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Fondation de la France Libre Septembre & Décembre 2021

Journal de marche de la compagnie de découverte et de combat du Cameroun


Constituée le 1er décembre 1941, la compagnie de découverte et de combat du Cameroun (CDCC)
devient la compagnie portée du Cameroun (CPC) en 1942 puis la batterie n° 31 antichars en février
1943 et la compagnie antichars n° 5 (CAC5), avant d’être dissoute pour devenir la 2e batterie du 22e
GCFTA en octobre 1943.

Déplacement du Camp Lieutenant-Colonel Jean Colonna d’Ornano du 14 au 20 décembre 1941.


14/12/1941 : Camp Lieutenant-Colonel Jean Colonna d’Ornano (à 70 km de Yaoundé, sur la rive
droite de la rivière Sanaga) – Yoko (200 km)

Jean Colonna d'Ornano, né le 5 avril 1895 à Alger et mort le 11 janvier 1941 à Mourzouq, est un
militaire français, compagnon de la Libération.

Cet officier français se distingua au cours de la Première Guerre mondiale. Il appuie, en août 1940, le
ralliement du Tchad à la France libre par le gouverneur Félix Éboué et, en janvier 1941 accomplit sous
les ordres du général Leclerc un raid qui le mena jusqu'à Mourzouq où il fut mortellement blessé.
15/12/1941 : Yoko – Tibati (200 km environ)
16/12/1941 : Tibati – Petit Douala (100 km environ)

17/12/1941 : Petit Douala – Koubadjé (260 km environ)


18/12/1941 : Koubadjé – Garoua (270 km environ) + arrêt 19/12/1941
20/12/1941 : Garoua – Maroua (200 km environ)

21/12/1941 -07/09/1942 : stationnement à Maroua

08/09/1942 : retour vers Yaoundé

xx/xx/1942 : Yaoundé – Fort-Lamy (ex-N’Djamena au Tchad)


Déplacement de Fort-Lamy (N’Djamena) à Ksar-Rhilane (Ksar Ghilane) du 30 novembre 1942 au 9
mars 1943
30/11/1942 : Fort-Lamy – Chèddra
01/12/1942 : Chèddra – Moussoro
02/12/1942 : Moussoro – Salal
03/12/1942 : Salal – Koro Toro + arrêt 04-09/12/1942
10-20/12/1942 : Koro-Toro – Tchie !
23/12/1942 : arrêt à Ehi Atroun
28-31/12/1942 : arrêt à Zouar
01-04/01/1943 : Zouar – Meurso – Enneri Tao - Kourizo
05-11/01/1943 : Kourizo – Al Wigh al Kabir (Uigh-el-Kébir, Libye) + arrêt 11-31/01/1943
01/02/1943 - Al Wigh al Kabir – Umm al Aranib (Oum-el-Araneb, 150 km environ) + arrêt 01-
14/02/1943
15/02/1943 : Umm al Aranib – Sebha
16/02/1943 : Sebha - (180 km environ)
17/02/1943 - Ash Shwayrif (Bir esc Sciueref)
18/02/1943 Ash Shwayrif – Mizda + arrêt 19-22/02/1943
23/02/1943 : Mizda – Giado (203 km)

24/02/1943 : Giado – Nalout (140 km) + arrêt 24/02-03/03/1943


04-06-08/03/1943 : Nalout – Bordj Leboeuf (155 km)

Bordj le Bœuf ou Bordj Lebœuf (arabe : ‫القصية‬


‫ر‬ ‫)برج‬, parfois orthographié Borj le Bœuf, est un lieu situé
dans le désert du sud de la Tunisie, plus précisément dans le Grand Erg oriental, à quarante kilomètres
au sud-ouest de Remada.
C'est en 1916 qu'est créé le poste saharien de Bir Kecira. Le camp accueille notamment des militants
nationalistes tunisiens, son plus célèbre occupant étant Habib Bourguiba qui y est détenu du 3
septembre 1934 au 23 mai 1936, après la création du Néo-Destour le 2 mars 1934.

Six ans plus tard, il est baptisé Bordj le Bœuf en hommage au lieutenant-colonel Henri Le Bœuf, mort
de soif lors d'une opération de bombardement aux confins de la Tripolitaine après que l'avion dans
lequel il se trouvait en compagnie du pilote, le sous-lieutenant Joseph Genet de Chatenay, eut connu
des avaries suffisamment sérieuses pour les contraindre à l'atterrissage. On retrouve le cadavre du
lieutenant-colonel en janvier 1918 et celui du lieutenant un an plus tard, à une dizaine de kilomètres
des débris de leur appareil.

En souvenir de la détention du leader nationaliste Bourguiba, Bordj le Bœuf est renommé Bordj
Bourguiba à l'occasion de l'indépendance du pays.

09/03/1943 : Bordj Leboeuf – Ksar-Rhilane (125 km)


Ksar Ghilane (arabe : ‫ )قص غيالن‬est une oasis du sud de la Tunisie située sur la limite est du Grand Erg
oriental.

Comme son nom l'indique (ksar est un mot arabe qui signifie « château »), elle abrite un fort datant de
l'époque romaine, Tisavar, situé sur le limes qui suit la limite du désert. Le gouvernement tunisien l'a
proposé le 17 février 2012 pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

À un kilomètre à l'est est érigée une stèle, la colonne du Général Leclerc, qui témoigne du passage de
son armée en 1943 lors de la bataille de Ksar Ghilane. Elle porte l'inscription suivante : « Ici, du 23
février au 10 mars 1943, le Général Leclerc et la Force L, venus du Tchad, ont soutenu victorieusement
l'assaut des forces ennemies, leur infligeant des pertes sévères ».

10/03/1943 : Bataille de Ksar-Rhilane

Attaque allemande vers 7h30 du matin, des positions de Ksar-Rhilane. Elle a commencé par les tirs
violents de l’artillerie et fut appuyée par le bombardement de l’aviation ennemie. Les avions allemands
sont revenus à plusieurs reprises au cours de la journée par vagues successives. La RAF leur a livré un
combat aérien. D’autre part, vers la soirée, elle avait attaqué la colonne allemande qui avait déjà
commencé un mouvement enveloppant par le sud. Des pertes appréciables ont été infligées aux
Allemands par l’aviation anglaise et l’ennemi fut contraint de se replier. La compagnie est restée sous
le feu ennemi pendant plus de 9 heures. La batterie occupait les positions suivantes :

• 1ère section, détachée à la 2ème compagnie est mise à la disposition du capitaine René Wagner ;
• 2ème et 3ème section, sous le commandement du capitaine Pallu, en deuxième ligne, à proximité
et au sud du QG.

Ces deux dernières sections n’ont pas eu l’occasion d’ouvrir le feu. La première section, par contre, a
tiré dès que l’ennemi s’est trouvé à sa portée et elle s’est brillamment distinguée dans ce combat. La
première pièce commandée par le sergent Boissont, par la précision de son tir, a empêché l’ennemi
d’emmener trois canons qu’il fut contraint de laisser sur le terrain. En plus, elle a réussi à toucher un
char l’immobilisant sur le terrain. La 2ème pièce commandée par le caporal-chef Vigouroux ouvrit le feu
sur les engins blindés ennemis qui passaient à sa portée. Malheureusement, elle a été repérée aussitôt
par une pièce de 75 allemande qui s’acharna sur le caporal-chef Vigouroux. Son pointeur indigène, le
sergent Manga Fabien d’abord tué par un obus. Malgré le tir extrêmement violent, le caporal-chef
Vigouroux resta à sa pièce donnant à tous le plus magnifique exemple d’abnégation et de courage. Il
fut tué par un éclat à la tête quand il allait recevoir l’ordre de se replier. La pièce mise hors d’usage a
été remplacée par la 1ère pièce de la 3ème section commandée par le sergent Jourdan. Ce dernier, avec
le sergent-chef Émelianenko, s’est déplacé sous un violent bombardement et a effectué sa mise en
batterie avec un grand calme et un sang-froid. Le caporal-chef Vigouroux et le sergent Manga Fabien
ont été enterrés le soir même (10 heures) au bord de la piste.

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