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Régiment d'infanterie

chars de marine
Régiment d’infanterie chars de marine

Insigne régimentaire du RICM

Création Juin 1915


Pays France
Branche Armée de terre
Type Troupes de marine
Rôle Cavalerie légère
Effectif 1 000 personnels dont 200 réservistes[1].
Fait partie de 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re
division
Garnison Poitiers - Quartier Le Puloch
Ancienne
Régiment d'infanterie coloniale du Maroc
dénomination
Couleurs Rouge et bleu
Devise « Il revint immortel de la grande bataille »
- en latin : « Recedit Immortalis Certamine
Magno »
Inscriptions La Marne 1914-1918
sur l’emblème Verdun-Douaumont 1916
La Malmaison 1917
Plessis de Roye 1918)
L'Aisne-L'Ailette 1918
Champagne 1918
L'Argonne 1918
Maroc 1925-1926
Toulon 1944
Delle 1944
Kehl 1945
Indochine 1945-1954
AFN 1952-1962
Anniversaire Bazeilles
Douaumont (le 24 octobre)
Équipement 48 AMX-10 RC, 32 VBL et 30 VAB
Guerres Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
OPEX
Batailles Bataille de la Marne
Bataille de Verdun
Bataille de la Somme
Décorations Légion d'honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918
avec dix palmes
Croix de guerre 1939-1945
avec deux palmes
Croix de guerre des Théâtres d'opérations
extérieurs
avec cinq palmes (la 6e citation à l'ordre
de l'armée étant sans attribution de
décorations)
Croix de la Valeur militaire
avec deux palmes et une citation à l'ordre
de la brigade
Ordre portugais de la tour et de l'épée
Mérite militaire Chérifien
Cravate bleue de la Presidential Unit
Citation (médaille américaine)
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Le régiment d'infanterie chars de marine (RICM) est un


régiment blindé français, héritier du régiment
d'infanterie coloniale du Maroc.

Créé en juin 1915, puis nommé ainsi en


décembre 1958, par le changement de nom du
régiment d'infanterie coloniale du Maroc, il fait partie de
la composante des troupes de marine et est de
spécialité cavalerie légère blindée. Le RICM est le
régiment le plus décoré de l'armée française. Il
appartient à la 9e brigade d'infanterie de marine (9e
BIMa). Depuis juillet 1996, il est basé à Poitiers au
Quartier Le Puloch.

Création et différentes dénominations


7 Août 1914, création du régiment de marche
d'infanterie coloniale,
6 septembre 1914, création du régiment mixte
d'infanterie coloniale,
1er décembre 1914, il devient 1er régiment de marche
d'infanterie coloniale,
Le 9 juin 1915, création du régiment d'infanterie
coloniale du Maroc,
En mai 1956, par changement d'appellation, il devient
le régiment d'infanterie chars de marine.

Historique des garnisons, combats et


batailles du RICM

Première Guerre mondiale

Jeune régiment, il naît à Rabat au Maroc au début du


mois d'août 1914 sous l'appellation de Régiment Mixte
d'Infanterie Coloniale. Le 6 septembre 1914 est créé le
1er régiment Mixte d'Infanterie Coloniale. En décembre,
il devient le 1er régiment de marche d'infanterie
coloniale. Le 17 août 1914, il débarque, puis est
aussitôt engagé sur le front français au tout début de la
Première Guerre mondiale. Le RICM, régiment
d'infanterie coloniale du Maroc, est officiellement créé
le 9 juin 1915. Comme le souligne Gaston Gras, ancien
soldat de ce régiment, le régiment d'infanterie coloniale
du Maroc était composé principalement de français
originaires de toutes les régions de la France
métropolitaine, Gaston Gras parle de Normands, de
Bretons, de Parisiens, de Basques et d'Auvergnats, etc.
Le régiment d'infanterie coloniale du Maroc n'est donc
pas un régiment de tirailleurs. C'est un régiment de
l'infanterie coloniale, donc en l'occurrence de
l'infanterie de marine française. C'est dans son ouvrage
intitulé "Douaumont 24 octobre 1916" que Gaston Gras
évoque la composition de son régiment. Toutefois,
Gaston Gras indique que pour certaines missions des
auxiliaires sénégalais ou somaliens y furent rattachés.

