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TITRE IV

-
LE CONCEPT COMMUN DE
COMBAT TERRESTRE

2022

Organisme responsable :
CELLULE TACTIQUE - ENSOA

Tous droits réservés DRHAT © 2022


AVANT PROPOS

Ce titre remplace le titre qui portait sur le concept PROTERRE (édition 2020).
Il fait désormais référence au concept commun de combat terrestre qui connaîtra encore
des mises à jours jusqu'à la prochaine diffusion du TTA 150 en juillet 2024.
La présente section a pour but de rassembler à l'intention du personnel non officier (sous
contrat, de carrière et de réserve), et notamment pour les candidats aux divers certificats
militaires, les données de base indispensables à l'appropriation progressive de la tactique
générale, afin de leur faire acquérir les principes et schémas fondamentaux pour mener de
façon autonome les actions de combats requises pour tout type de situation, quels que soient
leur arme, leur service ou leur spécialité de formation, dans le cadre d'un engagement
opérationnel.
Il ne donne pas de solutions types face aux situations que peut rencontrer le chef au combat. Il
décrit des schémas et des procédés qui, par une adaptation intelligente, permettront au chef
de groupe ou de section, de faire face aux situations tactiques les plus variées dans les
meilleures conditions. C'est dans cette adaptation que s'épanouiront les qualités que doit
posséder au plus haut degré un chef INTELLIGENCE DE SITUATION, ESPRIT D'INITIATIVE,
SENS DU TERRAIN et de l'AUTONOMIE, SENS DE L'OBSERVATION et CAPACITÉ DE
DISCERNEMENT en ayant en permanence le souci du renseignement et de la sauvegarde
(sécurité et sûreté) de ses hommes. Ces qualités, qui ne sont pas forcément innées,
s'acquièrent par l'instruction, se perfectionnent dans et par l'entraînement, et s'enrichissent de
l'expérience, en s'appuyant sur des principes généraux éprouvés.
L'entraînement au niveau du groupe et de la section, permettra au chef, dans des situations de
combat d'extrême intensité, d'exprimer rapidement et instinctivement, des ordres et des
commandements réduits à leur plus simple expression, efficaces et compréhensibles de tous.
Les données de base exposées dans ce titre regroupent les connaissances tactiques
théoriques correspondant aux Missions Communes Terrestres qui marquent le retour d'un
degré élevé d'exigence pour les chefs comme pour les combattants. Ces missions découlent
du Concept Commun de Combat Terrestre (C3T) qui remplace le concept PROTERRE élaboré
en 2002. Il répond à l'impératif de prendre en compte les évolutions du contexte opérationnel
pour rehausser et durcir le socle de la culture et des capacités opérationnelles communes à
toute l'armée de Terre.
Elles constituent un document de référence pour les candidats aux épreuves générales du
Brevet Supérieur de Technicien de l'Armée de Terre (BSTAT) et les instructeurs.
Quoiqu'indispensable, leur étude ne saurait toutefois suffire à la préparation aux épreuves
tactiques des divers certificats militaires. Seule la mise en œuvre d'une réflexion,
conformément à la Méthode de Raisonnement Tactique (MRT) et la Méthode d'Élaboration
d'une Décision Opérationnelle Adaptée (MEDOA), confrontant les données de la mission, du
terrain et de l'ennemi, permet d'adapter les connaissances acquises à des situations toujours
différentes et mouvantes. Pour ce faire, l'instruction tactique pratique sur le terrain, avec troupe
de manœuvre et opposition « intelligente », demeure indispensable.

DONNÉES ESSENTIELLES
Le durcissement des forces terrestres pour faire face aux chocs les plus rudes jusqu'à
l'affrontement majeur (exemple Ukrainien) a conduit le concept PROTERRE à évoluer pour
devenir le concept commun de combat terrestre (C3T [*]).

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Ainsi, le C3T a pour but de développer la capacité de toute unité à mener un combat à
pied, d'intensité pouvant être temporairement et localement élevée, mais d'ampleur
limitée tant dans la durée de la confrontation avec l'ennemi que dans la complexité de la
manœuvre requise.
Sur décision du commandement des forces terrestres, ces unités de combat terrestre (UCT [*])
agissent soit sur le territoire national, soit dans le cadre de missions de courte durée à l'outre-
mer et l'étranger, ou encore en opérations extérieures.
Les UCT s'engagent avant tout dans un combat à pied et sont limitées dans l'intégration de
renforcements et d'appuis. Elles ne sont pas adaptées pour l'affrontement face à un ennemi
lourdement blindé et renforcé par des appuis spécialisés.
L'appellation UCT est un terme générique désignant une entité engagée selon les critères
décrits par le concept commun de combat terrestre. Sa structure sera principalement ternaire.
La compagnie de combat terrestre (CCT [*]) est composée d'une section de
commandement et d'au moins trois sections de combat terrestre (SCT [*]) afin de
permettre la manœuvre.
La SCT est elle-même constituée d'au moins trois groupes de combat terrestre (GCT) et
d'une équipe de commandement.
Le groupe de combat terrestre (GCT [*]) est lui composé d'un chef de groupe, de deux
trinômes et d'un pilote.
Les structures des CCT et des SCT peuvent s'adapter lorsque les effectifs requis ne sont pas
disponibles, lorsque le contexte permet de restreindre l'éventail des missions ou de limiter les
effectifs nécessaires, ou encore lorsque les fonctions opérationnelles possèdent des
compétences métiers spécifiques.
L'UCT doit disposer d'une autonomie logistique de 72 heures et être en mesure de mettre en
œuvre de l'armement collectif selon le cadre d'emploi. Le déploiement de SCORPION au sein
des forces terrestres conduit à garantir progressivement une interopérabilité des PC de niveau
5, a minima.
Dorénavant, les missions communes de l'armée de Terre (MICAT [*]) sont remplacées par les
missions de combat terrestre (MCT [*]), au nombre de 17.
Dans le cadre de la préparation opérationnelle, il a été défini une mission principale
CONTRÔLER, et trois missions tutrices de niveau 5, RECONNAÎTRE - S'EMPARER DE -
DÉFENDRE.
Les missions de combat terrestre sont catégorisées selon leur nature offensive, défensive, de
sûreté ou commune.
Réf : Le C3T - RFT 3.2.18 édité le 21 septembre 2021 signé par le CEMAT.

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SOMMAIRE

I - CADRE D 'EMPLOI 6
1. PRINCIPES GÉNÉRAUX ................................................................................................. 7
2. STRUCTURES ET MOYENS ........................................................................................... 8

II - LE COMBATTANT DÉBARQUÉ 12
1. GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBATTANT DÉBARQUÉ.............................................. 13
2. LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU COMBATTANT DÉBARQUÉ ............................. 15
3. LES ACTES RÉFLEXES DU COMBATTANT DÉBARQUÉ ....................................... 21

III - LE COMBAT DE L'ÉQUIPE DÉBARQUÉE 29


1. GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBAT DE L'ÉQUIPE ...................................................... 30
2. LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DE L'ÉQUIPE .............................................................. 32
3. LES MISSIONS DE L'ÉQUIPE....................................................................................... 46

IV - LE COMBAT DU GROUPE DÉBARQUÉ 65


1. GÉNÉRALITÉS ............................................................................................................... 66
2. LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU GROUPE ............................................................... 71
3. LES MISSIONS DU GROUPE TERRESTRE ................................................................ 84
4. LES PROCÉDÉS DE COMBAT DU GROUPE ............................................................ 104

V - LE COMBAT DE LA SECTION DÉBARQUÉE 121


1. LES STRUCTURES DE LA SECTION DE COMBAT TERRESTRE ......................... 123
2. LES MISSIONS OFFENSIVES..................................................................................... 127
3. LES MISSIONS DÉFENSIVES .................................................................................... 133
4. LES MISSIONS DE SÛRETÉ ....................................................................................... 139
5. LES PROCÉDÉS D'EXÉCUTION ................................................................................ 148

VI - LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS 161


1. LE TERRITOIRE NATIONAL ...................................................................................... 162
2. RÈGLES DE COMPORTEMENT FACE AUX ENGINS EXPLOSIFS ....................... 167
3. L'APPUI ALAT .............................................................................................................. 171
4. L'APPUI FEU DE L'ARTILLERIE................................................................................ 177

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ANNEXE A - L'OI DU CHEF DE GROUPE TERRESTRE - SMEPP
181
ANNEXE B - LE PROCESSUS D'ÉLABORATION DES ORDRES 183
ANNEXE C - CADRES D'ORDRES DU CHEF DE SECTION 186
ANNEXE D - MESSAGERIE PATROUILLE 199
ANNEXE E - DEMANDE D'ÉVACUATION SANITAIRE 200
ANNEXE F - LES MISSIONS DE COMBAT TERRESTRE 201
ANNEXE G - L'ARMEMENT DU COMBATTANT TERRESTRE 203
XIV - GLOSSAIRE 208

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I - CADRE D 'EMPLOI

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1/ PRINCIPES GÉNÉRAUX
Définition du concept : il s'agit de développer la capacité de toute unité à mener un combat à
pied, d'intensité pouvant être temporairement et localement élevée, mais d'ampleur limitée
dans la durée de la confrontation avec l'ennemi comme dans la complexité de la manœuvre
requise. Toute unité, à partir de sa structure et avec les équipements dont elle dispose, doit
être apte à s'engager de façon crédible.
Tout au long de leur carrière, les cadres doivent s'approprier des principes simples auxquels se
référer pour les adapter au contexte du moment.
L'armée de Terre doit ainsi disposer de chefs aptes à assurer la sécurité des déplacements et
des stationnements de leurs unités, mais aussi à intervenir sans délai face à l'imprévu. Ils
doivent développer leur compréhension de la tactique générale et de ses principes, clés de
compréhension de la manœuvre d'ensemble, et ce quelle que soit leur contribution à celle-ci,
voire d'autant plus si leur spécialité est éloignée du combat de contact.
Afin de garantir la résilience en toutes circonstances, il est primordial de développer la culture
de la prise ou de la reprise d'initiative aux petits échelons, tout comme d'inculquer aux cadres
le sens de la prise de risque soigneusement mesurée et maîtrisée.
Le C3T n'exclut aucun type d'engagement. La décision relève du commandant des forces
terrestres (COMFT [*]). Elle est fondée sur l'analyse du contexte, sur le degré d'urgence mais
également sur le type d'équipement et le niveau d'entraînement de l'unité considérée.
Ses applications préférentielles sont :
le territoire national (TN [*]), en génération de forces programmées ou dans le cadre de
l'exécution de plans, comme en conduite et sans préavis. Dans ce dernier cas, toutes les
adaptations nécessaires ou imposées par le degré d'urgence pourront être adoptées ;
l'outre-mer et l'étranger dans le cadre des missions de courte durée ou de renforts
temporaires ;
l'opération extérieure, y compris dans le cadre d'une intervention, sous réserve
d'accorder les délais et les moyens nécessaires pour équiper et entraîner les unités.
Si elles disposent de véhicules pour se déplacer, les compagnies de combat terrestre
(CCT) et les sections de combat terrestre (SCT) s'engagent en revanche au combat à
pied.
Les appuis propres dont elles disposent (se trouvant au sein des sections) sont génériques et
non spécifiques.
En outre, elles sont inadaptées pour affronter un ennemi fortement blindé, puissamment
appuyé ou ayant disposé de délais pour se retrancher.
Leur capacité d'intégration de renforcements et d'appuis est extrêmement réduite. Si elles
disposent de l'aptitude à se coordonner avec les unités voisines ou les forces de sécurité
intérieure, elles ne sont pas en mesure de concevoir et de conduire une manœuvre interarmes.

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2/ STRUCTURES ET MOYENS
Elles font l'objet d'adaptations au cas par cas pour la mise sur pied, avant engagement, des
unités de réserve et la génération des compagnies d'active.
Il n'y a donc pas de structure commune unique détaillée de référence ou générique.
La structure des UCT dépendra surtout du fait qu'elles puissent disposer ou non de
véhicules et du type de véhicules.

2.1 - STRUCTURES

Le niveau 7 - LE GROUPE
L'élément de base est le groupe de combat terrestre (GCT ).
C'est le niveau où tous les combattants sont à vue du chef, qui peut commander à la voix. Il est
constitué d'un chef de groupe et de deux équipes ; chaque équipe est composée d'au moins
trois combattants.
Le(s) conducteur(s) du (des) véhicule(s) n'est (ne sont) pas compris dans cet effectif.
L'effectif minimum requis pour mener, de manière complète, le panel des missions communes
de combat à pied est donc de sept combattants.
Il s'agit en particulier de garantir :
la permanence de l'observation et/ou du feu ;
un volume de feu conséquent avec des secteurs se recoupant ;
un appui mutuel continu au sein des équipes et entre les deux équipes ;
le service d'armes collectives et le transport des munitions correspondantes, sans limiter
le groupe à des missions d'appui ;
la prise en charge complète d'un blessé au sein du groupe ;
la protection rapproché du VHL, à charge du pilote ou du binôme pilote-chef de bord.

Le niveau 6 - LA SECTION
Afin de permettre la manœuvre, à partir du niveau 6 et au-delà, les unités sont a minima en
structure ternaire.
La section de combat terrestre (SCT) est composée d'au moins trois groupes et d'une équipe
de commandement.
Le chef de section (CDS) dispose dans cette équipe d'un adjoint et d'au moins un radio.
Si les groupes sont motorisés, elle intègre au besoin un caporal d'échelon et un conducteur.
Le caporal d'échelon commande les chefs de bord s'il y en a, à défaut les conducteurs,
pendant que la section est déployée à pied.
Le niveau 6 est le premier niveau capable de manœuvrer.
Il est insécable et chaque groupe est en liaison directe, généralement à vue, avec au moins un
autre groupe.

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Son engagement hors d'un cadre de compagnie est possible mais très limité par son absence
d'autonomie, une usure rapide des combattants et des chefs, et une difficulté à anticiper au-
delà de l'action suivant immédiatement celle en cours.

Le niveau 5 - LA COMPAGNIE
La compagnie de combat terrestre (CCT - niveau 5) est une unité élémentaire composée d'une
section de commandement et d'au moins trois SCT afin de pouvoir manœuvrer.
Il s'agit donc, suivant les cas, principalement de CCT à 3 sections (CC3) ou à 4 sections
(CC4).
Si besoin, la CCT peut comprendre davantage de sections (CC5, CC6) dans la limite de ce que
son chef peut effectivement commander et à condition d'adapter les moyens de la section de
commandement en conséquence.
L'appellation de « compagnie », bien comprise en interarmées, est la seule appellation à
employer, contrairement au terme « unité » qui peut recouvrir des réalités très variables.

2.2 - MOYENS

Remarque : L'unité de combat terrestre doit disposer de l'équipement nécessaire, adapté à


la mission et à l'environnement.

Pour cela il sera nécessaire de :


conférer à l'UCT une autonomie logistique (AI : 72h – 24h en ambiance NRBC) ;
conférer une puissance de feux collective minimum ;

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garantir l'interopérabilité SCORPION par le déploiement du SICS [*] / SICSD [*] jusqu'au
plus bas échelon (progressivement et en privilégiant le PC N5 dans un premier temps).

Elle peut être renforcée :


L'unité de combat terrestre peut bénéficier de renforts ou d'appuis, directs ou indirects, lors
d'une phase de la manœuvre.
Il pourra s'agir par exemple :
d'éléments du génie (section de combat ou d'appui) ;
d'équipes de liaison permettant la mise en œuvre de feux indirects ;
d'un appui de l'aérocombat (manœuvre ou attaque);
d'équipes spécialisées dans le cadre de missions particulières (équipe cynotechnique,
combat camera team...).

2.2.1 - ARMEMENT
Fusil d'assaut (FA ): armement de base du combattant (FAMAS ou HK 416) ;
Pistolet semi-automatique (PA) : armement de double dotation (PAMAC 50, PAMAS,
GLOCK 17) qui pour du combat de HI [*] devra équiper tous les combattants débarqués;
Arme de saturation (AS) : fusil mitrailleur permettant une cadence de tir élevée (MINIMI,
MAG 58, et si les VHLS disponibles le permette une mitrailleuse lourde type 12.7) ;
Anti blindé léger (ABL) : actuellement l'AT4 CS, en cours de remplacement par l'AT4 F2 ;
Lance grenade (LG) : en cours d'équipement avec le HK 269.

2.2.2 - VÉHICULE
Aucun véhicule n'est défini ni identifié comme véhicule propre au C3T.
Toutefois le choix du type de véhicule se fera selon le besoin de la mission mais aussi selon les
possibilités du théâtre (OPINT, OPEX, outre mer).

L'unité élémentaire est autonome pour les déplacements et les activités de soutien.
Dans la manœuvre MCT, il y a deux phases distinctes, à savoir un déplacement
embarqué d'une part, puis une action débarquée et appuyée par le véhicule d'autre part.
Les véhicules doivent permettre d'embarquer un groupe et ses éventuels renforts. Donc au
minimum un PL.
Sur le territoire national, au moins une section par compagnie doit en mesure d'être mise sous
blindage dès que la ressource du corps le permet.
En opération extérieure, toutes les sections de combat sont sous blindage.

Si le véhicule apporte de la protection au combattant, il est également moins discret que le


combattant à pied.
Le chef d'élément doit garder à l'esprit qu'un groupe transporté sera détruit si le véhicule l'est
aussi.

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De plus, les phases d'embarquement et de débarquement sont des moments de vulnérabilité,
car le véhicule est à l'arrêt (il perd la protection que lui donne la vitesse) et le groupe ne peut
combattre immédiatement de manière efficace (personnels regroupés, donc plus vulnérables).
Il s'agit donc de veiller à la rapidité d'exécution et à la sûreté de ces phases.
Enfin, lorsque les combattants sont débarqués, il faut maîtriser l'emploi simultané des
combattants à pied (déplacement lent) et du véhicule (déplacement rapide).
Il sera primordial pour le chef d'élément de pouvoir communiquer avec son pilote ou son
binôme pilote - chef de bord.

Sans blindage

Avec blindage

2.2.3 - DIVERS
Les systèmes de communication et les systèmes d'information opérationnelle et de
commandement sont adaptés au contexte.
Ils permettent d'assurer les liaisons internes entre :
les différents éléments de la compagnie CCT ;
la communication avec les voisins ;
un raccordement à l'échelon supérieur.

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II - LE COMBATTANT DÉBARQUÉ

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1/ GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBATTANT DÉBARQUÉ
Tout soldat doit pouvoir agir en combattant à pied, mis en place après un déplacement
embarqué, utilisant une arme individuelle ou servant une arme collective, dont la finalité ultime
est la participation à la neutralisation, voire à effectuer la neutralisation d'un adversaire. Au
niveau individuel, le combat se résumera toujours à un duel à remporter.
Il transporte lui-même le matériel lui permettant de survivre et durer de manière autonome
dans un milieu hostile : armement et munitions, effets de protection, nécessaire de vie en
campagne, alimentation, etc.
Le combat du soldat débarqué s'étend dans l'espace compris entre la distance du corps-à-
corps jusqu'à la limite d'observation et de tirs directs.
La supériorité du combattant débarqué sur son adversaire résidera principalement sur sa
capacité à le surclasser sur les plans :
de la force morale ;
de la condition physique ;
de la conduite des feux ;
de la compréhension de la situation ;
de la prise d'initiative.
Si les qualités individuelles du combattant débarqué sont essentielles, elles n'ont d'efficacité
tactique que dans le cadre d'une action collective commandée et coordonnée des différents
combattants combinant, en appui mutuel, le mouvement et le feu.
En particulier, c'est la combinaison des effets d'armes différentes de la section (fusils d'assaut,
arme de saturation, anti blindé léger, lance grenade), armes éventuellement affectées au sein
d'un même groupe, qui en détermine l'efficacité.
Le GCT est donc, d'une certaine manière, le premier échelon de la combinaison et de conduite
des feux.

Le combattant débarqué tire sa force morale de sa valeur individuelle, de la cohésion du


groupe, de l'esprit guerrier et de l'entraînement reçu.
La confiance mutuelle, entre le chef et le subordonné comme entre pairs, est un élément
essentiel de cette force morale : elle doit être préparée dès le temps de paix dans les actions
quotidiennes du groupe organique.
Visible, agissant directement au contact des populations et délivrant un effet dissuasif, le
combattant débarqué s'affranchit des contraintes propres à chaque milieu géographique pour
être un acteur potentiellement présent en tous lieux et immédiatement employable. Il peut
également être considéré comme un capteur de renseignement, capable de demander,
d'observer et éventuellement coordonner des moyens supplémentaires donnés en renforts.
Disposant d'un ensemble d'armes et de matériels, le groupe peut, en donnant à chaque
combattant le juste niveau d'autonomie et d'initiative, apporter une réponse adaptée à de
nombreuses situations, allant d'un engagement à faible niveau de violence au sein des
populations, jusqu'à la confrontation directe avec un ennemi.
Le combattant débarqué dispose d'appuis externes dans les domaines logistique,
renseignement, appui feu et transmission qui lui permettent de faire face, temporairement et de
façon autonome, à toutes les situations.

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Le combattant débarqué doit pouvoir combattre en tout lieu et en tout temps.
Sa formation technique, physique et psychologique doit lui permettre de faire face à toutes les
situations. Il maîtrise parfaitement son matériel ainsi que celui du groupe. Il doit être en
mesure de remplacer ponctuellement son chef en cas de nécessité.

Combattant débarqué : toute personne servant les armes au sein de l'armée de Terre, quels
qu'en soient le poste et la fonction.

Le combattant débarqué
Servant une pièce AT
ARM SPE AT [*]

Le combattant débarqué
Servant un FM
ARM SPE FM [*]

Le combattant débarqué CDE / CDG / CDS / CDU


FA PILOTES / RADIO

On distingue les tireurs FA, des tireurs SPE (équipés d'une arme de saturation, d'une arme anti
blindé léger ou d'un lance grenade de type HK 269).
La formation initiale du soldat le rend apte, moyennant l'entretien de ses compétences, à tenir
le poste de combattant, équipé d'un fusil d'assaut (FA) ou d'un fusil-mitrailleur (FM) et,
éventuellement, d'un lance-roquette (LR) ou d'un lance-grenade (LG). Cette formation est donc
adaptée à l'emploi des armes précitées dans le cadre des MCT.

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2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU COMBATTANT
DÉBARQUÉ

2.1 - SE DÉPLACER

ACTES RÉFLEXES OBSERVATIONS

Où aller ?
S’ORIENTER. Le nouvel emplacement doit permettre de se
poster.

Par où aller ?
L'itinéraire doit être autant que possible à l'abri
des vues et des coups de l'ENI.
Comment ?
PROGRESSER.
Le mode de progression doit être adapté en
fonction du terrain et de l'ENI.
Quand ?
Sur ordre ou à l'initiative.

Au cours du déplacement, en avant et sur les


OBSERVER.
flancs.

METTRE EN ŒUVRE SON ARMEMENT. Riposte par un tir adapté.

COMMUNIQUER. Avec les autres combattants et son chef.

RENDRE COMPTE. A son chef.

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2.2 - SE POSTER

ACTES RÉFLEXES OBSERVATIONS

Choix du poste, en fonction de la mission


S'ORIENTER.
reçue (observation, tir).

Se rendre à l'emplacement du poste sans être


PROGRESSER.
décelé.

SE CAMOUFLER. S'installer sans être vu.

OBSERVER. Dans le secteur demandé, ou à l'initiative.

Choisir la meilleure position de tir


(debout,genou, couché), selon l'arme servie
METTRE EN ŒUVRE SON ARMEMENT. AT ou FM.
Si nécessaire aménager la position de tir
(notion de durée).

S'assurer de la liaison avec son CDE (ou ses


COMMUNIQUER ET RENDRE COMPTE.
camarades).

SE PROTÉGER. Aménagement si possible.

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2.3 - UTILISER SON (SES) ARME(S) OU SA MUNITION AT4

Le combattant débarqué est soit équipé de :


- FA et PA ;
- AT et FA PA ;
- FM et PA.
Bien que servant principalement un armement de dotation initiale et individuelle, le
combattant débarqué doit maîtriser l'armement de la totalité du groupe.
Il peut être désigné sur court préavis servant FM ou tireur AT.
Le combattant débarqué, hors encadrement devra détenir l'ensemble des CATI des
armes qu'il aura à servir au sein des UCT.
AVANT LE TIR

EXÉCUTION OBSERVATIONS

Identifier son secteur de tir :


Définir les points clés du terrain où l'ennemi
Limites gauche et droite ; est susceptible de déboucher.
Limite d'engagement ( LOF).

Ceux qui obligent l'ennemi à la manœuvre


Reconnaître les points favorables au tir.
et/ou à ralentir.

Apprécier les distances. 250 m (AT), 300 m (FA), 600 (FM).

FM, gestion de la bande.


Préparer son arme ou sa munition. AT, retrait de la pédale de sécurité,
déploiement des organes de visée.

Distance, vitesse de l'objectif, correction du


Déterminer les éléments de tir.
vent, ...

LE TIR

EXÉCUTION OBSERVATIONS

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Viser son objectif. Prise de visée et/ou affichage de la hausse.

Ouvrir le feu : Conserver la discipline des feux (cadence et


volume de munitions dédié à l'objectif, nombre
Sur ordre, à l'initiative. de ROQ).

De l'action menée (destruction ou non de


l'ennemi).
Nombre de munitions consommées.
COMPTE RENDU.
État du personnel AMI.
Des possibilités EMD.
Des éventuelles demandes RAV.

2.4 - CAS PARTICULIER DU PILOTE


Vérifications avant le départ.
Sous le véhicule.
Déceler la présence de fuites et rendre compte s'il y a lieu.
Autour du véhicule.
Faire le tour du véhicule et en contrôler l'état général ;
Vérifier :
La propreté des glaces et des moyens d'éclairage et de signalisation.
Le fonctionnement du circuit électrique ;
la pression des pneumatiques ;
L'arrimage du chargement, la fixation des bâches ;
Dans le véhicule.
Vérifier et compléter s'il y a lieu :
Les niveaux d'huile, d'eau, et de carburant ;
La présence et l'état du lot de bord, de la roue de secours, éventuellement de l'extincteur,
de l'appareil de décontamination N.R.B.C, de la trousse de secours, ainsi que des
documents de bord ;
La présence et l'état du lot pionnier ;
Éventuellement, la présence et l'état du lot d'arrimage.
Vérifications pendant le déplacement.
Surveiller :
Les organes de contrôles du tableau de bord ;
Les bruits anormaux ;
Les odeurs suspectes ;
Le bon fonctionnement des commandes diverses ;
Arrêter son véhicule et rendre compte en cas d'anomalie caractérisée.
Vérifications à la halte

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Contrôler le chargement et son arrimage ;
Déceler les fuites et anomalies éventuelles ;
Vérifier la propreté des organes de vision et de signalisation ;
Vérifier le fonctionnement des organes de signalisation (feux) ;
Vérifier l'état des pneumatiques.
Assurer la sécurité rapprochée du VHL, renforcé du chef de bord (si présent). Création du
binôme pilote-chef de bord lorsque les effectifs de l'UCT le permettent.
Opérations au retour de mission
Au retour d'une mission, tout véhicule doit être contrôlé et remis en condition. En outre, toute
défectuosité de fonctionnement ou anomalie doit être signalée à l'autorité qualifiée et
mentionnée dans la colonne "observations" du carnet de bord. Le conducteur ne quitte son
véhicule qu'après s'être assuré que toutes les opérations de remise en condition sont
effectuées.
Le pilote doit savoir :
Rouler au sein d'une colonne de VHLS ;
Conduire de jour comme de nuit ;
Conduire par visibilité réduite ;
Conduire sur tout chemin et tout terrain ;
Réagir aux ordres aux fanions de guidage des rames (moyens transmissions dégradés,
ambiance NRBC, ...) ;
Poster correctement son VHL (à l'abri des coups et des vues de l'ennemie) ;
Permettre un débarquement et rembarquement aisé pour l' UCT transportée.
Dans le domaine tactique
Dans le domaine tactique, en déplacement comme à l'arrêt, le conducteur exécute des actes
réflexes engageant la sauvegarde de son véhicule et du personnel embarqué :
Manœuvrer et conduire son véhicule et suivre un itinéraire selon les instructions du CDG
;
Arrêter son véhicule ou au contraire accélérer sous la menace ou sous le feu, selon les
circonstances, à son initiative ou aux ordres du CDG ;
Réagir face à un tir de missile ou à une attaque aérienne en quittant, si possible, l'axe et
en postant son véhicule ;
Comprendre la manœuvre du GCT ;
Guider la manœuvre d'un autre VHL ;
Utiliser les couverts pour les déplacements en sécurité ;
Identifier les zones propices à la dissimulation du VHL ;
Laisser libre à la circulation l'axe principal ;
Laisser en permanence la possibilité du tir de l'arme de bord, si le VHL en est doté ;
Avoir le souci de poster son engin à l'abri des vues terrestres et aériennes ;
Utiliser le relief du terrain pour pouvoir repartir sans délai ;
Mettre en place ou faire prendre les mesures en cas d'attaques chimiques en mettant en
œuvre les équipements spécifiques ;

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Être en mesure d'assurer la sûreté immédiate de son véhicule ;
Observer l'itinéraire pour déceler tout obstacle ou indice de menace sur l'itinéraire même
et ses abords ;

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3/ LES ACTES RÉFLEXES DU COMBATTANT
DÉBARQUÉ
Au nombre de 12, les actes réflexes sont les suivants:
• s'orienter ;
• observer ;
• progresser ;
• se protéger ;
• se camoufler ;
• apprécier une distance ;
• désigner un objectif ;
• mettre en œuvre son armement ;
• communiquer ;
• rendre-compte ;
• garder la liaison ;
• s'équiper.

3.1 - S'ORIENTER
Déterminer une DIRECTION et la CONSERVER, pour situer un objectif, un secteur dangereux
ou les positions amies.

Composantes Exécution

Déterminer une direction et utiliser les Boussole ;


différents moyens d'orientation dont peut Soleil (de jour), lune ou étoiles (de nuit) ;
disposer tout combattant.
Montre analogique (de jour).

