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SECTION 5

LE COMBAT DE LA SECTION

Chapitre1- Généralités.

11. CADRE GENERAL D'EMPLOI

La section étudiée aux Ecoles de Coëtquidan s’appuie sur la structure de la section


PROTERRE. Elle est amenée à agir soit dans le cadre de la compagnie, soit de façon isolée au
profit d’une autre unité.

Ses capacités sont limitées aux actions à dominante de sauvegarde mais elle conserve
toutefois une capacité de réaction offensive dans le cadre de sa sureté.

La section étant très vulnérable aux feux directs et indirects, sa sureté repose en grande
partie sur ses capacités à renseigner et à utiliser au mieux le terrain.

Pouvant être dotée de véhicules de transport dont les conducteurs ne sont pas intégrés

organiquement à la section (aux Ecoles de Coëtquidan), elle combat exclusivement à pied après

avoir débarqué son personnel en toute sécurité.

12. ORGANISATION ET MOYENS

La section est organisée, autour d'un élément de commandement, en trois groupes


sensiblement identiques dont l'équipement est adapté au cadre général dans lequel elle doit agir.

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13. RENFORCEMENTS ET APPUIS

La section ne bénéficie pas en temps normal de renforcements, néanmoins des moyens


d'organisation du terrain, réglementaires ou de circonstance, peuvent être mis temporairement à
sa disposition. Elle peut, aussi, bénéficier de tirs indirects (mortiers) dans certaines
circonstances (mise en place et réglages par un élément de liaison et d'observation E.L.O.).

14. LE COMMANDEMENT

141. Le chef de section

Il est le responsable de l’exécution de la mission reçue et toute son activité doit être dominée par
la volonté de l’accomplir coûte que coûte :
- Il commande directement son sous-officier adjoint et ses trois chefs de groupe.
Ses ordres sont donnés à la voix, au geste ou par radio,
- Il est le guide et l’entraîneur de ses hommes,
- Il garde en permanence le souci d’instruire sa section.

En toutes circonstances, il est responsable de la sauvegarde et du maintien en condition des


hommes, de l’armement et des matériels qui lui sont confiés.

Avant l’action :
Le chef de section prend les mesures préparatoires au combat concernant :
- l’armement,
- les munitions,
- les équipements divers,
- l’habillement,
- le ravitaillement.
Il explique à ses cadres et à ses hommes, dans toute la mesure du possible, la situation, la
mission, et il leur donne ses premiers ordres.

En cours d’action, le chef de section a le souci :


- de se renseigner : milieu (terrain, population), ennemi, voisins… et de renseigner son
commandant d'unité ;
- de rendre compte de son action comme de ses intentions ;
- d’être en liaison avec ses voisins ;
- de demander des appuis ;
- de conduire les feux.

En fin d’action, le chef de section :


- assure la mise en garde de la section ;
- se fait rendre compte par ses subordonnés des événements (pertes, bilans,
consommation) ;
- rend compte à son commandant d’unité des divers recomplètements et des évacuations.

Le chef de section dirige l’instruction de son personnel. Son rôle est principalement de :
- faciliter la cohésion ;
- rechercher l’efficacité du tir à toutes les armes ;
- acquérir et entretenir les actes réflexes et les actes élémentaires individuels ou
collectifs ;
- développer l’aptitude à manœuvrer en sûreté, c’est-à-dire à utiliser parfaitement le
terrain et à combiner les appuis réciproques de ses groupes.

Il dispose d’un sous officier adjoint.

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142. Le sous-officier adjoint

Il est l’auxiliaire et le remplaçant du chef de section.

En premier lieu, apte à le remplacer à tout moment, il se tient informé en permanence :


- des intentions de son chef et de la situation tactique du moment ;
- de tous les problèmes concernant la section.

En second lieu, il est chargé des questions matérielles de la section :


- exécution de la préparation matérielle d’une mission,
- recomplètement, ravitaillement, entretien de l'armement, des véhicules et des autres
matériels et équipements.

• Au combat, sa place est normalement avec l’élément qui risque d’échapper à l’action
directe du chef de section dont il contrôle la bonne exécution des ordres donnés.
• Il peut être appelé exceptionnellement à commander directement un élément de la section
si celle-ci est fractionnée ou si cet élément est chargé d’une mission délicate.
• Il assure le rôle capital de serre-file, surtout de nuit, au cours d’une progression de la
section en colonne.
• Il participe à l’instruction de sa section.

143. L’opérateur radiophoniste


Porteur du poste principal de la section qui assure la liaison entre le chef de section et le
capitaine commandant la compagnie :
- se tient en permanence à proximité du chef de section ;
- assure la permanence de la liaison radio ;
- transmet sur ordre, certains messages de routine ou comptes rendus.

Chapitre 2- Les actes élémentaires de la section.


21. GENERALITES

Quelle que soit la nature de la mission qu'elle exécute, la section accomplit en


permanence au combat les trois actes élémentaires collectifs :
-
- se déplacer dans une direction donnée ;
- s'arrêter et tomber en garde ;
- utiliser ses armes et par extension ses autres moyens (pièges, artifices, outils,
moyens de protection, etc)…

Avec en permanence deux obligations :


- se renseigner ;
- assurer sa sûreté.

L'exécution de ces actes fondamentaux, en fonction de la situation, du terrain, de l'action


de l'ennemi, ou de leur combinaison dans un cadre tactique, constitue la manœuvre de la section.

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22. LA SECTION SE DEPLACE

221 A pied

La section se déplace toujours en sûreté. Elle se renseigne en permanence, en particulier


par l'observation, et rend compte en cours et à l'issue de chaque mouvement.
Le chef de section est responsable du maintien de la direction fixée par le commandant
d'unité.

