveiller, appuyer, tenir ou neutraliser.
Tout groupe terrestre, quel que soit son format ou sa fonction opérationnelle doit être apte à
remplir l'ensemble des MCT.
Important
Le groupe terrestre peut être constitué de personnels d'active, de réserve ou mixer les deux
catégories.
66
En fonction de la mission reçue, le groupe peut ponctuellement être renforcé de :
une équipe cynotechnique ;
une équipe d'appui à la mobilité (AZUR) ;
un renfort sanitaire ;
un élément d'observation .
67
1.2 - LE CHEF DE GROUPE
Qu'il soit d'active ou de réserve, le CDG connaît ses subordonnés et maîtrise les différentes
aptitudes de son groupe.
Il comprend l'esprit de la mission reçue et utilise la marge d'initiative qui lui est donnée. Pour
cela, il donne lui-même des missions à ses équipes, à son conducteur et coordonne leur
action.
"Il dort, mange et combat auprès de ses hommes" définition d'être chef par le Général Bigeard
(allocution Août 1997).
Il veille à leur maintien en condition en vue du combat, avec le souci permanent de la sûreté.
Avant l'action, le CDG :
reçoit les ordres du CDS ;
prépare ses ordres (SMEPP) ;
précise les consignes d'ouverture du feu et rappelle les ROE, la conduite à tenir avec la
population, les lignes de changement de posture, les consignes pour la gestion des
prisonniers et des médias (précisées par le CDS);
précise les conduites à tenir avec les blessés : nids de blessés, procédures, compte
rendu, autres mesures spécifiques ;
précise les mesures de protection NRBC et face aux risques technologiques ;
fait prendre les dispositions nécessaires à son groupe pour réaliser sa mission
- munitions, autonomie alimentaire, matériel spécifique (J+N) ;
intègre au réseau radio les éventuels renforts.
En cours de mission, le CDG veille à :
maintenir la liaison avec le CDS et les autres groupes ;
maintenir la liaison au sein de son groupe (en particulier avec son conducteur si le
groupe progresse à pied) ;
sur ordre du CDS, coordonner son action avec celles des autres groupes ;
68
assurer l'observation permanente de son environnement, dans les trois dimensions, et la
sûreté du groupe ;
informer son groupe de la situation locale (position des amis, évolution de la menace) ;
permuter régulièrement l'élément de tête ;
assurer les changements de posture en fonction des ordres reçus, de l'attitude de la
population et de la menace (port des effets balistiques, position de l'armement, etc...) ;
limiter le niveau général de violence de son groupe en assurant un retour au calme après
une action violente ;
faire exécuter régulièrement les CPS [*] et contrôle PAM [*] ;
faire un point des munitions et rendre compte des consommations ;
faire mettre en place les moyens d'observation de jour et les optiques de nuit .
En fin d'action, le CDG :
met en place un dispositif de sûreté omnidirectionnel ;
maintient ses hommes en alerte en les informant des situations ennemie et amie dans
son secteur ;
rend compte des pertes amies et organise la relève des blessés ;
rend compte du type et de la quantité de munitions consommées et prépare la demande
de recomplètement pour le SOA de la section;
rend compte des pertes ennemies infligées et de la capture éventuelle de prisonniers ;
rend compte de son aptitude ou non à poursuivre la mission ou une autre mission.
Dans la durée, le CDG est responsable de la conservation du potentiel de son groupe.
Attentif à la fatigue et au stress de ses hommes, il gère leur agressivité pour assurer une
vigilance maximale en évitant un stress dépassé.
Aidé par le pilote ou le binôme pilote-chef de bord, il maintient en permanence le potentiel de
son véhicule.
69
Dans certains cas ou sur ordre du CDG, il peut être amené à combattre débarqué, soit pour
renforcer une équipe, soit pour accomplir une tâche spécifique aux ordres du CDG.
70
2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU GROUPE
2.1 - SE DÉPLACER
71
Les autres formations du groupe
Les croquis ci-dessous présentent l'ensemble des formations possibles avec les appellations
correspondantes pour le groupe de combat terrestre. Ces formations sont bien évidemment à
adapter au terrain et au contexte. Ainsi, la formation en colonne est adaptée à des infiltrations
alors que la formation en double chevron permet de progresser en sous-bois avec des
capacités de tir importantes dans toutes les directions.
Le CDG peut faire varier ces formations dans un même déplacement.
72
Exemple 1 : groupe progressant en premier échelon avec
pour mission d'éclairer la progression de la 421ème section.
D : ....
P : ....
I : « Par les lisières le long de la piste ».
F : « En colonne simple, Rouge en tête côté gauche, Bleu en
deuxième échelon côté droit, je suis avec Rouge »
73
L'appui mutuel
Lorsqu'une équipe est tombée en garde en appui face à la direction dangereuse, l'autre équipe
se déplace (souvent par un bond collectif), pour tomber elle-même en garde, en appui de la
première.
Le CDG cadence les déplacements et fixe les positions successives.
74
mission (pas forcément
visible).
cheminement général de
peut être différent pour
Itinéraire : l'équipe (pas forcément
chaque équipe.
visible).
secteur d'observation,
Consignes : ouverture du feu, conduites à
tenir,distances à conserver, ...
75
Ordre de bond collectif
En avant !
En déplacement :
répartir l'observation, déceler des pièges
ou les indices de présence ennemie ;
ORGANISER LA SÛRETÉ. maintenir la discrétion du déplacement ;
en mesure de fournir des feux vers
l'avant et sur les flancs.
A chaque arrêt, tomber en garde et observer.
Au sein du groupe :
avec la section ;
au rythme prescrit par le CDS ;
suivant un itinéraire imposé ou non ;
CONDUIRE LA PROGRESSION :
DONNER DES ORDRES ; en gardant la liaison.
76
Sur une courte distance : franchir d'un seul
bond, en ligne, appuyé par un autre groupe ou
PROGRESSER SOUS LE FEU VERS UN la section jusqu'à un point favorable ou
OBJECTIF l'objectif.
Sinon, franchir par bonds successifs en
appliquant les appuis mutuels.
77
2.2.1 - LES ARRÊTS EN COMBAT DÉBARQUÉ
Arrêt court
Dans le cadre d'un déplacement, le groupe doit effectuer un arrêt court (ordre du CDS ou
initiative de CDG). Dans ce cas, le CDG déploie un dispositif sommaire de sauvegarde et se
prépare à poursuivre sa progression.
Arrêt long
Le CDG déploie un dispositif sommaire, de manière à assurer immédiatement la sauvegarde
du groupe. Après observation de sa zone d'installation, le CDG améliore son dispositif en
précisant les ordres à ses équipes et à son conducteur.
Lorsqu'il s'agit d'un arrêt court au sein d'un déplacement, le CDG donne un FAFH.
S'il s'agit d'un arrêt long, le CDG jette un dispositif sommaire en donnant un ZMS à chaque
équipe et à son conducteur.
Ordre d'installation sommaire : ZMS
Canevas Explications
Canevas Explications
78
Donner un ordre d'installation sommaire (ZMS)
aux équipes, au conducteur ;
identifier les limites de la zone
d'installation, le secteur, et la position des
amis ;
choisir entre secteurs communs ou
complémentaires ;
préciser les mesures de coordination
avec les voisins ;
PRÉPARER L'INSTALLATION :
définir les itinéraires de mise en place, de
OBSERVER repli, la zone vie, la zone de
DONNER DES ORDRES regroupement, autres ;
placer les équipes, le véhicule
(ZMSPCP) ;
préciser les positions des armes
spécifiques ;
s'assurer de la cohérence au sein d'un
dispositif section ;
veiller à l'imperméabilité du dispositif ;
organiser la sûreté arrière.
des observations ;
RENDRE COMPTE. des destructions ;
du potentiel et des possibilités.
79
2.2.2 - LES ARRÊTS EN VÉHICULES
Dans le cas d'un arrêt court (ordre du CDS ou initiative de CDG), le CDG déploie un dispositif
sommaire de sauvegarde et se prépare à poursuivre sa progression.
En fonction de la situation et des délais, le groupe peut :
assurer sa sûreté depuis le véhicule, ce qui réduit les délais de débarquement et de
rembarquement, mais avec une sûreté moindre ;
de par sa hauteur il est plus souvent facile d'observer au loin à partir du VHL.
effectuer un débarqué partiel (une équipe reste embarquée, l'autre assure la sûreté du
groupe à l'extérieur du véhicule) : délais plus importants, mais meilleure sûreté pour le
groupe.
80
Les arrêts longs
Dans le cas d'un arrêt long, sur ordre ou à l'initiative du CDG, celui-ci fait poster son véhicule et
ses équipes aux abords de l'engin pour :
assurer la liaison avec le reste de la section ;
être en mesure de reprendre rapidement sa progression ;
assurer la protection (à couvert) du personnel ;
éviter d'être surpris à courte distance par une observation omnidirectionnelle.
Selon le théâtre et si la menace IED est avérée, le CDG pourra ordonner la réalisation
d'un 5-25.
81
Lorsque le CDG donne les missions à ses équipes comme à son conducteur, il considère plus
particulièrement les armes spécifiques dont il peut imposer l'emplacement.
Dans le cas où le groupe se déplace avec un véhicule de la gamme tactique, il peut disposer
d'un armement de bord, cas obligatoire pour l' OPEX.
82
Il donne les ordres de tir ;
il veille à :
la discipline du tir ;
permanence du feu ;
COMMANDER LE FEU concentration des tirs ;
report des tirs.
il contrôle la consommation des
munitions ;
il anticipe le réapprovisionnement de son
groupe.
Il rend compte :
RENDRE COMPTE des résultats des tirs (amis et ennemis) ;
des consommation en munitions.
83
3/ LES MISSIONS DU GROUPE TERRESTRE
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : ENCASTRE
ÉCLAIRER
E ÉCLAIRER
APPUYER
NEUTRALISER
N NEUTRALISER / DÉTRUIRE
DÉTRUIRE
SURVEILLER
C COUVRIR
NEUTRALISER / DÉTRUIRE
APPUYER
A APPUYER ASSURER LA LIAISON
NEUTRALISER / DÉTRUIRE
S SURVEILLER SURVEILLER
SURVEILLER
T TENIR
NEUTRALISER / DÉTRUIRE
APPUYER
R RECONNAÎTRE RECONNAÎTRE
FOUILLER
APPUYER
E S 'EMPARER DE S'EMPARER DE
FOUILLER
3.1 - ÉCLAIRER
Éclairer
Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée
du chef et de la troupe.
Principe
Progressant généralement en tête de la section, le groupe réalise cette mission
différemment selon qu'il progresse à pied ou en véhicule.
Il s'agit d'offrir de la liberté d'action au chef de section :
en lui donnant du renseignement sur le terrain et l'ennemi ;
en évitant d'être entraîné dans un combat qu'il n'a pas souhaité.
84
Éclairer à pied
SE DÉPLACER / OBSERVER
Tout en conservant la direction générale fixée par le CDS et après avoir donné un DPIF :
observer le prochain point à atteindre et ses abords ;
rechercher tout indice de présence ennemie, de piège, ... ;
progresser avec la plus grande discrétion possible, en espaçant suffisamment les
équipes ;
adapter le mode de progression au terrain : par bonds ou en appui mutuel si nécessaire ;
marquer des temps d'arrêt à chaque changement de compartiment de terrain ou à
l'approche d'un point caractéristique ;
utiliser les moyens d'observation pendant les arrêts.
RIPOSTER
RENDRE COMPTE
85
Éclairer en véhicule
Loin de l'ennemi ou lorsque la situation l'exige (ambiance vitesse), le groupe éclaire en
véhicule en effectuant des bonds de point d'observation en point d'observation.
Le groupe éclaire néanmoins à pied sur les points de passage obligés et les points suspects.
SE DÉPLACER / OBSERVER
86
Avant d'entamer son mouvement, répartir l'observation à partir du véhicule, puis
successivement et à chaque bond :
observer le prochain point à atteindre et ses abords ;
rechercher tout indice de présence ennemie, de piège, etc... ;
effectuer des bonds avec la plus grande discrétion possible, soit en véhicule, soit à pied ;
à l'approche de points caractéristiques, faire débarquer si nécessaire et observer, pour
découvrir un indice de présence ennemie ou pour préparer le bond suivant.
RIPOSTER
RENDRE COMPTE
Le groupe n'engage le combat que s'il y est contraint, les véhicules dédiés aux missions C3T
ne permettent pas le combat de rencontre.
87
3.2 - NEUTRALISER / DÉTRUIRE
Neutraliser
Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre l'ennemi
hors d'état d'agir efficacement, pendant un temps déterminé, dans un secteur donné.