Éloigné de jour ;
Matérialiser la direction par un repère.
Rapproché de nuit.

En cas de déplacement, trouver des points de Utilisation de mains courantes (surtout de


repère intermédiaires. nuit).

Correctement orienté et connaissant la position des amis, le combattant est ainsi capable
d'utiliser ses armes, sans l'éventualité de tir fratricide.

3.2 - OBSERVER
Rechercher par la vue et l’écoute des renseignements concernant le TERRAIN et les activités
de l'ENNEMI, des amis et éventuellement de la population.

21
Composantes Exécution

Repérer les limites du secteur d'observation. Possibilités du champ visuel.

Identifier des points de repère. Fixes et caractéristiques.

Petites zones ordonnées en profondeur et en


Découper le terrain
largeur.

Points favorables à l'ennemi. Débouché de


Déterminer les points dangereux
VHL.

Continuité et régularité (balayage visuel).


Assurer la permanence de l'observation en
vue de détecter tout indice d'activité ennemie. du plus loin au plus près. Marquer des temps
d'arrêt point par point.

L'acquisition du renseignement par l'écoute peut précéder celle par l'observation directe,
principalement de nuit.

3.3 - PROGRESSER EN DÉBARQUÉ


Après une phase de transport en VHL, et après en avoir débarqué.
Se déplacer en UTILISANT LE TERRAIN pour échapper aux vues et aux coups de l'ennemi en
recherchant les indices de sa présence.
Pour le combattant, il existe quatre modes de progression :
la marche, progression continue et durable ;
la course, progression rapide, mais limitée dans la durée (port SMBE [*] et musette);
le ramper, progression lente, en utilisant toutes les aspérités du terrain ;
le bond, progression rapide sur une courte distance entre deux positions abritées.

Composantes Exécution

Choisir un mode de progression individuel :


Chaque fois que possible :
la marche ;
pour franchir un passage dangereux ;
la course ;
pour échapper aux vues ;
le ramper ;
pour se soustraire aux effets du feu.
le bond.

Garder la liaison à vue. Au sein de l'équipe.

Conserver des distances. Adaptées au terrain.

3.4 - SE PROTÉGER EN MODE DÉBARQUÉ


Prendre les mesures adaptées pour être à l'ABRI DES COUPS de l'ennemi en ayant à l'esprit
quelques exemples de résistance des matériaux.

22
Composantes Exécution

Choisir l'emplacement. Masque, écran, construction.

Savoir se servir de son outil ou du lot pionnier


Aménager l'emplacement de stationnement ;
sans modifier l'aspect du terrain. A proximité de l'ennemi, travailler sans se faire
Réaliser l'emplacement de combat camouflé. voir ou déceler ;
S'assurer que l'on peut utiliser ses armes.

3.5 - SE CAMOUFLER
Tout en assurant la mission, SE DISSIMULER AUX VUES de l'ennemi terrestre et aérien
(aéronefs pilotés ou drones), et éventuellement de la population.

Éviter de se détacher sur un Fond (fonds


Choisir un emplacement. unis, fonds clairs, ...) (F) ;
chercher les zones d'Ombre (O).

Briser les Formes caractéristiques (F) ;


supprimer les Eclats et les reflets (E) ; éviter
le contraste des Couleurs (camouflage du
S'adapter au terrain. visage, ...) (C) ;
• éviter de laisser des Traces (T) ou les effacer
;

23
• rechercher les masques contre les moyens
adverses de détection thermique.

Près de l'ennemi, éviter les Mouvements


(M) brusques, le Bruit (B) (en privilégiant
le commandement au geste) et éviter, le
cas échéant, les Odeurs (O)
(caractéristique du réchaud jetable).
S'adapter à l'ambiance.
De nuit :
• veiller au silence absolu ;
• éviter les Lueurs (L), reflets, Eclats (laser,
lumières).

Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : FFOMECBLOT.


Ne pas être décelé est un élément de la sauvegarde, la discrétion électromagnétique (radio,
téléphonie) y participe de manière importante. Il est aussi important de se camoufler du champ
immatériel (utilisation du réseau internet, ou autres communications non sécurisées)
Le camouflage du véhicule comme des combattants est particulièrement important (utilisation
de moyens conçus dans ce but, type ECR [*], alternatifs du type branchage ou bâtiment).

3.6 - APPRÉCIER UNE DISTANCE


ÉVALUER la distance qui sépare deux points pour effectuer un compte-rendu, se déplacer d'un
point à un autre, ou utiliser ses armes.

Composantes Exécution

A l'aide :
• des organes de visée de l'armement ;
Évaluer à vue. • des réticules de lunettes ;
• de distances connues (terrain de
foot, signalisation routière, ...).

Évaluer au pas (si possible). Étalonnage.

Vérifier la hausse de l'arme.


Déterminer si l'objectif est à portée de l'arme.
Si nécessaire, prévoir les corrections de visée.

La bonne appréciation de la distance permet de prendre immédiatement une hausse ou une


visée adaptée.
L'estimation de la distance est primordiale pour l'affichage de la hausse sur l' AT et le FM.
On retrouve ces données dès l'ordre d'ouverture du feu.

3.7 - DÉSIGNER UN OBJECTIF


Localiser RAPIDEMENT et SÛREMENT un objectif de façon à le faire OBSERVER.

24
Ne pas oublier que si l'on décèle l'ennemi, ce dernier le peut aussi !

Composantes Exécution

Points fixes et caractéristiques ;


Chercher les points de repère (si besoin).
Proches de l'objectif.

Désigner le repère (ou directement l'objectif, Dans telle direction (D) ; à telle distance (D) ;
s'il est caractéristique). tel repère (R) (ou Objectif). DDRO

Situer l'objectif par rapport au point de repère Procédé de la main étalonnée ;


(direction – distance). Procédé du cadran horaire.

Objectif : nature, forme, couleur, attitude


(statique, mobile, se déplaçant de, ... vers, ...).
Décrire l'objectif.
NVDA Nature Volume Distance Attitude.
S'assurer que l'objectif a bien été vu.

3.8 - METTRE EN ŒUVRE SON ARMEMENT


Connaître la TECHNIQUE et le SERVICE de ses armes et de ses munitions en dotation, de
façon à en obtenir à tout instant un emploi efficace, à terre ou à partir du véhicule en
déplacement.

Composantes Exécution

Caractéristiques ;
efficacité, connaissance de l'effet des
armes servies ;
démontage et remontage ;
Connaître son armement.
gestion des incidents de tir ;
entretien ;
les gabarits de sécurité AR/AV pour l' AT ;
munitions.

Le combattant applique en permanence les


quatre règles de sécurité ;
Utiliser son armement : la technique et le service des armes et des
savoir régler son arme ; munitions sont indiqués dans les notices
particulières à chaque type d'armement ;
savoir tirer.
connaître les contre-visées ;
respecter les fondamentaux du tir.

Le combattant doit en outre savoir mettre en œuvre les artifices divers qui sont des
compléments indispensables à l'exécution de certaines missions (fumigènes etc, ...).

25
Le combattant doit avoir la connaissance de l'ensemble de l'armement mis en œuvre au sein
de l'UCT.
Quelle que soit l'arme, ou la munition de dotation, le combattant applique les techniques de tir
de l'instruction sur le tir de combat (IST-C).
PIA 207 en date du 30 août 2019.
1. Une Arme doit toujours être considérée comme chargée.
2. Ne jamais pointer ni laisser pointer le canon d'une arme sur quelque chose que l'on ne
veut pas détruire.
3. Garder l'index hors de la détente tant que les organes de visée ne sont pas sur l'objectif.
4. Être sûr de son objectif et de son environnement.
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces règles est le terme : ANGE

3.9 - COMMUNIQUER
TRANSMETTRE, par un moyen adapté à la situation, un renseignement ou une information
aux voisins.

Composantes Exécution

A la voix ;

Être en liaison avec son chef et ses voisins, Au geste ;


utiliser le moyen de transmission le plus Par radio ;
discret (avant le contact) et/ou le plus rapide
Par code (signaux sonores, visuels ou
(au cours du combat).
lumineux) ;
Par transmission de données.

3.10 - RENDRE COMPTE


Exposer à son chef, dans les délais les plus brefs, avec EXACTITUDE et PRÉCISION, ses
observations concernant l'adversaire ou l'ennemi, les amis, le milieu (terrain, population).

Composantes Exécution

La liaison doit pouvoir être établie en


Vérifier la liaison avec le chef.
permanence.

Répondre aux questions :


Nature : QUI ou QUOI ?
Lui exposer ou lui transmettre aussitôt ce qui Volume : COMBIEN ?
a été observé en étant certain de n'avoir rien
oublié. Attitude : COMMENT, faisant quoi ?
Distance/position: OÙ ? PAR OÙ ? ;
Délai : QUAND ?

26
3.11 - GARDER LA LIAISON
Se déplacer dans la direction générale prescrite, ou se poster, en gardant la LIAISON A VUE
avec les autres combattants débarqués, en vue d'assurer leur PROTECTION.

Composantes Exécution

Adapter la distance au terrain et à la visibilité,


afin de ne pas être touché par la même rafale
Garder la liaison à vue en déplacement.
ennemie, ou être victime de la même
agression tout en pouvant communiquer.

Garder la liaison à vue à l'arrêt.

3.12 - S' ÉQUIPER


Préparer l'ensemble de son matériel de combat et de vie en campagne de manière adaptée à
la mission et à la situation, afin de pouvoir combattre dans la durée.
L'acte réflexe ÉQUIPER le VHL est à la charge du pilote, aidé s'il le faut par d'autres
combattants débarqués.

Composantes Exécution

Prendre en compte individuellement son Vérifier l'intégralité de l'équipement individuel


matériel (perception initiale, ou en cours de (présence et bon fonctionnement, autonomie
mission). initiale).

Vérifier la capacité à combattre et durer sur le


terrain :
vêtements ;
couchage et abri ;
alimentation et hydratation ;
Confectionner ses sacs : matériel d'entretien, de réparation, de
de combat (musette) ; combat.
Hiérarchiser :
de vie en campagne (chargé dans le
VHL). sur le combattant, le nécessaire de
combat et de survie au contact, NRBC ;
dans le sac de combat, le nécessaire à la
vie pour la mission (généralement 24h) ;
dans le sac de vie en campagne (dans le
véhicule, sur une base, ...), le nécessaire
à la durée sur le terrain (plus de 24h).

Revêtir la tenue et les effets de combat;


équiper son gilet pare-balle du nécessaire
Revêtir ses équipements. ,TIC ;
ajuster les équipements (FFOMECBLOT).

27
Stocker le matériel dans et sur le véhicule (si
Installer les matériels dans le véhicule. disposant de galerie), et permettre un
débarquement rapide.

Faire contrôler les communications avec son


Entrer dans le réseau (radio et supérieur hiérarchique.
géolocalisation).
Idem si le VHL est équipé de transmission.

Prendre les dispositions de combat. Sur ordre.

Contrôler les batteries ;


Mettre les optiques de nuit en place avant la
pénombre ;
Adapter son équipement à la situation (à
l'initiative ou sur ordre). Préparer son ANPVP, mise en place de
PDF1 ;
Préparer sa TIC [*], mettre en place son
TOURNIQUET.

Le combattant, en plus de savoir utiliser son matériel, doit le contrôler régulièrement et être
capable de résoudre les incidents les plus courants.

28
III - LE COMBAT DE L'ÉQUIPE DÉBARQUÉE

29
1/ GÉNÉRALITÉS SUR LE COMBAT DE L'ÉQUIPE

L'équipe est l'élément de base pour la constitution du groupe.


Elle s'articule autour d'un chef d'équipe (CDE) commandant un ou plusieurs combattants.
Agissant au sein d'un groupe, l'équipe reçoit une mission de son chef de groupe (CDG).
Celui-ci combine et coordonne les missions de chacune de ses équipes et de son conducteur
afin d'obtenir un effet tactique.
A ce titre, le chef d'équipe doit se tenir en permanence en liaison avec son chef de groupe,
mais également chercher à conserver la liaison avec l'autre équipe.
Il existe deux types d'équipes :
équipe Alpha : équipée majoritairement de fusils d'assaut ;
équipe Bravo : équipée avec armement spécifique.
Toutefois et selon la mission, le CDG peut parfaitement placer un armement spécifique
dans chacun des trinômes.
Le binôme pilote-chef de bord lorsqu'il existe n'est pas considéré comme une équipe
STRUCTURE DES EQUIPES

30
L'équipe met en œuvre de l'armement individuel comme de l'armement spécifique.
Excepté dans le cas de l'armement de saturation, l'armement spécifique ne se substitue pas à
l'armement individuel. En effet seul le servant FM n'est pas équipé de FA .
L'ensemble des combattants débarqués sont en double dotation pour les armes de poing.

31
2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DE L'ÉQUIPE

2.1 - SE DÉPLACER
Le déplacement de l'équipe peut s'effectuer :
sur ordre direct du CDG ;
à l'initiative du CDE dans le cadre d'une mission préalablement donnée par le CDG.
Pour se déplacer, l'équipe combine une formation et un mode de progression.

LES FORMATIONS

LES MODES DE PROGRESSIONS


Les modes de progression de l'équipe sont :
la marche normale, cas le plus fréquent ;
le bond collectif ;
l'appui mutuel au sein de l'équipe.
La marche normale :
Dans une formation donnée, l'équipe se déplace selon un rythme continu et identique pour
chaque combattant (les combattants ARM SPE seront les plus lents).
Le bond collectif :

32
Dans une formation donnée, l'équipe effectue le bond d'un seul homme.
Chaque combattant se poste à l'issue, en attendant la reprise de la progression, qui se fera
aprés l'analyse du nouveau compartiment de terrain.
L'appui mutuel :
Lorsqu'un combattant est posté en appui face à la direction dangereuse, les autres se
déplacent par bond, pour se poster eux-mêmes en appui du premier.
Le CDE cadence les déplacements et fixe les positions successives.
Appui mutuel en tiroir.
Le ou les combattants de tête effectuent un bond vers l'avant, puis se postent en appui. Le ou
les combattants de queue effectuent alors un bond pour rejoindre les combattants de tête, et
se postent également en appui. Le mouvement est répété.
NB : Lorsque la formation de l'équipe est la colonne, ce mode de progression est appelé «
boule de billard ».

Appui mutuel en perroquet .


Le ou les combattants de queue effectuent un bond pour dépasser le ou les combattants en
appui en tête, puis se postent également en appui.
Le mouvement est répété.

33
Ce mode de progression est plus rapide que le précédent.
Il oblige à effectuer des bonds plus longs à chaque fois et impose au CDE d'avoir de meilleures
vues.
Le combattant quittant sa position n'a pas forcément identifié sa limite de bond et peut
découvrir le terrain quand il dépasse les éléments de tête.

LES CADRES ORDRES : DE PROGRESSION / D'ARRÊT / DE BOND.


ORDRE DE DÉPLACEMENT : PIF.
Pour effectuer un déplacement d'un point à un autre, le CDE donne un PIF .

Canevas Explications Observations

Description et distance de Point intermédiaire visible vers


Point à atteindre.
l'objectif. l'objectif final.

Itinéraire que le CDE désigne Choix entre vitesse et


Itinéraire.
visuellement. discrétion.

Préciser les distances et la


Formation de l'équipe ; mode
Formation. répartition des secteurs
de progression.
d'observation.

ORDRE D'ARRÊT : FAFH.


Au cours d'un déplacement, si l'équipe doit marquer un arrêt momentané, le CDE donne un
FAFH :

Canevas Explications Observations

34
Direction générale du Préciser un élément visible du
Face à dispositif. terrain plutôt qu'un point
Face à tel endroit, ... cardinal.

Ligne, colonne, triangle base Préciser la répartition des


ou combattants (X à droite, Y à
Formation.
gauche ou FM à droite AT à
pointe en avant. gauche).

Halte !

ORDRE DE BOND
Pour franchir rapidement un point dangereux (découvert, axe, ...), le CDE peut faire exécuter
un bond collectif :

Canevas Explications Observations

De l'équipe, ou homme par


Pour un bond.
homme.

Préciser un élément visible du


Point à atteindre. Limite du bond. terrain. (ex "de l'autre coté de
la route, ...).

Dans l'ordre, (éventuellement). X puis Y.

Les combattants répondent «


Préparez-vous !
prêts ».

En avant !

RÔLE DU CDE LORS DE L'ACTE ÉLÉMENTAIRE SE DÉPLACER.


Pour ne rien oublier, les composantes.

Rôle du CDE Exécution

Il reçoit de son CDG soit un MOICP (mission


dynamique) soit un ZMSPCP (mission
statique)
Contrôle les dispositions de combat puis
DONNER L'ORDRE DE DÉPLACEMENT : donne son PIF.
PIF.
- Point à atteindre visible du combattant de
tête.
- Itinéraire à emprunter.
- Formation et place dans le groupe.

Faire respecter la cadence et les distances


CONDUIRE LA PROGRESSION.
ordonnées par le CDG.

35
Entre les trinômes et au sein de son trinôme.
En gardant la liaison à vue.
Redonner des PIF au fur et à mesure que les
points à atteindre son atteints.

Répartir l'observation au sein de son équipe,


afin de déceler les pièges et les indices de
ORGANISER LA SÛRETÉ. présence ennemie.
Maintenir la discrétion du déplacement.

Donner un nouveau PIF en modifiant la


ADAPTER LA FORMATION AU TERRAIN formation si nécessaire.
SUR ORDRE OU A L'INITIATIVE. donner un FFH et/ou un ordre de bond pour
franchir un découvert ou un axe.

Loin de l'ennemi :
- Prendre une formation en colonne.
à l'approche de l'ennemi :
- Prendre une formation en ligne ;
ADAPTER LA FORMATION A LA MENACE.
- Progresser par bonds successifs, collectifs
ou individuels, d'abris en abris ;
- Localiser l'ennemi par des phases d'écoute ;
- Place de l' AT et/ou du FM selon la menace.

RIPOSTER (utiliser son armement)


sur une courte distance :
- Franchir d'un seul bond, en ligne, appuyée
RÉAGIR SOUS LE FEU. par une autre équipe ou groupe jusqu'à un
point favorable ou jusqu'à l'objectif ;
- Sinon franchir par bonds successifs et
conduire les appuis mutuels.

Adapter la formation au terrain (se poster).


EN FIN DE PROGRESSION Mettre les blessés à l'abri et effectuer les
TOMBER EN GARDE. premiers soins.
Assurer la sûreté rapprochée de l'équipe.

Position, nature, volume et attitude de


l'ennemi . Décrire le terrain et/ou les nouveaux
bâtiments observés.
S'il y a un contact pendant le déplacement
faire remonter au CDG dès que possible :
RENDRE COMPTE.
Le volume ou le type de munition (AT)
consommé ;
L'effet réalisé sur l'ennemi (destruction,
capture) ;
L'état de l'équipe (blessé, autres, ...).

36
2.2 - S'ARRÊTER, TOMBER EN GARDE
Pour tomber en garde, l'équipe jette immédiatement un dispositif sommaire, en vue d'assurer
sans délai sa sauvegarde et sa mission, puis, dès que possible, adopte un dispositif complet.

Dispositif de sauvegarde omnidirectionnel


Le dispositif adopté doit prendre en compte les directions dangereuses. Par défaut, il s'agit de
toutes les directions (sans oublier le danger aérien).
Le CDE SPE devra rapidement adapté son dispositif en fonction de la menace et du terrain :
Combattant SPE AT, face aux débouchés possibles de VHLS, ou face à un abri durci tenu
par l’ennemi ;
Combattant SPE FM face aux glacis et aux découverts avec son arme de saturation.

Dispositif de sauvegarde au sein du groupe


L'équipe agissant au sein d'un groupe, l'observation se fait face à une direction restreinte,
l'autre secteur étant pris en compte par l'autre équipe.
Si cette équipe n'est pas en tête de son groupe, elle se doit lors de l’arrêt de garder la liaison
avec le groupe suivant.

Dispositif unidirectionnel
Dans certains cas, selon la mission et les circonstances, l'équipe dirigera son observation sur
une seule direction (point particulier du terrain ou objectif).
Le chef d'équipe devra alors veiller :
au maintien de la liaison avec le reste du groupe ;
à désigner un combattant qui contrôlera, à intervalle régulier, les zones non observées
(sûreté arrière principalement).

37
2.2.1 - L'ARRET COURT
Lorsqu'il s'agit d'un arrêt court au sein d'un déplacement, le CDE donne un FAFH.
Lors d'un déplacement, si l'équipe doit effectuer un arrêt court (ordre du CDG ou initiative de
CDE), le CDE déploie un dispositif sommaire de sauvegarde et se prépare à poursuivre sa
progression.
Dès que possible, le CDE améliore son dispositif en replaçant chaque combattant.
Le CDE relancera son équipe soit par un nouveau PIF, soit par l'ordre " pour l’équipe, reprise
de la progression".

2.2.2 - L'ARRÊT LONG


Lorsque le CDG donne à l'équipe une mission « statique », il donne un ZMSPCP aux CDE.
Ces derniers jettent en premier lieu un dispositif sommaire, de manière à assurer
immédiatement la sauvegarde de leur équipe, puis, après observation de leur zone
d'installation, ils améliorent leur dispositif en plaçant individuellement chaque combattant à
l'aide d'un PMSPCP.
Dans ce paragraphe seul l'ordre donné par le CDE sera détaillé, soit le PMSPCP.

Canevas Explications Observations

Celle du combattant. "ta place, Définie par le CDE dans la


Place.
à partir de ton emplacement". zone donnée par le CDG.

Donnée par le CDG lors du


Mission. Celle reçue par l'équipe.
ZMSPCP.

Secteurs d'observation du Définis par le CE dans le


Secteurs. combattant secteurs de tir (ils secteur donné pour l'équipe
peuvent être différents). par le CDG.

Si nécessaire (débouché de
Donnés par le CDG complétés
Points particuliers. piste, zone de vigilance
par le CE.
particulière, etc.).

Ouverture du feu (LOF [*]), Déclinées des consignes du


Consignes. discipline de feu, consignes CDG.
particulières pour les ARM

38
SPE, conduites à tenir, temps
estimé de la mission, repli,
point de regroupement.

"ma place à ta droite ou à ta Éventuellement le CDE


Place du chef d'équipe.
gauche". redonne la place du CDG.

Pour ne rien oublier, les composantes.

Rôle du CDE Exécution

Donner un ordre d'installation sommaire à


l'équipe (ZMS) ;
PRÉPARER L'INSTALLATION. observer le terrain ;
donner à chaque combattant un
PMSPCP pour l'ensemble de la mission.

Veiller à l'imperméabilité du dispositif, liaison


avec le reste du groupe ;
Organiser la sûreté arrière :
ORGANISER LA SÛRETÉ. • soit un combattant reçoit l'observation du
secteur arrière ;
• soit, au minimum, un combattant est désigné
pour jeter un coup d'œil à intervalle régulier
sur les arrières de l'équipe.

Organiser les factions en cas de mission


prolongée ;
CONDUIRE L'OBSERVATION. Contrôler la vigilance de ses combattants ;
Anticiper les bascules JOUR/NUIT pour la
mise en place de moyens nocturne ;

Donner un nouveau PMSPCP en cas de


ADAPTER LE DISPOSITIF. besoin (faille dans le dispositif, nouvelle
situation, ...).

Riposter ;
RÉAGIR AU FEU ENNEMI.
Changer, éventuellement de position.

Nature, volume, attitude et position de


RENDRE COMPTE.
l'ennemi ; Terrain face à soi.

2.3 - UTILISER SON ARME / SA MUNITION.

L'ISTC du C3T.
La formation des combattants débarqués.

39
L'équipe met en œuvre son armement afin d'obtenir un effet de destruction sur l'ennemi à partir
d'une zone fixée.
ÉVOLUTION DE LA FORMATION ISTC du 28 juin 2017 précise que :
La distinction entre « TTA » et « INFANTERIE » disparaît car l'ISTC NG vise à la création d'un
standard unique de compétences adapté aux engagements modernes (interarmes et
interarmées) et axé sur l'apprentissage des fondamentaux indispensables quelle que soient la
fonction du combattant et la nature de sa mission.
La formation ISTC ne doit plus être déclinée par types d'armes mais bien par catégories
d'armes.
En effet, le principe de catégorisation a été retenu par l'EMAT lors de la refonte du TTA 207
(N°504852/DEF/EMAT/OAT/B.EMP/NP du 24 mai 2017).
La formation à l'arme de poing est dissociée de la formation au fusil d'assaut.
Le module ISTC AZUR est décliné au niveau de l'arme de poing : il s'agit donc d'un savoir-faire
spécifique lié à un cadre d'action (zone urbaine) et non à une catégorie d'arme particulière.
Il en va de même pour les modules TAI, [*] TICCOM et CYNO.
Le module TICCOM [*] (Tir de Combat Collectifs en Mouvement) est en cours de déploiement
au sein des forces terrestres mais reste tributaire de la réalisation d'infrastructures particulières
permettant le tir décalé.
Les techniques de réaction collectives que sont les tubes arrière, avant et latéral ainsi
que l'assaut inopiné à courte distance doivent être maîtrisées par les combattants
débarqués .
Depuis 2017, le MONIT ISTC NG [*] est décliné pour toute l' armée de terre, ce spécialiste du
tir a été formé comme le précise le tableau ci dessous.
Il est en mesure de former la totalité des combattants débarqués sur leur armement spécifique
mais aussi aux tirs collectifs en mouvement.

Intitulé Volumes horaires minimum

Monitorat ISTC - FA (Fusil d'Assaut). 35 heures (1 semaine).

Monitorat ISTC - PA (Pistolet Automatique). 16 heures (2 jours).

Monitorat ISTC - FM (Fusil Mitrailleur). 16 heures (2 jours).

Monitorat ISTC - AZUR (Action en Zone


16 heures (2 jours).
URbaine).

Monitorat ISTC - TAI (Techniques d'Actions


16 heures (2 jours).
Immédiates).

Monitorat ISTC - TICCOM (TIrs de Combat


16 heures (2 jours).
COllectif en Mouvement).

Le MONIT ISTC NG est épaulé par l'initiateur ISTC pour la formation de l'ensemble des
combattants débarqués.
3 qualifications ISTC ont été créées pour cela :

40
Intitulé Volumes horaires minimum

Initiateur ISTC - FA (Fusil d'Assaut). 8 heures (une journée).

Initiateur ISTC - PA (Pistolet Automatique). 8 heures (une journée).

Initiateur ISTC - FM (Fusil Mitrailleur). 8 heures (une journée).

LES SECTEURS DE TIR DE L'ÉQUIPE


Secteur commun
Chaque combattant est en mesure d'appliquer des feux sur l'intégralité du secteur de l'équipe.
Ce mode d'observation est adapté pour des secteurs étroits.
Il augmente le risque de prendre en compte le même objectif avec plusieurs combattants : le
CDE veillera à maîtriser la désignation des objectifs pendant le feu.
La neutralisation d'un des combattants par l'ennemi ne modifie pas la répartition des secteurs.

Secteurs répartis au sein de l'équipe.


Ce mode d'observation est adapté à des secteurs larges ou profonds.
Les objectifs seront mieux répartis .
L'armement spécifique doit être prioritairement positionné face à la direction la plus
dangereuse si l'ennemi est véhiculé (AT) ou face au secteur le plus profond (FM).
La neutralisation d'un des combattants impose une nouvelle répartition des secteurs.
La gestion des temps d'observation et de récupération pour des postes de longue durée est
plus complexe.

41
Secteurs croisés de l'équipe.
Le CDE ou le combattant équipé d'armement spécifique observe le secteur global pour pouvoir
ponctuellement appliquer des feux dans l'un ou l'autre des deux secteurs.
La ré-attribution des secteurs si un combattant est neutralisé reste simple.
Cette répartition est particulièrement adaptée lors de la présence de nombreux masques sur le
terrain.
La gestion des temps d'observation et de récupération pour des missions de longue durée est
possible sans augmenter la charge des combattants restants.

L'aide à la désignation des objectifs.


Le CDE divise son secteur d'observation en zones de façon à pouvoir facilement désigner un
objectif.
Ainsi, il découpe celui-ci en direction et en profondeur (de façon à prendre en compte l'ARM
SPE).
Le choix de l'appellation de ces différentes zones reste libre mais doit être simple.
Le nombre de zones doit être suffisant pour permettre de déceler un personnel en quelques
secondes.
Il variera donc en fonction des masques du terrain et toutes les zones ne seront pas forcément
égales.
Par exemple des couleurs peuvent être utilisées pour la direction (bleu, blanc, rouge) et des
lettres ou chiffres pour la profondeur (A, B, C).
Le baptême de points caractéristiques peut compléter ce processus pour faciliter davantage la
désignation des objectifs futurs.

42
Le CDE s'emploiera à identifier les zones de débouché de VHL afin d'y placer son combattant
AT.

LA PRIORISATION DE DESTRUCTION.
Dans le cas où plusieurs objectifs apparaissent dans un même secteur, leur destruction,
en particulier pour les armes spécifiques, s'effectue selon l'ordre de priorité suivant :
P1 L'ennemi à la portée de mes armes.
P2 L'ennemi qui nous a décelé ou va nous déceler rapidement.
P3 L'ennemi ayant la capacité de nous détruire (portée et puissance des armes, protection des
amis).
P4 L'ennemi en mesure de tirer (il est posté ou peut tirer en mouvement dans le cas d'un
véhicule).
P5 L'ennemi du plus proche au plus éloigné.

LES ORDRES D'OUVERTURE DU FEU.


POUR LE FUSIL D'ASSAUT.
C : Consommation (en nombre de chargeurs le plus souvent).
O : Objectif (désigné sur le terrain, en précisant si possible les distances).
F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative).
POUR LE FUSIL MITRAILLEUR.
H : Hausse.
C : Consommation (en nombre de bande le plus souvent).
O : Objectif (désigné sur le terrain, en précisant si possible les distances).
D : Débit rafale (de 5 à 10 cartouches).
F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à l' initiative).
POUR LA MUNITION AT.
O : Objectif (désigné sur le terrain).

