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- 1885 : Le 14 novembre 1885 à Biol le Haut (Isère), naissance d'Antonin Félix Brocard
- 1905 : Rentre à l'école de Saint Cyr.
- 1907 : Affecté au 30ème R.I. de Chambéry avec le grade de sous-lieutenant des
chasseurs à pied. - 1911 : Breveté pilote civil
- 1912 : Brevet militaire, il bat divers records d’aviation militaire tout en étant moniteur
au Centre d’Aviation
- 1914 : 2 août, Première Guerre Mondiale. Il est affecté à l’Escadrille de
reconnaissance D6.
- 1915 : 18 mars, il est affecté dans une escadrille de chasse, la MS 3 comme
commandant promu au grade de capitaine.
- 1915 : 3 juillet, première victoire aérienne sur Nieuport X en abattant un Albatros au
revolver.
- 1916 : 10 juin, commandant du Groupement d’escadrilles de chasse de la
Somme.
- 1916 : 25 octobre, ce groupement d’escadrilles devient le Groupe de Chasse n°12,
appelé «Groupe des Cigognes», et dont chacune des escadrilles a pour emblème
une cigogne : N3, N103 (qui sera appelé SPA 103 en 1917), N26 et N73.
- 1917 : 13 septembre, il est chef de cabinet du Sous-Secrétaire d’État de
l’Aéronautique.
- 1919 : 12 septembre 1919, il est nommé commandant de l’Escadre de Combat n°2.
- 1950 : 29 mai, Antonin Brocard décède à Paris. Ses cendres sont transférées à
Marnes-la-Coquette, au pied du mémorial La Fayette, où reposent ses compagnons
des «Cigognes».
Pour nous, les élèves de troisième au collège Pasteur, René Fonck est un exemple de
personne méconnue que nous découvrons grâce à leurs cours d'Histoire, de Technologie et
dans le cadre du centenaire 14-18. René Fonck fait partie de notre culture et de notre
histoire maintenant. Nous étudions aussi une photo portrait de lui datant du 10 mai 1918 qui
nous sert comme sujet d'examen d'Histoire des Arts. Il fait partie des nombreux héros
inconnus qui se sont battus pour notre liberté. Nous avons un devoir de mémoire aussi
pour ces poilus de l'Air. Nous découvrons le métier d'aviateur en 14-18, de pilote de chasse à
la SPA103, les inventions-innovations-évolution technique dont celle de Roland Garros.
Après ma 3ème, j’ai intégré une classe de seconde générale puis une 1ère S et une terminale S option
Maths. BAC S. J’ai ensuite fait une année de Math SUP (MPSI) avant de passer le concours EOPN
et d’intégrer l’armée de l’air. J'ai suivi la formation militaire à Salon de Provence, une formation à
l’Anglais, les cours d’ATPL (Airline Transport Pilot License) = examen théorique du pilote de ligne.
Puis,
• formation en vol à Cognac sur TB30 epsilon (tronc commun),
• affectation en filière « chasse » -> préspé chasse toujours sur TB30 à Cognac,
• alphajet à Tours (brevet de pilote de chasse à la fin de Tours),
• Ecole de transition opérationnelle à Cazaux sur alphajet,
• Retour à Tours en tant qu’instructeur Alphajet,
• affectation au Groupe de Chasse 1/2 « Cigognes » sur Mirage 2000-5 à la BA116 de Luxeuil
les Bains à la prestigieuse SPA103.
VII) La SPA3 et la SPA103 durant la seconde guerre mondiale
Le GC I/2 combat vaillamment durant la Bataille de France mais, pour autant, n’est pas maintenu
dans l’ordre de bataille de l’armée de l’air d’armistice.
Après d’âpres négociations, l’autorisation est donnée de le reconstituer à la date du 1er juillet 1941.
Une prise d’armes marquant l’événement a lieu le 9 juillet, sur le terrain de la Martinerie, à Châteauroux
(Indre), durant laquelle le drapeau de la 2e escadre est confié au groupe, ainsi que les fanions de ses
deux escadrilles de tradition également réactivées : la SPA 3 (« cigogne de GUYNEMER ») et SPA 103
(« cigogne de FONCK »). Une semaine plus tard, les deux escadrilles sont totalement constituées. Le
groupe traverse la Méditerranée et parvient à Meknès le 19 novembre 1942. Passé sous
commandement allié après le débarquement en AFN, il est dirigé vers la Grande-Bretagne et se
regroupe à Ayr (Ecosse), à partir du 6 janvier 1944, sous la dénomination de Squadron 329.
Dix jours plus tard, 16 janvier 1944, un nouveau groupe de chasse est formé à Alger pour aller
combattre également depuis les Îles britanniques : le GC II/2, plus tard dénommé BERRY. Totalement
intégré à la RAF en tant que Squadron 345, le GC II/2 (comme le GC I/2) possède un effectif et des
moyens qui l’assimilent plus à une escadrille (telle qu’on les conçoit dans l’armée de l’air) qu’à un
groupe de chasse .
Le 1er novembre 1945, le 2e escadre de chasse est reconstitué et intègre les deux unités.
Le 1er mars 1946, le GC II/2 BERRY est dissout et les traditions de la SPA 103 sont reprises, à
nouveau, par la 2e escadrille du GC I/2 CIGOGNES, la 1ère conservant celles de la SPA 3.
Le groupe des Cigognes est installé sur la base aérienne 116 de Luxeuil.