Détruire
88
Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre un élément
adverse définitivement hors d'usage ou hors de combat, selon qu'il s'agit de matériels ou de
personnels, dans un secteur donné.
Principe
La neutralisation d'un adversaire n'implique pas nécessairement sa destruction, par
exemple, il peut suffire de le fixer en lui empêchant l'utilisation de ses armes.
Dans tous les cas, l'ennemi ne doit pas pouvoir s'exfiltrer.
SE DÉPLACER / OBSERVER
CONDUIRE LE FEU
RENDRE COMPTE
89
3.3 - COUVRIR
Couvrir
Mission qui consiste à s'opposer par le feu ou par le mouvement à une action éventuelle de
l'ennemi pouvant menacer un élément ami ou le déroulement de l'action principale amie.
Principe
il s'agit pour le groupe de protéger l'action principale de la section ;
le groupe se positionne de manière à battre par les feux les itinéraires d'approche de
l'ennemi.
90
en fonction de la situation (contournement par l'ennemi ou déplacement des amis), le
groupe peut être amené à changer sa position pour poursuivre sa mission.
SE DÉPLACER
TOMBER EN GARDE
RECONNAÎTRE LA POSITION
S'INSTALLER
OBSERVER
ALERTER - RENSEIGNER
ROMPRE LE CONTACT
91
• conducteur : surveiller, appuyer.
3.4 - APPUYER
Appuyer
Mission consistant à apporter une aide à une autre unité, spontanément ou sur ordre, par le
mouvement ou par le feu.
Principe
Pour « appuyer », le groupe doit être en mesure d'appliquer des feux sur l'ennemi ayant
pris à partie un élément ami ou susceptible de le faire.
Le groupe qui appuie doit conserver la liaison à vue avec l'élément appuyé qui,
réciproquement, doit avoir le souci d'être localisé.
92
TOMBER EN GARDE OU S'INSTALLER
OBSERVER - RENSEIGNER
RENDRE COMPTE
93
3.5 - SURVEILLER
Surveiller
Mission ayant pour objet de déceler toute activité de l'ennemi en un point, sur une direction ou
dans une zone, dans le but d'alerter ou de renseigner.
Principe
Le CDS fixe au CDG :
la zone d'installation, les secteurs d'observation (ZMSPCP) ;
les consignes d'observation, de coordination et de tir de chaque groupe ;
sa place dans le dispositif ;
La mission de surveillance peut devenir ultérieurement une mission défensive comme «
couvrir » ou « tenir ».
94
Important
Si le groupe décèle l'ennemi, c'est qu'il est aussi possible à l'ennemi de déceler le groupe.
Le CDG devra veiller à la discrétion de son dispositif.
SE DÉPLACER
TOMBER EN GARDE
RECONNAÎTRE
S'INSTALLER
OBSERVER
ALERTER - RENSEIGNER
Dans le croquis ci dessous le véhicule est équipé d'une arme de bord, si ce n'était pas le
cas il resterait à l'emplacement (1) dans le sens du départ de façon à permettre une
exfiltration rapide du GCT.
95
3.6 - TENIR
Tenir
Mission qui consiste à occuper et à défendre un point ou un espace de terrain pour empêcher
qu'il soit occupé ou utilisé.
Elle est toujours conduite sans esprit de recul et doit être assortie d'une notion de
durée.
Principe
l'installation d'un groupe en défensive nécessite au minimum l'aménagement sommaire
de positions et donc de délais ;
des délais plus importants doivent être consentis pour la réalisation de postes de combat.
96
le CDS précise au CDG les instructions de coordination suivantes :
point à tenir et durée éventuelle de la défense à assurer ;
secteur principal et secteur secondaire à battre par les feux ;
plan de feu et conditions d'ouverture du feu ;
liaisons avec les voisins ;
itinéraires d'accès ;
point de regroupement section (blessés, ...) ;
appuis à recevoir ;
obstacles prévus au niveau de la compagnie et de la section, ceux à réaliser ;
mouvements amis dans le secteur observé et identification de ceux-ci . Patrouille,
éléments recueillis dans la défense d'un point d'identification et d'accueil – (PIA) ;
la place du CDS ;
éventuellement, les patrouilles à effectuer ;
si les délais le permettent, prévoir des positions de rechange et les aménager ainsi qu’un
dispositif J/N adapté.
Protection :
postes de combat individuels ou collectifs, positions de rechange, embossements si
renfort du génie.
Contre mobilité :
appuyer le génie et le protéger dans sa mission (plan d'obstacle section).
Installer une zone vie si la mission doit durer.
OBSERVER - RENSEIGNER
97
utiliser au maximum les moyens de détection (type pots éclairants) ;
participer au recueil éventuel des éléments amis ;
renseigner en permanence le CDS.
déclencher les feux de façon centralisée ou non, suivant les ordres du CDS ;
détruire des éléments au contact ;
demander des tirs d'appui indirects (préparés au niveau CDS) si présents au niveau de
la CCT;
détruire des éléments au contact ;
prendre des positions de rechange.
RENDRE COMPTE
98
3.7 - RECONNAÎTRE UN POINT OU UN AXE
Reconnaître un point ou un axe
Aller chercher le renseignement d'ordre tactique ou technique, sur le terrain ou l'ennemi, sur un
point ou une zone donnée, en engageant éventuellement le combat.
Principe
Deux cas peuvent se présenter :
le groupe reconnaît seul un point ou un axe de son niveau :
99
l'action se décompose alors en deux phases : une progression par infiltration d'une
équipe jusqu'au plus près de l'objectif appuyée par une autre équipe ;
la reconnaissance proprement dite de l'objectif.
Le groupe reconnaît un point ou un axe dans une action du niveau de la section :
la reconnaissance est alors effectuée par tout le groupe appuyé par un autre groupe ou le
reste de la section ;
le CDS fixe au CDG l'itinéraire, l'objectif et tous les éléments de coordination.
SE DÉPLACER
TOMBER EN GARDE
FOUILLER L'OBJECTIF
100
3.8 - S EMPARER DE
S'emparer
Il s'agit de s'assurer de la possession d'un point précis en détruisant, en capturant ou en
chassant l'ennemi qui peut l'occuper.
Principe
Le groupe agit généralement dans le cadre de la section chargée de s'emparer d'un objectif ou
de réduire une résistance.
Le CDS précise au CDG :
mission et objectif du groupe ;
101
point de débarquement ;
itinéraire de débordement utilisé pour la mise en place ;
base de départ et /ou d'assaut ;
limites de la zone à coiffer ;
position de la base d'appui ;
mesures de coordination (intensification, report et lever des tirs) ;
sa place dans le dispositif ;
attitude à adopter en fin d'action (fouille ou non de l'objectif, tomber en garde face à,
EMD, ...).
Le procédé de combat généralement employé pour remplir cette mission est l'« Assaut »
PRÉPARER
OBSERVER / SE DÉPLACER
DONNER L'ASSAUT
102
103
4/ LES PROCÉDÉS DE COMBAT DU GROUPE
Certaines des actions de combat du groupe, menées pour remplir une mission déterminée,
impliquent l'utilisation de procédés combinant d'une manière spécifique les actes élémentaires
et les missions des équipes.
Au nombre de six, les procédés d'exécution du groupe terrestre sont les suivants :
1. La patrouille.
2. Le point de contrôle.
3. La réaction à l'embuscade.
4. L'assaut.
5. L'extraction d'un blessé sous le feu.
6. L'escorte.
4.1 - LA PATROUILLE
Patrouille
Procédé de combat consistant pour une petite unité à se porter dans une zone donnée, à y
combiner des temps d'observation et des recherches discrètes pour renforcer la sûreté des
amis et renseigner le chef.
Principe
Il s'agit de rejoindre isolément et en sûreté une zone délimitée en vue d'exécuter une mission
(recherche de contact, reconnaissance, observation, liaison), puis de regagner son point de
départ et de rendre compte.
PRÉPARER
EXÉCUTER
déplacement aller :
approche lointaine, en sûreté, de point d'observation en point d'observation ;
approche immédiate, par bonds courts et coups de sonde.
104
à l'arrivée sur l'objectif :
exécuter la mission reçue ;
rendre compte de son exécution.
déplacement retour (dès mission exécutée) :
si possible par un itinéraire différent de celui de l'aller et avec les mêmes précautions ;
se faire reconnaître en abordant les positions amies (mot de passe, signal, etc.).
RENDRE COMPTE
Ce procédé peut être donné dans le cadre des missions du groupe terrestre suivantes :
éclairer ;
reconnaître ;
surveiller ;
couvrir ;
tenir.
105
La patrouille peut être soit réalisée à pied, soit en véhicule.
106
Principe
• Le point de contrôle de niveau groupe doit permettre de contrôler un véhicule, ses passagers
ou uniquement des piétons empruntant un axe.
• Il ne permet pas de contrôler un itinéraire dans les deux sens, bien qu'il régule les
mouvements à travers et en son sein, et nécessite peu de matériel spécifique dans sa forme la
plus simple : herse, panneaux de signalisation et durée d'installation de quelques minutes.
• Il doit permettre de vérifier l'identité du personnel et d'empêcher certains flux : armements,
explosifs, drogues, trafics divers.
• En fonction des ordres reçus, le contrôle n'est pas systématique sur tous les véhicules ou tout
le personnel.
• Le trafic ne doit pas systématiquement être interrompu lors d'une fouille, les conditions
d'engagement et la nature des contrôles définissent le niveau de filtrage des véhicules
entrants.
• Dés que possible, le point de contrôle se fait en coopération avec les forces de police
locales si elles sont présentes.
PRÉPARER
EXÉCUTER
Faire arrêter et filtrer les véhicules à contrôler : par le geste et la voix, au besoin par la force
non létale, en dernier recours par l'emploi de la force létale.
Contrôler un véhicule ou du personnel :
arrêter le véhicule avant le point de contrôle ;
prendre contact avec le conducteur ;
identifier la nature du véhicule et de ses passagers ;
rendre compte et, en fonction des ordres, annoncer au conducteur du contrôle à
effectuer ou bien laisser le véhicule traverser le dispositif (police, corps consulaire,
autres) ;
faire engager le véhicule jusqu'à la zone de fouille ;
faire débarquer le personnel ;
fouiller le personnel puis le véhicule ;
isoler le matériel saisi et le personnel retenu suivant les critères de réalisation du point
de contrôle.
laisser partir ou non le personnel en fonction du résultat des fouilles.
107
RENDRE COMPTE
Ce procédé peut être donné dans le cadre des missions du groupe terrestre suivantes:
couvrir ;
surveiller ;
tenir.
108
109
4.3 - LA RÉACTION A L'EMBUSCADE
Réaction à l'embuscade
Action ayant pour but de soustraire le véhicule et le personnel du groupe aux tirs directs de
l'ennemi, puis de réagir à courte portée pour échapper à la destruction.
Principe
Il s'agit de s'extraire au plus vite des feux ennemis et de la zone.
Si l'embuscade est bien préparée, celle-ci ne laisse que peu de temps et de solutions
pour réagir : ce procédé de combat doit donc être parfaitement maîtrisé.
RÉAGIR EN VÉHICULE
110
si la distance le permet réagir par l'assaut ;
ne pas rester dans la zone de destruction de l'ennemi.
RÉAGIR A PIED
Soit :
rompre le contact jusqu'à une position suffisamment abritée ;
prendre d'assaut la position en fonction de la nature, du volume de l'ennemi, des
capacités restantes du groupe.
Dans tous les cas, renseigner et appuyer la réaction de la section.
RENDRE COMPTE
111
riposter avec les armes de bord si le
véhicule en est équipé et /ou toutes les
1 armes du groupe.
utiliser les dispositifs fumigènes à main ou
embarqués (création d'un masque).
4.4 - L'ASSAUT
Assaut
Bond final de l'attaque ayant pour but l'irruption dans la position ennemie et l'abordage au
corps à corps.
Principe
Profitant de l'appui d'un autre élément de la section, il s'agit, sur une courte distance (de
l'ordre de 50 mètres), de mener une action à vive allure, sans marquer d'arrêt, en
dominant l'ennemi par le feu et le choc, en vue de le détruire ou de le chasser d'une
position.
L'assaut du groupe ne peut s'effectuer que dans le cadre d'une manœuvre de la section
au cours de laquelle un élément (ex : un autre groupe et véhicules aux ordres du SOA)
appuie l'action de l'élément principal.
Le CDG donne l'assaut :
sur ordre, dans un cadre section, notamment lors de la mission « S'emparer » ;
de sa propre initiative (réaction à une prise à partie à courte distance).
