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Régiment colonial

de chasseurs de
chars
Régiment colonial de
chasseurs de chars

Insigne régimentaire du RCCC

Création 1943
Dissolution 1963
Pays France
Branche Armée de terre
Type arme blindée cavalerie
Rôle Régiment de chasseurs de
chars
Effectif 638 (maxi)
Devise Partout aider, jamais chassé
Guerres Seconde Guerre mondiale
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Le régiment colonial de chasseurs de
chars (ou RCCC) est une unité de l'armée
française créée en 1943 et qui participa à
la libération de l'Europe au sein de la
1re armée française commandée par le
général de Lattre.

Création et différentes
dénominations
1er juin 1943 : création, à Thiès au
Sénégal, du 2e régiment colonial de
reconnaissance (RCR 2) au sein de la
2e DIC qui deviendra en juillet la 10e
DIC
6 octobre 1943 : devient, à Casablanca,
le régiment mixte d’infanterie coloniale
de l’Afrique occidentale française
(RMIC AOF)
1er mars 1944 : devient le régiment
colonial de chasseurs de chars (RCCC)
1959 : 1er régiment blindé d'infanterie
de marine (1er RBIMa)
28 février 1963 : dissolution du
régiment.

Historique des garnisons,


combats et batailles

Seconde Guerre mondiale

Chasseur de chars M10


En 1943, à 70 km à l'est de Dakar, Thiès
était une localité du Sénégal, chef-lieu de
Cercle, située sur la voie ferrée du "Dakar-
Niger". Le groupement tactique colonial
motorisé y tenait alors garnison. Il avait
été constitué en 1941, succédant au
régiment mixte d'infanterie coloniale
d'AOF, unité de tradition de la garnison.
Renforcé d'éléments européens en
provenance notamment du BAICM de
Ouakam et de deux sections de chars FT
créées en novembre 1942 dans la
presqu'île du Cap-Vert, puis par la suite
de cadres et marsouins des différents
territoires d'AOF, ainsi que de réservistes,
l'unité donna naissance à l'éphémère 10e
RCR (régiment colonial de
reconnaissance) de la 10e DIC dissoute,
puis au RMIC de reconnaissance. Ce
dernier fut mis à l'entrainement sur du
matériel assez disparate : camions Laffly,
chars FT ... Il était alors commandé par le
colonel Renucci dont l'adjoint était le
lieutenant-colonel Schneider.
Sous les ordres du colonel Candau, le
régiment fut dirigé sur le Maroc et
cantonna à Casablanca où ses
personnels furent affectés à la chaîne de
montage du port, opérations de réception
du matériel américain destiné à rééquiper
l'armée française, du travail de "dockers".
Commandé dès lors par le colonel
Rousseau, assisté du commandant puis
lieutenant-colonel Charles, le RMICR de
l'AOF fut dirigé fin 1943 sur le Camp
Garnier à Rabat, où il prit la place du
RICM.

Inspecté par le général de Lattre au début


de 1944 lors d'une prise d'armes
nocturne demeurée célèbre chez les
anciens du régiment, il reçut de ce
dernier l'assurance d'être transformé en
unité blindée, la première de la Coloniale
et, à ce titre, d'être présent au rendez-
vous de la France à libérer.

Transféré à Martimprey-du-Kiss, au Nord


d'Oujda, au Maroc oriental, le régiment,
auquel avait été affecté un contingent
d'évadés de France par l'Espagne, fut
soumis à un entraînement intensif
auprès des équipages du 11e RCA déjà
pourvus de tank-destroyers M10.
En date du 1er mars 1944, l'unité reçut
enfin son nom définitif, celui de régiment
colonial de chasseurs de chars (RCCC)
prenant ses cantonnements en Algérie,
dans la région de Saint-Denis-du-Sig et
notamment à Saint-Lucien.

Avant de percevoir le matériel tant


attendu, le RCCC poursuivit son
entraînement et sa préparation au
combat auprès du 9e RCA de la 1re DB.

Dans l'enthousiasme général, le régiment


perçut son équipement en avril 1944 : 36
tank-destroyers (TD) Ml0 - des
automitrailleuses M8 de reconnaissance
- des Jeep - des Dodge - des GMC - du
matériel de ravitaillement en munitions,
en gazole et de dépannage.

Dirigés vers les "areas" d'embarquement


de la région de Fleurus, cadres et
équipages, frémissant d'impatience,
embarquèrent à Oran pour gagner la
Corse où stationnaient les unités de la
9e division d'infanterie coloniale (9e DIC)
à laquelle, unité de réserve générale, le
RCCC allait lier son destin et dont le sort
glorieux allait être le sien jusqu'au
8 mai 1945.