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D : Distance (ou hausse, si possible en annonçant base chenille ou base tourelle).
F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative).
Ce n'est pas un ordre de tir, mais contrôler avant le tir l'absence de combattant débarqué dans
le cône de sûreté arrière de la munition.
POUR LE LANCE GRENADE HK 269
G : Genre (de tir).
D : Distance (max 350 mètres).
N : Nombre et type de grenades.
O : Objectif (désigné sur le terrain).
F : Feu (immédiatement, à mon commandement, à l' initiative).

Pour ne rien oublier, les composantes.

Rôle du CDE Exécution

chaque combattant reçoit un secteur de


tir adapté à son armement (type de
PRÉPARER LE TIR. munition, portée, optique, ...) par son
CDE ;
le CDE désigne les objectifs si besoin.

Le CDE applique les ordres du CDG ; il donne


les ordres de tir.
Il veille à la discipline du tir et le coordonne :
la permanence du feu ;
COMMANDER LE FEU.
la concentration des tirs ;
le report des tirs ;
il contrôle la consommation des
munitions.

Veiller à la sûreté de l'équipe durant le tir :

ORGANISER LA SÛRETÉ. face à la menace de l'ennemi visé ;


face à d'éventuels mouvements ennemis
de contournement.

poursuivre l'observation du secteur sans


se focaliser sur les ennemis déjà repérés
CONDUIRE L'OBSERVATION. ;
désigner des nouveaux objectifs si
besoin.

rendre compte résultat des tirs (BDA [*]) ;


RENDRE COMPTE.
de la consommation en munitions.

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45
3/ LES MISSIONS DE L'ÉQUIPE
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : SAFRANE

S SURVEILLER

A APPUYER

F FOUILLER

R RECONNAÎTRE UN POINT / S EMPARER DE

A ASSURER LA LIAISON

N NEUTRALISER / DÉTRUIRE

E ÉCLAIRER

3.1 - SURVEILLER
Surveiller
Mission qui consiste pour une équipe, à partir d'un emplacement choisi ou désigné, à observer
un secteur nettement délimité pour déceler toute activité ou indice d'activité ennemie (terrestre
ou aérienne), dans le but d'alerter et de renseigner son chef et afin d'assurer la sûreté du
groupe.
Principe
Pour remplir sa mission, l'équipe doit être bien postée et à l'écart d'un point caractéristique,
observer en permanence, pouvoir alerter directement son chef.

EXÉCUTION
TOMBER EN GARDE

faire tomber l'équipe en garde (ZMS) ;


observer le terrain (zone d'installation et compartiment à surveiller) ;
choisir les positions d'installation et donner des ordres (PMSPCP), avec les secteurs, les
consignes de guet aérien et les mesures de protection NRBC ;
les consignes particulières du poste de surveillance sont fixées par le CDG , et précisent
:
les renseignements sur l'Ennemi (NVA)et distance ;
les Secteurs de surveillance : limites droite, gauche, courte, longue ;
les points du Terrain qui doivent être particulièrement surveillés ;
les conditions d'Ouverture du feu : sur ordre, à l'initiative, lorsque l'ennemi franchit telle
ligne ;

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les Moyens d'alerte ou de reconnaissance : les moyens à utiliser pour prévenir le chef et
les amis ;
les Amis : emplacements, horaires de sortie et de rentrée des patrouilles, leurs itinéraires
;
la place du Chef et le cheminement de repli des combattants.
ESTOMAC

OBSERVER

déceler l'adversaire ou des indices de sa présence.


pour une mission de longue durée, le CDE et le deuxième combattant assurent la liaison
ou sont au repos dans une zone abritée, prêts à renforcer l'observation.

UTILISER SES ARMES

utiliser ses armes lors d'une prise à partie et changer de position si besoin, tout en
maintenant la surveillance sur l'ensemble du secteur.

RENDRE COMPTE

Rendre compte des observations :


indices de présence ennemie,
praticabilité des axes,
changement de configuration du terrain.

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3.2 - APPUYER
Appuyer
Mission qui consiste, à partir d'une position choisie, à apporter, sur ordre ou de façon
spontanée, une aide à une autre équipe par des feux anti-blindés ou anti-personnel appliqués
sur des objectifs repérés, dans un secteur précisé.
Principe
L'équipe qui appuie doit :

48
conserver la liaison à vue avec celle appuyée qui en retour doit avoir le souci d'être
localisée ;
progresser au rythme de l'équipe appuyée lorsque celle-ci est en déplacement ;
sur ordre ou à l'initiative, se poster dans une zone à partir de laquelle elle peut appliquer
efficacement des feux au profit de l'autre équipe.

EXÉCUTION
SE DÉPLACER

donner des ordres (MOICP - PIF) ;


choisir une formation ou appliquer une formation imposée par le CDG ;
choisir un mode de progression ou appliquer celui imposé par le CDG ;

GARDER LA LIAISON

avec le CDG ;
avec l'équipe appuyée.

TOMBER EN GARDE

Occuper une position permettant :


d'observer l'objectif et les amis ;
d'utiliser ses armes ;
d'être abrité.

DESIGNER LES OBJECTIFS

répartir les secteurs ;


placer les armes spécifiques à l'initiative ou en fonction des ordres reçus ;
préciser les mesures de coordination avec l'élément appuyé ;
reports de tir.

UTILISER SES ARMES

Appliquer des feux :


sur ordre du CDE voire du CDG ;
à l'initiative selon la réaction ennemie.

GARDER LA LIAISON

Observer les mouvements amis et rendre compte de toute évolution à son chef ;
lever le tir et / ou le reporter sur ordre OU à l'initiative, en fonction de la progression de
l'élément appuyé ;
guider si possible l'élément appuyé.

RENDRE COMPTE

49
rendre compte des observations sur l'adversaire ;
des destructions éventuelles.

3.3 - FOUILLER
Fouiller
Rechercher du matériel ou des informations spécifiques, par une inspection minutieuse, en vue
de renseigner ou d'assurer la sûreté de l'unité.

50
Principe
Agissant dans le cadre du groupe, il s'agit pour l'équipe de s'assurer de la vérification
d'un personnel, de rechercher de l'armement comme des explosifs.
La fouille est systématique sur des prisonniers et des blessés ennemis.
En fonction de la mission du groupe, le devenir du personnel fouillé peut varier (libération,
rétention avant transfert, évacuation).
L'équipe ne fouille qu'un seul individu à la fois.
Si elle doit en fouiller plusieurs, elle le fait un individu après l'autre et lequel sera toujours isolé
du reste des individus.
Dans tous les cas, l'ensemble des individus fouillés doit être sorti du véhicule.
Les individus restent sous la surveillance soit d'une autre équipe, soit d'un combattant du
trinôme.
Les femmes et les jeunes enfants seront fouillées, dans la mesure du possible par des
combattantes débarquées.

LA FOUILLE D'UN INDIVIDU


Cas de la fouille sommaire d'un individu :
La fouille s'effectue toujours sous la protection rapprochée d'un homme armé et doit être
méthodique. L'ouverture du feu doit être conforme aux règles d'engagement (ROE) et
s'effectuer dans le cadre de la légitime défense appliquée à soi-même ou à autrui.
L'individu à fouiller est placé en position instable, en déséquilibre avant en appui sur un
obstacle. Les jambes et les bras sont écartés et les mains ouvertes.
L'armement du combattant qui fouille n'est pas accessible au suspect (grenades non visibles,
arme de poing en holster fermé, arme longue dans le dos). Tout ce qui peut représenter un
danger par retournement contre son utilisateur doit être caché ou enlevé. Pour la fouille, on
privilégie un combattant équipé d'un FA.
L'individu doit pouvoir être neutralisé simplement, de façon non létale en appliquant des
techniques d'intervention opérationnelle rapprochée (TIOR). Si la situation venait à dégénérer,
la fouille peut se poursuivre avec l'individu récalcitrant au sol, en suivant les mêmes
techniques, avec ou sans utilisation de matériel spécifique (bâton de défense télescopique,
arme).
La fouille est méthodique, par palpation et par utilisation éventuelle d'un détecteur en
commençant par le haut : bras, cou, aisselles, dos, buste, jambes et chevilles, chaussures.
Si une arme, un objet dangereux ou suspect est trouvé, il est alors placé en arrière pour être
examiné ultérieurement ou inventorié.
A la fin de la fouille, après compte-rendu et en fonction des ordres reçus, l'individu récupère
tous les objets non suspects et si possible, vise l'inventaire de ce qui est conservé par la force.
Cas spécifique de la fouille complète d'un individu :
La fouille complète d'un individu est normalement réalisée par des unités spécialisées. En
l'absence de celles-ci, elle peut être effectuée par l'équipe sur ordre direct du CDS. Avant de
procéder à une fouille complète d'un individu, celui-ci doit préalablement faire l'objet d'une
fouille classique pour supprimer les risques immédiats. La fouille complète est effectuée par
une personne de même sexe et dans un local approprié, hors des vues.
Les étapes de la fouille complète sont :

51
faire déshabiller complètement l'individu ;
vérifier qu'il ne porte pas d'objets dangereux : inspecter les cheveux, sous les aisselles,
entre les fesses, les faces internes des chevilles et sous les pieds, le creux des reins et
derrière les genoux ;
passer l'individu et ses vêtements au détecteur si l'équipe en est dotée ;
du haut vers le bas, de l'extérieur vers l'intérieur, vider les poches et les retourner ;
du haut vers le bas, inspecter soigneusement les doublures, les manches en « cassant »
entre les mains les bords de chaque vêtement.
Tout objet suspect sera isolé et inventorié. La fiche d'inventaire, dans la mesure du possible
sera visée par l'individu fouillé.

LA FOUILLE D'UN VÉHICULE


Sans un matériel spécifique (système de radiographie), la fouille d'un véhicule se fait
manuellement.
On distinguera 3 types de fouilles :
LE CONTRÔLE INITIAL DU VÉHICULE d'un véhicule est la première partie du processus
de fouille et est réalisée sur tous les véhicules arrêtés ;
LA FOUILLE PRIMAIRE DU VÉHICULE est menée sur les véhicules sélectionnés pour
un examen plus approfondi, soit en raison de renseignements reçus ou à cause de
soupçons apparus lors de la fouille initiale ;
LA FOUILLE COMPLÈTE DU VÉHICULE est une fouille minutieuse des véhicules
fortement suspects.
LE CONTRÔLE INITIAL DU VÉHICULE

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Un contrôle rapide est réalisé sur tous les véhicules arrêtés. La décision d'arrêter ou non un
véhicule peut être fondée sur les éléments suivants :
arrestation de tous les véhicules ;
sélection aléatoire ;
degré de suspicion ;
renseignements détenus ;
sur ordre du CDG.
Le but principal est de sélectionner les véhicules qui seront examinés plus en détail. Mais le
personnel qui est chargé du contrôle à l'entrée des installations militaires ou autres doit aussi
être conscient de la menace émanant de véhicules piégés.
Une vérification initiale est normalement réalisée sans que les occupants aient à descendre du
véhicule, bien qu'on puisse demander au conducteur d'ouvrir le capot et le coffre. Le véhicule
sera vérifié par un à trois hommes et le temps passé par véhicule sera de 5 minutes environ.
Il n'est pas nécessaire d'appliquer la séquence entière à tous les véhicules. Cela pourra varier
d'un véhicule à l'autre, afin de maintenir un certain effet de surprise.
La vérification pourra être arrêtée dès lors que la suspicion sera levée.
Un jeu de questions et d'observation des comportements permet de peser le doute ou de le
lever. Durant la vérification initiale, si quelque chose de suspect attire l'attention, alors une
fouille primaire peut être menée.
LA FOUILLE PRIMAIRE DU VÉHICULE
L'équipe qui mène la fouille doit faire preuve d'assurance et d'autorité maîtrisée.
La procédure est la suivante :
faire arrêter le véhicule et mettre le frein à main. Le signal d'arrêt du véhicule à contrôler
doit être fait de façon visible et impérative et ne pas prêter à confusion (bras levé
verticalement, paume de la main tournée vers l'avant et utilisation d'un gyrophare de nuit)
;
entraver les mouvements possibles du véhicule (herse, pic, bastion wall, ...) ;
surveiller le véhicule ;
faire arrêter le moteur et enlever les clés du véhicule ;
de nuit, faire éteindre les phares si l'éclairage local est suffisant (prévoir un phare portatif
halogène). A défaut, utiliser les phares des véhicules militaires ;
demander à ce que les mains des occupants du véhicule soient apparentes ;
vérifier leurs laissez-passer ainsi que leurs identités (les unes après les autres) ;
procéder au contrôle initial par un contrôle visuel et sommaire du véhicule (intérieur puis
extérieur, dessus puis dessous) leurs demander de descendre du véhicule si ce n'est pas
déjà fait (faire descendre les passagers un par un et par le même côté du véhicule) ;
les placer sous surveillance « mains en l'air » à distance les uns des autres ;
en fonction des ROE [*], procéder au contrôle initial (si détecteur de métaux), à la fouille
primaire ou secondaire du personnel puis le maintenir sous surveillance ;
procéder à la fouille primaire du véhicule en utilisant le conducteur (sous surveillance
d'un élément minimum) pour faire ouvrir le véhicule et les compartiments intérieur ;
attention aux objets dangereux susceptible d'être saisi par le conducteur ;

53
pour fouiller l'intérieur du véhicule, pénétrer par la porte utilisée pour la sortie du ou des
passagers ;
ne pas engager les mains dans les endroits qui n'ont pas été contrôlés visuellement ;
attention aux fils électriques suspects : en cas de découverte ou de doute, rendre compte
;
après la fouille et si la situation le permet, faire rembarquer le personnel, leur rendre leurs
papiers et les inviter (guider) à sortir du point de contrôle.
LA FOUILLE COMPLÈTE DU VÉHICULE
Dans ce cas, il s'agit de démonter totalement un véhicule. Les délais importants pour ce type
de fouille et la nécessité de disposer de personnels qualifiés et de matériels spécifiques font
que ce type de fouille n'est réalisé qu'en cas de quasi-certitude de présence d'objets ou de
matériel suspects.
AIDE MÉMOIRE DES PARTIES DU VHL LORS D'UNE FOUILLE COMPLÈTE
Le véhicule est divisé en cinq zones :
zone 1 : l'intérieur du véhicule (l'espace passager), respecter l'état de propreté du
véhicule ;
zone 2 : l'extérieur du véhicule, examiner les travaux de carrosserie et d'entretien ;
zone 3 : le coffre, l'espace de chargement des breaks/hayons ;
zone 4 : le compartiment moteur ;
zone 5 : le châssis.
ZONE 1 : L'INTÉRIEUR DU VÉHICULE
Le plafond :
Examiner les joints d'étanchéité de porte ou la garniture s'il y a un toit ouvrant.
Examiner les pare-soleil.
Contrôler les vitres avant, arrières et centrales, ainsi que les montants de portes.
Les garnitures de portes et panneaux latéraux :
Baisser la vitre en premier. La fouille peut-elle être faite sans enlever la garniture.
Évitez d'endommager les joints. Les enlever et les vérifier.
Les sièges avants : fouiller les espaces situés sous les sièges et vérifier le capitonnage.
Arrières : banquettes, certaines sont posées, d'autres vissées ; fouiller les espaces situés
sous les sièges (certains sont posés, d'autres vissés) et vérifier le capitonnage.
Appuie-tête.
Inspecter le tableau de bord.
Examiner les conduites de ventilation et de chauffage, la radio et les haut-parleurs, etc.
Vérifier les espaces situés au-dessous et derrière la boîte à gant. Examiner le contenu du
cendrier et dessous.
Le plancher et l'emplacement des pieds à l'avant :
Enlever les tapis. Ils ne devraient pas être collés.
Vérifier s'il y a des signes de présence de double-fond, des traces de colle, de mastic, de
soudures, de rivets, etc.
Vérifier les trous d'évacuation.

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Enlever les panneaux pour accéder aux ailes, aux joints des portes, etc.
ZONE 2 : L'EXTÉRIEUR DU VÉHICULE
Contrôler les optiques.
Examiner les pare-chocs, en particulier l'intérieur.
Examiner sous les enjoliveurs.
Vérifier la pression des pneus, laisser s'échapper un peu d'air pour en contrôler l'odeur.
Examiner sous les passages de roues et la boue sur les déflecteurs. Rechercher des
traces de soudure nouvellement réalisées.
Vérifier s'il n'y pas de nouveaux écrous sur les pare-boue.
Vérifier si la forme de l'intérieur de l'aile est identique à celle de l'extérieur.
Vérifier si la carrosserie et le toit n'ont pas été modifiés.
Examiner les panneaux avant et arrière ainsi que les spoilers (béquet).
ZONE 3 : LE COFFRE
Avant de commencer la fouille, vérifier par l'extérieur le chargement du coffre.
Ensuite, après l'ouverture du coffre, vérifier les points suivants :
Le contenu du coffre correspond-t-il à la déclaration du conducteur ?
Rechercher les traces de colle, mastic, soudures, les rivets, etc.
Examiner les jerricans ou les faux réservoirs.
Dégonfler et vérifier soigneusement la roue de secours ainsi que son emplacement.
Rechercher toutes traces de peinture neuve (les zones nettoyées ou trop propres doivent
attirer l'attention).
Examiner les double-fond et les tapis collés au sol.
Examiner soigneusement l'espace entre le coffre et le siège arrière.
Examiner les espaces des ailes, etc.
Vérifier si le faux plancher est naturel.
Espace dans le hayon ?
. ZONE 4 : LE COMPARTIMENT MOTEUR
Regarder sous la batterie et dans son logement.
Examiner la bouteille de lave-glaces.
Vérifier le radiateur et la ventilation du moteur.
Inspecter le filtre à air.
Contrôler le capot.
Examiner le matériel d'insonorisation situé sous le capot ou le matériel de
refroidissement.
ZONE 5 : LE CHÂSSIS
L'utilisation d'un miroir est conseillée.
Examiner les différentes parties du châssis.
Examiner les trous de drainage des soudures.
Rechercher des traces de soudures récentes ou de modification de châssis.

55
Examiner le tuyau d'échappement.
Examiner le carter à huile.
Inspection du réservoir d'essence (attention aux risques d'incendie).
À quel niveau est la jauge, le réservoir est-il plein ?
Le réservoir paraît-il d'origine ?

Important : PLACE DES COMBATTANTS DÉBARQUÉS LORS DE LA FOUILLE


D'UN VÉHICULE

3.4 - RECONNAÎTRE UN POINT : S'EMPARER DE


S'emparer
Mission consistant à s'assurer de la possession d'un point ou d'une zone en détruisant, en
capturant ou en chassant l'ennemi qui pourrait l'occuper.
Reconnaître un point
Mission consistant à aller chercher le renseignement d'ordre tactique ou technique, sur le
terrain ou sur l'ennemi, en un point donné, en engageant éventuellement le combat.
Principe
Ces deux missions dynamiques nécessitent un rapport de force suffisant (3 contre 1 au
moins) ;
un rapport de force insuffisant peut être compensé par :
l'appui efficace d'une autre équipe qui neutralisera l'ennemi sur la position ;

56
la surprise (abordage en discrétion) ;
la mission « reconnaître » a pour but d'obtenir du renseignement ;
la mission « s'emparer » est à but offensif : il s'agit de prendre pied sur une position
quelle que soit la résistance de l'ennemi.

EXÉCUTION
OBSERVER

si nécessaire, engager un nouveau chargeur et équilibrer les dotations (au minimum)


entre les combattants ;
préparer des grenades à main et fumigènes ;
repérer la position ennemie et l'implantation de ses combattants sur l'objectif («
S'emparer »);
donner des ordres (MOICP – PIF).

SE DÉPLACER

Progresser en appui mutuel ou par bonds collectifs successifs.

GARDER LA LIAISON

sur ordres du CDG, progresser au rythme des reports de tirs ;


renseigné par l'appui, s'approcher à portée de grenade de l'objectif ;
si nécessaire, demander l'intensification des tirs.

UTILISER SES ARMES

A portée et à vue, si nécessaire, lancer des grenades sur la position ennemie ;


demander le report des tirs ;
tout en progressant par bonds aux ordres du CDE ou du CDG ;
détruire le ou les ennemis à vue ;
capturer le personnel se rendant ou blessé ;
dépasser l'objectif.

TOMBER EN GARDE

tomber en garde face à la direction dangereuse ;


fouiller la position (effet majeur).

SE PROTÉGER

prodiguer les soins ;


effectuer les demandes d'évacuations sanitaires.

RENDRE COMPTE

rendre compte :

57
des pertes et des blessés (amis et ennemis) ;
des captures ;
du type et des quantités de munitions consommées.

3.5 - ASSURER LA LIAISON


Assurer la liaison
Mission qui consiste en terrain couvert et par visibilité limitée, à maintenir la liaison entre son
groupe et un élément ami voisin.

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Principe
Il s'agit, en déplacement, de prévenir l'isolement d'un élément et sa perte sur le terrain.
Dans les dispositifs statiques, garder la liaison permet de transmettre des ordres ou
d'assurer la cohérence du dispositif.
Cette mission est typiquement donnée à l'équipe de tête de groupe, quand le groupe doit
en suivre un autre (pour l'appuyer par exemple).

EXECUTION
SE DÉPLACER

Faire progresser le combattant chargé de la liaison à vue ou à portée de radio avec l'élément
concerné .
De nuit, resserrer le dispositif.
Anticiper les changements de terrain :
réduire la distance en terrain fermé ;
augmenter la distance en terrain ouvert.

TOMBER EN GARDE

Poster l'équipe à vue ou en liaison radio ;


à l'imitation de l'élément qui précède pendant une progression ;
sur ordre du CDG pour une formation spécifique.

UTILISER SES ARMES

Utiliser ses armes en cas de prise à partie .

RENDRE COMPTE

Rendre compte des possibilité, du type et des quantités de munitions consommées.

59
3.6 - NEUTRALISER / DÉTRUIRE
Neutraliser
Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre l'ennemi
hors d'état d'agir efficacement, pendant un temps déterminé, dans un secteur donné.
Détruire

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Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre un élément
adverse définitivement hors d'usage ou hors de combat, selon qu'il s'agit de matériels ou de
personnels, dans un secteur donné.
Principe
La neutralisation d'un adversaire n'implique pas nécessairement sa destruction,
par exemple, il peut suffire de le fixer en lui empêchant l'utilisation de ses armes.
Dans tous les cas, l'ennemi ne doit pas pouvoir s'exfiltrer.

EXÉCUTION
TOMBER EN GARDE

poster l'équipe et chercher à déceler les emplacements ennemis par la vue et par
l'écoute (en gagnant une position plus favorable si nécessaire).
détectée ou prise à partie, déployer l'équipe en appui mutuel dans un dispositif plus
favorable aux tirs.

DESIGNER LES OBJECTIFS

désigner et répartir les objectifs :


indiquer la nature des tirs à effectuer, les armes à utiliser, les distances ;
fixer les consommations en munitions.

UTILISER SES ARMES

donner les corrections éventuelles ;


réattribuer des objectifs ;
assurer la continuité du feu ;
faire cesser les tirs.

RENDRE COMPTE

Rendre compte des bilans :


des feux;
des consommations ;
des objectifs qui n'ont pu être détruits.

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3.7 - ÉCLAIRER
Éclairer
Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée
du chef et de la troupe.
Principe
L'équipe se déplace à un rythme adapté au terrain et à la menace, par l'itinéraire fixé par
le CDG, en progressant de point d'observation en point d'observation et en utilisant le
terrain.
En renseignant sans engager le combat, l'équipe permet au chef de conserver sa liberté
d'action.
L'équipe peut passer sur des points particuliers en fonction des ordres donnés par le CDG
(crêtes, lisières, carrefour, maison, pont, etc...) :
en les abordant par un cheminement défilé ;
en étant appuyé par l'autre équipe ;
en adaptant la formation et le mode de progression à la menace et au terrain.
A chaque arrêt, prévu ou non, le premier combattant rend compte (au geste, à la voix ou par
radio) de ses observations sur l'adversaire et le terrain ;
Un renseignement même négatif (rien à signaler) a de la valeur pour le chef.
L'équipe utilise ses armes seulement si elle y est contrainte.

EXÉCUTION

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SE DÉPLACER

Donner des ordres (MOICP - PIF) ;


choisir une formation ou appliquer une formation imposée par le CDG ;
choisir un mode de progression ou appliquer celui imposé par le CDG ;
respecter l'itinéraire.

OBSERVER

Répartir les observations au sein de l'équipe ;


déceler l'adversaire ou les indices de sa présence.

TOMBER EN GARDE

Se poster et marquer des temps d'observation si nécessaire sur des points


caractéristiques ;
utiliser ses armes seulement si l'équipe y est contrainte.

RENDRE COMPTE

Des observations : indices de présence adverse, praticabilité des axes, changement de


configuration du terrain ;
dès arrivée au point à atteindre fixé par le chef ;
lorsque l'équipe décèle l'adversaire.

63
64
IV - LE COMBAT DU GROUPE DÉBARQUÉ

65
1/ GÉNÉRALITÉS
Si l'UCT et la SCT reposent sur des structures a minima ternaires, chaque groupe terrestre se
compose de deux équipes, le format du trinôme étant préférentiel pour chacune d'elles.
S'il est possible de manœuvrer avec seulement six combattants débarqués, ce qui réduit de
facto l'aptitude face à certains procédés, l'effectif du groupe terrestre doit être au minimum
de 0/1/6 (conducteur non compris).
Conformément au Concept Commun de Combat Terrestre (C3T) décrit par le CFT, les groupes
doivent développer leur aptitude pour remplir les MCT.
Plus précisément :
en opération extérieure, le groupe terrestre recevra principalement des missions de
défense de « zone arrière » de la force engagée, de participation à des missions
humanitaires, comme de protection d'emprises militaires ;
sur le territoire national, dans le cadre des missions intérieures définies par l'IM 10.100
ou dans le cadre exceptionnel de la DOT [*], le groupe recevra des missions telles que
surveiller, appuyer, tenir ou neutraliser.
Tout groupe terrestre, quel que soit son format ou sa fonction opérationnelle doit être apte à
remplir l'ensemble des MCT.

Important
Le groupe terrestre peut être constitué de personnels d'active, de réserve ou mixer les deux
catégories.

1.1 - L'ORGANISATION DU GROUPE


L'effectif du groupe terrestre doit être au minimum de 0/1/6 combattants débarqués, soit 0/1/7
combattants embarqués.

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En fonction de la mission reçue, le groupe peut ponctuellement être renforcé de :
une équipe cynotechnique ;
une équipe d'appui à la mobilité (AZUR) ;
un renfort sanitaire ;
un élément d'observation .

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1.2 - LE CHEF DE GROUPE

Qu'il soit d'active ou de réserve, le CDG connaît ses subordonnés et maîtrise les différentes
aptitudes de son groupe.
Il comprend l'esprit de la mission reçue et utilise la marge d'initiative qui lui est donnée. Pour
cela, il donne lui-même des missions à ses équipes, à son conducteur et coordonne leur
action.
"Il dort, mange et combat auprès de ses hommes" définition d'être chef par le Général Bigeard
(allocution Août 1997).
Il veille à leur maintien en condition en vue du combat, avec le souci permanent de la sûreté.
Avant l'action, le CDG :
reçoit les ordres du CDS ;
prépare ses ordres (SMEPP) ;
précise les consignes d'ouverture du feu et rappelle les ROE, la conduite à tenir avec la
population, les lignes de changement de posture, les consignes pour la gestion des
prisonniers et des médias (précisées par le CDS);
précise les conduites à tenir avec les blessés : nids de blessés, procédures, compte
rendu, autres mesures spécifiques ;
précise les mesures de protection NRBC et face aux risques technologiques ;
fait prendre les dispositions nécessaires à son groupe pour réaliser sa mission
- munitions, autonomie alimentaire, matériel spécifique (J+N) ;
intègre au réseau radio les éventuels renforts.
En cours de mission, le CDG veille à :
maintenir la liaison avec le CDS et les autres groupes ;
maintenir la liaison au sein de son groupe (en particulier avec son conducteur si le
groupe progresse à pied) ;
sur ordre du CDS, coordonner son action avec celles des autres groupes ;

68
assurer l'observation permanente de son environnement, dans les trois dimensions, et la
sûreté du groupe ;
informer son groupe de la situation locale (position des amis, évolution de la menace) ;
permuter régulièrement l'élément de tête ;
assurer les changements de posture en fonction des ordres reçus, de l'attitude de la
population et de la menace (port des effets balistiques, position de l'armement, etc...) ;
limiter le niveau général de violence de son groupe en assurant un retour au calme après
une action violente ;
faire exécuter régulièrement les CPS [*] et contrôle PAM [*] ;
faire un point des munitions et rendre compte des consommations ;
faire mettre en place les moyens d'observation de jour et les optiques de nuit .
En fin d'action, le CDG :
met en place un dispositif de sûreté omnidirectionnel ;
maintient ses hommes en alerte en les informant des situations ennemie et amie dans
son secteur ;
rend compte des pertes amies et organise la relève des blessés ;
rend compte du type et de la quantité de munitions consommées et prépare la demande
de recomplètement pour le SOA de la section;
rend compte des pertes ennemies infligées et de la capture éventuelle de prisonniers ;
rend compte de son aptitude ou non à poursuivre la mission ou une autre mission.
Dans la durée, le CDG est responsable de la conservation du potentiel de son groupe.
Attentif à la fatigue et au stress de ses hommes, il gère leur agressivité pour assurer une
vigilance maximale en évitant un stress dépassé.
Aidé par le pilote ou le binôme pilote-chef de bord, il maintient en permanence le potentiel de
son véhicule.

1.3 - EMPLOI DU VÉHICULE


Le CDG doit considérer son véhicule comme un véritable pion de manœuvre et doit donc
donner à son conducteur une mission (MOICP ou ZMSPCP) au même titre qu'à ses équipes.
Missions du conducteur lorsque le groupe est débarqué :
appuyer une équipe ou le groupe, par le transport de matériel ou de personnel, par la
protection qu'offre la carrosserie du véhicule, éventuellement par le feu d'un arme de
bord si le poste de chef de bord et tenu ;
surveiller un secteur ;
couvrir face à une direction ;
s'assurer de la protection du VHL.
Lorsque le groupe débarque, le conducteur devient responsable de la sûreté immédiate du
véhicule (fermeture des accès, camouflage, stationnement, autres consignes spécifiques).
La sûreté rapprochée est assurée par le groupe, par un autre véhicule ou par le reste de la
section.