De nuit ou par mauvaise visibilité, la section resserre son dispositif. Les distances et les
intervalles à l'intérieur des groupes et entre les groupes sont réduits, l'essentiel étant de
conserver les liaisons.
Toutefois elle s'efforce comme de jour d'utiliser le terrain pour échapper aux moyens de
détection et aux équipements de tir de nuit de l'adversaire (utilisation des masques, des couverts,
des cheminements).

La section en déplacement utilise trois formations :


- en triangle ;
- par groupes accolés ;
- par groupes successifs.

Le front et la profondeur sont décidés en fonction de la situation, de la mission, du terrain et des


conditions de visibilité. Le chef de section doit pouvoir exercer aisément son commandement, si
possible à vue. Il se place là où il peut le mieux guider sa section, diriger et contrôler son action. Il
désigne un groupe de base auprès duquel il se tient tant que le combat n'est pas engagé.

La formation au sein des groupes est laissée à l'appréciation des chefs de groupe qui l'adaptent
au terrain et à la mission qui leur a été confiée.

2211- FORMATION EN TRIANGLE


Cette formation permet de faire face instantanément à toutes les directions. Favorisant la
manœuvre, elle permet de réagir facilement en cas de surprise. Le chef de section se tient à
proximité du groupe de tête.

Pour se déplacer en formation en triangle, le chef de section donnera un ordre de déplacement


dont le terme mnémotechnique est : « DPIF ».
• D : Direction : générale de marche caractérisée par un point de repère éloigné ou
désignée par une direction (N, S, E, W).
P : Point à atteindre : point précis et visible de tous, ou caractéristique et non visible mais
qui ne laisse aucune ambiguïté. Il représente la limite de bond fixée par le chef de section.
• I : Itinéraire : désigné précisément sur le terrain.
• F : Formation : en triangle, (pointe) ou (base) en avant ;
o − position des groupes ;
o − intervalle (x mètres) ou distance (y mètres), ou intervalle et distance (x et y
mètres) ;
o − place du CDS (je suis avec tel groupe) ;

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o − place du SOA (le sous-officier adjoint avec…).
2212 - FORMATION EN LIGNE OU PAR GROUPES ACCOLES
Cette formation est à privilégier pour franchir une ligne caractéristique du terrain (ligne de
crête...), reconnaître sur un large front, donner l’assaut ou franchir une zone battue par les feux.
C’est la formation réflexe à adopter en cas de surprise. Pour se déplacer en ligne ou par groupe
accolés, le chef de section donnera un « DPIF ».

2213 - FORMATION PAR GROUPES SUCCESSIFS


Cette formation est prise pour suivre un cheminement, franchir un point de passage obligé ou
s’infiltrer. Elle permet généralement une progression rapide. Pour se déplacer en formation par
groupes successifs, le chef de section donnera un « DPIF ».

222. En véhicule

La section se déplace groupée sur un seul axe en mettant à profit les possibilités du terrain et du
réseau routier.
Pour se déplacer en véhicule, la section peut utiliser 3 formations :
− en ordre normal ;
− par patrouille ;
− éclairée.
Dans un contexte où prédomine une notion de vitesse, elle adoptera la formation en ordre normal
ou par patrouille.
Dans un contexte où prédomine une notion de sûreté, elle pourra adopter la formation éclairée.
(Le nombre de véhicules équipant la section et les distances entre les véhicules ne sont
qu’indicatifs). Dans tous les cas les distances devront éviter à la section d'être prise, dans sa
totalité, dans une embuscade.

ROLE DU CHEF DE SECTION EXECUTION


Le chef de section : Le sous-officier adjoint :
- fait parer les véhicules,
Prépare le déplacement en étudiant : - fait vérifier leur état de marche, leur
- l'itinéraire et les possibilités de aménagement éventuel, leur ca-mouflage.
variantement,
- les actions ennemies possibles.

Donne un ordre initial ou de déplacement.

Commande le déplacement :
- fixe les limites de bond, la vitesse autorisée
(sécurité) et les liaisons à assurer,
- contrôle la prise des mesures de sûreté aux
arrêts.

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2221 - FORMATION EN ORDRE NORMAL :

2222 - FORMATION PAR PATROUILLE :

2223 - FORMATION ECLAIREE :

REPARTITION DES SECTEURS D’OBSERVATION :

SECTEUR
DROIT
(3h)

SECTEUR
PROCHE
ET ABORDS
ARRIERE
LIAISON
AERIEN
+ GUET

ITINERAIRE

SECTEUR
GAUCHE
(9h)

- 72 -
23. LA SECTION S'ARRETE ET TOMBE EN GARDE

A chaque fois que la section interrompt sa progression, elle tombe en garde.

Les arrêts peuvent être brefs (observation, écoute..) ou avoir une certaine durée
(stationnement, occupation d'un point ou d'une zone).

Dans tous les cas, le point de stationnement doit permettre :


- d'avoir des vues sur le compartiment de terrain;
- de pouvoir y appliquer des feux (tirs directs et indirects);
- d'être en sûreté (camouflage aux vues terrestres et aériennes)
- de quitter rapidement la zone ou de reprendre la progression.

Dès que l'arrêt se prolonge, le chef de section :


- répartit les secteurs de surveillance;
- donne des consignes d'ouverture du feu précises;
- fait aménager sommairement le terrain et organise la vie sur la position (repos, alerte,
surveillance).

?
?

LES ARRETS COURTS :


Ils sont généralement liés à la manœuvre d’ensemble de la compagnie ou du détachement
PROTERRE.
Il s’agit de marquer un temps d’arrêt tout en conservant l’aptitude à reprendre la progression ou à
recevoir une nouvelle mission.
Dans ce cas, tout en assurant sa sûreté, la section tombe en garde aux abords immédiats des
axes de progression.
Pour arrêter la section sans direction précise : « Halte » ;
Pour arrêter la section dans une direction précise : « Face à …, Formation …, Halte ! » ; (FFH)
Pour arrêter la section dans une direction précise et dans une zone précise :
« Face à …, A partir de …, Formation …, Halte ! » ; (FAFH)
Pour tomber en garde et prendre les mesures de sureté immédiate :
« Zone…, Mission …, Conduite à tenir… » (ZMC).