PRÉPARER
DÉCLENCHER L'ASSAUT
112
déboucher en fonction du terrain et de l'ennemi en ligne ou en appui mutuel :
progression selon le principe du bond de cinq secondes ;
utilisation du tir fumigène pour masquer le progression ou le franchissement d'un point
de passage ;
appliquer des tirs de saturation en direction des ennemis repérés sur l'objectif;
veiller à la permanence du feu au niveau du groupe.
Aborder et traverser la position en détruisant au passage les postes ennemis.
dépasser l'objectif.
RÉORGANISER
RENDRE COMPTE
rendre compte de l'action menée, des pertes infligées et subies, des renseignements
collectés ;
du dispositif en fin d'action et des consommations en munitions.
113
4.5 - L'EXTRACTION D'UN BLESSÉ SOUS LE FEU
Extraction d'un blessé sous le feu
Au contact de l'ennemi, soustraire rapidement un personnel blessé d'une position battue par
les feux afin de pouvoir assurer sa protection et lui prodiguer les premiers soins.
Principe
Le groupe, avant de protéger son blessé dans le cadre d'une évacuation ordonnée par le
CDS, va l'extraire du feu adverse pour le stabiliser.
Le groupe est de facto consommé par cette action.
L'appui des autres groupes de la section va lui permettre de s'esquiver.
En fonction de l'état du blessé (conscience, mobilité, ...), le reste de son équipe peut être
mobilisé pour le transporter.
Le reste du groupe applique alors des feux permanents sur l'ennemi et entretien si
possible un masque fumigène.
RÉAGIR
114
DÉCLENCHEMENT DE LA RELÈVE DU BLESSE
PROTECTION ET BILAN
dès que le GCT est abrité, le CDG prend des mesures de protection omnidirectionnelle ;
exige un CR de chaque combattant (blessure, PAM) ;
début du bilan et premiers actes SC1.
COMPTE RENDU
du contact en précisant ;
la position approximative ou observée de l'ennemi ;
la zone actuelle de repli du GCT ;
la création d'un nid de blessé, marquage si nécessaire (AZUR) ;
Envoie immédiat du 4-lines ;
Rédaction du 9-lines et envoie ;
Mesures de coordination avec les autres groupes, aux ordres du CDS ;
Anticipation et préparation de la récupération du blessé.
115
116
Soins tactiques sur le terrain
Désarmer les blessés qui doivent l'être (hors d'état de combattre, troubles de la conscience). M
ARCHE
117
Pas de pouls radial, peau pâle et froide : état
C
de choc
Circulation
=> Position allongée jambes surélevées
118
4.6 - L'ESCORTE
Important
Le procédé de l'ESCORTE a été retenu comme savoir faire du GCT, toutefois le CDG ne
disposant que d'un véhicule, il ne pourra par réaliser seul une escorte comme détaillée ci
dessous.
Il devra donc être impérativement renforcé.
LE NIVEAU SECTION EST PRÉFÉRABLE POUR LE PROCÉDÉ ESCORTE
Le CDG devra connaître les places et les missions des différents éléments dans le cadre d'une
escorte de niveau section.
Escorter
Procédé d'exécution consistant à accompagner et à protéger un ensemble de véhicules ne
disposant pas de moyens propres à répondre au niveau de menace estimé et se déplaçant sur
un itinéraire prédéfini non sécurisé.
Principe
En général, le convoi est composé d'un élément à escorter, d'un élément de dépannage,
d'un élément santé, d'un élément transmission et d'une escorte .
Le chef d'escorte (généralement le CDS), assure avec sa section et ses véhicules le
guidage et la protection du convoi d'un point à un autre.
119
Dans ce cadre et du fait qu'il ne possède généralement qu'un seul véhicule, le groupe
terrestre ne peut escorter un convoi, mais seulement participer à une escorte de convoi.
Dans le cadre de ce dispositif, le groupe est donc à même de constituer l'élément d'avant-
garde, ou celui d'arrière-garde, comme celui de protection.
120
V - LE COMBAT DE LA SECTION DÉBARQUÉE
121
1/
122
2/ LES STRUCTURES DE LA SECTION DE COMBAT
TERRESTRE
La section de combat terrestre (SCT, niveau 6) est composée d'au moins trois groupes et d'une
équipe de commandement.
Le chef de section dispose dans cette équipe au moins d'un adjoint et d'un radio, ainsi qu'au
besoin d'un conducteur, et à défaut de véhicule qui lui soit attribué et si les groupes sont
motorisés, d'un caporal d'échelon pour commander les conducteurs pendant que la section est
déployée à pied.
C'est le premier niveau capable de manœuvrer, il agit groupé.
Chaque groupe est en liaison directe, généralement à vue, avec au moins un autre groupe.
La section est insécable.
Son engagement hors d'un cadre de compagnie est possible mais très limité par son absence
d'autonomie, une usure rapide des combattants et des chefs, et une incapacité à anticiper au-
delà de l'action suivant immédiatement celle en cours.
SA STRUCTURE POUVANT COMPORTER :
SOIT DU PERSONNEL D'ACTIVE ;
ET/OU SIMULTANÉMENT DE LA RÉSERVE ;
ELLE NE SERA PAS DÉFINIE PAR UN X/Y/Z INFLEXIBLE MAIS PAR DES FONCTIONS A
TENIR COMME DÉTAILLÉES DANS LES SOUS TITRES SUIVANTS
123
2.1.1 - LA SCT EMBARQUÉE SUR PL
Important
CETTE FORMATION SERA DÉDIÉE AU TN ET A L'OUTRE MER.
124
2.1.1.1 - LA SCT EMBARQUÉE SOUS BLINDAGE
Important
CETTE FORMATION SERA DÉDIÉE A L'OPEX.
125
126
3/ LES MISSIONS OFFENSIVES
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : FANE
F FIXER
A APPUYER / SOUTENIR
N NEUTRALISER
E S'EMPARER DE
3.1 - FIXER
Définition
Exercer sur l'ennemi une pression suffisante pour lui interdire tout mouvement ou tout
redéploiement de son dispositif.
Commentaires
Il s'agit, par la combinaison de l'observation, du mouvement et du tir (éventuellement), de
maintenir le contact avec l'adversaire et de s'opposer à ses éventuels déplacements.
Un adversaire qui ne peut quitter sa position est fixé, ce qui n'implique pas forcément
l'ouverture du feu (mais au moins sa possibilité).
On admet qu'une unité qui fixe un adversaire est elle-même fixée. Cette mission doit permettre
à l'échelon supérieur de préparer et d'exécuter une manœuvre.
Facteurs de succès
Utilisation des ARM SPE .
Capacité d'anticipation et de réaction.
Cohérence du dispositif : secteurs d'observation et de tir (portée).
EFFORT
EXPLOITER - CONSOLIDER
127
manœuvrer pour assurer la permanence de l'observation, du feu, la cohérence du
dispositif et la sûreté.
engager l'élément réservé pour combler les faiblesses du dispositif ou s'opposer à une
réaction adverse.
RÉORGANISER
ré-articuler l'unité : faire relever les subordonnés plus engagés que d'autres.
régénérer l'élément réservé.
128
La notion de sécurisation se conçoit ici de manière plutôt passive (mise en place d'un dispositif
de dissuasion ou d'un cordon de sécurité par exemple).
Facteurs de succès
Coordination avec l'unité appuyée (progresser au rythme de celle-ci) pour avoir en
permanence un élément prêt à agir sans délai.
Garder la liaison avec l'unité appuyée. Faire preuve de discrétion.
étudier la mission de l'unité appuyée pour déterminer s'il s'agit principalement d'un appui
par le mouvement ou par le feu.
reconnaître les itinéraires de contournement (favorables pour rejoindre l'élément
soutenu).
repérer les positions de tir et d'installation. Se porter à vue de la zone où la section doit
pouvoir délivrer des feux.
progresser au rythme du 1er échelon.
conserver une capacité de manœuvre. Élargir l'observation.
EFFORT
EXPLOITER - CONSOLIDER
prendre la liaison avec l'unité appuyée pour se coordonner, voire se faire guider si
nécessaire.
faire lever ou reporter les tirs en fonction de la progression de l'unité appuyée.
déclencher et maintenir un contact agressif.
RÉORGANISER
prendre en compte une nouvelle mission (appuyer à partir d'une nouvelle zone, passer
en 1er échelon pour reconnaître, ...).
poursuivre la mission et reprendre la progression au rythme de l'unité appuyée ou
organiser la rupture du contact et la relève éventuelle par une autre unité.
bilans et comptes rendus de pertes, de consommation en munitions, ...
messagerie de re-complètement si besoin.
129
3.3 - NEUTRALISER
Définition
Mission consistant à mettre l'adversaire hors d'état d'agir efficacement pendant un temps et
dans une zone donnée.
Commentaires
Cette mission est généralement le prolongement d'une reconnaissance (offensive) au cours de
laquelle la section prend le contact avec un ennemi présentant un rapport de force très
favorable à son engagement; cela peut nécessiter des renforcements en feux indirects et, le
cas échéant, en feux directs; l'emploi des véhicules, tant pour les mouvements que pour l'appui
feu, est notamment lié au terrain.
Il s'agit initialement de fixer l'ennemi après avoir précisé le contact puis d'acquérir le
renseignement afin de déterminer avec précision :
le contour du dispositif ennemi ;
les possibilités de manœuvre offertes par le terrain ;
selon la menace ennemie, la nécessité de mettre en place une couverture.
Facteurs de succès
Coordinations avec l'appui.
Brutalité des feux, de l'assaut.
Combiner feu et mouvement pour sidérer l'adversaire.
Se renseigner.
fixer l'adversaire.
déterminer :
- les itinéraires de débordement ;
130
- l'organisation de la base feux ;
- les coordinations avec les appuis directs et indirects.
Répartir les missions par éléments : appui, assaut, couverture (si nécessaire), réserve.
EFFORT
EXPLOITER - CONSOLIDER
RÉORGANISER
3.4 - S'EMPARER DE
Définition
S'assurer de la possession d'un point ou d'une zone en neutralisant ou en chassant l'ennemi
qui peut l'occuper.
Commentaires
131
La saisie, avec ou sans combat, d'un objectif jugé important pour la manœuvre est recherché.
La neutralisation de l'adversaire n'est qu'un moyen et non une fin pour cette mission. Si
l'objectif est reconnu comme inoccupé ou faiblement défendu, l'accent est mis sur la vitesse
d'exécution de la mission. Dans le cas contraire, il faut procéder avec méthode et sûreté pour
déloger un adversaire qui a peut-être eu le temps d'organiser sa position défensive.
Facteurs de succès
Reconnaissance de la position, des approches.
Mise en place des appuis.
Brutalité et permanence des feux lors de l'assaut.
EFFORT
EXPLOITER - CONSOLIDER
132
4/ LES MISSIONS DÉFENSIVES
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : IT2R
I INTERDIR / DEFENDRE
T TENIR
R RECUEILLIR
R RELEVER
133
Préserver au maximum la surprise : discrétion du dispositif et de la mise en place, brutalité des
feux.
Conserver un élément en réserve.
Prendre en compte :
les délais des moyens de renforcement possible ;
la nature du terrain (obstacles, végétation, ouvrages) ;
le NVAD de l'ennemi (initial, ultérieur et futur).
Valoriser le terrain et préparer le ou les quadrilatères de destruction (règle du 1/3 pour
s'installer = X heures d'interdiction suppose au moins X/3 heures pour s'installer).
Élaborer les plans de feux directs et indirects.
Préparer une articulation temporaire pour un recueil.
Prévoir un dispositif en profondeur avec une réserve mobile.
Déterminer les mesures de coordination.
Fixer l'organisation des ravitaillements et du soutien santé.
EFFORT - CONSOLIDATION
Se renseigner, renseigner.
Faire déclencher (sur ordre ou à l'initiative) et coordonner les feux directs et indirects.
Bloquer et détruire l'adversaire dans sa zone de façon décentralisée ou coordonnée (1er
ech).
Manœuvrer pour assurer la permanence du feu, la cohérence du dispositif et la sûreté
(changement de position).
EXPLOITER - CONSOLIDER
Soutenir, appuyer les contre-attaques des unités spécialisées dès que l'ennemi ou
l'adversaire est neutralisé.
Se déplacer vers les positions de rechange.
Engager les éléments réservés sur l'effort de l'adversaire ou pour combler des faiblesses
du dispositif.
RÉORGANISER
134
4.2 - TENIR
Définition
Occuper et défendre un point ou un espace de terrain pour empêcher qu'il soit occupé et
utilisé.
Commentaires
Il s'agit d'empêcher l'ennemi de s'emparer d'un objectif, non pas pour défendre cet objectif en
soi mais dans le but de contrarier la manœuvre adverse et gagner des délais pour son chef.
Facteurs de succès
Préserver au maximum la surprise : discrétion du dispositif et de la mise en place, brutalité des
feux.
Ne pas céder de terrain et pour cela prévoir des réactions offensives (limitées) et valoriser le
terrain pour empêcher la manœuvre et la prise d'initiative de l'ENI.
Conserver un élément en réserve.
Prendre en compte :
- la nature du terrain (obstacles, végétation, ouvrages) ;
- le NVAD de l'ennemi (initial, ultérieur et futur).
Valoriser le terrain, réaliser des postes de combat, embossement des VHLS.
Élaborer les plans de feux.
Prévoir un dispositif en profondeur avec des positions de rechange et une réserve
mobile.
Déterminer les mesures de coordination (jour + nuit).
Fixer l'organisation des ravitaillements et du soutien santé.
EFFORT
135
Se renseigner / renseigner (NVAD de l'ennemi).
Faire déclencher (sur ordre ou à l'initiative) et coordonner les feux.
Neutraliser l'adversaire.
Manœuvrer pour assurer la permanence du feu, la cohérence du dispositif et la sûreté.
EXPLOITER - CONSOLIDER
RÉORGANISER
4.3 - RECUEILLIR
Définition
Soutenir, à partir d'une zone ou d'une ligne donnée, une unité qui se replie, lui permettre le
franchissement de son propre dispositif puis couvrir face à la direction dangereuse pendant un
certain délai.
Commentaires:
Il s'agit de faciliter le mouvement rétrograde d'une unité et de prendre le combat à son compte
afin de permettre la réorganisation de l'ensemble du dispositif ou de défendre une zone /
portion de terrain.
Facteurs de succès
Coordination rigoureuse de l'action avec unité recueillie.
Dispositif robuste permettant de prendre en compte le combat dans la foulée.
136
Définir clairement la ligne de recueil (L.RCL) et le ou les points d'identification et d'accueil
(PIA).
EFFORT
EXPLOITER - CONSOLIDER
4.4 - RELEVER
Définition
Ensemble des actions visant à remplacer une force opérationnelle terrestre par une autre force
ayant, en général, les mêmes capacités.
137
Commentaires
La relève d'une section par une autre s'effectuera uniquement sur position dans le cadre d'une
action défensive ou dans une situation de sécurisation.
La relève est une manœuvre délicate à réaliser.
Facteurs de succès
Relève sur position, aux ordres du CDU relevé.
Relève par dépassement, aux ordre du CDU qui relève.
Échange de DL.
Faire preuve d'un maximum de discrétion pour masquer au mieux la concentration des
moyens.
PRÉPARER
EFFORT
EXPLOITER - CONSOLIDER
CR de mise en place.
138
5/ LES MISSIONS DE SÛRETÉ
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : COBOSURE
CO COUVRIR
BO BOUCLER
SU SURVEILLER
R RECONNAITRE
E ECLAIRER
5.1 - COUVRIR
Définition
Mission consistant à prendre l'ensemble des mesures actives ou passives pour s'opposer à
une action éventuelle de l'ennemi pouvant menacer le déroulement de l'action principale amie,
à l'échelon considéré.
Commentaires
Il s'agit de pouvoir renseigner et de combattre afin d'assurer la sûreté d'un élément à l'arrêt.
A partir d'un dispositif échelonné dans la profondeur et face à une direction donnée :
au mieux, interdire à l'ennemi toute action offensive contre les flancs de l'élément couvert
;
au moins, lui fournir les délais nécessaires pour réagir.
Facteurs de succès
Étude du terrain et de l'adversaire.
Discrétion et profondeur du dispositif.
Coordination avec l'élément couvert.
Déterminer les points-clefs du terrain, les points de passage obligés, les itinéraires
possibles d'infiltration ou d'exfiltration de l'ennemi, de la population.
Devancer l'ennemi sur les points de passage obligés ou sur les points hauts offrant des
vues lointaines.
Définir les positions, secteurs de surveillance et missions des groupes.
Réaliser obstacles et postes de combat.
Préciser les consignes d'ouverture du feu.
Conserver un élément réservé.
Reconnaître les axes d'approche et les positions des éléments appuyés.
139
EFFORT
EXPLOITER - CONSOLIDER
Si l'ennemi est supérieur aux possibilités de la section, adapter son dispositif pour
occuper les points clés sur la direction prise par l'ennemi tout en maintenant le contact
avec lui.
Sur ordre :
- se replier en maintenant le contact ou rompre le contact ;
- maintenir le contact avec l'ennemi.
Relever un élément de 1er échelon ou appuyer son désengagement dans le cadre d'une
manœuvre rétrograde.
5.2 - BOUCLER
Définition
Mission consistant à isoler, par un dispositif continu établi le long d'une ligne définie, une
portion de terrain déterminée en vue d'interdire ou, au minimum, de signaler tout
franchissement de cette ligne par l'ennemi.
Commentaires
Il s'agit d'isoler un objectif précis sur renseignement, d'empêcher un ennemi de s'esquiver et de
recevoir des renforcements ou protéger la population du secteur bouclé.
140
La SCT participe au bouclage d'un quartier, d'un secteur ou d'une portion de terrain, en
agissant, en général, dans le cadre des missions compagnie. Elle peut également, de façon
autonome, boucler un objectif très restreint.
Facteurs de succès
Précision et fiabilité du renseignement.
Rechercher l'effet de surprise en privilégiant soit la discrétion soit la rapidité et la simultanéité
dans la mise en place (nécessite une étude très précise du terrain, des reconnaissances, si
cela est possible sans éventer l'opération).
Étanchéité du dispositif établi dans la profondeur grâce à une excellente coordination avec les
UCT voisines.
Coordination interne et avec les unités d'exploitation du bouclage et une stricte discipline de
feu pour éviter les tirs fratricides.
Désengagement planifié.
Déterminer les points-clefs du terrain, les points de passage obligés, les itinéraires
possibles d'infiltration ou d'exfiltration de l'ennemi, de la population.
Répartir les zones de bouclage entre les sections sans laisser de vide (les zones
réputées infranchissables ou impraticables sont en fait quasiment toujours franchissables
pour des unités très légères de guérilla connaissant parfaitement le terrain).
Prévoir un baptême terrain.
Choisir une formation adaptée en plaçant un élément d'interception centralisé ou
décentralisé.
Faire preuve de discrétion lors de la préparation et de la mise en place des moyens (qui
nécessite des délais) suivi d'un repérage des objectifs.
Donner l'ordre de désengagement avant la mise en place.
Analyser le renseignement du N+1 (population, gendarmerie, organismes territoriaux
civils et militaires).
EFFORT
Surveiller.
Mettre en place un dispositif sommaire organisé autour de points fixes de surveillance,
qui permettent d'observer dans la profondeur, et de points de contrôles reliés les uns aux
autres par des patrouilles mobiles.
Prendre contact avec les unités voisines impliquées dans le même bouclage le cas
échéant (dans ce dernier cas, les unités doivent se coordonner pour s'installer et mettre
en place le bouclage simultanément).
S'assurer de l'efficacité du dispositif (reconnaître) et l'adapter si nécessaire.
Étanchéité interne, profondeur suffisante pour permettre l'interception.
Itinéraires d'intervention reconnus ; - coordination entre sections.
Coordination avec les autres unités qui participent au bouclage ou qui vont l'exploiter par
un ratissage par exemple, en particulier lors du dépassement du dispositif par les unités
d'exploitation.
Reconnaître les itinéraires de repli prévus (ajuster le cas échéant).
141
Définir une articulation.
Interroger la population et collecter du ROHUM.
EXPLOITER - CONSOLIDER
Intervenir.
Si élément d'interception centralisé, prévoir une priorité d'intervention.
Si intervention décentralisée, coordonner l'action des échelons en réaction avec les
éléments de couverture.
Prendre contact avec les éléments suspects.
Neutraliser ces derniers.
Filtrage de la population selon des modalités précises (arrestations, captures
éventuelles, ...).
Faciliter l'engagement d'un élément extérieur.
RÉORGANISER
5.3 - SURVEILLER
Définition
Mission consistant dans l'observation systématique des surfaces terrestres, des lieux, des
personnes ou des objets, à l'aide de moyens spécifiques ou non, dans le but de déceler toute
activité ennemie, hostile ou particulière, en un point, sur une direction ou dans une zone
donnée, afin d'alerter et de renseigner.
142
Commentaires
Il s'agit essentiellement d'acquérir du renseignement et de détecter au plus tôt les intentions de
l'adversaire. Le but est de conserver sa liberté d'action et de pouvoir passer en mode défensif
depuis les positions tenues.
Facteurs de succès
Étude du terrain et de l'adversaire.
Discrétion et profondeur du dispositif.
Désengagement avant contact.
Étudier le terrain en déterminant les zones clefs pour l'adversaire et pour soi.
Articuler l'unité et lui donner ses emplacements.
Reconnaître et mettre en place le dispositif final dans la profondeur en aménageant le
terrain.
Conserver une réserve d'intervention.
Organiser les patrouilles.
Fixer les dernières mesures de coordination en fonction du terrain.
Prendre contact avec les unités voisines, les unités en appui (recueil ou relève par
dépassement).
EFFORT
EXPLOITER – CONSOLIDER
RÉORGANISER
143
5.4 - RECONNAÎTRE
Définition
Mission consistant à aller chercher le renseignement d'ordre tactique ou technique, sur le
terrain ou sur l'ennemi, sur un point ou dans une zone donnée, en engageant éventuellement
le combat.
Commentaires
La section de combat terrestre sera amenée à reconnaître un point particulier ou une zone.
Engagé en tête d'un dispositif, la SCT doit faciliter l'engagement du 2e échelon ami en
reconnaissant l'ensemble de la zone et en recherchant les éléments de sûreté ennemis. Dès la
prise de contact, elle manœuvre et sans se laisser ralentir, neutralise ces derniers.
La mission « reconnaître » consiste à passer physiquement sur un itinéraire ou sur des points
imposés afin d'éviter toute surprise (terrain ou ennemi) pour les unités amies suivantes qui
seront amenées à passer au même endroit.
Facteurs de succès
Principe d'économie des forces au contact.
Respect du rythme de progression imposé par l'échelon supérieur. Coordination des moyens IA
et renseignement par le combat.
Initiative et liberté d'action au contact.
Étudier le terrain.
Choix des itinéraires, des limites de bond, du rythme de progression.
Lignes de changement d'attitude, conduite à tenir en cas de rencontre avec l'adversaire.
Articulation des échelons en conservant un élément réservé.
EFFORT
144
Progresser en appui mutuel par bonds très courts (forte probabilité de présence
ennemie) ou plus longs (faible probabilité).
Coordonner la progression des échelons et maintenir le rythme prescrit.
Recueillir le renseignement par l'observation et la reconnaissance de points particuliers
Éventuellement, effectuer des coups de sonde à hauteur des rocades latérales.
Renseigner sur les points-clés en respectant les délais.
Déceler les dispositifs adverses et neutraliser leurs éléments de reconnaissance.
EXPLOITER - CONSOLIDER
Manœuvrer au contact.
Fixer l'adversaire et le livrer éventuellement au 2e échelon.
Neutraliser l'adversaire pour poursuivre la mission.
RÉORGANISER
Ré articuler l'unité et réaligner le dispositif en fin d'action en vue d'une nouvelle mission.
Phase logistique.
5.5 - ÉCLAIRER
Définition:
Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée
du chef et de la troupe.
Commentaires
Il s'agit, en premier échelon de la CCT, de contribuer à la liberté de manœuvre des amis en
facilitant la mission du 2e échelon, en renseignant sur l'ennemi et le terrain, et en ne se faisant
pas déceler ni fixer.
Il est ainsi essentiel de ne pas entraîner son CDU dans un combat qu'il n'a pas choisi.
145
Il s'agira principalement pour la SCT de vérifier les points de passage de la compagnie afin de
faciliter son engagement.
Facteurs de succès
Discrétion et furtivité.
Étude du terrain.
Réactivité.
Observation.
PRÉPARER
Étudier le terrain.
Choisir les itinéraires, les limites de bond, le rythme de progression, l'échelonnement.
Définir l'articulation de la section, la conduite à tenir en cas de rencontre avec
l'adversaire, notamment les consignes d'ouverture du feu.
EFFORT - CONSOLIDATION
EXPLOITER - RÉORGANISATION
146
147
6/ LES PROCÉDÉS D'EXÉCUTION
6.1 - LA PATROUILLE
Définition
Mission qui consiste à envoyer un détachement pour recueillir des informations, conduire des
activités de combat, d'observation et de recherche, et affirmer la présence de la force dans une
zone ou un secteur déterminé.
Commentaires
La patrouille est effectuée en véhicules ou à pied (selon la situation et les dimensions de la
zone d'action). Un soin permanent est à apporter à la préparation de l'exécution.
L'imprévisibilité des patrouilles est essentielle pour leur efficacité et leur protection. En cas de
surprise, la rapidité de réaction doit être privilégiée.
Facteurs de succès
Étude terrain / itinéraires.
Sûreté du dispositif en mouvement et l'arrêt.
Être précis dans les consignes d'ouverture du feu.
Prévoir les points de regroupement.
EFFORT
EXPLOITER - CONSOLIDER
148
Après l'exécution de la mission, regagner ses positions par un itinéraire différent de celui
de l'aller et avec les mêmes précautions.
Se faire reconnaître en abordant les positions amies (mot de passe, signal, etc.).
Rendre-compte au CDU de l'exécution de sa mission.
Rédiger un compte-rendu de patrouille.
La coordination est primordiale lors du retour de patrouille, surtout dans le cas ci-dessous où la
section est en interdiction.
6.2 - L'ASSAUT
Définition
Bond final de l'attaque ayant pour but l'irruption dans la position ennemie et l'abordage au
corps à corps.
Commentaires
Il s'agit de mener une action brutale ordonnée par le CDS visant à la neutralisation d'un ennemi
de portée limitée ; elle est toujours suivie du ratissage de l'objectif. C'est une succession de
courtes progressions .
L'assaut peut être mené dans deux cas, soit pour reprendre de l'initiative lorsque la section est
surprise à courte portée, soit lorsqu'il est intégré à la manœuvre de l'UCT.
Facteurs de succès
Étude terrain / itinéraire d'accès.
Effet de surprise / Rapidité d'exécution.
PRÉPARER
149
resserrer le dispositif ;
mettre les groupes en ligne ;
fixer une direction et un objectif à chaque groupe.
EFFORT - CONSOLIDER
EXPLOITER - RÉORGANISER
150
6.3 - LE POINT DE CONTRÔLE
Définition
Procédé d'exécution consistant, à partir d'un emplacement sûr, parfois aménagé, à effectuer le
contrôle des mouvements (routiers en particulier) militaires ou civils de manière permanente ou
ponctuelle, planifiée ou inopinée. Un point de contrôle peut être armé par un groupe ou une
section.
Commentaires
Le point de contrôle doit permettre de vérifier l'identité du personnel et d'empêcher certains flux
: armement, explosif, drogue, trafics divers. En fonction des ordres reçus, le contrôle n'est pas
systématique sur tous les véhicules ou tout le personnel ; le trafic ne doit pas
systématiquement être interrompu lors d'une fouille, les conditions d'engagement et la nature
des contrôles définissant le niveau de filtrage des véhicules entrants. Le point de contrôle se
fait en coopération avec les forces de police locales si elles sont présentes.
Facteurs de succès
Étude terrain / itinéraire d'accès.
Être précis dans les consignes d'ouverture du feu.
Délimiter des zones distinctes.
PRÉPARER
MANŒUVRER
151
Déclencher les patrouilles aux abords immédiats du dispositif afin d'en assurer la sûreté
et de limiter les tentatives de contournement.
EXPLOITER - CONSOLIDER
Tenir à jour un registre des contrôles effectués, permettant l'établissement du compte rendu
quotidien.
Isoler le matériel et le personnel suspect.
Transmettre immédiatement toute information susceptible d'intéresser les échelons supérieurs
.
Remettre le personnel aux autorités compétentes ou à l'échelon supérieur.
En fonction du niveau de menace, renforcer son dispositif afin :
soit de poursuivre sa mission ;
soit d'assurer la mission tout en étant renforcé par une autre unité ;
soit de préparer la rupture de contact sur ordre.
152
Connaissance des règles d'engagement.
Consignes particulières de tirs et conduite à tenir.
Distance entre les véhicules (en fonction du terrain, de l'infrastructure et de la végétation).
Exploitation stricte du réseau radio.
PRÉPARER
MANŒUVRER
Se renseigner, renseigner.
Pendant le déplacement, maintenir les liaisons :
internes ;
avec l'échelon supérieur ;
Les cas échéants, avec les unités ou PC amis ou des zones traversées.
Conserver en permanence la capacité à manœuvrer ou de contourner.
Prendre l'ensemble des mesures de sauvegarde nécessaires à la sûreté du convoi en faisant
éclairer et flanc-garder sa progression par les moyens propres ou par des moyens de
protection donnés en renforcement.
Assurer la protection des éventuels éléments retardés.
Faire procéder aux ravitaillements en liaison avec le responsable du secteur ou de l'îlot convoi.
153
RÉAGIR
RÉORGANISER
6.5 - L'EMBUSCADE
Définition
Action ayant pour but la destruction ou la capture par surprise d'un ennemi en mouvement.
Commentaires
Il s'agit de mener une action brève et fulgurante sur un compartiment de terrain restreint et
favorable. La section pouvant agir en autonomie ne doit pas se laisser fixer.
Cependant, un délai minimum est nécessaire pour les reconnaissances et l'installation en
discrétion.
Facteurs de succès
154
Surprise et discrétion de la mise en place.
Brutalité de l'action, rechercher la destruction maximale de l'ennemi.
Terrain favorable permettant le déclenchement d'un maximum de feux.
Rompre le contact sans se laisser fixer.
PRÉPARER
EFFORT ET CONSOLIDATION
EXPLOITATION
155
6.6 - LA RÉACTION A L'EMBUSCADE
Définition
Procédé d'exécution consistant à soustraire les véhicules et les personnels de l'unité de
combat terrestre aux tirs directs de l'ennemi, puis de manœuvrer à courte portée pour
échapper à la destruction.
Commentaires
Il s'agit d'une réaction face à un ennemi que l'unité de combat terrestre ne peut neutraliser par
ses seuls moyens. Dans le cas d'une prise à partie par un élément ennemi de faible ampleur
ou dans le cas d'un harcèlement, l'UCT par sa manœuvre cherchera à se désengager seule.
Facteurs de succès
Renseignement efficace.
Rapidité, automatisme et violence de la réaction.
Le drill.
Écoute/suivi permanent du réseau radio.
Étudier l'itinéraire emprunté pour en définir les points clés (zones dangereuses,
itinéraires de variantement, ...).
Prendre contact avec les unités amies (EMD intervenir à notre profit si EMB) dont la
section ou le convoi traverse l'AOR (point de RDV, itinéraires d'accès, ...).
Conserver une réserve d'intervention permettant au moins de soutenir les éléments pris
dans l'embuscade, au mieux de fixer l'ennemi en attente de l'unité amie en réaction.
Fixer les conduites à tenir (réaction de l'élément sous le feu, des éléments ayant franchi
la zone d'embuscade ou n'y étant pas entrés ; point de regroupement (en arrière si l'axe
est coupé ; en avant s'il ne l'est pas), récupération des personnels dont les véhicules ont
été détruits ou endommagés, ...).
156
Se renseigner avant le départ et pendant le déplacement en interne, auprès de ses
supérieurs et des unités dont la zone est traversée.
Préparer les appuis dont l'unité pourra bénéficier le cas échéant (également les unités
dont la zone est traversée).
MANŒUVRER - RÉAGIR
RÉORGANISER
157
6.7 - LA PROTECTION CONTRE LA FOULE (PF)
Définition
La protection contre la foule est l'ensemble des mesures de sauvegarde permettant à tout
personnel ou unité constituée de préserver son potentiel de combat face à la menace inopinée
d'une foule s'opposant directement à l'exécution de sa mission et/ou manifestant son hostilité à
la force ou aux personnes et biens placés sous sa responsabilité.
Commentaires
Privilégier le désengagement d'urgence et profiter de la « fenêtre d‘opportunité » que constitue
le délai entre la prise de premier contact avec les premiers éléments de foule hostile et la
fixation pour décrocher. La réactivité et l'attitude de la troupe seront déterminantes pour se
désengager tout en respectant scrupuleusement les règles d'engagements.
Foule hostile :
La foule est la réunion en un même lieu d'un nombre d'acteurs variés que le droit des conflits
armés assimile à des non-combattants.
Elle est hostile lorsqu'elle s'oppose à l'action de la force ou qu'elle manifeste des intentions
agressives. Ni sa taille ni sa composition ne peuvent, à priori, préjuger de son attitude.
La capacité PF fait partie des savoir-faire fondamentaux que doit détenir toute unité de l'armée
de Terre dans le but d'être capable de réagir face à la menace inopinée d'une foule.
Elle ne nécessite, dans le cas le plus courant, ni équipement spécifique, ni formation
particulière. De manière générale, cette capacité se caractérise par des mesures
d'autoprotection face à la dégradation brutale de la situation et des actions visant à éviter tout
contact avec la foule.
Pour autant, certains théâtres sensibles peuvent exiger que l'unité déployée ait suivi une
formation complémentaire (MCP PF) et soit dotée d'équipements spécifiques, dont des armes
à létalité réduite (ALR [*]).
158
Ce complément est principalement destiné à accroître la capacité de protection de l'unité, mais
en aucun cas, cette particularité ne confère à l'unité considérée l'aptitude au contrôle de foules.
Faire demi-tour.
Compte rendu immédiat (NVAD).
Gagner l'emprise la plus proche.
Se regrouper.
Compte rendu immédiat (NVAD).
Gagner l'axe le plus proche pour faciliter son extraction.
S'adosser à un mur ou paroi, parlementer.
Utilisation d'ALR, fumigènes, mégaphone, matraque.
Utiliser ses armes.
EXPLOITER - CONSOLIDER
Être renseigné.
Renseigner au plus tôt dès contact visuel avec des éléments hostile (CRI – code
d'alerte).
Trouver un itinéraire de contournement.
159
TRAVERSER LA FOULE - préserver son potentiel
160
VI - LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS
161
1/ LE TERRITOIRE NATIONAL
Définition
Les engagements terrestres sur le territoire national peuvent se définir comme l'ensemble des
actions pouvant être anticipées, planifiées et conduites sur le territoire national par les armées
dans le milieu terrestre.
Comme les autres armées et services, l'armée de terre, contribue de manière permanente à la
Posture de Protection Terrestre (PPT) visant à :
contraindre la liberté d'action de tout adversaire potentiel ;
préparer les engagements futurs sur le territoire national, dans le milieu terrestre ;
conforter la résilience de la Nation.
Les unités de l'armée de terre, en cas de menace avérée ou de crise grave, renforcent le
dispositif de veille permanente assuré par les forces de sécurité intérieure.
Ces engagements relèvent de la responsabilité des autorités civiles, les armées étant
concourantes dans le milieu terrestre.
Elles interviennent, sous le régime de la réquisition, le plus souvent en complément des forces
de sécurité intérieure (FSI) et des forces de sécurité civile (FSC) primo-intervenantes sur le TN.
Le processus d'engagement des armées repose sur le dialogue civilo-militaire conduit et
entretenu par l'organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD), y compris en cas de
crise majeure.
Il est susceptible de mettre en œuvre une capacité interarmées de renfort terrestre
dimensionnée en fonction de la crise, planifiée et mise sur pied au niveau national, ainsi que
les moyens adaptés des forces navales et aériennes.
Au quotidien ou de manière récurrente, l'armée de Terre participe aux missions figurant sur le
schéma suivant qui demeure non exhaustif :
162
1.1 - ORGANISATION TERRITORIALE CIVILE
Le préfet de zone
Dans chaque zone de défense et de sécurité, l'État est représenté par un préfet de zone de
défense et de sécurité qui est le préfet du département situé au chef-lieu de la zone. Il est le
délégué des ministres chargés des administrations civiles dans l'exercice de leurs attributions
en matière de défense et de sécurité nationale. Il est assisté par un préfet délégué pour la
défense et la sécurité et bénéficie de l'appui des services déconcentrés de l'État. Il dispose
d'un état-major interministériel de zone de défense et de sécurité (EMIZDS) et d'un Centre
opérationnel zonal (COZ).
Le préfet de région
Le préfet de région n'a pas de prérogatives concernant l'OTIAD.
Le préfet de région représente le gouvernement uniquement auprès de la collectivité régionale
et dirige les services administratifs civils de l'État dans la région. Il coordonne l'action des
préfets de département dans les domaines qui sont de compétence régionale. Cela illustre la
complémentarité des échelons territoriaux, facteurs de cohérence de l'action administrative. Le
préfet de région est le préfet du département dans lequel se situe le chef-lieu de la région. Il
remplit à cet égard, dans ce département, la totalité des prérogatives d'un préfet de
département.
