Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
APPLICATIONS RATIONNELLES :
Fer à souder, à découper, à sculpter le plastique. Appareil très inté
ressant pour toutes transform ations ............................................ 58,00 F
C offre t m inisoudeuse + m iniponceuse ......................................... 138,00 F
Transformateur pouvant alim enter sim ultaném ent la m inisoudeuse et la
miniponceuse ........................................................................................... 58,00 F
M inisoudeuse + transform ateur .................................................... 110,00 F
C offre t minisoudeuse 4- transform ateur ......................................... 188,00 F
M iniperceuse seule .............................................................................. 75,00 F
C offre t m iniperceuse 10 o u tils ........................................................ 110,00 F
U Bourget
V alise miniperceuse 30 o u tils ........................................................ 165,00 F
Pied pour m iniperceuse ....................................................................... 49,00 F
Flexible pour miniperceuse ................................................................ 44,00 F
Transformateur pour miniperceuse avec variateur de vitesse et marche
avant et arrière ...................................................................................... 95,00 F
Equipement com plet : 1 valise perceuse 30 o u tils , 1 pied, 1 fle xib le ,
Aéroport du Bourget 93350 le Bourget 1 transform ateur ................................................................................... 340,00 F
© © ©
©
Maudon
v -a
®
.MM
ouvert tous les jours (sauf M ardi ) de 9 hà 17h 1. Une poignée p rofilée pour les « effets spé- 5. Une buse de régla
par une bonne tenue ciaux ». ge perm ettant d ’effec-
SAM. DIM. FETES . 10h-12h 14h-17h Entrée: 3 Frs en main. 4. Un profilage spécial
de la tê te , pour le
tuer le tracé de tra its
fin s (1 mm) ou la
2. Une vis de réglage
pour l ’arrivée d ’air tracé des tra its fin s réalisation d ’aplats
conçue spécialem ent (noter le chanfrein). d ’environ 100 mm.
1
juin 1977
le fanatique de mensuel France 8 F
Belgique 70 FB
Suisse 6 FS
Canada 1 $ 75
Espagne 120 Pst.
91
Directeur de la rédaction R.-J. Roux
éditorial Rédacteur en chef Michel Marrand
Conception graphique Cl. Porchet
Chef des ventes : G. Turon-Lagau
Publicité : Patrice Pollissard. Promotion : G régoire
Perrin. T itres : Eustache. Abonnem ents : A rie tte
M itrani. Standard : Liliane.
, Les vedettes
'* .-v i*
l - { »»>
du Salon
Le Salon du Bourget s ’annonce cette année, une nouvelle
fois, comme un salon record sur le plan de la participation. 20 pays
sommaire
e t leurs 630 exposants feron t le déplacem ent tradition nel pour ce
32e Salon au cours duquel seront comm ém orées les dates anniversaires La bibliothèque du fanatique .................. 2
de la conquête de l'A tla n tiq u e Nord, en p a rticu lie r celle du vol tragique
de Nungesser et C oli (8 mai 1927) e t celle du vol glorieux de Lindbergh
(21 mai 1927). Les Sipa S.10 à S.121 (1) ....................... 3
Pour vous les Fanas, ce salon sera l ’occasion de découvrir des avions par G ilbert Nëel
inconnus que vous pourrez photographier à lo isir, puisque pour la
prem ière fo is l'exposition statique s'étendra assez loin en direction
Jabo sur la Manche (1) ........................... 8
du Nord, sur le parking cim enté de l ’ex-aérogare du Bourget. Il vous
sera donc plus fa cile de photographier les avions au cours des vols par Jean-Bernard Frappé
de dém onstration qui auront lieu chaque jour sans programme régulier
et les samedi 11 ju in et dimanche 12 juin avec au contraire un pro Un beau printem ps fanatique sur vos