Chronologie des principaux


engagements du RCCC
Le dimanche 20 août 1944, venant du
golfe d'Ajaccio, les détachements de
pointe, 1er escadron, 3e escadron et
éléments de l'EHR, débarquèrent à La
Nartelle dans le golfe de Saint-Tropez. À
partir de La Farlède, ce furent les
premiers engagements pour l'attaque du
camp retranché de Toulon, et les
premiers morts et blessés, lors des
attaques menées à la côte 79,2 - à La
Valette, Beaulieu et Fontre, suivies du
raid sur Toulon, par le fort Sainte-
Catherine jusqu'à la place de la Liberté et
l'arsenal terrestre.

En septembre 1944, le RCCC atteignit le


Doubs, ainsi que le RICM, en avant-garde
des unités de la 9e DIC. L'un de ses
pelotons pénétra dans Pont-de-Roide-
Vermondans le 12. Dans la boucle du
Doubs, le régiment connut pendant deux
mois, offensives locales, patrouilles et
gardes de nuit au contact de l'ennemi
dans les secteurs de Clerval,
Vermondans, La Prétière, la frontière
Suisse, sous une pluie tenace, dans la
boue, les inondations et les premières
neiges.

Le 14 novembre, la grande offensive fut


lancée par la 1re armée, en direction de
l'Alsace et du Rhin. Les très durs
combats menés par le régiment lui
permirent de maintenir l'axe Delle-
Seppois soumis à de violentes contre-
attaques de blindés lourds. Ses
escadrons engagés à Suarce,
Courtelevant, Friesen, Lepuix-Delle,
Réchésy, Seppois, Ueberstrass, Largitzen,
Hirtzbach et Waldighofen, y continrent
les Jagd-panthers tentant de couper la
route du ravitaillement des unités
progressant en direction du Rhin et de
Mulhouse dont les éléments du RCCC
parvenus à Battenheim, en appui du
RICM au nord de cette ville, théâtre de
violents engagements.

Le 30 novembre, en appui du 6e RIC, le


RCCC participe à la prise de Village-Neuf
et à celle d'Huningue. En décembre, il
opère à Loechle, tête de pont ennemi sur
la rive ouest du Rhin, ainsi qu'au
nettoyage de la forêt de la Hardt.

La bataille pour la réduction de la poche


de Colmar, du 20 janvier au
9 février 1945, se déroula dans la neige,
sur le verglas par un hiver très rigoureux
où le thermomètre accusa -20 °C.
Apportant le soutien de leurs tubes de
76,2 les escadrons du RCCC
accompagnèrent les marsouins des 6e,
21e et 23e RIC dans leur sanglante
progression parmi les mtelàermines m
enfouies dans la neige et sous les tirs
des Nebelwerfer les mortiers à six tubes,
à Kingersheim, dans le secteur des
mines de potasse, aux abords du Puits
Anna, à Lutterbach, aux cités Kullman,
Sainte Barbe et Wittenheim, localité
détruite au cours de combats acharnés.

Février 1945, l'Alsace était totalement


libérée. Pour les unités, ce fut un repos
bien mérité, la révision du matériel, des
séances d'instruction à l'intention des
stagiaires de l’école des cadres de
Rouffach. Regroupé à Lingolsheim, près
de Strasbourg, le RCCC entama le
2 avril 1945 son ultime campagne.
Toujours en appui des régiments
d'infanterie coloniale de la 9e DIC.

Le RCCC ayant franchi le Rhin à


Limersheim et à Mannheim, s'empara
d'Hochstetten et de Linkenheim, ouvrant
ainsi la route de Karlsruhe où ses
éléments pénétrèrent le 4 avril, avant de
s'engouffrer dans la plaine de Bade,
faisant sauter le bouchon de Rastatt lors
d'un violent engagement, aux côtés
notamment du 6e RIC et du 81e RI. La
ruée vers la frontière suisse fut marquée
le 24 avril par la perte de deux TD à
Lörrach, dernières victimes du régiment
au terme de son périple des plages de
Provence au lac de Constance, après
avoir franchi le Rhin et atteint les rives du
Danube.

Le 8 mai 1945, le RCCC se regroupa dans


la région d'Immendingen et de
Donaueschingen avant de s'installer à
Bad Dürrheim puis à Ravensbourg. Le
drapeau, alors celui du RMIC de l'AOF,
défila le 18 juin 1945 à Paris aux côtés de
ceux de la 9e DIC et passa sous l'arc de
triomphe.

Bilan à la fin de la guerre

Le RCCC, constitué de 638 hommes, a


perdu 94 tués et 228 blessés durant la
campagne de libération de la France et
de l'Europe.