Le préfet de département
Le préfet reste le « dépositaire de l'autorité de l'État dans le département ». Il demeure
responsable de l'ordre public : il détient des pouvoirs de police qui font de lui une « autorité de
police administrative ». Il est le représentant direct du Premier Ministre et de chaque ministre
dans le département. Il met en œuvre les politiques gouvernementales de développement et
d'aménagement du territoire (ensemble des actions publiques tendant à un développement
équilibré des régions et à une organisation de l'espace selon une conception directrice à
l'échelle du département). Chef de l'administration préfectorale, il dispose d'un cabinet et d'un
secrétariat général. L'organisation type d'une préfecture comprend trois directions
(réglementation, affaires décentralisées, action de l'État). Le préfet est assisté dans chaque
arrondissement par un sous-préfet.
Dans son département, le préfet s'appuie sur le Service Interministériel de Défense et de
Protection Civile (SIDPC) attaché à son cabinet ainsi que sur les directions départementales
interministérielles qui regroupent les compétences des administrations d'État dans le
département, sur les services de police et de gendarmerie départementaux et sur les Services
Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS).
Il est assisté par le Directeur Départemental de la Défense et de la Sécurité Civile (DDSC), par
le Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP), par le commandant du
groupement de gendarmerie départementale et par les représentants de l'ensemble des
services et administrations déconcentrés.
En situation de crise, il active le Centre Opérationnel Départemental (COD), lieu de recueil
d'informations, de synthèse, de coordination et de décision des actions avec les collectivités
territoriales et les opérateurs. Il invite en tant que de besoin les représentants des acteurs
publics et privés concernés à rejoindre le COD.
La direction des opérations de secours repose, dans le cas général, au quotidien, le plus
couramment, sur le maire ; le cas échéant, si la gravité de l'événement dépasse les capacités
locales d'intervention ou lorsque le problème concerne plusieurs communes, sur le préfet de
département qui commande le dispositif ORSEC .
Le maire reste alors chargé des mesures de soutien à sa population.
163
1.2 - ORGANISATION MILITAIRE
Niveau national ou central (stratégique)
Les armées ont décliné une chaîne spécifique, l'OTIAD , articulée en miroir de la chaîne civile
en trois niveaux : national ou central, zonal, départemental ou local (qui correspond
globalement aux niveaux stratégique/opératif/tactique en OPEX).
Niveau zone (opératif)
En vue de coordonner la participation des armées aux missions de sécurité civile et publique,
conduite sous la responsabilité de l'autorité préfectorale et d'assurer la défense opérationnelle
du territoire, un OGZDS est placé dans chaque ZDS sous l'autorité du CEMA.
L'OGZDS est commandant désigné de ZDS en cas de mise en œuvre, sur décision du Premier
ministre, des mesures de défense opérationnelle du territoire. Il est le conseiller militaire du
préfet de zone de défense et de sécurité. Dans sa zone et dans le cadre des objectifs fixés en
termes de sécurité nationale ainsi que dans le respect des attributions du CEMA, l'OGZDS est
responsable du dialogue civilo-militaire et de la coordination des moyens des trois armées et
des services interarmées contribuant à la défense civile.
Pour la mise en œuvre des directives du CEMA, l'OGZDS est subordonné au sous-chef
opérations de l'État-major des armées (EMA).
Les OGZDS Paris, Est, Sud-Est, Ouest et Sud-Ouest disposent chacun d'un État-major de
zone de défense (EMZD), organisme interarmées créé par décision du CEMA. Les EMZDS
sont organisés autour de trois divisions : opérations, Terre et appui au fonctionnement du
ministère. Ils sont chargés d'assister l'OGZDS et le Commandant de zone terre (COMZT) qui
exerce au niveau zonal des missions d'appui au fonctionnement du ministère et des
attributions organiques territoriales (au sein de la chaîne de commandement de l'armée de
Terre).
Les OGZDS Nord et Sud disposent chacun d'un État-major interarmées de zone de défense et
de sécurité (EMIAZDS).
164
Niveau départemental (tactique)
Le Délégué militaire départemental (DMD) constitue le point d'entrée unique pour tout ce qui
relève de l'engagement des armées au sein du département.
Il est directement subordonné à l'Officier général de zone de défense et de sécurité (OGZDS)
pour ses attributions au sein de l'organisation territoriale interarmées de défense. À ce titre, il
est le représentant de l'OGZDS dans son département de stationnement et le conseiller
militaire du préfet de département pour l'exercice de ses responsabilités de défense et de
sécurité nationale.
En cas de crise, il met en place à son niveau une cellule de suivi de situation de crise,
essentiellement armée par des réservistes, et un Détachement de liaison (DL) auprès du
Centre opérationnel départemental (COD). En fonction des circonstances, le DMD se trouvera
auprès du préfet de département, si nécessaire, sur le terrain au sein du PC de crise mis en
place par les autorités civiles.
Il peut être renforcé de moyens en provenance de l'EMZDS (ou de l'EMIAZDS pour les ZDS
Sud ou Nord) ou, dans l'urgence, par le COM TN. Il n'existe pas de DMD dans les DROM , le
rôle étant tenu par le COMSUP. Dans le cas particulier des COM, un adjoint interarmées
auprès du COMSUP est l'interlocuteur tenant le rôle de DMD auprès du Haut-commissaire de
la République.
165
166
2/ RÈGLES DE COMPORTEMENT FACE AUX ENGINS
EXPLOSIFS
Garantes de la préservation de l'intégrité physique des combattants, elles reposent sur le
respect absolu de consignes générales et sur l'observation de certaines conduites à tenir face
à des situations clairement énoncées.
CONSIGNES GÉNÉRALES
Quel que soit le théâtre d'engagement des UCT, des consignes très strictes doivent être
définies en matière de prévention contre les accidents par mines et engins explosifs.
Elles doivent être connues et comprises de tous, régulièrement rappelées et contrôlées dans
leur application.
Ces consignes doivent faire clairement apparaître :
qu'il est strictement interdit aux cadres et militaires du rang de s'approcher et de
manipuler toute munition et/ou engin inconnu pouvant être découvert sur le terrain ;
que l'investigation de dépôts, caches et autres lieux confinés ne peut être réalisée que
sur ordre et par des spécialistes du génie ;
que tous les bâtiments vides, le matériel, etc., doivent être considérés comme dangereux
;
que tout déplacement en zone suspecte doit se faire revêtu des équipements de
protection en dotation ;
qu'en cas d'explosion, le premier réflexe doit être de suspecter la présence d'autres
engins explosifs ;
qu'un marquage de circonstance doit systématiquement être réalisé lorsque des mines
et/ou des munitions sont découvertes ou lorsque une zone s'avère suspecte.
167
rendre compte immédiatement en cas de découverte d'une mine ou d'un engin inconnu
(unité, position, nature de la menace, éventuellement nombre et état des blessés,
mesures immédiates prises).
Après le déplacement
rendre compte au PC de l'unité des observations effectuées durant la mission
(découverte de zones suspectes non recensées, marquages détériorés, etc.) ;
tirer des enseignements de la mission avec les personnels ayant été impliqués.
RÈGLES DE DÉPLACEMENT A PIED
Avant le départ - préparation de la mission
se renseigner sur la localisation des zones dangereuses ;
se renseigner sur les marquages existants sur l'itinéraire planifié;
chaque patrouille doit posséder un moyen d'orientation (GPS, boussole) ;
le responsable de la mission doit rappeler les consignes établies et entraîner ses
hommes essentiellement dans le domaine des procédures à suivre en cas d'accident
(dont EVASAN).
Pendant le déplacement
n'utiliser que les itinéraires reconnus comme sûrs ;
se déplacer lentement en étant en permanence vigilant quant à la présence d'indices de
pose de mines ;
respecter les marquages indiquant les zones dangereuses ;
ne pas céder à la curiosité et/ou à l'envie de collecter des "souvenirs" ;
en cas de doute, s'arrêter, rendre compte par radio ;
en cas de présence de mines, appliquer les conduites à tenir.
Après le déplacement
rendre compte au PC de l'unité des observations effectuées durant la patrouille ;
découverte de zones suspectes non recensées, marquages détériorés, etc. ;
tirer des enseignements de la mission avec le personnel ayant été impliqué.
168
si les traces de pas ne sont pas apparentes, lui ou leur faire exécuter un cheminement
par sondage systématique avec une sonde réglementaire ou un objet de circonstance
(baïonnette, tournevis, couteau, antenne radio, etc.), en ayant indiqué au préalable la
marche à suivre afin de créer un cheminement unique pour sortir de la zone ;
si les traces de pas ne sont pas apparentes et que le personnel est incapable d'effectuer
un cheminement par sondage, procéder à la réalisation d'un cheminement à partir d'une
base sûre jusqu'au personnel engagé dans la zone minée ou piégée et organiser son
repli ;
une fois en zone sûre, matérialiser le danger avec des moyens réglementaires, voire de
circonstance, afin d'en interdire l'accès ;
enfin rédiger un compte rendu de localisation de la zone dangereuse (le plus détaillé
possible).
PERSONNEL EMBARQUE A BORD D'UN VÉHICULE
Les réflexes immédiats doivent être de :
conserver son calme ;
stopper le véhicule sur place (ne pas tenter de le garer sur les accotements) ;
ne pas débarquer précipitamment de son véhicule pour l'abandonner ou pour se porter
au secours des occupants de celui qui vient d'être touché ;
rendre compte de la situation et alerter par radio ou tout autre moyen de communication
à distance les autres véhicules présents dans la zone.
La présence d'une zone minée est parfois révélée par l'explosion d'une mine au passage d'un
véhicule ou d'un engin blindé.
Dans toute la mesure du possible, les armes de bord doivent être tenues prêtes à intervenir.
Lorsque la situation tactique le permet, les véhicules précédents et suivants s'arrêtent, leurs
tireurs se mettent en garde.
Puis, en fonction des circonstances, chaque chef de bord devra adopter les attitudes suivantes
:
Si le véhicule ou l'engin blindé qui vient d'être détérioré est encore en état de marche, il recule
si possible en suivant ses propres traces.
Dans le cas contraire :
si la situation tactique le permet, le chef de bord empêche quiconque de quitter le
véhicule, rend compte et fait attendre les secours ;
si la situation tactique l'exige, le chef de bord organise l'évacuation du personnel par
l'arrière et les fait sortir de la zone minée un par un, en maintenant des intervalles de
sécurité (minimum 20 mètres), soit en suivant l'une des traces de roues ou de chenilles,
soit en effectuant un cheminement par sondage.
Dans le cas d'une route goudronnée :
si la situation tactique le permet, le chef de bord empêche quiconque de quitter le
véhicule, rend compte et fait attendre les secours ;
si la situation tactique l'exige, le chef de bord organise l'évacuation du personnel par
l'arrière et les fait sortir de la zone minée un par un, en maintenant des intervalles de
sécurité (minimum 20 mètres). Il leur interdit l'accès aux bas-côtés de la route.
Les blessés sont évacués par le même chemin que les hommes valides.
169
Une fois en zone sûre, matérialiser le danger avec des moyens réglementaires, voire de
circonstance, afin d'en interdire l'accès.
Enfin rédiger un compte rendu de localisation de la zone dangereuse (le plus détaillé possible).
Les réactions seront identiques si un convoi s'aperçoit, même sans dommage, qu'il est engagé
dans une zone minée.
- LES MARQUAGES
Dès qu'une UCT rencontre des mines ou détecte une zone minée, elle doit procéder au
marquage de l'obstacle.
Le marquage doit être reconnaissable et durable.
Il doit au moins pouvoir être vu de quiconque se trouvant aux abords immédiats de cette zone.
Le marquage sera réalisé prioritairement à l'aide des lots réglementaires de marquage en
dotation dans les forces.
Un marquage de circonstance peut être envisagé en dernier recours.
170
3/ L'APPUI ALAT
L'HÉLIPORTAGE
Lors d'un héliportage, le chef de section est responsable de la manœuvre à terre jusqu'à
l'embarquement et à l'issue du débarquement.
Son correspondant ALAT est le chef de patrouille, qui est responsable de la partie déplacement
en vol, dès l'embarquement effectué et jusqu'au débarquement.
Le choix de la zone de départ sera réalisé en fonction des impératifs tactiques (élongation,
situation du moment, ...) et techniques (choix de l'aire d'enlever) par le chef de section après
accord du chef de patrouille.
La phase d'approche finale sur le point de poser doit toutefois faire l'objet d'une approbation de
la part du chef de section en vue de la réalisation de sa mission par rapport à la réalité terrain.