gramme m inuté, trè s précis, identique à ceux des salons précédents. écrans ............................................................ 12
Les règles de sécurité ont été resserrées une nouvelle fo is par les
services o fficie ls, e t les présentations ne devront pas avoir en par par M ichel Marrand
tic u lie r un caractère « spectacle ». Les avions civils de transport
restero nt dans la seule gamme des configurations de vol pour lesquels Les bombardiers Gotha (4) ..................... 16
ils ont été créés, quant aux avions m ilita ire s, ils devront évoluer dans par Harry Woodman
un volume trè s re stre in t avec in te rdiction de dépasser en direction
du Nord la barrière électronique qui protège les circu its de piste
de Roissy. Un musée à Budapest ............................... 22
Ceci étant dit, les vedettes seront nombreuses et nous pouvons vous
donner ci-dessous la lis te des avions e t hélicoptères qui seront pré
Le A ichi E 13A « Jake » ........................... 24
sentés pour la prem ière fo is au Bourget. A rgentine : Pucara - Brésil :
Bandeirante, Xingu - Canada : DHC 7 Dash 7 - USA : Boeing YC-14, par .Bernard M illo t
EC-137D AWACS, B.747 Tanker, Cessna Titan, Conquest, Fairchild A-10A,
M cDonnell Douglas YC-15, NASA CV.990 Coronado, Northrop YF-17 - Dans les coulisses du cinéma .............. 28
F rance: M irage F1B, M irage 2000 {m aquette grandeur), M ystère 50,
par H.J. Hazewinkel et G. Kamphuis
SA 350 Ecureuil, Fournier RF9, M udry CAP 20L, M icroturbo BD5J
M icro jet, Robin R2160 - Grande-Bretagne : Tornado Short SD3-30 -
Is ra ë l: K fir - R FA: VFW Fokker Sunliner - Pologne: Pezetel TS11 Les N.C. 1070/1071 (3) ........................... 34
Iskra - Tchécoslovaquie : Omnipol L33 A lbatros, Zlin 50 - URSS : par Alain Marchand
lliouchine IL86, YAK 42.
Pour ce qui concerne les vieux avions, le Musée de l’A ir présentera
sur l'exposition statique : Concorde 0001, Super C onstellation banc M aquettism e 1 : le « S p itfire » V III/IX
d ’essai moteur, Super M ystère SMB2. La RAF pour sa part présentera : d'O taki au 1/48e ........................................... 39
S pitfire , Hurricane, M eteor T.7, Vampire T.11 et Lancaster. Enfin Jean par Ezdanitoff
Salis, espérons-le, aura term iné un de ses tro is Morane A l qu'il pourra
égalem ent présenter à l'exposition statique.
Fanatiquement vôtre. Robert J. ROUX M aquettism e 2 : le D.H. « Sea Vixen » de
P.S. — L’équipe de La Ferté-Alais organise, les 25 e t 26 ju in prochains, Frog au 1/72e ............................................... 41
une kerm esse aéronautique au cours de laquelle seront présentés par Ezdanitoff bis
quelques avions de la collection Salis et de l'Escadrille du Souvenir.
Rappelons-nous également que ce week-end sera celui de notre voyage Le coin du débutant ................................... 43
en Grande-Bretagne.
L e s p h o to s d e ce n u m é r o s o n t d u e s à : I n f o r m a t io n s Aé,
U .P .E ., E C P A , B . C h e n e l, SH A A , B u n d e s a r c h iv , 2 0 th C e n tu -
L e F an atiqu e d e l’A viation n e répon d à aucu ne d em a n d e d e ren seign em en t ry F o x , T F 1, A .R K a tz , P . G ro sz , a r c h iv e s H . W o o d m a n ,
ou d e d ocu m en tation fa ite à titre p erso n n el par co rresp o n d a n ce ou télé M u sé e d e l ’A ir, A rc h iv e s P ie r r e G a illa r d , L u c h d m a c h t H is
ph on iqu em en t. Aucun d o cu m en t n’est fou rn i, ni à titre gracieux, ni à titre to r ié , A rc h iv e s Al. S p a g n o l, M . B la n c h a r d , H . d e V in c k ,
S a a b -S c a n ia .
onéreu x. N e pas join d re d e tim bre p o u r la répon se. D es tables-in dex donnant
la liste d es avion s décrits ont é té éd itées dan s nos nos 17, 28, 39, 50, 61, 73 et 85.
