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juin 1977

1942, te rre u r dans la Manche, les M esserschm itt Jabo attaquent...


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juin 1977
le fanatique de mensuel France 8 F
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Espagne 120 Pst.

91
Directeur de la rédaction R.-J. Roux
éditorial Rédacteur en chef Michel Marrand
Conception graphique Cl. Porchet
Chef des ventes : G. Turon-Lagau
Publicité : Patrice Pollissard. Promotion : G régoire
Perrin. T itres : Eustache. Abonnem ents : A rie tte
M itrani. Standard : Liliane.
, Les vedettes
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du Salon
Le Salon du Bourget s ’annonce cette année, une nouvelle
fois, comme un salon record sur le plan de la participation. 20 pays
sommaire
e t leurs 630 exposants feron t le déplacem ent tradition nel pour ce
32e Salon au cours duquel seront comm ém orées les dates anniversaires La bibliothèque du fanatique .................. 2
de la conquête de l'A tla n tiq u e Nord, en p a rticu lie r celle du vol tragique
de Nungesser et C oli (8 mai 1927) e t celle du vol glorieux de Lindbergh
(21 mai 1927). Les Sipa S.10 à S.121 (1) ....................... 3
Pour vous les Fanas, ce salon sera l ’occasion de découvrir des avions par G ilbert Nëel
inconnus que vous pourrez photographier à lo isir, puisque pour la
prem ière fo is l'exposition statique s'étendra assez loin en direction
Jabo sur la Manche (1) ........................... 8
du Nord, sur le parking cim enté de l ’ex-aérogare du Bourget. Il vous
sera donc plus fa cile de photographier les avions au cours des vols par Jean-Bernard Frappé
de dém onstration qui auront lieu chaque jour sans programme régulier
et les samedi 11 ju in et dimanche 12 juin avec au contraire un pro­ Un beau printem ps fanatique sur vos
gramme m inuté, trè s précis, identique à ceux des salons précédents. écrans ............................................................ 12
Les règles de sécurité ont été resserrées une nouvelle fo is par les
services o fficie ls, e t les présentations ne devront pas avoir en par­ par M ichel Marrand
tic u lie r un caractère « spectacle ». Les avions civils de transport
restero nt dans la seule gamme des configurations de vol pour lesquels Les bombardiers Gotha (4) ..................... 16
ils ont été créés, quant aux avions m ilita ire s, ils devront évoluer dans par Harry Woodman
un volume trè s re stre in t avec in te rdiction de dépasser en direction
du Nord la barrière électronique qui protège les circu its de piste
de Roissy. Un musée à Budapest ............................... 22
Ceci étant dit, les vedettes seront nombreuses et nous pouvons vous
donner ci-dessous la lis te des avions e t hélicoptères qui seront pré­
Le A ichi E 13A « Jake » ........................... 24
sentés pour la prem ière fo is au Bourget. A rgentine : Pucara - Brésil :
Bandeirante, Xingu - Canada : DHC 7 Dash 7 - USA : Boeing YC-14, par .Bernard M illo t
EC-137D AWACS, B.747 Tanker, Cessna Titan, Conquest, Fairchild A-10A,
M cDonnell Douglas YC-15, NASA CV.990 Coronado, Northrop YF-17 - Dans les coulisses du cinéma .............. 28
F rance: M irage F1B, M irage 2000 {m aquette grandeur), M ystère 50,
par H.J. Hazewinkel et G. Kamphuis
SA 350 Ecureuil, Fournier RF9, M udry CAP 20L, M icroturbo BD5J
M icro jet, Robin R2160 - Grande-Bretagne : Tornado Short SD3-30 -
Is ra ë l: K fir - R FA: VFW Fokker Sunliner - Pologne: Pezetel TS11 Les N.C. 1070/1071 (3) ........................... 34
Iskra - Tchécoslovaquie : Omnipol L33 A lbatros, Zlin 50 - URSS : par Alain Marchand
lliouchine IL86, YAK 42.
Pour ce qui concerne les vieux avions, le Musée de l’A ir présentera
sur l'exposition statique : Concorde 0001, Super C onstellation banc M aquettism e 1 : le « S p itfire » V III/IX
d ’essai moteur, Super M ystère SMB2. La RAF pour sa part présentera : d'O taki au 1/48e ........................................... 39
S pitfire , Hurricane, M eteor T.7, Vampire T.11 et Lancaster. Enfin Jean par Ezdanitoff
Salis, espérons-le, aura term iné un de ses tro is Morane A l qu'il pourra
égalem ent présenter à l'exposition statique.
Fanatiquement vôtre. Robert J. ROUX M aquettism e 2 : le D.H. « Sea Vixen » de
P.S. — L’équipe de La Ferté-Alais organise, les 25 e t 26 ju in prochains, Frog au 1/72e ............................................... 41
une kerm esse aéronautique au cours de laquelle seront présentés par Ezdanitoff bis
quelques avions de la collection Salis et de l'Escadrille du Souvenir.
Rappelons-nous également que ce week-end sera celui de notre voyage Le coin du débutant ................................... 43
en Grande-Bretagne.

L e s p h o to s d e ce n u m é r o s o n t d u e s à : I n f o r m a t io n s Aé,
U .P .E ., E C P A , B . C h e n e l, SH A A , B u n d e s a r c h iv , 2 0 th C e n tu -
L e F an atiqu e d e l’A viation n e répon d à aucu ne d em a n d e d e ren seign em en t ry F o x , T F 1, A .R K a tz , P . G ro sz , a r c h iv e s H . W o o d m a n ,
ou d e d ocu m en tation fa ite à titre p erso n n el par co rresp o n d a n ce ou télé­ M u sé e d e l ’A ir, A rc h iv e s P ie r r e G a illa r d , L u c h d m a c h t H is ­
ph on iqu em en t. Aucun d o cu m en t n’est fou rn i, ni à titre gracieux, ni à titre to r ié , A rc h iv e s Al. S p a g n o l, M . B la n c h a r d , H . d e V in c k ,
S a a b -S c a n ia .
onéreu x. N e pas join d re d e tim bre p o u r la répon se. D es tables-in dex donnant
la liste d es avion s décrits ont é té éd itées dan s nos nos 17, 28, 39, 50, 61, 73 et 85.

D irecteu r de la publication P. CASASNOVAS • Le Fanatique de l'A via tion , Editions Larivière • A dm inistra tion, rédaction, publicité
15-17 quai de l'O ise, 75019 Paris • Tél. 200-22-07 • C.C.P. Ed. Larivière 1159-15 • Abonnem ents : 1 an 12 n°! 83 F - Etranger 99 F
Enfin, des posters et des cartes postales de Paul Lengellé des cartes postales de ce
peintre sont disponibles dans
le commerce ?
Quatre posters (45 x 60 cm)
représentant des avions de la
seconde guerre mondiale
(M.S. 406, « Tempest », LeO.
45, « Halifax ») sont vendus
12 F pièce, de grandes cartes
postales (15 x 2 1 cm) d'avions
français des deux guerres sont
vendues 3 F pièce et des car­
tes postales de format normal,
1,60 F pièce.
En fait, ces reproductions ont
été éditées par l'Union de
Publicité et d'Edition pour le
Musée de l'Air où elles sont
également en vente. Ces pos­
ters et cartes postales qui
sont maintenant disponibles
Nos lecteurs apprécient depuis chez l'éditeur, constituent
les débuts du Fana, le talent l’amorce d’une série que l’au­
de notre ami le peintre de teur et l’éditeur espèrent pour­
l'Air, Paul Lengellé qui nous suivre.
a fourni la plupart de nos plus (Tarifs et fra is d ’expéditions
belles convertures de numé­ postales e t tous renseigne­
ros. Celle du présent n° 91 m ents contre 1,50 F en tim ­
est aussi son œuvre. Mais sa­ bres à UPE, 26 rue D uvivier,
viez-vous que des posters et 75007 Paris).

Ceci pouvait être un résumé de livres déjà existants si un e ffo rt


o l Ic i p a rticu lie r n'avait été fa it au niveau de l'illu s tra tio n . Beaucoup
supdriJoildid bibliothèque de photos sont nouvelles et, surtout, les illu stra tio n s couleur
ont été dessinées en fonction des nouveaux goûts du public.
supifono) M fanatique En effet, en plus des tradition nels plans d ’avions et de leurs
insignes, nous trouvons dans ce p e tit livre des dessins fo rt bien
fa its donnant des uniform es ou tenues de vol e t de travail du
LES AVIONS CIVILS DU MONDE personnel de la RAF et du m atériel roulant d'aérodrome, ici une
par Robert-J. Roux, aux Editions Larivière. citerne autom obile A lb io n 350. Ces nouveaux détails sont évi­
Ce Docavia n° 5 constitue une somme considérable dem m ent destinés aux m aquettistes qui, de plus en plus nom­
de renseignem ents et de docum ents, c'est aussi la photographie breux, sem blent se tourner vers les dioramas où fig u re n t ins­
instantanée du m atériel actuel du transp ort aérien, de l'avia­ tallatio ns, véhicules e t personnages.
tion d'affaire e t de tourism e en 1977. Comme pour les autres De la trè s bonne docum entation.
volum es de la collection Docavia, c'est l’excellente qualité des
renseignem ents, des documents et de leur présentation qui est USAAF HEAVY BOMBERS UNITS ETO AND MTO
remarquable ; c'est d’ailleurs la raison d'être de la collection... 1942-45
En effet, si ces livres avaient risqué d ’être in fé rie urs à leurs by Jerry Scutts, Aircam /Airwar 2, chez Osprey Publ. Ltd.
homologues étrangers, il est trè s probable qu’ils n ’auraient C 'était un su je t idéal pour le second volume de la
même pas été envisagés. série. L'apparition e t les opérations des « lourds » am éricains
Ce sont donc près de 200 avions qui sont passés en revue, en A ngleterre et en A friqu e du Nord avec les B-17 et B-24 colo­
comme dans le volume frè re « Les avions m ilitaire s du monde »,. rés essayant leur nouveau concept de m aîtrise du ciel (autre
par la photo, le plan 3 vues e t le texte, le to u t norm alisé de la émanation des théories du fameux Douhet). Comme le volum e 1,
même manière que l ’ouvrage précédent. c ’est encore du beau travail avec toujours des inédits et de
Un livre irrem plaçable dans la francophonie des Fanatiques. belles illu stra tio n s en couleur.
Un élém ent intéressant de ces p e tits livres est que les légendes
AUSTRALIA, NEW ZEALAND, AND THE SW PACIFIC des photos sont tradu ites en français et en allemand. Pour la
ISLANDS, CIVIL AIRCRAFT REGISTER 1977 prem ière fo is, à notre connaissance, et depuis un Profile en
français, des Britanniques s'aperçoivent que le monde existe
by I.P. Burnett and D. Partington, chez Air Britain Publications. au-delà de la vie ille Albion et œ uvrent ne ttem ent pour l’exporta­
Les com pilateurs du registre mondial des im m atricula­ tio n de leur litté ra tu re aéronautique.
tion s d'avions civils sont toujours sur la brèche, rien ne serait
pareil s ’ils n’exista ie nt pas... Ce volume est écrasé par l’im por­ COLOR SCHEMES AND MARKINGS
tance des flo tte s aériennes australiennes e t néo-zélandaises. On OF US NAVY AIRCRAFT 1911-1950
pouvait s ’y attendre, connaissant le côté » A ir minded » des
by Bill C. Kilgrain, chez Bill C. Kilgrain.
Anglo-saxons, mais la dém onstration est ici fo rt éloquente.
Ceci est l ’œ uvre d ’un membre d'IPMS Canada, ouvrage
Par contre, un p e tit reproche aux auteurs : ce volum e était
de spécialistes de la com pilation mais où la part d'apports per­
l ’occasion rêvée de m ettre un peu de pittoresque dans leur
sonnels et, en to u t cas, de cla rificatio n sem blent im portants.
œuvre tra d itio n n e lle m e n t austère. Pensez donc, les mers du
C 'est le genre d'ouvrage aimé des historiens, car il y trouvent
Sud... Eh bien, non I il n ’y a pas un seul cocotier dans les photos
ce qu ’ils cherchent sans perte de tem ps abusive. En fa it, l’au­
qui illu s tre n t cet opuscule, pas plus qu’un beau sourire au-
teu r a largem ent débordé de son sujet puisqu'il débroussaille
dessus d'un co llie r de fleu rs, lui-même appuyé sur des rondeurs
les systèm es de désignation des avions e t donne beaucoup de
exotiques,. Nous le soupçonnions depuis des années, mais les
liste s de « dotations aviation » des porte-avions américains.
spécialistes du registre ne sont décidém ent pas des poètes !
Par ailleurs, précisons que ce livre sans prétention (m ais de
grand m érite...) est im prim é de manière artisanale, caractères
RAF FIGHTER UNITS, EUROPE 1939-42 de machine à écrire, dessins somm aires et ju ste le nombre s u ffi­
by Bryan Philpott, Aircam /Airwar 1, chez Osprey Publ. Ltd. sant de photos pour cou vrir les épisodes évoqués. Sans aucun
La collection Aircam , qui sem ble avoir pris la relève doute, un bon ouvrage de référence sur un sujet complexe.
de Profile depuis la mise en som m eil de la célèbre série, vie nt
de lancer sur le marché une nouvelle form ule de docum entation. L es livres étran gers dont nous ren don s c o m p te dans c ette rubri­
Un épisode bien situé et défini de la guerre aérienne est qu e son t d isp o n ibles ch ez B ren tan o ’s, 37, av en u e d e l’O péra,
raconté par le texte, l’image et le dessin d'une manière très 75002 P aris (tél. 073-13-52) et à la M aison du Livre, 75, b o u le­
claire e t bien illustrée. vard M alesherbe, 75008 Paris (tél. 522-74-16).
A vion - école
de la Luftwaffe
VArado 396
devint un ” Stuka ”
dans
l’Armée de l’Ai r . . .

L E S

S I M

S . W à S .1 2 1

par Gilbert Nëel

En 1943, le constructeur allem and Arado décida le em bouts et des attaches soudées sur les longerons. Les demi-
ailes, entièrem ent en bois, com prennent un seul longeron en
développem ent d’un appareil d’entraînem ent dérivé
caisson sur lequel sont collées directem ent les nervures décou­
de l’Arado 96 B. C et avion monomoteur (m oteur pées d'une pièce dans du contreplaqué épais ; elles sont démon­
Argus AS 410 de 450 ch) de construction m étallique tables et ont un dièdre de 6°. Les ailerons, de 0,874 m2 chacun,
à ailes basses et train rentrant, biplace en tandem , sont équilibrés statiquem ent. Trois volets en bois, à commande
hydraulique, assurent l'hypersustentation. Deux d'entre eux, de
devait être utilisé par la Luftw affe pour l ’entraîne­ courbure e t à fentes, occupent la largeur des demi-ailes jusqu'aux
m ent avancé. La Société Industrielle pour l’Aéronau­ ailerons, le troisièm e, d ’intrados, est placé sous la partie cen­
tique (la SIPA, fondée par M . Volland en 1938 à trale de l’aile. Leur surface totale est de 1,70 m2, leur braquage
N euilly avec usines à Asnières puis N euilly, sur l’île maximum de 31°.
Le tra in d’atterrissage, classique, a une voie de 1,96 m. Il
de la Jatte) fu t chargée de l’étude et de la construc­
s ’escamote vers l'arrière, par commande électrique, les roues
tion du nouvel appareil, désigné Arado 396, qui devait disparaissant à p la t dans les ailes après une rotation de 90°. La
u tiliser des m atériaux rustiques (m étaux de qualité roulette de queue est fixe. A noter que, pour s im p lifie r la ciné­
courante et bois) et ê tre facile à construire en gran­ matique du train d ’atterrissage, les roues des Arado 396 cons­
tru its par Letov ne pivotent pas et, de ce fa it, dépassent en
de série. Le moteur choisi, l’Argus AS 411, dérivait
partie de l'aile en position relevée.
de l’AS 410 avec une vitesse de rotation plus élevée. Le m cteur Renault 12 S 00 — l'A rgus ■> francisé » — de 12
La Sipa devait construire 3 prototypes et 25 avions cylindres en V inversé, re froidi par air, développe 440 ch au
de présérie. sol, 495 ch à 3 250 tr/m n à 2 400 m, et 580 ch en surpuissance,
pendant 7 minutes. Il e st équipé d'un hélice bipale à pas varia­
Mais la progression des alliés en France obligea les ble (par vessie), avec un « m oulinet » sur la casserole (proba­
Services techniques allemands à con fier la production de i'Arado blem ent pour la commande de pas). Les perform ances sont les
396 à la firm e tchèque Letov. Chez Sipa, la construction du pro­ suivantes :
totype (qui serait, en fa it, le 396 V3) fu t néanmoins poursuivie Vitesse maximale : 360 km /h à 2 400 m.
sous contrôle français et l ’avion, rebaptisé Sipa S.10 n° 01, f it Vitesse de croisière : 320 km /h.
son prem ier vol à Bourges, le 29 décembre 1944, piloté par le Vitesse d'atterrissage : 114 km /h.
chef-pilote de la société, R. Launay. Plafond pratique : 8 000 m.
Le Sipa 10 est un m onom oteur cantilever à ailes basses, biplace Deux réservoirs de 105 et 135 litre s d'essence, placés de chaque
en tandem, destiné à l'entraînem ent avancé des pilotes, son côté du longeron d ’aile, sous la carlingue, donnent une auto­
fuselage se divise en tro is parties : le bâti-moteur, la section nomie de 2 h 20 au régim e de croisière. L'avion est prévu pour
centrale en acier, qui porte l ’habitacle ferm ant par une verrière recevoir les instrum ents de PSV, une m itrailleuse de 7,7 mm ali­
à basculage latéral, e t le fuselage arrière constitué de 4 longe­ mentée à 500 cartouches et une ciném itrailleuse pour l’entraîne­
rons de pin revêtus de contreplaqué de hêtre ; par contre, la ment au tir.
dérive vertica le et le plan fixe horizontal sont m étalliques, les Malgré des d ifficu lté s d'approvisionnem ent en m atières prem iè­
gouvernes sont entoilées sur une structure en bois. res, 4 autres avions de présérie et 30 de série (S.10 n° 1 à 30)
Les ailes sont rectangulaires. Un élém ent médian, calé à 3° d ’in­ sont réalisés en 1945 e t 1946. Ils d iffé re n t essentiellem ent du
cidence, est solidaire du fuselage. Revêtu de tôles d'acier rive- prototype par l'adoption d'une hélice tripa le Ratier de 2,65 m de
tées, il est constitué d'une mem brure d'acier com portant des diam ètre, à pas variable commandé électriquem ent. Leur poids
4
to ta l en charge (non armé) a tte in t 2 070 kg. Les perform ances
d iffè re n t trè s peu de celles du prototype. Ces avions sont affec­
tés à l'école de Cognac où ils côtoient les Arado 96 (au moins
27) récupérés à la Libération. Ils servent à com pléter la form a­
tio n des jeunes pilotes form és sur <■ Tiger M oth », à Cognac
également.
Le 4 ju ille t 1946, le Sipa S.11 effectue son prem ier vol. Il se dis­
tingue du S.10 par le montage d'une verrière coulissante. Cin­
quante exem plaires de série (S.11 n° 31 à 80) sont con stru its et
u tilisé s par l ’école de Cognac, puis l'Ecole de l'A ir (qui récupère
aussi des S.10). L'utilisa tion des Sipa sur le terrain très rocail­
leux de la Crau, près de Salon-de-Provence, rend nécessaire le
blndage de l’intrados des volets e t des empennages, percés par
les projections de cailloux.
En mai 1948, l’Arm ée de l'A ir envisage l ’acquisition de nouveaux
appareils pour com penser la casse inévitable. La commande,
passée en ju ille t, porte sur 54 machines. Mais le début de la
construction des Sipa 90 de tourism e et l’installation des moyens
de production de la société dans les anciennes usines Farman à
Suresnes repoussent à 1950 la sortie de la nouvelle série. Le
prem ier avion vole le 22 mai 1950. Il porte la désignation Sipa
S.111, ju s tifié e par des am éliorations de l ’équipem ent et de l ’ins­
ta lla tio n électrique. Les avions produits (S.111 n° 81 à 134) ser­
vent à l'Ecole de l’A ir et au Centre d ’Essais en Vol (CEV) qui
re ço it les numéros 121 à 124.
En 1950, à la demande de l'Etat-M ajor de l ’A ir, la Sipa étudie une
version entièrem ent m étallique du S.111. Le prototype — Sipa
S.12 n° 01 — fa it son prem ier vol le vendredi 18 mai 1951 à
Villacoublay aux mains de R. Launay (il s'agit probablem ent d'un
Sipa 11 m o d ifié ). Il est suivi en ju ille t du n° 02, puis du 03. Rien
ne diffé re ncie extérieurem ent ces avions du S.11, mais le bois
est remplacé par de l'alliage léger (durai), rendant la construc­
tion et ¡’entretien moins délicats.
La partie centrale du fuselage reste en acier. Les ailes compor­
te n t un longeron, un élém ent de bord d'attaque e t un élém ent de
bord de fuite . Chaque gouverne consiste en un longeron portant
des tôles roulées e t raidies par des canelures. Le m oteur
SNECMA 12 S 02 (Argus) donne à l'avion des perform ances iden­
tiques à celles des modèles précédents, malgré une augmenta­
tio n d it poids en charge de 255 kg (PV, 1 910 kg ; PTC, 2 337 kg).
La contenance des deux réservoirs d'essence passe à 340 litre s,
donnant une autonomie de 3 h 30.
Cinquante exem plaires (S.12 n° 1 à 50) sont commandés. Le
prototype 01 est affecté à l ’Ecole de l'A ir où les avions de
série le rejoignent à p a rtir de mai 1952.
En 1954 apparaît le Sipa S.121. Il s ’agit d ’un Sipa 12 dont la
partie centrale du fuselage est con stru ite en durai comme le
reste de la cellule. Le gain de poids réalisé perm et l'in sta lla tion ,
pour l'entraînem ent à la radio-navigation, d ’un radio-compas.
Son antenne, placée sur le fuselage, perm et de disting uer les
S,121 des S.12. Quarante-huit avions sont co n stru its (S.121
n° 51 à 98). Six vont au CEV, les autres sont mis en service à
Salon-de-Provence. L'Ecole de l'A ir u tilise les divers types de
Sipa jusqu'en 1957.
Au début de 1956, des avions-écoles son t armés pour servir en
A friqu e du Nord. Un S.111, le n° 110, est m odifié (désignation