AVANT L'EMBARQUEMENT
Au reçu de la mission :
il effectue le fractionnement de la SCT en fonction du type et du nombre d'appareils (en
tenant compte des renforts éventuels) ;
il fixe la tenue, l'armement, les munitions et les équipements à emporter, ainsi que la
répartition éventuelle des munitions collectives ;
le cas échéant, il fixe les ordres au chef de l'élément chargé de le récupérer avec les
véhicules à l'issue de l'action aéromobile.
Sur la zone d'enlever :
il fait assurer la sûreté immédiate de sa section et, éventuellement, de la zone d'enlever,
et fait prendre l'écoute radio sur la fréquence ALAT ;
il fait rappeler les règles de sécurité pour l'embarquement et le débarquement et fixe la
conduite à tenir, à l'issue du débarquement ;
il fait préparer par appareil conformément au fractionnement, le manifeste passager («
ticket d'embarquement »).
Dès que les appareils sont sur zone :
il guide par radio le chef de patrouille sur sa position, authentifie l'aire de poser et
autorise le poser en assurant le guidage final des appareils sur l'aire de poser ;
il précise à chaque groupe l'appareil dans lequel il doit prendre place et embarque à bord
de l'appareil du chef de patrouille ;
avant le décollage, il informe le chef de patrouille de la situation tactique, notamment
dans les zones de survol et de poser, si possible sur carte et lui transmet les
renseignements suivants : son indicatif, sa mission et les coordonnées du ou des points
où la section doit être déposée.
EN VOL
Le chef de section doit communiquer avec le chef de patrouille en utilisant le casque « 3ème
homme », mis en œuvre à la demande par le mécanicien navigant.
Ce casque permet de communiquer avec l'équipage et de suivre l'évolution de la situation sur
le réseau extérieur, accessible après autorisation du commandant de bord.
171
En pratique, il convient de limiter les communications à l'indispensable, et de n'émettre sur le
réseau extérieur qu'après autorisation du commandant de bord.
Averti par le chef de patrouille au moment d'aborder la zone de poser, le chef de section doit,
avec l'aide du commandant de bord effectuer un tour d'horizon, confirmer le point de poser
souhaité et donner les dernières consignes avant le poser.
AU SOL
Une fois débarqué, le chef de section entre en liaison avec ses chefs de groupe, réarticule
éventuellement sa section et rend compte à son commandant d'unité de son poser afin de
libérer au plus vite les moyens hélicoptères.
RÔLE DU CHEF DE PATROUILLE
Avant d'arriver sur l'aire d'enlever :
il prend contact radio avec le chef de section, demande l'authentification de l'aire de
poser et la liberté de manœuvre ;
il dispose ses appareils sur l'aire de poser en fonction de la disposition des troupes au
sol.
Au sol :
Il veille à ce que le chef de section embarque à bord de son appareil et s'assure qu'il y a
concordance entre les coordonnées des aires de poser du chef de section et les siennes.
En vol :
Il se fait communiquer les derniers renseignements sur l'ennemi et sur l'objectif et en informe le
chef de section (casque 3ème homme).
Avant de poser :
il fait identifier l'objectif par le chef de section ;
il effectue un « tour d'horizon » avec le chef de section et pose au plus près du point
choisi ;
responsable de la sécurité des appareils et des personnels jusqu'au poser, il peut, en
dernier ressort, changer d'aire de poser, s'il estime que celle initialement choisie n'est pas
sûre.
LA PHASE D'EMBARQUEMENT
Les GCT abordent IMPERATIVEMENT PAR L'AVANT (danger du rotor anti-couple), une
équipe de chaque côté.
172
L'ouverture et la fermeture des portes sont effectuées par les chefs de trinôme (sauf indication
du mécanicien de bord), qui embarquent en dernier.
L'embarquement se fait « arme à la main », canon vers le bas, sac à la bretelle.
Le personnel s'aide pour embarquer, sans s'accrocher aux portes.
Les ARM SPE embarquent si possible en dernier et prennent place à l'avant 1 ou 2. Le reste
du personnel complète l'arrière de l'appareil en commençant par le fond 3.
Antenne flexible des postes repliée.
Les sacs à dos et les charges sont déposés au centre en passant.
La dernière banquette n'est utilisée que si nécessaire (centrage).
Le chef d'élément remet le « ticket d'embarquement » (coordonnées du point de poser) au
commandement de bord.
Le chef de groupe et le chef d'équipe se mettent à l'écoute des téléphones de bord. Les
ceintures sont bouclées.
173
LES MODALITÉS D’EXÉCUTION AU DÉBARQUEMENT AVANT LE POSER
Le chef d'élément, en liaison avec le commandant de bord identifie et observe la zone de
poser.
AU POSER
Sur ordre du commandant de bord, les chefs de trinômes ouvrent les portes et
débarquent en premier.
Ils restent à la porte et aident au débarquement.
Les servants des ARM SPE se préparent et débarquent en premier.
Le personnel de queue débarque ensuite, en récupérant leurs charges.
L'ensemble du personnel débarque vers l'avant du HM et tombe en garde face à l'avant à
environ 50 m de l'aéronef.
Les chefs de trinômes referment les portes.
Le chef d'élément annonce la fin du débarquement par signe (pouce levé) au
commandant de bord.
BALISAGE DE JOUR
Le balisage de jour n'est pas indispensable.
L'emploi de fumigènes facilite le repérage de l'aire de poser (toutes les couleurs peuvent
être utilisées à l'exclusion du rouge, qui est réservé, en cas de panne radio, à signifier
l'interdiction de l'aire de poser).
BALISAGE DE NUIT SANS JVN
En règle générale, les HM étant équipés de jumelles de vision nocturne (JVN), le
balisage de nuit n'est pas nécessaire.
Sans JVN, l'aire de poser doit être choisie et équipée par un orienteur marqueur baliseur
(OMB) ou un officier observateur pilote de l'ALAT.
L'aire de poser ne doit comporter aucun obstacle de plus de dix mètres de hauteur dans
l'axe d'approche ou de décollage à 200 mètres de part et d'autre du T lumineux, et dans
un secteur de 30° de part et d'autre de l'axe de décollage (barre verticale du T).
Le sol doit être dur, uni, exempt de végétation haute et ne pas comporter de dévers.
174
Le balisage de nuit est réalisé au moyen de sept lampes portatives de type MX 290,
ancrées au sol.
La barre horizontale du T est placée perpendiculairement à la direction du vent.
La distance entre chaque lampe du T est de quinze mètres ; la distance entre la barre du
T et la lampe située en avant de celle-ci est de trente mètres.
Le comptage des lampes est effectué par la même personne.
position de l'observateur
2 Observer's Position
position de l'observateur en UTM ou
a. Observer's Grid or Lat/Long
LAT/LONG
b. Description
description
c. Marked By
signalé par
175
position de l'objectif
3 Target Location
position de l'objectif en UTM ou LAT/LONG ou
a. Target Location (May be Grid, Lat/Long, or
cap (en degrés) distance par rapport à la
Brg/Dist from observer)
position de l'observateur
b. Target Elevation (preferably in feet AMSL)
Altitude de l'objectif, de préférence en pieds
5 Restrictions divers
a. Type of weapon to be used Types de munitions préférentielles
b. Attack Heading cap d'attaque proposé
c. Position of nearest friendlies or non- position des amis ou non-combattants les plus
combatants proches
d. Clearance for Danger Close autorisation de danger close
e. BM (Battlefield Management restrictions.
f. Threats menaces
g. When to attack début de l'engagement
176
4/ L'APPUI FEU DE L'ARTILLERIE
Faire une demande de tir et le régler est une compétence toutes armes.
En règle générale, vous ne disposez pas des moyens vous permettant d'être dans les
conditions du tir d'emblée ce qui entraînera de facto une exécution du tir avec mise en place.
Il est indispensable disposer de jumelles avec micromètre et d'une carte avec le même
référentiel géographique que celui indiqué dans l'ordre d'opération (généralement WGS84).
Pour toutes demandes de tir artillerie, il est impératif :
d'être aussi précis que possible sur la position de l'objectif (utilisation de points de
repères ; relation carte / terrain ; vérification sur carte des coordonnées extraites par des
moyens de télémétries ; etc.) ;
d'être précis sur la distance vous séparant de l'objectif et de votre gisement d'observation
;
d'avoir une vision claire de la situation tactique afin d'identifier les amis les plus proches
de l'objectif (il ne s'agit pas nécessairement de celui qui observe) ;
de maintenir l'observation tout au long du tir ;
de terminer le tir - annonce de la fin du tir et du résultat tactique.
Le réglage du tir se fera selon la méthode de la grille d'objectif soit par rapport à votre gisement
d'observation (méthode la plus simple et limitant les erreurs de direction) soit par rapport aux
points cardinaux :
les corrections de tir sont demandées en mètres. Latéralement, elles sont déterminées
par la formule du millième (F = m x D). L'écart latéral de votre objectif par rapport aux
coups qui viennent de tomber est l'écart en millième mesuré avec les jumelles multiplié
par la distance de votre position à l'objectif en kilomètres (ex : écart de 60 millièmes à
une distance de 3 kilomètres donnent un écart de 60x3=180m) ;
les corrections en profondeur sont estimées par la relation carte terrain. Les valeurs sont
divisibles par 2 et permettent de terminer à 50m (ce qui représente le rayon d'efficacité
d'un obus).
Situation 1 : exécution d'une demande de tir avec gisement d'observation, ce qui permet de
s'affranchir de l'orientation de la carte pour amener les coups sur l'objectif.
177
Situation 2 : exécution d'une demande de tir sans gisement d'observation ce qui impose de
faire des demandes de correction par rapport au points cardinaux.
A la difficulté d'estimer la profondeur des coups, s'ajoute celle de convertir ce que vous voyez
sous un angle dans le référentiel orienté de la carte.
178
Avec un moyen de télémétrie, il est aussi possible de gagner du temps en employant la
méthode de déplacement de point moyen.
Nécessitant une certaine expérience, elle permet de gagner du temps en commandant en une
fois les corrections en direction et en portée, ainsi que l'efficacité.
En reprenant l'exemple ci-dessus, le commandement serait alors : « sur gisement
d'observation 5500, plus à droite 150, plus près 50, efficacité. »
MESSAGERIE
179
180
Annexe A - L'OI DU CHEF DE GROUPE TERRESTRE - SMEPP
S SITUATION
Mission de la section
Mission et position des autres groupes et
AMI renforts (CYNO / Peloton ABC / GEN / ART)
Population - météo - médias - terrain :
conséquences tactiques
M MISSION DU GROUPE
Mission Mission du groupe (donnée par CDS)
E EXÉCUTION
PLACE DU GROUPE
Place du groupe dans le dispositif section
P - le groupe est "au centre du dispositif" ou "en
2e échelon"
- position du CDS
P PLACE DU CHEF
181
Place du chef de groupe
Remplaçant (particularité du C3T :il n'y a pas
d'adjoint au CGT , ce dernier doit désigné son
remplaçant)
L'ordre de conduite
Lorsque la mission du groupe est modifiée, ou (et) lorsque la situation l'exige, le CDG est
amené à donner un ordre de conduite.
Le cadre de cet ordre est celui de l'ordre initial, allégé de tous les paragraphes qui n'ont pas
subi de modifications " inchangé"
Ordres pour les équipes et le véhicule
Équipes Véhicule
Z = Zone Z = Zone
P = Place P = Place
182
Annexe B - LE PROCESSUS D'ÉLABORATION DES ORDRES
183
La méthode d'élaboration d'une décision opérationnelle tactique
La méthode d'élaboration d'une décision opérationnelle tactique (MEDOT [*]) est utilisée pour
la conduite des opérations. C'est un outil de prise de décision et de conception de la
manœuvre qui vise à la production d'ordres. Elle est destinée à être utilisée par les chefs des
niveaux de commandement tactiques terrestres disposant ou non d'un état-major pour mener
leurs réflexions (niveaux 2 à 6). Elle se traduit par la rédaction d'un plan simplifié (PS), d'un
ordre d'opération (OPORD) ou d'un ordre simplifié (FRAGO).
Elle se décompose en 3 phases :
PHASE PRÉALABLE : cadre de l'action, contexte de la mission ;
PHASE 1 : analyse – synthèse ;
PHASE 2 : élaboration de la manœuvre .
Pour chaque question étudiée elle permet, en particulier, de mettre en relief des limitations et
des impératifs ainsi que des risques et des opportunités qui définissent la liberté d'action du
chef au niveau considéré. Ces éléments constituent le prisme au travers duquel sera effectuée
l'étude des autres questions. En particulier, les conclusions tirées au cours de l'analyse doivent
ensuite nourrir l'élaboration des modes d'action.