D irecteu r de la publication P. CASASNOVAS • Le Fanatique de l'A via tion , Editions Larivière • A dm inistra tion, rédaction, publicité
15-17 quai de l'O ise, 75019 Paris • Tél. 200-22-07 • C.C.P. Ed. Larivière 1159-15 • Abonnem ents : 1 an 12 n°! 83 F - Etranger 99 F
Enfin, des posters et des cartes postales de Paul Lengellé des cartes postales de ce
peintre sont disponibles dans
le commerce ?
Quatre posters (45 x 60 cm)
représentant des avions de la
seconde guerre mondiale
(M.S. 406, « Tempest », LeO.
45, « Halifax ») sont vendus
12 F pièce, de grandes cartes
postales (15 x 2 1 cm) d'avions
français des deux guerres sont
vendues 3 F pièce et des car
tes postales de format normal,
1,60 F pièce.
En fait, ces reproductions ont
été éditées par l'Union de
Publicité et d'Edition pour le
Musée de l'Air où elles sont
également en vente. Ces pos
ters et cartes postales qui
sont maintenant disponibles
Nos lecteurs apprécient depuis chez l'éditeur, constituent
les débuts du Fana, le talent l’amorce d’une série que l’au
de notre ami le peintre de teur et l’éditeur espèrent pour
l'Air, Paul Lengellé qui nous suivre.
a fourni la plupart de nos plus (Tarifs et fra is d ’expéditions
belles convertures de numé postales e t tous renseigne
ros. Celle du présent n° 91 m ents contre 1,50 F en tim
est aussi son œuvre. Mais sa bres à UPE, 26 rue D uvivier,
viez-vous que des posters et 75007 Paris).
L E S
S I M
S . W à S .1 2 1
En 1943, le constructeur allem and Arado décida le em bouts et des attaches soudées sur les longerons. Les demi-
ailes, entièrem ent en bois, com prennent un seul longeron en
développem ent d’un appareil d’entraînem ent dérivé
caisson sur lequel sont collées directem ent les nervures décou
de l’Arado 96 B. C et avion monomoteur (m oteur pées d'une pièce dans du contreplaqué épais ; elles sont démon
Argus AS 410 de 450 ch) de construction m étallique tables et ont un dièdre de 6°. Les ailerons, de 0,874 m2 chacun,
à ailes basses et train rentrant, biplace en tandem , sont équilibrés statiquem ent. Trois volets en bois, à commande
hydraulique, assurent l'hypersustentation. Deux d'entre eux, de
devait être utilisé par la Luftw affe pour l ’entraîne courbure e t à fentes, occupent la largeur des demi-ailes jusqu'aux
m ent avancé. La Société Industrielle pour l’Aéronau ailerons, le troisièm e, d ’intrados, est placé sous la partie cen
tique (la SIPA, fondée par M . Volland en 1938 à trale de l’aile. Leur surface totale est de 1,70 m2, leur braquage
N euilly avec usines à Asnières puis N euilly, sur l’île maximum de 31°.
Le tra in d’atterrissage, classique, a une voie de 1,96 m. Il
de la Jatte) fu t chargée de l’étude et de la construc
s ’escamote vers l'arrière, par commande électrique, les roues
tion du nouvel appareil, désigné Arado 396, qui devait disparaissant à p la t dans les ailes après une rotation de 90°. La
u tiliser des m atériaux rustiques (m étaux de qualité roulette de queue est fixe. A noter que, pour s im p lifie r la ciné
courante et bois) et ê tre facile à construire en gran matique du train d ’atterrissage, les roues des Arado 396 cons
tru its par Letov ne pivotent pas et, de ce fa it, dépassent en
de série. Le moteur choisi, l’Argus AS 411, dérivait
partie de l'aile en position relevée.
de l’AS 410 avec une vitesse de rotation plus élevée. Le m cteur Renault 12 S 00 — l'A rgus ■> francisé » — de 12
La Sipa devait construire 3 prototypes et 25 avions cylindres en V inversé, re froidi par air, développe 440 ch au
de présérie. sol, 495 ch à 3 250 tr/m n à 2 400 m, et 580 ch en surpuissance,
pendant 7 minutes. Il e st équipé d'un hélice bipale à pas varia
Mais la progression des alliés en France obligea les ble (par vessie), avec un « m oulinet » sur la casserole (proba
Services techniques allemands à con fier la production de i'Arado blem ent pour la commande de pas). Les perform ances sont les
396 à la firm e tchèque Letov. Chez Sipa, la construction du pro suivantes :
totype (qui serait, en fa it, le 396 V3) fu t néanmoins poursuivie Vitesse maximale : 360 km /h à 2 400 m.
sous contrôle français et l ’avion, rebaptisé Sipa S.10 n° 01, f it Vitesse de croisière : 320 km /h.
son prem ier vol à Bourges, le 29 décembre 1944, piloté par le Vitesse d'atterrissage : 114 km /h.
chef-pilote de la société, R. Launay. Plafond pratique : 8 000 m.
Le Sipa 10 est un m onom oteur cantilever à ailes basses, biplace Deux réservoirs de 105 et 135 litre s d'essence, placés de chaque
en tandem, destiné à l'entraînem ent avancé des pilotes, son côté du longeron d ’aile, sous la carlingue, donnent une auto
fuselage se divise en tro is parties : le bâti-moteur, la section nomie de 2 h 20 au régim e de croisière. L'avion est prévu pour
centrale en acier, qui porte l ’habitacle ferm ant par une verrière recevoir les instrum ents de PSV, une m itrailleuse de 7,7 mm ali
à basculage latéral, e t le fuselage arrière constitué de 4 longe mentée à 500 cartouches et une ciném itrailleuse pour l’entraîne
rons de pin revêtus de contreplaqué de hêtre ; par contre, la ment au tir.
dérive vertica le et le plan fixe horizontal sont m étalliques, les Malgré des d ifficu lté s d'approvisionnem ent en m atières prem iè
gouvernes sont entoilées sur une structure en bois. res, 4 autres avions de présérie et 30 de série (S.10 n° 1 à 30)
Les ailes sont rectangulaires. Un élém ent médian, calé à 3° d ’in sont réalisés en 1945 e t 1946. Ils d iffé re n t essentiellem ent du
cidence, est solidaire du fuselage. Revêtu de tôles d'acier rive- prototype par l'adoption d'une hélice tripa le Ratier de 2,65 m de
tées, il est constitué d'une mem brure d'acier com portant des diam ètre, à pas variable commandé électriquem ent. Leur poids
4
to ta l en charge (non armé) a tte in t 2 070 kg. Les perform ances
d iffè re n t trè s peu de celles du prototype. Ces avions sont affec
tés à l'école de Cognac où ils côtoient les Arado 96 (au moins
27) récupérés à la Libération. Ils servent à com pléter la form a
tio n des jeunes pilotes form és sur <■ Tiger M oth », à Cognac
également.
Le 4 ju ille t 1946, le Sipa S.11 effectue son prem ier vol. Il se dis
tingue du S.10 par le montage d'une verrière coulissante. Cin
quante exem plaires de série (S.11 n° 31 à 80) sont con stru its et
u tilisé s par l ’école de Cognac, puis l'Ecole de l'A ir (qui récupère
aussi des S.10). L'utilisa tion des Sipa sur le terrain très rocail
leux de la Crau, près de Salon-de-Provence, rend nécessaire le
blndage de l’intrados des volets e t des empennages, percés par
les projections de cailloux.
En mai 1948, l’Arm ée de l'A ir envisage l ’acquisition de nouveaux
appareils pour com penser la casse inévitable. La commande,
passée en ju ille t, porte sur 54 machines. Mais le début de la
construction des Sipa 90 de tourism e et l’installation des moyens
de production de la société dans les anciennes usines Farman à
Suresnes repoussent à 1950 la sortie de la nouvelle série. Le
prem ier avion vole le 22 mai 1950. Il porte la désignation Sipa
S.111, ju s tifié e par des am éliorations de l ’équipem ent et de l ’ins
ta lla tio n électrique. Les avions produits (S.111 n° 81 à 134) ser
vent à l'Ecole de l’A ir et au Centre d ’Essais en Vol (CEV) qui
re ço it les numéros 121 à 124.
En 1950, à la demande de l'Etat-M ajor de l ’A ir, la Sipa étudie une
version entièrem ent m étallique du S.111. Le prototype — Sipa
S.12 n° 01 — fa it son prem ier vol le vendredi 18 mai 1951 à
Villacoublay aux mains de R. Launay (il s'agit probablem ent d'un
Sipa 11 m o d ifié ). Il est suivi en ju ille t du n° 02, puis du 03. Rien
ne diffé re ncie extérieurem ent ces avions du S.11, mais le bois
est remplacé par de l'alliage léger (durai), rendant la construc
tion et ¡’entretien moins délicats.
La partie centrale du fuselage reste en acier. Les ailes compor
te n t un longeron, un élém ent de bord d'attaque e t un élém ent de
bord de fuite . Chaque gouverne consiste en un longeron portant
des tôles roulées e t raidies par des canelures. Le m oteur
SNECMA 12 S 02 (Argus) donne à l'avion des perform ances iden
tiques à celles des modèles précédents, malgré une augmenta
tio n d it poids en charge de 255 kg (PV, 1 910 kg ; PTC, 2 337 kg).
La contenance des deux réservoirs d'essence passe à 340 litre s,
donnant une autonomie de 3 h 30.
Cinquante exem plaires (S.12 n° 1 à 50) sont commandés. Le
prototype 01 est affecté à l ’Ecole de l'A ir où les avions de
série le rejoignent à p a rtir de mai 1952.
En 1954 apparaît le Sipa S.121. Il s ’agit d ’un Sipa 12 dont la
partie centrale du fuselage est con stru ite en durai comme le
reste de la cellule. Le gain de poids réalisé perm et l'in sta lla tion ,
pour l'entraînem ent à la radio-navigation, d ’un radio-compas.
Son antenne, placée sur le fuselage, perm et de disting uer les
S,121 des S.12. Quarante-huit avions sont co n stru its (S.121
n° 51 à 98). Six vont au CEV, les autres sont mis en service à
Salon-de-Provence. L'Ecole de l'A ir u tilise les divers types de
Sipa jusqu'en 1957.
Au début de 1956, des avions-écoles son t armés pour servir en
A friqu e du Nord. Un S.111, le n° 110, est m odifié (désignation
PLAN AU 1/7 2 e
Au début de 1956, devant le dé dre fra is le nombre d ’unités. d ’in stru ction des équipages et de parc
veloppem ent de la rébellion algérienne, Les seuls avions légers disponibles en d'en tretien des avions, en liaison avec
l’Etat-M ajor décide la création d ’esca quantité suffisa nte dans l’Arm ée de l’A ir les ateliers régionaux. Le GALA 70 re
drille s d'appui équipées d'avions légers étant des avions école, l'Ecole de l'A ir groupe les Morane, le GALA 71 les Sipa
armés, aux côtés des EAL (Escadrilles à Salon est chargée de fo u rn ir des Mo et le GALA 72 les T-6. Les personnels sont
d ’Avions Légers) de Morane 500 existant rane 733 e t des Sipa, l’école de Marra fournis par les Escadres de Chasse pour
depuis 1955. C ette mesure d o it assurer kech des T-6. Les avions, selon leur type, une durée de six mois à un an, suivant
une couverture aérienne constante aux dépendent de Groupes d'A viation Légère la form ule du « parrainage ».
troupes te rre stre s, en m u ltip lia n t à m oin d ’Appui (GALA), qui ont un double rôle — à suivre
8
0 )
Octobre 1940. Rien n’allait plus pour les unités de la Luftwaffe engagées au-dessus de la
Grande-Bretagne. La « Bataille d’Angleterre » s ’éternisait et pour les stratèges de l’O.K.W.
(Ober Kommando der Wehrmacht : Haut Commandement des Armées Allemandes) l’espoir d’un
prochain débarquement des forces de la Wehrmacht sur les côtes de la Vieille Albion s ’éloi
gnait chaque jour davantage. « Seelowe » allait se noyer dans les eaux grises du Channel en
même temps que les Do 17, He 111 et autres Ju 88 des Kampfgeschwader (escadres de bom
bardements) qui jour après jour, tombaient sous les coups redoublés des chasseurs de la
R.A.F.