Sur cette page, trois vues du SIPA S.10 n° 05


premier avion de série issu du Arado Ar 396.
Ci-dessus, le S.111 n° 132
(F-SCCO) à Salon-de-Provence
en 1956.
Ci-contre, le S.111 A n° 110
prototype de la version armée
au C.E.A.M. de
Mont-de-Marsan en 1956.
Ci-dessous, le S.12A n° 7
(ex F-UJCD) au parc de
Salon-de-Provence
le 28 janvier 1958.
En bas, le S.12 n° 9 (F-TEBQ)
à Salon en mars 1955.
6

PLAN AU 1/7 2 e

A vec u n m o t e u r S N E C M A 12 S 02, 12 c y lin d r e s


in v e r s é s e n V , d e 600 c h (en s u r p u is s a n c e à 600 m
e t 1,8 d e p r e s s io n d ’a d m is s io n - P .A .), à r e f r o id i s ­
s e m e n t p a r a i r , e n t r a î n a n t u n e h é lic e tr i p a le
R a t ie r à p a s v a r ia b le , d e 2,650 m d e d ia m è tr e .
E n v e r g u r e ....................................................................... 11 n i
L o n g u e u r .................................................................. 9,328 m
H a u te u r ........................................ 2,45 m (q u e u e b a sse )
S u r f a c e .................................................................. 18,30 m 2
P o id s à v id e ......................................................... 1 863 k g
C h a rg e u tile ......................................................... 462 kg
P o id s e n c h a rg e , é q u ip é ................................ 2 665 kg
V ite s s e m a x im a le a u n iv e a u d e la m e r . 320 k m / h
V ite ss e m a x im a le à 2 400 m ................... 360 k m / h
V ite s s e d e c r o is iè r e à 2 400 m ............... 305 k m / h
V ite s s e a s c e n s io n n e lle a u so l ............................ 5 m / s
T e m p s d e m o n té e à 6 000 m ............................ 15 m n
P la f o n d p r a t iq u e .................................................. 8 000 m
D is ta n c e d e d é c o lla g e ........................................ 450 m
D is ta n c e d 'a t t e r r i s s a g e .................................... 600 m
A u to n o m ie .................................................................. 3 h 30
C o n s o m m a tio n h o r a i r e ................... 100 l / h e n v ir o n
é q u ip é d ’u n p o s te r a d io H .F . S C R 300, d 'u n c o lli­
m a te u r S FO M .
A r m e m e n t : 2 m i tr a i lle u s e s d e 7,5 m m M AC 34/39
à 600 c a r to u c h e s p a r a r m e ; 4 la n c e - r o q u e tte s M a­
t r a ty p e 14 p o u r p r o je c tile s T 10 ; 4 la n c e - b o m b e s
S c h lo s s 50 p o u r b o m b e s d e 50 k g o u p a q u e ta g e s
d e 4 b o m b e s d e 10 k g a n ti- p e r s o n n e l.
7
S.111A) et passe au CEV de mars à mai 1956. Un S.12A (le n° 15) le piston se perforant à la suite d ’un trop grand échauffem ent.
le remplace en juin. Un poste HF « SCR 300 », pour les liaisons Dans cette situation, la consigne est d’a tte rrir au plus tô t, à
avec l ’infanterie, et un viseur SFOM — instrum ent to u t en cause du risque d ’incendie. De plus, les évolutions « serrées »
angles e t en arêtes, qui pivote sur la droite pour épargner le en région montagneuse obligent les pilotes à « jouer de la ma­
visage du pilote en cas d’atterrissage forcé — sont installés nette ». Les écarts de régime im portants e t répétés soum ettent
dans la cabine. L’arm em ent comprend 2 m itrailleuses MAC 34/39 le com presseur à rude épreuve. La rupture de son axe, monté
de 7,7 mm avec 600 cartouches par arme, 4 lance-roquettes en porte-à-faux à l ’avant du moteur, oblige l’aviateur à « crapa-
M atra type 14 pour pro je ctiles T 10, et 4 lance-bombes Schloss huter » aux côtés des fantasins qu'il vie nt de survoler !
50 m odifiés Alkan pour bombes de 50 kg et paquetages de 4 Ces pa rticularités ont perm is aux pilotes de v é rifie r que les qua­
bombes de 10 kg antipersonnel. Ainsi équipé, le Sipa s ’alourdit lités de vol du Sipa se retrouvaient lors des atterrissages fo r­
de 330 kg (PV, 1 980 kg ; PTC, 2 665 kg). La distance de roulage cés... En A friqu e du Nord, tous — une bonne vingtaine •— ont été
au décollage passe de 250 à 450 m, la vitesse de croisière de réussis sans perte de personnel I
320 à 305 km /h. Mais l’avion reste trè s maniable, ce qui n’est
Les prem iers Morane 733 destinés à succéder aux Sipa arrivent
pas le cas des Morane 733 et T-6 après une m odification identi­
en 1956 à Salon-de-Provence. Puis les Fouga <• M agister » sont
que. Au total, 34 S.111 e t 18 S.12 sont transform és. Ils équipent
mis en service. Les Sipa sont alors versés dans les Centres
tro is escadrilles d ’avions légers d’appui, les EALA 1, 2 e t 3/71,
d’Entraînement des Réserves (CER) en rem placem ent des M ora­
qui opèrent respectivem ent en Tunisie, au Maroc et en A lgérie
ne « Vanneau » à bout de souffle. Les escadrilles de liaisons
jusqu'en 1957.
(ELA 41, GTLA 2/60, ELA 43 et 44) en reçoivent aussi quelques-
Sur ces 52 avions, 10 seront réform és et 31 victim es d'accidents uns. Certains avions seront équipés, vers la fin de leur carrière,
ou d'incidents en opérations. Si les pièges tendus aux pilotes de m oteurs SNECMA 12 T, plus fiab le s que les S.12 grâce à un
de « je t » par les deux phénomènes « couple-m oteur e t train circ u it d’huile amélioré.
classique » sont nombreux, le talon d ’A ch ille du Sipa reste son
moteur. Déjà réputé « d é lica t » dans les écoles e t dans les A noter qu'un Sipa 121, le n° 57 (im m atriculé F-BLKH), vole au
escadrilles de « Flamant » (avion équipé du même m oteur), le sein de l'Escadrille du Souvenir, sur l'aérodrom e de la Ferté-
S.12 supporte trè s mal la vie opérationnelle. Alais. Peint aux couleurs de la Luftw affe, il participe à des
La disposition « en ligne » des cylindres ne favorise pas le meetings aériens e t au tournage de film s où l'on a besoin d'un
refroidisse m en t : un « coup de feu au piston » survien t parfois, avion ressem blant vaguement à un M esserschm itt 109.

Les Sipa en opérations Le S.12 n" 26 (F-TEAF)


en mars 1955.
à l’Ecole de l'Air de Salon-de-Provence

Au début de 1956, devant le dé­ dre fra is le nombre d ’unités. d ’in stru ction des équipages et de parc
veloppem ent de la rébellion algérienne, Les seuls avions légers disponibles en d'en tretien des avions, en liaison avec
l’Etat-M ajor décide la création d ’esca­ quantité suffisa nte dans l’Arm ée de l’A ir les ateliers régionaux. Le GALA 70 re­
drille s d'appui équipées d'avions légers étant des avions école, l'Ecole de l'A ir groupe les Morane, le GALA 71 les Sipa
armés, aux côtés des EAL (Escadrilles à Salon est chargée de fo u rn ir des Mo­ et le GALA 72 les T-6. Les personnels sont
d ’Avions Légers) de Morane 500 existant rane 733 e t des Sipa, l’école de Marra­ fournis par les Escadres de Chasse pour
depuis 1955. C ette mesure d o it assurer kech des T-6. Les avions, selon leur type, une durée de six mois à un an, suivant
une couverture aérienne constante aux dépendent de Groupes d'A viation Légère la form ule du « parrainage ».
troupes te rre stre s, en m u ltip lia n t à m oin­ d ’Appui (GALA), qui ont un double rôle — à suivre
8

0 )

par Jean-Bernard Frappé

Octobre 1940. Rien n’allait plus pour les unités de la Luftwaffe engagées au-dessus de la
Grande-Bretagne. La « Bataille d’Angleterre » s ’éternisait et pour les stratèges de l’O.K.W.
(Ober Kommando der Wehrmacht : Haut Commandement des Armées Allemandes) l’espoir d’un
prochain débarquement des forces de la Wehrmacht sur les côtes de la Vieille Albion s ’éloi­
gnait chaque jour davantage. « Seelowe » allait se noyer dans les eaux grises du Channel en
même temps que les Do 17, He 111 et autres Ju 88 des Kampfgeschwader (escadres de bom­
bardements) qui jour après jour, tombaient sous les coups redoublés des chasseurs de la
R.A.F.

A lors que dans les furie ux com­ crochée sous le ventre des frêle s Bf 109 Un nouveau degré dans l ’escalade de la
bats de septem bre 1940, les form ations E de la 3./Erpr. Gr. 210. Lesté de 250 kg Bataille d’A ngleterre é ta it franchi, et pen­
de bom bardiers allemands subissaient de supplém entaires, le ■■ pur sang » perdait dant les tro is semaines qui allaient sui­
très lourdes pertes face aux pilotes fa­ trop de sa rapidité et de sa m aniabilité et vre, les Jagdgeschwader, pourtant déjà
rouchem ent déterm inés des Squadrons il é ta it d iffic ile de penser qu’ainsi chargé lourdem ent éprouvées allaient distra ire
de « S pitfire » et de <■ Hurricane », le chasseur pouvait aussi rem p lir un rôle un tie rs de leurs forces pour mener à
l'O.K.L. (O ber Kommando der Luftw afe : de bombardier. bien ces raids de bombardem ent d ’un
Haut Commandement de l’aviation alle­ Quoi qu’il en soit, les prem ières missions nouveau genre.
mande) expérim entait depuis peu une sem blèrent donner satisfaction à l’O.K.L.
nouvelle form e de bombardement ta c ti­ Les gigantesques attaques diurnes des LES NOUVELLES ESCADRILLES DE JABO
que qui sem blait perm ettre des succès flo tte s de bombardiers de la Luftw affe Une année a lla it passer. L’A lle ­
assez concluants et surtou t moins coû­ n’ayant pas donné les résultats escomp­ magne, après son échec devant l’Angle­
teux en m atériel et en hommes. tés, et les pertes subies par les Kampf- terre, a lla it se retourner vers les pays de
Deux unités, l ’Erprobungsgruppe 210 geschwader devenant insupportables, l ’Europe du Sud, envahissant successive­
(Groupe d ’essai 210) équipé à la fo is de ceux-ci fu re n t peu à peu reconvertis dans m ent la Yougoslavie, l ’Albanie, la Grèce
Bf 109 E et de Bf 110 C, et la Lehrges- des attaques nocturnes contre lesquelles e t la Crête. Le 21 juin, H itler, ivre de ses
chwader 2 (escadre d’in stru ction 2) sur l’A ng le te rre ne disposait pas encore de succès, lançait ses armées contre son
Bf 109 E, m enaient depuis la mi-septem- défenses suffisantes ; la D.C.A. e t la ennemi m ortel, l’Union Soviétique, espé­
bre des opérations d’un genre to u t à fa it chasse de nuit manquaient encore d ’ex­ rant ainsi supprim er le dernier allié pos­
nouveau, leurs appareils de chasse em­ périence. Pour les équipages des bombar­ sible en Europe pour la Grande-Bretagne.
portant à chaque m ission, accrochées diers allemands, le ré p it venait à point En quelques mois l’Ukraine fu t subm er­
sous le fuselage, des bombes de 250 kg nommé ! gée et les troupes de l ’Arm ée Rouge en
et de 500 kg... A leur place, e t à la suite des succès pleine déroute. Dans ces gigantesques
L’em port de bombes par le lourd bim oteur rem portés par les pilotes du Erprobungs- batailles de l’été 1941, les pilotes de
Bf 110 D n’é ta it pas en soi une idée kommando 210 et de la LG 2, l’O.K.L. dé­ chasse allemands allaient se ta ille r de
dénuée d ’intérêt. La relative rapidité de cida alors d’em ployer à une plus large trè s larges succès, de nombreux as com­
l’appareil pouvait o ffrir de réelles possi­ échelle, les chasseurs devenus bombar­ mençant là de fantastiques palmarès de
b ilité s d’auto-défense (une fo is ce der­ diers. victo ire s aériennes.
nier débarassé de ses bombes) ce qui Sur son ordre, une S taffel (escadrille) de A fin de faire face à l’A ng le te rre ,la Luft-
n’éta it pas le cas des bombardiers clas­ chaque Jagdgruppe (groupe de chasse) flo tte 3 (F lotte Aérienne 3) demeurée à
siques, tandis que la puissance des deux engagé dans la Bataille d’A ng le te rre fu t l’Ouest e t commandée par le Feldmars-
m oteurs Daim ler Benz 601 to ta lisa n t 2.300 reconvertie afin de m ettre en pratique, chall Hugo Speerle n ’avait à sa disposi­
ch s u ffis a it am plem ent pour perm ettre sur une plus vaste échelle, la tactique tion que deux escadres de chasse, les
une augmentation sensible de la charge expérim entée par les deux précédentes JG 2 et JG 26, plus deux escadres de
offensive de l ’appareil. unités : les « Jabo S taffeln » (Jagdbom- bom bardem ent : les KG 2 et KG 40.
Une telle conception devenait plus c riti­ berstaffeln : escadrilles de chasseurs- Cette dernière, équipée de quadrim oteurs
quable dès lors que la bombe é ta it ac­ bom bardiers) étaient nées ! Focke W u lf 200 é ta it principalem ent en­
9

Page précédente, un document exceptionnel : à des fins de propagande,


un Bf 109 de la 10.(Jabo)/JG 2, après avoir fait demi-tour au-dessus
de la côte anglaise, revient au ras du sol vers un navire afin
de faire quelques spectaculaires prises de vues par l’intermédiaire
de la caméra installée sous l’aile. La clôture permet d’évaluer
l'altitude de l’avion, moins de 5 mètres...
Ci-contre, grâce à cet ingénieux chariot LWC 500, la bombe qui vient
d’être ramassée à l'aide de la fourche centrale, puis décollée du sol,
va pouvoir être transportée sans peine jusqu’au Jabo auquel
elle est destinée. Ci-dessus, sur le terrain de Beaumont-le-Roger,
les Bf 109 F4/B de la 10.(Jabo)/JG 2 attendent la prochaine mission.