Constitution en août 1944

Lors du débarquement en Provence en


août 1944, le régiment comprend cinq
escadrons, son ordre de bataille est alors
le suivant :

Chef de corps : colonel Rousseau


Commandant en second : lieutenant-
colonel Charles
Adjoint: capitaine Stemsdoerfer
Peloton de pionniers : lieutenant
Petrochilo
Escadron hors rang : capitaine
Monborgne
1er escadron de reconnaissance :
capitaine Charvet
2e escadron de chasseurs de chars :
capitaine Deysson
3e escadron de chasseurs de chars :
capitaine Maurel
4e escadron de chasseurs de chars :
capitaine Lizambard

Les escadrons de chasseurs de chars


comportent chacun

un état major équipé d'une jeep et


d'une automitrailleuse
un peloton hors rang
trois pelotons constitués chacun de
quatre Tanks Destroyer répartis en
deux groupes, une jeep et un Dodge
pour le groupe de protection.

Les principaux matériels en dotation sont


alors :
36 tanks destroyer M10,
Automitrailleuse M8 au sein du
1er escadron,
Half-Track,
Tank recovery M31 véhicule de
dépannage.

Guerre d'Indochine

Le régiment met sur pied conjointement


avec le CICAB (centre d'instruction
colonial de l'arme blindée) le RBCEO
(régiment blindé colonial d'Extrême-
Orient) qui luttera à partir de 1950 en
Indochine.
Guerre d'Algérie

En Algérie, stationné à Boufarik, le RCCC


fit partie de la 7e DMR puis fut transféré
dans le Constantinois, vers le barrage
électrifié, à Bir el-Ater. En 1959, il devint le
1er régiment blindé d'infanterie de marine
(1er RBIMa) puis rapatrié à Vannes en
janvier ou février 1963, il y fut dissous le
28 février 1963. Ses éléments furent
versés au 3e RIMa.

Traditions

Devise

Partout aider, jamais chassé


Insigne

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Drapeau

Le drapeau du régiment porte les


inscriptions :

HAUTE-ALSACE 1944
BADE 1945.

Décorations

Pour son comportement durant la


Seconde Guerre mondiale, le régiment
obtint deux citations à l'ordre de l'armée
qui lui ont conféré la fourragère aux
couleurs de la Croix de guerre 1939-
1945.

Chant

"Va beau régiment!"


1er Couplet

Tu te levas de la terre africain


Au jour de gloire où nos ainés vainqueurs
Faisaient crouler la puissance germaine
En se dressant contre l'envahisseur.
Fils du soleil né sous des cieux torrides
Ton cœur d'acier vibre d'un sang brûlant
Et notre cœur bout de jeunesse avide
Notre fierté c'est toi, beau régiment.
Refrain

Va, beau régiment,


Marche au combat qui t'appelle
toujours en avant
Quand nous nous battons la vie est belle.
Va, que désormais,
Ton seul nom sonne la délivrance
Va pour qu'à jamais
Flotte en vainqueur le drapeau de la
France.

2e Couplet

Notre drapeau aux ancres de marine


Porte en ses plis nos espoirs belliqueux.
L'infâme nuit de clarté s'illumine
Et l'oppresseur courbe son front peureux.
Nous le jurons, partout où la bataille
Appellera nos fougueux escadrons
Pour le drapeau, au chant de la mitraille
Nous saurons vaincre ou, pour lui, nous
mourons.

3e Couplet

Chasseurs, biffins des garnisons de


France,
Tous ceux des chars et marsouins
conquérants
N'ont qu'un seul cœur et n'ont qu'une
espérance :
Nous sommes fils d'un même régiment!
Quand l'heure vient de l'infernale fête
Au bruit rageur des moteurs
vrombissants
Dominant tout, plus fort que la tempête,
Sort des poitrines un seul cri : en avant!

Chefs de corps
1944 - 1944 : colonel Rousseau
1944 - 1947 : colonel Charles
1947 - 1947 : colonel Gilles
1947 - 1948 : lieutenant-colonel
(colonel) Quilichini
1948 - 1949 : lieutenant-colonel Coste
1949 - 1950 : lieutenant-colonel
(colonel) Paris de Bollardière
1950 - 1952 : lieutenant-colonel
Kergaravat
1952 - 1953 : lieutenant-colonel
Sarazac
1953 - 1954 : lieutenant-colonel
Guezennec
1954 - 1956 : lieutenant-colonel
(colonel) Maurel
.

Faits d'armes faisant


particulièrement honneur
au régiment
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Personnalités ayant servi au
sein du régiment
Augustin Bourrat (1915-1986),
Compagnon de la Libération.

Notes et références

Sources

La coloniale au combat - Régiment


colonial de chasseurs de chars, édition
Berger Levrault, 1946.
Journal de marche et des opérations
de l'unité sur le site RCCCinfo (http://rc
ccinfo.ning.com/profiles/blog/show?id
=2003710%3ABlogPost%3A14
1) [archive]

Voir aussi

Articles connexes

1re armée
9e DIC

Lien externe

Recherche et partage d'informations


sur le régiment (http://rcccinfo.ning.co
m/) [archive]

Portail de la Seconde Guerre mond


Portail de l’Armée française
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