Quatre années durant, le régiment livre des combats


qui feront de son emblème le plus décoré de l'armée
française avec 10 citations à l'ordre de l'armée[2].

En octobre 1916, renforcé de Tirailleurs sénégalais et


somalis[3], le RICM s’empare du fort de Douaumont.
Pour ce fait d'armes, il obtient la Légion d'honneur et sa
troisième citation à l'ordre de l'armée[4] :
« Le 24 octobre 1916, renforcé du 43e
bataillon sénégalais et de deux compagnies
de Somalis, a enlevé d’un admirable élan les
premières tranchées allemandes ; a
progressé ensuite sous l’énergique
commandement du colonel Régnier, brisant
successivement la résistance de l’ennemi
sur une profondeur de deux kilomètres. Il a
inscrit une page glorieuse à son histoire en
s’emparant d’un élan irrésistible du fort de
Douaumont, et conservant sa conquête
malgré les contre-attaques répétées de
l’ennemi. »

Au cours de la grande guerre le RICM aura perdu


15 000 marsouins (tués ou blessés) dont 257 officiers.
Son drapeau ne portera pas moins de 10 palmes sur la
croix de guerre 14-18, la Légion d'honneur (pour un fait
similaire à la prise d'un emblème de haute lutte à
l'ennemi qui sera la conquête du fort de Douaumont le
24 octobre 1916), la médaille militaire (le 5 juillet 1919),
l'Ordre de la Tour et de l'Épée.

Le régiment sera stationné en Rhénanie de 1918 à 1925


avant de rejoindre le Maroc.

Mangin remettant avec ses dix citations la croix de guerre


1914-1918 avec palmes à Mayence, le 5 février 1919.

Le RICM reçoit la croix de guerre 1914-1918 avec dix


palmes à Mayence, le 5 février 1919.
Entre-deux-guerres

Il est envoyé au Maroc, dans le Rif tout d'abord entre


1925 à 1926, puis de 1927 à 1932 en opération dans le
sud du pays. Durant ces deux années, 94 marsouins
(dont 8 officiers) tomberont, 275 seront blessés (dont
7 officiers) ainsi que 10 disparus.

C'est durant cette période que le sultan décerna la croix


du mérite militaire chérifien au drapeau.

Le 3e bataillon et le groupe franc du RICM seront


décorés de la croix de guerre des T.O.E. (théâtre des
opérations extérieures) à l'ordre de l'armée.
Octogone aux coins arrondis, à un marsouin broché d’une
ancre phare sur fond de mer ondulée, R.I.C.M. sur nuage.
C'était l'insigne du 5e bataillon du régiment d’infanterie
coloniale du Maroc.

Seconde Guerre mondiale

En Charente le 23 juin 1940, le RICM combattait encore


à La Hayes-Descartes le 24 juin. Commandé par le
colonel Avre, le régiment combattait depuis dix jours et
avait perdu beaucoup d'hommes lorsqu'il se trouva à la
hauteur de Civray-de-Touraine au sud de l'Esvre, petit
affluent de la Creuse. Deux petits détachements,
commandés par le lieutenant Stevenson, officier des
transmissions, et le capitaine Alfred Loudes (Saint-Cyr
promotion Bayard), adjoint au colonel, manœuvrèrent
pour défendre le poste de commandement et
réussirent à s'emparer de plusieurs engins ennemis.
Ces combats lui ont couté 600 tués, blessés ou
disparus durant les combats d'Amboise.

Pendant la période d'armistice, en zone libre, le 2e RIC


stationne à Perpignan et le 21e RIC à Fréjus, Toulon et
Marseille. Le RICM fut reconstitué en Afrique du Nord,
ainsi que le 43e RIC.

Au printemps 1943, la 9e DIC fut mise au point par le


général Roger Blaizot et son régiment de
reconnaissance fut le fameux RICM de Rabat, lorsque
fin avril elle embarqua pour la Corse. C'était une
formation solide qui allait entrer en lice. Le
17 juin 1944, elle partit à la conquête de l'île d'Elbe et ce
coup d'essai fut concluant. Deux mois plus tard, c'était
le débarquement de Provence à La Nartelle, la chute de
Toulon, puis le regroupement à Vierzon.

Le RICM est le premier à atteindre le Rhin, l'aspirant


Delayen trempe le fanion de son escadron à Rosenau le
20 novembre 1944. Fin novembre, le RICM monte à
Mulhouse. La 9e DIC s'empare de près de deux cents
villes ou villages, parcourant environ trois cents
kilomètres, anéantissant cinq divisions allemandes.

La campagne de la libération coûte au RICM


54 marsouins (dont 2 officiers), 143 blessés (dont
6 officiers).

Deux citations à l'ordre de l'armée viennent alourdir la


cravate de son drapeau.

Une décoration américaine, la Distinguished Unit lui est


décernée avec le droit au port permanent pour
l'excellence de son comportement lors des combats
dans la trouée de Belfort, accompagné de la
Distinguished Unit streamer (flamme bleue portant
l'inscription en lettre d'or "Rosenau") Mulhouse, et
Seppois-le-Bas.
Monument du RICM à Seppois-le-Bas (Haut-Rhin - France).

Le panneau d'information au monument du RICM à


Seppois-le-Bas.

Guerre d'Indochine

Le 4 novembre 1945, les premiers éléments du


régiment arrivent à Saïgon. Dès le 6 novembre, le
régiment subit sa première perte en terre indochinoise.

Le RICM sera quasiment de toutes les opérations :


opération Gaur (1946), opérations de contrôle en
Cochinchine et Sud Annam (1946 à 1947), au
Cambodge (1946 à 1947), au Tonkin (1946 à 1947,
opération Léa (Lang-Son, Cao-Bang, Bac-Kan), Haute
région (février 1948 à février 1951), opérations dans le
Delta (janvier 1948 à février 1951), le Tonkin (1952-
1954), Dien Bien Phû (pour le 2e peloton du 1er
escadron) et mènera les derniers combats jusqu'en
juillet 1954.

Insigne de bras
gauche de
d'infanterie de
marine, avec
l'ancre, modèle
homme du rang
(ancre dorée et
losanges rouge).

Le groupement blindé du Tonkin sera décoré également


à l'ordre de l'armée tout comme le 1er, le 4e escadron,
l'escadron de vedettes (celui-ci sera également décoré
à l'ordre de l'armée de mer) ainsi que le groupe
d'escadrons de marche. Une citation à l'ordre du corps
d'armée viendra honorer également les 2e, 3e, 5e(2 fois
cité à ce niveau), le bataillon de marche du RICM, le
groupe d'escadrons de marche du RICM ainsi que le 2e
peloton du 1er escadron. Enfin le 4e escadron recevra
également une citation à l'ordre de la division.

Au total 15 citations sur la TOE seront décernées à des


unités du RICM durant cette guerre, et 5 citations à
l'ordre de l'armée sur la croix de guerre TOE seront
décernées au drapeau du régiment avec attribution de
la fourragère de la TOE aux couleurs de la médaille
militaire.

Elle aura coûté 1 300 marsouins (dont 57 officiers et


167 sous-officiers tués ou blessés).

En 1993, le président François Mitterrand inaugure à


Fréjus un mémorial des guerres en Indochine.

Guerre d'Algérie

En mai 1956, le Régiment d'infanterie coloniale du


Maroc (R.I.C.M.) rejoint l'Algérie. En 1958, alors que les
Troupes coloniales redeviennent "Troupes de marine", il
garde ses initiales en souvenir de ses faits d'armes. Il
devient alors le Régiment d'infanterie chars de marine.
En 1958, le R.I.C.M. est la seconde unité des T.D.M.
(Troupes de marine) à combattre sur blindés légers, la
première unité ayant été le Régiment colonial de
chasseurs de chars, créée par le général De Lattre De
Tassigny, en 1944, devenue, en 1958, le 1er Régiment
blindé de l'infanterie de marine (1er R.B.I.Ma).

En 1986, le 1er R.I.Ma devient la troisième unité blindée


des T.D.M.

Les cadres du R.I.C.M. et du 1er Rima sont formés à


l'École d'application de la cavalerie à Saumur.

À l'issue du cessez-le-feu en Algérie du 19 mars 1962,


114 unités de la force locale de l'ordre algérienne ont
été créés dans toute l'Algérie. Elles furent constitués de
10 % de militaires français de métropole et 90 % de
militaires algériens musulmans, qui pendant la période
transitoire devaient être au service de l'exécutif
provisoire Algérien, jusqu'à l'indépendance de
l'Algérie(source Archives Historiques du Ministère de la
Défense). Le R.I.C.M. a constitué la 513e unité de la
force locale de l'ordre Algérienne pour la période
transitoire. (Accords d'Évian)

Le retour en garnison en métropole

Il est cantonné à Vannes de 1963 à 1996, et à Poitiers


depuis septembre 1996.

Missions extérieures

En 1978 et 1979, le RICM participe à l'opération Tacaud


au Tchad. En avril 1978 deux marsouins sont tués, ainsi
que plusieurs blessés à la bataille de Salal, le premier
combat de cette opération. En octobre de la même
année, c'est l'accrochage de "Forchana" puis le 4
novembre l'engagement de "Katafa" : quatre militaires
sont très sérieusement touchés. À la mi-décembre le
combat de Foundouck verra différents personnels
engagés atteints gravement. Au début de l'année 1979,
le 5 mars, c'est l'assaut d'Abéché, l'offensive des
rebelles d'Ahmat Acyl échoue et la colonne est anéantie
par le groupement français et les FAN, un marsouin du
1er escadron sera tué, plusieurs blessés. Le bilan est de
plus de 400 rebelles tués (800 armes et 50 véhicules
saisis) par les FAN et le groupement français composé
du Ier RICM et d'unités du 3e Rima et du 11e Rama. Par
la suite, plusieurs pelotons seront détachés dans la
capitale afin d'éviter des affrontements inter-ethniques.
Au cours de tous ces combats de lourdes pertes seront
infligées aux forces rebelles et un nombreux matériels
(armes et véhicules) récupéré ou détruit.

Parallèlement de mars à septembre 1978 le 1er


escadron fait partie du premier détachement de la
Force intérimaire des Nations unies au Liban au sein du
groupement du 3e Rpima. Lors des accrochages contre
certaines factions palestiniennes du 2 mai 1978, un
marsouin sera tué et plusieurs seront blessés
gravement.

Une citation à l'ordre de l'armée sera attribuée en


octobre 1978 au RICM pour ses engagements au Liban
et au Tchad en 1978. Fin 1979 c'est l'opération
« Barracuda » qui permet l'éviction à la tête de la
République centrafricaine de l'Empereur Bokassa, puis
l'installation des éléments « Tacaud » quittant le Tchad
à Bouar et Bangui. Lors de ces évènements les
commandants d'unités furent : (1er escadron : capitaine
Delort, 2e escadron : capitaine Clerc puis capitaine de
Zuchowicz, 3e escadron : capitaine Sirot).

Par la décision no 118 du 25 octobre 1978, les actions


menées par le régiment au profit d'un pays lié à la
France par des accords de coopération et pour celles
au profit de la Force intérimaire des Nations unies au
Liban se voient récompensées par l'attribution d'une
18e citation à l'Ordre de l'Armée; le 1er escadron est
détaché au profit de la Force multinationale de sécurité
à Beyrouth en 1982[5].

En 1990 et 1991, il intervient dans l'opération


Salamandre puis dans la phase active de la Guerre du
Koweït (1990-1991) Guerre du Golfe (1er escadron :
capitaine de Kersabiec). (2eme escadron capitaine de
revel)
En 1992, il fournit le noyau du premier frenchbat
(bataillon français) de Sarajevo, à partir du RICM
renforcé de la 1re compagnie du 2e RIMa en ex-
Yougoslavie, où il perd 4 hommes, et s'illustre
notamment lors du combat du pont de Vrbanja à
Sarajevo, le 27 mai 1995. Le régiment sera engagé de
1992 à 2000 lors de différents mandats.

En 1994, il est engagé dans l'opération Turquoise au


Rwanda.

En 1997, opération ALBA au pays des aigles (Albanie).

A partir de 2003 début de la participation du RICM à


l'opération Licorne, en Côte d'Ivoire.

En 2004, le RICM prend la tête du Groupement Tactique


Interarmes No 1 de l'opération Licorne en Côte d'Ivoire.
Le 6 novembre, un bombardement mené par l'aviation
ivoirienne sur le lycée Descartes à Bouaké tue neuf
soldats français et un civil américain réfugié sur cette
emprise occupée par le Train de Combat No 2 du
groupement. Cinq marsouins du RICM seront tués
(adjudant-chef Barathieu, adjudant-chef Capdeville,
sergent-chef Delon, sergent Derambure, caporal
Decuypère) et une trentaine d'autres blessés.

En 2008, la crise du DARFOUR : participation du


Régiment à la mission de l'EUFOR.

En 2011, Afghanistan : le 2ème escadron est déployé


dans le district de SUROBI sur la Cop hutnik. Le 8
janvier 2011, le caporal-chef Guinaud Hervé est tué en
fin de journée en vallée de la Kapisa. Il est le 53e soldat
français mort en Afghanistan. Durant l'intervention
française en Afghanistan, le régiment enverra des
détachements de marsouins afin de former l'armée
nationale afghane dans le cadre des OMLT.

En 2013, l'opération SERVAL : le 3e escadron du RICM


est engagé lors de l'opération SERVAL avec ses
AMX10RC sous les ordres du capitaine PERIS.

En septembre 2013, opération DAMAN XX, Liban : le


régiment, sous commandement du colonel MIZON, est
engagé au sud Liban sous mandat de la FINUL.
En 2014, opération SANGARIS Centre-Afrique : le
régiment est engagé avec un peloton roue canon en
auto relève sur toute l'année 2014 en République Centre
Africaine. Le 23 février 2014, le caporal chef Damien
DOLET trouvera la mort lors d'une mission, à proximité
de BOUAR.

En 2015-2016, opération BARKHANE : Le régiment


forme le GPD-6E, le groupement tactique désert entre le
Tchad et le Niger. Il engage un EMT, le 1er escadron, le
4e escadron et l'ECL. Parallèlement, le 3e escadron est
engagé sur le fuseau ouest au Mali.

En 2017, opération BARKHANE Mali : sous le


commandement du colonel JAMINET, le régiment est
engagé entre Tombouctou, Gao, Ansongo, et la zone
des 3 frontières.

En 2019, opération DAMAN XXXIII au sud Liban :


engagé sous les ordres du colonel PIEAU, au sud Liban
sous mandat de la FINUL, le RICM forme l'ossature de
la FCR.
En 2021, opération BARKHANE Mali : le régiment, sous
les ordres du colonel CAMUS, est engagé à Gossi avec
300 marsouins et forme le GTD-IPC (le groupement
tactique désert intervention des partenariats de
combat).

En 2023 : le régiment recevra ses premiers JAGUAR, en


remplacement des AMX 10 RC, dans le cadre du plan
SCORPION.

Traditions
Au nom de Dieu, vive la coloniale. Les marsouins et les
bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. À l'origine
de cette expression, Charles de Foucauld, missionnaire,
qui, un jour qu'il était en difficulté avec une population
autochtone vit arriver à son secours les unités
coloniales. Il s'exclama heureux « Au nom de Dieu, vive
la coloniale ! », soulagé de voir ses sauveurs. La fête de
la composante (et non pas de l’arme qu’elle n’est pas)
des troupes de marine a lieu le 31 août et le 1er
septembre, anniversaire de la bataille de Bazeilles
(division bleue). Le 31 août est l'occasion du
rassemblement de l'ensemble des unités à Fréjus où
l'on trouve le Musée des troupes de marine. Le 1er
septembre, les amicales d'anciens combattants
organisent la cérémonie à Bazeilles dans les Ardennes.

Devise

Latine, « Recedit immortalis certamine magno ». Ce qui


signifie en français : « Il revint immortel de la grande
bataille ». Cette devise rappelle la participation du
régiment à la reprise de Douaumont en 1916, et la
première lettre de chaque mot forme l'acronyme du
régiment : R.I.C.M.[6]

Insigne

Régiment d'Infanterie et de Chars de Marine.


Fabricant Drago, référence G 1933. Ovale à une ancre
brochée d’une étoile verte et rouge.

Inscriptions « Douaumont 1916 et Mulhouse 1944 ».


Régiment d’Infanterie coloniale du Maroc. Fabricant
A.B.P.D., référence co29001370. Ovale à une ancre
brochée d’une étoile bleue, à 6 branches, éclat
d’émail.

Inscriptions « Douaumont » et « R.I.C.M ».

Drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les


inscriptions suivantes[7],[8]:
Décorations

Fourragères portées par les


militaires du RICM.

Le RICM est le régiment le plus décoré de l'Armée de


terre française. Son drapeau porte :

la croix de la Légion d'honneur[9] ;


la médaille militaire ;
la croix de guerre 1914-1918 avec dix palmes ;
la croix de guerre 1939-1945 avec deux palmes ;
la croix de guerre des Théâtres d'opérations
extérieures avec cinq palmes ;
la croix de la valeur militaire avec deux palmes et une
citation à l'ordre de la brigade : la première palme a
été remise rétroactivement le 31 août 2012 pour la
citation à l'ordre de l'armée obtenue en 1978 au
Tchad (18e citation), une seconde palme a été remise
rétroactivement le 4 mai 2013 pour l'engagement du
RICM en République de Côte d'Ivoire en 2004 (19e
citation) ; la citation à l'ordre de la brigade a été
remise le 7 juillet 2022 pour son engagement lors de
l'opération SANGARIS (20e citation).
l'ordre portugais de la Tour et de l'Epée ;

le mérite militaire Chérifien ;


la flamme bleue de la Presidential Unit Citation
américaine avec inscription « Rosenau ».

Les marsouins du RICM portent :

la fourragère double aux couleurs de la Légion


d'honneur et de la Croix de guerre (récompensant ses
dix citations à l'ordre de l'armée pendant la Première
Guerre mondiale), avec une olive aux couleurs de la
croix de guerre 1939-1945 (récompensant ses deux
citations pendant la Seconde Guerre mondiale) ;
la fourragère aux couleurs de la médaille militaire
avec olive aux couleurs de la croix de guerre des TOE
(récompensant ses cinq citations lors des conflits
extérieurs) ;
le Blue badge ou Distinguished Unit Citation
(Presidential Unit Citation à partir du 10
janvier 1957) américain avec inscription Rosenau sur
la cravate du drapeau.

Le drapeau du RICM est le plus décoré de tous les


drapeaux de l'Armée française. Le régiment a obtenu sa
20e citation (à l'ordre de la brigade en 2022 pour ses
actions en Centre Afrique).

Chefs de corps

Régiment d'infanterie coloniale du Maroc

Lieutenant-colonel Pernot : 1914


Lieutenant-colonel Larroque : 1914-1915
Lieutenant-colonel Régnier : 1915-1917
Lieutenant-colonel Debailleul : 1917-1918
Lieutenant-colonel Modat : 1918-1918
Lieutenant-colonel Ozil : 1919
Colonel Mouveaux : 1919-1922
Colonel Duplat : 1922-1924
Colonel Barbassat : 1924-1927
Lieutenant-colonel de Scheidhauer : 1927-1930
Colonel de Bazelaire de Ruppierre : 1930-1932
Colonel Petitjean : 1932-1933
Colonel Deslaurens : 1933-1935
Colonel Allut : 1935-1938
Colonel Turquin : 1938
Colonel Avre : 1940
Colonel Panis : 1940
Colonel Lupy : 1940-1941
Lieutenant-colonel Kieffer : 1941-1942
Lieutenant-colonel Magnan : 1942 *
Lieutenant-colonel Hebpeard : 1942
Colonel Thiabaud : 1942-1943
Colonel Le Puloch : 1943-1945 **
Colonel de Brébisson : 1945-1946
Chef de bataillon de La Brosse : 1946-1947
Chef de bataillon Deysson : 1947
Lieutenant-colonel Mareuge : 1947-1949
Lieutenant-colonel Capber : 1949-1950
Lieutenant-colonel de La Brosse : 1950-1952
Chef de bataillon Lacour : 1952
Lieutenant-colonel Maurel : 1952-1954
Lieutenant-colonel Thiers : 1954-1956
Lieutenant-colonel Cochet : 1956
Colonel Thiers : 1956-1957
Colonel Cochet : 1957-1958

Régiment d'infanterie chars de marine

Colonel Deysson : 1958-1959 *


Lieutenant-colonel Kerourio : 1959
Lieutenant-colonel de Gouvion-Saint-Cyr : 1959-1961
Lieutenant-colonel Kerourio : 1961
Lieutenant-colonel Dercourt : 1961-1963
Colonel Routier : 1963-1964
Colonel Pascal : 1964-1966
Colonel Duval : 1966-1968 * inspecteur des forces
extérieures et inspecteur des troupes de marine
Colonel Pierre : 1968-1970
Colonel Hiliquin : 1970-1972
Colonel Garen : 1972-1974
Lieutenant-colonel Fouilland : 1974-1976
Colonel Gibour : 1976-1978
Lieutenant-colonel Leroy : 1978-1980
Lieutenant-colonel Collignon * : 1980-1982
Colonel Lagane : 1982-1984
Lieutenant-colonel Boutin : 1984-1986
Colonel Jean-Michel de Widerspach-Thor : 1986-
1988 *
Colonel Henri Bentégeat : 1988-1990 ***
Colonel Xavier de Zuchowicz : 1990-1992 **
Colonel Patrice Sartre : 1992-1994 *
Colonel Sandahl : 1994-1996
Colonel Pierre-Richard Kohn : 1996-1998 *
Colonel Arnaud Rives : 1998-2000 *
Colonel Dominique Artur : 2000-2002 *
Colonel Éric Bonnemaison : 2002-2004 *
Colonel Patrick Destremau : 2004-2006 **
Colonel Frédéric Garnier : 2006-2008 *
Colonel François Labuze : 2008-2010 *
Colonel Marc Conruyt : 2010-2012 **
Colonel Loīc Mizon : 2012-2014 *
Colonel Étienne du Peyroux : 2014-2016 *
Colonel François-Régis Jaminet : 2016-2018
Colonel Thomas Pieau : 2018-2020
Colonel Serge Camus : 2020-2022
Colonel Jean-Hugues Delcourt : 2022-

(*) Officier qui devint par la suite général


(**) Officier qui devint par la suite général de corps
d'armée.

(***) officier qui devint par la suite général d'armée


Le régiment aujourd’hui

Composition

Le RICM avait un effectif, en 2022, de 1 000 personnels


dont 200 réservistes répartit :

3 escadrons de combat dotés de blindés à roues


équipés d'un canon de 105 mm (AMX 10 RCR) :
1er escadron « Les sangliers », devenu « les
phacos » à la suite des campagnes africaines
2e escadron « Les bucentaures »
3e escadron « Les coqs »
1 escadron de reconnaissance et d'intervention:
4e escadron « Les mustangs »
1 escadron de commandement et de logistique « Les
cornacs »
1 escadron de réserve (7e escadron « Les dragons »
héritiers de l'escadron vedettes constitué en
Indochine)
Matériels

Véhicules

48 AMX 10 RC
32 VBL
30 VAB
VT4
MAASTECH
P4
Ford Ranger
Armement

HK 416 - Fusil d'assaut, calibre 5,56 mm OTAN


HK 417 - Fusil de précision, calibre 7,62 mm
SCAR H PR - Fusil de précision, calibre 7,62 mm
FA-MAS F1 - Fusil d'assaut, calibre 5,56 mm OTAN
AANF1 - Mitrailleuse légère, calibre 7,62 mm
MAG 58 - Mitrailleuse légère, calibre 7,62 mm
Minimi - Mitrailleuse légère, calibre 7,62 mm
MILAN - Missile Léger Antichars, calibre 103 /
115 mm
MMP - Missile Moyenne Portée, calibre 68 / 117 mm

Subordinations

Le régiment est subordonné à la 9e brigade d'infanterie


de marine de la 1re division.

Personnalités ayant servi au sein du


régiment

Compagnons de la Libération

Raphaël Folliot (1896-1979), chef du groupe franc du


régiment colonial du Maroc en 1930
Henri Muller (1900-1944)
Albert Marty (1907-1984)
Joseph Domenget (1908-1944)
Pierre Delsol (1909-1987)
Louis Gautheron (1915-1988)
Toussaint Gozzi (1919-1946)
Rodolphe Jaeger (1920-1944)
Sigismond Blednicki (1920-1995)

Autres personnalités

Joost Van Vollenhoven (1877-1918) ;


Jean-Louis Delayen (1921-2002), général français ;
Henri Bentégeat (né en 1946) chef d'état major des
armées de 2002 à 2006.

Hommages
La ville d'Aix-en-Provence rend hommage au R.I.C.M.
en lui attribuant une voie "la Rue du R.I.C.M."