69
Dans certains cas ou sur ordre du CDG, il peut être amené à combattre débarqué, soit pour
renforcer une équipe, soit pour accomplir une tâche spécifique aux ordres du CDG.

70
2/ LES ACTES ÉLÉMENTAIRES DU GROUPE

2.1 - SE DÉPLACER

LES FORMATIONS DU GROUPE


Le groupe terrestre progresse principalement à pied après avoir été mis en place par
véhicules.
S'il est équipé d'un armement de bord, ce véhicule pourra appuyer le groupe.
Au sein de la section, le groupe se déplace suivant un mode de progression et dans une
formation donnée.
Lorsque le CDG n'impose pas la formation au sein de ses équipes, les formations du groupe
sont :
par équipes successives ;
par équipes accolées.
Ces formations ne sont pas rigides : elles sont adaptées en permanence au terrain et à la
situation.
Dans ses ordres, le CDG indique la place des équipes et la sienne dans le dispositif.
Il appartient alors au CDE de préciser de la même manière la place de ses combattants. Dans
certains cas, le CDG peut ponctuellement s'intégrer au sein d'une équipe notamment pour
accélérer une mise en place et guider l'élément de tête en cours de déplacement.
La formation par équipes successives
Elle est principalement utilisée pour suivre un cheminement ou lors d'un déplacement de nuit
(les distances sont alors réduites en fonction de la visibilité). Tout en évitant les resserrements
de jour, la distance entre les équipes doit permettre le commandement aux gestes et à la voix.
Les équipes seront immédiatement en mesure de s'appuyer face à une direction latérale.
Ne nécessitant qu'un cheminement pour les deux équipes, la progression sera
naturellement plus rapide.

La formation par équipes accolées


Placer les équipes accolées permet au CDG de commander une réaction rapide face à la
direction de marche.
Cette formation nécessite au moins deux itinéraires parallèles et peut donc rendre la
progression plus lente.
La place et les intervalles respectifs des membres du groupe varient en fonction de la situation,
du terrain et de la mission du groupe.
On parlera de distance pour les colonnes et d'intervalles pour les lignes.

71
Les autres formations du groupe
Les croquis ci-dessous présentent l'ensemble des formations possibles avec les appellations
correspondantes pour le groupe de combat terrestre. Ces formations sont bien évidemment à
adapter au terrain et au contexte. Ainsi, la formation en colonne est adaptée à des infiltrations
alors que la formation en double chevron permet de progresser en sous-bois avec des
capacités de tir importantes dans toutes les directions.
Le CDG peut faire varier ces formations dans un même déplacement.

72
Exemple 1 : groupe progressant en premier échelon avec
pour mission d'éclairer la progression de la 421ème section.
D : ....
P : ....
I : « Par les lisières le long de la piste ».
F : « En colonne simple, Rouge en tête côté gauche, Bleu en
deuxième échelon côté droit, je suis avec Rouge »

Exemple 2 : groupe progressant en deuxième échelon avec


pour mission de reconnaître la piste.
D : ....
P : ....
I : « Par la piste »
F : « En double chevron, Rouge en tête, Bleu en deuxième
échelon, je suis entre Rouge et Bleu »

LES MODES DE PROGRESSION DU GROUPE


Les modes de progression sont :
la marche normale, cas le plus fréquent ;
le bond collectif ;
l'appui mutuel entre équipes.
L'équipe de tête effectue un déplacement vers l'avant, puis tombe en garde en appui.
L'équipe de queue effectue alors un déplacement pour rejoindre l'équipe de tête et tombe
également en garde en appui. Le mouvement est répété.
La marche normale.
Dans une formation donnée, le groupe se déplace selon un rythme continu et identique pour
chaque équipe. Les CDE peuvent, à condition de conserver le rythme imposé par le CDG,
adopter un mode de progression adapté au sein de l'équipe.
Le bond collectif
Dans une formation donnée, le groupe effectue le bond d'un seul homme. Chaque combattant
se poste à l'issue, en attendant la reprise de la progression.

73
L'appui mutuel
Lorsqu'une équipe est tombée en garde en appui face à la direction dangereuse, l'autre équipe
se déplace (souvent par un bond collectif), pour tomber elle-même en garde, en appui de la
première.
Le CDG cadence les déplacements et fixe les positions successives.

Appui mutuel en tiroir


L'équipe de tête effectue un déplacement vers l'avant, puis tombe en garde en appui. L'équipe
de queue effectue alors un déplacement pour rejoindre l'équipe de tête et tombe également en
garde en appui. Le mouvement est répété.

Appui mutuel en perroquet


L'équipe de queue dépasse l'équipe en appui, puis tombe également en garde en appui. Le
mouvement est répété.

LES CADRES D'ORDRE POUR LES DÉPLACEMENTS


Ordre de mission à l'équipe : MOICP

Canevas Explications Observations

Mission : celle reçue par l'équipe.

Objectif : objectif final à atteindre pour la

74
mission (pas forcément
visible).

cheminement général de
peut être différent pour
Itinéraire : l'équipe (pas forcément
chaque équipe.
visible).

secteur d'observation,
Consignes : ouverture du feu, conduites à
tenir,distances à conserver, ...

Place du chef : place du CDG.

Ordre de déplacement du groupe : DPIF

Canevas Explications Observations

de l'objectif du groupe en fin direction générale (point


Direction : de cardinal ou donnée par le
déplacement. bras).

description et distance de point intermédiaire visible vers


Point à atteindre :
l'objectif. l'objectif final.

celui que le groupe itinéraire que le CDG désigne


Itinéraire :
empruntera. visuellement.

préciser les distances et la


formation de l'équipe ; mode
répartition des secteurs
de progression, distance au
Formation : d'observation. Le CDG peut
sein des équipes et entre
décider de la place des ARM
elles.
SPE.

Ordre d'arrêt : FAFH

Canevas Explications Observations

préciser un élément visible du


terrain, un point cardinal en
Face A : direction générale du dispositif fonction de la direction de
marche du groupe, ou en
utilisant le cadran horaire.

équipes accolées ou préciser la répartition des


Formation : successives,place des équipes (A à droite, B à
équipes, ... gauche)

replacer si nécessaire les


Halte !
ARM SPE.

Lors de la halte, les combattants débarqués adaptent d'eux-mêmes la posture la plus


appropriée et permettant l'exécution des actes réflexes.

75
Ordre de bond collectif

Canevas Explications Observations

Pour un bond : du groupe, équipe par équipe.

Désigné par un élément


Point à atteindre : limite du bond.
visible du terrain.

Dans l'ordre (éventuellement) : équipe A puis B.

les CDE répondent " A prêt ",


Préparez-vous !
" B prêt".

En avant !

Rôle du CDG Exécution

Donner un MOICP à chaque équipe et au


conducteur (dans le cadre du SMEPP );
PRÉPARER LE DÉPLACEMENT.
Contrôler les dispositions de combat ;
Donner un DPIF au début du mouvement.

En déplacement :
répartir l'observation, déceler des pièges
ou les indices de présence ennemie ;
ORGANISER LA SÛRETÉ. maintenir la discrétion du déplacement ;
en mesure de fournir des feux vers
l'avant et sur les flancs.
A chaque arrêt, tomber en garde et observer.

Observer pendant le déplacement ;


RENSEIGNER. Garder la liaison avec la section ;
Rendre compte.

Au sein du groupe :
avec la section ;
au rythme prescrit par le CDS ;
suivant un itinéraire imposé ou non ;
CONDUIRE LA PROGRESSION :
DONNER DES ORDRES ; en gardant la liaison.

ADAPTER LA FORMATION ET LE Donner un nouveau DPIF en modifiant la


MODE DE PROGRESSION. formation si nécessaire :
pour s'adapter au terrain ;
pour s'adapter à la menace.
Donner un FAFH et un ordre de bond pour
franchir certains découverts ou axes.

76
Sur une courte distance : franchir d'un seul
bond, en ligne, appuyé par un autre groupe ou
PROGRESSER SOUS LE FEU VERS UN la section jusqu'à un point favorable ou
OBJECTIF l'objectif.
Sinon, franchir par bonds successifs en
appliquant les appuis mutuels.

Donner un FAFH en adaptant la formation au


EN FIN DE PROGRESSION, TOMBER EN
terrain, et en ayant dépassé légèrement
GARDE.
l'objectif si nécessaire.

Position et possibilités du groupe ;


Position, nature, volume et attitude de
l'ennemi ;
RENDRE COMPTE.
Observation du terrain.
Ses impossibilités (masque végétation ou
autre) et son "en mesure de".

2.2 - S'ARRÊTER, TOMBER EN GARDE


Pour tomber en garde, le CDG jette immédiatement un dispositif sommaire, en vue d'assurer
sans délai sa sauvegarde et sa mission.
Puis, dès que possible, il met en place un dispositif complet, en s'assurant de la pertinence des
emplacements choisis pour les ARM SPE.

77
2.2.1 - LES ARRÊTS EN COMBAT DÉBARQUÉ
Arrêt court
Dans le cadre d'un déplacement, le groupe doit effectuer un arrêt court (ordre du CDS ou
initiative de CDG). Dans ce cas, le CDG déploie un dispositif sommaire de sauvegarde et se
prépare à poursuivre sa progression.
Arrêt long
Le CDG déploie un dispositif sommaire, de manière à assurer immédiatement la sauvegarde
du groupe. Après observation de sa zone d'installation, le CDG améliore son dispositif en
précisant les ordres à ses équipes et à son conducteur.
Lorsqu'il s'agit d'un arrêt court au sein d'un déplacement, le CDG donne un FAFH.
S'il s'agit d'un arrêt long, le CDG jette un dispositif sommaire en donnant un ZMS à chaque
équipe et à son conducteur.
Ordre d'installation sommaire : ZMS

Canevas Explications

de l'équipe et du véhicule ; "à partir de cet


Zone d'installation :
emplacement, de cette zone".

Mission : de l'équipe et du véhicule.

Secteur : général d'observation.

Puis, après observation du terrain, il précise un ZMSPCP à chaque équipe et à conducteur.


Ordre d'installation à l'équipe : ZMSPCP
Ordre d'installation complet : ZMSPCP

Canevas Explications

de l'équipe ou du véhicule. ; "à partir de cet


Zone d'installation : emplacement, de cette zone", préciser les
limites.

Mission : de l'équipe ou du véhicule.

secteur d'observation de l'équipe / du véhicule.


Secteurs : secteur de tir.
préciser les limites exactes.

si nécessaire (débouché de piste, zone de


Points particuliers :
vigilance particulière, etc...).

Consignes : ouverture du feu, conduites à tenir, repli, ...

Place du chef : place du CDG.

Rôle du CDG Exécution

78
Donner un ordre d'installation sommaire (ZMS)
aux équipes, au conducteur ;
identifier les limites de la zone
d'installation, le secteur, et la position des
amis ;
choisir entre secteurs communs ou
complémentaires ;
préciser les mesures de coordination
avec les voisins ;
PRÉPARER L'INSTALLATION :
définir les itinéraires de mise en place, de
OBSERVER repli, la zone vie, la zone de
DONNER DES ORDRES regroupement, autres ;
placer les équipes, le véhicule
(ZMSPCP) ;
préciser les positions des armes
spécifiques ;
s'assurer de la cohérence au sein d'un
dispositif section ;
veiller à l'imperméabilité du dispositif ;
organiser la sûreté arrière.

faire percevoir du matériel


complémentaire pour l'installation (sac à
PROTÉGER. terre, NRBC, autres) ;
se camoufler, s'enterrer ;
camoufler ou embosser le véhicule.

Organiser les factions en cas de mission


prolongée ;
contrôler la vigilance de ses combattants
;
CONDUIRE L'OBSERVATION. mettre en place les moyens nocturnes ;
alterner dispositif de nuit (resserré) et de
jour ;
recompléter (alimentation, munitions,
énergie).

des observations ;
RENDRE COMPTE. des destructions ;
du potentiel et des possibilités.

79
2.2.2 - LES ARRÊTS EN VÉHICULES

Les déplacements en véhicules se font aux ordres du CDS ou du CDG.


Pour le C3T seuls les VHLS blindés seront utilisés en OPEX, le choix reste libre (selon les
disponibilités) pour le TN.
Dans le cas où le groupe serait embarqué en deux véhicules distincts (cas à éviter), le principe
de l'appui mutuel entre les véhicules est essentiel.
Depuis le véhicule, l'observation se fait dans les trois dimensions, le CDG ou les CDE
répartissant les secteurs d'observation pour le personnel. Il s'agit bien pour le CDG ou les CDE
d'assurer une « bulle » d'observation autour du véhicule.
Quel que soit le véhicule utilisé, le passage d'un mouvement de terrain ou l'approche d'une
artère urbaine se fait en utilisant la technique du défilement d'observation.
L'objectif de cette technique consiste à réduire au maximum l'exposition du véhicule, à le
dévoiler progressivement aux vues adverses.

Les arrêts courts

Dans le cas d'un arrêt court (ordre du CDS ou initiative de CDG), le CDG déploie un dispositif
sommaire de sauvegarde et se prépare à poursuivre sa progression.
En fonction de la situation et des délais, le groupe peut :
assurer sa sûreté depuis le véhicule, ce qui réduit les délais de débarquement et de
rembarquement, mais avec une sûreté moindre ;
de par sa hauteur il est plus souvent facile d'observer au loin à partir du VHL.
effectuer un débarqué partiel (une équipe reste embarquée, l'autre assure la sûreté du
groupe à l'extérieur du véhicule) : délais plus importants, mais meilleure sûreté pour le
groupe.

80
Les arrêts longs

Dans le cas d'un arrêt long, sur ordre ou à l'initiative du CDG, celui-ci fait poster son véhicule et
ses équipes aux abords de l'engin pour :
assurer la liaison avec le reste de la section ;
être en mesure de reprendre rapidement sa progression ;
assurer la protection (à couvert) du personnel ;
éviter d'être surpris à courte distance par une observation omnidirectionnelle.
Selon le théâtre et si la menace IED est avérée, le CDG pourra ordonner la réalisation
d'un 5-25.

Ordres de débarquement/embarquement d'un véhicule :

En fonction de la situation, le CDG doit être capable de faire


débarquer/embarquer son groupe ou une équipe rapidement, du
bon côté du véhicule et face à la bonne direction.
L'ordre pour débarquer :
« Dans l'ordre / Alpha / Bravo
Débarquez : à droite / gauche / derrière Face à : direction du cadran
horaire. »
L'ordre pour embarquer :
« Dans l'ordre : Alpha, Bravo,
Rembarquez. »

Dans le cas du croquis ci dessus le CDG donnera comme ordres :


"Dans l'ordre ALPHA puis BRAVO, débarquez, ALPHA à gauche face 9H, BRAVO à l'arrière
face 6H".

2.3 - UTILISER SES ARMES


Le GCT est composé de combattants débarqués dont l'armement est le suivant :
FA et PA ;
AT et FA PA ;
FM et PA.
Cette dotation permet au GCT de pouvoir remplir les missions de haute intensité qui lui sont
confiées.
Bien que servant principalement un armement de dotation initiale et individuelle, le
combattant débarqué doit maîtriser l'armement de la totalité du groupe.
Il peut être désigner sur court préavis servant FM ou tireur AT.
Le combattant débarqué devra détenir l'ensemble des CATI des armes servies par les
UCT.

81
Lorsque le CDG donne les missions à ses équipes comme à son conducteur, il considère plus
particulièrement les armes spécifiques dont il peut imposer l'emplacement.
Dans le cas où le groupe se déplace avec un véhicule de la gamme tactique, il peut disposer
d'un armement de bord, cas obligatoire pour l' OPEX.

2.3.1 - LES DIFFÉRENTS TYPES DE TIRS


Les tirs sont effectués aux ordres du CDG ou à l'initiative du combattant en fonction de la
mission et des consignes qu'il a reçu.
Tir de neutralisation : tir visant à empêcher l'ennemi de servir normalement ses armes.
Tir de destruction : tir effectué contre des véhicules, des blindés légers, des
constructions, des personnels et visant à mettre l'ennemi définitivement hors de combat.
Semonce : tir d'avertissement effectué à proximité d'objectifs potentiels ou sur des
objectifs vides, afin de dissuader un ennemi d'entreprendre une action offensive.

2.3.2 - DÉCLENCHEMENT DU TIR ET DISCIPLINE DE FEU


Immédiat sans ordre : tir effectué dès l'acquisition de l'objectif.
En fonction de l'urgence, on distingue :
le tir « d'urgence » dans lequel la vitesse de réaction prime sur la précision. Dans ce cas,
le tir à la « hausse de combat » ou « à bout portant » est généralement employé. C'est le
cas du combat de rencontre ;
le tir « de précision » (ou « ajusté »), dans lequel le combattant utilise toutes les
possibilités de son armement, afin d'obtenir le maximum de précision au détriment,
éventuellement, de la rapidité du déclenchement.
Immédiat sur ordre : le cas le plus fréquent, sur ordre du CDG.
Différé : tir déclenché seulement lorsque le CDG estime que les conditions d'ouverture du feu
sont optimales (utilisé principalement en défensive).
Au commandement : lorsque les subordonnés ont répondu « PRÊT », le tir est déclenché au
commandement « FEU » précédé d'un compte à rebours de 5 à 0 du CDG.
Ce genre de tir s'applique aux cas suivants :
tir de neutralisation effectué sur un objectif fixe ou mobile.
recherche de la surprise par le déclenchement brutal du feu contre un objectif fixe ou
mobile

Pour ne rien oublier, les composantes.


Rôle du CDG Exécution

chaque équipe reçoit un secteur de tir


adapté à son armement (type de
munition, portée, ...) ;
PRÉPARER LE TIR
le CDG désigne les objectifs si besoin et
précise les conditions d'ouverture du feu
(sur ordre, différé, ...).

82
Il donne les ordres de tir ;
il veille à :
la discipline du tir ;
permanence du feu ;
COMMANDER LE FEU concentration des tirs ;
report des tirs.
il contrôle la consommation des
munitions ;
il anticipe le réapprovisionnement de son
groupe.

Il rend compte :
RENDRE COMPTE des résultats des tirs (amis et ennemis) ;
des consommation en munitions.

83
3/ LES MISSIONS DU GROUPE TERRESTRE
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : ENCASTRE

LETTRE MISSION DU GROUPE MISSIONS DES ÉQUIPES

ÉCLAIRER
E ÉCLAIRER
APPUYER

NEUTRALISER
N NEUTRALISER / DÉTRUIRE
DÉTRUIRE

SURVEILLER
C COUVRIR
NEUTRALISER / DÉTRUIRE

APPUYER
A APPUYER ASSURER LA LIAISON
NEUTRALISER / DÉTRUIRE

S SURVEILLER SURVEILLER

SURVEILLER
T TENIR
NEUTRALISER / DÉTRUIRE

APPUYER
R RECONNAÎTRE RECONNAÎTRE
FOUILLER

APPUYER
E S 'EMPARER DE S'EMPARER DE
FOUILLER

3.1 - ÉCLAIRER
Éclairer
Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée
du chef et de la troupe.
Principe
Progressant généralement en tête de la section, le groupe réalise cette mission
différemment selon qu'il progresse à pied ou en véhicule.
Il s'agit d'offrir de la liberté d'action au chef de section :
en lui donnant du renseignement sur le terrain et l'ennemi ;
en évitant d'être entraîné dans un combat qu'il n'a pas souhaité.

84
Éclairer à pied

SE DÉPLACER / OBSERVER

Tout en conservant la direction générale fixée par le CDS et après avoir donné un DPIF :
observer le prochain point à atteindre et ses abords ;
rechercher tout indice de présence ennemie, de piège, ... ;
progresser avec la plus grande discrétion possible, en espaçant suffisamment les
équipes ;
adapter le mode de progression au terrain : par bonds ou en appui mutuel si nécessaire ;
marquer des temps d'arrêt à chaque changement de compartiment de terrain ou à
l'approche d'un point caractéristique ;
utiliser les moyens d'observation pendant les arrêts.

RIPOSTER

le groupe n'engage le combat que s'il y est contraint.

RENDRE COMPTE

rendre compte de la progression et des observations ;


des renseignements obtenus.

Missions possibles des subordonnés :


• équipe de tête : éclairer.
• équipe de queue : appuyer.
• conducteur : appuyer, surveiller.
Le véhicule sera posté à distance afin de maintenir la discrétion.

85
Éclairer en véhicule
Loin de l'ennemi ou lorsque la situation l'exige (ambiance vitesse), le groupe éclaire en
véhicule en effectuant des bonds de point d'observation en point d'observation.
Le groupe éclaire néanmoins à pied sur les points de passage obligés et les points suspects.

SE DÉPLACER / OBSERVER

86
Avant d'entamer son mouvement, répartir l'observation à partir du véhicule, puis
successivement et à chaque bond :
observer le prochain point à atteindre et ses abords ;
rechercher tout indice de présence ennemie, de piège, etc... ;
effectuer des bonds avec la plus grande discrétion possible, soit en véhicule, soit à pied ;
à l'approche de points caractéristiques, faire débarquer si nécessaire et observer, pour
découvrir un indice de présence ennemie ou pour préparer le bond suivant.

RIPOSTER

Le groupe n'engage le combat que s'il y est contraint.

RENDRE COMPTE

Rendre compte de la progression et des observations ;


des renseignements obtenus.

Le groupe n'engage le combat que s'il y est contraint, les véhicules dédiés aux missions C3T
ne permettent pas le combat de rencontre.

87
3.2 - NEUTRALISER / DÉTRUIRE
Neutraliser
Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre l'ennemi
hors d'état d'agir efficacement, pendant un temps déterminé, dans un secteur donné.
Détruire

88
Mission qui consiste pour l'équipe, à partir d'une position qui lui est fixée, à mettre un élément
adverse définitivement hors d'usage ou hors de combat, selon qu'il s'agit de matériels ou de
personnels, dans un secteur donné.
Principe
La neutralisation d'un adversaire n'implique pas nécessairement sa destruction, par
exemple, il peut suffire de le fixer en lui empêchant l'utilisation de ses armes.
Dans tous les cas, l'ennemi ne doit pas pouvoir s'exfiltrer.

SE DÉPLACER / OBSERVER

Si le groupe n'est pas décelé :


poster les équipes et déceler les emplacements ennemis par la vue et par l'écoute ;
gagner une position permettant d'acquérir l'ascendant sur l'adversaire.
Si le groupe est décelé :
le déployer en appui mutuel vers une position garantissant la sauvegarde du personnel ;
adopter le dispositif le plus adapté aux tirs à prévoir.

DONNER LES ORDRES DE TIR

désigner et répartir les objectifs pour le personnel;


indiquer la nature des tirs à effectuer, les armes à utiliser, les distances ;
fixer les consommations ;
ouvrir le feu.

CONDUIRE LE FEU

donner des corrections de tirs ;


réattribuer des objectifs ;
assurer la continuité du feu ;
faire cesser les tirs.

RENDRE COMPTE

rendre compte des résultats des feux ;


du type et des quantités de munitions consommées ;
des objectifs qui n'ont pu être détruits.

Missions possibles des subordonnés


• équipes : neutraliser, détruire.
• Conducteur : appuyer, surveiller.
Dans le croquis ci dessous le véhicule est équipé d'une arme de bord, si ce n'était pas le
cas il resterait à l'emplacement (1) dans le sens du départ de façon à permettre une
exfiltration rapide du GCT.

89
3.3 - COUVRIR
Couvrir
Mission qui consiste à s'opposer par le feu ou par le mouvement à une action éventuelle de
l'ennemi pouvant menacer un élément ami ou le déroulement de l'action principale amie.
Principe
il s'agit pour le groupe de protéger l'action principale de la section ;
le groupe se positionne de manière à battre par les feux les itinéraires d'approche de
l'ennemi.

90
en fonction de la situation (contournement par l'ennemi ou déplacement des amis), le
groupe peut être amené à changer sa position pour poursuivre sa mission.

SE DÉPLACER

rejoindre la zone d'installation en véhicule ou à pieds.

TOMBER EN GARDE

poster le véhicule et/ou le groupe face à la direction dangereuse.

RECONNAÎTRE LA POSITION

repérer les limites de son secteur d'observation :


rechercher des emplacements de tir pour les armes (de bord ou SPE) ;
veiller à la sûreté (terrestre et aérienne).

S'INSTALLER

gagner discrètement la position d'observation ;


fixer les consignes d'observation, de tir, les itinéraires et conditions de repli ;
aménager les positions en toute discrétion;
en fonction des délais, s'installer en poste de combat.

OBSERVER

assurer la permanence de l'observation ;


déceler les indices de l'arrivée de l'ennemi.

ALERTER - RENSEIGNER

Rendre compte au CDS :


des possibilités d'observation du groupe ;
des activités de l'ennemi.

UTILISER SES ARMES

Commander et conduire le tir :


pour bloquer la progression de l'adversaire ;
pour l'empêcher de manœuvrer ou de contourner le dispositif ;
pour le neutraliser.

ROMPRE LE CONTACT

Sur ordre du CDS :


rompre le contact.

Missions possibles des subordonnés :


• équipes : surveiller, neutraliser, détruire.

91
• conducteur : surveiller, appuyer.

3.4 - APPUYER
Appuyer
Mission consistant à apporter une aide à une autre unité, spontanément ou sur ordre, par le
mouvement ou par le feu.
Principe
Pour « appuyer », le groupe doit être en mesure d'appliquer des feux sur l'ennemi ayant
pris à partie un élément ami ou susceptible de le faire.
Le groupe qui appuie doit conserver la liaison à vue avec l'élément appuyé qui,
réciproquement, doit avoir le souci d'être localisé.

92
TOMBER EN GARDE OU S'INSTALLER

Occuper une position permettant :


d'observer l'objectif et les amis ;
d'utiliser l’armement du groupe, et au mieux l' ARM SPE.

OBSERVER - RENSEIGNER

Observer et renseigner sur la nature, le volume et l'attitude de l'ennemi ;


orienter l'élément ami durant sa progression.

APPLIQUER DES FEUX

Commander et conduire le tir :


soit sur ordre du CDS ;
soit à l'initiative du CDG selon la mission ;
veiller aux distances de sécurité ;
intensifier les tirs ;
reporter ou/puis lever le tir.

RENDRE COMPTE

Rendre compte des résultats des feux ;


du type et des quantités de munitions consommées.

Missions possibles des subordonnés :


• équipes: assurer la liaison, appuyer, neutraliser, détruire.
• conducteur : assurer la liaison, appuyer, surveiller.
Dans le croquis ci dessous le véhicule est équipé d'une arme de bord, si ce n'était pas le
cas il resterait à l'emplacement (1) dans le sens du départ de façon à permettre une
exfiltration rapide du GCT.

93
3.5 - SURVEILLER
Surveiller
Mission ayant pour objet de déceler toute activité de l'ennemi en un point, sur une direction ou
dans une zone, dans le but d'alerter ou de renseigner.
Principe
Le CDS fixe au CDG :
la zone d'installation, les secteurs d'observation (ZMSPCP) ;
les consignes d'observation, de coordination et de tir de chaque groupe ;
sa place dans le dispositif ;
La mission de surveillance peut devenir ultérieurement une mission défensive comme «
couvrir » ou « tenir ».

94
Important
Si le groupe décèle l'ennemi, c'est qu'il est aussi possible à l'ennemi de déceler le groupe.
Le CDG devra veiller à la discrétion de son dispositif.

SE DÉPLACER

rejoindre la zone de surveillance.

TOMBER EN GARDE

poster le groupe face à la direction dangereuse.


Poster le véhicule si ce dernier est équipé d'une arme de bord.

RECONNAÎTRE

repérer les limites de son secteur de surveillance ;


rechercher les emplacements pour les armes spécifiques ;
veiller à la sûreté terrestre et aérienne.

S'INSTALLER

Gagner discrètement les positions d'observation ;


fixer les consignes d'observation, de tir, les itinéraires et conditions de repli.
Si les délais le permettent, réaliser des postes de surveillance au moins, de combat au
mieux ;
aménager les emplacements de repos.

OBSERVER

assurer la permanence de l'observation.

ALERTER - RENSEIGNER

rendre compte des possibilités d'observation du groupe et des activités de l'ennemi.

S'EXFILTRER OU UTILISER SES ARMES

s'exfiltrer ou utiliser ses armes en fonction des ordres reçus.

Dans le croquis ci dessous le véhicule est équipé d'une arme de bord, si ce n'était pas le
cas il resterait à l'emplacement (1) dans le sens du départ de façon à permettre une
exfiltration rapide du GCT.

95
3.6 - TENIR
Tenir
Mission qui consiste à occuper et à défendre un point ou un espace de terrain pour empêcher
qu'il soit occupé ou utilisé.
Elle est toujours conduite sans esprit de recul et doit être assortie d'une notion de
durée.
Principe
l'installation d'un groupe en défensive nécessite au minimum l'aménagement sommaire
de positions et donc de délais ;
des délais plus importants doivent être consentis pour la réalisation de postes de combat.

96
le CDS précise au CDG les instructions de coordination suivantes :
point à tenir et durée éventuelle de la défense à assurer ;
secteur principal et secteur secondaire à battre par les feux ;
plan de feu et conditions d'ouverture du feu ;
liaisons avec les voisins ;
itinéraires d'accès ;
point de regroupement section (blessés, ...) ;
appuis à recevoir ;
obstacles prévus au niveau de la compagnie et de la section, ceux à réaliser ;
mouvements amis dans le secteur observé et identification de ceux-ci . Patrouille,
éléments recueillis dans la défense d'un point d'identification et d'accueil – (PIA) ;
la place du CDS ;
éventuellement, les patrouilles à effectuer ;
si les délais le permettent, prévoir des positions de rechange et les aménager ainsi qu’un
dispositif J/N adapté.

TOMBER EN GARDE / RECONNAÎTRE LES POSITIONS

identifier la zone d'installation et le type de dispositif à adopter ;


articuler les moyens y compris ceux donnés en renforcement ;
répartir les zones d'installation et préciser les limites de coordination ;
s'installer et vérifier la cohérence du dispositif :
zones d'installation contiguës ;
secteurs de tir complémentaires ;
zones de destruction ;
emplacement du véhicule.
Préciser les mesures de coordination complémentaires (LATTA, NRBC, baptême terrain, ...) ;
transmettre et faire valider le plan de feu.

S'INSTALLER / VALORISER LE TERRAIN

Protection :
postes de combat individuels ou collectifs, positions de rechange, embossements si
renfort du génie.
Contre mobilité :
appuyer le génie et le protéger dans sa mission (plan d'obstacle section).
Installer une zone vie si la mission doit durer.

OBSERVER - RENSEIGNER

97
utiliser au maximum les moyens de détection (type pots éclairants) ;
participer au recueil éventuel des éléments amis ;
renseigner en permanence le CDS.

APPLIQUER DES FEUX

déclencher les feux de façon centralisée ou non, suivant les ordres du CDS ;
détruire des éléments au contact ;
demander des tirs d'appui indirects (préparés au niveau CDS) si présents au niveau de
la CCT;
détruire des éléments au contact ;
prendre des positions de rechange.

RENDRE COMPTE

rendre compte des destructions ;


évacuer les blessés ;
re compléter ;
remettre en état, adapter le dispositif éventuellement.

Missions possibles des subordonnés :


• équipes : surveiller, neutraliser, détruire.
• conducteur : appuyer.

98
3.7 - RECONNAÎTRE UN POINT OU UN AXE
Reconnaître un point ou un axe
Aller chercher le renseignement d'ordre tactique ou technique, sur le terrain ou l'ennemi, sur un
point ou une zone donnée, en engageant éventuellement le combat.
Principe
Deux cas peuvent se présenter :
le groupe reconnaît seul un point ou un axe de son niveau :

99
l'action se décompose alors en deux phases : une progression par infiltration d'une
équipe jusqu'au plus près de l'objectif appuyée par une autre équipe ;
la reconnaissance proprement dite de l'objectif.
Le groupe reconnaît un point ou un axe dans une action du niveau de la section :
la reconnaissance est alors effectuée par tout le groupe appuyé par un autre groupe ou le
reste de la section ;
le CDS fixe au CDG l'itinéraire, l'objectif et tous les éléments de coordination.

SE DÉPLACER

progresser jusqu'aux abords de l'objectif.

S'APPUYER / ÊTRE APPUYÉ

mettre en place un appui interne à portée de l'objectif ;


et/ou attendre la mise en place d'un appui section.

ABORDER / UTILISER SES ARMES

Préciser les secteurs de tirs, coordonner les reports de tirs éventuels ;


aborder le point ou l'axe ;
détruire l'ennemi qui pourrait s'y trouver.

TOMBER EN GARDE

tomber en garde au-delà de l'objectif face à la direction dangereuse.

FOUILLER L'OBJECTIF

rechercher les indices ;


déceler les pièges et mines.

RENDRE COMPTE - RENSEIGNER

rendre compte au CDS des indices trouvés et du renseignement recueilli.


se tenir prêt à reprendre la progression.

Missions possibles des subordonnés


• équipe de tête : éclairer, s'emparer.
• équipe de queue : appuyer, fouiller.
• conducteur : appuyer, surveiller.

100
3.8 - S EMPARER DE
S'emparer
Il s'agit de s'assurer de la possession d'un point précis en détruisant, en capturant ou en
chassant l'ennemi qui peut l'occuper.
Principe
Le groupe agit généralement dans le cadre de la section chargée de s'emparer d'un objectif ou
de réduire une résistance.
Le CDS précise au CDG :
mission et objectif du groupe ;

101
point de débarquement ;
itinéraire de débordement utilisé pour la mise en place ;
base de départ et /ou d'assaut ;
limites de la zone à coiffer ;
position de la base d'appui ;
mesures de coordination (intensification, report et lever des tirs) ;
sa place dans le dispositif ;
attitude à adopter en fin d'action (fouille ou non de l'objectif, tomber en garde face à,
EMD, ...).
Le procédé de combat généralement employé pour remplir cette mission est l'« Assaut »

PRÉPARER

Effectuer le re-complètement en munitions ;


préparer les armements spécifiques .

OBSERVER / SE DÉPLACER

Repérer la position ennemie et l'implantation des combattants sur l'objectif ;


se déplacer sous le feu ou s'infiltrer, en gardant la liaison avec les éléments d'appui
jusqu'à la base d'assaut précisée par le CDS :
la plus proche possible de l'objectif ;
à l'abri des vues et des coups ;
en appui mutuel ou par bonds collectifs successifs ;
au rythme des reports de tirs.

DONNER L'ASSAUT

Voir le procédé de combat l'« Assaut »

Missions possibles des subordonnés :


• équipes : s'emparer, appuyer, fouiller.
• conducteur : appuyer.

102
103
4/ LES PROCÉDÉS DE COMBAT DU GROUPE
Certaines des actions de combat du groupe, menées pour remplir une mission déterminée,
impliquent l'utilisation de procédés combinant d'une manière spécifique les actes élémentaires
et les missions des équipes.

Au nombre de six, les procédés d'exécution du groupe terrestre sont les suivants :
1. La patrouille.
2. Le point de contrôle.
3. La réaction à l'embuscade.
4. L'assaut.
5. L'extraction d'un blessé sous le feu.
6. L'escorte.

4.1 - LA PATROUILLE
Patrouille
Procédé de combat consistant pour une petite unité à se porter dans une zone donnée, à y
combiner des temps d'observation et des recherches discrètes pour renforcer la sûreté des
amis et renseigner le chef.
Principe
Il s'agit de rejoindre isolément et en sûreté une zone délimitée en vue d'exécuter une mission
(recherche de contact, reconnaissance, observation, liaison), puis de regagner son point de
départ et de rendre compte.

PRÉPARER

étudier la mission et l'ennemi : QUOI ? CONTRE QUI ? ;


donner un ordre préparatoire : PATRACDR [*] (Personnel, Armement, Tenue, Radio,
Alimentation, Camouflage, Divers, Rassemblement) ;
étudier le terrain :
OÙ? PAR OÙ ? ; itinéraires aller et retour ;
points de repères, limites de bond ;
choisir une solution : QUAND ? COMMENT ? ;
donner des ordres.
rédiger son message de départ en patrouille.

EXÉCUTER

déplacement aller :
approche lointaine, en sûreté, de point d'observation en point d'observation ;
approche immédiate, par bonds courts et coups de sonde.

104
à l'arrivée sur l'objectif :
exécuter la mission reçue ;
rendre compte de son exécution.
déplacement retour (dès mission exécutée) :
si possible par un itinéraire différent de celui de l'aller et avec les mêmes précautions ;
se faire reconnaître en abordant les positions amies (mot de passe, signal, etc.).

RENDRE COMPTE

En fin d'action, rédiger un compte-rendu de patrouille précisant notamment les


renseignements obtenus sur l'ennemi et le terrain.

Ce procédé peut être donné dans le cadre des missions du groupe terrestre suivantes :
éclairer ;
reconnaître ;
surveiller ;
couvrir ;
tenir.

105
La patrouille peut être soit réalisée à pied, soit en véhicule.

4.2 - LE POINT DE CONTRÔLE


Point de contrôle
En opération, emplacement sûr, parfois aménagé, où la Force effectue le contrôle des
mouvements (routiers en particulier) militaires ou civils de manière permanente ou ponctuelle,
planifiée ou inopinée.

106
Principe
• Le point de contrôle de niveau groupe doit permettre de contrôler un véhicule, ses passagers
ou uniquement des piétons empruntant un axe.
• Il ne permet pas de contrôler un itinéraire dans les deux sens, bien qu'il régule les
mouvements à travers et en son sein, et nécessite peu de matériel spécifique dans sa forme la
plus simple : herse, panneaux de signalisation et durée d'installation de quelques minutes.
• Il doit permettre de vérifier l'identité du personnel et d'empêcher certains flux : armements,
explosifs, drogues, trafics divers.
• En fonction des ordres reçus, le contrôle n'est pas systématique sur tous les véhicules ou tout
le personnel.
• Le trafic ne doit pas systématiquement être interrompu lors d'une fouille, les conditions
d'engagement et la nature des contrôles définissent le niveau de filtrage des véhicules
entrants.
• Dés que possible, le point de contrôle se fait en coopération avec les forces de police
locales si elles sont présentes.

PRÉPARER

Choisir un emplacement spécifique :


limitant les vues ;
facilitant la surprise ;
limitant les possibilités de demi-tour ou de contournement.
Installer un dispositif :
de signalisation ;
d'arrêt ;
permettant d'isoler, d'identifier un véhicule ou du personnel en vue de la fouille.

EXÉCUTER

Faire arrêter et filtrer les véhicules à contrôler : par le geste et la voix, au besoin par la force
non létale, en dernier recours par l'emploi de la force létale.
Contrôler un véhicule ou du personnel :
arrêter le véhicule avant le point de contrôle ;
prendre contact avec le conducteur ;
identifier la nature du véhicule et de ses passagers ;
rendre compte et, en fonction des ordres, annoncer au conducteur du contrôle à
effectuer ou bien laisser le véhicule traverser le dispositif (police, corps consulaire,
autres) ;
faire engager le véhicule jusqu'à la zone de fouille ;
faire débarquer le personnel ;
fouiller le personnel puis le véhicule ;
isoler le matériel saisi et le personnel retenu suivant les critères de réalisation du point
de contrôle.
laisser partir ou non le personnel en fonction du résultat des fouilles.

107
RENDRE COMPTE

rendre compte immédiatement de tout véhicule ou personnel suspect ou tentant


d'esquiver le point de contrôle.
Tenir à jour :
un registre des contrôles effectués ;
un inventaire du matériel saisi et le faire émarger si possible par leurs propriétaires ;
transmettre immédiatement toute information susceptible d'intéresser les échelons
supérieurs ;
remettre le personnel retenu aux autorités compétentes ou à l'échelon supérieur.

Ce procédé peut être donné dans le cadre des missions du groupe terrestre suivantes:
couvrir ;
surveiller ;
tenir.

108
109
4.3 - LA RÉACTION A L'EMBUSCADE
Réaction à l'embuscade
Action ayant pour but de soustraire le véhicule et le personnel du groupe aux tirs directs de
l'ennemi, puis de réagir à courte portée pour échapper à la destruction.
Principe
Il s'agit de s'extraire au plus vite des feux ennemis et de la zone.
Si l'embuscade est bien préparée, celle-ci ne laisse que peu de temps et de solutions
pour réagir : ce procédé de combat doit donc être parfaitement maîtrisé.

Faire ouvrir le feu instantanément

RÉAGIR EN VÉHICULE

Cas d'une embuscade non bloquante :


employer des dispositifs fumigènes via les fenêtres (uniquement si le véhicule est isolé
pour ne pas masquer le désengagement des autres) ;
accélérer et tenter de quitter la zone dangereuse vers l'avant si aucun obstacle n'est
visible, ou bien en latéral, ou par l'arrière en fonction de la réaction des autres engins ;
sortir au plus tôt de la zone d'embuscade.
Cas d'une embuscade bloquante (itinéraire obstrué, miné ou groupe précédent bloqué) :
utiliser les dispositifs fumigènes pour masquer le débarquement ;
poster le véhicule si possible ;
faire débarquer le groupe et gagner une zone couverte (au moins protégé par un côté du
véhicule, au mieux par un obstacle naturel) ;
poster le groupe et riposter ;

110
si la distance le permet réagir par l'assaut ;
ne pas rester dans la zone de destruction de l'ennemi.

RÉAGIR A PIED

Soit :
rompre le contact jusqu'à une position suffisamment abritée ;
prendre d'assaut la position en fonction de la nature, du volume de l'ennemi, des
capacités restantes du groupe.
Dans tous les cas, renseigner et appuyer la réaction de la section.

RENDRE COMPTE

rendre compte des positions, de la nature, du volume et de l'attitude de l'ennemi ;


rendre compte de sa capacité à agir au profit de la section ;
rendre compte des pertes subies et infligées (matériel et personnel) et de sa capacité à
poursuivre ou non la mission initiale ;
rendre compte du type et de la quantité de munitions consommées.

111
riposter avec les armes de bord si le
véhicule en est équipé et /ou toutes les
1 armes du groupe.
utiliser les dispositifs fumigènes à main ou
embarqués (création d'un masque).

dans la mesure du possible, rompre le


2 contact ou dépasser la zone dangereuse
si aucun obstacle n'obstrue l'axe

à défaut,débarquer le groupe et rejoindre


(en appui au sein du groupe) une position
3
à partir de laquelle il pourra appliquer des
tirs sur l'ennemi.

éventuellement, appuyer une action


4
coordonnée du niveau de la section.

4.4 - L'ASSAUT
Assaut
Bond final de l'attaque ayant pour but l'irruption dans la position ennemie et l'abordage au
corps à corps.
Principe
Profitant de l'appui d'un autre élément de la section, il s'agit, sur une courte distance (de
l'ordre de 50 mètres), de mener une action à vive allure, sans marquer d'arrêt, en
dominant l'ennemi par le feu et le choc, en vue de le détruire ou de le chasser d'une
position.
L'assaut du groupe ne peut s'effectuer que dans le cadre d'une manœuvre de la section
au cours de laquelle un élément (ex : un autre groupe et véhicules aux ordres du SOA)
appuie l'action de l'élément principal.
Le CDG donne l'assaut :
sur ordre, dans un cadre section, notamment lors de la mission « S'emparer » ;
de sa propre initiative (réaction à une prise à partie à courte distance).

PRÉPARER

Parvenu sur la base d'assaut :


observer l'objectif ;
organiser le groupe (choix de l'armement et des munitions, changement de chargeur) ;
préciser la direction, la ligne à atteindre et l'objectif de chaque équipe ;
rendre compte de sa mise en place.

DÉCLENCHER L'ASSAUT

se placer pour le CDG au centre de son groupe ;


demander l'intensification puis le report des tirs (radio, fumigènes, ...) ;

112
déboucher en fonction du terrain et de l'ennemi en ligne ou en appui mutuel :
progression selon le principe du bond de cinq secondes ;
utilisation du tir fumigène pour masquer le progression ou le franchissement d'un point
de passage ;
appliquer des tirs de saturation en direction des ennemis repérés sur l'objectif;
veiller à la permanence du feu au niveau du groupe.
Aborder et traverser la position en détruisant au passage les postes ennemis.
dépasser l'objectif.

TOMBER EN GARDE / FOUILLER

se tenir prêt à faire face à une réaction adverse (au-delà de l'objectif) ;


répartir les objectifs entre les équipes, tout en assurant, si besoin, la sûreté du dispositif ;
demander à faire appuyer la fouille de l'objectif par un autre élément de la section.
si l'objectif est de petite taille ou si la sûreté n'est pas assurée, la fouille s'effectue avec
une seule équipe, l'autre restant en garde.

RÉORGANISER

rassembler les prisonniers, les armes, les documents ;


donner les premiers soins aux blessés.

RENDRE COMPTE

rendre compte de l'action menée, des pertes infligées et subies, des renseignements
collectés ;
du dispositif en fin d'action et des consommations en munitions.

113
4.5 - L'EXTRACTION D'UN BLESSÉ SOUS LE FEU
Extraction d'un blessé sous le feu
Au contact de l'ennemi, soustraire rapidement un personnel blessé d'une position battue par
les feux afin de pouvoir assurer sa protection et lui prodiguer les premiers soins.
Principe
Le groupe, avant de protéger son blessé dans le cadre d'une évacuation ordonnée par le
CDS, va l'extraire du feu adverse pour le stabiliser.
Le groupe est de facto consommé par cette action.
L'appui des autres groupes de la section va lui permettre de s'esquiver.
En fonction de l'état du blessé (conscience, mobilité, ...), le reste de son équipe peut être
mobilisé pour le transporter.
Le reste du groupe applique alors des feux permanents sur l'ennemi et entretien si
possible un masque fumigène.

L'extraction du blessé peut se faire à l'initiative du chef de groupe si sa mission le permet, ou


sur ordre du CDS qui annonce : « après relève du blessé jusqu'à tel point, [nouvelle mission du
groupe] ».

RÉAGIR

annonce et reprise par tous du contact " contact 3 h" ;


annonce et reprise par tout le groupe "blessé, blessé, blessé"
l'ensemble des combattants débarqués se postent au mieux de leur possibilité et ouvre
le feu dans la direction approximative du départ des coups.

114
DÉCLENCHEMENT DE LA RELÈVE DU BLESSE

Annonce par le CDG " on relève, on relève".


L 'équipe qui était au plus loin arrive à la hauteur du blessé, le dépasse et commence la
protection :
par le feu permanent dans la direction dangereuse (discipline du feu sans rupture) ;
par un masque fumigène conséquent et entretenu ;
par leur présence et leurs effets balistiques ;
L'équipe qui a un blessé se prépare à la relève, le CDG les rejoint et libère le CDE :
bascule de l'armement individuel dans le dos ;
armement du blessé en stade 0 ;
saisi du camarade sous les bras, ou par le SMB.
Le CDE du blessé fait un bond en arrière et recherche une zone propice au ralliement.

RELÈVE ET MISE A L'ABRI

Après avoir trouvé une zone favorable :


le CDE du blessé annonce "ralliement, ralliement", cet ordre est repris par la totalité du
groupe ;
Après avoir annoncé " on décroche" :
le CDG aidé d'un combattant extrait le blessé, jusqu'au point de ralliement ;
Immédiatement, à l'annonce " on décroche" :
l'équipe en protection intensifie le feu et entame en appui mutuel son mouvement.

PROTECTION ET BILAN

dès que le GCT est abrité, le CDG prend des mesures de protection omnidirectionnelle ;
exige un CR de chaque combattant (blessure, PAM) ;
début du bilan et premiers actes SC1.

COMPTE RENDU

du contact en précisant ;
la position approximative ou observée de l'ennemi ;
la zone actuelle de repli du GCT ;
la création d'un nid de blessé, marquage si nécessaire (AZUR) ;
Envoie immédiat du 4-lines ;
Rédaction du 9-lines et envoie ;
Mesures de coordination avec les autres groupes, aux ordres du CDS ;
Anticipation et préparation de la récupération du blessé.

115
116
Soins tactiques sur le terrain
Désarmer les blessés qui doivent l'être (hors d'état de combattre, troubles de la conscience). M
ARCHE

M Vérifier l'efficacité du garrot, pansement


Massive bleeding control compressif, Quickclot®

Obstruction des voies aériennes ? =>


A Libération des voies aériennes
Airway (Position ½ assis penché en avant, nettoyage
manuel)

Respiration rapide / difficile ? => Position


R demi-assise
Respiration Plaie soufflante ? => Pansement à 3 côtés,
valve d'Asherman

117
Pas de pouls radial, peau pâle et froide : état
C
de choc
Circulation
=> Position allongée jambes surélevées

H Alert ? Verbal ? Pain ? Unresponsive ?


Head (conscience) => Position latérale de sécurité

Palpation rapide (hémorragies, fractures,


plaies...)
Immobilisation des fractures, emballage des
plaies
Couverture du blessé
E
Compte rendu immédiat : « 4-lines »
Exposition
• Nombre de blessés
• Cause des blessures
• Localisation des blessures
• Gravité des blessures (Légères, Graves, Très
Graves)

Compte rendu immédiat : « 4-lines »


• Nombre de blessés
• Cause des blessures
• Localisation des blessures
• Gravité des blessures (Légères, Graves, Très Graves)
Traiter la douleur avec une syrette de morphine en respectant les doses prescrites et avec
mise en place d'un marquage sur le blessé.

Compte rendu complet : « 9-lines »

118
4.6 - L'ESCORTE

Important
Le procédé de l'ESCORTE a été retenu comme savoir faire du GCT, toutefois le CDG ne
disposant que d'un véhicule, il ne pourra par réaliser seul une escorte comme détaillée ci
dessous.
Il devra donc être impérativement renforcé.
LE NIVEAU SECTION EST PRÉFÉRABLE POUR LE PROCÉDÉ ESCORTE
Le CDG devra connaître les places et les missions des différents éléments dans le cadre d'une
escorte de niveau section.

Escorter
Procédé d'exécution consistant à accompagner et à protéger un ensemble de véhicules ne
disposant pas de moyens propres à répondre au niveau de menace estimé et se déplaçant sur
un itinéraire prédéfini non sécurisé.
Principe
En général, le convoi est composé d'un élément à escorter, d'un élément de dépannage,
d'un élément santé, d'un élément transmission et d'une escorte .
Le chef d'escorte (généralement le CDS), assure avec sa section et ses véhicules le
guidage et la protection du convoi d'un point à un autre.

119
Dans ce cadre et du fait qu'il ne possède généralement qu'un seul véhicule, le groupe
terrestre ne peut escorter un convoi, mais seulement participer à une escorte de convoi.

Le dispositif comprend habituellement :


• une avant-garde : élément de renseignement et d'alerte, situé 5 à 10 mn (en avance au moins
d'un compartiment de terrain, 1 à 2 km) en avant du convoi, dont la mission est d'éclairer la
progression du convoi.
Il renseigne sur la praticabilité et la sécurité de l'itinéraire en reconnaissant les points
particuliers, détecte toutes menaces (manifestations de belligérants, milices, population) et
propose des contournements éventuels.
• un élément de protection à la disposition du chef d'escorte, ayant pour mission d'observer les
abords immédiats de l'itinéraire, de reconnaître un point suspect à proximité de cet itinéraire,
de protéger l'élément escorté en engageant le combat si nécessaire pour se dégager.
• une arrière garde en fin de convoi, ayant pour mission de participer à la sûreté rapprochée du
convoi, observer vers les arrières, garantir la sûreté des véhicules retardés, renseigner sur le
déroulement du déplacement, interdire l'intrusion de véhicules étrangers au convoi par l'arrière
et renforcer l'élément de protection.

Dans le cadre de ce dispositif, le groupe est donc à même de constituer l'élément d'avant-
garde, ou celui d'arrière-garde, comme celui de protection.

Missions possibles des subordonnés


• Équipes : surveiller, neutraliser, détruire.
• Conducteur : surveiller, appuyer.

120
V - LE COMBAT DE LA SECTION DÉBARQUÉE

121
1/

122
2/ LES STRUCTURES DE LA SECTION DE COMBAT
TERRESTRE
La section de combat terrestre (SCT, niveau 6) est composée d'au moins trois groupes et d'une
équipe de commandement.

Le chef de section dispose dans cette équipe au moins d'un adjoint et d'un radio, ainsi qu'au
besoin d'un conducteur, et à défaut de véhicule qui lui soit attribué et si les groupes sont
motorisés, d'un caporal d'échelon pour commander les conducteurs pendant que la section est
déployée à pied.
C'est le premier niveau capable de manœuvrer, il agit groupé.
Chaque groupe est en liaison directe, généralement à vue, avec au moins un autre groupe.
La section est insécable.
Son engagement hors d'un cadre de compagnie est possible mais très limité par son absence
d'autonomie, une usure rapide des combattants et des chefs, et une incapacité à anticiper au-
delà de l'action suivant immédiatement celle en cours.
SA STRUCTURE POUVANT COMPORTER :
SOIT DU PERSONNEL D'ACTIVE ;
ET/OU SIMULTANÉMENT DE LA RÉSERVE ;
ELLE NE SERA PAS DÉFINIE PAR UN X/Y/Z INFLEXIBLE MAIS PAR DES FONCTIONS A
TENIR COMME DÉTAILLÉES DANS LES SOUS TITRES SUIVANTS

2.1 - LA SCT DÉBARQUÉE


Elle est composé de :
un CDS ;
d'une équipe de commandement (SOA et RADIO) ;
de trois GCT.

123
2.1.1 - LA SCT EMBARQUÉE SUR PL

Important
CETTE FORMATION SERA DÉDIÉE AU TN ET A L'OUTRE MER.

Elle est composé de :


un CDS ;
d'une équipe de commandement (SOA et RADIO) avec son pilote ;
de trois GCT avec leurs 3 pilotes PL.
Elle dispose soit :
3 PL et l'équipe commandement embarque avec les groupes ;
3 PL et un VL.

124
2.1.1.1 - LA SCT EMBARQUÉE SOUS BLINDAGE

Important
CETTE FORMATION SERA DÉDIÉE A L'OPEX.

Elle est composé de :


un CDS ;
d'une équipe de commandement (SOA et RADIO) avec son binôme pilote-chef de bord ;
de trois GCT avec leurs 3 binômes pilotes-chef de bord.
Elle dispose soit :
1 VBL ou PVP pour l'équipe commandement ;
3 VHLS BLINDÉS.
Le pilote du CDS tiendra la fonction de caporal d'échelon .

125
126
3/ LES MISSIONS OFFENSIVES
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : FANE

F FIXER

A APPUYER / SOUTENIR

N NEUTRALISER

E S'EMPARER DE

3.1 - FIXER
Définition
Exercer sur l'ennemi une pression suffisante pour lui interdire tout mouvement ou tout
redéploiement de son dispositif.
Commentaires
Il s'agit, par la combinaison de l'observation, du mouvement et du tir (éventuellement), de
maintenir le contact avec l'adversaire et de s'opposer à ses éventuels déplacements.
Un adversaire qui ne peut quitter sa position est fixé, ce qui n'implique pas forcément
l'ouverture du feu (mais au moins sa possibilité).
On admet qu'une unité qui fixe un adversaire est elle-même fixée. Cette mission doit permettre
à l'échelon supérieur de préparer et d'exécuter une manœuvre.
Facteurs de succès
Utilisation des ARM SPE .
Capacité d'anticipation et de réaction.
Cohérence du dispositif : secteurs d'observation et de tir (portée).

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

Observer le terrain de l'action afin de déterminer :


les approches de la position ennemie, la configuration du terrain ;
le dispositif de l'ennemi, son NVAD.

EFFORT

prendre le contact avec le 1er échelon ennemi.


préciser le dispositif ennemi.
Répartir entre ses groupes les secteurs d'observation et de tir.

EXPLOITER - CONSOLIDER

neutraliser l'adversaire éventuellement.

127
manœuvrer pour assurer la permanence de l'observation, du feu, la cohérence du
dispositif et la sûreté.
engager l'élément réservé pour combler les faiblesses du dispositif ou s'opposer à une
réaction adverse.

RÉORGANISER

ré-articuler l'unité : faire relever les subordonnés plus engagés que d'autres.
régénérer l'élément réservé.

3.2 - APPUYER / SOUTENIR


Définition Appuyer
Mission consistant à apporter une aide à une autre unité, spontanément ou sur ordre, par le
mouvement ou par le feu.
Définition Soutenir
Mission de sécurisation ou d'assistance consistant à intervenir au profit d'une autre unité, d'un
détachement spécialisé, d'un organisme ou de populations, par la fourniture de moyens ou de
services.
Commentaires
Il s'agit d'être prêt à intervenir sans délai au profit d'une unité de 1er échelon, par le
mouvement, par le feu, ou en la renforçant, dans le but de rétablir un rapport de force
favorable indispensable à la manœuvre de l'unité bénéficiaire.
Il s'agit, pour la section qui a reçu mission de « Soutenir » une autre section ou un autre
élément, d'être prête en permanence à fournir sans délai des moyens (ravitaillement,
évacuation de blessés, ...).
La section en soutien progresse généralement à bord des véhicules/engins, en 2e échelon ;
elle doit avoir en permanence le souci d'adapter sa progression à celle de l'élément soutenu.

128
La notion de sécurisation se conçoit ici de manière plutôt passive (mise en place d'un dispositif
de dissuasion ou d'un cordon de sécurité par exemple).
Facteurs de succès
Coordination avec l'unité appuyée (progresser au rythme de celle-ci) pour avoir en
permanence un élément prêt à agir sans délai.
Garder la liaison avec l'unité appuyée. Faire preuve de discrétion.

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

étudier la mission de l'unité appuyée pour déterminer s'il s'agit principalement d'un appui
par le mouvement ou par le feu.
reconnaître les itinéraires de contournement (favorables pour rejoindre l'élément
soutenu).
repérer les positions de tir et d'installation. Se porter à vue de la zone où la section doit
pouvoir délivrer des feux.
progresser au rythme du 1er échelon.
conserver une capacité de manœuvre. Élargir l'observation.

EFFORT

en soutien éloigné, progression de point de variantement en point de variantement,


blindés en tête de dispositif, si la CCT est en VHL blindés.
en soutien rapproché, progression en sûreté, en deux échelons, de position
d'observation en position d'observation.
déterminer le contour du dispositif ennemi et interdire tout mouvement.
maintenir l'observation et conduire les feux.
garder la liaison avec l'unité soutenue.

EXPLOITER - CONSOLIDER

prendre la liaison avec l'unité appuyée pour se coordonner, voire se faire guider si
nécessaire.
faire lever ou reporter les tirs en fonction de la progression de l'unité appuyée.
déclencher et maintenir un contact agressif.

RÉORGANISER

prendre en compte une nouvelle mission (appuyer à partir d'une nouvelle zone, passer
en 1er échelon pour reconnaître, ...).
poursuivre la mission et reprendre la progression au rythme de l'unité appuyée ou
organiser la rupture du contact et la relève éventuelle par une autre unité.
bilans et comptes rendus de pertes, de consommation en munitions, ...
messagerie de re-complètement si besoin.

129
3.3 - NEUTRALISER
Définition
Mission consistant à mettre l'adversaire hors d'état d'agir efficacement pendant un temps et
dans une zone donnée.
Commentaires
Cette mission est généralement le prolongement d'une reconnaissance (offensive) au cours de
laquelle la section prend le contact avec un ennemi présentant un rapport de force très
favorable à son engagement; cela peut nécessiter des renforcements en feux indirects et, le
cas échéant, en feux directs; l'emploi des véhicules, tant pour les mouvements que pour l'appui
feu, est notamment lié au terrain.
Il s'agit initialement de fixer l'ennemi après avoir précisé le contact puis d'acquérir le
renseignement afin de déterminer avec précision :
le contour du dispositif ennemi ;
les possibilités de manœuvre offertes par le terrain ;
selon la menace ennemie, la nécessité de mettre en place une couverture.
Facteurs de succès
Coordinations avec l'appui.
Brutalité des feux, de l'assaut.
Combiner feu et mouvement pour sidérer l'adversaire.