gagée dans la surveillance m aritim e au nus subitem ent plus lourds de quelques les chasseurs-bombardiers gagnaient la
dessus de l'A tlan tiqu e e t é ta it basée à 300 kg et pour assim ile r les détails tech­ côte aussitôt après le décollage, puis
Bordeaux Mérignac. niques de la méthode d ’attaque mise au descendaient au ras des vagues, une fois
A pa rtir d ’août 1941, la KG 2, quant à point par Liesendahl lui-même. parvenus au-dessus de la mer. La cible,
elle, commença à se reconvertir sur Depuis un an de guerre, les conditions un bateau en ¡’occurence, étant visible
Dornier 217 e t se consacra principalem ent d ’opération sur cefro n t oublié de la Man­ longtemps à l'avance, ce n ’est qu'à 1.800
à l'entraînem ent sur ce nouvel appareil. che avaient bien changé et l'A ng le te rre m ètres de lui que les pilotes am orçaient
Pour la prem ière fois depuis plus d’un avait largem ent pro fité de la réduction la deuxième phase de l ’attaque. Celle-ci
an, l’A ngleterre n’é ta it plus sur la dé­ très im portante des forces aériennes alle­ com m ençait par une rapide reprise d ’al­
fensive et les Fighter Squadrons pouvaient mandes pour fin ir de m ettre au point ses titu d e de tous les appareils qui devait
m aintenant venir com battre au-dessus de systèm es défensifs. Un des atouts-clés les ammener à environ 500 m ètres. Aus­
la France, tandis que le tra fic m aritim e de ceux-ci résidait dans une chaîne in­ s itô t après, les pilotes se lançaient dans
cô tie r reprenait p e tit à p e tit le long des interrom pue d'antennes de détection ra­ un piqué à 30° donnant aux appareils une
côtes Sud depuis Douvres jusqu'à l’île dar qui fa isa it que plus un seul avion en­ vitesse de l’ordre de 550 km /h. A yant
de W ight. nemi ne pouvait m aintenant franch ir la amené leur cible au centre de leur c o lli­
Face à cette situation, l’état-m ajor de la côte française sans être im m édiatem ent mateur, à environ 150 m d'altitu de e t 250
L u ftflo tte 3 chercha alors la riposte et, repéré sur les écrans radar anglais et m du bateau, les pilotes faisa ie nt une ra­
se rappelant l ’expérience tentée une an­ que l’alerte so it donné aux chasseurs pide ressource de quelques degrés e t
née auparavant, décida de con vertir un des Fighter Squadrons. après une très courte atente appuyaient
certain nombre de chasseurs en bombar­ Les Jabos de la JG 2 devaient donc trou­ sur le bouton de larguage de leur bombe.
diers. ver une solution pour tourner cette d iffi­ Celle-ci, après avoir d é c rit une courte
Le 10 novembre 1941, le feu ve rt éta it culté. Celle-ci fu t rapidem ent découverte : parabole, devait théoriquem ent s'écraser
donné pour la création d ’une prem ière les faisceaux radar ne couvrant pas les sur le pont du navire. C 'é ta it to u t I L'atta­
escadrille de chasseurs-bom bardiers. Pour très basses altitudes, c'est donc sous que term inée les Jabos effectua ien t un
m ettre celle-ci sur pied, on f it appel à ceux-ci que le vol d'approche devait se large virage e t repartaient au ras des
l’un des pilotes les plus expérim entés faire. Restait donc à apprendre à voler le vagues en direction des côtes de Nor­
dans ce genre d'opérations : l'Hptm. plus bas possible, et en tous cas à moins mandie.
Franck Liesendahl jusque là S taffe l­ de dix mètres d'altitu de I afin d'éviter Cette tactique pouvait également être
kapitän de la 6./JG 2. Au cours des com ­ d'être détecté. employée contre les ob je ctifs terrestres
bats de l’hiver 1940-1941, il s ’éta it forgé Quant à l’attaque de l'o b je c tif proprem ent situés en A ngleterre, les appareils re­
une trè s bonne renommée par ses atta­ dite, qui ne pouvait elle s ’e ffe ctu e r à par­ prenant alors un peu d'altitu de pour sur­
ques audacieuses en endommageant sé­ t ir d ’une hauteur aussi faible, elle avait voler les terres, environ 50 mètres.
rieusem ent ou en coulant plusieurs navi­ été mise au point dans ses m oindres dé­ Les prem iers appareils qui équipèrent la
res. ta ils par Liesendahl. • Jabostaffel étaient des M esserschm itt Bf
Il a lla it fa llo ir h u it semaines aux nouveaux Cette « Liesendahl Verfahren » puisque 109 F4 auxquels on avait ajouté un sup­
pilote s de l ’escadrille pour se fa m ilia rise r tel é ta it son nom, se déroulait en deux port de bombe ventral ETC 500, perm et­
au pilotage d'appareils de chasse deve­ phases distinctes. Dans un prem ier temps, tant l'em p ort de bombes de 250 ou 500
10

En haut à gauche,
quatre « Schwarzen M änner »
traînent une bombe SC 250
de 250 kg vers un
des chasseurs bombardiers
de la 10.(Jabo)/JG 2.
Au centre, après avoir
effectué un dernier réglage
sur le support de bombe
ETC 500, ces deux mécaniciens
s'apprêtent à rem onter
le carénage qui couvrira
l'ensem ble. Ce qui est fa it
ci-contre.
Ci-dessus, 31 mars 1942 : les
m écaniciens au travail sur
les appareils de la
10.{Jabo)/JG 2. Le Bf 109 F
situé au prem ier plan est celui
de l’Hptm Liesendahl. Il sera
pa rtiellem e nt repeint peu
après et le 7 rouge
remplacé par un 1 rouge.
11
-------------------------------------NOTRE COUVERTURE-------------------------------------- Ci-dessous, le « Friedrich Jabo »
11 rouge (W. Nr. 13001) n’est pas
Paul L en g ellé a recon stitué l’a tta qu e p ar d es M esserschm itt 109 F 4 IB d ’un petit encore prêt pour la prochaine mission.
con v oi anglais dans la M anche. L es Ja b o ont e ffe c tu é une a tta qu e style « Liesen- Couchée sous le ventre
d a h l V erfah ren » b a sse et dégagent ap rès av oir tou ch é deu x navires. de l'appareil, une bombe SC 250
attend d'être accrochée
en place.

kg. Ainsi m odifiés, ceux-ci devenaient des tenue lors de la spectaculaire opération CONVERSION DES JABOSTAFFELN SUR
Bf 109 F4/B (B pour Bomber). Cerbère (traversée du dé tro it du Pas-de- FOCKE-WULF 190
Basés à Beaumont le Roger, au cœur du Calais par les cuirassés « Scharnhorst » Aussi, à pa rtir de la deuxième
pays d'Auge, la 10.(Jabo)/JG 2 allait com­ et <• Gneisenau » partis de Brest). quinzaine de juin, suivant l ’exemple de
mencer sa carrière opérationnelle dès la L'O blt Ragotzi (2 victoires) ne lui survécu plusieurs escadrilles de chasse des JG 2
fin décembre, ses pilotes m ettant à pro­ que de 45 jours puisqu’il tomba à son tour et JG 26, les deux Jabostaffeln se prépa­
f it les journées de beau temps de l'hiver le 9 juin. rèrent à recevoir le nouveau chasseur
pour se « faire la main >■ sur les stations Focke-Wulf 190 dont une sous-version
Jusqu'au 18 juin, l'escadrille compta à son
radar côtières et quelques caboteurs na­ avait été spécialem ent prévue pour les
actif 31 attaques à la bombe dont 6 de
viguant au large de Brighton. attaques de bombardement. Plus perfor­
navires, 8 d'installations ferroviaires, 5
mant à bien des égards que le Bf 109 F.
L’expérience tentée avec cette première d'usines, 2 d’installations de gaz, 8 de
le FW 190 devait perm ettre aux pilotes
escadrille sem blant en bonne voie et plei­ bâtim ents divers, 2 d'installations portuai­
des chasseurs - bombardiers d'em porter
ne de promesses, le Feldmarschall Hugo res, plus 1 m ission de reconnaissance ar­
des charges de bombes plus diversifiées,
Speerle, commandant la Lu ftflo tte 3, pu­ mée, toutes menées dans les environs
plus importantes, sur des distances plus
blia le 10 mars 1942, une directive entéri­ de Douvres et le long de la côte Sud-Est
longues et à des vitesses supérieures.
nant officie lle m e n t l'existence de la 10. de la Grande Bretagne. Elle pe rdit cepen­
(Jabo)/JG 2 et ordonnant la création d ’une dant deux autres pilotes, l ’Uffz O. Fischer Le 18 juin, les prem iers pilotes de la 10.
seconde escadrille de Jabos au sein de étant fa it prisonnier après que son appa­ (Jabo)/JG 26 arrivèrent au Bourget, et
la JG 26. reil ait été abattu le 20 mai 1942, tandis ju squ’au 10 ju ille t, se fam iliarisère nt à
que le 6 juin, le Fw O. Gôrtz ne rentrait tou r de rôle avec le nouvel appareil. Le
A fin d'élargir le fro n t d ’attaque contre chasseur bombardier FW 190 A3/U 3 d if­
pas de mission.
l ’Angleterre, la nouvelle 10.(Jabo)/JG 26 fé ra it du chasseur standard par l'adjonc­
fu t aussitôt constituée à St O rner/Arques Pour la 10. (Jabo)/JG 2, basée en Norman­
tion de l ’Umrustbausatze U3 composé de
dans le Pas de Calais et l'Hptm . Karl die, la plupart de ses ob je ctifs lui étaient
d iffé re nts supports de bombes pouvant
Plunser en p rit le commandement. Pen­ fournis par les bateaux anglais qui navi­
se m onter à volonté sous les ailes et
dant plus d’un mois, ses pilotes allaient guaient le long de la côte Sud de l'Angle­
sous le fuselage de l’appareil. Selon la
eux-aussi se consacrer aux fastidieuses terre. De la date de sa création au 26
m ission à accomplir, les mécaniciens des
m issions d'entraînem ent, apprenant princi­ juin 1942, ses pilotes revendiquèrent la
escadrilles pouvaient fix e r soit, une bom­
palement à larguer des bombes en cim ent destruction de quelques 20 navires, to ta li­ be de 250 ou 500 kg sur le support cen­
depuis leur Bf 109 F4/B ! Les choses sé­ sant 63.000 tonnes. L'Hptm Liesendahl se tral ETC 501, ou encore 4 bombes de
rieuses com m encèrent le 19 avril 1942, tailla la part du lion dans ces succès, le 50 kg grâce à l’adaptateur ER 4, s o it deux
avec la prem ière m ission de cette nouvel­ gouvernail de son appareil s'ornant prati­ fois 2 bombes de 50 kg sous les ailes par
le unité. Le 24 du même mois, la 10. (Jabo) quement d'une nouvelle silhouette après l ’interm édiaire de supports ETC 50.
/JG 26 eut à déplorer sa prem ière perte chaque m ission. En une semaine de com­
bat, ce pilote devait à lui seul envoyer Diverses combinaisons entre charge ven­
quand le Fw H.J. Fröhlich s ’écrasa au sol trale et charge d'ailes étaient possibles,
près de Folkestone. A ilie r de l’O blt Ragot- 10.000 tonnes de navires anglais par le
fond. Coup sur coup, le 23 puis le 27 et cependant une seule bombe placée sous
zi, Fröhlich venait de larguer avec suc­ le fuselage é ta it la solution la plus fré ­
cès sa bombe de 250 kg sur un gazomè­ enfin le 31 mars, il réussissait à placer
ses bombes sur des cargos de 3.000 et quemment retenue.
tre lorsque les deux appareils fu re n t vio­
lem m ent pris à parti par la D.C.A. Touché, 4.000 tonnes et provoquait leur naufra­
le M esserschm itt de Fröhlich alla percu­ ge.
te r le sol à quelques centaines de mètres De tels résultats ne pouvaient que confir­
de son objectif, tuant son pilote. Il comp­ mer la confiance que les chefs de la Luft-
ta it 65 m issions de guerre dont 10 de Ja­ flo tte avaient mis en cette nouvelle arme
bo, et 5 victoires aériennes dont 1 ob­ et les in cite r à la développer davantage. à suivre
12

Un beau
Printemps
fanatique
sur nos écrans
par Michel Marrand

Les deux derniers numéros de


la série « H istoire de l'avia­
tion seront diffusés sur TF1 les
7 e t 14 juin.
L'épisode n° 6 « Le ciel en
feu » est celui qui, avec le
n° 5, sera certainem ent le plus
apprécié des jeunes specta­
teurs pour qui la seconde guer­
re mondiale avec ses myriades
d ’avions de combat et ses pi­
lotes prestigieux, fa it figure
d ’époque rom antique (elle le
fu t beaucoup moins dans la
ré a lité ...}.
La séquence d'ouverture sur le
serm ent des pilotes de chasse
soviétiques e t l'e ffo rt aérien
des Russes pour repousser
l’envahisseur est aussi bonne
qu'inédite. Une attaque de
■< Storm ovik » est en p a rticu lie r
remarquable. Les nombreuses
interview s des pilotes survi­
vants sont passionnantes avec
en vedette un inédit de Tho­
mas Lanphier qui nous apprend
que c'est la rafale d'essais
de ses armes qui alla au but
et a b a ttit l'avion qui transpor­
ta it l’amiral Yamamoto.
Une surprise magnifique est Une avalanche d’ém issions de la Télévision française dont la plus
o ffe rte aux vieux cinéphiles notable est naturellem ent l ’actuelle série de Daniel C ostelle « H istoire
puisque des séquences entiè­
de l’A viation », a m arqué les mois passés. On peut y voir,
res du film en couleurs « Mem-
phis Belle » ont pu être in té ­ entre autres causes, l’influence de l’approche du Salon de l’A éronautique du
grées à la bande. D 'ailleurs, Bourget et l’anniversaire de la traversée de Lindbergh. Pour
d’une façon générale, les docu­ nous les Fanas dont l’in térêt pour l ’histoire des avions et des aviateurs
ments de cet épisode sont
n’est pas une mode passagère mais plutôt quelque chose qui
d ’une qualité remarquable. C ’est
visible m en t le dessus du pa­ ressem ble à une passion, nous sommes heureux de cet engouem ent dont
nier d'une dure sélection nous som mes les bénéficiaires p rivilégiés. Un bon génie sem ble actuellem ent
qu'ont eu à opérer parmi des guider le choix des film s et leur program m ation, profitons-en
masses d ’archives film é es le
réalisateur Daniel C ostelle et
et com me nous ne sommes pas ingrats, parlons-en.
ses conseillers, nos amis et
collaborateurs Edmond P etit et leurs pilotes qui se heurtent stoppés par le pouvoir p o liti­ casion de dire ce que nous
Jean-Michel Lefebvre. à des phénomènes nouveaux que. Et puis le film devient pensions de ce film d ’une
On remarquera en p a rticu lie r liés au vol supersonique. Il y contem porain, « Caravelle » grande beauté form elle mais
les film s de combat allemands a dans cet épisode des in te r­ l'avion universellem ent copié, parsemé d ’erreurs techniques
d ’attaque des B-17 avec d'affo­ ventions remarquables des sur­ le Boeing 707 et les énormes et alourdi par une psychologie
lantes séquences qui m ontrent vivants de cette hécatombe et avions de transport du cons­ som maire des personnages.
des « Forteresses Volantes » tous des noms illu stre s : John tru cte u r soviétique Oleg An- C ’é ta it néanmoins le débat ha­
litté ra le m e n t déchiquetées en Cunningham le pilote qui es­ tonov. bituel à cette ém ission qui
l ’air et des vues prises dans saya le « Cornet », Charles C’est une fin d ’ém ission un é ta it passionnant. Il a du être
le Pacifique d’un in té rê t docu­ Yeager qui passa le prem ier peu nostalgique, malgré la un choc chez les jeunes spec­
m entaire inégalé comme le le fameux mur du son, Jacque­ beauté du « Concorde », lors­ tateurs pour qui la prem ière
décollage en form ation d ’une line A uriol aux records fé m i­ que Antonov nous confirm e ce Guerre m ondiale et son avia­
escadrille de Zéro » basée à nins de vitesse, Francis Ga- que nous savions déjà : il est tion c'est un peu la Guerre de
terre. breski qui entendit en Corée un des derniers constructeurs Cent Ans ou Fontenoy. Il y
Chapitre de clôture de cette les pilotes russes des MIG-15 dont les avions portent encore avait là des hommes qui vous
série « Le mur du son » nous parler à leur radio. le nom, car dès demain les disaient tranq uille m en t qu’ils
rem et d ’abord en mémoire les Les documents sont, comme avions sero nt calculés par des avaient connu Guynemer et
e ffo rts anglais et surtou t alle­ pour tous les autres épisodes, ordinateurs... von Richthofen... Comme on
mands pour développer l'avion exceptionnels, le clou à notre pouvait s'y attendre, les an­
à réaction. Et puis, à la guerre avis étant le vol du X-1 de LE BARON ROUGE ciens de l'escadre Richthofen
mondiale term inée va succé­ Yeager. Il y a aussi le chapitre La prem ière ém ission notable n'ont pas reconnu le Rittmeis-
der, dans le clim at de tension des regrets sur les occasions du printem ps a été un « dos­ te r dans l’acteur chargé d’in­
de la guerre froid e ce que l’on qui fu re n t peut-être perdues sier de l'écran » consacré aux te rp ré te r le rôle.
pourrait appeler la guerre des à tord, le Leduc en France et as de 1914-18 et illu s tré par le LIEUTENANT KARL
essais en vol. Epoque cruciale les ailes volantes de Northrop film am éricain « Le Baron Rou­ Un film intéressant spéciale­
où tom bent en masse les m eil­ aux USA, aux développements ge ». Nous avons déjà eu l'oc- m ent réalisé pour la télé a été
L HISTOIRE
DE L’AVIATION
A LA TELE

Ci-dessus, l'as français Pierre Ciostermann


parle du Messer 262 à réaction qu’il a piloté.
Ci-contre, Charles E. « Chuck » Yeager,
l'homme du mur du son, devant le X-1E conservé
à Edwards AFB, c'était le second des trois
X-1, reconstruit en 1955. Ci-dessous, le
« Spitfire » la (AR213) qui fait une belle
démonstration dans le film, aux mains d'Anthony
Bianchi ; son moteur Merlin 35 et son hélice
quadripale sont des anachronismes, mais c'est
le seul « Spit » I en état de vol au monde...
Page précédente, le Bristol « Boxkite » qui vole
toujours en Angleterre.
Un des clous de la collection Shuttleworth,
le L.V.G. C.VI restauré et en état de vol qui
participe à ses meetings. Un exemple de
dynamisme modeste et efficace typiquement
britannique.
Ci-contre, le colonel en retraite Francis
S. Gabreski, un des grands as américains encore
vivants. Un des P-47D de la Confederate Air
Force a été décoré des 28 victoires qu'il acquit
contre la Luftwaffe. En fait, le vétéran est
crédité de 34 victoires 1/2 au total après qu'il
ait fait un tour d'opérations en Corée. Une
santé certaine...

U HISTOIRE
DE L'AVIATION
ALATELE
15
« Halifax » de son groupe au çais basés en Angleterre... interprété, ce film se révéla un
sur nos écrans dessus du terrain d'Elvington. classique du genre. Il faut
Ici les suites psychologiques TETES BRULEES bien se souvenir qu'à l ’époque
présenté le 23 mars : » Lieu­ sont une variation sur le th è ­ Quelques jours après débutait où il fu t présenté, il nous don­
tenant Karl ». Il s ’agissait d'un me du « Navigateur ». Ce té lé ­ une série am éricaine qui pour­ nait des images assez fid è le ­
scénario original tiré par Ju­ film a été remarqué par les s u it toujours sa carrière le di­ m ent reconstituées des pre­
les Roy de ses livres célèbres, spécialistes pour avoir m ontré manche après-midi et titré e en m iers combats entre chasseurs
mais surtout du méconnu, « Le des avions aussi rares à français « Têtes brûlées ». Il à réaction que nous ayons ja­
navigateur ». Il reprenait le l'écran que des <■ S tirling » et s ’agit en fa it du feu ille ton mais vu.
thèm e de ce qui a été le grand des « M anchester » mais au­ am éricain ■■ Baa, Baa, Black
drame de sa carrière d'avia­ cun des « H alifax » qui équi­ Sheep » (Béé Béé M outon PAROLE D'HOMME
teur, la collision avec un autre paient les groupes lourds fran­ Noir) basé sur l ’autobiogra­ De plus, les salles de cinéma
phie du célèbre pilote am éri­ présentent toujours actuelle­
cain, le major Gregory « Pap- m ent un film titré « Parole
py » Boyington, un des as de d ’homme » où figu re un avion
l'aviation des M arines pendant fo rt rare, un chasseur biplace
la guerre du Pacifique. anglais Vickers « Gunbus ».
Le déroulem ent de cette série Le film lui-même est une dis­
est hautem ent folkloriq ue et torsion romancée de l'aventure
évoque une excellente bande extraordinaire du croiseur alle­
dessinée... Les moyens mis en mand « Koenigsberg » qui char­
œuvre ne sont pas négligea­ gé de m ontrer le pavillon alle­
bles e t le film est fo rt bien mand dans les colonies de l ’Est
fa it. Les avions japonais sont africain s ’e n fu it de Dar-es-Sa-
les T-6 m odifiés qui sillon ne nt lam à la déclaration de guerre
le ciel des studios américains de septem bre 1914 et se réfu­
depuis « Tora Tora Tora » et gia en secret, après forces
six « C orsair » représentent le aventures, dans le delta incon­
squadron 214 des M arines, les nu e t non hydrographié de la
fameux >< moutons noirs ». Dé­ riviè re Rufidji pour réparer ses
tail amusant, plus ce fe u ille ­ machines. Ici, au moyen de
ton égrène ses épisodes, plus trucages d'une surprenante
la demande de jeunes ama­ perfection, c 'e s t un croiseur-
teurs en m aquettes plastiques cuirassé allemand nommé
de « Corsair » augmente. Cer­ « Blucher » qui joue le rôle de
tains magasins sont en rupture ce navire fantôm e et le « Gun­
de stock... bus » peint aux couleurs por­
tugaises, le repère accosté le
FLAMMES SUR L'ASIE long d'une rive où il s'e st ca­
Enfin le 19 avril la TV o ffra it à m ouflé. Pour cette seule sé­
ses spectateurs le m eilleur quence, le film vaut la peine
film avec les « Ponts de Toko d ’être vu. Pour les cinéphiles,
Ri » sur la guerre aérienne de il rappellera le fameux « A fri-
Corée ; « Flammes sur l’A sie ». can Queen » e t le moins connu
Bien réalisé e t supérieurem ent « La guerre de M urphy ». #

Ci-contre, l'as chinois « Casey Jones » sur un « Thundersmig »


(F-84F maquillé) dans « Flammes sur l'Asie ». Ci-dessous,
le passage bas du «Gunbus» dans « Parole d’homme » provoque
la chute de l’ivrogne de service.
16

V e * O o m l m t ì ù c r * 3 o t l ) a
17
par Harry Woodman

te /
g ra n d e /
aventure/
aérienne/
Suite du n° 90

L’avion utilisait des composants


de G.IV. Lors d’un vol d’essai, le prototype
s’écrasa et on ne put accorder davantage
de temps de recherche pour ce type. Le
G.VI a sa place dans l’histoire de l’aviation,
car il peut être considéré comme le premier
avion asymétrique ayant volé au monde.