Sources et bibliographie
Il revint immortel de la grande bataille", René
Germain, 2007, éditions Italiques
Dans la bataille ou la tempête : Jonques armées et
vedettes fluviales du RICM. Auteur : Georges Ducrocq
| Georges Goret | Michel Lesourd | Pierre de
Tonquédec. Préface : M. le colonel François Labuze.
Parution : 06/2009. Éditeur : Lavauzelle, Panazol,
France
Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980,
imprimé en France : décembre 1982, n° d'éditeur
7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de
l'imprimerie Hérissey.
Aux rendez-vous de la gloire, conçu et réalisé par
Philippe Cart-Tanneur avec des photographies de
Patrick Garrouste
Le Valet de cœur et la dame de pique, Lettre du
monde, 1990, Jacques Duroyon

Notes et références
1. Philippe Chapleau, « La 9e BIMa fête l'arrivée de
deux nouveaux régiments (http://lignesdedefense.
blogs.ouest-france.fr/archive/2016/07/01/la-9e-bi
ma-16480.html) [archive] », sur Ouest-France,
1er juillet 2016 (consulté le 4 juillet 2016).
2. La dixième palme lui est remise à Mayence, le
4 février 1919, par le général Charles Mangin. Cette
cérémonie est filmée par le Service photographique
des armées. L'opérateur Fernand Baye rédige le
compte rendu de tournage n°2043 du 04/02/1919.
Voir le film intitulé Fort de Brimont. Le Général
Mangin à Laon. Le RICM à Mayence. Voyage du
général Mangin en Amérique latine, juillet 1921
©SCA/SPCA, Section cinématographique de
l’Armée cote 14.18 A 1327 (Visionner en ligne (http
s://imagesdefense.gouv.fr/fr/fort-de-brimont-le-gen
eral-mangin-a-laon-le-ricm-a-mayence-voyage-du-ge
neral-mangin-en-amerique-latine-juillet-1921.htm
l) [archive]).
3. Les traditions du 1er bataillon de tirailleurs somalis
(http://www.stratisc.org/TC_3.htm) [archive],
Antoine Champeaux
4. Décret du 13 novembre 1916 (Journal officiel du 16
novembre 1916) avec attribution de la Légion
d’honneur. Le 43e bataillon de tirailleurs sénégalais
ainsi que les 2e et 4e compagnies de Somalis,
associées au RICM dans le texte de cette citation,
reçoivent également la croix de guerre 1914-1916
avec une palme
5. « Annexe : Les forces militaires présentes à
Beyrouth en août/septembre 1982 (https://i.servim
g.com/u/f71/12/91/36/11/numar108.jp
g) [archive] » [ [image] ].
6. Alban Pérès, Devises de l'armée française : de
l'Ancien Régime au XXIe siècle, Arcadès Ambo, dl
2019 (ISBN 979-10-94910-24-5,
OCLC
1140380118 (https://worldcat.org/fr/title/1140380118)
, lire en ligne (https://www.worldcat.org/oclc/11403
80118) [archive])
7. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14
septembre 2007 relative aux inscriptions de noms
de batailles sur les drapeaux et étendards des
corps de troupe de l'armée de terre, du service de
santé des armées et du service des essences des
armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9
novembre 2007
8. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN
1952-1962 sur les drapeaux et étendards des
formations des armées et services, du 19 novembre
2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
9. Ordre de la Légion d'Honneur (http://www.france-ph
aleristique.com/lh.htm) [archive]. Unités et
décorations militaires. La hampe du drapeau ou de
l’étendard des unités suivantes, a été décorée de la
croix de la Légion d’honneur.

Voir aussi

Articles connexes

Troupes de marine
Troupes coloniales
Régiments des colonies
Mémorial des guerres en Indochine
Pertes militaires françaises en Afghanistan
Guerre du Golfe,
Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire
Liens externes

Site officiel du RICM (https://www.defense.gouv.fr/te


rre/l-armee-de-terre/le-niveau-divisionnaire/1re-divisi
on/regiment-d-infanterie-chars-de-marine/) [archive]
Le RICM sur le site Troupes de marine (http://www.tr
oupesdemarine.org/actuel/unites/ricm.ht
m) [archive]

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