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MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

TTA 150

COMMANDEMENT
DE LA FORMATION
DE L’ARMÉE DE TERRE

MANUEL DU SOUS-OFFICIER

TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES

Titre 0. Avant-propos.
Titre I. Connaissances militaires générales.
Titre II. Le commandement dans la vie quotidienne.
Titre III. Rôle du formateur.
Titre IV. Le combat.
Titre V. Service en campagne.
Titre VI. Renseignement.
Titre VII. Tir et instruction du tir.
Titre VIII. Transmissions.
Titre IX. Topographie. Observation.
Titre X. Mines et explosifs.
Titre XI. Organisation du terrain. Dissimulation.
Titre XII. La défense contre les armes nucléaires biologiques et chimiques (NBC).
Titre XIII. Hygiène et premiers secours.
Titre XIV. Entraînement physique militaire et sportif.
Titre XV. Connaissance et entretien de l’armement.
Titre XVI. Connaissance et entretien des matériels des transmissions.
Titre XVII. Connaissance et entretien des matériels divers.
Titre XVIII. Maintenance et mise en œuvre des matériels automobiles.
Titre XIX. Prévention et lutte contre l’incendie.
Titre XX. Correspondance militaire.

Édition provisoire 2001


MINISTÈRE DE LA DÉFENSE
TTA 150
ÉTAT-MAJOR DE L’ARMÉE DE TERRE

CoFAT

TTA 150

AVANT-PROPOS

Édition provisoire 2001


TTA 150 – ÉDITION PROVISOIRE 2001
AVANT-PROPOS

LES FONCTIONS DU TTA 150

Tous les sous-officiers de toutes les armes de l'armée de terre française


sont maintenant directement concernés par les interventions extérieures.
Cette participation extrêmement diversifiée, selon les lieux, les missions et les
fonctions, apporte sans cesse un afflux de connaissances et d'enseignements
nouveaux. Pendant vingt ans, l'évolution assez lente a affecté essentielle-
ment les matériels dans le contexte figé de l'affrontement Est-Ouest. Les
connaissances à acquérir s'accumulaient à un rythme relativement lent. Le
TTA 150 accueillait ces nouveautés par sédimentations successives selon
une progression maîtrisable.
Aujourd'hui il faut assumer un foisonnement de nouveautés : change-
ment de structures, de format, mise en place de la professionnalisation,
interventions en Europe, en Afrique, en Asie, dans le cadre d'accords bila-
téraux, d'organisations européennes, mondiales... Il faut changer de rythme
et d'époque. Chacun est concerné par les transmissions satellitaires, par l'or-
ganisation du terrain, par la manœuvre logistique, par l'impérieuse nécessité
de faire du renseignement.
Le TTA 150 doit rendre compte de ces évolutions mais ne peut plus
prendre en compte toutes ces informations. Elles sont trop nombreuses, trop
particulières, pas assez maîtrisées pour être incluses dans cet ouvrage à
caractère général.
Jusqu'à ces derniers temps, le TTA 150 assurait les fonctions :
– de référence en vue des examens ;
– « d'encyclopédie » détenue par chacun.
Ces fonctions demeurent mais avec bien des modifications. De plus, à
celles-ci s'ajoutent une fonction que l'on peut qualifier de juridique, car elle
délimite le domaine de responsabilité du sous-officier, et une fonction « évo-
lution », car elle indique les directions nouvelles prises par les technologies
et les modes d'action.

LA FONCTION RÉFÉRENCE

Pendant longtemps encore, cette fonction de référence, ne pourra pas


être assumée par ce document. L'architecture définitive des textes fonda-
teurs et des parties constitutives n'est pas encore arrêtée à l'heure où
s'achève la refonte. Une nouvelle édition sera donc indispensable.
Dans cette situation, il faut se préserver d'un effet pervers. Le TTA 150 –
édition provisoire ne doit pas constituer de facto le programme du plus
haut niveau. Il contient plus de données qu'on ne peut en exiger d'un chef
de section.
L'accumulation des informations est telle qu'il ne peut être envisagé de
façon réaliste de les faire assimiler à tous les sous-officiers de toutes les armes.
À l'inverse, l'application sur le terrain, en contexte réel de certaines
connaissances, exige leur maîtrise complète. Il sera donc nécessaire de
distinguer ce qui fait partie de la culture du sous-officier et qu'il est
bon de connaître, de ce qui doit impérativement être assimilé de façon
parfaite.
On ne peut faire effort dans tous les domaines.