VERS LE MOSQUITO...
Pour tout chercheur en histoire
de l’aviation, une étude des avions alle­
mands qui furent construits et essayés dans
les derniers mois de guerre révélera quel­
ques-unes des idées parmi les plus brillan­
tes et les plus révolutionnaires. L’une con­
cernait le bombardement, car vers la fin
Page précédente, deux démons­ de 1918 les Allemands étaient convaincus
trations de tir vers le bas depuis que le petit bombardier rapide serait, dans
les tourelles avant et arrière le futur, très largement supérieur aux très
d'un G.Va équipé de roues grands appareils que les Britanniques et les
avant. Ci-dessus, le caveau de Français construisaient. Après études, la
tir vu du dessous. La mitrail­ nouvelle génération des bombardiers Gotha
leuse est montée à son empla­ faisant suite au G.V marqua une évolution
cement inférieur qui fut rare­ radicale. Elle était axée dans l’optique du
ment utilisé. Ci-contre, les débris bombardement et de la reconnaissance à
du G.V abattu à Margate le haute vitesse et à haute altitude, une phi­
22 décembre 1917. Ci-dessous et losophie amenant à l’abandon de ce trait
en bas, deux vue du G.Vb avec extrêmement caractéristique des bombar­
son empennage bidérive et bi­ diers de l’époque qu’était leurs gros nez
plan. L’avion du bas est un occupés par le poste de commandement
exemplaire capturé et exposé des avions.
dans la cour d'honneur de l’Hô­ L ’ingénieur chargé d’étudier les nouveaux
tel des Invalides à Paris avec Gotha fut Karl Rôner qui appartenait de­
des matériels pris à l’ennemi. puis 1913 à GWF (Gothaer Waggonfabrik
AG) mais y travaillait essentiellement dans
le domaine des hydravions. Son premier
bombardier terrestre fut donc le Gotha G.
VII dont le prototype vola au courant de
l’automne 1917. Propulsé par deux moteurs
Maybach Mb IVa de 260 ch unitaire, cet
appareil marquait une rupture totale d’avec
les autres Gotha. Le fuselage recouvert
de contreplaqué était de structure monoco­
que donnant un bon aérodynamisme, le
nez très court et pointu était en retrait
des extrémités des moyeux d’hélices. Les
moteurs étaient capotés eu deux nacelles
finement profilées et l’avion reposait sur
un train d’atterrissage à deux roues énor­
mément simplifié. Par de nombreux as­
pects, le G.VII annonçait le « Mosquito »
anglais de la seconde guerre mondiale d’au­
tant que sa vitesse calculée, 180 km-h, de­
vait le rendre capable d’éviter les chas­
seurs. L ’avion de série différait du proto­
type en étant plus grand et en ayant une
voilure à trois paires de mâts rendues né­
cessaires par un accroissement d’enver­
gure. Les avions de série furent aussi équi­
pés des deux dérives verticales jugées ex­
trêmement satisfaisantes sur les G. V.
C’est en deux variantes que furent pro­
duits les G.VII : un bombardier standard
désigné G.VII et un dérivé, le GL.VII,
plus léger et plus rapide. Le préfixe « GL »
indiquait simplement une nouvelle classe
de bombardier allemand qualifiée de ra­
pide et légère. Les sources allemandes ré­
vèlent que 55 appareils furent construits
par Gotha et que cent autres produits sous
licence sortirent de chez Aviatik à Leip­
18
Ci-dessous, l’avant rétréci d’un G.Vb

S e ê b o m lH trÏH c ri* 2 o t (| « équipé de roues supplémentaires sous les


nacelles des moteurs. Cette vue a été
prise à la fin de la guerre, les occupants
de l’avion sont Anglais.

zig. Après la guerre, trois allèrent en Tché­


coslovaquie et un fut confisqué par la
France.
Vint ensuite le prototype du G.VIII ayant
le même petit nez pointu que son prédé­
cesseur le G.VII. Tout comme lui il fut
produit en deux versions différentes : le
G.VIII et le GL.VIII qui ressemblaient
tout à fait aux G.VII de série, exceptée
leur aile supérieure d’envergure beaucoup
plus considérable, le modèle « GL » ayant
des ailerons ordinaires tandis que ceux
du « G » étaient compensés aérodynami-
quement.
Il y eut également un Gotha G.IX avec le­
quel la célèbre firme n’eut rien à voir
car il fut construit par LVG. C’était à peu
près un G.VIII ayant davantage d’enver­
gure mais voyant les mâts extérieurs nor­
malement obliques transformés pour for­
mer une nouvelle travée.
L ’ultime Gotha fut le G.X dont on sait
très peu de choses. Il ne fut pas dû au
crayon de Rôsner mais à celui de Bur-
khard et, d’aspect, peut sembler un retour
en arrière. Selon toute vraisemblance, il
fut construit comme petit bimoteur d’en­
traînement utilisant deux BMW de 185 ch.
U n seul exemplaire paraît avoir été cons­
truit sur lequel on ne sait rien de plus.
Certaines sources affirment qu’il était équi­
pé de Mercedes de 160 ch et que plusieurs
furent fabriqués, mais ceci est pure spé­
culation.
Si la guerre s’était poursuivie, il était pré­
vu de reprendre les attaques diurnes contre
l’Angleterre avec les nouveaux bombar­
diers rapides ainsi qu’avec les « Gigant »
puissamment armés. Cependant, même sans
l’armistice, il était patent que l’industrie
allemande n’était plus en mesure de ré­
pondre aux demandes de tels bombardiers.
De plus, et en tous cas, elle aurait proba­
blement dû souffrir des bombardements
aériens organisés car si la guerre s’était
prolongée en 1919 les Britanniques auraient
été en mesure de commencer l’assaut pla­
nifié des secteurs industriels allemands
grâce à une nouvelle génération de bom­
bardiers sur le point d’entrer en service.
Ainsi s’achève l’histoire des Gotha de la
première guerre mondiale. Mis à part qu’ils
furent les bombardiers les plus renommés
de ce conflit les Gotha furent, en provo­
quant un phénomène de légitime défense,
l’instrument de la création de la RAF en
1918. Il est intéressant de se demander
ce qui serait arrivé si les raids de Gotha
n’avaient pas eu lieu ou s’étaient révélés Deutsche Flieger-fiomijcn t?on 25 hj§ 30u kÿ
de peu d’effets comme ce fut le cas pour
les Zeppelin. La guerre se serait proba­
blement achevée avec le RFC et le RNAS Les bombes que pouvaient
toujours séparés et il est douteux qu’ils emporter le G.V ; de gauche
eussent pu survivre chacun en corps in­ à droite, les projectiles de
dépendants face aux réductions de moyens 12, 50, 100 et 300 kg dont les
et aux économies du temps de paix. Seule personnages donnent
une entité comme la Royal Air Force était l'échelle. Ci-contre, bien
capable de survivre. « planté » au cours des
Quant à la Gothaer Waggonfabrik, elle essais, le premier avion
revint à sa vocation naturelle de construc­ asymétrique du monde :
teur de matériel ferroviaire roulant et se le Gotha G.VI.
spécialisa dans les wagons citernes. Le
nom de Gotha devait revenir au domaine
aéronautique pendant la deuxième guerre
mondiale mais lié, cette fois, à la cons­
truction d’avions d’entraînement et de pla­
neurs militaires.
19
Ci-contre, le prototype G.VII marquait
un changement radical dans le
développement des bombardiers
allemands. Du géant au vol lent on passait
à une machine plus modeste et plus
rapide. En bas à gauche, le G.VIII
prototype, avec son nez court hérité du
Vil. Ci-dessous, le GL.VII1, représentant de
la nouvelle classe d'avions pouvant
être utilisés à la reco-photo à haute
altitude.

Les numéros des Gotha


Cette liste est incomplète, spécialem ent quant aux le livre de com mandes du constructeur.
dernières machines mais elle représente une somme De plus, la partie datée du num éro prête parfois à
considérable de recherches menées p ar M. Peter confusion. Par exemple, G.411/16 semble indiquer
M. Grosz de Princeton (New Jersey). que l’avion qui le porte a été construit en 1916 alors
Concernant les num éros des avions allem ands de la q u ’en fait, cela indique uniquem ent que la com­
l re guerre mondiale, des rem arques s’im posent. Des mande de cet aéroplane particulier a été passée en
nom bres étaient alloués par les constructeurs à la 1916 alors qu’il peut n’être sorti de la chaîne d ’as­
réception des com mandes, puis la program m ation semblage q u ’en 1917. Pour satisfaire à l’accroisse­
de fabrication était établie. Cela signifie donc que, ment des besoins en avions, de nom breux sous-trai-
bien q u ’une série de num éros soit attribuée, il n ’était tants obtinrent des licences de fabrication d ’autres
pas fatalem ent sûr que tous soient utilisés. Ainsi, sociétés et, dans ce cas, le num éro trahissait la
une série prévue de trente appareils recevait les chose en incluant les initiales du sous-traitant. Par
num éros en rapport mais s’il n ’en était construit que exemple, un Gotha G.IV construit sous licence par
25, le reliquat n ’était utilisé sur aucun au tre avion Siem ens-Schuckert pouvait être : Go. G.IV (SSW)
et, à tout jam ais, ces num éros n ’existaient gue sur G.1056/16.
G O T H A G .l C o n s tr u c t io n s o u s lic e n c e G o .G V b G .725/17 à 749/17
G o .G I G .9 à 14/15 G o .G IV (LVG) G .980/16 à 1029/16 G o .G V b G .913/17 à 937/18
G o .G I G .40 à 45/15 G o .G IV (LVG) G .100/17 à 149/17 G o .G V b G .1450/18 à 1464/18
G o .G I G .100 à 105/15 G o .G IV (S SW ) G .1055/16 à 1094/16 G o .G V b G .1778/18 à 1792/18
G o .G IV (S SW ) G .200/17 à 239/17
GOTHA G .I I G O T H A G .V I
G o .G II G .200/16 à 2 0 9 /lé G o .G V I G .370/17 à 372/17
G O T H A G .V
GOTHA G .I I I
G o.G V G .664/16 à 683/16 G O T H A G .V I I
G o .G I I I G .375/16 à 399/16 G o.G V G .900/16 à 979/16 G o .G V II G .550/17 à 553/17
GOTHA G .IV G o .G V II G .300/18 à 354/18
G O T H A G .V a
G o .G IV G .401/16 à 412/16
G o .G V a G .700/17 à 724/17
G o .G IV G .600/16 h 624/16 L e s n u m é r o s G o.G L 1725/18 à 1727/18
G o .G .IV G .649/16 à 663/16 G O T H A G .V b o n t p u ê tre a ttrib u é s au x GLX.

N o te s : L es G .IV c o n s tr u i ts p a r L V G f u r e n t a u s s i s u je t s à e x p é r i m e n t a ti o n s d a n s
le b u t d 'a u g m e n t e r le u r s p e r f o r m a n c e s . D es e s s a is a v e c d e s g o u v e r n e s d e
I l s e p e u t q u e d iv e rs n u m é r o s t a r d if s d e G .IV a i e n t p u ê t r e a t t r i b u é s d ir e c tio n F le t tn e r e t d e s m o t e u r s A rg u s f u r e n t m e n é s p a r c e tte c o m p a ­
a u x p r o to t y p e s d u G .V . g n ie .,1D e p lu s , le s G .IV d e LV G s 'i d e n ti f ia i e n t a i s é m e n t p a r l e u r g o u ­
L a f ir m e S ie m e n s - S c h u c k e r t i n t r o d u is it q u e lq u e s m o d if ic a tio n s e x p é ri­ v e r n e d e d ir e c tio n in f é r ie u r e r a c c o u r c ie . C e tte s o c ié té c o n s t r u i s i t ég a le-
m e n ta le s s u r s e s G .IV : G .210/17 r e ç u t 2 m o t e u r s M a y b a c h d e 245 c h -m e n t u n e tr e n ta i n e d e G .IV p o u r l'a v ia tio n a u s tr o - h o n g r o is e (n° c o n n u s :
e n t r a î n a n t d e s h é lic e s tr a c tr ic e s , G .212/17 a v a it u n e e n v e rg u r e a c c r u e e t 08.02, 08.07, 08.11 e t 08.20). C es m a c h in e s é t a ie n t p r o p u ls é s p a r d e s m o ­
G .227/17 é t a i t é q u ip é a v e c u n c o m p r e s s e u r e x p é r im e n ta l. t e u r s d e 230 c h H ie r o a u t r ic h i e n s e t c o m b a tt ir e n t c o n t r e le s I ta lie n s .
btmtlwi'iñct'o 2 o t()rt Ci-dessous, le dernier de la lignée,
le Gotha G.X dessiné par Burkhard pour,
semble-t-il, un rôle d’entraînement.

Ci-dessus, le G.IX qui, bien que désigné comme un Gotha, fut entièrement réalisé par L.V.G. et se distinguait du G.VIII par une voilure
agrandie et une travée de mâts supplémentaire. L'inscription du fuselage est : GO.G.IX (L.V.G.) 257/18.

Peintures et insignes des Gotha


Sans aucun doute, la plus célèbre unité de Gotha fut le G.IV produits par L.V.G. avaient un camouflage bicolore qui
Bogohl 3 qui débuta ses raids de jour sur l’Angleterre en 1917. devait être identique à celui appliqué sur les biplaces de la firme,
Ces avions reçurent d’abord la peinture blanche qui était assez vert et mauve (lilas) avec les surfaces inférieures bleu pâle, cer­
généralement appliquée sur les multiplaces allemands depuis le tains n’ayant que le fuselage camouflé, la voilure étant vernie.
début de la guerre jusqu’à 1917 et qui fut maintenue en usage Des losanges irréguliers et le schéma par hexagone classique furent
sur les avions d’entraînement jusqu’à la fin de la guerre. aussi utilisés.
La teinte blanche fut utilisée pour unifier l’aspect des avions qui GOTHA G.V.
sortaient d’usine avec les voilures vernies ou peintes de couleurs Il est certain que les premiers G.V reçurent la peinture
claires et des panneaux de fuselage métalliques ou en teintes bleue pâle. Un G.V abattu à Rochford le 6 décembre 1917 la
variées de gris clair. Une autre variante qui apparaît blanche sur portait et celui écrasé à Margate le 22 décembre aussi avec, de
les photos était en réalité une peinture bleue très pâle qui est plus, la face inférieure des ailes peinte en bleu ou gris, moucheté.
connue pour avoir été appliquée sur les premiers chasseurs Le but de cette peinture « bleue-blanche » était de rendre les
Halberstadt et Roland entre autres. Quand une photo d’un appareil avions difficiles à distinguer à haute altitude, par contre elle les
peint de cette manière a été prise au grand soleil, il paraît être rendait très visibles au sol vu d’avion, ce qui entraîna l’adoption
parfaitement blanc, mais par temps plus sombre le grisé des de nombreux camouflages. Le plus répandu fut celui des losanges
surfaces se distingue à cause des zones blanches (carrés des irréguliers variant considérablement suivant les ateliers de peinture.
cocardes et empennages verticaux) qui apparaissent plus claires. Car s’il est fréquemment avancé que les camouflages par losanges
étaient tissés dans les toiles de revêtement, il est évident que ce
GOTHA G.IV genre de camouflage était peint à la main sur des grands appareils
Les Gotha G.IV du Bogohl 3 se révèlent à l’examen comme les Gotha.
serré des documents, entièrement peints de ce bleu pâle et beau­ Il est facile de voir qu’aucun schéma n’était observé et que les
coup ont eu des portions de fuselage repeintes en vert foncé avec « losanges » étaient irréguliers. Ce système précéda, en fait, les
les immatriculations et codes en noir. Les panneaux métalliques fameux entoilages tissés par hexagones et était probablement
des nacelles-moteurs étaient peints en gris clair, couleur qui parais­ inspiré des camouflages adoptés par l’artillerie allemande à partir
sait plus sombre sur le blanc bleuté des fuselages et des ailes. de la bataille de Verdun en 1916. Les couleurs étaient assez som­
La plupart des avions étaient donc peints mais il est facile de bres et comprenaient du gris foncé, indigo, bleu clair, bleu foncé
situer ceux qui n’avaient reçu d’autre peinture que le vernis de et grenat. Les teintes mauve grisé et vert olive ont été aussi
l’entoilage. A ce propos les photos de G.IV des pages 8 et 9 du souvent employées, mais en fait toutes ces couleurs furent très
n° 88 sont très significatives ; le 607/16 a les ailes transparentes assombries par le passage d’une peinture grise destinée à rendre
(on aperçoit nervures et longerons) et le 603/16, malgré un fort mates les surfaces des bombardiers de nuit. L’entoilage tissé type
soleil, présente des surfaces opaques, donc peintes. hexagonal ne fut employé sur les grands avions que dans les
Par ailleurs, les couleurs variaient considérablement, beaucoup des derniers mois de la guerre. 0

Ce G.IV est typique de la


décoration des premières
machines opérationnelles. Le
fuselage est bleu-blanc, les
ailes et empennages ont été
peints en grands hexagones,
les nacelles moteurs et
les entoilages de roues en vert
foncé.
21

PLAN

1 - Un G.1V du Bogohl 3, bleu-blanc sur toutes les surfaces, les parties sombres
sont peintes en vert foncé. La marque Gotha est peinte sous la croix de gouver­
nail. L’écusson du nez est blanc et vert. Les nacelles des moteurs gris pâle, les
croix de fer des ailes sont portées sans le carré blanc.
2 - G.IV présumé du Bogohl 3, entièrement bleu-blanc avec une position diffé­
rente du numéro. La bande de fuselage est blanche et noire.
3 - G.IV 604/16 du Boghol 3 décoré de la même manière que le 603/16.
4 - G.V 655/16 camouflé au moyen des losanges irréguliers. C’est un bombardier
de nuit probablement affecté au Bogohl 3. L’insigne représente la constellation
de Cassiopée, comme la lune sur le nez, il était certainement peint en jaune.

La marque de fabrique Gotha était portée sous la croix de fer de gouvernail ou


sur le nez de nombreux avions. Les couleurs étaient gris pâle et rouge violacé.

Ce Gotha G.V a eu des ennuis


à l'atterrissage... C ’est
évidemment un bombardier
de nuit équipé du viseur
extérieur à l’avant. L’avion est
entièrement peint du
système de camouflage sombre
par losanges irréguliers.
Les croix de fer sont bordées
de blanc et les lunes
blanches sur le nez sont
certainement l'insigne
de reconnaissance personnel
de l’appareil.
La c o c a r d e d e
l'aviation hon groise :
é to ile rouge b o rd é e jau ne
cen tre vert et blanc.

Il existe deux endroits dans la capitale de la Hongrie où des avions sont exposés. Le Musée
des Transports et le Musée M ilitaire que nous allons visiter aujourd’hui. En fait,, au milieu des
produits de la technique m ilitaire de l’Est qui y sont rassemblés, les avions ne tiennent qu’une
petite place mais ils sont en excellentes conditions. On remarque que les trois appareils de
l’exposition sont fixés au sol par des socles métalliques qui les maintiennent légèrement
surélevés par les axes de roues. Disposition astucieuse et qui évite de surveiller les gonflages
des pneus. Des passerelles légères installées latéralem ent perm ettent aux visiteurs de donner
un coup d’œil dans les cockpits. Il semble bien que ces dispositifs rustiques mais efficaces
satisfont entièrem ent les visiteurs.
Ci-dessous à gauche, le Yak-11 d’entraînement Ci-dessus, un MiG-15 armé d'un canon de 37 mm et de deux canons de 20 mm,
avancé peut-être armé d’une mitrailleuse, la ciné-mitrailleuse est au-dessus de l’entrôe d'air. Ci-dessous, le MÎG-19PM avec ses rails
d'une ciné-mitrailleuse et de deux bombes de lancement des missiles, radar dans le cône d'entrée d’air et ciné-mitraillei'se
de 50 kg. Il est vert olive dessus, bleu ciel en saillie à tribord. Les deux MiG ont été repeints en aluminium, tous les numéros des
) dessous, casserole rouge. avions du musée sont rouge bordé jaune.
24

L ’hydravion à tout-faire de la marine impériale

ics guions tre plus im portante en-dessous form ant ca­


rénage commun avec l'échappement. L'ha­
bitacle trip la ce éta it recouvert d'une lon­

pftcr gue verrière e t le poste arrière disposait


d ’une m itraille use m obile de 7,92 mm sur
a ffût. Les empennages avaient le dessin
ellip tiqu e, cher à la firm e e t constituant
en quelque sorte sa signature. Deux atta­
par Bernard Mi Ilot ches étaient prévues sous le fuselage
pour l ’em port d'une bombe de 250 kg, ou
4 bombes de 60 kg, ou encore des char­
La m arine im périale, grande con­ loppem ent du biplace E12N1 e t Kawanishi ges légères anti-sous-marines.
som m atrice d'hydravions, e n tre tin t tou­ celui du trip la ce E13K1, tandis que Aichi, La voilure com prenait tro is parties, une
jo urs une chaude ém ulation entre les un peu plus en avance, décida de déve­ prem ière centrale à peine trapézoïdale et
constructeurs aéronautiques japonais ce lopper à la fo is le biplace E12A1 et le en très faib le dièdre e t deux panneaux
qui fu t d'aille urs à l’origine de modèles trip la ce E13A1. A la suite de ces déci­ extérieurs ellip tiqu es e t en plus fo rt diè­
souvent très évolués e t techniquem ent su­ sions individuelles, les deux biplaces Na­ dre. Les volets hypersustentateurs occu­
périeurs à bien de leurs homologues con­ kajima E12N1 et A ichi E12A1 (voir Fana paient le bord de fu ite de la partie cen­
tem porains dans le monde. Lorsqu'en n° 4) fu re n t en com pétition, tandis qu’il trale de voilure, tandis que les ailerons
1937, l'A m ira uté nippone voulut remplacer en é ta it de même entre les triplaces occupaient la to ta lité des panneaux exté­
le biplan Kawanishi E7K2 par un monoplan Kawanishi E13K1 et A ichi E13A1. La plu­ rieurs. Ces derniers étaient repliables et
biplace beaucoup plus m oderne, elle ne part de ces appareils prototypes fu re n t leur articulation correspondait à la ligne de
le commanda pas directem ent au <■ spé­ con stru its à la fin de 1938 e t essayés changement de dièdre de la voilure. Les
c ia liste », mais elle publia, en juin 1937, intensivem ent durant l ’année 1939. La ma­ organes marins étaient constitués par
les spé cifica tions 12 Shi adressées aux rine im périale, fina le m ent enchantée des deux gros flo tte u rs attachés à la voilure
tro is principaux constructeurs dans ce in itia tive s prises par les constructeurs, par deux paires de mâts carénés, dont les
domaine. De là, allait naître une compé­ p rit son tem ps et ce ne fu t qu'en décem­ prem iers étaient obliques, et par un hau­
titio n fructueuse e t génératrice de pro­ bre 1940 qu'elle f it connaître son verdict. bannage sym étrique.
grès. Elle cho isissa it le triplace A ich i E13A1, Ce fu t donc en décembre 1940 que le
A ichi, Nakajima e t Kawanishi présentèrent de loin le m eilleur en vitesse et en rayon modèle E13A1 12 Shi fu t choisi par la
leur projet à la fin de la même année, d'action. marine im périale et commandé en série
s o it respectivem ent les E12A1, E12N1 et L'hydravion triplace Aichi AM-19 E13A1 sous l'apellation Type 0 E13A1 modèle 1.
E12K1. Les dossiers éta ien t à peine réu­ 12 Shi, dû à l'in gé nie ur Kishiro Matsuo, La firm e A ichi Tokei Denki K.K. en entre­
nis que l’A m irauté changea d’avis et é ta it tiré directem ent du biplace E13A1 p rit la fabrication, mais elle dut concéder
publia de nouvelles spécifications 12 Shi, et en conservait la configuration générale bien tô t la licence à la société Watanabe
visa nt cette fo is un trip la ce au lieu d'un avec bien entendu des dim ensions un peu Tekkosho (connue plus tard sous le nom
biplace. Les tro is constructeurs se rem i­ plus qrandes et un m oteur plus puissant. de Kyushu Hikoki K.K.) e t au 11° Arsenal
rent à l’ouvrage et présentèrent, au début Le fuselage, assez long, com portait en aéronaval d'H iro (1) en raison de ses
de 1938, tro is nouveaux projets, respec­ tê te le m oteur M itub ish i 14 cylindres en obligations sur d'autres programmes. Si
tivem e nt E13A1, E13N1 et E13K1. éto ile « Kinsei » 43 de 1 080 ch avec deux
La décision finale se faisa nt attendre, prises d'air, une pe tite au-dessus des vo­
Nakajima décida de poursuivre le déve­ lets périphériques de ven tila tion e t une au­ (1) Dai Juichi Kaigun Kokusho en japonais.

\
25
Ci-contre, cette vue arrière d’un des
prototypes Aichi E13A1 permet de voir
le haubannage des flotteurs et le
débattement des volets
hypersustensateurs. Dessous à gauche,
un prototype E13A1, au second plan, avec
un appareil de série, au premier plan.
Hormis la décoration différente, il n'y
avait pratiquement aucun divergence
apparente. Ci-dessous, un des premiers
appareils de série avec la décoration
typique des prototypes. On notera
l'apparition de la casserole d'hélice et la
présence des attaches pour bombes
légères sous le centre de gravité.

Cette vue d’un E13A1 modèle 11 montre l'embarquement des


trois membres de l’équipage à l’aide de l’échelle amovible, ainsi
que la présence des bombes sous le centre de gravité.
Ci-contre, après son retour de mission, ce Aichi E13A1 modèle 11
est hissé par la grue d’un croiseur et va être reposé sur
la catapulte.
L'avion représenté porte les couleurs
suivantes : surfaces supérieures,
vert foncé ; surfaces inférieures, gris
clair ; cône d'hélice, gris moyen ; bande
de bord d’attaque, jaune-orangé ;
bandeau des flotteurs, rouge ; numéro de
l’avion, blanc.

AICHI E 13 A l a
Modèle 11A
JAKE
A vec u n m o t e u r M its u b is h i K in s e i 43 d e 1 080 c h
à 2 500 t r / m n à 2 000 m e n t r a î n a n t u n e h é lic e
H .S . tr i p a l e à v ite s s e c o n s ta n te d e 3,10 m d e 0
e t d é b a tte m e n t d 'in c i d e n c e d e 19°-39°.
E n v e r g u r e .............................................................. 14,500 m
E n v e r g u r e r e p l ié e ............................................. 7,413 m
Longueur .............................................................. 11,268 m
H a u t e u r .................................................................. 4,783 m
S u r f a c e a l a i r e ..................................................... 39,67 m 2
P o id s à v id e .................................................... 2 524 k g
P o id s e n c h a r g e ............................................ 3 650 k g
P o id s m a x im a l ................................................ 4 000 kg
C h a rg e a l a ir e ............................................. 92,00 k g /m 2
P o id s /p u is s a n c e ........................................ 3,36 k g /c h
C a p a c ité c a r b u r a n t .................................... 1 470 l i t r e s
C a p a c ité h u il e ............................................ 115 li tr e s
V ite s s e m a x im a le ................... 376 k m / h à 1 100 m
V ite s s e d e c r o i s i è r e ........... 222 k m / h à 1 000 m
V ite s s e d 'a m e r r i s s a g e ........... 98 k m / h
V ite s s e a s c e n s io n n e lle ............... 3 000 m e n 5 '2 7 ''
5 000 m e n 8 ’32”
P la f o n d p r a t i q u e ............................................ 7 950 m
A u to n o m ie n o r m a le ........................................ 2 600 k m
A u to n o m ie m a x im a le .................................... 3 325 k m
A r m e m e n t ................... 1 m i t . m o b ile d e 7,92 m m
1 b o m b e d e 250 k g o u 4 b o m b e s d e 60 k g
27

Ci-contre, les équipes de rampants d'une


petite base côtière entretenant un
E13A1a modèle 11a. On remarquera
l’importance relative de la mitrailleuse de
7,92 mm du poste arrière et les mâts
supplémentaires de tenue des flotteurs.

Ci-dessus à gauche, ce E13A1, capturé


par les Alliés et remit aux autorités
française d'Indochine, fut utilisé quelques
temps par la Flotille 8S pour les
missions de surveillance et de
servitudes. Ci-dessus, ce E13A1B modèle
11b montre ses antennes radar sur
le bord d’attaque de l'aile. Ci-contre, un
E13A2 qui dévoile les nouvelles pipes
d'échappement à effet propulsif et le
support d'antenne radar sur le bord
d’attaque.

la production cessa en 1942 chez A ichi et d ’ailleurs intéressant de signaler qu'il fu t représenté par la p ro lifé ra tion des vedet­
à l’Arsenal d'H iro, après respectivem ent em ployé en Chine au début de 1941 en tes lance-torpilles am éricaines. A cet
133 e t 90 exem plaires construits, elle se qualité de bom bardier contre les chemins effet, des E13A1a et E13A1b fu re n t dotés
po ursu ivit à un rythm e accéléré chez de fe r du secteur Canton-Hankow. de cache-flammes d ’échappement et d ’un
W atanabe-Kyushu ju squ’en 1945. Le A ichi E13A1 sub it relativem ent peu de canon m obile de 20 mm tira n t par une
Conçu comme hydravion de reconnais­ m odifications au cours de sa carrière et ouverture pratiquée à la base du fuselage.
sance embarqué, le A ichi E13A1 modèle 1 la seule transform ation structura le nota­ Il ne semble pas que dans ces m issions
commença sa carrière opérationnelle en ble concerna les attaches de flo tte u rs . En nocturnes, le E13A1 a it connu de grands
1941 à bord des croiseurs de la 8e D ivi­ effet, le haubannage sym étrique fu t rem­ succès. Une autre m odification con sistait
sion e t d ’aille urs participa aux reconnais­ placé, en novembre 1944, par deux nou­ en l ’em port d'un d is p o s itif magnétique de
sances aériennes qui précédèrent im m é­ veaux mâts obliques inclinés vers le cen­ recherches des sous-marins, connu sous
diatem ent l'attaque-surprise de Pearl Har- tre de gravité, réduisant sensiblem ent la le nom de « Jikitanchiki », mais là encore
bour, le 7 décembre 1941. Employé à bord traînée aérodynamique et augm entant la les résultats fu re n t m édiocres, d'autant
des navires ou affecté à des bases côtiè­ robustesse de l ’ensemble. Cette tra n sfo r­ plus que pour être efficace, l'appareil
res, le E13A1 connut le succès en raison m ation s ’accompagnait de l’adoption d'un devait obligatoirem ent voler à moins de
de ses qualités, notam m ent de son long équipem ent-radio plus com plet e t plus 10 m ètres de la surface, à une altitude
rayon d'action. Toutefois, son manque de puissant. C ette variante fu t dénommée où le m oindre im pact pouvait lui être
protection, ta n t de l ’équipage que des E13A1a modèle 11a, tandis que le type fatal.
réservoirs de carburant, et son trop faible in itial devenait le E13A1 modèle 11. A la suite de la mise en service des
arm em ent d é fensif le fire n t reléguer assez D'autres m odifications, dont la firm e modèles m odifiés, un certain nombre
rapidem ent en seconde ligne dès que les Watanabe-Kyushu é ta it égalem ent respon­ d ’hydravions E13A1 con stru its chez A ichi
Am éricains, qui le surnom m èrent « Jake », sable, vire n t le jo u r e t notam m ent le fu re n t convertis en apareils d ’entraîne­
e n tre p rire n t de réagir. Type E13Ab modèle 11b caractérisé par m ent avec une double commande e t reçu­
En e ffet, le A ichi E13A1 ne pouvait espé­ l'em ploi d’un radar de surveillance navale rent l ’appellation E13A1-K. Indépendam­
rer survivre à une rencontre avec un dont les antennes étaient montées sur le m ent de ces u tilisa tio n s particulières, le
intercepteur allié et, à pa rtir de la mi-1942, bord d ’attaque des ailes et sur les flancs E13A1 fu t assez largem ent employé puis­
il fu t surtou t u tilisé dans les missions de la partie arrière du fuselage. que la société Kyushu en pro du isit 1 127
de surveillance, d'escorte de convois et C 'est alors que l'A m ira uté nippone dut exem paires, portant à 1 350 le nombre
de patrouilles anti-sous-marines. Il est lu tte r contre un nouveau danger, celui to ta l d ’appareils con stru its. #
par Harm J. Hazewinkel
et Geert H. Kamphuis

DffllS LES COULISSES DUm il


Les tournages de “ Un pont trop loin ” et de “ Soldat d fOrange ”
La bataille d'Arnhem de septem ­ débarquem ent en Normandie, avait perdu le pont d'Arnhem se tro u v a it tro p loin.
bre 1944 a fourni la m atière à des cen­ son élan. Les armées alliées se tro u ­ Après neuf jours de combats acharnés,
taines de livres ju squ’à présent. Et bien­ vaient alors au Sud des Pays-Bas, mais seulem ent 2 400 com battants des 10 000
tô t, nous verrons un des film s les plus elles allaient buter sur les grands fleuves paras britanniques, am éricains et polonais
chers jam ais tourné (il aura coûté 50 m il­ néerlandais. Sans grande confiance, le engagés pouvaient gagner Arnhem , mais
lions de francs) sur ce même sujet. C ’est com mandant en chef des forces alliées, ils n’étaient plus assez... A insi cette ba­
d ’après le livre de C ornélius Ryan, « Un le général D w ight D. Eisenhower, accepta ta ille , dans laquelle plus de 17 000 hom­
pont trop loin », que le producteur Joseph le plan du maréchal Bernard L. M ontgo­ mes trouvè ren t la m ort, devenait une dé­
Levine a fa it tou rn er ce film . Les prévi­ mery, chef du 21" Groupe d'armées, envi­ fa ite alliée. On é ta it allé un pont trop
sions com m erciales sont te lle m e n t bon­ sageant de réaliser par une opération de loin...
nes qu'on a prévu tro is m ille copies de grande envergure une percée ju sq u ’au
ce film dont on peut penser qu'il sera Rhin à Arnhem , pour ensuite se tourner LE FILM
trè s « grand public ». C 'est le ré cit d'une vers la Ruhr, le cœ ur industriel de l’A lle ­ Quand on chercha à réaliser le
action dram atique qui débuta par un para­ magne. L’opération se scindait en deux film sur ce sujet, on découvrit aussitôt
chutage m assif de troupes aéroportées. parties : les Am éricains se chargeaient que la situation à Arnhem avait te lle m e n t
Pour nous, les fanas, c'est évidem m ent la des ponts au Sud, tandis que les Anglais changé en 30 ans, qu'il é ta it nécessaire
partie aérienne qui nous intéresse. Mais et les Polonais prendraient les ponts sur de chercher ailleurs un site ressem blant
situons d'abord un peu l'h isto ire pour nos le Rhin à Arnhem au moyen d'une opé­ à celui de 1944. On trouva le décor his­
jeunes lecteurs. ration de troupes parachutistes. Le diman­ torique à Deventer, avec son pont sur
che 17 septem bre 1944 fu t le grand jour l'Yssei. L'année dernière, cette v ille plu­
LA BATAILLE de cette opération, baptisée « Market- tô t tranq uille devint pendant quelques
Début septem bre 1944, l ’o ffen­ Garden ». Mais, bien que les ponts sur le mois un grand studio en plein air, lui
sive alliée, qui avait commencé avec le Wanal près de Nimègue fussent conquis, donnant beaucoup de mouvement. Pour
Ci-contre, page précédente, deux des
« Dakota » du film « Un pont trop loin »
chauffent leurs moteurs, l’ambiance
d’époque est excellente. Un bataillon de
l'armée britannique a fourni les effectifs
de troupes aéroportées nécessaires
au tournage de l'action. Ci-dessus et
ci-contre, vu de loin, ce « Horsa » fait
illusion mais plus on s’approche, plus la
silhouette se déforme ; ce n'était
qu'un décor de théâtre...

Ci-dessus, des T-6 déguisés en P-47


s'alignent pour le décollage. Ci-contre,
détail d’un T-6/P47-D. Le coup de peinture
ne parvient pas à fournir la
ressemblance...

la population ce fu t à beaucoup d’égards


bénéfique. Un seul boucher, par exemple,
livra pendant la période du tournage 6 000
kilos de viande de bœuf, 4 000 kilos de
viande de porc, 81 000 œ ufs, 5 000 poules,
dindons, etc., plus de 60 000 hamburgers
et saucissons, et 6 000 kilos de charcu­
te rie . Un maraîcher eut à fo u rn ir 13 000
pieds de laitue, 150 000 oranges, 16 500
kilos de bananes, 50 000 kilos de pommes
de terre, 50 000 litre s de la it et 1 800
litre s de crème Chantilly. Aux Pays-Bas
seulem ent, entre douze e t quinze m illions
de flo rin s néerlandais fu re n t dépensés —
mais pas seulem ent en nourriture, natu­
rellem ent...
Tout le possible fu t fa it pour donner une
im pression authentique de ces jours de
septem bre 1944, même dans les détails.
A in si, on envoya une voitu re à Lyon, pour
y obtenir cinq rouleaux de tenture, néces­
saires pour l'in té rie u r d ’une maison. Des
anciennes voitures e t des chars, venant
Ci-dessus, une partie des planeurs
« Horsa » construits pour les besoins du
film. Ces répliques ne sont pas en
état de voler, mais ont servi aux scènes
d’embarquement et ont pu être
remorquées au sol à bonne vitesse. Ces
copies sont ici vues à Deelen en
compagnie d'un « Dakota » de la R.A.F.

Ci-contre, ce « Auster » Mk.3 est, lui,


parfaitement en état de vol. Il porte
généralement, « dans le civil »,
l'immatriculation hollandaise PH-NGK et il
ne s'est que provisoirement militarisé
pour jouer son rôle authentique d’avion-
estafette.

des musées, des parcs à fe rra ille s et des planeurs : 38 « H am llcar », 593 « Horsa » connu. Onze DC.3 venant des forces aé­
collectio ns privées de tou te l'Europe fu ­ et 4 Waco CG-4A, qui transp ortaien t les riennes finnoises (4), danoises (3) et
rent transportés aux Pays-Bas, pour aider troupes et le m atériel. Bien que plus de portugaises (2), ainsi que deux d ’A ir D ji­
à donner une atm osphère véridique. m ille « Horsa » aient été con stru its par bouti fu re n t employés pour le film , tant
Et cette recherche de la perfection ne A irspeed Ltd. à l ’époque, aucun n’existe aux couleurs de l'U.S.A.A.F. que de celles
fu t pas lim ité e a i m atériel, l ’acteur Elliot plus jujourd'hui. Pour la production de de la R.A.F. Appui tactique, escorte et
Gould — qui joue le rôle du colonel Bobby Joseph E. Levine, plusieurs » Horsa » fu ­ attaques sur les chars ont été exécutés
S tout — dût sa crifie r son abondante che­ rent le co n stru its. Après le tournage, ils par des P-47 •• Thunderbolt » britanniques
velure qui aurait été anachronique. fu re n t o ffe rts dans une vente publique et américains. En réalité, ce sont des T-6
pour 1 200 flo rin s la pièce. Chez les pilo­ « Harvard » maquillés qui fu re n t aussi u ti­
LES AVIONS tes américains des planeurs, les copies lisés dans le rôle du Focke W ulf Fw 190
A rriv o n s -e n m aintenant aux britanniques ont suscité quelque répugnan­ et Hawker « Typhoon ». Ce dernier étant
avions qui sont pour nous, les fanas, l'é lé ­ ce, ils avaient tendance à considérer le — à notre avis — le moins réussi.
m ent le plus im portant. Le 17 septem ­ Waco CG-4A comme in fin im e n t plus im ­
bre 1944, un peu après 10 heures du portant. C 'est assez com préhensible, mais LES CONSTRUCTIONS
matin, la plus grande armada aérienne ils durent adm ettre que seulem ent 4 Wa­ Les m aquillages des « Harvard »
jam ais réunie pour une seule opération co p rire n t part à l ’opération en question fu re n t exécutés par les membres du
pa rta it des bases de l'A ng le te rre du Sud. contre presque 600 « Horsa ». Un seul des S tichting V lieg sport Gilze-Rijen, un des
Plus de cinq m ille avions, de chasse, de 12 000 CG-4A con stru its existe encore aéroclubs les plus a ctifs des Pays-Bas,
bombardement, de transport, ainsi que les dans le musée de l’U.S.A.F. à Wright-Pat- sous la présidence de Jack Thuring, an­
planeurs fu re n t u tilisé s pour « Market- terson. cien pilote des Forces aériennes néer­
Garden ». Parmi les avions, qui m ettaie nt Un autre avion u tilisé e r grand nombre landaises. Un grand nombre des membres
le cap sur la Hollande, se trouva ie nt 653 à l’époque fu t le « Dakota », appareil bien est, ou était, en e ffe t pilote des forces
Ci-contre, les onze DC.3 réunis pour le film
« Un pont trop loin », et redevenus ici des C-47
« Skytrain » de l’U.S.A.A.F., alignés sur la piste de
Deelen. La teinte de camouflage des avions
surprend ; en fait, ce brun-roux clair a été choisi
comme un moyen terme entre l'aspect des
avions américains et anglais de l'époque et évite de
les repeindre entièrement lors des changements
de nationalité imposés par le scénario. Les
spécialistes jugeront que ce vert olive US est bien
trop clair et qu'en version R.A.F. il manque les
zones vert sombre du camouflage réglementaire.
32
33

Les T-6 arborent aussi les croix noires


de la Lufftwaffe... Ils sont sensés ici
représenter des Fw190 mais ne risquent
guère de convaincre quiconque. Par
contre, pour le film « Soldaat van
Orange », le T-6 modifié en Fokker D.XXI
n’est pas ridicule du tout. En plus
massif, évidemment, il fournit une bonne
silhouette du petit chasseur hollandais
de 1940, ci-contre, en juillet 1976, à son
premier vol à Gilze-Rijen.

Ci-contre, en couleurs, un P-47D


« Thunderbolt » (W -M X ), le T-6 qui est
maintenant exposé à Schiphol. La couleur
de ce « P-47 » est d'un vert aussi irréel
que le brun clair des DC.3.
En dessous, le T-6/Fokker D.XXI qui
prouve que les Hollandais eux-mêmes ont
oublié comment étaient peints leurs
propres avions... (voir Fana n° 87, p. 11).

aériennes, de K.L.M., M artin air ou Trans- à l'un des foyers d'explosion ; on y avait tre r le film en prem ière exclusivité dans
avia. Leur flo tte aérienne consiste en mis un peu tro p de poudre et le pneu 60 cinémas des Pays-Bas début septem ­
m ajorité d ’anciens avions m ilita ire s, com­ avait pris une a ltitu de inattendue. Heu­ bre 1977. Le tournage sera term iné ce
me le T-6 « Harvard », A uste r Mk.3, « Tiger reusement, to u t fin it bien pour l’avion, mois-ci.
M oth », Piper « Super Cub » et Fokker mais le numéro tro is de la form ation Pour ce film aussi, on avait besoin de
S-11 « In s tru c to r» . Puisqu’on n'avait que (piloté par Jan Van Kemenade) fu t tou­ nombreux avions disparus. Les « Harvard »
deux « Harvard » et que les besoins du ché d'un coup identique qui lui arracha fu re n t encore m aquillés pour représenter
film portaient sur quatre, on o b tin t encore aussi des pièces — et l'avion devint des Fw 190 de la Luftw affe, et on voyait
2 de ces pièces de musée encore fo rt vail­ gris foncé pour être passé en plein dans à nouveau le « Dakota », mais cette fois
lantes. A l'Aviodom e de Schippol, on peut la zone de l’explosion. Les autres pilotes sous le serial FD733 de la R.A.F. Le to u r­
vo ir m aintenant l'avion de réserve déguisé étaient Léo Van de Broek (m aintenant nage se f it à Gilze-Rijen et non à Deelen,
en « Thunderbolt » (code W-MX). Il s'est commandant sur DC-10 à la K.L.M.), Nol comme pour l'autre film . Mais dans « Sol­
avéré presque im possible de rem ettre cet Van der M ortel (des forces aériennes) et dat d'Orange » on v o it un « M osquito »,
avion ( l’ancien m ilita ire B-182, serial 43- Hein M elis (commandant sur DC-9). un Fokker C-V — qui n’e st qu’un « Tiger
12509) en état de vol. M oth » re co n stru it — un Junkers Ju 52/3m
Pour obtenir un résultat visuellem ent vra i­ « SOLDAT D’ORANGE » et enfin le Fokker D-XXI. Ce dernier est
semblable, on a supprimé la m oitié de la Comme ailleurs, et surtou t dans encore le fid è le T-6 « Harvard » trans­
ve rriè re du cockpit du <■ Harvard », le caré­ le monde du cinéma, une chose en en­ form é. Dans ce dernier cas, le Rijks-
nage de raccordem ent étant réalisé à traîne une autre. A peine le tournage Luchtvaart Dienst demanda le blocage du
l'aide de pièces de polyester. De fausses d' >< Un pont tro p loin » était-il fin i, que train d’atterrissage, parce que cet avion
m itrailleuses ont été installées dans les le S tichting V liegsport Gilze Rijen fu t sol­ avait un a tterrisse ur fixe, et on vou la it
ailes, des lance-bombes fu re n t im provi­ licité pour tra v a ille r à un autre film , cette exclure le risque que les roues soient —
sées et des extincteurs fu re n t u tilisés fois « Soldat d'Orange » (« Squadron par accident — rentrées, geste machinal
pour fig u re r des bombes. Avec des lests d’Orange »). pour le pilote d'un « Harvard »... #
de plomb, les centres de gravité fortem e nt Le scénario de « Soldat d ’Orange » est
com prom is fu re n t rétablis. basé sur les m ém oires du pilote et mem­
La participation des pilotes au film ne fu t bre de la Résistance hollandaise Eric
pas sans risques ni sans dégâts. Après Hazelhoff Roelfsema, et m et en scène les
des collision s avec des oiseaux les avions aventures de l’auteur (in te rpré té par l'ac­
fu re n t couverts de taches de sang ; d’un te u r Rutger Hauer) pendant les jours
autre avion, des pièces en plastique sau­ som bres de mai 1940 aux Pays-Bas et
tè re n t pendant une attaque des «Thunder­ pendant l ’occupation allemande. Le film
bolt » sur des chars allemands. Dans ce est réalisé par Paul Verhoeven e t produit
dernier cas, l'avion, en fin de piqué sur par Rob Houwer : S.A.R. le Prince Ber-
les Vlasakkers, fu t touché par un gros nhard des Pays-Bas a accepté le patro­
pneu qui serva it d ’élém ent spectaculaire nage o ffic ie l de ce film . On espère mon­
34

Bimoteurs-torpilleurs embarqués sans porte-avions...

Les vols ne re p rire n t qu’en fé ­ d ’aille urs pas sou ffe rt.
v rie r 1948 e t con sistère nt en des v é rifi­ Mais alors se posa un problèm e de mo­
cations de gouvernes et quelques réglages teurs qui a lla it com pliquer sérieusem ent
lo rsqu’in te rvin t un incident qui a lla it mo­ la situation.
d ifie r singulièrem ent la carrière de l’avion
de la S.N.C.A.C. LES PROBLEMES DU 14-R
Le 9 mars 1948, Fernand Lasne avait repris Les m oteurs français connais­
l'a ir avec Blanchard pour un vol d'essai, saient alors une période d iffic ile , parti­ N .C .1 0 7 0
le 30* en 11 mois. Tout s 'é ta it passé culièrem ent le 14-R équipant le NC.1070
norm alem ent, l'avion se présentait à l'a t­ et qui é ta it loin d ’être au point.
terrissage, et Lasne avait commencé la N ettem ent surclassé par les m oteurs an­
séquence de descente du train. Les portes glais et américains de cette catégorie qui,
s ’étaient ouvertes après le branchement pour un même poids développaient 2 100
du c irc u it électrique. Après quoi, par un ch au lieu de 1 600 théoriques, le 14-R
systèm e d ’électro-valves, le train com ­ était, de plus, a fflig é de déficiences rela­
m ençait à descendre, d'abord le train tives à l ’embiellage, culasse, pistons. La
avant qui déclanchait le tra in principal durée de fonctionnem ent entre révisions 1 0 7 1 ( 3 ,
gauche, puis le droit. é ta it de l ’ordre de 100 à 150 heures
Ce fu t ce dernier qui donna des signes contre 1 000 pour les Bristol Hercules, par Alain Marchand
de faiblesse et se bloqua à mi-course, re­ avec un nombre de pannes élevé et tout
fusant obstiném ent d'alle r plus loin. Lasne ceci avait conduit à un arrê t des fa b ri­
re m it les gaz, rentra les volets et re fit cations en mars 1948, précisém ent à fu t envisagé de m odifier le train d ’a tter­
un tour de terrain to u t en essayant de l'époque de l'in cid e n t de Toussus. Les rissage e t d'en s im p lifie r le fonctionne­
fa ire s o rtir la roue droite, mais en vain. circonstances n'étaient donc pas propices ment, ce qui nécessitait le retour de
Restant en liaison avec le chef-pilote Cou- à une reprise des essais avec ce moteur l'avion en usine. Ce qui fu t fa it, mais non
pet qui, du sol, suivait la manœuvre, il qui fa isa it du NC.1070 un appareil nette­ pas à Issy-les-Moulineaux où les ateliers
continua ses e ffo rts puis, voyant que m ent surclassé par rapport aux appareils avaient en cours le nouveau chasseur
c 'é ta it inutile, envisagea un atterrissage étrangers. naval NC.1080, aux trois-quarts achevé et
forcé. Parmi les bim oteurs to rp ille u rs alors en un second propotype du NC.1070 qui, lui,
Les roues avant et gauche fu re n t ren­ essais, la vitesse maximale du « Sea- é ta it équipé de son aile repliable, ce qui
trées, tandis que la droite, à son tour, M osquito » atteigna it les 600 km /h et n 'é ta it pas le cas du prem ier appareil.
re n tra it dans son logem ent puis Lasne celle du Short « Sturgeon » près de 700 Celui-ci fu t donc acheminé vers l ’usine
commença un c irc u it d'une demi-heure km /h, alors qu'elle ne dépassait pas de la SNCAN à S artrouville pour cette
autour du terrain afin d ’épuiser le carbu­ 520 km /h pour le NC.1070 comme d ’ail­ m odification, mais finalem ent les événe­
rant et se prépara à se poser, train rentré. leurs le Nord 1500, et encore s'agissait-il ments tou rn ère nt de te lle sorte que les
>■Tu ferais mieux de te cramponner, M ar­ d'avions ayant volé bien avant les proto­ travaux ne fu re n t pas en tre pris e t l ’avion
cel, cela ne va pas se passer to u t seul... » types français. Dans le domaine de la term ina ainsi sa carrière.
cria-t-il dans le téléphone à Blanchard qui charge au cheval, les deux avions mon­
craignait que cette procédure « n'abim ât tra ie n t également un certain retard par LE NC.1070 EST MORT,
la mécanique ». rapport à leurs homologues anglo-saxons VIVE LE NC.1071 I
En fa it, cela se passa le mieux du monde. dont la structure é ta it plus légère (3,3 kg Pourtant, la form ule de l ’avion
Lasne posa avec maestria son 1070 sur le au cheval contre 2,4 pour le « Sturgeon » bipoutre conçue par M. Pillon n’avait pas
ventre et, après une glissade de quelques e t même 2 kg pour le « Sea-Hornet » d it son dernier m ot e t a lla it perm ettre
dizaines de m ètres, à côté de la piste, co n stru it en bois qui, il est vrai, était au bim oteur de la SNCAC de revivre sous
dans l ’herbe de Toussus, l’appareil s'ar­ un chasseur bim oteu r). une nouvelle form e pendant quelques
rêta. Certes, on avait songé à rééquiper notre années supplém entaires.
L’avion é ta it pratiquem ent in ta ct à part bim oteur de propulseurs plus puissants, Depuis plusieurs années, l'Etat M ajor de
les hélices tordues et les tôle s du fuse­ des 14-R plus poussés donnant quelque la M arine avait les yeux fixes sur les
lage un peu faussée et il put être fa ci­ 1 800 ch, mais ce modèle n'étant pas au progrès enregistrés chez nos A llié s en
lem ent rentré dans le hangar Farman après point, le « T ab ou ret» avait dû. attendre m atière d ’aéronavale. Dans ce domaine
avoir été rem onté sur son tra in qui n'avait plusieurs mois dans son hangar. Puis il l ’amiral Barjot s ’é ta it fa it le défenseur
En haut, 9 mars 1948 : le N.C. 1070 posé sur le « gésier » à Toussus. Ci-dessus,
Marcel Blanchard, mécanicien d’essais du 1070, devant son poulain, après le « crash
en douceur » effectué par Lasne de main de maître.

acharné de l’aviation embarquée à bord ■< Boxer », en mars 1948, exactem ent à
des porte-avions modernes dont ¡I pres­ l’époque de l'accident de notre NC.1070.
sen tait le développem ent, en dépit des Pour le moment, on n'avait envisagé l ’u ti­
critiq ue s qui s'étaient élevées contre ce lisation de la réaction que pour les chas­
type de navire après l ’explosion d'Hiro- seurs, et en France, un programme avait
shima. Et effectivem ent, on pouvait cons­ été lancé dont il ré su lta it les NC.1080,
ta te r en cette période d ’après-guerre, les Nord 2200 et VG.90. Les avions to rp ille u rs
résultats remarquables acquis du côté ou de bombardem ent en piqué restaient
anglo-saxon. Après avoir rattrapé en per­ encore fidèles au m oteur à hélice, mais
form ances les avions basés à terre — on il é ta it évident que ces m oteurs étaient
l'ava it vu au cours des batailles du Paci­ à la lim ite de leur puissance (près de
fique — les avions embarqués commen­ 3 000 ch pour les Pratt et W hitney équi­
çaient à s'adapter à la réaction. pant le M artin « M auler », 2 700 ch pour
Le prem ier « je t » à réussir un appontage le W right du <• Skyraider ») et qu'ils de­
suivi d'un décollage é ta it un britannique. vraient céder la place, lo t ou tard, aux
Il s ’agissait d ’un « Vam pire » m odifié, réacteurs ou to u t au moins aux turbo-
piloté par le Lt Commander Brown qui propulseurs ou même les deux, comme
avait effectué des essais à pa rtir du le North Am erican << Savage » qui s ’était
porte-avions ■< Océan » le 3 octobre 1945. annexé un réacteur de queue en plus de
Six mois plus tard, en ju ille t 1946, la ses turbopropulseurs.
Marine Am éricaine essayait un McDon- Dans cette perspective, la M arine Fran­
nell » Phantom » I à bord du « Franklin çaise estim a qu’avec un des bim oteurs
Roosevelt », puis les Britanniques repre­ du défunt programme de to rp ille u rs em­
naient le relais en octobre 1947 avec le barqués, on pourrait faire un banc volant
Vickers ■■ A tta cke r » essayé à bord de to u t trouvé pour tâ te r de la réaction. Au centre et ci-dessus, les opérations
Même si l’avion ne pouvait pas se poser de relevage du N.C. 1070.
I’« Illu strion s ». Après ces vols expérim en­
sur I'« Arrom anches », dont les catapultes L’appareil pratiquement intact, fut ensuite
taux, les prem iers essais à la mer dans
des conditions opérationnelles étaient et les câbles de freinage ne supportaient remis sur son train et rentré
entrepris avec des chasseurs North Ame­ que 7 tonnes, il se rvira it néanmoins à au hangar.
rican « Fury » à bord du porte-avions l'essai des réacteurs Rolls-Royce Nene
PLAN AU 1/7 2 e

S.N.C.A.C. N.C. 1071

A vec d e u x r é a c te u r s R o lls R o y c e ( H is p a n o S u iza )


« N e n e » 101 d e 2 350 k g p u n it a ir e .
E n v e r g u r e ...................................................................... 20 m
L o n g u e u r .................................................................. 10,75 m
H a u te u r a u so l ..................................................... 4,15 m
V o ie d u t r a i n ......................................................... 6,52 m
S u rfa c e a l a ir e ......................................................... 50 m 2

P o id s à v id e ......................................................... 7.980 kg
P o id s to t a l ......................................................... 13 720 kg
V ite ss e m a x im a le à 2600m ..................... 780 k m / h
V ite s s e m a x im a le à 6500 m .................... 795 k m / h
V ite s s e m in im a le ................................... 157 k m / h
V ite s s e a s c e n s io n n e lle ........................ 4 000 m e n 5 ’
R o u le m e n t a u d é c o lla g e p a r v e n t n u l . . 450 m
A u to n o m ie .............................................................. 1 000 k m
Au début de ses essais, le N.C. 1071
n’avait pas encore reçu ses trappes
de train. On remarquera le mode
de construction à facettes du revêtement
sur le fuseau réacteur, caractéristique
des avions Nieuport.
Ci-contre, de gauche à droite :
Marcel Blanchard, mécanicien navigant,
Fernand Lasne, pilote d'essai,
et l’ingénieur Thomé du C.E.V. devant le
N.C. 1071.

dont la société Hispano-Suiza venait d ’ac­ cubique de l’appareil. La consommation sante que Fernand Lasne commença les
quérir la licence et à l’entraînem ent des beaucoup plus élevée des Nene condui­ essais de roulem ent au début d’octobre.
équipages à pa rtir de bases terrestres. sait à trip le r la capacité des réservoirs Le prem ier vol fixé au 12 a lla it con stituer
Une pe tite série d ’une douzaine d ’appa­ de carburant et à en in sta lle r de nouveaux un événem ent im portant pour notre indus­
reils po urra it même être construite. dans la soute à to rp ille s. Un nouveau train trie aéronautique puisqu'il s ’agissait du
d ’atterrissage avait été étudié par Mes- prem ier biréacteur français à prendre son
LE PREMIER BIREACTEUR FRANÇAIS sier. Installé dans les flancs externes vol. Ce devait égalem ent être un vol
Une proposition avait été faite des fuseaux réacteurs, il éta it d’une ciné­ pa rticulière m ent délicat pour Lasne qui
par la Société du Nord (SNCAN) pour matique beaucoup plus sim ple que le a lla it passer d'un bim oteur d ’une puis­
m od ifie r son N.1500 en in sta lla nt un réac­ précédent... e t l’am élioration de l ’aéro- sance de 3 200 ch à un biréacteur équipé
te u r dans l ’arrière du fuselage, mais en dynamisme due à la présence des fuseaux de 2 réacteurs de 2,4 T s o it une équiva­
d é fin itive c ’est le NC.1070 qui fu t choisi réacteurs pe rm ettait de supprim er « l’éta- lence de quelque 20 000 ch au total...
pour se rvir de banc d'essai au nouveau gère » inférieure de l'empennage. La longueur de décollage étant prévue
mode de propulsion, et plus précisém ent Au cours de l'été 1948, le NC.1071, tel pour 300 à 400 m au poids de 10 T, Lasne,
le prototype 02 dont la construction avait éta it le nom de l ’appareil après sa trans­ qu ’accompagnait le fidè le Blanchard vin t
suivi de quelques mois celui du 01. Il est form ation, é ta it achevé et m ontait à Tous- placer le NC.1071 à l’extrém ité du terrain.
vrai que la form ule de l’appareil se prê ta it sus où il a lla it être bientôt re jo in t par Gaz ouverts en grand, l'avion s'élança
fo rt bien à la transform ation puisque seuls ses réacteurs Nene, arrivés de l ’usine sur l ’herbe, a tte ig n it la piste m étallique
les m oteurs devaient être changés, le Hispano. Les préparatifs du prem ier vol e t réu ssit à décoller avant l'e xtré m ité en
fuselage restant in ta ct et le train tricycle eurent lieu lors d ’une période p a rticuliè­ quelque 350 m. La montée fu t rapide mais
étant bien préférable au tra in classique rem ent douloureuse pour la société. Au l ’altitude lim itée à quelques centaines
pour un biréacteur. mois de ju ille t le prem ier vol du gros de m ètres et Lasne effectua quelques
En réalité, le fuselage fu t légèrem ent cargo «C o rm o ra n » NC.211 (décollant de essais de braquage des volets avec un
allongé par suppression de la tourelle Toussus) s ’é ta it term iné par une catas­ réacteur réduit. Puis l'avion, train sorti,
arrière qui n'avait plus d ’u tilité sur un trophe e t par la m ort des 5 hommes se dirigea à faible vitesse, réacteurs au
avion somme toute expérim ental et son d ’équipage .dcmt le pilote Louis Bertrand. quart de leur puissance, vers le Centre
rem placem ent par une pointe arrière L’accident avilit déclenché de la part de d ’essais en vol de Brétigny. Il avait été
mieux profilée. Le gros changement rési­ certains parlem entaires une violente cam­ prévu de s ’y poser en raison de a piste
dait dans le montage des réacteurs Nene, pagne qui n'é ta it pas près de s'achever im portante dont disposait le CEV. Le
les deux prem iers produits en France, puisqu’elle devait aboutir quelques mois prem ier atterrissage ne devait en e ffe t
dans deux énormes fuseaux qui alourdis­ plus tard à la liquidation de la SNCAC. être effectué qu'avec un faible braquage
saient la silhou ette déjà passablement C ’est dans cette ambiance peu réjou is­ des volets (on se souvenait de l ’accident
Trois aspects du N.C. 1071 dans
sa forme primitive,
équipé ci-dessus de ses trappes
de fermeture du logement du train.
On observe, vu de face,
le déport de la roue avant ainsi que les
généreuses dimensions
des fuseaux-réacteurs.

du Dahu avec une cane peutière », ex­


m pression due au colonel Rozanoff...
Deux vols de prise en mains furen t effec­
tués par le capitaine Receveau, spécia­
liste des essais des avions allemands
récupérés (M e 262, Do 335, Me 274, etc.)
ainsi que du S0.6000 qui, notons-le avait
été le prem ier avion français à être équipé
du réacteur Nene.
Le 4 fé vrie r, un vol fu t consacré à l’étude
de la sta b ilité à des vitesses lim itées à
520 km /h e t notam m ent en configuration
d'atterrissage.
Un autre vol réalisé le 11 fé v rie r visa it
plus pa rticulière m ent l'étude du vol dis­
sym étrique avec un réacteur réduit.
Deux autres prises en mains fu re n t effec­
tuées à la même période par deux autres
pilotes du C.E.V., le capitaine C arpentier
(disparu en 1958 dans l’accident du « V o l­
tig e u r ») e t le Lt de vaisseau Arnaud,
du « Cormoran » 4 m ois plus tô t) et la Au cours des derniers jours du mois,
chef du Personnel Navigant de Marignane.
longueur d'atterrissage risq u a it d ’être as­ Lasne effectua plusieurs essais de décro­
Ces 4 vols avaient perm is de relever
sez longue. Tout se passa fo rt bien d ’a il­ chages, puis, pour la prem ière fo is une
certaines défectuosités de l'appareil, no­
leurs et l ’équipage fu t accueilli sur le montée en altitu de au cours de laquelle
tam m ent l’in sta bilité longitudinale et l'in ­
parking par les autorités des Services il a tte ig n it 7 000 m en quelque 9 minutes.
suffisance de la gouverne de direction à
o ffic ie ls à la tête desquels se trouva it Bien que disposant d'une puissance 5
basse vitesse et l ’appareil fu t alors rendu
l ’ingénieur Gai Bonté, directeur du C.E.V. fois supérieure à celle du NC.1070, le
au constructeur pour apporter des amé­
Le séjour au C.E.V. fu t bref puisque deux nouvel appareil gardait certaines qualités
liorations dans les domaines incrim inés.
courts vols y fu re n t effectués par Lasne de vol de son prédécesseur e t il est
Le 1071 rentra donc à Toussus et Fernand
les 13 e t 15 octobre, toujours tra in sorti certain que la mise au point en fu t
Lasne re p rit ses vols de mise au point
e t à une vitesse réduite à 300 km /h. facilitée , to u t au moins dans le domaine
entrecoupés de passages à Brétigny, no­
Puis, le lendemin 16 octobre, le 1071 des basses et moyennes vitesses.
tam m ent le 25 févrie r, lors d’une présen­
é ta it ramené à Toussus pour m od ifie r le tation aux Services O fficiels.
PRISE EN MAINS PAR LE C.E.V.
train e t le débloquer pour le rendre Après un chantier d'un mois en avril
ET PRESENTATIONS PUBLIQUES
escamotable. 1949, I’« Etagère pour géranium » éta it
Le 3 fé vrie r, lors de son 21e vol,
Dix jours plus tard, le 25 octobre, Lasne le NC.1071 re p rit le chemin de Brétigny, prête pour la présentation en vol d ’O rly
rep artait pour le C.E.V. où, au cours de mais cette fois pour un court séjour afin clô tu ran t le 18e Salon de l ’Aéronautique.
quelques vols, il re n tra it le tra in d ’a tte r­ d ’y être soumis à une prem ière évaluation Il ne s'agissait certes pas du prem ier
rissage et e ffe ctu a it quelques essais à de la part des pilote s du C.E.V. m eeting d’après-guerre, mais c ’éta it pour­
une vitesse plus élevée, au cours de L’avion é ta it déjà bien connu des équi­ tant la préfiguration des présentations
« passages à la tou r » de Brétigny. pages par sa silhou ette surprenante qui internationales qui clô tu re n t depuis quel­
lui avait valu de nouveaux surnoms assez que 24 ans le Salon du Bourget. Pour la
Plusieurs présentations fu re n t faite s au
m ois de janvier 1949 aux personnalités imagés. Ils allaient de la « Planche à prem ière fois, les constructeurs français
laver >> à « l'Etagère pour géranium » en et étrangers venaient m ontrer au public
o ffic ie lle s du C.E.V. et de la M arine et
c'est au cours d ’un de ces vols qu 'il v in t passant par « L’avion issu du croisem ent parisien leurs productions les plus mo­
dernes, et en p a rticu lie r les « je ts » qui
survoler la région de Saint-Germain au
(1) Quelle m erveille de devenir un personnage étaient encore une nouveauté pour beau­
mom ent où Robert Roux so rta it de la
m airie où il venait de se marier... le 10
h istorique par le sim ple biais d ’une cérémonie coup de Français en 1949.
fa m ilia le . Il n ’y a que notre vénéré directeur pour
janvier 1949 (1). réussir ce genre de performance... (NDLR). à suivre
Les bossages de canons d’ailes refaits sont bien visibles.
Le gros réservoir ventral très typique du « Spit » étant fourni
dans la boîte, on peut le monter sous l’avion, ce réservoir
était peint en gris clair. par Ezdanitoff
m ents rehaussés d ’indicateurs
blanc crème puis vernis. La
réalisation n'est pas mauvaise
en regard de ta n t d’autres pro­
ductions, mais on peut encore
am éliorer pas mal au vu des
nombreux docum ents existant
sur cet appareil. La poignée du
manche par exemple est c ir­
culaire, et non « carré arron­
di » comme ici, etc. Pour un
Mk.iX, derrière l'appui-tête
viennent deux récipients cylin­
driques de 1 mm de diam ètre
posés accolés horizontalem ent.
Les sangles du harnais « Sut-
ton » seront im itées à pa rtir
de documents. Ce harnais est
accroché plus loin que le pre­
m ie r couple de fuselage v is i­
ble à travers la partie fixe de
la verrière arrière. Couple v i­
sible, avons-nous dit, eh oui,
il manque ici un couple en fo r­
me de D couché dont le pro­
fil m étallique est percé de
h u it trous-trous, ce couple est
à fix e r contre le dos du fuse­
lage à la lim ite de la verrière.
Le harnais traverse la plaque
de blindage par une ouverture
au-dessus du dossier du pilote.
Les vicieux pourront ici rajou­
te r aussi les câbles des com ­
mandes and so on., et on colle
les deux m oitiés du fuselage.
La « peau » de notre « Spit-
fire » est trè s bien reprodui­
te et nous n'avons rien à y
ous m entirions en a ffir­ C 'est une trè s bonne réduction d'un tions trè s peu nombreuses reprocher de sérieux. Aux ai­

N m ant que les références


sur l'avion sont innombra­
bles, mais cette affirm ation ne
original fameux que nous offre cette
marque japonaise qui n ’en est plus
à son prem ier « classique » de la
Deuxième Guerre m ondiale. Mieux
sont citées au m om ent de les
entreprendre. La seule erreur
de réalisation réside dans le
les que nous tordrons dans le
même sens, que le fuselage
pour im ite r la « gull w ing »,
que la même maquette réalisée par
sera it qu’un demi-mensonge. Monogram il y a quelque quinze ans train un peu trop long et le c'est-à-dire un coup de to r­
En e ffe t, il est im possible de (déjà) celle-ci deviendra un classique manque d 'e ffe t <> guiI wing » sion de la m atière (qui se
to u t c ite r e t il nous faudra pour les « quaranthuitièm istes » de (aile de m ouette] sous le fu­ laisse à peu près faire ) vers
tout poil.
nous cantonner à l’indispensa­ selage aux raccords de bord le bas au centre et une to r­
ble. Pour le « S pit » 8 et 9, le de fu ite des ailes, ce que Air- sion vers le haut de chaque
livre de Harleyford « S pitfire, fix seul a bien réalisé et in te r­ côté de cette « bosse », il
the story o f a famous fig h ­ prété ju squ 'ici pour son Mk.l faut que les volets de courbu­
te r » ; le Profile n“ 206 n'est au 1/24' et Mk.Vb au 72”. Ce re principaux (extérieurs)
pas folichon, par contre, le fas­ raccord des ailes est quand aient un dièdre p o sitif et que
cicule « Camouflage and M ar­ S H I H K même facile à reproduire, pour les pe tits volets intérieurs
kings » n° 1 est trè s excitant ce faire, on peut tordre vers aient un dièdre négatif, mais
et excellent pour les décora­ l ’in té rie ur le bas du fuselage, le p ro fil, la ligne du ventre de
tions (photo p ro fil gauche de puis retordre vers l’extérieur, l’avion ne d o it pas être pertur­
notre NX“Q page 22) ; il y a en « W » très écrasé, pour bée, voilà-voilà I On affine un
bien sûr l’Aircam n° 4 « S pit » l’aile, nous verrons plus loin. peu les bords de fu ite de la
Mk.l à 16, e t la réalisation * . 8 /9 Bravo pour le systèm e de mon­ voilure qui est trè s bien réa­

D'O nu
d ’Aero Series « Supermarine tage de l'hélice, que l’on peut lisée e t très exacte en form e
S p itfire », n° 10 avec une pho­ se perm ettre de fix e r au to u t et en finesse. (Nous vous di­
to pro fil, de dro ite cette fois, dernier moment, après la pein­ sions que Monogram est en­
de notre NX"Q encore, sans ou­ ture , un exemple à suivre. foncé avec son « Spit » IX...).
b lie r les plans M.A.P. au 1/24°. Voyons un peu les intérieurs Même les logem ents du train,
de notre « S pit ». Tout le cock­ à l’intérieur, sont reproduits et
MONTAGE p it est à peindre en « in te rio r exacts. Un défaut trè s appa­
Nous avons choisi de décorer green » anglais, le siège peut rent ici est re la tif aux bossa­
notre appareil en High Flying être v e rt s o it marron (carton ges d’extrados d'ailes. Ceux
Mk.VII, mais ce modèle avait p la s tifié ). La poignée du man­ d ’Otaki sont bien trop minces
déjà la même cellule que le che est noire. La planche de e t mignons. On coupe carré­
M klX, de ce fa it les modifica- N I 1 /4 8 bord égalem ent avec in stru­ m ent ces carénages de ca-
■ ■

Noter la disposition des codes et sérial, ce dernier motif PRU Blue, les trappes alu. (A droite, le perdant de la
étant tronqué par les lettres qui à leur tour sont cachées en compétition, le Mk.lX de Monogram). Sur les jambes de
partie par les bandes de débarquement, peintes un peu l'atterrisseur, il est impératif de rajouter l'œilleton
à la diable par des mécanos-peintres pressés dans la nuit de verrouillage, détail très visible. On note ici le contraste
du 5 au 6 juin 1944. Les salissures de capot sont copiées entre le bleu (PRU Blue) des surfaces inférieures par rapport
d'après les documents existants de la machine réelle. au gris clair du dessus. Le long des jambes, il faudra ajouter
Les jantes des roues sont alu mat, les jambes du train étant la canalisation hydraulique du frein.

non, on ponce bien la m atière


et on les remplace par des
demi réservoirs ventraux de
Me Bf 109 G d’A irfix au 1/72”.
Il faudra les tra v a ille r en pon­
çant leur courbe tro p jo u fflu e
pour obtenir la goutte d ’eau
aplatie adéquate. Quand c'est
bien fix é à l’aile e t sec, on
vé rifie si le travail e st « bon
pour le service ». Quand on a
bien trafiqué le cockpit e t as­
semblé le fuselage et le ai­
les, on se d it que finalem ent
to u t va très vite avec cette
maquette. Nous avons choisi avec compas des derniers blanches e t noires « Invasion pour le dessus des ailes. Rien
de représenter un << S p itfire » « S p it » de la guerre vers Stripes », ou est-ce par un sous la voilure. Mais parlons
Mk.F VII avec hélice quadri- fin 1943 jusqu'aux Mk 14... légitim e e t bien compréhen­ un peu de la fe u ille de décals
pale, « chasseur d ’in te rdiction mais lesdites jam bes sont sible souci de conserver au proposée par Otaki. Celle-ci
de haute altitu de », pour em­ tro p longues de 3 mm. Il faut « Spit Strato » (comme les concerne tro is « S p itfire » Mk.
ployer les term es de 1977. donc re ta ille r le haut des at- appelle Closterm ann, dans « le VIII et IX, le prem ier est pour
Certains des congénères de te rrisse u rs e t refaire un tenon Grand Cirque »), leur camou­ le JF814 WF°D appartenant à
ce type avaient les ailes très en sculptant. Nous avons en­ flage de haute altitude, tou­ l'A ir Vice-Marshal W.F. Dick­
pointues, ce sont les Mk. H.F. core besoin d'une petite hé­ jours est-il que les bandes son, c'e st un avion de « gros-
VII pour High Flying. (Ne pas m isphère pour le dessous du ont 5 mm sous le fuselage et se-légume » de la RAF vers la
confondre avec le « S pit » Mk. fuselage (qui peut nous en 7 mm sous les ailes, alors fin de la guerre ; ensuite nous
PR.VII qui n'a rien à v o ir avec expliquer l ’u tilité ? ) , c ’est une qu'elles devraient fa ire au avons le ZX°M, MT 928 du
notre modèle type M k.lX ). Ici tê te de bombe qui a fa it l’af­ moins le double chacune. Les Squadron Leader GRS. McKay
rien de to u t cela, rien qu’une faire ici. Sous l'aile droite, au le ttre s codes ne sont pas Sky en 1945. Le Sq Ldr McKay é c rit
prise d’air très longue sur le bout du panneau am ovible de type « S », mais gris trè s clair au sujet de la maquette de son
flanc d ro it du m oteur (15 mm m itraille use extérieure, une t i ­ contrastant avec le gris déjà avion dans Scale-Models et
de long) et une prise d'air ge antenne de 11 mm sera cla ir du fuselage, ce qui n'est » A ir International » (ex-En-
ventrale bien plus courte, sty­ placée. pas sim ple à trouver. Les le t­ thusiast) que Otaki s ’est trom ­
le « S pit » Mk.I à V mais plus tre s codes auront 11,5 à 12 pé dans les couleurs des co­
en largeur, à faire à pa rtir DECORATION mm de haut. Le serial noir des, ayant interprété ceux-ci en
d'un bloc de polystyrène ou en Les HF et F.VH construits en MD111 provient des décals rouge souligné blanc au lieu
plastique laminé collé. Devant pe tite série, la plupart avec du « Hurricane » et du <■ Mos- du bleu foncé et blanc plus
la prise d’air latérale, il fa u t un ailes plus longues et très quito » au 48° de Monogram. conform e à la réalité. L'insigne
« filtre à mouches », nous pointues, rappelons-le, étaient Les le ttre s en ont 4,5 mm de sur le capot est correct, et
avons pris du rhodoïd mince peints d’une couche de Sea haut. Pour notre F.VII encore, enfin nous avons le A58-464,
coupé en D allongé, strié de Grey Medium (gris clair) sur il nous fa u t des cocardes « B » CR°C du Sq. Ldr Clive R.Cald-
pe tits coups de coupe-chou toutes les surfaces supérieu­ rouge e t bleu sans blanc ni w e ll dans le Pacifique. Les
puis délicatem ent collé à près res e t de bleu (PR Blue) sur jaune. Les dim ensions sont les décals ne sont pas mal, mais
d ’un mm de l’entrée d'air. Le les surfaces inférieures. Est- mêmes que celles de la fe u il­ manquent de finesse dans leur
train est assez bien réalisé, ce par une erre ur d 'in te rpré­ le de décals : 18 à 20 mm pour im pression. •
pneus très réalistes, jambes tation des peintres de bandes le fuselage et de 28 à 30 mm
Qu’ils soient de la Royal Air Force ou de la Royal Navy,
les avions anglais sont toujours très décorés, leur sérial étant
reproduit en grands caractères sur leurs surfaces inférieures.
Noter le dessin très spécial de la délimitation de teintes
sur les poutres, qui fait paraître encore plus tortueux le dessin
des fuselages. par Ezdanitoff bis