Limitations :
Les limitations encadrent les modalités de réalisation de l'opération. Elles sont fixées par
l'autorité politique, l'organisation multinationale en charge de l'opération ou le CEMA (ou par le
chef). Elles sont de deux natures :
les restrictions (restreints) : directives constituant une limite ou correspondant à une
interdiction de mener certaines actions particulières. Elles peuvent être de deux natures,
internes (ce que l'on ne veut pas faire) ou externes (ce que l'environnement extérieur
nous impose de ne pas faire) ;
les obligations (contraints) : directives qui imposent des actions spécifiques qui doivent
être menées. Elles peuvent être de deux natures : internes (ce que l'on veut faire) ou
externes (ce que l'environnement extérieur nous impose de faire).
Impératif :
Mesure à prendre ou condition à réaliser indispensable pour la réussite de la mission.
Risque :
Danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé. Le risque s'évalue
en fonction de sa gravité et de sa probabilité. Le risque peut être engendré par la nature
de la mission, le terrain ou l'environnement, la population, les délais, le climat, les troupes
amies ou alliées. Le risque peut affecter la mission, le personnel, les équipements, les
infrastructures, la population et l'environnement physique.
En termes de raisonnement tactique, conséquence potentiellement défavorable pouvant
résulter d'une confrontation entre la manœuvre amie et la manœuvre adverse.
184
185
Annexe C - CADRES D'ORDRES DU CHEF DE SECTION
ORDRE PRÉPARATOIRE
P - Personnel mis sur pied
A – Armement emporté
T – Tenue
R – Radio
A – Alimentation
C – Camouflage
D –Divers (moyens optiques, munitions...)
R – Rassemblement (heure / lieu)
Selon les missions, l'ordre préparatoire peut être plus ou moins élaboré.
Il peut aller jusqu'à intégrer certains des éléments de détails ci-après.
Cette liste, ni exhaustive ni à suivre dans son intégralité, dépend du contexte, de l'origine, et de
la structure de l'unité.
PERSONNELS ET RESPONSABILITÉS
Effectifs/renforts/base arrière.
Responsabilités particulières (directeur de tir, DMO, munitionnaire, chefs de bord, ...).
UTILISATION DES ARMES ET MUNITIONS
FAMAS / HK416 (baïonnette, cavalier, BTB, FLG ou lance-grenade MO) /PA, HK417, ANF1,
MINIMI, MIT 12.7.
UC complets/trousses d'entretien/carnets de tir/câbles d'armes, cadenas, râteliers, plombs.
BAB.
Munitions de sécurité/munitions réelles/munitions d'exercice. Horaires et responsables
perception.
RADIOS/TRANSMISSIONS
Fréquence, indicatifs bascules, OPT, messages formatés, messages départ et retour, bulletins
de renseignement quotidiens, liste des corps d'alerte dépannage zonal, ... Combinés et
antennes de rechange.
Répartition des postes.
Piles et batteries, chargeurs de batteries.
PN2A /Miroirs de signalisation.
Boussole/GPS.
Carnets de message et PV TRANS.
Casque d'écoute. Téléphone , DDI.
OPTIQUE – OPTRONIQUE
Lunettes des armes et collimateurs.
Lot OMB.
186
Cyalumes.
Position des optiques.
Batteries et chargeurs de batteries. Trousse d'entretien optique.
GÉNIE
Lot de destruction.
Trousse artificier (pince à sertir).
Mèche lente et étalonnage/Explo/Boutefeux/Cordeau détonant.
Exploseur/Détonateurs.
Outils individuels et collectifs.
Filets camouflage/Filets anti chaleur/Bâches.
Lot de marquage/Lot de sondage.
Ficelle.
Gants pose ronce/Serre-flex.
FOURRIER
Sac Butyl.
Drapeau français.
Haut-parleurs.
Lunettes sable.
Couvertures de manœuvre.
NRBC
ANPVP et dispositif de vision sous masque.
TTE (tenue théâtre européen) ou TOM (tenue OM), sous-gants et chaussettes carbonés.
PDF1 et place, individuel et collectif.
Filtres et position.
Cartouches ANP et réserves, cartouches MO, cartouches spectre large.
2.5l et sparklets (2 par 2.5l).
Bidons de 1.6l de solution décontaminante chimique pour le matériel SDCM1 et 2 recharges
gazeuses par appareil.
Trousse de détection chimique/AP2C/DETINDIV.
Dosimètres et radiamètres DOM DOR 309/SOR 480.
Seringues auto-injectantes/Pyridostigmine.
Savons décontaminant radiologique de la peau.
Dispositifs portatifs d'alimentation liquide.
Gants poudreurs.
Instruction.
CAMPEMENT
Tentes individuelles ou collectives.
Éclairage/Groupes électrogènes (2.5 KWA,10KWA, 20 KWA).
187
Citernes 1000 et 1500 l.
Tables, chaises, lits picots/Draps et couvertures.
Bouteilles de gaz et brûleurs.
Moustiquaires et produits anti moustiques.
Plats de campement/Norvégiennes/Nourrices à eau.
Mat des couleurs/Flamme.
Ingrédients divers, TIG.
Balais, serpillères, éponges.
Savon/Chiffons/Sacs poubelle. Feuillées (drisse, crésyl...).
ALIMENTATION
Effectif rationnaire.
RCIR/Ration collective/Ration survie.
Repas froids / Casse-croûte / Complément d'alimentation / Vivres frais. Achats sur zone, PJA,
eau.
Répartition par jour.
SANTE
Trousses 10 hommes/Trousse section/Trousse para commando / Pansements individuels.
Sel, vitamines/Nivaquine/Cachets purification eau.
Vaccinations.
Produit anti moustique/Crème solaire/Stick à lèvres.
Contact médecin/Infirmier/Secouriste.
AEB VEHICULES
Niveaux et pleins.
Ordre de mouvement/Chefs de bord.
Cartographie / Carte d'autoroute / Croquis d'itinéraire. Conditions de circulation / Consignes de
circulation.
Pièces de rechange.
Carnet de bord/Code mission/Bons Mle 19.
Liste des unités de dépannage.
Sécurité et consignes en cas de panne.
Ravitaillements prévus/Pauses.
ADMINISTRATION
Listes section/Ordres de bataille.
Cahier d'ordres/Carnet CDS et CDG/Cahier de consultation. Ordinateur et imprimante.
Documentation réglementaire et à jour (TTA)
Doc technique et tactique.
Livrets d'instruction/Livrets médicaux réduits/Carnets individuels de vaccination.
Passeports/CIMS/BMC/Permis.
188
Imprimés permissions et auto d'absence/Imprimés SPA/Imprimés TUEM ou DUO. Manifestes
passagers/Etats de colisages.
Plaques identité et chaînettes. Finances.
Cahiers d'évènements ou de poste. FIA.
Dispositions administratives.
Journal des marches et opérations.
Petit matériel de bureau (dictionnaire...).
TENUE
De départ.
Sacs A, B, C (type, forme, position du casque, effets à emporter...).
Poids des sacs, volume.
RASSEMBLEMENT
réunions / lieu d'embarquement.
Mouvement/ordres de mouvement (à qui, où, à quelle heure...).
ORDRE INITIAL
189
190
191
192
193
194
195
196
L'ORDRE DE MOUVEMENT
SITUATION D'ENSEMBLE
MISSION
But du mouvement
197
Rythme (délais)
Condition générale d'exécution (impératifs à respecter)
EXÉCUTION
Intention
Forme du mouvement
Rythme
Condition générale de sûreté
N° de mouvement
Sûreté (terrestre/aérienne) / vitesse moyenne / distance entre les VHL / marquage
Zone d'arrivée
Servitudes
Eclairage appui au MVT (fléchage)
Définition des itinéraires (rocades n° / pénétrantes n°)
Conduite à tenir (en cas de panne, accident, en présence d'une foule rassemblée...)
ADMINISTRATION/LOGISTIQUE
COMMANDEMENT / LIAISON
Avant le MVT
Pendant le MVT
Après le MVT
198
Annexe D - MESSAGERIE PATROUILLE
A
BUT/OBJECTIF DE LA PATROUILLE.
B
HEURE DE DÉPART/ AUTRES HORAIRES / DURÉE DE LA PATROUILLE.
C
EFFECTIF AVEC OU SANS LE/ LES VHL DE L'UCT (GCT OU SCT).
D
FRÉQUENCE / INDICATIF.
E
C.R. DE DÉPART (X MN AVANT DE QUITTER LA ZONE).
F
ITINÉRAIRE :
• baptême terrain ;
• point d'écoute et d'observation.
G
CONDUITE À TENIR :
• si adversaire décelé ;
• si l'UCT est prise à partie pendant la patrouille.
H
CONSIGNES RETOUR :
• annonce x minutes avant de rentrer dans le dispositif AMI ;
• signaux de reconnaissance ;
• itinéraire retour.
I
MOT D'ORDRE / CODE D'AUTHENTIFICATION.
J
DEMANDES EN RENS. :
• population / terrain.
199
Annexe E - DEMANDE D'ÉVACUATION SANITAIRE
200
Annexe F - LES MISSIONS DE COMBAT TERRESTRE
201
202
Annexe G - L'ARMEMENT DU COMBATTANT TERRESTRE
LA MUNITION AT4 CS
La roquette de 84 mm explosive mod F1 AT4 CS est une munition individuelle pré-chargée,
destinée au combat courte distance contre les blindés légers, en coup complet jetable après le
tir.
Cette munition est utilisable en espace confiné. Elle sera à compter de 2022 remplacée
progressivement par l'AT4NG.
Caractéristiques techniques :
Calibre : 84 mm
Longueur de la munition : 1043 mm
Masse : 7,6 kg
Portée utile : 200 m
Perforation : 500 mm d'acier
Masse : 7,6 kg
Longueur : 1,043 m
Sécurité de boucles : 10 m
Distance de fonctionnement : 20 m
203
Caractéristiques techniques :
Calibre : 5,56 X 45 (OTAN) ou 7.62.
Longueur de l'arme (crosse déployée) : 910
mm
Masse à vide : 7,1 kg
Portée pratique : 500 m
Cadence de tir : 750 à 950 cps/min
Alimentation : bandes, ou chargeur de 30 cps
(le même que le HK 416)
Caractéristiques techniques :
Calibre : 7,62 X 51 (OTAN)
Longueur de l'arme : 1263 mm
Masse à vide : 11,8 kg
Portée pratique : 600 m
Cadence de tir : 650 à 900 cps/min
Alimentation : bandes
Calibre : 7,62 x 51 mm
Masse du canon : 3 kg
Régulateur de gaz en position maximale de à 900 coups/min (pouvant aller jusqu'à 1150
4à9: coups/min)
204
Hausse de combat : 600 m
HK 416
Arme d'épaule automatique à tir mixte (coup par coup et tir continu).
VERSION S
RENSEIGNEMENTS VERSION C (COURT)
(STANDARD)
205
VERSION S
RENSEIGNEMENTS VERSION C (COURT)
(STANDARD)
GLOCK
Pistolet automatique de 9 mm.
Calibre : 9 mm x 19 mm
206
Longueur du canon : 120 mm
Longueur du canon fileté : 135 mm
Portée pratique : 50 m
207
GLOSSAIRE
ALR
Armement à Létalité Réduite
ARM SPE AT
ARMement SPEcifique Anti Tank
ARM SPE FM
ARMement SPEcifique Fusil Mitrailleur
BDA
Bilan Destruction Analyse
C3T
Concept Commun de Combat Terrestre
CCT
Compagnie de Combat Terrestre
COMFT
Commandement de Forces Terrestres
CPS
Contrôle Personnel de Sécurité
DOT
Défense Opérationnel du Territoire
ECR
Écran de Camouflage Rapide
GCT
Groupe de Combat Terrestre
HI
Haute Intensité
LOF
Ligne d'Ouverture du Feu
MCT
Missions de Combat Terrestre
MEDOT
Méthode d'élaboration d'une Décision Opérationnelle Tactique
MICAT
MIssions Communes de l'Armée de Terre
MONIT ISTC NG
MONITeur Instruction Sur le Tir de Combat de Nouvelle Génération
PAM
Personnel Armement Matériel
PATRACDR
208
Personnel Armement Tenue Radio Alimentation Camouflage Divers Rassemblement
ROE
Règles Opérationnelles d'Engagement
SCT
Section de Combat Terrestre
SICS
Système d'Information du Combat Scorpion
SICSD
Système d'information du Combat Scorpion Débarqué
SMBE
Système Modulaire Balistique Electronique
TAI
Technique d'Action Immédiate
TIC
Trousse Individuelle du Combattant
TICCOM
Tir de Combat Collectif en Mouvement
TN
Territoire National
UCT
Unité de Combat Terrestre
209