Vous êtes sur la page 1sur 16

Détails sur toutes les

batailles qui ont eu lieu en


Afrique, depuis le 25 février
jusqu'à présent ; avec
l'expédition de [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. Détails sur toutes les batailles qui ont eu lieu en Afrique, depuis
le 25 février jusqu'à présent ; avec l'expédition de Constantine. .

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart


des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le
domaine public provenant des collections de la BnF. Leur
réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet
1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le
cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et
gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment
du maintien de la mention de source des contenus telle que
précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale
de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait
l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la
revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de
fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus
générant directement des revenus : publication vendue (à
l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une
exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit
payant, un support à vocation promotionnelle etc.

CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE

2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de


l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques.

3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation


particulier. Il s'agit :

- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur


appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés,
sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable
du titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les
bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont
signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque
municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à
s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de
réutilisation.

4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le


producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du
code de la propriété intellectuelle.

5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica


sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans
un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la
conformité de son projet avec le droit de ce pays.

6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions


d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en
matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces
dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par
la loi du 17 juillet 1978.

7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition,


contacter
utilisation.commerciale@bnf.fr.
s'y maintenaient, depuis 6 ans contre leurs ennemis.
Le 8 janvier , l'armée expéditionnaire, composée
de trois brigades, quitta les murs d'Oran vers 7
heures du matin, et se dirigea sur Bridia, qui est
à une distance de 6 lieues de celle ville et où le
bivouac fut établi dans lasoirée. ,
La marche du 9
fut longue et pénible à cause du mauvais temps ;
le 10 et le 11 l'armée , continua sa route, et le 12
trois heures ,
vers du malin, le maréchal apprit que
l'émir s'était enfui de Tlemsem, et que les gens
d'Augad et les Koulouglis s'étaient répandus par la
ville et avaient pillé pendant deux jours. Le 13, le
maréchal Clausel se porta sur Tlemsen par la roule
de droite , pendant que le général Perregeaux sui-
vait celle de gauche, ce qui le fit passer à une de-
mi-lieue du camp d'Ab-el-Kader.
On apercevait alors Tlemsen très-distinctement
ainsi que Sidi Boumédin ,
et Mansourah, qui sont
l'nn à sa droite, l'autre à sa gauche. De tous côtés
apparaissaient les bois d'oliviers, ainsi que le ma-
gnifique terrain en amphithéâtre au sommet duquel
s'étend la ville de Tlemsen, environnée de sa triple
enceinte, de ses innombrables cimetières, adossée
à une montagne, dont la cime se perd dans les
nuages et dans les neiges. Jamais spectacle plus im-
posant ne s'était offert à l'armée, qui après avoir fait
trente-cinq lieues sans avoir vu ni maisons ni arbres,
se trouvait tout-à-coup en présence d'une ville im-
mense , de nombreux et considérables villages, et
d'une véritable forêt d'arbres de toute espèce, et
principalement d'oliviers chargés de fruits d'une
grosseur remarquable.
C'est dans les jardins d'Angidan que le maréchal
Clansel eut son entrevue avec les principaux des
Koulouglis et les cheiks du désert d'Angad.
C'est au milieu de ces braves gens, mêlés, à
l'état-major que le maréchal Clausel fit son entrée
dans Tlemsen.
Le maréchal Clausel résolut de frapper Abd-el-
Kader d'un coup décisif, qu'il eût pour résultat de
disperser le petit nombre d'hommes qu'il était par-
venu à rassembler à force de mensonges. Deux bri-
gades pat liront de Tlemsen le 15 janvier, sous les
ordres du général Perregeaux. Lorsque la première
division arriva sur les bords du Sifsef, le général
apprit que l'émir avait levé son camp pendant la
nuit et avait pris la route de Mascara. Après avoir
traversé la rivière et gravi la montagne opposée par
un sentier presque impraticable aux hommes à
pied, elle eût bientôt atteint les Arabes. Après un
combat où toute la cavalerie de l'émir fut mise en
déroule son infanterie, se voyant abandonnée,
,
commença à fuir dans toutes les directions , peu-
dant que l'émir lui même s'échappait de toute la
vitesse de son cheval. Ce ne fut plus alors un com-
bat, mais une véritable chasse. Notre-infanterie lie
prit aucune part dans cette affaire.
Les commandants Joussouf, Richepanse deux
autres officiers, à la tête d'une, cinquantaine ,
de ca-
valiers, composaient la petite troupe .qui, pen-
dant cinq lieues, poursuivit avec acharnement Abd-
el Kader et ses soldats en déroule, Pendant cinq
heures de galop, Joussouf s'était plusieurs fois
trouvé à une petite distance de l'émir, et sans les
difficultés du terrain, il l'aurait infailliblement at-
teint. Les résultats de celle affaire furent très-im-
portants; le succès appartient au commandant
Joussouf.
Les troupes rentrèrent dans Tlemsen le 17 et
gardèrent leurs cantonnements jusqu'au 23 époque ,
,
où le colonel de Gouy : à la" tête de son régiment
fit une reconnaissance vers le confinent de la Tafna.,
Le 25, le maréchal Clausel se dirigea aussi de ce
côté dans le but de pousser plus loin sa reconnais-
sance, emmenant avec lui 2 brigades. Après deux
jours de marche l'armée rencontra l'émir à Seba-
,
4
Chouch. Le maréchal ordonna plusieurs manoeu-
vres , qui avaient pour but de prendre l'ennemi
entre deux feux : ce mouvement eut un plein suc-
cès. Dans ce combat, le 11e de ligne qui gardait
les bagages, eut à lutter contre 2,000 Arabes. Un •