LA FONCTION ENCYCLOPÉDIE

Pratiquement tous les sous-officiers candidats au brevet supérieur de


technicien de l’armée de terre (BSTAT) détiennent un exemplaire du
TTA 150 – édition provisoire 2001. Il est leur encyclopédie qui pallie l'absence
d'un document spécialisé ou un défaut de gestion de la bibliothèque de
l'unité élémentaire. L'affluence de connaissances est telle qu'il ne peut plus
les rassembler. Il serait définitivement intransportable. Par ailleurs, d'autres
documents, tel que le « recueil de savoir-faire crises » essaient de le compléter
en ce sens.
Il est clair maintenant que la connaissance d'un sujet se partage en
trois niveaux :
– niveau 1, connaissance totale : sous-officier spécialiste ;
– niveau 2, connaissance approfondie : sous-officier pratiquant des
mises en œuvre partielles ;
– niveau 3, connaissance générale : tous les sous-officiers.
À chacun de ces niveaux correspond un type de document. Si nous
prenons l'exemple des explosifs, nous aurons la succession suivante :
– niveau 1 : GEN 301 ;
– niveau 2 : TTA 705 ;
– niveau 3 : TTA 150.
Il faudra donc se résoudre à maîtriser cette documentation gigogne.
Par conséquent, la gestion des bibliothèques réglementaires de régi-
ment et d'unité élémentaire deviendra plus exigeante sous peine de subir
des pertes en ligne de connaissances.
Enfin, le rythme actuel de refonte du TTA 150 est, à l'évidence, inadapté.
Les mises à jour seront plus fréquentes et utiliseront les techniques informa-
tiques. Les modifications seront enregistrées sur CD-ROM. Les utilisateurs
mettront eux-mêmes à jour leur TTA.

LA FONCTION JURIDIQUE

« Culture n’est pas compétence »

Il ne faut surtout pas que la description d'un savoir dans ce document


induise automatiquement dans l'esprit du lecteur qu'il « sait faire » et qu'il
« peut faire ». Ce principe prend force de loi quand les événements pla-
cent les sous-officiers dans l'action réelle.
– CONNAÎTRE les mines étrangères pour RENSEIGNER et non pour les
manipuler ;
– CONNAÎTRE les gestes qui sauvent ne fait pas du cadre un infir-
mier. Il doit continuer à commander.
L’utilisation de ce document à des fins pédagogiques ne doit pas faire
omettre le fait qu’il ne peut se substituer juridiquement aux TTA de réfé-
rence. Dans l’exemple cité plus haut, seul le TTA 705 « fait loi ».
LA FONCTION « ÉVOLUTION »

L'action militaire a changé de mode, de lieux et d'époque. Le sous-


officier d'infanterie côtoie ceux du train, du génie, du commissariat, des
essences... dans le convoi qui traverse la zone d'insécurité, ils sont reliés à
leur base par le système EUTELTRACS ou le GPS-NAVSTAR. La topographie
et les transmissions utilisent les moyens satellitaires.
Les modes d'action se généralisent. Le caractère « toutes armes » de
certains domaines s'accentue :
– le génie : aide au déploiement ;
– les techniques de premiers secours se précisent ;
– la logistique concerne tout le monde ;
– les transmissions multiplient les réseaux ;
– le renseignement doit encore progresser ;
– l'observation des tirs d'artillerie.
Le TTA 150 – édition provisoire 2001 doit rendre compte de cette évo-
lution. Il ne s'agit pas d'acquérir un savoir précis mais d'être informé sur les
nouveaux développements.
En conclusion de cet avant-propos, il faut abandonner l'idée que l'es-
sentiel des connaissances pourra être rassemblé dans un seul ouvrage.
Mais chacun doit mieux savoir où trouver le complément dont il peut
avoir besoin. Le TTA 150 – édition provisoire 2001 va tendre à constituer de
plus en plus le document de référence de la culture du sous-officier et de
moins en moins le recueil de toutes les connaissances comme jusqu'alors.

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