LES ARRETS LONGS :


Le chef de section rejoint, ou choisit une zone de stationnement offrant des facilités d’accès, de
camouflage et de liaison. Il fait prendre un dispositif de sûreté à la fois terrestre et aérien.
L’arrêt long est mis à profit pour l’alimentation, le repos des hommes et pour l’entretien de
l’armement et des véhicules.
Selon les ordres donnés par le commandant d’unité, le chef de section donnera un ordre de
stationnement de longue durée aux chefs de groupe (ZMSPCP).

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CAS PARTICULIER DE LA SECTION EN VEHICULE

Arrêts courts

Les véhicules restent à proximité de l'axe en évitant tout resserrement et en recherchant


éventuellement l'abri des couverts.

Le personnel reste embarqué et maintient l’observation. Si la situation l’exige, un débarquement


partiel (quelques éléments) peut être envisagé.

Arrêts prolongés

Le chef de section choisit une zone de stationnement offrant de bonnes possibilités d'accès de
camouflage et de liaison.

Les véhicules sont placés suivant un dispositif aéré et sont orientés de façon à pouvoir reprendre
le mouvement dans les meilleures conditions.

Le chef de section met en place un dispositif de sûreté en veillant au camouflage aux vues
terrestres et aériennes.

Il organise la vie sur la position en fonction de la durée du stationnement (surveillance, repos).

- 74 -
24. LA SECTION UTILISE SES ARMES

241 - La section neutralise par le feu ou détruit un élément

La section peut être confrontée à :


- un ennemi à pied ;
- un ennemi utilisant des véhicules légers (éventuellement blindés).

Il s'agit de neutraliser ou de détruire cet ennemi par le feu à partir d'une position favorable
en recherchant le bénéfice de la surprise.

Dans cette action, la conduite du feu par le chef de section est primordiale. Si la section
est dotée d'armes d'appui ou anti blindés, le dispositif est articulé autour de celles-ci et complété
par la mise en œuvre de FLG et de l'emploi éventuel de mines antichars.

242 - La section riposte

Il s'agit, en cas de surprise par l'ennemi de limiter l'efficacité de ses tirs et de permettre à
la section de reprendre l'ascendant à partir d'une position favorable.

Dans son ordre initial, le chef de section prescrit à ses groupes de réagir instantanément
en cas de surprise par l'ennemi.

1) La section est surprise à courte distance En cas de surprise par l'adversaire (ennemi à
pied), la section :
- réagit instantanément avec tous ses moyens feu,
- tombe en garde.

2) La section est surprise à plus grande La section tombe en garde.


distance. Contre les éléments ennemis les plus menaçants.

Le chef de section observe et dirige le feu.

Il fait gagner à sa section une position D'un bloc ou par groupes successifs en combinant
favorable. le feu et le mouvement par le jeu des appuis
réciproques.
Il réorganise ses groupes.

Il donne des ordres pour occuper et Sans oublier de donner une mission à son sous-
défendre la nouvelle position. officier adjoint.

Il rend compte et demande éventuellement


des tirs d'appui. En utilisant la méthode réglementaire.

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243 – La conduite du feu

ROLE DU CHEF DE SECTION EXECUTION

OBSERVER La section est en garde.

DONNER LES CONSIGNES DE TIR Répartir les objectifs.


Consignes d'ouverture du feu.

DECLENCHER LE FEU D'un bloc (recherche de l'effet de surprise).


Elément par élément sur un ennemi déployé ou
CONDUIRE LE FEU : échelonné.
- observer les effets des tirs, Priorité des tirs anti blindés.
- observer les réactions de l'ennemi,
- observer la progression des amis
(éventuellement).
-
FAIRE CESSER OU REPORTER LES TIRS
ROMPRE EVENTUELLEMENT LE
CONTACT.

244 - Les appuis réciproques au sein de la section

La combinaison du feu et du mouvement est obtenue par le jeu des appuis réciproques des
groupes agissant au sein de la section.
Se déplaçant sous le feu de l'ennemi, le chef de section doit coordonner l'action des groupes :
- 1 ou 2 groupes neutralisent l'adversaire pendant que le troisième groupe progresse et tombe
en garde ;
- puis un des groupes initialement en appui progresse à son tour appuyé par les deux autres ;
et ainsi de suite.

APP 3

? ? ? ?
APP APP

2 2

RECO
APP APP

APP 1 APP 1 RECO 1

3 3 3
RECO
APP RECO

1 2 2

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245 – Armement possible des unités PROTERRE

HAUSSE
PORTEE
CALIBRE DE PENETRATION PERFORATION
PRATIQUE
COMBAT

PA 9 mm 50 m 15 cm de sapin à 25 m Casque F1 à 25 m

20 cm de bois à 100 m
FAMAS 5,56 mm 300 m 7 mm d’acier à 100 m
(BO)

MINIMI 5,56 mm 800 m 600 m 3,5 cm d’acier à 600 m

70 cm de bois à 400 m 12 cm d’acier à 100 m


ANF1 7,62 mm 800 m 600 m
(BO) (perfo)

AT4CS 84 mm 200m 300 m 1,40 m de béton 500 mm d’acier

300 à 500
LRAC 89 mm 315 m 1 m de béton (AC) 40 cm de blindage
m

- 77 -
Chapitre 3. Les techniques de commandement

31. LA METHODE DE RAISONNEMENT TACTIQUE DU CHEF DE SECTION

Observation : la méthode s'attache à préserver la cohérence entre les démarches menées aux
niveaux commandant d’unité, chef de section, chef de groupe.

Cette méthode de raisonnement tactique est complète. Les conclusions (contraintes, impératifs,
besoins en renseignements et demandes) sont essentielles pour les missions complexes ou de
longues durées.

L’EFFET MAJEUR : C’est le résumé de la réflexion menée par le chef de section.