Le 1/2 Cigognes met aujourd’hui en œuvre vingt trois Mirages 2000-5F spécialisés dans la défense
aérienne.
Il assure la mission de police du ciel sur le territoire métropolitain. Il est ainsi en mesure de
contrôler, d’assister voire dans un cas extrême de neutraliser un appareil.
Sur les théâtres d’opération, il assure la maîtrise de la troisième dimension et la protection des
aéronefs en vol.
Les Mirages 2000-5F ont été particulièrement engagés dans les opérations au-dessus de la Libye en
2011, l’unité a été décorée pour cette mission de la croix de la valeur militaire.
© Escadron 1/2 des ''Cigognes'' site facebook © Escadron 1/2 des ''Cigognes'' site facebook
IX) Extrait des Paroles de pilote de chasse du GC1/2 (source Facebook GC1/2)
La Gloire. Pas moins. Que je regarde à gauche ou à droite, ils sont là. Ces chasseurs, mes Frères.
Cet instant est le nôtre, nous avons bataillé pour être à la pointe de l'épée, sans jamais faiblir ni plier,
toujours convaincus d'avoir pour nous la force et la chance.
Nous traversons le ciel dans un déchirement qui interpelle, qui remue et brise la magnificence et la
quiétude des lieux. Le désert peut défiler sous mes ailes, il n'est pourtant que la scène de notre
aventure, un panorama parmi d'autres qui s'offrent à nos yeux, éphémère tableau vite effacé à notre
regard, mais pas de notre mémoire.
L'hommage n'est jamais suffisant, on le sait bien. Sans eux, pas de vol, pas de mythe, pas de rêve, pas
de puissance. Nos techniciens, les « mécanos », sont au cœur du système de défense car, comme
nous, jour et nuit, ils veillent et ne comptent pas leurs heures pour que tout soit prêt à tout
instant.
Être leader d'une patrouille exige d'avoir une bonne finesse d'analyse. Il faut être capable de mener
la mission à son terme, atteindre les objectifs, tout en tenant compte des capacités de ses ailiers pour
s'adapter aux circonstances toujours changeantes.
Le vol de nuit est rarement une source de plaisir, c'est au contraire un exercice technique exigeant
et éprouvant où l'agrément du vol cède devant les impératifs de la mission. Personne ne s'envole en
pleine nuit par goût, c'est toujours par nécessité parce qu'il faut attaquer quand l'ennemi dort ou car il
faut aider un collègue pilote aux abois.
Le tour avion est immuable : après un passage par le cockpit pour installer quelques affaires et
lancer les instruments qui nécessitent un recalage après le branchement électrique, le pilote suit son
pistard autour de l'avion dans le sens des aiguilles d'une montre. Le tout ne dure pas plus de deux
ou trois minutes, mais permet cette fameuse immersion dans la mission.
Mais ces passionnés, ces adolescents impatients, bourrés d'optimisme et d'envie, savent-ils quelle
part sombre recèle le métier ? Le stress du vol à accomplir, l'énorme pression subie quand les
choses se passent mal, les peurs, brèves, terribles, qui réveillent parfois la nuit en sursaut. Les peines
aussi, quand des camarades s'en vont trop tôt, emportés par la violence silencieuse et vicieuse du vol
militaire. Est-il conscient, ce jeune homme, des angoisses du vol par une météo désastreuse, quand il
faut rentrer malgré tout, quand l'avion renâcle, quand le mental fluctue ? Que sait-elle, cette jeune
femme, des intenses vertiges du vol nocturne, des nausées contrôlées tant bien que mal, de l'âpreté
des frères d'armes exigeants et impitoyables face à l'échec ?
Le rêve est à ce prix. La vie du chasseur est un rêve abouti, mais il faut payer cher pour l'atteindre et
un jour être ce pilote du Groupe de Chasse sur le point de partir en mission.
Pilote de chasse, c'est un métier d'action, pour faire parler les nerfs et l'énergie. Le combat, qu'il se
pratique au ras du sol ou dans les hautes sphères, est toujours un moment extrême, d'une
intensité physique et intellectuelle rares. Pendant ces quelques poignées de secondes, quand
l'adrénaline coule à flots parce qu'il faut trouver l'objectif ou abattre son target, tout l'esprit, le corps, est
tourné vers sa réalisation.
Un balcon sur le monde. C'est un bon résumé du métier de pilote de défense aérienne. Perché là-
haut à surveiller son coin de ciel, il a tout loisir d'observer le globe qui défile sous ses ailes, suivre
des yeux les méandres du Tarn, la plaine piquetée d'étangs des Dombes, les côtes déchiquetées de
Bretagne, les vastes forêts des Landes ou la majesté du Lac Léman et du Massif du Mont Blanc.
Perché à plusieurs kilomètres au-dessus de l'Humanité, il en contemple les merveilles et se laisse
parfois submerger par un puissant sentiment de solitude, fugace, mais grisant.
© Escadron 1/2 des ''Cigognes'' site facebook
Remerciements :
- Le Capitaine Godet Nicolas – Groupe de Chasse des Cigognes 1/2 – SPA103
- Le Capitaine Lods Régis – Chef du bureau appui - Groupe de Chasse des Cigognes 1/2.
- Mme Raymonde DUMENIL, Présidente ''Mémoire de René Fonck''
- M Peulmeule Patrick, Photographe
- M Palmierie Bernard
- Mme Corine Micelli
- Mme Tokuoka et Mme PONTILLON-VALEDON – Ecpad – Éducation & Recherche
- Mme TOUYA, Ministère de la défense, Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives