Afrique, depuis le 25 février jusqu'à présent ; avec l'expédition de [...]
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. Détails sur toutes les batailles qui ont eu lieu en Afrique, depuis le 25 février jusqu'à présent ; avec l'expédition de Constantine. .
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autre combat s'était engagé au pied de la monta-
gne de Seba-Chouck. Enfin, quand tous les corps eurent pris leurs positions , et là cavalerie lancée au galop dans la plaine, la plus grande confusion régna parmi nos adversaires qui [commencèrent .à fuir de tous côtés. Mais les sinuosités des deux ri- vières gênaient beaucoup leur retraite ; les cava- liers surtout, n'ayant pas le temps de chercher un gué, se jetaient de ces bords escarpés et se tuaient parfois dans leur chute, pour échapper , aux sabres de nos cavaliers ; ceux-ci leur firent éprouver de grandes perles surtout l'escadron turc où il n'y a soldai , , quelques- pas un qui n'ait tué son homme, et uns davantage. On fit alors un grand carnage de ces fuyards , et particulièrement des fantassins. Dans ce combat et parmi nos adversaires se trou- vaient de nombreux contingents marocains, qui connurent, par une perle de 200 hommes, la su- périorité de nos armes et de notre discipline. Dans la matinée dn 27 , le maréchal Clausel voyant que ses adversaires prenaient l'offensive, résolut de leur donner la nouvelle leçon qu'ils venaient cher- cher , et les attendit de pied ferme. Leur attaque fut faite avec une impétuosité et une audace bien supérieure à ce qu'on a pu observer dans les com- bats .de la campagne de Mascara. Dans celle journée et dans cette action , il. n'y eut que huit compagnies engagées quoique l'ennemi eût présenté plus de , 8,000 hommes, dont 5,000 Marocains. Dans celte affaire, le commandant Joussohf eut son cheval tué sou; lui. Enfin, après plusieurs combats trés-vifs , et où l'ennemi a toujours été culbuté , l'armée reprit, le 5 28, le chemin de Tlemsen , et reprit ses cantonne- ments. Le 7 février, le maréchal quitta Tlemsen pour venir à Oran. Dans son trajel, il eut constamment une nuée d'Arabes sur ses flancs et sur son arrière- garde ; après avoir livré quelques combats, l'ar- mée rentra à Oran le 12.
TRAIT DE COURAGE D'UN OFFICIER
FRANÇAIS. Une rencontre a eu lieu le 6 octobre, au col de Ténia, entre des Arabes ennemis et l'escorte qui accompagnait le nouveau bey de Medeah Moham- med-ben-Hussein. Pendant que le colonel , Schauen- bourg, qui commandait les troupes, se consultait pour savoir si l'on devait forcer le passage, (ce qui était dangereux, car on ne s'allandait pas à une at- taque, et les soldats n'avaient'que pour deux jours de vivres), l'avant-garde de sa petitc armée, qui se composait en tout de deux mille hommes, fut débordée de front et sur les flancs par la cavalerie arabe. Cette avant-garde formée de plusieurs com- pagnies de Zouaves et du 4e escadron de chasseurs d'Afrique, reçut le premier feu des Arabes, et l'ac- tion allait s'engager quand, sur les instances de Mohammed, le colonel Schaueubourg, dont d'ail- leurs les instructions n'étaient pas très- précisesa donna le signal de la retraite; mais l'ordre n'arriv, pas assez à temps au peloton de cavalerie d'avant- garde, qui reçut toute la décharge d'une masse d'A- rabes embusqués dans les buissons. Le fils du gé- néral Bro, sous-lieutnant, qui le commandait, eut son cheval tué sous lui en même temps qu'une balle lui traversa les deux cuisses. Le désordre se mit dans le peloton dont plusieurs hommes tom- , 6 bèrent morts ou grièvement bléssés, et bientot le sons-lieutenant Bro fut entouré d'Arabes, ainsi que les soldats démontés comme lui. Malgré sa bles- sure, il faisait voltiger son sabre , et se défendait contre plusieurs Arabes qui avaient mis pied à terre pour lui couper la tête; il tua même d'un coup de pointe le cheval de l'un d'eux qui voulait le piéti- ner ; enfin tout en résistant, il criait à ses camara- des de ne pas s'aventurer à le délivrer, lorsque d'un coté le commandant Lamoricière ayant fait diversion avec ses Zouaves, le capitaine Bonard de l'autre; et la position étant moins mauvaise, le colonel Schauenbourg, cédant aux instances d'un lieutenant nommé Guillard ami de Bro, lui per- , mit de charger, ce qu'il fit avec un rare bonheur et une bravoure incroyable. Accompagué du maré- chal-des-logis Maas et de son peloton : il arriva sur le gros des Arabes qui s'apprétaient à dépouiller et à découper ses prisonniers, tua de sa main celui qui allait couper la tête à Bro, et bien secondé par Maas et ses soldats, il fit place nette ; le maréchal- des-logis courut même après un Arabe qui fuyait, et lui abattit la tête qu'il rapporta au colonel Schauen- bourg. Après de vifs reproches adressés aux sol- bals du peloton Bro, qui avaient abandonné leur officier, le colonel déclara que Guillard et Maas avaient sauvé l'honneur du régiment. Ce fait a mar- qué l'expédition; on ne s'attendait pas à ce que les Arabes opposeraient de la résistance à l'installa- tion du nouveau bey, et l'escorte se replia su Bouffarick. INCENDIE DE BITOGLIA.
Des lettres de Bitoglia du 28 juin dernier nous
ont apporté des détails sur l'incendie qui a eu lieu le 27. On avait,remarqué depuis quelque temps du mécontentement parmi les habitants turcs, par l'or- ganisation de la nouvelle milice, ce qui fit craindre de leur part une tentative de résistence; cependant on s'abandonnait à la tranquilité, lorsque dans la nuit du 26 au 27 le feu éclata de divers.côtés à la fois: il prit bientôt une telle intensité, que malgré tous les efforts, plus de 2,000 maisons, quelques mliliers de boutiques et tout le bazard devinrent la proie des flammes. La violence de l'incendie fut telle, que cha- cun s'estima heureux de pouvoir échapper au feu sans.rien emporter. Des centaines d'habitants, presque nus, campaient autour de la ville et imploraient la commisération publique ; on estime que 150 personnes au moins ont été victimes de ces incendies. La perle des ' marchandises a été considérable : la ville de Bito- glia est presque ruinée; on a heureusement pu trans- porter à la foire de Perleppe une grande partie des marchandises du bazar. Cet événement tragique' prouve que l'esprit de résitance contre les réfor- mes du sultan n'est pas encore vaincu, et qu'il existe toujours une tendance à combattre ces innovations. A Bitoglia, le nombre des ennemis du gouvernement doit être très considérable. Il est certain que le feu a été allumé par les habitants ou par les troupes: on ne sait pas cependant si cet incendie peut être assimilé à celui de Tartarbazarick, mais on croit que dans celte ville, comme dans Bitoglia, le mé- contentement a roulé sur l'organisation de la milice. REVOLTE AU LIBAN. Une lettre d'Alexandrie publie de détails affreux sur une révolte qui a eu lieu dans les montagnes du Liban contre l'autorité du vice-roi d'Egypte. Il est arrivé, dit celle lettre, au consulat autri- chien d'Alexandrie, un courrier expédié par un con- sul de la même nation à Jaffa, et porteur de la nou- velle que le soulèvement du mont Liban s'est éten- du au loin et a pris un aspect terrible. Il y a eu des saccagements, des massacres et toutes les horreurs de l'anarchie. On dit que 8,000 soldats égyptiens ont péri, qu'I- brahim Pacha est bloqué dans un fort. Le consul au- trichien de Jaffa demande avec instance qu'il lui soit expédié un bâtiment européen pour y sauver les Francs, s'il est possible. LE SUICIDE AU JAPON. La plupart des grands crimes sont punis de mort .- Je meurtre, la contrebande, l'incendie, le vol, en- courent celte peine. Si le coupable est noble, il sol- licite la faveur de ne pas périr de la main du bour- reau et de s'ouvrir lui-même le ventre. L'ayant ob- tenue, il se pare de ses plus beaux habits, fait ve- nir sa famille, lui adresse un adieu, se découvre le ventre et-s'y fait deux incisions en croix. Ce genre de mort expie le crime. Cette manière de s'ouvrir le ventre est un fait si commun au Japon, que tout sei- gneur porte sur lui, à toute heure, de quoi accom- plir légalement ce sacrifice. Pour un mot, pour la moindre querelle, pour une lubie, le Japonais se coupe le ventre. L'usage en est banal; el quand on cite un suicide, personne ne s'en étonne ; on s'in- quiète du motif tout au plus. NOUVELLE DÉCOUVERTE DE LA SIXIÈME PARTIE DU MONDE EN 1836,
ET
P RISE D'ENFANTS DE PIRATES.