autre combat s'était engagé au pied de la monta-


gne de Seba-Chouck. Enfin, quand tous les corps
eurent pris leurs positions , et là cavalerie lancée
au galop dans la plaine, la plus grande confusion
régna parmi nos adversaires qui [commencèrent .à
fuir de tous côtés. Mais les sinuosités des deux ri-
vières gênaient beaucoup leur retraite ; les cava-
liers surtout, n'ayant pas le temps de chercher un
gué, se jetaient de ces bords escarpés et se tuaient
parfois dans leur chute, pour échapper ,
aux sabres
de nos cavaliers ; ceux-ci leur firent éprouver de
grandes perles surtout l'escadron turc où il n'y a
soldai , , quelques-
pas un qui n'ait tué son homme, et
uns davantage. On fit alors un grand carnage de
ces fuyards , et particulièrement des fantassins.
Dans ce combat et parmi nos adversaires se trou-
vaient de nombreux contingents marocains, qui
connurent, par une perle de 200 hommes, la su-
périorité de nos armes et de notre discipline. Dans
la matinée dn 27 , le maréchal Clausel voyant que
ses adversaires prenaient l'offensive, résolut de
leur donner la nouvelle leçon qu'ils venaient cher-
cher , et les attendit de pied ferme. Leur attaque
fut faite avec une impétuosité et une audace bien
supérieure à ce qu'on a pu observer dans les com-
bats .de la campagne de Mascara. Dans celle journée
et dans cette action , il. n'y eut que huit compagnies
engagées quoique l'ennemi eût présenté plus de
,
8,000 hommes, dont 5,000 Marocains. Dans celte
affaire, le commandant Joussohf eut son cheval tué
sou; lui.
Enfin, après plusieurs combats trés-vifs , et où
l'ennemi a toujours été culbuté , l'armée reprit, le
5
28, le chemin de Tlemsen , et reprit ses cantonne-
ments.
Le 7 février, le maréchal quitta Tlemsen pour
venir à Oran. Dans son trajel, il eut constamment
une nuée d'Arabes sur ses flancs et sur son arrière-
garde ; après avoir livré quelques combats, l'ar-
mée rentra à Oran le 12.

TRAIT DE COURAGE D'UN OFFICIER


FRANÇAIS.
Une rencontre a eu lieu le 6 octobre, au col de
Ténia, entre des Arabes ennemis et l'escorte qui
accompagnait le nouveau bey de Medeah Moham-
med-ben-Hussein. Pendant que le colonel , Schauen-
bourg, qui commandait les troupes, se consultait
pour savoir si l'on devait forcer le passage, (ce qui
était dangereux, car on ne s'allandait pas à une at-
taque, et les soldats n'avaient'que pour deux jours
de vivres), l'avant-garde de sa petitc armée, qui
se composait en tout de deux mille hommes, fut
débordée de front et sur les flancs par la cavalerie
arabe. Cette avant-garde formée de plusieurs com-
pagnies de Zouaves et du 4e escadron de chasseurs
d'Afrique, reçut le premier feu des Arabes, et l'ac-
tion allait s'engager quand, sur les instances de
Mohammed, le colonel Schaueubourg, dont d'ail-
leurs les instructions n'étaient pas très- précisesa
donna le signal de la retraite; mais l'ordre n'arriv,
pas assez à temps au peloton de cavalerie d'avant-
garde, qui reçut toute la décharge d'une masse d'A-
rabes embusqués dans les buissons. Le fils du gé-
néral Bro, sous-lieutnant, qui le commandait, eut
son cheval tué sous lui en même temps qu'une
balle lui traversa les deux cuisses. Le désordre se
mit dans le peloton dont plusieurs hommes tom-
,
6
bèrent morts ou grièvement bléssés, et bientot le
sons-lieutenant Bro fut entouré d'Arabes, ainsi que
les soldats démontés comme lui. Malgré sa bles-
sure, il faisait voltiger son sabre , et se défendait
contre plusieurs Arabes qui avaient mis pied à terre
pour lui couper la tête; il tua même d'un coup de
pointe le cheval de l'un d'eux qui voulait le piéti-
ner ; enfin tout en résistant, il criait à ses camara-
des de ne pas s'aventurer à le délivrer, lorsque
d'un coté le commandant Lamoricière ayant fait
diversion avec ses Zouaves, le capitaine Bonard
de l'autre; et la position étant moins mauvaise,
le colonel Schauenbourg, cédant aux instances d'un
lieutenant nommé Guillard ami de Bro, lui per-
,
mit de charger, ce qu'il fit avec un rare bonheur
et une bravoure incroyable. Accompagué du maré-
chal-des-logis Maas et de son peloton : il arriva sur
le gros des Arabes qui s'apprétaient à dépouiller
et à découper ses prisonniers, tua de sa main celui
qui allait couper la tête à Bro, et bien secondé par
Maas et ses soldats, il fit place nette ; le maréchal-
des-logis courut même après un Arabe qui fuyait,
et lui abattit la tête qu'il rapporta au colonel Schauen-
bourg. Après de vifs reproches adressés aux sol-
bals du peloton Bro, qui avaient abandonné leur
officier, le colonel déclara que Guillard et Maas
avaient sauvé l'honneur du régiment. Ce fait a mar-
qué l'expédition; on ne s'attendait pas à ce que les
Arabes opposeraient de la résistance à l'installa-
tion du nouveau bey, et l'escorte se replia su
Bouffarick.
INCENDIE DE BITOGLIA.