Il traduit l’action décisive à porter sur l’ennemi pendant un délai donné, dans telle zone et par
tel procédé pour que la mission soit réussie.

EXEMPLE :

Je veux neutraliser la bande de rebelles au nord de Launay jusqu’à H+24.


A cet effet :
1° TEMPS : installer un dispositif immédiat face au nord et à l’est.
2° TEMPS : valoriser nos emplacements avec discrétion pour H+1h30.
3° TEMPS : observer en permanence et patrouiller.

EMD détruire tout rebelle dans mon secteur.

- 78 -
FICHE SYNTHESE DE LA M.R.T. DU CHEF DE SECTION :

OU TROUVER
DEMARCHE DE CONCLUSIONS
ETAPES les éléments de
L'ETUDE pour le CDS
réponse
- Définition de la zone
- Action menée par la d'action et du cadre
compagnie. - Situation générale horaire.
DE QUOI S'AGIT- - Ennemi de la - Nature et style de
IL ? compagnie. - Primo & Secundo de l'action.
- Contexte : médias, l'O.I. C.D.U. - Contraintes et mesures
population. de sûreté à prendre en
1 MISSION

compte.
- Type de mission.
- Intention du capitaine. - Définition de la mission
- Qu'attend de moi mon
- Rôle de la section (esprit).
POURQUOI ? C.D.U. ?
dans le cadre de - III.A & III.C de l'O.I.
- But à atteindre.
l'action de la Cie. C.D.U.
- Ebauche effet majeur.

Effets à réaliser et
- Tâches à réaliser. Composantes de la
QUOI ? actions simultanées /
- Marge d'initiative. mission (lettre).
successives.

- I.A du C.D.U.
- Horaires
- Préavis. (arrivée de l'ENI).
- Effet majeur affiné :" Je
- Horaires.
QUAND ? - III.C du C.D.U. (mission dois réaliser telle action à
- Délais.
reçue). telle heure, pendant tant
- III.D du C.D.U. (horaires de temps ".
2 SITUATION

fixés).

- Zones d'approches.
- III.C du C.D.U. (mission - Points clés
reçue). amis/ennemis.
- Etude du terrain :
- Carte. - Déterminer les lignes
aspects déterminants
- Terrain à vue (idéal et à de coordinations, des
pour la manœuvre
OU ? privilégier). portées maxi. des armes,
(zones favorables,
le lieu opportun pour dé-
défavorables, points
clencher les feux.
clés).
- Possibilités d’observa-
tion et de tir ami/ennemi.

- Possibilités et
impossibilités.
- Bilan des moyens
3 AMI / ENNEMI

organiques. - Demandes éventuelles


- I.C de l'O.I. C.D.U.
- Renforcements de la en moyens supplémen-
AVEC QUI ? section. taires.
- III.B & III.C de l’OI
- Position des autres
C.D.U.
éléments de la - Instructions de
compagnie. coordination.

- 79 -
- Modes actions
possibles dans ma zone
d’action et mon cadre
- Bilan de ses moyens
horaire :
face à la section : - I.A de l'O.I. C.D.U.
Ennemi immédiat au
nature, volume, - Connaissances
CONTRE QUI ? contact.
attitude. acquises.
Ennemi ultérieur en
- Possibilités sur ma
réaction en ciblant son
zone d’action.
H1 et son H2.
- Besoins en
renseignements.
4 CONCLUSION

- Intention du CDS : effet


majeur & scénario.
Confrontation modes Conclusions - Missions données aux
COMMENT ?
d’action AMI/ENNEMI. précédentes. subordonnés.
- Instructions de
coordination.

EFFET MAJEUR

C’est le résumé de la réflexion menée par le chef de section.


Il traduit l’action décisive à porter sur l’ennemi pendant un délai donné, dans telle zone et par tel
procédé pour que la mission soit réussie.

Je veux réaliser tel effet sur l’ennemi, dans telle zone, pendant tels délais, par tel procédé.
Pour cela :

1°… ;

2°… ;

3°… ;

En mesure de…

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EXEMPLE D’UNE CONDUITE DE LA M.R.T. NIVEAU CHEF DE SECTION

ORDRE INITIAL DU CAPITAINE COMMANDANT LA 1° COMPAGNIE, HEURE H :


PRIMO :
ALPHA :
Ennemi global : 1 bande armée d’un volume 30 à 40 rebelles, dotés d’armes automatiques et se déplaçant sur les axes et
les pistes à bord de véhicules civils 4X4 appuyés par 1 ou 2 blindés de type BRDM peuvent s’infiltrer pour investir les
camps de réfugiés et commettre des exactions.
Ennemi immédiat : 2 à 3 équipes légères en mission d’éclairage.
Ennemi ultérieur : 1 à 2 groupes motorisés avec engins blindés à/c de 20’ en renforcement après les premiers
contacts.
Face à notre action et cherchant à atteindre, à tout prix, les camps, l’ennemi pourrait :
H1 : tenter un passage en force dans notre dispositif tous moyens réunis.
H2 : rompre le contact et chercher à nous contourner par l’est.
BRAVO :
Notre bataillon (16) a reçu pour mission de protéger les camps de réfugiés de Coëtquidan d’éventuelles exactions
de la part des rebelles et de contrôler le quadrilatère BELLEVUE / PLELAN LE GRAND / PAIMPONT / LA GRANDE
BOSSE.
La 2° Cie assure la défense rapprochée des camps de réfugiés de Coëtquidan.
La 3° Cie même mission que nous à l’est.
La 4° Cie est au nord, région Paimpont.
CHARLIE : Néant.
DELTA : Population délocalisée.