Il y a long-temps que nos intrépides marins ont
tenté d'approcher une île, dont les rochers et les écueils sans nombre formaient l'unique obstacle. Ce n'est qu'après de rares mesures qu'on est parvenu à aborder ce vaste désert. Celte île, que nous nom- merons île de Carao , nom du capitaine qui en a fait la découverte, doit être regardée comme la sixième partie du monde vu que ces moeurs et ses lois nous étaient inconnus , jusqu'à ce jour. Celte grande terre est située dans la mer du Sud, à 175 lieues de Formose, à 248 lieues de Siam ville capi- , de Bor- tale des Indes Occidentales et à 320 lieues néo, très célèbre et grande ,ville et capitale de l'île du même nom, en Asie; sa longitude , est de 139 degrés 10 minutes el sa latitude est de 21 degrés , 30 minutes. Ce pays lointain n'est habité que par des Maures de différentes nuances, tels que les bron- zés, les mulâtres, les indiennois et les nègres. Ce peuple est cruel lâche et porté à la trahison. Ses, , différentes de moeurs sont toutes ceux qui parcou- 10 rent les sables brulants d'Afrique. Ils n'ont que des animaux inconnus à nos yeux pour faire leurs ou- vrages domestiques.'Nous aurons lieu de parler plus tard de ce peuple; mais continuons de tracer l'ap- proche de nos Français. Le 21 du mois dernier, un de nos bâtiments marchands venant de l'île de Ma- , dagascar (mer des Indes), fut signalé par un espèce de petite corvette qui paraissait très-mal équipée et abandonée aux impétueuses vagues de la mer. Dans l'instant même nous vîmes paraître le pavillon noir; leurs voiles se ,déployent, les cordages se serrent, le pilote saisissant son gouvernait, de nombreuses cohortes armées paraissent sur le tillac et bientôt , les porte-voix nous firent entendre de nous rendre ou bien de mourir. Comme notre capitaine était in- décis sur le parti qu'il devait prendre, nos ennemis crurent que nous nous disposions à une vigoureuse résistance ; mais notre réponse fut trop tardive pour ces infâmes pirates: les trappes de batteries s'ou- vrent, les bouches à feu paraissent, et bientôt une bordée de canon se fit entendre, et fracassa tout le flanc gauche de notre vaisseau. Comme nous n'é- tions en étal d'aucune défense, notre capitaine fit signe à tout l'équipage qu'on ouvrit totalement les voiles pour se disposer à une fuite malheureuse; mais, ô jour de deuil! lorsqu'on vil nos mâts dépour- vus de cordages, bientôt leurs cimes menaçantes furent renversées dans la nier par le feu des batte- ries ennemies. S'apercevant alors que nos efforts de- venaient impuissants, les voilà qui fondent sur nous avec impétuosité, en faisant des hurlements capa- bles de donne l'épouvante à l'homme le plus hardi ; nos malhelots sont résolus de mourir. Enfin, les deux vaisseaux se joignent et s'accro- chent , et bientôt le fer va remplacer le feu ; l'achar- nement est terrible de part et d'autre, les vagues sont rougies du saug que dégorgent les victimes. 11
DESCRIPTION DES MERS,
MER ADRIATIQUE. — Elle baigne au nord le
royaume Lombard-Vénitien-, et à l'est la Dalmatie ; au sud-est le royaume de Naples. Mer du Nord. Partie de l'Océan entre la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l'Allemagne le Danemarc et la Norwège. , —Mer des Antilles. Partie de la mer située à l'est' du Mexique, au nord de l'Amérique méridionale ; elle est appelée aussi Golfe du Mexique. — Mer d'Azof. Mer de la Russie asiatique, qui communique avec la mer Noire. — Mer Baltique. Bornée à l'ouest par le Danemarck et la Suède, au nord par la Laponie, à l'est par la Finlande, au sud par la Pologne et la Prusse. Mer Blanche. Située entre — la Russie et la Laponie. A son extrémité se trouve Archangel. — Mer de Corée. Partie de la mer des Indes qui baigne la côte orientale de la Chine. — Mer Êgee. Dans l'Archipel Grec. Mer Glaciale. — Partie de l'Océan, bornée à l'ouest par le Grënland, au sud par la mer du Nord , la Russie , la Laponie , la mer Blanche et la Sibérie; à l'est par l'île Pus- choschosk au-delà de laquelle elle se joint à la , mer du Japon. — Mer Caspienne.' Entre la Perse , la Russie et la Tartarie. Mer des Indes. Partie — de l'Océan, bornée au nord-est par l'empire Bir- man, au nord par l'Indostan, la Perse et l'Arabie; à l'ouest par la côte orientale d'Afrique Mer Ionienne. Partie de la Méditerranée qui baigne la côte occidentale de la Morée et de l'Albanie, dans laquelle sont situées les îles Ioniennes. Mer d'ir lande. Entre l'Angleterre et l'Irlande. — — Mer de Marmara. Entre les provinces de Romélie en Eu- de , rope , et Narolie,en Asie. Elle communique avec la mer Noire par le canal de Constantinople, et avec l'Archipel par les Dardanelles. — Mer Noire.