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

Se renseigner.
fixer l'adversaire.
déterminer :
- les itinéraires de débordement ;

130
- l'organisation de la base feux ;
- les coordinations avec les appuis directs et indirects.
Répartir les missions par éléments : appui, assaut, couverture (si nécessaire), réserve.

EFFORT

Fixer l'ennemi par tirs directs et indirects.


Progresser vers la base d'assaut ou la couverture.
Coordonner les tirs d'appui direct et indirect.
Déclencher l'assaut et les reports de tir après débordement rapide et discret.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Neutraliser les positions adverses et coiffer l'objectif.


Fouiller les positions.
Fixer et réduire des éléments tentant de rompre le contact.

RÉORGANISER

Ré articuler et effectuer les re complètements.


Conduire les opérations de soutien.

3.4 - S'EMPARER DE
Définition
S'assurer de la possession d'un point ou d'une zone en neutralisant ou en chassant l'ennemi
qui peut l'occuper.
Commentaires

131
La saisie, avec ou sans combat, d'un objectif jugé important pour la manœuvre est recherché.
La neutralisation de l'adversaire n'est qu'un moyen et non une fin pour cette mission. Si
l'objectif est reconnu comme inoccupé ou faiblement défendu, l'accent est mis sur la vitesse
d'exécution de la mission. Dans le cas contraire, il faut procéder avec méthode et sûreté pour
déloger un adversaire qui a peut-être eu le temps d'organiser sa position défensive.
Facteurs de succès
Reconnaissance de la position, des approches.
Mise en place des appuis.
Brutalité et permanence des feux lors de l'assaut.

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

Observer le terrain de l'action afin de déterminer :


L'implantation de l'ennemi sur l'objectif ;
L'itinéraire de débordement et d'infiltration ;
La ligne de débouché et la base d'assaut située au plus près de l'objectif et, si possible,
sur le flanc ou les arrières de l'ennemi.

EFFORT

Mise en place d'un appui feu, en liaison avec l'élément d'assaut.


Mise en place de la base d'assaut : répartir les objectifs, demander l'intensification des
tirs d'appui, faire reporter ou cesser les tirs d'appui.
Aussitôt, donner l'assaut : aborder et dépasser l'objectif, tomber en garde, fouiller
l'objectif.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Maintenir un dispositif de sûreté; prévenir une réaction d'un adversaire éventuel.


Renforcer sa position.

132
4/ LES MISSIONS DÉFENSIVES
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : IT2R

I INTERDIR / DEFENDRE

T TENIR

R RECUEILLIR

R RELEVER

Remarque : CAS DE LA MISSION GUIDER


Pendant un an, la mission GUIDER apparaissait dans le MANUEL D'EMPLOI DES
COMPAGNIES ET SECTION DE COMBAT TERRESTRE PFT 3.32 en date du 13 juillet 2021.
La mission GUIDER n’apparaît plus dans L'EMPLOI DES COMPAGNIES ET SECTIONS DE
COMBAT TERRESTRE PFT 3.2.18/5 en date du 05 avril 20023.
Elle est donc retirée de la liste des missions section.

4.1 - INTERDIRE / DÉFENDRE


Définition Interdire
Mission qui consiste à empêcher à un individu, à un groupe d'individus ou à une organisation
l'utilisation d'espace ou d'infrastructures par des mesures physiques ou psychologiques.
Définition Défendre
Forme de la manœuvre d'arrêt visant à interdire à l'ennemi de franchir une ligne ou de
s'emparer d'une zone.
Commentaires
Il s'agit d'occuper une position défensive et de combiner l'ensemble des moyens afin
d'empêcher l'ennemi de s'en emparer ou de la franchir.
La perte de temps occasionnée à l'ennemi permet au niveau supérieur de conserver sa liberté
d'action.
Pouvant être précédée du recueil d'une unité amie, la mission « Interdire » se différencie de la
mission « Défendre » par le fait qu'elle est généralement affectée d'une notion de durée et que
les délais de préparation sont souvent plus restreints.
Facteurs de succès
Reconnaître toute la zone d'action.
Prévoir un dispositif dans la profondeur.
Aménager le terrain dans les meilleurs délais.
Fixer des priorités dans la réalisation des travaux.
Préparer des plans de feux et d'obstacles.

133
Préserver au maximum la surprise : discrétion du dispositif et de la mise en place, brutalité des
feux.
Conserver un élément en réserve.

PRÉPARER – PRENDRE L'ASCENDANT

Prendre en compte :
les délais des moyens de renforcement possible ;
la nature du terrain (obstacles, végétation, ouvrages) ;
le NVAD de l'ennemi (initial, ultérieur et futur).
Valoriser le terrain et préparer le ou les quadrilatères de destruction (règle du 1/3 pour
s'installer = X heures d'interdiction suppose au moins X/3 heures pour s'installer).
Élaborer les plans de feux directs et indirects.
Préparer une articulation temporaire pour un recueil.
Prévoir un dispositif en profondeur avec une réserve mobile.
Déterminer les mesures de coordination.
Fixer l'organisation des ravitaillements et du soutien santé.

EFFORT - CONSOLIDATION

Se renseigner, renseigner.
Faire déclencher (sur ordre ou à l'initiative) et coordonner les feux directs et indirects.
Bloquer et détruire l'adversaire dans sa zone de façon décentralisée ou coordonnée (1er
ech).
Manœuvrer pour assurer la permanence du feu, la cohérence du dispositif et la sûreté
(changement de position).

EXPLOITER - CONSOLIDER

Soutenir, appuyer les contre-attaques des unités spécialisées dès que l'ennemi ou
l'adversaire est neutralisé.
Se déplacer vers les positions de rechange.
Engager les éléments réservés sur l'effort de l'adversaire ou pour combler des faiblesses
du dispositif.

RÉORGANISER

Conduire un recueil ou une rupture de contact.


Ré articuler l'unité et régénérer les éléments réservés.
Re-motoriser partiellement en fonction de la mission future.

134
4.2 - TENIR
Définition
Occuper et défendre un point ou un espace de terrain pour empêcher qu'il soit occupé et
utilisé.
Commentaires
Il s'agit d'empêcher l'ennemi de s'emparer d'un objectif, non pas pour défendre cet objectif en
soi mais dans le but de contrarier la manœuvre adverse et gagner des délais pour son chef.
Facteurs de succès
Préserver au maximum la surprise : discrétion du dispositif et de la mise en place, brutalité des
feux.
Ne pas céder de terrain et pour cela prévoir des réactions offensives (limitées) et valoriser le
terrain pour empêcher la manœuvre et la prise d'initiative de l'ENI.
Conserver un élément en réserve.

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

Prendre en compte :
- la nature du terrain (obstacles, végétation, ouvrages) ;
- le NVAD de l'ennemi (initial, ultérieur et futur).
Valoriser le terrain, réaliser des postes de combat, embossement des VHLS.
Élaborer les plans de feux.
Prévoir un dispositif en profondeur avec des positions de rechange et une réserve
mobile.
Déterminer les mesures de coordination (jour + nuit).
Fixer l'organisation des ravitaillements et du soutien santé.

EFFORT

135
Se renseigner / renseigner (NVAD de l'ennemi).
Faire déclencher (sur ordre ou à l'initiative) et coordonner les feux.
Neutraliser l'adversaire.
Manœuvrer pour assurer la permanence du feu, la cohérence du dispositif et la sûreté.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Soutenir, appuyer les subordonnés au contact.


Engager l'élément réservé sur l'effort de l'adversaire ou pour combler des faiblesses du
dispositif.

RÉORGANISER

Ré articuler l'unité : remplacer les subordonnés plus éprouvés que d'autres.


Régénérer l'élément réservé.

4.3 - RECUEILLIR
Définition
Soutenir, à partir d'une zone ou d'une ligne donnée, une unité qui se replie, lui permettre le
franchissement de son propre dispositif puis couvrir face à la direction dangereuse pendant un
certain délai.
Commentaires:
Il s'agit de faciliter le mouvement rétrograde d'une unité et de prendre le combat à son compte
afin de permettre la réorganisation de l'ensemble du dispositif ou de défendre une zone /
portion de terrain.
Facteurs de succès
Coordination rigoureuse de l'action avec unité recueillie.
Dispositif robuste permettant de prendre en compte le combat dans la foulée.

136
Définir clairement la ligne de recueil (L.RCL) et le ou les points d'identification et d'accueil
(PIA).

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

Être renseigné sur l'ennemi par l'unité recueillie.


Suivre le mouvement de l'unité recueillie.
Nombre et type de VHL.
Définir les itinéraires de replis.
GDH d'arrivée des différents éléments de l'unité recueillie.
Reconnaître les PIA, L.RCL et positions défensives.
Définir les mesures d'identification, d'accueil et de guidage.
Échange de DL (détachement de liaison).

EFFORT

Prendre le combat à son compte.


Identifier les amis sur la LIA et les guider sur la ligne de recueil.
Renseigner sur l'axe d'effort de l'ennemi.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Conserver une capacité à manœuvrer.


Engager l'élément réservé pour contrer l'effort de l'ennemi.

4.4 - RELEVER
Définition
Ensemble des actions visant à remplacer une force opérationnelle terrestre par une autre force
ayant, en général, les mêmes capacités.

137
Commentaires
La relève d'une section par une autre s'effectuera uniquement sur position dans le cadre d'une
action défensive ou dans une situation de sécurisation.
La relève est une manœuvre délicate à réaliser.
Facteurs de succès
Relève sur position, aux ordres du CDU relevé.
Relève par dépassement, aux ordre du CDU qui relève.
Échange de DL.
Faire preuve d'un maximum de discrétion pour masquer au mieux la concentration des
moyens.

PRÉPARER

Préparer le mouvement jusqu‘à la zone d'attente.


Se renseigner sur la situation AMI/ENI.
Récupérer les plans de feux/d'obstacles.
Récupérer les lignes de coordination.
Définir :
le GDH, la zone d'attente, l'ordre de mise en place ;
les limites du dispositif ; l'attribution des itinéraires par unités ;
la mise en place d'éléments de guidage ;
les itinéraires de mise en place et les points de franchissement ;
les zones de regroupement de la relève ;
les fréquences radio communes ;
les modalités de reconnaissance.

EFFORT

Mise en place élément par élément.


Discrétion lors des mouvements de mise en place et de retrait.

EXPLOITER - CONSOLIDER

CR de mise en place.

138
5/ LES MISSIONS DE SÛRETÉ
Le moyen mnémotechnique pour retenir ces composantes est le terme : COBOSURE

CO COUVRIR

BO BOUCLER

SU SURVEILLER

R RECONNAITRE

E ECLAIRER

5.1 - COUVRIR
Définition
Mission consistant à prendre l'ensemble des mesures actives ou passives pour s'opposer à
une action éventuelle de l'ennemi pouvant menacer le déroulement de l'action principale amie,
à l'échelon considéré.
Commentaires
Il s'agit de pouvoir renseigner et de combattre afin d'assurer la sûreté d'un élément à l'arrêt.
A partir d'un dispositif échelonné dans la profondeur et face à une direction donnée :
au mieux, interdire à l'ennemi toute action offensive contre les flancs de l'élément couvert
;
au moins, lui fournir les délais nécessaires pour réagir.
Facteurs de succès
Étude du terrain et de l'adversaire.
Discrétion et profondeur du dispositif.
Coordination avec l'élément couvert.

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

Déterminer les points-clefs du terrain, les points de passage obligés, les itinéraires
possibles d'infiltration ou d'exfiltration de l'ennemi, de la population.
Devancer l'ennemi sur les points de passage obligés ou sur les points hauts offrant des
vues lointaines.
Définir les positions, secteurs de surveillance et missions des groupes.
Réaliser obstacles et postes de combat.
Préciser les consignes d'ouverture du feu.
Conserver un élément réservé.
Reconnaître les axes d'approche et les positions des éléments appuyés.

139
EFFORT

Renseigner (nature, volume, direction et vitesse de progression de l'ennemi, etc.)


interdire à tout élément de pénétrer dans la zone d'action de l'unité couverte.
Si l'ennemi est supérieur aux possibilités de la section :
- faire ouvrir le feu au plus loin par l'armement de bord des engins ;
- demander le déclenchement de tirs d'appui.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Si l'ennemi est supérieur aux possibilités de la section, adapter son dispositif pour
occuper les points clés sur la direction prise par l'ennemi tout en maintenant le contact
avec lui.
Sur ordre :
- se replier en maintenant le contact ou rompre le contact ;
- maintenir le contact avec l'ennemi.
Relever un élément de 1er échelon ou appuyer son désengagement dans le cadre d'une
manœuvre rétrograde.

5.2 - BOUCLER
Définition
Mission consistant à isoler, par un dispositif continu établi le long d'une ligne définie, une
portion de terrain déterminée en vue d'interdire ou, au minimum, de signaler tout
franchissement de cette ligne par l'ennemi.
Commentaires
Il s'agit d'isoler un objectif précis sur renseignement, d'empêcher un ennemi de s'esquiver et de
recevoir des renforcements ou protéger la population du secteur bouclé.

140
La SCT participe au bouclage d'un quartier, d'un secteur ou d'une portion de terrain, en
agissant, en général, dans le cadre des missions compagnie. Elle peut également, de façon
autonome, boucler un objectif très restreint.
Facteurs de succès
Précision et fiabilité du renseignement.
Rechercher l'effet de surprise en privilégiant soit la discrétion soit la rapidité et la simultanéité
dans la mise en place (nécessite une étude très précise du terrain, des reconnaissances, si
cela est possible sans éventer l'opération).
Étanchéité du dispositif établi dans la profondeur grâce à une excellente coordination avec les
UCT voisines.
Coordination interne et avec les unités d'exploitation du bouclage et une stricte discipline de
feu pour éviter les tirs fratricides.
Désengagement planifié.

PRÉPARER – PRENDRE L'ASCENDANT

Déterminer les points-clefs du terrain, les points de passage obligés, les itinéraires
possibles d'infiltration ou d'exfiltration de l'ennemi, de la population.
Répartir les zones de bouclage entre les sections sans laisser de vide (les zones
réputées infranchissables ou impraticables sont en fait quasiment toujours franchissables
pour des unités très légères de guérilla connaissant parfaitement le terrain).
Prévoir un baptême terrain.
Choisir une formation adaptée en plaçant un élément d'interception centralisé ou
décentralisé.
Faire preuve de discrétion lors de la préparation et de la mise en place des moyens (qui
nécessite des délais) suivi d'un repérage des objectifs.
Donner l'ordre de désengagement avant la mise en place.
Analyser le renseignement du N+1 (population, gendarmerie, organismes territoriaux
civils et militaires).

EFFORT

Surveiller.
Mettre en place un dispositif sommaire organisé autour de points fixes de surveillance,
qui permettent d'observer dans la profondeur, et de points de contrôles reliés les uns aux
autres par des patrouilles mobiles.
Prendre contact avec les unités voisines impliquées dans le même bouclage le cas
échéant (dans ce dernier cas, les unités doivent se coordonner pour s'installer et mettre
en place le bouclage simultanément).
S'assurer de l'efficacité du dispositif (reconnaître) et l'adapter si nécessaire.
Étanchéité interne, profondeur suffisante pour permettre l'interception.
Itinéraires d'intervention reconnus ; - coordination entre sections.
Coordination avec les autres unités qui participent au bouclage ou qui vont l'exploiter par
un ratissage par exemple, en particulier lors du dépassement du dispositif par les unités
d'exploitation.
Reconnaître les itinéraires de repli prévus (ajuster le cas échéant).

141
Définir une articulation.
Interroger la population et collecter du ROHUM.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Intervenir.
Si élément d'interception centralisé, prévoir une priorité d'intervention.
Si intervention décentralisée, coordonner l'action des échelons en réaction avec les
éléments de couverture.
Prendre contact avec les éléments suspects.
Neutraliser ces derniers.
Filtrage de la population selon des modalités précises (arrestations, captures
éventuelles, ...).
Faciliter l'engagement d'un élément extérieur.

RÉORGANISER

Assurer la couverture d'autres unités qui participent au ratissage d'une zone.


Se désengager progressivement en faisant effort sur la sûreté des unités.
Se réarticuler.
Filtrage et soutien logistique des éventuels réfugiés à planifier en coopération avec
d'autres unités.

5.3 - SURVEILLER
Définition
Mission consistant dans l'observation systématique des surfaces terrestres, des lieux, des
personnes ou des objets, à l'aide de moyens spécifiques ou non, dans le but de déceler toute
activité ennemie, hostile ou particulière, en un point, sur une direction ou dans une zone
donnée, afin d'alerter et de renseigner.

142
Commentaires
Il s'agit essentiellement d'acquérir du renseignement et de détecter au plus tôt les intentions de
l'adversaire. Le but est de conserver sa liberté d'action et de pouvoir passer en mode défensif
depuis les positions tenues.
Facteurs de succès
Étude du terrain et de l'adversaire.
Discrétion et profondeur du dispositif.
Désengagement avant contact.

PRÉPARER – PRENDRE L'ASCENDANT

Étudier le terrain en déterminant les zones clefs pour l'adversaire et pour soi.
Articuler l'unité et lui donner ses emplacements.
Reconnaître et mettre en place le dispositif final dans la profondeur en aménageant le
terrain.
Conserver une réserve d'intervention.
Organiser les patrouilles.
Fixer les dernières mesures de coordination en fonction du terrain.
Prendre contact avec les unités voisines, les unités en appui (recueil ou relève par
dépassement).

EFFORT

Détection au plus loin de l'adversaire et suivi de ses déplacements.


Envoyer des patrouilles légères dans les zones d'ombre.
Rendre compte et informer de la situation adverse sans délai.
Rectifier le dispositif.
Alerter l'élément de réserve et le préparer à intervenir si nécessaire.
Consignes d'ouverture du feu connues de tous.
Neutraliser si nécessaire.

EXPLOITER – CONSOLIDER

En fonction des ordres reçus et de l'action adverse : INTERDIRE / DÉFENDRE /


NEUTRALISER / SOUTENIR / APPUYER.
Se faire relever par dépassement.

RÉORGANISER

Réarticuler l'unité et re-motoriser partiellement pour anticiper le mouvement suivant.


Assurer les ravitaillements.
Désengager par éléments successifs.
Participer à la relève sur position.

143
5.4 - RECONNAÎTRE
Définition
Mission consistant à aller chercher le renseignement d'ordre tactique ou technique, sur le
terrain ou sur l'ennemi, sur un point ou dans une zone donnée, en engageant éventuellement
le combat.
Commentaires
La section de combat terrestre sera amenée à reconnaître un point particulier ou une zone.
Engagé en tête d'un dispositif, la SCT doit faciliter l'engagement du 2e échelon ami en
reconnaissant l'ensemble de la zone et en recherchant les éléments de sûreté ennemis. Dès la
prise de contact, elle manœuvre et sans se laisser ralentir, neutralise ces derniers.
La mission « reconnaître » consiste à passer physiquement sur un itinéraire ou sur des points
imposés afin d'éviter toute surprise (terrain ou ennemi) pour les unités amies suivantes qui
seront amenées à passer au même endroit.
Facteurs de succès
Principe d'économie des forces au contact.
Respect du rythme de progression imposé par l'échelon supérieur. Coordination des moyens IA
et renseignement par le combat.
Initiative et liberté d'action au contact.

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

Étudier le terrain.
Choix des itinéraires, des limites de bond, du rythme de progression.
Lignes de changement d'attitude, conduite à tenir en cas de rencontre avec l'adversaire.
Articulation des échelons en conservant un élément réservé.

EFFORT

144
Progresser en appui mutuel par bonds très courts (forte probabilité de présence
ennemie) ou plus longs (faible probabilité).
Coordonner la progression des échelons et maintenir le rythme prescrit.
Recueillir le renseignement par l'observation et la reconnaissance de points particuliers
Éventuellement, effectuer des coups de sonde à hauteur des rocades latérales.
Renseigner sur les points-clés en respectant les délais.
Déceler les dispositifs adverses et neutraliser leurs éléments de reconnaissance.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Manœuvrer au contact.
Fixer l'adversaire et le livrer éventuellement au 2e échelon.
Neutraliser l'adversaire pour poursuivre la mission.

RÉORGANISER

Ré articuler l'unité et réaligner le dispositif en fin d'action en vue d'une nouvelle mission.
Phase logistique.

5.5 - ÉCLAIRER
Définition:
Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée
du chef et de la troupe.
Commentaires
Il s'agit, en premier échelon de la CCT, de contribuer à la liberté de manœuvre des amis en
facilitant la mission du 2e échelon, en renseignant sur l'ennemi et le terrain, et en ne se faisant
pas déceler ni fixer.
Il est ainsi essentiel de ne pas entraîner son CDU dans un combat qu'il n'a pas choisi.

145
Il s'agira principalement pour la SCT de vérifier les points de passage de la compagnie afin de
faciliter son engagement.
Facteurs de succès
Discrétion et furtivité.
Étude du terrain.
Réactivité.
Observation.

PRÉPARER

Étudier le terrain.
Choisir les itinéraires, les limites de bond, le rythme de progression, l'échelonnement.
Définir l'articulation de la section, la conduite à tenir en cas de rencontre avec
l'adversaire, notamment les consignes d'ouverture du feu.

EFFORT - CONSOLIDATION

Progresser en fonction de la probabilité de présence ennemie, par bonds successifs.


Maintenir le rythme prescrit.
Recueillir le renseignement par l'observation et la reconnaissance de points particuliers.
Vérification des points de passage.
Éventuellement, effectuer des coups de sonde à hauteur des rocades latérales.
Se couvrir face à une direction dangereuse.
Définir le contour du dispositif adverse par l'observation.
Conserver une distance d'appui et de manœuvre.

EXPLOITER - RÉORGANISATION

Appuyer l'engagement du deuxième échelon.


Se couvrir face à la direction dangereuse.
Contourner et délimiter le dispositif adverse.

146
147
6/ LES PROCÉDÉS D'EXÉCUTION

6.1 - LA PATROUILLE
Définition
Mission qui consiste à envoyer un détachement pour recueillir des informations, conduire des
activités de combat, d'observation et de recherche, et affirmer la présence de la force dans une
zone ou un secteur déterminé.
Commentaires
La patrouille est effectuée en véhicules ou à pied (selon la situation et les dimensions de la
zone d'action). Un soin permanent est à apporter à la préparation de l'exécution.
L'imprévisibilité des patrouilles est essentielle pour leur efficacité et leur protection. En cas de
surprise, la rapidité de réaction doit être privilégiée.
Facteurs de succès
Étude terrain / itinéraires.
Sûreté du dispositif en mouvement et l'arrêt.
Être précis dans les consignes d'ouverture du feu.
Prévoir les points de regroupement.

PRÉPARER – PRENDRE L'ASCENDANT

Étudier avec soin terrain et ennemi.


Prévoir un équipement adapté et sélectionner éventuellement son personnel, en fonction
de l'effet à produire.
Informer tous les participants de la situation et donner l'ordre initial aux chefs de groupe en
précisant en particulier :
itinéraire ;
formation ;
premier point à atteindre ;
attitude en cas de rencontre avec l'ennemi.

EFFORT

Initialement, se déplacer d'un bloc (approche lointaine) et en sûreté, de point d'observation en


point d'observation ou de poste d'écoute en poste d'écoute.
Faire assurer la flanc-garde face à la direction dangereuse par un groupe.
Arrivé au dernier point d'observation :
vérifier par l'observation les renseignements reçus ;
répartir les missions entre ses groupes (exécution, appui, couverture).
Accompagner l'élément chargé de l'action principale (CDS).

EXPLOITER - CONSOLIDER

148
Après l'exécution de la mission, regagner ses positions par un itinéraire différent de celui
de l'aller et avec les mêmes précautions.
Se faire reconnaître en abordant les positions amies (mot de passe, signal, etc.).
Rendre-compte au CDU de l'exécution de sa mission.
Rédiger un compte-rendu de patrouille.

La coordination est primordiale lors du retour de patrouille, surtout dans le cas ci-dessous où la
section est en interdiction.

6.2 - L'ASSAUT
Définition
Bond final de l'attaque ayant pour but l'irruption dans la position ennemie et l'abordage au
corps à corps.
Commentaires
Il s'agit de mener une action brutale ordonnée par le CDS visant à la neutralisation d'un ennemi
de portée limitée ; elle est toujours suivie du ratissage de l'objectif. C'est une succession de
courtes progressions .
L'assaut peut être mené dans deux cas, soit pour reprendre de l'initiative lorsque la section est
surprise à courte portée, soit lorsqu'il est intégré à la manœuvre de l'UCT.
Facteurs de succès
Étude terrain / itinéraire d'accès.
Effet de surprise / Rapidité d'exécution.

PRÉPARER

Progression rapide en bloc vers la position ennemie.


Arrivé à distance d'assaut :

149
resserrer le dispositif ;
mettre les groupes en ligne ;
fixer une direction et un objectif à chaque groupe.

EFFORT - CONSOLIDER

Demander l'intensification des tirs d'appuis.


Faire reporter ou cesser les tirs d'appui direct.
Donner l'assaut dès la relève des tirs.
Déboucher en ligne en tirant – saturation de l'objectif.
Progresser par appui mutuel au sein de la section (le groupe appui peut rester aux
ordres du SOA ).
Tomber en garde au-delà de l'objectif.

EXPLOITER - RÉORGANISER

Après dépassement de l'objectif, les groupes débutent le nettoyage de leur propre


objectif.
En fonction de la configuration de l'objectif, le CDS peut centraliser ou décentraliser le
nettoyage de la zone.
Conserver un élément de couverture.
Fouiller entièrement la zone.
A l'issue du nettoyage :
réorganiser la section et adopter un dispositif défensif pour parer aux éventuelles contre -
attaques ;
regrouper les prisonniers, le matériel et les documents saisis ;
rendre compte de la situation et des résultats de l'action.

150
6.3 - LE POINT DE CONTRÔLE
Définition
Procédé d'exécution consistant, à partir d'un emplacement sûr, parfois aménagé, à effectuer le
contrôle des mouvements (routiers en particulier) militaires ou civils de manière permanente ou
ponctuelle, planifiée ou inopinée. Un point de contrôle peut être armé par un groupe ou une
section.
Commentaires
Le point de contrôle doit permettre de vérifier l'identité du personnel et d'empêcher certains flux
: armement, explosif, drogue, trafics divers. En fonction des ordres reçus, le contrôle n'est pas
systématique sur tous les véhicules ou tout le personnel ; le trafic ne doit pas
systématiquement être interrompu lors d'une fouille, les conditions d'engagement et la nature
des contrôles définissant le niveau de filtrage des véhicules entrants. Le point de contrôle se
fait en coopération avec les forces de police locales si elles sont présentes.
Facteurs de succès
Étude terrain / itinéraire d'accès.
Être précis dans les consignes d'ouverture du feu.
Délimiter des zones distinctes.

PRÉPARER

Déterminer les points du terrain favorables à l'accomplissement de la mission.


Choisir préférentiellement un emplacement à l'abri des vues, facilitant la surprise et limitant les
possibilités de demi-tour ou de contournement.
Si la SCT est sous blindage, utiliser les VHLS comme poste de combat.
Articuler la section en 4 éléments :
deux éléments pour armer les points de contrôle de part et d'autre du dispositif ;
un élément en poste de combat assurant la protection du poste de commandement de la
section ;
un dernier élément (pouvant être installé en position défensive) en réserve, en mesure
de renforcer les autres éléments et de conduire des patrouilles aux abords du dispositif ;
parmi cet élément se trouve aussi l'élément d'appui, ayant pour tâche d'appliquer des
feux sur toute personne jugée hostile s'approchant du point de contrôle ou s'y trouvant
déjà.
Préparer la mission par un rappel impératif des règles d'engagement, notamment en ce qui
concerne l'ouverture du feu, les tirs de sommation, la détention de personnes suspectes et la
conduite à tenir lors d'une découverte d'engin piégé.
S'assurer que le point de contrôle permet l'arrêt tacite des véhicules, le contrôle de ses
occupants, leur fouille et celle de leurs véhicules puis le franchissement en sûreté du dispositif
ami ; il doit également permettre l'arrêt de tout élément hostile se présentant face au point de
contrôle dans le respect des règlements d'engagements.

MANŒUVRER

Contrôler les flux.


Faire tourner les groupes sur les différents emplacements.

151
Déclencher les patrouilles aux abords immédiats du dispositif afin d'en assurer la sûreté
et de limiter les tentatives de contournement.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Tenir à jour un registre des contrôles effectués, permettant l'établissement du compte rendu
quotidien.
Isoler le matériel et le personnel suspect.
Transmettre immédiatement toute information susceptible d'intéresser les échelons supérieurs
.
Remettre le personnel aux autorités compétentes ou à l'échelon supérieur.
En fonction du niveau de menace, renforcer son dispositif afin :
soit de poursuivre sa mission ;
soit d'assurer la mission tout en étant renforcé par une autre unité ;
soit de préparer la rupture de contact sur ordre.

6.4 - L'ESCORTE DE CONVOI


Définition
Procédé de combat consistant à accompagner et à protéger un ensemble de véhicules ne
disposant pas de moyens propres à répondre à une menace et se déplaçant sur un itinéraire
prédéfini non sécurisé.
Commentaires
Il s'agit d'assurer le guidage et la protection armée du convoi en zone d'insécurité.
L'organisation du commandement au sein du convoi ne devant souffrir d'aucune ambiguïté,
l'unité d'escorte commande le convoi.
Facteurs de succès
Étude terrain / itinéraire.

152
Connaissance des règles d'engagement.
Consignes particulières de tirs et conduite à tenir.
Distance entre les véhicules (en fonction du terrain, de l'infrastructure et de la végétation).
Exploitation stricte du réseau radio.

PRÉPARER

Se faire communiquer la composition du convoi (colonne + renforts éventuels) ainsi que


la nature des ressources transportées.
Étudier la zone d'action, l'itinéraire à suivre et les zones à traverser, les possibilités
ennemies et les variantements possibles.
Se faire communiquer l'ensemble des renseignements ayant trait à la situation tactique
et notamment à la menace.
Connaître la situation météorologique et l'exploiter.
Fixer les consignes relatives à la sûreté selon les ROE de la force.
Exécuter les ordres reçus pour le regroupement de l'ensemble des véhicules constituant
le convoi (vecteurs en renforcement, vecteurs en provenance des zones fonctionnelles,
escorte, commandement et soutien).
Définir l'ordre de marche en liaison avec le chef de convoi.
Définir l'articulation des éléments de protection : éclairage, flanc-garde, arrière-garde
avec l'intégration d'éléments du détachement d'ouverture d'itinéraire piégé (DOIP) et des
éléments d'observation et de coordination (EOC).
Répartir les moyens de protection dans le convoi.
Conserver une réserve d'intervention.
Articuler l'unité d'escorte en 3 éléments principaux (avant-garde / protection / arrière-
garde).
Rédiger l'ordre pour le déplacement (éléments techniques / éléments tactiques).
Étude des cas non conformes (erreur topo, check-points sauvages, pannes, etc.).
Anticiper des points de regroupement si dislocation.

MANŒUVRER

Se renseigner, renseigner.
Pendant le déplacement, maintenir les liaisons :
internes ;
avec l'échelon supérieur ;
Les cas échéants, avec les unités ou PC amis ou des zones traversées.
Conserver en permanence la capacité à manœuvrer ou de contourner.
Prendre l'ensemble des mesures de sauvegarde nécessaires à la sûreté du convoi en faisant
éclairer et flanc-garder sa progression par les moyens propres ou par des moyens de
protection donnés en renforcement.
Assurer la protection des éventuels éléments retardés.
Faire procéder aux ravitaillements en liaison avec le responsable du secteur ou de l'îlot convoi.

153
RÉAGIR

En cas d'attaque prendre les mesures conservatoires en cherchant en priorité à quitter la


zone dangereuse (autodéfense, intervention de l'élément d'escorte, etc.) tout en
cherchant à fixer l'ennemi s'il est visible afin d'éviter toute autre attaque immédiate.
Demander l'intervention des moyens de l'échelon supérieur et des appuis (aériens,
artillerie ou génie) si nécessaire.
En cas d'obstruction, procéder à un contournement ou lever l'obstacle si le convoi
comporte des moyens du génie.
Faire procéder aux éventuelles évacuations sanitaires du personnel ou des véhicules
endommagés.

RÉORGANISER

Rendre compte de l'arrivée en fin de mission.


Faire un point de situation global au niveau de l'unité élémentaire.
Rendre compte de la capacité de l'unité élémentaire à poursuivre la mission ou à prendre
en compte tout autre type de mission.

6.5 - L'EMBUSCADE
Définition
Action ayant pour but la destruction ou la capture par surprise d'un ennemi en mouvement.
Commentaires
Il s'agit de mener une action brève et fulgurante sur un compartiment de terrain restreint et
favorable. La section pouvant agir en autonomie ne doit pas se laisser fixer.
Cependant, un délai minimum est nécessaire pour les reconnaissances et l'installation en
discrétion.
Facteurs de succès

154
Surprise et discrétion de la mise en place.
Brutalité de l'action, rechercher la destruction maximale de l'ennemi.
Terrain favorable permettant le déclenchement d'un maximum de feux.
Rompre le contact sans se laisser fixer.

PRÉPARER

Possibilité d'articuler la section en cinq éléments : guet/alerte – arrêt – destruction/assaut


– recueil – couverture.
Rejoindre la zone retenue pour l'embuscade.
Reconnaître les différentes positions (point de regroupement, itinéraire d'esquive,
stationnement VHL, ...).
Fixer les missions de chaque éléments (emplacement, conditions d'ouverture du feu,
signaux et itinéraires de repli, point de regroupement, emplacement éléments voisins,
travaux à réaliser, place CDS).

EFFORT ET CONSOLIDATION

Compte rendu de l'élément d'« alerte » – NVAD (évolution de la progression).


Le CDS confirme ou adapte les conditions de déclenchement de l'embuscade.
Déclenchement des feux par l'élément d'« arrêt » sur l'élément de tête.
L'élément « destruction-assaut » déclenche ses tirs sur le reste de l'ennemi.
Si la mission le prévoit, achever les destructions par un assaut, capturer des prisonniers,
récupérer du matériel et des documents.

EXPLOITATION

Si l'embuscade a été détectée ou si l'ennemi entame une manœuvre compromettante


pour la sûreté de la section, sur ordre, rompre le contact.
Le repli s'effectue soit sous la protection de l'élément « recueil » soit de l'élément «
couverture ».
Au point de regroupement, réorganiser la section en fonction des pertes.
Rendre-compte (point situation, prisonniers, documents saisis, etc.).

155
6.6 - LA RÉACTION A L'EMBUSCADE
Définition
Procédé d'exécution consistant à soustraire les véhicules et les personnels de l'unité de
combat terrestre aux tirs directs de l'ennemi, puis de manœuvrer à courte portée pour
échapper à la destruction.
Commentaires
Il s'agit d'une réaction face à un ennemi que l'unité de combat terrestre ne peut neutraliser par
ses seuls moyens. Dans le cas d'une prise à partie par un élément ennemi de faible ampleur
ou dans le cas d'un harcèlement, l'UCT par sa manœuvre cherchera à se désengager seule.
Facteurs de succès
Renseignement efficace.
Rapidité, automatisme et violence de la réaction.
Le drill.
Écoute/suivi permanent du réseau radio.

PRÉPARER - PRENDRE L'ASCENDANT

Étudier l'itinéraire emprunté pour en définir les points clés (zones dangereuses,
itinéraires de variantement, ...).
Prendre contact avec les unités amies (EMD intervenir à notre profit si EMB) dont la
section ou le convoi traverse l'AOR (point de RDV, itinéraires d'accès, ...).
Conserver une réserve d'intervention permettant au moins de soutenir les éléments pris
dans l'embuscade, au mieux de fixer l'ennemi en attente de l'unité amie en réaction.
Fixer les conduites à tenir (réaction de l'élément sous le feu, des éléments ayant franchi
la zone d'embuscade ou n'y étant pas entrés ; point de regroupement (en arrière si l'axe
est coupé ; en avant s'il ne l'est pas), récupération des personnels dont les véhicules ont
été détruits ou endommagés, ...).

156
Se renseigner avant le départ et pendant le déplacement en interne, auprès de ses
supérieurs et des unités dont la zone est traversée.
Préparer les appuis dont l'unité pourra bénéficier le cas échéant (également les unités
dont la zone est traversée).

MANŒUVRER - RÉAGIR

Coordonner l'action des différents éléments :


éléments sous le feu : quitter au plus vite la zone en ripostant / trouver des positions
abritées des coups ennemis / tomber en garde face à la direction dangereuse /
renseigner et fixer l'ennemi.
éléments en amont ou en aval de l'embuscade : débarquer en zone sûre en assurant la
protection des véhicules / soutenir les éléments sous le feu / fixer l'ennemi.
rendre compte et demander les appuis et la QRF (consignes contact radio / indicatifs /
itinéraire à emprunter / point de RDV.
Préparer les évacuations sanitaires nécessaires.
Coordonner les appuis et la QRF.

RÉORGANISER

En conservant un élément couvrant le désengagement de l'unité, faire décrocher les


éléments pour rejoindre un point de regroupement en zone sûre.
Ré articuler l'unité (ou le convoi).
Faire un point de situation global du niveau de l'unité élémentaire par section.
Faire les demandes RAV-MEC-SAN.
Rendre compte de la capacité de l'unité élémentaire à poursuivre la mission.
Selon les ordres, reprendre la progression ou attendre les renforts.

157
6.7 - LA PROTECTION CONTRE LA FOULE (PF)
Définition
La protection contre la foule est l'ensemble des mesures de sauvegarde permettant à tout
personnel ou unité constituée de préserver son potentiel de combat face à la menace inopinée
d'une foule s'opposant directement à l'exécution de sa mission et/ou manifestant son hostilité à
la force ou aux personnes et biens placés sous sa responsabilité.
Commentaires
Privilégier le désengagement d'urgence et profiter de la « fenêtre d‘opportunité » que constitue
le délai entre la prise de premier contact avec les premiers éléments de foule hostile et la
fixation pour décrocher. La réactivité et l'attitude de la troupe seront déterminantes pour se
désengager tout en respectant scrupuleusement les règles d'engagements.

Foule hostile :
La foule est la réunion en un même lieu d'un nombre d'acteurs variés que le droit des conflits
armés assimile à des non-combattants.
Elle est hostile lorsqu'elle s'oppose à l'action de la force ou qu'elle manifeste des intentions
agressives. Ni sa taille ni sa composition ne peuvent, à priori, préjuger de son attitude.

La capacité PF fait partie des savoir-faire fondamentaux que doit détenir toute unité de l'armée
de Terre dans le but d'être capable de réagir face à la menace inopinée d'une foule.
Elle ne nécessite, dans le cas le plus courant, ni équipement spécifique, ni formation
particulière. De manière générale, cette capacité se caractérise par des mesures
d'autoprotection face à la dégradation brutale de la situation et des actions visant à éviter tout
contact avec la foule.
Pour autant, certains théâtres sensibles peuvent exiger que l'unité déployée ait suivi une
formation complémentaire (MCP PF) et soit dotée d'équipements spécifiques, dont des armes
à létalité réduite (ALR [*]).

158
Ce complément est principalement destiné à accroître la capacité de protection de l'unité, mais
en aucun cas, cette particularité ne confère à l'unité considérée l'aptitude au contrôle de foules.

6.7.1 - RÉACTION FACE À UNE FOULE LORS D'UN DÉPLACEMENT À


PIEDS :

POSSIBILITÉ DE QUITTER LA ZONE

Faire demi-tour.
Compte rendu immédiat (NVAD).
Gagner l'emprise la plus proche.

IMPOSSIBILITÉ DE QUITTER LA ZONE

Se regrouper.
Compte rendu immédiat (NVAD).
Gagner l'axe le plus proche pour faciliter son extraction.
S'adosser à un mur ou paroi, parlementer.
Utilisation d'ALR, fumigènes, mégaphone, matraque.
Utiliser ses armes.

EXPLOITER - CONSOLIDER

Maintenir un dispositif de sûreté ; prévenir une réaction d'un adversaire éventuel.


Renforcer sa position.

6.7.2 - RÉACTION FACE À UNE FOULE LORS D'UN DÉPLACEMENT EN


VÉHICULES :

REFUSER LE CONTACT - action d'autoprotection

Être renseigné.
Renseigner au plus tôt dès contact visuel avec des éléments hostile (CRI – code
d'alerte).
Trouver un itinéraire de contournement.

LE DÉSENGAGEMENT D'URGENCE - quitter la zone

Demi-tour, marche arrière, changement de direction, redémarrage brutal.


Utilisation de la gestuelle, de moyens fumigènes, des feux de détresse, appel de phare,
des klaxons, voire d'un mégaphone, ...
Utilisation des moyens ALR.
Compte rendu immédiat (NVAD).
Profiter de la fenêtre d'opportunité.

159
TRAVERSER LA FOULE - préserver son potentiel

Dernier recours contre le blocage ou l'engluement.


A éviter en élément isolé.
Utilisation d'ALR.
Respecter les ROE.

LA RÉSISTANCE - ultime principe

S'équiper (casque, gilet balistique...).


Débarquer (sauf pilote et servant arme de bord).
Compte rendu immédiat (NVAD).
Respecter les règles d'engagement en vigueur.
Conserver un espace de sécurité minimal.

VÉHICULE ISOLE sans risque de destruction

Rester dans le véhicule ou débarquer en protection si matériel sensible.


Compte rendu immédiat.

160
VI - LES ENVIRONNEMENTS PARTICULIERS

161
1/ LE TERRITOIRE NATIONAL
Définition
Les engagements terrestres sur le territoire national peuvent se définir comme l'ensemble des
actions pouvant être anticipées, planifiées et conduites sur le territoire national par les armées
dans le milieu terrestre.
Comme les autres armées et services, l'armée de terre, contribue de manière permanente à la
Posture de Protection Terrestre (PPT) visant à :
contraindre la liberté d'action de tout adversaire potentiel ;
préparer les engagements futurs sur le territoire national, dans le milieu terrestre ;
conforter la résilience de la Nation.
Les unités de l'armée de terre, en cas de menace avérée ou de crise grave, renforcent le
dispositif de veille permanente assuré par les forces de sécurité intérieure.
Ces engagements relèvent de la responsabilité des autorités civiles, les armées étant
concourantes dans le milieu terrestre.
Elles interviennent, sous le régime de la réquisition, le plus souvent en complément des forces
de sécurité intérieure (FSI) et des forces de sécurité civile (FSC) primo-intervenantes sur le TN.
Le processus d'engagement des armées repose sur le dialogue civilo-militaire conduit et
entretenu par l'organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD), y compris en cas de
crise majeure.
Il est susceptible de mettre en œuvre une capacité interarmées de renfort terrestre
dimensionnée en fonction de la crise, planifiée et mise sur pied au niveau national, ainsi que
les moyens adaptés des forces navales et aériennes.
Au quotidien ou de manière récurrente, l'armée de Terre participe aux missions figurant sur le
schéma suivant qui demeure non exhaustif :

162
1.1 - ORGANISATION TERRITORIALE CIVILE
Le préfet de zone
Dans chaque zone de défense et de sécurité, l'État est représenté par un préfet de zone de
défense et de sécurité qui est le préfet du département situé au chef-lieu de la zone. Il est le
délégué des ministres chargés des administrations civiles dans l'exercice de leurs attributions
en matière de défense et de sécurité nationale. Il est assisté par un préfet délégué pour la
défense et la sécurité et bénéficie de l'appui des services déconcentrés de l'État. Il dispose
d'un état-major interministériel de zone de défense et de sécurité (EMIZDS) et d'un Centre
opérationnel zonal (COZ).
Le préfet de région
Le préfet de région n'a pas de prérogatives concernant l'OTIAD.
Le préfet de région représente le gouvernement uniquement auprès de la collectivité régionale
et dirige les services administratifs civils de l'État dans la région. Il coordonne l'action des
préfets de département dans les domaines qui sont de compétence régionale. Cela illustre la
complémentarité des échelons territoriaux, facteurs de cohérence de l'action administrative. Le
préfet de région est le préfet du département dans lequel se situe le chef-lieu de la région. Il
remplit à cet égard, dans ce département, la totalité des prérogatives d'un préfet de
département.
Le préfet de département
Le préfet reste le « dépositaire de l'autorité de l'État dans le département ». Il demeure
responsable de l'ordre public : il détient des pouvoirs de police qui font de lui une « autorité de
police administrative ». Il est le représentant direct du Premier Ministre et de chaque ministre
dans le département. Il met en œuvre les politiques gouvernementales de développement et
d'aménagement du territoire (ensemble des actions publiques tendant à un développement
équilibré des régions et à une organisation de l'espace selon une conception directrice à
l'échelle du département). Chef de l'administration préfectorale, il dispose d'un cabinet et d'un
secrétariat général. L'organisation type d'une préfecture comprend trois directions
(réglementation, affaires décentralisées, action de l'État). Le préfet est assisté dans chaque
arrondissement par un sous-préfet.
Dans son département, le préfet s'appuie sur le Service Interministériel de Défense et de
Protection Civile (SIDPC) attaché à son cabinet ainsi que sur les directions départementales
interministérielles qui regroupent les compétences des administrations d'État dans le
département, sur les services de police et de gendarmerie départementaux et sur les Services
Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS).
Il est assisté par le Directeur Départemental de la Défense et de la Sécurité Civile (DDSC), par
le Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP), par le commandant du
groupement de gendarmerie départementale et par les représentants de l'ensemble des
services et administrations déconcentrés.
En situation de crise, il active le Centre Opérationnel Départemental (COD), lieu de recueil
d'informations, de synthèse, de coordination et de décision des actions avec les collectivités
territoriales et les opérateurs. Il invite en tant que de besoin les représentants des acteurs
publics et privés concernés à rejoindre le COD.
La direction des opérations de secours repose, dans le cas général, au quotidien, le plus
couramment, sur le maire ; le cas échéant, si la gravité de l'événement dépasse les capacités
locales d'intervention ou lorsque le problème concerne plusieurs communes, sur le préfet de
département qui commande le dispositif ORSEC .
Le maire reste alors chargé des mesures de soutien à sa population.

163
1.2 - ORGANISATION MILITAIRE
Niveau national ou central (stratégique)
Les armées ont décliné une chaîne spécifique, l'OTIAD , articulée en miroir de la chaîne civile
en trois niveaux : national ou central, zonal, départemental ou local (qui correspond
globalement aux niveaux stratégique/opératif/tactique en OPEX).
Niveau zone (opératif)
En vue de coordonner la participation des armées aux missions de sécurité civile et publique,
conduite sous la responsabilité de l'autorité préfectorale et d'assurer la défense opérationnelle
du territoire, un OGZDS est placé dans chaque ZDS sous l'autorité du CEMA.
L'OGZDS est commandant désigné de ZDS en cas de mise en œuvre, sur décision du Premier
ministre, des mesures de défense opérationnelle du territoire. Il est le conseiller militaire du
préfet de zone de défense et de sécurité. Dans sa zone et dans le cadre des objectifs fixés en
termes de sécurité nationale ainsi que dans le respect des attributions du CEMA, l'OGZDS est
responsable du dialogue civilo-militaire et de la coordination des moyens des trois armées et
des services interarmées contribuant à la défense civile.
Pour la mise en œuvre des directives du CEMA, l'OGZDS est subordonné au sous-chef
opérations de l'État-major des armées (EMA).
Les OGZDS Paris, Est, Sud-Est, Ouest et Sud-Ouest disposent chacun d'un État-major de
zone de défense (EMZD), organisme interarmées créé par décision du CEMA. Les EMZDS
sont organisés autour de trois divisions : opérations, Terre et appui au fonctionnement du
ministère. Ils sont chargés d'assister l'OGZDS et le Commandant de zone terre (COMZT) qui
exerce au niveau zonal des missions d'appui au fonctionnement du ministère et des
attributions organiques territoriales (au sein de la chaîne de commandement de l'armée de
Terre).
Les OGZDS Nord et Sud disposent chacun d'un État-major interarmées de zone de défense et
de sécurité (EMIAZDS).

164
Niveau départemental (tactique)
Le Délégué militaire départemental (DMD) constitue le point d'entrée unique pour tout ce qui
relève de l'engagement des armées au sein du département.
Il est directement subordonné à l'Officier général de zone de défense et de sécurité (OGZDS)
pour ses attributions au sein de l'organisation territoriale interarmées de défense. À ce titre, il
est le représentant de l'OGZDS dans son département de stationnement et le conseiller
militaire du préfet de département pour l'exercice de ses responsabilités de défense et de
sécurité nationale.
En cas de crise, il met en place à son niveau une cellule de suivi de situation de crise,
essentiellement armée par des réservistes, et un Détachement de liaison (DL) auprès du
Centre opérationnel départemental (COD). En fonction des circonstances, le DMD se trouvera
auprès du préfet de département, si nécessaire, sur le terrain au sein du PC de crise mis en
place par les autorités civiles.
Il peut être renforcé de moyens en provenance de l'EMZDS (ou de l'EMIAZDS pour les ZDS
Sud ou Nord) ou, dans l'urgence, par le COM TN. Il n'existe pas de DMD dans les DROM , le
rôle étant tenu par le COMSUP. Dans le cas particulier des COM, un adjoint interarmées
auprès du COMSUP est l'interlocuteur tenant le rôle de DMD auprès du Haut-commissaire de
la République.

165
166
2/ RÈGLES DE COMPORTEMENT FACE AUX ENGINS
EXPLOSIFS
Garantes de la préservation de l'intégrité physique des combattants, elles reposent sur le
respect absolu de consignes générales et sur l'observation de certaines conduites à tenir face
à des situations clairement énoncées.

CONSIGNES GÉNÉRALES
Quel que soit le théâtre d'engagement des UCT, des consignes très strictes doivent être
définies en matière de prévention contre les accidents par mines et engins explosifs.
Elles doivent être connues et comprises de tous, régulièrement rappelées et contrôlées dans
leur application.
Ces consignes doivent faire clairement apparaître :
qu'il est strictement interdit aux cadres et militaires du rang de s'approcher et de
manipuler toute munition et/ou engin inconnu pouvant être découvert sur le terrain ;
que l'investigation de dépôts, caches et autres lieux confinés ne peut être réalisée que
sur ordre et par des spécialistes du génie ;
que tous les bâtiments vides, le matériel, etc., doivent être considérés comme dangereux
;
que tout déplacement en zone suspecte doit se faire revêtu des équipements de
protection en dotation ;
qu'en cas d'explosion, le premier réflexe doit être de suspecter la présence d'autres
engins explosifs ;
qu'un marquage de circonstance doit systématiquement être réalisé lorsque des mines
et/ou des munitions sont découvertes ou lorsque une zone s'avère suspecte.

RÈGLES DE DÉPLACEMENT EN VÉHICULE


Avant le départ, préparation de la mission
se renseigner sur la localisation des zones dangereuses ;
se renseigner sur les marquages existants sur l'itinéraire planifié ;
effectuer une remise à niveau de sensibilisation à tout le personnel concerné.
Pendant le déplacement
n'utiliser que les "itinéraires approuvés" par le commandement ;
éviter les accotements ;
être en permanence vigilant quant à la présence d'indices de pose de mines ;
respecter les marquages indiquant les zones dangereuses ;
ne pas céder à la curiosité et/ou à l'envie de collecter des "souvenirs" ;
le véhicule de tête doit prévenir le reste du convoi lorsqu'il pénètre dans une zone à haut
risque (mines sur le bas-côté de l'axe de progression, etc.) ;

167
rendre compte immédiatement en cas de découverte d'une mine ou d'un engin inconnu
(unité, position, nature de la menace, éventuellement nombre et état des blessés,
mesures immédiates prises).
Après le déplacement
rendre compte au PC de l'unité des observations effectuées durant la mission
(découverte de zones suspectes non recensées, marquages détériorés, etc.) ;
tirer des enseignements de la mission avec les personnels ayant été impliqués.
RÈGLES DE DÉPLACEMENT A PIED
Avant le départ - préparation de la mission
se renseigner sur la localisation des zones dangereuses ;
se renseigner sur les marquages existants sur l'itinéraire planifié;
chaque patrouille doit posséder un moyen d'orientation (GPS, boussole) ;
le responsable de la mission doit rappeler les consignes établies et entraîner ses
hommes essentiellement dans le domaine des procédures à suivre en cas d'accident
(dont EVASAN).
Pendant le déplacement
n'utiliser que les itinéraires reconnus comme sûrs ;
se déplacer lentement en étant en permanence vigilant quant à la présence d'indices de
pose de mines ;
respecter les marquages indiquant les zones dangereuses ;
ne pas céder à la curiosité et/ou à l'envie de collecter des "souvenirs" ;
en cas de doute, s'arrêter, rendre compte par radio ;
en cas de présence de mines, appliquer les conduites à tenir.
Après le déplacement
rendre compte au PC de l'unité des observations effectuées durant la patrouille ;
découverte de zones suspectes non recensées, marquages détériorés, etc. ;
tirer des enseignements de la mission avec le personnel ayant été impliqué.

CONDUITES À TENIR EN PRÉSENCE D'UN ENGIN EXPLOSIF


PERSONNEL A PIED
Découverte d'une mine ou d'un piège :
conserver son calme ;
alerter les voisins ;
ne pas bouger ;
inspecter attentivement le terrain autour de soi pour essayer de localiser le danger
(mines, fils, têtes d'allumeurs, etc.).
Puis en fonction des circonstances, après compte-rendu à l'échelon supérieur, le chef de
détachement devra adopter l'une des attitudes suivantes :
si les traces de pas sont apparentes, faire replier le ou les personnels engagés dans la
zone minée ou piégée, en leur faisant suivre rigoureusement les traces d'arrivée ;

168
si les traces de pas ne sont pas apparentes, lui ou leur faire exécuter un cheminement
par sondage systématique avec une sonde réglementaire ou un objet de circonstance
(baïonnette, tournevis, couteau, antenne radio, etc.), en ayant indiqué au préalable la
marche à suivre afin de créer un cheminement unique pour sortir de la zone ;
si les traces de pas ne sont pas apparentes et que le personnel est incapable d'effectuer
un cheminement par sondage, procéder à la réalisation d'un cheminement à partir d'une
base sûre jusqu'au personnel engagé dans la zone minée ou piégée et organiser son
repli ;
une fois en zone sûre, matérialiser le danger avec des moyens réglementaires, voire de
circonstance, afin d'en interdire l'accès ;
enfin rédiger un compte rendu de localisation de la zone dangereuse (le plus détaillé
possible).
PERSONNEL EMBARQUE A BORD D'UN VÉHICULE
Les réflexes immédiats doivent être de :
conserver son calme ;
stopper le véhicule sur place (ne pas tenter de le garer sur les accotements) ;
ne pas débarquer précipitamment de son véhicule pour l'abandonner ou pour se porter
au secours des occupants de celui qui vient d'être touché ;
rendre compte de la situation et alerter par radio ou tout autre moyen de communication
à distance les autres véhicules présents dans la zone.
La présence d'une zone minée est parfois révélée par l'explosion d'une mine au passage d'un
véhicule ou d'un engin blindé.
Dans toute la mesure du possible, les armes de bord doivent être tenues prêtes à intervenir.
Lorsque la situation tactique le permet, les véhicules précédents et suivants s'arrêtent, leurs
tireurs se mettent en garde.
Puis, en fonction des circonstances, chaque chef de bord devra adopter les attitudes suivantes
:
Si le véhicule ou l'engin blindé qui vient d'être détérioré est encore en état de marche, il recule
si possible en suivant ses propres traces.
Dans le cas contraire :
si la situation tactique le permet, le chef de bord empêche quiconque de quitter le
véhicule, rend compte et fait attendre les secours ;
si la situation tactique l'exige, le chef de bord organise l'évacuation du personnel par
l'arrière et les fait sortir de la zone minée un par un, en maintenant des intervalles de
sécurité (minimum 20 mètres), soit en suivant l'une des traces de roues ou de chenilles,
soit en effectuant un cheminement par sondage.
Dans le cas d'une route goudronnée :
si la situation tactique le permet, le chef de bord empêche quiconque de quitter le
véhicule, rend compte et fait attendre les secours ;
si la situation tactique l'exige, le chef de bord organise l'évacuation du personnel par
l'arrière et les fait sortir de la zone minée un par un, en maintenant des intervalles de
sécurité (minimum 20 mètres). Il leur interdit l'accès aux bas-côtés de la route.
Les blessés sont évacués par le même chemin que les hommes valides.

169
Une fois en zone sûre, matérialiser le danger avec des moyens réglementaires, voire de
circonstance, afin d'en interdire l'accès.
Enfin rédiger un compte rendu de localisation de la zone dangereuse (le plus détaillé possible).
Les réactions seront identiques si un convoi s'aperçoit, même sans dommage, qu'il est engagé
dans une zone minée.

- LES MARQUAGES
Dès qu'une UCT rencontre des mines ou détecte une zone minée, elle doit procéder au
marquage de l'obstacle.
Le marquage doit être reconnaissable et durable.
Il doit au moins pouvoir être vu de quiconque se trouvant aux abords immédiats de cette zone.
Le marquage sera réalisé prioritairement à l'aide des lots réglementaires de marquage en
dotation dans les forces.
Un marquage de circonstance peut être envisagé en dernier recours.

170
3/ L'APPUI ALAT

L'HÉLIPORTAGE
Lors d'un héliportage, le chef de section est responsable de la manœuvre à terre jusqu'à
l'embarquement et à l'issue du débarquement.
Son correspondant ALAT est le chef de patrouille, qui est responsable de la partie déplacement
en vol, dès l'embarquement effectué et jusqu'au débarquement.
Le choix de la zone de départ sera réalisé en fonction des impératifs tactiques (élongation,
situation du moment, ...) et techniques (choix de l'aire d'enlever) par le chef de section après
accord du chef de patrouille.
La phase d'approche finale sur le point de poser doit toutefois faire l'objet d'une approbation de
la part du chef de section en vue de la réalisation de sa mission par rapport à la réalité terrain.
AVANT L'EMBARQUEMENT
Au reçu de la mission :
il effectue le fractionnement de la SCT en fonction du type et du nombre d'appareils (en
tenant compte des renforts éventuels) ;
il fixe la tenue, l'armement, les munitions et les équipements à emporter, ainsi que la
répartition éventuelle des munitions collectives ;
le cas échéant, il fixe les ordres au chef de l'élément chargé de le récupérer avec les
véhicules à l'issue de l'action aéromobile.
Sur la zone d'enlever :
il fait assurer la sûreté immédiate de sa section et, éventuellement, de la zone d'enlever,
et fait prendre l'écoute radio sur la fréquence ALAT ;
il fait rappeler les règles de sécurité pour l'embarquement et le débarquement et fixe la
conduite à tenir, à l'issue du débarquement ;
il fait préparer par appareil conformément au fractionnement, le manifeste passager («
ticket d'embarquement »).
Dès que les appareils sont sur zone :
il guide par radio le chef de patrouille sur sa position, authentifie l'aire de poser et
autorise le poser en assurant le guidage final des appareils sur l'aire de poser ;
il précise à chaque groupe l'appareil dans lequel il doit prendre place et embarque à bord
de l'appareil du chef de patrouille ;
avant le décollage, il informe le chef de patrouille de la situation tactique, notamment
dans les zones de survol et de poser, si possible sur carte et lui transmet les
renseignements suivants : son indicatif, sa mission et les coordonnées du ou des points
où la section doit être déposée.
EN VOL
Le chef de section doit communiquer avec le chef de patrouille en utilisant le casque « 3ème
homme », mis en œuvre à la demande par le mécanicien navigant.
Ce casque permet de communiquer avec l'équipage et de suivre l'évolution de la situation sur
le réseau extérieur, accessible après autorisation du commandant de bord.

171
En pratique, il convient de limiter les communications à l'indispensable, et de n'émettre sur le
réseau extérieur qu'après autorisation du commandant de bord.
Averti par le chef de patrouille au moment d'aborder la zone de poser, le chef de section doit,
avec l'aide du commandant de bord effectuer un tour d'horizon, confirmer le point de poser
souhaité et donner les dernières consignes avant le poser.
AU SOL
Une fois débarqué, le chef de section entre en liaison avec ses chefs de groupe, réarticule
éventuellement sa section et rend compte à son commandant d'unité de son poser afin de
libérer au plus vite les moyens hélicoptères.
RÔLE DU CHEF DE PATROUILLE
Avant d'arriver sur l'aire d'enlever :
il prend contact radio avec le chef de section, demande l'authentification de l'aire de
poser et la liberté de manœuvre ;
il dispose ses appareils sur l'aire de poser en fonction de la disposition des troupes au
sol.
Au sol :
Il veille à ce que le chef de section embarque à bord de son appareil et s'assure qu'il y a
concordance entre les coordonnées des aires de poser du chef de section et les siennes.
En vol :
Il se fait communiquer les derniers renseignements sur l'ennemi et sur l'objectif et en informe le
chef de section (casque 3ème homme).
Avant de poser :
il fait identifier l'objectif par le chef de section ;
il effectue un « tour d'horizon » avec le chef de section et pose au plus près du point
choisi ;
responsable de la sécurité des appareils et des personnels jusqu'au poser, il peut, en
dernier ressort, changer d'aire de poser, s'il estime que celle initialement choisie n'est pas
sûre.
LA PHASE D'EMBARQUEMENT
Les GCT abordent IMPERATIVEMENT PAR L'AVANT (danger du rotor anti-couple), une
équipe de chaque côté.

172
L'ouverture et la fermeture des portes sont effectuées par les chefs de trinôme (sauf indication
du mécanicien de bord), qui embarquent en dernier.
L'embarquement se fait « arme à la main », canon vers le bas, sac à la bretelle.
Le personnel s'aide pour embarquer, sans s'accrocher aux portes.
Les ARM SPE embarquent si possible en dernier et prennent place à l'avant 1 ou 2. Le reste
du personnel complète l'arrière de l'appareil en commençant par le fond 3.
Antenne flexible des postes repliée.
Les sacs à dos et les charges sont déposés au centre en passant.
La dernière banquette n'est utilisée que si nécessaire (centrage).
Le chef d'élément remet le « ticket d'embarquement » (coordonnées du point de poser) au
commandement de bord.
Le chef de groupe et le chef d'équipe se mettent à l'écoute des téléphones de bord. Les
ceintures sont bouclées.

173
LES MODALITÉS D’EXÉCUTION AU DÉBARQUEMENT AVANT LE POSER
Le chef d'élément, en liaison avec le commandant de bord identifie et observe la zone de
poser.
AU POSER
Sur ordre du commandant de bord, les chefs de trinômes ouvrent les portes et
débarquent en premier.
Ils restent à la porte et aident au débarquement.
Les servants des ARM SPE se préparent et débarquent en premier.
Le personnel de queue débarque ensuite, en récupérant leurs charges.
L'ensemble du personnel débarque vers l'avant du HM et tombe en garde face à l'avant à
environ 50 m de l'aéronef.
Les chefs de trinômes referment les portes.
Le chef d'élément annonce la fin du débarquement par signe (pouce levé) au
commandant de bord.
BALISAGE DE JOUR
Le balisage de jour n'est pas indispensable.
L'emploi de fumigènes facilite le repérage de l'aire de poser (toutes les couleurs peuvent
être utilisées à l'exclusion du rouge, qui est réservé, en cas de panne radio, à signifier
l'interdiction de l'aire de poser).
BALISAGE DE NUIT SANS JVN
En règle générale, les HM étant équipés de jumelles de vision nocturne (JVN), le
balisage de nuit n'est pas nécessaire.
Sans JVN, l'aire de poser doit être choisie et équipée par un orienteur marqueur baliseur
(OMB) ou un officier observateur pilote de l'ALAT.
L'aire de poser ne doit comporter aucun obstacle de plus de dix mètres de hauteur dans
l'axe d'approche ou de décollage à 200 mètres de part et d'autre du T lumineux, et dans
un secteur de 30° de part et d'autre de l'axe de décollage (barre verticale du T).
Le sol doit être dur, uni, exempt de végétation haute et ne pas comporter de dévers.

174
Le balisage de nuit est réalisé au moyen de sept lampes portatives de type MX 290,
ancrées au sol.
La barre horizontale du T est placée perpendiculairement à la direction du vent.
La distance entre chaque lampe du T est de quinze mètres ; la distance entre la barre du
T et la lampe située en avant de celle-ci est de trente mètres.
Le comptage des lampes est effectué par la même personne.

LE CCA - CLOSE COMBAT ATTACK


Le Close Combat Attack est le procédé de combat OTAN permettant aux unités d'aérocombat
de mener la mission « attaquer » en combinaison et à proximité immédiate des unités amies au
sol.
Pour conduire une mission d'attaque en CCA, le chef de l'unité d'aérocombat doit disposer
d'une liaison radio avec un cadre entraîné de l'unité terrestre concernée (la conduite de cette
mission ne nécessite pas l'intermédiaire d'un personnel qualifié).
En CCA, la responsabilité finale du choix de la munition et du tir est exercée par le
commandant de bord de l'hélicoptère. Celui-ci applique les ROE validées pour l'opération.
Le chef de bord n'appliquera des feux que s'il est certain d'avoir identifié la cible et les amis les
plus proches.
En fonction de la situation tactique, l'ennemi peut être désigné par le cadre de l'unité au sol le
mieux positionné sur le terrain (celui qui voit le mieux l'ennemi et les positions amies les plus
proches de celui-ci).
L'unité terrestre facilite l'engagement des hélicoptères par le renseignement, la désignation, le
marquage et éventuellement par le feu. Le moyen radio assurant la liaison entre l'unité
d'aérocombat et l'unité au sol doit être fiable, disponible en permanence, et placé à proximité
immédiate du moyen de désignation mis en œuvre (activation/désactivation sur demande), en
particulier de nuit (désignateur laser).

1 Warning Order Observer's ID indicatif de l'observateur

position de l'observateur
2 Observer's Position
position de l'observateur en UTM ou
a. Observer's Grid or Lat/Long
LAT/LONG
b. Description
description
c. Marked By
signalé par

175
position de l'objectif
3 Target Location
position de l'objectif en UTM ou LAT/LONG ou
a. Target Location (May be Grid, Lat/Long, or
cap (en degrés) distance par rapport à la
Brg/Dist from observer)
position de l'observateur
b. Target Elevation (preferably in feet AMSL)
Altitude de l'objectif, de préférence en pieds

4 Target description description de l'objectif


a. Target Description description de l'objectif
b. Marked By marqué par

5 Restrictions divers
a. Type of weapon to be used Types de munitions préférentielles
b. Attack Heading cap d'attaque proposé
c. Position of nearest friendlies or non- position des amis ou non-combattants les plus
combatants proches
d. Clearance for Danger Close autorisation de danger close
e. BM (Battlefield Management restrictions.
f. Threats menaces
g. When to attack début de l'engagement

176
4/ L'APPUI FEU DE L'ARTILLERIE
Faire une demande de tir et le régler est une compétence toutes armes.
En règle générale, vous ne disposez pas des moyens vous permettant d'être dans les
conditions du tir d'emblée ce qui entraînera de facto une exécution du tir avec mise en place.
Il est indispensable disposer de jumelles avec micromètre et d'une carte avec le même
référentiel géographique que celui indiqué dans l'ordre d'opération (généralement WGS84).
Pour toutes demandes de tir artillerie, il est impératif :
d'être aussi précis que possible sur la position de l'objectif (utilisation de points de
repères ; relation carte / terrain ; vérification sur carte des coordonnées extraites par des
moyens de télémétries ; etc.) ;
d'être précis sur la distance vous séparant de l'objectif et de votre gisement d'observation
;
d'avoir une vision claire de la situation tactique afin d'identifier les amis les plus proches
de l'objectif (il ne s'agit pas nécessairement de celui qui observe) ;
de maintenir l'observation tout au long du tir ;
de terminer le tir - annonce de la fin du tir et du résultat tactique.
Le réglage du tir se fera selon la méthode de la grille d'objectif soit par rapport à votre gisement
d'observation (méthode la plus simple et limitant les erreurs de direction) soit par rapport aux
points cardinaux :
les corrections de tir sont demandées en mètres. Latéralement, elles sont déterminées
par la formule du millième (F = m x D). L'écart latéral de votre objectif par rapport aux
coups qui viennent de tomber est l'écart en millième mesuré avec les jumelles multiplié
par la distance de votre position à l'objectif en kilomètres (ex : écart de 60 millièmes à
une distance de 3 kilomètres donnent un écart de 60x3=180m) ;
les corrections en profondeur sont estimées par la relation carte terrain. Les valeurs sont
divisibles par 2 et permettent de terminer à 50m (ce qui représente le rayon d'efficacité
d'un obus).

Situation 1 : exécution d'une demande de tir avec gisement d'observation, ce qui permet de
s'affranchir de l'orientation de la carte pour amener les coups sur l'objectif.

177
Situation 2 : exécution d'une demande de tir sans gisement d'observation ce qui impose de
faire des demandes de correction par rapport au points cardinaux.
A la difficulté d'estimer la profondeur des coups, s'ajoute celle de convertir ce que vous voyez
sous un angle dans le référentiel orienté de la carte.

178
Avec un moyen de télémétrie, il est aussi possible de gagner du temps en employant la
méthode de déplacement de point moyen.
Nécessitant une certaine expérience, elle permet de gagner du temps en commandant en une
fois les corrections en direction et en portée, ainsi que l'efficacité.
En reprenant l'exemple ci-dessus, le commandement serait alors : « sur gisement
d'observation 5500, plus à droite 150, plus près 50, efficacité. »

MESSAGERIE

179
180
Annexe A - L'OI DU CHEF DE GROUPE TERRESTRE - SMEPP

S SITUATION

ENI immédiat rapporté au niveau du groupe,


ENI que va rencontrer le groupe en premier
NVAPD
- Nature : QUI ou QUOI ?
ENI - Volume : COMBIEN ?
- Attitude : COMMENT, faisant quoi ?
- Position : OÙ, PAR OÙ ?
- Délai : QUAND ?
Cet ENI pourrait : H1/H2

Mission de la section
Mission et position des autres groupes et
AMI renforts (CYNO / Peloton ABC / GEN / ART)
Population - météo - médias - terrain :
conséquences tactiques

M MISSION DU GROUPE
Mission Mission du groupe (donnée par CDS)

E EXÉCUTION

Organique ou non organique, renforts


Articulation
éventuels (équipe GEN, CYNO, etc.)

Mission des trinômes - Pilotes et/ou chef de


M
bord

Conduites à tenir, mesures particulières


(horaires, ouverture du feu, cas non
CàT conformes, LATTA, LAD, NBC, etc.), logistique
(CR consommation, EVASAN, re
complètement, ...)

Radio : régime / fréquences / bascule /


Liaisons
indicatifs

PLACE DU GROUPE
Place du groupe dans le dispositif section
P - le groupe est "au centre du dispositif" ou "en
2e échelon"
- position du CDS

P PLACE DU CHEF

181
Place du chef de groupe
Remplaçant (particularité du C3T :il n'y a pas
d'adjoint au CGT , ce dernier doit désigné son
remplaçant)

L'ordre de conduite
Lorsque la mission du groupe est modifiée, ou (et) lorsque la situation l'exige, le CDG est
amené à donner un ordre de conduite.
Le cadre de cet ordre est celui de l'ordre initial, allégé de tous les paragraphes qui n'ont pas
subi de modifications " inchangé"
Ordres pour les équipes et le véhicule

Équipes Véhicule

Z = Zone Z = Zone

M = Mission M = Mission (protection du VHL)

S = Secteurs de tir (ARM SPE) S = Secteur (tir)

P = Points particuliers P = Points particuliers

C = Conduite à tenir C = Conduite à tenir

P = Place P = Place

182
Annexe B - LE PROCESSUS D'ÉLABORATION DES ORDRES

183
La méthode d'élaboration d'une décision opérationnelle tactique
La méthode d'élaboration d'une décision opérationnelle tactique (MEDOT [*]) est utilisée pour
la conduite des opérations. C'est un outil de prise de décision et de conception de la
manœuvre qui vise à la production d'ordres. Elle est destinée à être utilisée par les chefs des
niveaux de commandement tactiques terrestres disposant ou non d'un état-major pour mener
leurs réflexions (niveaux 2 à 6). Elle se traduit par la rédaction d'un plan simplifié (PS), d'un
ordre d'opération (OPORD) ou d'un ordre simplifié (FRAGO).
Elle se décompose en 3 phases :
PHASE PRÉALABLE : cadre de l'action, contexte de la mission ;
PHASE 1 : analyse – synthèse ;
PHASE 2 : élaboration de la manœuvre .
Pour chaque question étudiée elle permet, en particulier, de mettre en relief des limitations et
des impératifs ainsi que des risques et des opportunités qui définissent la liberté d'action du
chef au niveau considéré. Ces éléments constituent le prisme au travers duquel sera effectuée
l'étude des autres questions. En particulier, les conclusions tirées au cours de l'analyse doivent
ensuite nourrir l'élaboration des modes d'action.
Limitations :
Les limitations encadrent les modalités de réalisation de l'opération. Elles sont fixées par
l'autorité politique, l'organisation multinationale en charge de l'opération ou le CEMA (ou par le
chef). Elles sont de deux natures :
les restrictions (restreints) : directives constituant une limite ou correspondant à une
interdiction de mener certaines actions particulières. Elles peuvent être de deux natures,
internes (ce que l'on ne veut pas faire) ou externes (ce que l'environnement extérieur
nous impose de ne pas faire) ;
les obligations (contraints) : directives qui imposent des actions spécifiques qui doivent
être menées. Elles peuvent être de deux natures : internes (ce que l'on veut faire) ou
externes (ce que l'environnement extérieur nous impose de faire).
Impératif :
Mesure à prendre ou condition à réaliser indispensable pour la réussite de la mission.
Risque :
Danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé. Le risque s'évalue
en fonction de sa gravité et de sa probabilité. Le risque peut être engendré par la nature
de la mission, le terrain ou l'environnement, la population, les délais, le climat, les troupes
amies ou alliées. Le risque peut affecter la mission, le personnel, les équipements, les
infrastructures, la population et l'environnement physique.
En termes de raisonnement tactique, conséquence potentiellement défavorable pouvant
résulter d'une confrontation entre la manœuvre amie et la manœuvre adverse.

184
185
Annexe C - CADRES D'ORDRES DU CHEF DE SECTION

ORDRE PRÉPARATOIRE
P - Personnel mis sur pied
A – Armement emporté
T – Tenue
R – Radio
A – Alimentation
C – Camouflage
D –Divers (moyens optiques, munitions...)
R – Rassemblement (heure / lieu)
Selon les missions, l'ordre préparatoire peut être plus ou moins élaboré.
Il peut aller jusqu'à intégrer certains des éléments de détails ci-après.
Cette liste, ni exhaustive ni à suivre dans son intégralité, dépend du contexte, de l'origine, et de
la structure de l'unité.
PERSONNELS ET RESPONSABILITÉS
Effectifs/renforts/base arrière.
Responsabilités particulières (directeur de tir, DMO, munitionnaire, chefs de bord, ...).
UTILISATION DES ARMES ET MUNITIONS
FAMAS / HK416 (baïonnette, cavalier, BTB, FLG ou lance-grenade MO) /PA, HK417, ANF1,
MINIMI, MIT 12.7.
UC complets/trousses d'entretien/carnets de tir/câbles d'armes, cadenas, râteliers, plombs.
BAB.
Munitions de sécurité/munitions réelles/munitions d'exercice. Horaires et responsables
perception.
RADIOS/TRANSMISSIONS
Fréquence, indicatifs bascules, OPT, messages formatés, messages départ et retour, bulletins
de renseignement quotidiens, liste des corps d'alerte dépannage zonal, ... Combinés et
antennes de rechange.
Répartition des postes.
Piles et batteries, chargeurs de batteries.
PN2A /Miroirs de signalisation.
Boussole/GPS.
Carnets de message et PV TRANS.
Casque d'écoute. Téléphone , DDI.
OPTIQUE – OPTRONIQUE
Lunettes des armes et collimateurs.
Lot OMB.

186
Cyalumes.
Position des optiques.
Batteries et chargeurs de batteries. Trousse d'entretien optique.
GÉNIE
Lot de destruction.
Trousse artificier (pince à sertir).
Mèche lente et étalonnage/Explo/Boutefeux/Cordeau détonant.
Exploseur/Détonateurs.
Outils individuels et collectifs.
Filets camouflage/Filets anti chaleur/Bâches.
Lot de marquage/Lot de sondage.
Ficelle.
Gants pose ronce/Serre-flex.
FOURRIER
Sac Butyl.
Drapeau français.
Haut-parleurs.
Lunettes sable.
Couvertures de manœuvre.
NRBC
ANPVP et dispositif de vision sous masque.
TTE (tenue théâtre européen) ou TOM (tenue OM), sous-gants et chaussettes carbonés.
PDF1 et place, individuel et collectif.
Filtres et position.
Cartouches ANP et réserves, cartouches MO, cartouches spectre large.
2.5l et sparklets (2 par 2.5l).
Bidons de 1.6l de solution décontaminante chimique pour le matériel SDCM1 et 2 recharges
gazeuses par appareil.
Trousse de détection chimique/AP2C/DETINDIV.
Dosimètres et radiamètres DOM DOR 309/SOR 480.
Seringues auto-injectantes/Pyridostigmine.
Savons décontaminant radiologique de la peau.
Dispositifs portatifs d'alimentation liquide.
Gants poudreurs.
Instruction.
CAMPEMENT
Tentes individuelles ou collectives.
Éclairage/Groupes électrogènes (2.5 KWA,10KWA, 20 KWA).

187
Citernes 1000 et 1500 l.
Tables, chaises, lits picots/Draps et couvertures.
Bouteilles de gaz et brûleurs.
Moustiquaires et produits anti moustiques.
Plats de campement/Norvégiennes/Nourrices à eau.
Mat des couleurs/Flamme.
Ingrédients divers, TIG.
Balais, serpillères, éponges.
Savon/Chiffons/Sacs poubelle. Feuillées (drisse, crésyl...).
ALIMENTATION
Effectif rationnaire.
RCIR/Ration collective/Ration survie.
Repas froids / Casse-croûte / Complément d'alimentation / Vivres frais. Achats sur zone, PJA,
eau.
Répartition par jour.
SANTE
Trousses 10 hommes/Trousse section/Trousse para commando / Pansements individuels.
Sel, vitamines/Nivaquine/Cachets purification eau.
Vaccinations.
Produit anti moustique/Crème solaire/Stick à lèvres.
Contact médecin/Infirmier/Secouriste.
AEB VEHICULES
Niveaux et pleins.
Ordre de mouvement/Chefs de bord.
Cartographie / Carte d'autoroute / Croquis d'itinéraire. Conditions de circulation / Consignes de
circulation.
Pièces de rechange.
Carnet de bord/Code mission/Bons Mle 19.
Liste des unités de dépannage.
Sécurité et consignes en cas de panne.
Ravitaillements prévus/Pauses.
ADMINISTRATION
Listes section/Ordres de bataille.
Cahier d'ordres/Carnet CDS et CDG/Cahier de consultation. Ordinateur et imprimante.
Documentation réglementaire et à jour (TTA)
Doc technique et tactique.
Livrets d'instruction/Livrets médicaux réduits/Carnets individuels de vaccination.
Passeports/CIMS/BMC/Permis.

188
Imprimés permissions et auto d'absence/Imprimés SPA/Imprimés TUEM ou DUO. Manifestes
passagers/Etats de colisages.
Plaques identité et chaînettes. Finances.
Cahiers d'évènements ou de poste. FIA.
Dispositions administratives.
Journal des marches et opérations.
Petit matériel de bureau (dictionnaire...).
TENUE
De départ.
Sacs A, B, C (type, forme, position du casque, effets à emporter...).
Poids des sacs, volume.
RASSEMBLEMENT
réunions / lieu d'embarquement.
Mouvement/ordres de mouvement (à qui, où, à quelle heure...).

ORDRE INITIAL

189
190
191
192
193
194
195
196
L'ORDRE DE MOUVEMENT
SITUATION D'ENSEMBLE

Possibilités adverses pour gêner le mouvement


Moyens et aides de l'échelon supérieur

MISSION

But du mouvement

197
Rythme (délais)
Condition générale d'exécution (impératifs à respecter)

EXÉCUTION

Intention

Forme du mouvement
Rythme
Condition générale de sûreté

Articulation (ordre de déplacement)

Conditions matérielles d'exécution

N° de mouvement
Sûreté (terrestre/aérienne) / vitesse moyenne / distance entre les VHL / marquage
Zone d'arrivée
Servitudes
Eclairage appui au MVT (fléchage)
Définition des itinéraires (rocades n° / pénétrantes n°)
Conduite à tenir (en cas de panne, accident, en présence d'une foule rassemblée...)

ADMINISTRATION/LOGISTIQUE

RAV / MEC / SAN (par qui / où / quand)

COMMANDEMENT / LIAISON

Régime d'exploitation (silence / discrétion / liberté)

Avant le MVT
Pendant le MVT
Après le MVT

Camouflage – Mots conventionnels

Baptême compagnie – Mots de code de bascule de Fq

198
Annexe D - MESSAGERIE PATROUILLE

A
BUT/OBJECTIF DE LA PATROUILLE.
B
HEURE DE DÉPART/ AUTRES HORAIRES / DURÉE DE LA PATROUILLE.
C
EFFECTIF AVEC OU SANS LE/ LES VHL DE L'UCT (GCT OU SCT).
D
FRÉQUENCE / INDICATIF.
E
C.R. DE DÉPART (X MN AVANT DE QUITTER LA ZONE).
F
ITINÉRAIRE :
• baptême terrain ;
• point d'écoute et d'observation.
G
CONDUITE À TENIR :
• si adversaire décelé ;
• si l'UCT est prise à partie pendant la patrouille.
H
CONSIGNES RETOUR :
• annonce x minutes avant de rentrer dans le dispositif AMI ;
• signaux de reconnaissance ;
• itinéraire retour.
I
MOT D'ORDRE / CODE D'AUTHENTIFICATION.
J
DEMANDES EN RENS. :
• population / terrain.

199
Annexe E - DEMANDE D'ÉVACUATION SANITAIRE

200
Annexe F - LES MISSIONS DE COMBAT TERRESTRE

DÉTAIL DES MISSIONS TUTRICES DE NIVEAUX GROUPE ET SECTION

201
202
Annexe G - L'ARMEMENT DU COMBATTANT TERRESTRE

LA MUNITION AT4 CS
La roquette de 84 mm explosive mod F1 AT4 CS est une munition individuelle pré-chargée,
destinée au combat courte distance contre les blindés légers, en coup complet jetable après le
tir.
Cette munition est utilisable en espace confiné. Elle sera à compter de 2022 remplacée
progressivement par l'AT4NG.

Caractéristiques techniques :
Calibre : 84 mm
Longueur de la munition : 1043 mm
Masse : 7,6 kg
Portée utile : 200 m
Perforation : 500 mm d'acier

Masse : 7,6 kg

Longueur : 1,043 m

Sécurité de boucles : 10 m

Distance de fonctionnement : 20 m

Distance maximale d'emploi : 400 m

Portée utile : 200 m

Vitesse initiale : 225 m/s environ

Perforation : > 500 mm d'acier (et 1450 mm de béton)

Perforation ouvrage béton : > 1,40 m

Températures limites d'emploi : - 31°C à + 51°C

Angles de tir en site : - 45° à + 30°

MITRAILLEUSE LÉGÈRE MINIMI


La MINIMI est une mitrailleuse légère utilisable par un homme seul.

203
Caractéristiques techniques :
Calibre : 5,56 X 45 (OTAN) ou 7.62.
Longueur de l'arme (crosse déployée) : 910
mm
Masse à vide : 7,1 kg
Portée pratique : 500 m
Cadence de tir : 750 à 950 cps/min
Alimentation : bandes, ou chargeur de 30 cps
(le même que le HK 416)

MITRAILLEUSE LÉGÈRE MAG 58


La MAG 58 est utilisée en plusieurs versions :
sur bipied ;
sur trépied ;
sur véhicule ;
sur hélicoptère.

Caractéristiques techniques :
Calibre : 7,62 X 51 (OTAN)
Longueur de l'arme : 1263 mm
Masse à vide : 11,8 kg
Portée pratique : 600 m
Cadence de tir : 650 à 900 cps/min
Alimentation : bandes

Calibre : 7,62 x 51 mm

Longueur de l'arme : 1263 mm

Masse de l'arme à vide : 11,8 kg

Masse du canon : 3 kg

Vitesse initiale : 810 m/s

Cadence théorique : de 650 à 900 coups/min

Régulateur de gaz en position minimale 1,


de 650 à 750 coups/min
2, 3 :

Régulateur de gaz en position maximale de à 900 coups/min (pouvant aller jusqu'à 1150
4à9: coups/min)

204
Hausse de combat : 600 m

Portée maximale : +/- 4130 m

Portée de tir utile sur bipied : +/- 1000 m

Portée de tir utile sur trépied : +/- 1500 m

Contenance du magasin : Bande

Remarque : vitesse initiale


Les performances de l'arme sont liées aux caractéristiques techniques de la munition.
La vitesse initiale est la vitesse du projectile en sortie de bouche du canon :
cartouche à balle ordinaire SS77/1 : ± 834 m/s ;
cartouche à balle traçante L78 : ± 828 m/s ;
cartouche à balle perforante P80/1 : ± 823 m/s.

HK 416
Arme d'épaule automatique à tir mixte (coup par coup et tir continu).

Genre : Fusil d'Assaut.


Calibre : calibre 5.56 mm x 45 mm.
Modèle : 416 F versions S ou C.
Société : Heckler & Koch.

VERSION S
RENSEIGNEMENTS VERSION C (COURT)
(STANDARD)

Calibre : 5,56 mm 5,56 mm

Masse de l'arme sans chargeur : 3,700 kg 3,500 kg

Masse d'un chargeur plein / vide : 0,620 kg / 0,250 kg 0,620 kg / 0,250 kg

Longueur de l'arme mini / maxi : 0,830 m / 0,931 m 0,741 m / 0,842 m

205
VERSION S
RENSEIGNEMENTS VERSION C (COURT)
(STANDARD)

Longueur du canon : 0,368 m (14,5 pouces) 0,279 m (11 pouces)

Vitesse initiale : 870 m/s 804 m/s

Cadence théorique : 850 coups/min 850 coups/min

Portée pratique : 300 m 300 m

Portée pratique avec J4 : 400 m 400 m

Tir tendu grenades à fusil : oui non

Portée max. lance grenade HK 269F : 350 m 350 m

Contenance du magasin : 30 cartouches 30 cartouches

GLOCK
Pistolet automatique de 9 mm.

Genre : Pistolet Semi-Automatique.


Calibre : 9 mm x 19 mm.
Modèle : 17 Gen 5 FR (FRANCE).
Précisions supplémentaires : société Glock

cartouche de 9 mm x 19 mm à balle ordinaire modèle F2A et F3 ;


cartouche de 9 mm x 19 mm à balle subsonique ;
cartouche de 9 mm x 19 mm à effet terminal réduit (marquante, frangible) ;
cartouche de 9 mm x 19 mm inerte de manipulation.
Les cartouches de 9 mm traçantes pour le tir réduit à l'arme d’entraînement AT4CS sont
interdites avec le GLOCK 17.

Calibre : 9 mm x 19 mm

Masse de l'arme : 0,630 kg

Longueur de l'arme standard : 190 mm


Longueur de l'arme avec canon fileté : 202 mm

206
Longueur du canon : 120 mm
Longueur du canon fileté : 135 mm

Rayures du canon : 6 à droite, pas 250 mm

Vitesse pratique du tir : 18 coups/min

Portée pratique : 50 m

Pouvoir de pénétration : 15 cm de sapin à 25 m

Contenance du magasin : 17 cartouches

207
GLOSSAIRE

ALR
Armement à Létalité Réduite
ARM SPE AT
ARMement SPEcifique Anti Tank
ARM SPE FM
ARMement SPEcifique Fusil Mitrailleur
BDA
Bilan Destruction Analyse
C3T
Concept Commun de Combat Terrestre
CCT
Compagnie de Combat Terrestre
COMFT
Commandement de Forces Terrestres
CPS
Contrôle Personnel de Sécurité
DOT
Défense Opérationnel du Territoire
ECR
Écran de Camouflage Rapide
GCT
Groupe de Combat Terrestre
HI
Haute Intensité
LOF
Ligne d'Ouverture du Feu
MCT
Missions de Combat Terrestre
MEDOT
Méthode d'élaboration d'une Décision Opérationnelle Tactique
MICAT
MIssions Communes de l'Armée de Terre
MONIT ISTC NG
MONITeur Instruction Sur le Tir de Combat de Nouvelle Génération
PAM
Personnel Armement Matériel
PATRACDR

208
Personnel Armement Tenue Radio Alimentation Camouflage Divers Rassemblement
ROE
Règles Opérationnelles d'Engagement
SCT
Section de Combat Terrestre
SICS
Système d'Information du Combat Scorpion
SICSD
Système d'information du Combat Scorpion Débarqué
SMBE
Système Modulaire Balistique Electronique
TAI
Technique d'Action Immédiate
TIC
Trousse Individuelle du Combattant
TICCOM
Tir de Combat Collectif en Mouvement
TN
Territoire National
UCT
Unité de Combat Terrestre

209

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