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TACTIQUE
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Sommaire :
SECTION I : GENERALITES
Chapitre 1- Préambule.
Chapitre 2 - Règles d'emploi fondamentales de la section.
Chapitre 3 - Tactique générale : les principes de la guerre.
Chapitre 4- L’ennemi d’instruction.
Chapitre 5- L'instruction tactique.
Chapitre 6- Devoirs et responsabilités des militaires au combat.
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SECTION I
GENERALITES
Chapitre 1- Préambule.
L’instruction tactique dispensée aux Ecoles de Coëtquidan, dont l’objectif fixé par la Direction
des Ressources Humaines / Sous-direction Formation et Ecoles (DRH-AT / SDFE) est de former
des chefs de section aptes à commander 3 groupes et disposant d’un sous-officier adjoint,
s’appuie sur la structure de la section PROTERRE (PROjection, pour accomplir des missions
principalement de PROtection, de PROfessionnels de l’armée de TERRE) articulée en 3 groupes
à 2 trinômes. Cette section peut disposer de 2 à 4 véhicules.
Outre l’ensemble des MICAT (Missions Communes à l’Armée de Terre, excepté la mission
SOUTENIR), sont étudiées d’autres missions afin de stimuler la réflexion tactique des élèves
officiers.
La section sur structure PROTERRE dans l’exécution de ses missions doit pouvoir réagir
rapidement dans des situations imprévues.
La section doit en permanence prendre des mesures de sauvegarde pour assurer à la fois sa
sûreté, sa sécurité, et sa défense. Elle recherchera par exemple :
- la discrétion des déplacements ;
- l'organisation de systèmes de guet et d'alerte terrestre, aérien, et de détection N.B.C.
(éclaireurs ou patrouilles, guetteurs ou postes de surveillance) ;
- le choix d'une position permettant la mise en œuvre d'une autodéfense terrestre et aérienne ;
- l'utilisation du terrain en mouvement, et le camouflage à l'arrêt ;
- la protection obtenue par l'aménagement du terrain (emplacements de combat enterrés) et
l'utilisation de moyens techniques appropriés (masques, casques, tenues N.B.C.) ;
- la dispersion des hommes et des véhicules.
Pour surprendre l'adversaire et éviter d'être surpris par lui, la section, qu'elle soit à pied ou en
véhicules a le réflexe permanent du renseignement.
Chacun, que des consignes particulières aient été données ou non, doit être à l'affût d'indices de
présence de l'ennemi.
L'observation, l'écoute, de même que le compte rendu vers l'échelon supérieur doivent devenir
des automatismes à tous les niveaux.
La section doit être capable d'employer ses armes dans les meilleures conditions :
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• les emplacements de tir doivent offrir des champs de tir dégagés, être camouflés et
protégés des coups ;
• les secteurs de surveillance et de tir de chaque arme doivent s'insérer dans un plan de
feu global ;
• les consignes de tir (déclenchement et arrêt, consommation) doivent être établies
avec précision.
La conduite des feux, tâche essentielle des cadres, consiste plus particulièrement :
• à répartir judicieusement les objectifs qui se dévoilent ;
• à prévoir le recoupement des secteurs de tir des armes collectives ;
• à faire déclencher brutalement et au bon moment le tir ;
• à veiller à la consommation en munitions.
La liberté d’action assure la capacité à agir et réagir malgré l’adversaire et en dépit des
contraintes extérieures :
• ne pas être surpris, dispositif en profondeur, parfois avec un élément en réserve,
• surprise, vitesse, dynamisme.
Corollaire : la sûreté contribue donc à la liberté d’action, permet la concentration des efforts et
l’économie des moyens : dispositif adapté, protection, déception de l’adversaire, respect des
procédures.
Nota : Les principes français sont moins nombreux et plus universels que ceux de la plupart
des grandes puissances avec lesquels ils se recoupent.
Aux Ecoles de Coëtquidan, l’ennemi d’instruction défini par les T.T.A. 808/1 et 808/2, est
adapté en fonction des exercices servant de support à l’instruction des missions I.M.F. du groupe
et de la section.
Il provient donc, d’une part, du scénario 3 du Livre blanc de 2008 où cet ennemi menace la
sécurité d’un département ou d’un territoire français d’outre mer, qu’il soit insulaire ou continental,
et d’autre part des scénarios 4 et 5 (opération extérieure et forces de présence) du Livre blanc où
la situation sécuritaire y est stabilisée.
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Bandes armées :
Composées de 5 à 20 personnes dotées d’un armement individuel et collectif léger ainsi que
de véhicules non protégés, capables de mener des actions brèves et brutales ainsi que de créer
un climat d’insécurité, pouvant précéder ou accompagner une action d’envergure.
Modes d’action :
• coup de main sur des bâtiments administratifs, économiques ou de diffusion de
l’information,
• raid à portée limitée visant à détruire des moyens de communication, des dépôts, …
• harcèlement des forces de police ou militaires par engagement de moyens limités, très
disparates, voire de fortune, …
• actions terroristes à fort impact psychologique, se manifestant par des attentats, des
prises d’otages et/ou des actions commandos suicides et pouvant s’appuyer sur un
soutien local.
Scénario 4 : intervention au profit d’un pays lié à la France par des accords de défense.
Milices : très structurée et organisée militairement du volume maximum de la compagnie,
s’appuyant sur une population qui leur est favorable ou qu’elles terrorisent. Elles disposent d’un
armement léger mais parfois de missiles portables anti-chars et anti-aériens. Elles sont équipées
de nombreux véhicules 4 X 4 de gamme commerciale parfois de véhicules blindés.
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Chapitre 5- L'instruction tactique.
Les situations rencontrées en combat seront, le plus souvent, caractérisées par leur
brutalité et leur soudaineté. Pour y faire face, il est essentiel d’entraîner les combattants, les
trinômes, les groupes et les sections à l’application instinctive et parfaitement exécutée d’actes
réflexes et d’actes élémentaires amenant une réaction instantanée.
LES ACTES REFLEXES : Les actes réflexes concernent le combattant individuel. Ce sont
des actions d’exécution simple qu’il faut faire acquérir à l’état d’automatisme. Ils sont
déclenchés :
soit à l’initiative ;
soit à l’imitation ;
soit au commandement (voix, geste, signal sonore).
UN VERBE définissant l’action à accomplir et l’effet à produire sur l’ennemi, par exemple :
- Reconnaître, Détruire…
DES COMPLEMENTS portant notamment sur :
- l’objectif terrain ou ennemi ;
- les délais ;
- les modalités d’exécution et les procédés lorsqu’ils sont imposés par le chef
(mouvements, feu, sûreté, coordination, liaison).
PRIORITE
RENSEIGNEMENT FEU / MOUVEMENT
DOMINANTE
ECLAIRER COUVRIR
SURETE RECONNAITRE UN POINT ASSURER LA LIAISON
SURVEILLER PORTER UN MESSAGE
APPUYER
OFFENSIVE DETRUIRE
FIXER
INTERDIRE
DEFENSIVE CONTROLER UNE ZONE
TENIR
ESCORTER UN CONVOI
COMMUNE BOUCLER UN QUARTIER
SOUTENIR
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Chapitre 6- Devoirs et responsabilités des militaires au combat.
1ère Partie :
Tout combattant, quel que soit son grade, sa fonction ou sa mission, a des devoirs
permanents au combat :
- se conserver en bonne condition physique ;
- obéir, en exécutant à la lettre les ordres reçus ;
- remplir sa mission quoi qu’il en coûte ;
- rester à son poste ;
- renseigner son chef en toutes circonstances ;
- continuer à combattre jusqu’à épuisement de ses forces et de ses moyens de combat ;
- rejoindre l’unité la plus proche s’il se trouve isolé ou égaré.
2ème Partie :
En tant que chef, le responsable conduit la lutte et poursuit le combat jusqu’au succès ou à
l’épuisement de tous ses moyens. Il doit :
- stimuler la volonté de combattre ;
- maintenir en toutes circonstances l’ordre et la discipline, au besoin forcer l’obéissance ;
- prendre toutes dispositions pour qu’aucun document important et matériel utilisable ne
tombe aux mains de l’ennemi.