Des lettres de Bitoglia du 28 juin dernier nous


ont apporté des détails sur l'incendie qui a eu lieu
le 27. On avait,remarqué depuis quelque temps du
mécontentement parmi les habitants turcs, par l'or-
ganisation de la nouvelle milice, ce qui fit craindre
de leur part une tentative de résistence; cependant
on s'abandonnait à la tranquilité, lorsque dans la
nuit du 26 au 27 le feu éclata de divers.côtés à la fois:
il prit bientôt une telle intensité, que malgré tous les
efforts, plus de 2,000 maisons, quelques mliliers de
boutiques et tout le bazard devinrent la proie des
flammes. La violence de l'incendie fut telle, que cha-
cun s'estima heureux de pouvoir échapper au feu
sans.rien emporter.
Des centaines d'habitants, presque nus, campaient
autour de la ville et imploraient la commisération
publique ; on estime que 150 personnes au moins
ont été victimes de ces incendies. La perle des '
marchandises a été considérable : la ville de Bito-
glia est presque ruinée; on a heureusement pu trans-
porter à la foire de Perleppe une grande partie des
marchandises du bazar. Cet événement tragique'
prouve que l'esprit de résitance contre les réfor-
mes du sultan n'est pas encore vaincu, et qu'il existe
toujours une tendance à combattre ces innovations.
A Bitoglia, le nombre des ennemis du gouvernement
doit être très considérable. Il est certain que le feu
a été allumé par les habitants ou par les troupes:
on ne sait pas cependant si cet incendie peut être
assimilé à celui de Tartarbazarick, mais on croit
que dans celte ville, comme dans Bitoglia, le mé-
contentement a roulé sur l'organisation de la milice.
REVOLTE AU LIBAN.
Une lettre d'Alexandrie publie de détails affreux
sur une révolte qui a eu lieu dans les montagnes du
Liban contre l'autorité du vice-roi d'Egypte.
Il est arrivé, dit celle lettre, au consulat autri-
chien d'Alexandrie, un courrier expédié par un con-
sul de la même nation à Jaffa, et porteur de la nou-
velle que le soulèvement du mont Liban s'est éten-
du au loin et a pris un aspect terrible. Il y a eu des
saccagements, des massacres et toutes les horreurs
de l'anarchie.
On dit que 8,000 soldats égyptiens ont péri, qu'I-
brahim Pacha est bloqué dans un fort. Le consul au-
trichien de Jaffa demande avec instance qu'il lui soit
expédié un bâtiment européen pour y sauver les
Francs, s'il est possible.
LE SUICIDE AU JAPON.
La plupart des grands crimes sont punis de mort .-
Je meurtre, la contrebande, l'incendie, le vol, en-
courent celte peine. Si le coupable est noble, il sol-
licite la faveur de ne pas périr de la main du bour-
reau et de s'ouvrir lui-même le ventre. L'ayant ob-
tenue, il se pare de ses plus beaux habits, fait ve-
nir sa famille, lui adresse un adieu, se découvre le
ventre et-s'y fait deux incisions en croix. Ce genre
de mort expie le crime. Cette manière de s'ouvrir le
ventre est un fait si commun au Japon, que tout sei-
gneur porte sur lui, à toute heure, de quoi accom-
plir légalement ce sacrifice. Pour un mot, pour la
moindre querelle, pour une lubie, le Japonais se
coupe le ventre. L'usage en est banal; el quand on
cite un suicide, personne ne s'en étonne ; on s'in-
quiète du motif tout au plus.
NOUVELLE
DÉCOUVERTE
DE LA SIXIÈME PARTIE DU MONDE EN 1836,

ET

P RISE D'ENFANTS DE PIRATES.

Il y a long-temps que nos intrépides marins ont


tenté d'approcher une île, dont les rochers et les
écueils sans nombre formaient l'unique obstacle. Ce
n'est qu'après de rares mesures qu'on est parvenu
à aborder ce vaste désert. Celte île, que nous nom-
merons île de Carao , nom du capitaine qui en a
fait la découverte, doit être regardée comme la
sixième partie du monde vu que ces moeurs et ses
lois nous étaient inconnus ,
jusqu'à ce jour. Celte
grande terre est située dans la mer du Sud, à 175
lieues de Formose, à 248 lieues de Siam ville capi-
, de Bor-
tale des Indes Occidentales et à 320 lieues
néo, très célèbre et grande ,ville et capitale de l'île
du même nom, en Asie; sa longitude ,
est de 139
degrés 10 minutes el sa latitude est de 21 degrés
,
30 minutes. Ce pays lointain n'est habité que par
des Maures de différentes nuances, tels que les bron-
zés, les mulâtres, les indiennois et les nègres. Ce
peuple est cruel lâche et porté à la trahison. Ses,
, différentes de
moeurs sont toutes ceux qui parcou-
10
rent les sables brulants d'Afrique. Ils n'ont que des
animaux inconnus à nos yeux pour faire leurs ou-
vrages domestiques.'Nous aurons lieu de parler plus
tard de ce peuple; mais continuons de tracer l'ap-
proche de nos Français. Le 21 du mois dernier, un
de nos bâtiments marchands venant de l'île de Ma-
,
dagascar (mer des Indes), fut signalé par un espèce
de petite corvette qui paraissait très-mal équipée et
abandonée aux impétueuses vagues de la mer. Dans
l'instant même nous vîmes paraître le pavillon noir;
leurs voiles se ,déployent, les cordages se serrent,
le pilote saisissant son gouvernait, de nombreuses
cohortes armées paraissent sur le tillac et bientôt
,
les porte-voix nous firent entendre de nous rendre
ou bien de mourir. Comme notre capitaine était in-
décis sur le parti qu'il devait prendre, nos ennemis
crurent que nous nous disposions à une vigoureuse
résistance ; mais notre réponse fut trop tardive pour
ces infâmes pirates: les trappes de batteries s'ou-
vrent, les bouches à feu paraissent, et bientôt une
bordée de canon se fit entendre, et fracassa tout
le flanc gauche de notre vaisseau. Comme nous n'é-
tions en étal d'aucune défense, notre capitaine fit
signe à tout l'équipage qu'on ouvrit totalement les
voiles pour se disposer à une fuite malheureuse;
mais, ô jour de deuil! lorsqu'on vil nos mâts dépour-
vus de cordages, bientôt leurs cimes menaçantes
furent renversées dans la nier par le feu des batte-
ries ennemies. S'apercevant alors que nos efforts de-
venaient impuissants, les voilà qui fondent sur nous
avec impétuosité, en faisant des hurlements capa-
bles de donne l'épouvante à l'homme le plus hardi ;
nos malhelots sont résolus de mourir.
Enfin, les deux vaisseaux se joignent et s'accro-
chent , et bientôt le fer va remplacer le feu ; l'achar-
nement est terrible de part et d'autre, les vagues
sont rougies du saug que dégorgent les victimes.
11

DESCRIPTION DES MERS,

MER ADRIATIQUE. — Elle baigne au nord le


royaume Lombard-Vénitien-, et à l'est la Dalmatie ;
au sud-est le royaume de Naples. Mer du Nord.
Partie de l'Océan entre la Grande-Bretagne, les
Pays-Bas, l'Allemagne le Danemarc et la Norwège.
,
—Mer des Antilles. Partie de la mer située à l'est'
du Mexique, au nord de l'Amérique méridionale ;
elle est appelée aussi Golfe du Mexique. — Mer
d'Azof. Mer de la Russie asiatique, qui communique
avec la mer Noire. — Mer Baltique. Bornée à
l'ouest par le Danemarck et la Suède, au nord par
la Laponie, à l'est par la Finlande, au sud par la
Pologne et la Prusse. Mer Blanche. Située entre

la Russie et la Laponie. A son extrémité se trouve
Archangel. — Mer de Corée. Partie de la mer des
Indes qui baigne la côte orientale de la Chine. —
Mer Êgee. Dans l'Archipel Grec. Mer Glaciale. —
Partie de l'Océan, bornée à l'ouest par le Grënland,
au sud par la mer du Nord , la Russie , la Laponie ,
la mer Blanche et la Sibérie; à l'est par l'île Pus-
choschosk au-delà de laquelle elle se joint à la
,
mer du Japon. — Mer Caspienne.' Entre la Perse ,
la Russie et la Tartarie. Mer des Indes. Partie

de l'Océan, bornée au nord-est par l'empire Bir-
man, au nord par l'Indostan, la Perse et l'Arabie;
à l'ouest par la côte orientale d'Afrique Mer
Ionienne. Partie de la Méditerranée qui baigne la
côte occidentale de la Morée et de l'Albanie, dans
laquelle sont situées les îles Ioniennes. Mer d'ir
lande. Entre l'Angleterre et l'Irlande. —
— Mer de
Marmara. Entre les provinces de Romélie en Eu-
de ,
rope , et Narolie,en Asie. Elle communique
avec la mer Noire par le canal de Constantinople,
et avec l'Archipel par les Dardanelles. — Mer Noire.

Vous aimerez peut-être aussi