SECUNDO :
CONTROLER LA ZONE Beignon / Le Val Es Lan / La Fosse Noire / Launay jusqu’à H + 24.
TERTIO
ALPHA : en vue de mettre fin aux exactions dans la région de Paimpont/Coëtquidan et de garantir la sécurité des
populations des camps de réfugiés, je veux empêcher toute action des rebelles dans ma zone jusqu’à H + 24.
A cet effet, en maintenant un élément réservé :
1° TEMPS : installer un dispositif face au nord et à l’est.
2° TEMPS : me renseigner sur l’ensemble de ma zone.
3° TEMPS : neutraliser tout ENI qui se serait infiltré dans ma zone.
EMD renforcer, sur ordre, tout élément AMI dans la région de Paimpont.
BRAVO :
Organique : 4 sections.
CHARLIE :
S1 : à partir région La Vigne (621/126), INTERDIRE face au nord et à l’est l’accès aux camps de réfugiés entre la D
124 (inclus) et entre le carrefour 87 (inclus) en 627/129 jusqu’à H + 24.
S2 : à partir des lisières 400 m nord de l’étang St Malo de Beignon, INTERDIRE face au nord l’accès à l’étang par la D
773 et axes nord-sud région 106 jusqu’à H + 24 (limite Est Lande de Riamay).
S3 : à partir des lisières sud-est région point côté 106 (645/124), INTERDIRE face au nord et à l’est l’accès à l’étang de St
Malo de Beignon par les axes est-ouest entre la station de pompage et le ruisseau de St Malo jusqu’à H + 24.
S4 : à partir de St Malo de Beignon, APPUYER la S1 (P1) et la S2 ou S3 (P2).
DELTA :
Ouverture du feu à l’initiative des chefs de section.
Croquis d’installation au PC Cie pour H + 2.
Rupture de contact sur ordre.
Baptême terrain, mot d’ordre : pour mémoire.
Limites : cf. ordre graphique.
QUARTO :
TC1 à l’église de St Malo de Beignon.
Recomplètement munitions dès 70% consommées.
QUINTO :
PC Cie à l’église de St Malo de Beignon.
Fréquences et indicatifs habituels. Régime discrétion.
- 81 -
A – ETUDE DE LA MISSION

1) LE POURQUOI ? : LE BUT DE LA MISSION


REFLEXION CONCLUSIONS POUR MOI

• But de l’action : mettre fin aux exactions dans la région • Nous avons un rôle de « tampon » à jouer, entre les
de Paimpont / Coëtquidan. rebelles et les camps de réfugiés.
• Garantir la sécurité des populations des camps de • En préalable à toute action contre les rebelles, il faut
réfugiés. que je les ai localisés avec précision.
• Résultat à obtenir et effets à produire sur l’ENI : arrêter • Je vais devoir me préparer à combattre, donc mon
ou chasser les rebelles de la zone attribuée à la Cie. dispositif devra en tenir compte.
• Déceler toute tentative d’infiltration.

2) LE QUOI ? : LA LETTRE DE LA MISSION


REFLEXION CONCLUSIONS POUR MOI

A partir région La Vigne (621/126), INTERDIRE face au • L’ennemi ne doit pas passer.
nord et à l’est l’accès aux camps de réfugiés entre la D • Je dois installer un dispositif provisoire au plus vite.
124 (inclus) et entre le carrefour 87 (inclus) en 627/129 • Je mène ensuite une reconnaissance poussée de ma
jusqu’à H+24. zone d’installation.
• Je mets en place un dispositif permanent, dans l’idée
Définition : Empêcher l’ennemi d’avoir accès à tel portion
de durer plus de 24H00 et de combattre.
de terrain ou de franchir telle ligne ou d’utiliser tel
personnel ou telle installation. • Je devrai bien suivre la situation dans les secteurs des
autres sections, afin de faire face à toute tentative de
Composantes : débordement des rebelles.
PREPARER • Je vais devoir bien prendre en compte l’éventualité
EXECUTER d’une action de nuit (cf. H1).
Se couvrir / Observer / Se renseigner • Garder un élément réservé.
MANŒUVRER
REORGANISER
RENDRE COMPTE

B - ETUDE DE LA SITUATION

1) OU, PAR OU ? : LE TERRAIN

REFLEXION CONCLUSIONS POUR MOI

• Front étendu, mais je peux tout de même le prendre en


• Zone d’implantation de ma section : front d’environ
compte.
1000 m.
• Cette position est plutôt défavorable, à première vue.
• Aspect du terrain : je serai dans une zone en
• L’installation d’un dispositif discret ne sera pas facilitée
contrebas des contreforts de Beignon ; de plus, cette
par le terrain.
zone est plutôt vallonnée.
• Bien penser à prendre en compte toutes les
• Végétation : faiblement boisée sur ma zone
possibilités de variantement de l’ENI, notamment s’il
d’installation.
vient des secteurs des autres sections.
• Axes : 2 pénétrantes principales : la D 124 et la route
• Positions de rechange pour les groupes.
Beignon / Launay ; de plus, présence d’une piste
partant plein Sud à partir du carrefour 102 (622/132). • Lieu opportun du déclenchement des feux.
• Une « rocade » très favorable pour moi : la route • Cette « rocade » pourra être utilisée pour faire des
Launay / carrefour 87. patrouilles ou déplacer des éléments de mon dispositif
(élément d’intervention).

- 82 -
2) QUAND ? : LE TEMPS

CONTRAINTES DU CDU IMPERATIFS POUR MOI

• Croquis installation pour H + 2. • Me déplacer et m’installer provisoirement sans


• Durée de la mission : H + 24 tarder. Demander croquis aux CDG.
• M’organiser pour durer. Prévoir zone vie par
groupe. Organiser le repos.
• Assurer ma mission en permanence en mettant
en place un système d’alerte.

3) AVEC QUOI ? : LES AMIS

REFLEXION CONCLUSIONS POUR MOI

• Une section organique. • Je dois privilégier les armes antiblindées AC (pour


prendre en compte les BRDM).
• Je dois utiliser mes armes à leur portée maximale
(dans la mesure du possible).
• La S4 est gardée par mon CDU en réserve • La S4 devra reconnaître les itinéraires de mon
d’intervention. secteur, et convenir de signaux d’identification
pour la nuit.

4) CONTRE QUOI ? : L’ENNEMI

REFLEXION CONCLUSION POUR MOI

DONC :
• Nature : bande armée. • l’ENI n’est pas conventionnel, il peut agir selon
• Volume total : 15 rebelles, dotés d’armes des modes d’action inhabituels.
automatiques et se déplaçant à bord de • Ce volume ENI est à la portée de ma section. Il
véhicules civils 4X4 type Toyota ; 1 blindé de agira à pied de nuit et en véhicule de jour.
type BRDM peut les renforcer. • Je vais devoir localiser les éventuels véhicules et
• Volume immédiat : 1 équipe en éclairage. les détruire en priorité avec mes armes
Infiltration par les pistes au N/E de la Vigne. antiblindées AC.
• Demander au CDU une dotation d’artifices
• Volume ultérieur : le reliquat en véhicules à 20’.
éclairants et d’IL ; interdire tout dépla-cement de
• Face à mon action, l’ENI pourrait : nuit autre que pour motif opérationnel ; organiser
H1 : tenter un passage en force par la D 124 des patrouilles.
H2 : rompre le contact et tenter de nous
• Pour y faire face, bien sensibiliser la section aux
déborder par le N/E de la Vigne
mesures de sûreté et les maintenir sous
pression.

5) COMMENT ? DECISION

EFFET MAJEUR SCENARIO

• Je veux empêcher l’ennemi d’atteindre le village • Installer immédiatement un dispositif face au


de Launay jusqu’à H + 24. nord et à l’est.
• Maintenir un élément réservé. • Valoriser mes emplacements de combat pour H
+ 1 h 30.
• Observer et mettre en place des patrouilles pour
la nuit.
• EMD d’engager brutalement tout rebelle
dans mon secteur.

- 83 -
EXEMPLE D’ORDRE INITIAL POSSIBLE DU CHEF DE LA 1RE SECTION

ARTICULATION : organique

SITUATION GENERALE

PRIMO

ALPHA :
Ennemi global : 15 à 20 rebelles, dotés d’armes automatiques et se déplaçant à bord de
véhicules civils 4 X 4 et un BRDM peuvent s’infiltrer par les pistes au nord/ouest de La
Vigne pour atteindre les camps.
Ennemi immédiat : 1 à 2 équipes légères en mission d’éclairage.
Ennemi ultérieur : 1 groupe motorisé à/c de 20’ en renforcement après les premiers
contacts.
Face à notre action, il pourrait :
H 1 : passer en force par la D 124 ou la piste Beignon/Launay.
H 2 : après rupture de contact, nous contourner par les pistes nord/est de La Vigne.

BRAVO :
La compagnie doit CONTROLER LA ZONE dans la région nord et est du village de
St Malo.
La S2 : 500 m à l’est, doit INTERDIRE l’accès à l’étang face au nord jusqu’à H + 24.
La S3 : 1100 m à l’est, INTERDIRE l’accès à l’étang face au nord et à l’est jusqu’à H + 24.
La S4 : à partir du village de St Malo, APPUYER (S1 en P1).

CHARLIE :

Néant.

DELTA :

Population délocalisée.

SECUNDO
A partir région La Vigne (621/126), INTERDIRE face au nord et à l’est l’accès aux
camps de réfugiés entre la D 124 (inclus) et entre le carrefour 87 (inclus) en 627/129
jusqu’à
H + 24.

TERTIO
ALPHA :
En vue d’empêcher toute action des rebelles dans la zone, je veux les neutraliser au nord
de Launay jusqu’à H + 24.
A cet effet :
1° TEMPS : installer un dispositif immédiat face au nord et à l’est.
2° TEMPS : valoriser nos emplacements avec discrétion pour H + 1 h 30.
3° TEMPS : observer en permanence et patrouiller.

EMD détruire tout rebelle dans mon secteur.


BRAVO :
SOA : RECONNAITRE positions de rechange, itinéraire pour accueil S4, itinéraire de la
rupture de contact et le point de regroupement, itinéraire pour aller sur le TC1, puis rester
avec G3.

- 84 -
G1 et G2 : à partir de ……., mission TENIR entre …… et entre ……… Points
particuliers :…………… EMD SURV entre …… et entre .........
G 3 : à partir de ………., mission APPUYER G1 ou G2 en passant par ……. EMD de
mettre en place des patrouilles légères d’observation selon ordres complémentaires
(M.I.R.O.I.R.).

CHARLIE :
Ouverture du feu sur ordre ou si ENI franchit LOF matérialisée sur le TRN.
Croquis d’installation H + 1 h 45.
Rupture de contact sur ordre.
Baptême terrain, mot d’ordre, signal d’alerte : pour mémoire.
Discrétion lors de la MEP, camouflage permanent et entretenu.

QUARTO
EVASAN sur Saint-Malo-de-Beignon.
Compte rendu munitions dès 70% consommées.

QUINTO
Je suis avec G1, SOA avec G3.
Fréquences et indicatifs habituels. Régime discrétion.
CR MEP terminée puis si contact.

32. LES CADRES D'ORDRES DU CHEF DE SECTION

Ayant raisonné son problème, le chef de section aboutit à une décision qui se traduit par
des ordres :
- ordre préparatoire (éventuellement),
- ordre initial,
- ordre en cours d’action.

321. L'ORDRE PREPARATOIRE

Cet ordre permet de mettre la section en condition pour remplir la mission. Il comporte les
paragraphes suivants :
P – Personnel mis sur pied.
A – Armement emporté.
T – Tenue des hommes.
R – Radio : préparation du matériel éventuel.
A – Alimentation : en fonction de la durée probable de la mission.
C – Camouflage.
D – Divers.
R – Rassemblement à telle heure.

- 85 -
322. L'ORDRE INITIAL

C’est dans l’ordre initial que figurent les réponses aux questions posées lors du
raisonnement tactique. Conçu pour mettre les chefs de groupe dans l’ambiance de la mission à
remplir, il leur permet de connaître leur rôle au sein de l’ensemble et dans le déroulement de la
manœuvre. Dans la mesure du possible, cet ordre est donné face au terrain de l’action. Il
comporte les paragraphes suivants :

ARTICULATION : (organique ou modifiée : renfort/prélèvement)

SITUATION GENERALE

PRIMO : SITUATION

A : SITUATION ENNEMIE (cf. MRT)

Echelon supérieur
ENI de la Cie : …

Mon ennemi
ENI global
• NVA
• objectif
ENI initial
• NVA
• zone de confrontation
• objectif
• GDH de confrontation
ENI ultérieur
• NVA
• zone de confrontation
• objectif
• GDH de confrontation
Face à mon action et cherchant à . . ., l’ennemi pourrait :
H1:...
H2:...
Menaces complémentaires
ART :
GEN :
NBC :
Autres :

B: SITUATION AMIE (cf. II & III.C OI CDU)

Mission de l’échelon supérieur


Mission de la Cie

Unités voisines : Au Nord Au Sud A l’Ouest A l’Est


Artillerie : moyens priorités
Génie : ZRO/ZLO Consignes particulières
Autres (drones CAS…)

C : RENFORCEMENTS / PRELEVEMENTS (cf. I.C OI CDU)


Renforcements/ prélèvements

D : CONTEXTE / ENVIRONNEMENT (cf. I.D OI CDU)


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Population
Médias
Terrain : Caractéristiques générales compartiment 1, 2, 3.
Points clés : Point particulier 1, 2,3.
Conclusions tactiques :
Météo : Temps/ phénomènes notables Heure jour Heure nuit.

E : DIVERS
Divers

SECUNDO : MISSION (cf. III/C OI CDU)

Intention du CDU: En vue de (effet majeur du CDU)


.
Mission de la section : Reprendre intégralement la mission de la section

TERTIO : EXECUTION (cf. MRT)

A : INTENTION/ IDEE DE MANOEUVRE

Effet majeur : Je veux : (produire tel effet contre tel ennemi, sur tel terrain, à tel moment)

A cet effet : (dans l’ordre chronologique)

Temps 0 (éventuellement) GDH Baptême phase Descriptif


1° temps : GDH Baptême phase Descriptif
2° temps : (effort, en principe) GDH Baptême phase Descriptif
3° temps : GDH Baptême phase Descriptif

En mesure de : (mission de la section dans le temps suivant du CDU)

B : REPARTITION DES MISSIONS

SOA : Mission EMD


G1 : Mission (ZMSPCP/MOICP) EMD
G2 : Mission (ZMSPCP/MOICP) EMD
G3 : Mission (ZMSPCP/MOICP) EMD
Renfort : Mission EMD

C : INSTRUCTIONS DE COORDINATION (cf. III.D OI CDU)


Ouverture du feu :

Limites entre les sections


Coordination : Nom(Lima) LCR/LCB Horaires (GDH)

Baptême terrain

Consignes NBC : 1 2 3 4

Consignes, LATTA : AUTODEFENSE INTERDIT

Mobilité/contre-mobilité : ZRO ZLO Plan d’obstacle(s) Modalité MEO Mot code


Autorité qualifiée

Besoins en RENS

- 87 -
QUARTO : LOGISTIQUE (cf. IV OI CDU)

A : Ravitaillement

TC1 : Articulation Mission EMD Prêt à


Rôle et zone d’implantation Mission EMD Prêt à

B : MECANIQUE

MEC : CAT en cas de panne /destruction Cannibalisation

C : SANITAIRE

SAN : Position PSA Position PSP


CAT si blessés CAT si DCD

D : Divers

Divers

QUINTO : COMMANDEMENT / TRANSMISSIONS (cf. V OI CDU)

Places des chefs : PC CIE (T1, T2, T3)


Place du chef de section (T1, T2, T3)

Régimes et consignes radio : SILENCE DISCRETION LIBRE


FQ1 : FQ RCL FQ 3D
Puissance
Camouflage

- 88 -
323. L’ORDRE EN COURS D’ACTION :

L’ordre en cours d’action reprend le même canevas que l’ordre initial du chef de
section, mais seuls les éléments nouveaux ou les consignes qui ont changé sont repris.
La précision de cet ordre dépendra du temps dont dispose le chef de section pour le faire.

(PRIMO) NOUVELLE SITUATION


(SECUNDO) NOUVELLE MISSION
(TERTIO) EXECUTION

324. COMMANDEMENT POUR SE DEPLACER :

S’adressant à ses chefs de groupe, le chef de section utilise le même cadre d’ordre que
ceux-ci :
D– Direction générale et lointaine, pas forcément visible sur le terrain ;
P– Point à atteindre : point précis (si visible, l’indiquer) ;
I – Itinéraire : le chef impose l’itinéraire à suivre ;
F– Formation :
• 1er cas : en triangle : tel groupe de base, Tel groupe à droite, gauche, derrière
intervalle (en mètres), distance (en mètres) ;
• 2e cas : par groupes accolés : tel groupe de base – par groupe accolés, intervalle
(en mètres) ;
• 3e cas : par groupes successifs : par groupes successifs, dans tel ordre, distance
(en mètres).

325. COMMANDEMENT POUR S’ARRETER :

FH – Face à telle direction, Halte !


FFH – Face à telle direction, Formation …, Halte !
FAFH - Face à telle direction, A partir de tel point, Formation …, Halte !

326. COMMANDEMENT POUR TOMBER EN GARDE :

Le chef de section donne à chaque chef de groupe un ordre de mise en garde :


Z – Zone d’installation du groupe entre tel et tel point
M – Mission précise impartie au groupe
S – Secteur de surveillance : entre tel et tel point
P –- Points particuliers à observer : le chef de section désigne les points du terrain où
l’ennemi peut apparaître
C – Conduite à tenir :
- Consignes d’ouverture du feu
- Modalités d’alerte
- Signaux, etc.
P – Place du chef de section dans le dispositif (si la section n’agit pas seule, le
chef précise la place des éléments amis voisins).
Lors d’un arrêt court, l’ordre de mise en garde peut être raccourci à :ZMC
Zone, Mission, Conduite à tenir.

- 89 -
327. LE COMPTE RENDU EN COURS D’ACTION

Régulièrement, le chef de section rend compte de son action et/ou de l’évolution de la


situation afin de renseigner son chef.

Il respecte le cadre suivant :


« Je suis » position et situation de la section
« Je vois » nature, volume et attitude (ennemi/amis), terrain
« Je fais » ou j’ai fait, ou je vais faire
« Je demande » appui, EVASAN
« Je peux » propositions, etc.

33. LA TRANSMISSION ET LA COMPREHENSION DES ORDRES.

Le processus classique de rédaction et de transmission des ordres doit être encadré par le cycle
« mission brief » / « backbrief » / « rehearsal » de manière à s’assurer de la meilleure
compréhension possible et de résoudre d’éventuelles difficultés de coordination.

331. LE « MISSION BRIEF » DU CDU

Etape du processus de transmission des ordres, le « mission brief» vient en appui de l’OI du
CDU. Il est destiné aux CDS. Il leur permet d’aborder les clés de compréhension de l‘action du
niveau compagnie afin de faciliter la réflexion au niveau section en vue de gagner du temps et
d’éviter des contresens.

Mission (1’) :
Annonce de la mission in extenso.

Articulation (2’) :
Articulation en l’état initial ou explications sur une articulation de circonstance en cas de
renforcement / prélèvement.

Terrain (5’) :
Définition des compartiments
Mise en relief des points-clefs, des contraintes et impératifs.
Conclusion intermédiaire (aspects favorables ou défavorable / demandes intermédiaires :
moyens de pontage, obstacles…).

Ennemi (5’) :
Ennemi global.
Ennemi initial puis ultérieur (rapporté au terrain avec GDH).
H1 / H2 (préciser la probabilité et la dangerosité).
Conclusion intermédiaire (détermination du RAPFOR, demandes intermédiaires : effort ART,
besoins RENS).

Ami (2’) :
Replacer l’action de la CIE au sein de l’action du RGT.

Intention (1’) :
Esprit de la mission (en vue de…) et effet majeur du CDU.

- 90 -
Exécution (5’) :
Idée de manœuvre.
Détailler l’échelonnement et les missions des subordonnés (sur l’ensemble de la mission
et/ou sur le temps de l’effort).

332. LE « BACKBRIEF » DU CDS

But : contrôler la compréhension de la mission par les subordonnés.

Séance de restitution au cours de laquelle, après un rappel de la mission et des modalités


d’exécution fixées par l’échelon supérieur, les principaux subordonnés expliquent comment ils ont
compris leur mission, comment ils entendent l’exécuter et quelles sont leurs préoccupations ou
demandes particulières

Articulation (30 secondes) :


Articulation en l’état initial.
Propositions d’aménagement de l’articulation (DIA) / A valider par le CDU.

Mission (30 secondes) :


Annonce de la mission in extenso.
Annonce de l’effet majeur en 1ère approche.

Terrain (1’) :
Définition des compartiments
Mise en relief des points-clefs.
Mise en évidence des contraintes et impératifs (éventuel).
Conclusion intermédiaire : aspects favorables ou défavorable / demandes intermédiaires :
moyens de pontage, obstacles (éventuel).

Ennemi (1’) :
Ennemi global.
Ennemi initial puis ultérieur (rapporté au terrain avec GDH).
H1 / H2 (préciser la probabilité et la dangerosité).
Conclusion intermédiaire (détermination du RAPFOR, demandes intermédiaires : effort ART,
besoins RENS)

Exécution (1’) :
Rappel de l’effet majeur en 1ère approche.
Annonce succincte du phasage.
Détailler l’échelonnement et les missions des subordonnés sur l’ensemble de la mission et/ou
sur le temps de l’effort.

Conclusion (1’) :
Rappel des points-clefs (éventuel).
Demandes (rappel des demandes antérieures / demandes complémentaires : coordination,
moyens spécifiques).

- 91 -
333. LE « REHEARSAL (répétition générale) » DU CDS

But : « Caisse à sable », en vue d’effectuer un dernier calage interne avant action.

Répétition grandeur nature de la mission, en présence de tous les acteurs qui se positionnent
dans l’espace et dans le temps et qui exécutent, devant leur chef tactique, l’enchaînement de
toutes les phases de l’action. Environ 2 heures avant le début de la manœuvre, afin de permettre
à chaque chef d’élément de rejoindre son emplacement et de faire un dernier point de situation à
ses soldats

Présentation du support (1’) :


Resituer le support dans la géographie environnante (NORD, villes, fleuves, principaux points
caractéristiques).
Détailler les figuratifs des éléments tactiques (symboles tactiques amis et ennemis, LIMA,
limites de fuseaux).
NB : cela revient à effectuer une présentation du terrain et de la situation tactique générale.

Action du SGTIA (1’) :


Enoncé de l’effet majeur du CDU.
Enoncé de l’idée de manœuvre du CDU.

Mission de la section (2’) :


Enoncé de la mission de la section.
Rappeler succinctement l’idée de manœuvre.
NB : rapporter son propos au terrain et à l’action du niveau supérieur.

Exécution (5’) :
Chaque subordonné répète son action par temps successifs.
Contrôle de la bonne compréhension individuelle de l’OI en insistant sur les éléments de
coordination.

Cas non conformes (5’) :


Le CDS énonce de probables incidents et envisage leur résolution avec ses subordonnés.

Rappel des points-clefs (1’) :


Revenir de nouveau sur les éléments de coordination.

Questions (1’).

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