IED.H.
es ré fé re n ces cou ran tes soires, sangles blan c sa le sur

L
tière est fa c ile et s e travaille
sur c ette su p erb e m a ­ fo n d d e sièg e m arron clair. bien au co u p e-ch o u et au p a ­
chin e n e so n t pas légion , N oter q u e la ca isse du siège pier d e verre. On b o u c h era les
on p eu t m êm e d ire q u ’elles sont est noir sem i-m at. C e qu i m an­ fen te s et vilains joints à la plas-
rares, A viation N ews a d on n é qu e ici surtout c'est un m an che ticin e (plus so u p le qu e l’en duit
un « W arpaint » sur le « Sea- et il n e fau t plus p o n cer sur un

SEAVIXEN
et d es c o n so les latéra les c o m ­
Vixen » (1) et Aircam , dan s ses travail propre). L es lignes d e
plètes. C eci se b ric o le et se
« A erobatic T ea m s 1950-1970 » fix e sur le p lan ch er ca b in e qui structure et déta ils divers d e la
a produ it dans son nu m éro S7, est fou rni. B eau cou p d ’a m a ­ cellu le seron t attén u és p o u r ne
v o lu m e 1, d e très jolies p h o to s teurs des avion s d oiv en t ign o­ plus co n serv er q u e d e lég ères
d e notre avion. N ous avon s rer q u e le « Sea Vixen » est un traces d e ces détails. La qu eu e

DEFROC
d o n c réuni p o u r vous les é lé ­ ap p areil b ip lace. En e ffe t , un en bipou tre verra tous ses bords
m ents d ’un docu m en t m aq u et­ navigateur pren d p la c e dans le d e fu sela g e a ffin és . Il sera utile

AU1/72
tiste à b a se d e p h o to s d e ce com partim en t à d ro ite du pi­ sinon in d isp en sable d e p r o c é ­
« renard d es m ers »... lote, « in th e bag » — dans la der à d es travaux d e ca m o u ­
valise... L e pau vre navigateur ne fla g e en co lm a tan t les fen tes
MONTAGE trop larges et trop p ro fo n d es
devan t d e p ré fé re n c e pas être
La fin es se d e la gravure et des sujet à la clau stro p h o bie... il ne d es dérives. La liaison fu selag e-
p ièce s laissent un peu à d ési­ p ou tres est très fa ib le c o m m e
d isp o se q u e d ’un e p etite vitre
rer m ais a v ec du soin et d e la m ou lage. Il fa u d ra ici en du ire
latéra le et d ’une vitre tein tée
p a tien ce, un e m aq u ette raison ­ et e ffe c tu e r un travail fa sti­
sur le dessus. La m aqu ette
n a b le peu t être réalisée. La p re­ dieux d e lim ag e pou r obten ir
étant très lou rd e d e la qu eu e,
m ière éta p e h a bitu elle étant le un résultat co n v en ab le. C eci
il fau d ra p rév oir un bon co n ­
co ckp it, nou s n e d érog ero n s pas dit, il est im p éra tif d e p ro té­
trepoids à p la cer dan s le nez.
à la règle et nous verrons q u ’il ger les bo rd s d e fu ite d es ailes
I l f a u t f é lic ite r F r o g d 'a v o ir c h o is i Avant d ’a ssem b ler la p artie su­
fau t éq u ip er le dessu s du siège le « S e a V ix en » e t a u s s i d ’a v o ir durant tout le tem ps q u e p ren d
é je c ta b le d ’un e p o ig n ée n o ire ré a lis é r e la tiv e m e n t b ie n c e tte m a ­ p érieu re à l’in férieu re, p ièces le p o n ça g e d es joints. La ver­
striée jau ne et d e divers accès- q u e t te d ’u n a v io n à la s ilh o u e tte qu i constituent le fu selag e et
to u r m e n té e . L a r é a l is a ti o n d ’u n tel rière du « S ea Vixen » est très
fu s e la g e e s t en e ffe t tr è s c o m p liq u é e les em bry on s d ’a iles et d e p articu lière et c o m p o rte un c a ­
(1) A tte n tio n , le tr è s b e a u p la n m u l- e t la r é a l is e r en 14 é lé m e n ts e s t u n e q u eu es ; il fau d ra rem o d eler un
ti-v u e s d e A v ia tio n N ew s n ’e s t p a s rén age très d é c o llé du fu selag e.
r é u s s ite . B ie n s û r , ce n ’e s t p a s m e r ­
a u {/12e m a is e n v ir o n a u l/7 7 e, à la v e ille u x d e fin e s s e à la ja p o n a is e , peu et p o n cer les lèvres des Frog a a ssez bien rep résen té
s u ite d 'u n e e r r e u r q u e lc o n q u e . m a is q u a n d m ê m e ... en trées d ’air réacteurs, la m a­ c ette caractéristiqu e. On v eillera
A remarquer que les sériais
XJ580 ou XN690 sur les
dérives ne sont pas
parfaitement parallèles aux
mots ROYAL NAVY.
Il est impératif de découper
au plus près les motifs de la
décoration des excellents
décals de la boîte. Le « poing
ailé » par exemple et le « E »
de dérive qui viennent en
limite de pièce. Noter la
position des antennes sous le
nez et sur la poutre gauche.

à su pprim er la p etite m arch e ailes seron t c o llé e s et les bords d e les fixer. Sur la p o u tre du noter q u e nous p eign on s la m a­
qui fa it d o u b le ép a isseu r d e d e fu ite a ffin és en co n séqu en ce. fu selag e b â b o rd , un p eu en qu ette en tièrem en t en m at, en ­
m atière du c ô té g au che. La ver­ Ici, on a un ch o ix à op érer. avant du b o rd d e fu ite et sous suite, a p rès 24 heu res d e s é ­
rière co m p o rte un e au tre p a r­ Pour rep résen ter l’a p p areil a i­ le nez devan t la tra p p e il y a ch a g e et d ’im p atien ce, nou s v er­
ticularité, c e lle d e l’a rête sur les rep liées sur le pon t du p orte- une p etite anten ne la m e à p la ­ nissons pou r la fin ition en bril­
l’avan t du pare-brise. On enduit a vion s ou ailes d ép lo y ées, Frog cer, à p ein d re en jau n e oran gé lant qu an d les d éca ls son t a p p li­
à la p â te à m od eler les joints nou s d o n n e deu x p aires d ’ailes terni. qués. L e petit 31 blan c venant
et on pein t les m ontants en noir p ratiqu em en t en tout poin t se m ­ s e c o ller sur le ca rén ag e d es
op acifian t, On p a sse en su ite au bla b le, il n’y a en fait qu e DECORATION feu x d e p osition d e d ériv e
co lla g e du carén age du nez ra­ les ten on s et les carén ag es s p é ­ Il n’y a g u ère eu q u ’un seul droite.
dar. On aura soin d e p ro céd e r ciaux en plus à y m ettre. Les type d e d éc o r à n otre co n n ais­ La b o ite nous p r o p o s e un
à un rabotage-grattage au co u ­ p er c h es Pitot d e bouts d ’ailes sa n ce pou r cet a p p areil em b a r­ F.A.W. 2 du 899 Sqn, le X/580,
p e-c o u p e pou r égaliser et éviter seron t refaites. Au m on tage du qu é d e la R oyal Navy. L es An­ « 131-E », F leet Air Arm, R oyal
un vilain joint. (N’om ites-vou s train, on a ffin e et arrondit les glais, à l ’é p o q u e avaien t d éjà N avy b a s é sur le HMS « E agle »
poin t le lestage ?) Les bidon s et tran ches d es trappes d ’o b tu ra ­ un sch ém a standard qui est en jan vier 1972. Cet a p p areil
p an iers à m issiles (assez vilains tion. L e train par lu i-m êm e est toujou rs actuel. Il s’agit pour était en c o r e en vie en 1975 à
c es derniers) son t a ssem b lés à bien reproduit. Ce train est à les su rfac es su p érieu res d ’un F arn borou gh. L e se co n d est le
c e stade. Suivons le co n seil très p ein d re en alu m at. L a m êm e gris un peu fo n c é et p o u r les XN690 du 829 Sqn, F leet Air
sag e d e n e c o ller les a iles q u ’a ­ c h o s e pou r les log em en ts et les su rfaces in férieu res d e blanc Arm, RNAS Y eovilton en 1968.
près a v oir bien p a ra ch ev é le trappes. L es qu illes ven trales brillant. N ous pou von s partir du L ’avion faisa it partie à c e m o ­
travail d e p o n ça g e aux poutres. seron t a ffin é e s et leurs trou- Navy B lu e HM10 en y ajoutant m ent d e l’éq u ip e a cro b a tiq u e
P endant c e tem ps les dem i- trous rep ercés au b eso in avant p rès d e 50 °/o d e bla n c mat. A « S im on ’s Circus ». ©

DOCUMENT MAQUETTISTE

Une image intéressante montrant que les codes « E-131 » du 899 Sqdn sur le HMS « Eagle » pouvait être porté par plusieurs avions
successifs, en principe jamais en même temps (bien sûr). Noter le trait blanc sur l’aileron de l'aile tribord du XN691.
43

DOCUMENT MAQUETTISTE
Ci-contre, vu de l’arrière, on note le carénage entre plan horizontal
et dérives. Noter la présence d’un tuyau (le « vide-vite » ?) sur
chaque face gauche des dérives et le décalage sur bâbord
de la canopée. La délimitation entre le blanc et le gris moyen est
bien visible ici (cet appareil déclassé est le XN647 « VL-707 » de
RNAS Lossiemouth, vu à Culdrose le 5 octobre 1976). Ci-dessous
à gauche, la canopée d’un « Sea Vixen » déclassé, photographié
en 1976. L'âge à rendu mate la peinture brillante de l'avion.
L’armature qui tient le plexi de la verrière est blanc jaunâtre.
Ci-dessous, détail du train principal et du repliage voilure.

H.S. SEA V IX E N F A W .2, XP923 ‘706; 766 SQN. F .A .A . Y e o v ilto n , M ay 1968. SEA V IX E N FAW 2, X S 590 '3 0 3 /H , 8 92 SQN, HMS H ER M ES, J U L Y 1966.

SEA V IX E N FAW . 2, XP 9 23 '7 5 1 ', 8 9 0 SQN, F A A , Y e o v ilto n , Septem ber, 1968.


SEA V IX E N FAW 2, X S 5 8 0 '2 5 0 /V ', 893 SQN,
C are fu lly trim w h ite surround_
HMS V IC T O R IO U S , 1967.
fro m decal fo r th is m achine ‘

Sea V ix e n 2,
X P 919 '7 0 6 /V L '
Fin c o d e 'B L 'is
8 90 Sqn., believed to be starboard o n ly . R ight: early emblem
N ote: bulged panel over Y e o vilto n , fo r 8 9 9 Sqn. M k .V s
Gloss E xtra navigators com partm ents fo r J u ly 1971. & 2's (e.g. XJ571,
D ark Sea Grey
B S 3 8 1 C ;6 4 0 .
XS580 o f 893 Sqn, XP919
o f 8 90 Sqn. & X J572
f illi ll XS578 ‘ 1 3 7 /E ’ ).
■Matt Black
o f R N A Y Sydenham . refuelling probe R ight: Sea V ixe n 2, \ \
X J572 'B L ', R oyal N a v y \
A ir Y ard, Sydenham
(Belfast, N .I.), 1972-73.
Gloss W hite For photograph, see F lig h t
Intern a tio n a l, 10 A u g u st 1972.

B,D,W
Recomm ended k it: orZ
Frog FAW . M k.2.
(starboard
only)

La planche de décalcomanies supplémentaires Modeldecal n° 32 donne les éléments ci-dessus pour le «Sea Vixen» FAW.2.
Cette édition de décals, dont la qualité est remarquable et les notices parfaitement dessinées et illustrées, vient de sortir deux
planches, la n° 37 (« Phantom » FGR.2, F-111E, « M ira g e » IDE, « M a g is te r» , «S a b re» F.1) ainsi que la n° 38 (« M ira g e » M5F,
F-84F, « Provost » T.1, «Bulldog» T.1, «Jaguar» GR.1 et « V a m p ire» FB.9).
44
LEXIQUE
le Cabré
coin Le cabré est une position de l'avion dans l'a ir où l'appareil
a le nez haut (nose-up attitude, nose-hight attitud e) et la
du débutant queue basse (tail dow n), ce qui ne veut pas dire obliga­
to ire m e n t qu'il monte...
Fixation des ailes (suite du n° 90)
On d it aussi que la gouverne de profondeur est « au
cabré » lorsque le pilote l'actionne à fond. Cet angle de
cabré est pa rticulière m ent visib le sur les avions équipés
cette tâ ch e le m aq u ettiste tien­ d ’un plan fixe pilotable.
dra co m p te q u e les rivets, les
petites lignes d e structure son t
in visibles au H 72e et q u e p arti­
cu lièrem en t les on du lation s si­
m ulant les recou v rem en ts en ­
toilés, figu rées p a r n o m b re de
fab rican ts son t in ex actes et fa n ­
C ette d ern ière s’éten d taisistes, c e g en re d e rev êtem en t
largem en t a p rès le bord d e fu i­ qui est toujou rs p arfaitem en t
te du karm an , qui a b eso in ici tendus o ffra n t très souvent une
d ’être prolon g é. Ce dernier étant su rface plus n ette q u e ceu x à
con stitu é d ’un seu l Ib o c co n ­ recou vrem en t m étalliqu e.
trairem en t à celu i d e la m a­
CROQUIS D
qu ette du croqu is A. L e bord
d’attaqu e, le cas éch éan t, étant
\ Sur un e voilure con stitu ée des
rech arg é le d ern ier par l’ap p ort deux p ièce s d ’ex trad o s et d ’in­
d ’une p iè c e d e m oin d re taille trad os classiqu es la rep rise de
et d e m êm e nature q u e les l’ép a isseu r se p ratiqu era en li­
précéd en tes m ais fix é e vertica­ m ant les su rfaces internes de
collag e. M éthode sou ven t d é ­ L e ch a sseu r su éd o is f-35 « D raken » fu t l’un des prem iers
lem en t.
crite dans les ru briqu es m aq u et­ à ex écu ter des d éco lla g es ca b rés p ro lon g és p a r des prises
Il arrive, le co n g é étan t exact
tistes d e n otre revu e au su jet d ’altitudes à un an gle aigu. L ’avion est tellem en t ca b ré
en fo r m e et en dim en sion , qu e
d e l’a ffin a g e d es bo rd s de fu ite au d éco lla g e qu ’il utilise d es rou lettes d e qu eu e pou r p r o ­
le d éfa u t d e ra ccord em en t soit
trop grossiers. L e m aqu ettiste téger sa tuyère, le train prin cipal étant d é jà en l’air...
ca u sé par une d isp rop ortion de
la voilure. D ans c e cas, en aura soin d e p ren d re garde,
avan t toute m ise en œ u vre, à Cache-flam m es
d eh o rs d e toute recon struction
la fo r m e d e c es dern iers qui On d it aussi pare-flammes. Les cache-flammes d'échap­
q u e nous v erron s plus tard,
p a rfo is p résen tan t une partie pem ent étaient trè s généralem ent employés pendant la
deu x solu tion s tenant co m p te
c o u rb e à l’im age du croqu is D, deuxième guerre sur les avions opérant de nuit pour neu­
d e la con figu ration d es p ièce s tra lis e r la flam m e de sortie des gaz aux pipes d'échap­
d e voilure son t p o ssib les. Pour risqu e d e dim inu er la p r o fo n ­
d eu r d e l’a ile d ’un e m an ière pement, trè s visib le et de loin dans les ciels nocturnes.
une a ile co n stitu ée d ’une seu le Les cache-flammes anglais (flam e damper) étaient très
et un ique p iè c e (cas rare) le a p p récia b le.
volum ineux. Certains canons et m itrailleuses de bord
travail d e réduction n e p ou rra étaient également équipés de cache-flammes pour ren­
se fa ire oblig a toirem en t qu e C.S. (à suivre) dre les lueurs de départ plus discrètes.
p a r l'extérieur. En réalisant

.LES NO U VEAU TES DU M O IS-


M ARQUE M ODELE
I ta la e r e i H e in k e l H e 111 Z -l (2 d é c o rs )
I ta la e r e i H e in k e l H e 111 H -6 (2 d é c o rs )
I ta la e r e i M esse r M e 321 « G ig a n t » (2 d é c o rs )
H e lle r F o c k e W u lf F w 56 «S to s s e r » (2 d é c o rs )
M a tc h b o x C u r tis s P-40 N /« K itty h a w k » (2 d é c o rs )
F u jim i M e s s e r B f 110 C (3 d é c o rs )
F u jim i M e s s e r B f 109 G /K ( m u lti d é c o rs )
F o r m a P la n e N o rd u y fn « N o rse m an » ( m a q u e tte s o u fflé e )
F o r m a P la n e I.A .R . 80 ( m a q u e tte s o u fflé e )
F o r m a P la n e M ik o y a n e t G u re v ic h M IG .3 ( m a q u e tte so u fflé e )
F o r m a P la n e I k a r u s Ik .3 ( m a q u e tte s o u fflé e )
C o n tr a il M .A . T u p o le v Tu-20 « B e a r » ( m a q u e tte s s o u fflé e s )
C o n tr a il M .A . T u p o le v T u . 126
« M o ss »,/T u.l44 « C le a t » ( m a q u e tte s s o u fflé e s )

NE PAS UTILISER POUR UN REABONNEMENT


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m
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d iNom
Prénom
A remplir tres lisiblement en majuscules

à retourner à M □ I i I J__ I__ L j __ i__ i__ i__ i__ i__ i__ _ i __ i__ i__ i__ i__ i__ i__ i__
le fanatique de

inuiiiuii
15-17, quai de l’Oise, 75019 Paris
J__ 1__ I__ I__ I__ L

J__ I__ I__ I__ L J__ i__ L


J__ I__ I__ L

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Les numéros parus sont toujours disponibles à la vente, sauf les n" 1 à 19, 21 et 26 qui sont épuisés. Soit à nos bureaux, soit par tous les
moyens de paiement habituels (chèques bancaires, chèques postaux, mandats, etc.), chaque numéro sera expédié contre la somme de 8 F
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nprim erie S.N .I.L., 3, rue de Nantes, 75019 Paris D irecteur de la publication : Patrick Casasnovas
J° C o m r r S | ^ ^ p ^ i ^ £ [ 48 Ce numéro a été tiré à 40 014 exem plaires Dépôt légal : 2e trim e stre 1977
^ ^ j j /V''v ' ' \ ^ £ / 2a T Σ / 72£/2 Î modètiime.

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