A lors que dans les furie ux com crochée sous le ventre des frêle s Bf 109 Un nouveau degré dans l ’escalade de la
bats de septem bre 1940, les form ations E de la 3./Erpr. Gr. 210. Lesté de 250 kg Bataille d’A ngleterre é ta it franchi, et pen
de bom bardiers allemands subissaient de supplém entaires, le ■■ pur sang » perdait dant les tro is semaines qui allaient sui
très lourdes pertes face aux pilotes fa trop de sa rapidité et de sa m aniabilité et vre, les Jagdgeschwader, pourtant déjà
rouchem ent déterm inés des Squadrons il é ta it d iffic ile de penser qu’ainsi chargé lourdem ent éprouvées allaient distra ire
de « S pitfire » et de <■ Hurricane », le chasseur pouvait aussi rem p lir un rôle un tie rs de leurs forces pour mener à
l'O.K.L. (O ber Kommando der Luftw afe : de bombardier. bien ces raids de bombardem ent d ’un
Haut Commandement de l’aviation alle Quoi qu’il en soit, les prem ières missions nouveau genre.
mande) expérim entait depuis peu une sem blèrent donner satisfaction à l’O.K.L.
nouvelle form e de bombardement ta c ti Les gigantesques attaques diurnes des LES NOUVELLES ESCADRILLES DE JABO
que qui sem blait perm ettre des succès flo tte s de bombardiers de la Luftw affe Une année a lla it passer. L’A lle
assez concluants et surtou t moins coû n’ayant pas donné les résultats escomp magne, après son échec devant l’Angle
teux en m atériel et en hommes. tés, et les pertes subies par les Kampf- terre, a lla it se retourner vers les pays de
Deux unités, l ’Erprobungsgruppe 210 geschwader devenant insupportables, l ’Europe du Sud, envahissant successive
(Groupe d ’essai 210) équipé à la fo is de ceux-ci fu re n t peu à peu reconvertis dans m ent la Yougoslavie, l ’Albanie, la Grèce
Bf 109 E et de Bf 110 C, et la Lehrges- des attaques nocturnes contre lesquelles e t la Crête. Le 21 juin, H itler, ivre de ses
chwader 2 (escadre d’in stru ction 2) sur l’A ng le te rre ne disposait pas encore de succès, lançait ses armées contre son
Bf 109 E, m enaient depuis la mi-septem- défenses suffisantes ; la D.C.A. e t la ennemi m ortel, l’Union Soviétique, espé
bre des opérations d’un genre to u t à fa it chasse de nuit manquaient encore d ’ex rant ainsi supprim er le dernier allié pos
nouveau, leurs appareils de chasse em périence. Pour les équipages des bombar sible en Europe pour la Grande-Bretagne.
portant à chaque m ission, accrochées diers allemands, le ré p it venait à point En quelques mois l’Ukraine fu t subm er
sous le fuselage, des bombes de 250 kg nommé ! gée et les troupes de l ’Arm ée Rouge en
et de 500 kg... A leur place, e t à la suite des succès pleine déroute. Dans ces gigantesques
L’em port de bombes par le lourd bim oteur rem portés par les pilotes du Erprobungs- batailles de l’été 1941, les pilotes de
Bf 110 D n’é ta it pas en soi une idée kommando 210 et de la LG 2, l’O.K.L. dé chasse allemands allaient se ta ille r de
dénuée d ’intérêt. La relative rapidité de cida alors d’em ployer à une plus large trè s larges succès, de nombreux as com
l’appareil pouvait o ffrir de réelles possi échelle, les chasseurs devenus bombar mençant là de fantastiques palmarès de
b ilité s d’auto-défense (une fo is ce der diers. victo ire s aériennes.
nier débarassé de ses bombes) ce qui Sur son ordre, une S taffel (escadrille) de A fin de faire face à l’A ng le te rre ,la Luft-
n’éta it pas le cas des bombardiers clas chaque Jagdgruppe (groupe de chasse) flo tte 3 (F lotte Aérienne 3) demeurée à
siques, tandis que la puissance des deux engagé dans la Bataille d’A ng le te rre fu t l’Ouest e t commandée par le Feldmars-
m oteurs Daim ler Benz 601 to ta lisa n t 2.300 reconvertie afin de m ettre en pratique, chall Hugo Speerle n ’avait à sa disposi
ch s u ffis a it am plem ent pour perm ettre sur une plus vaste échelle, la tactique tion que deux escadres de chasse, les
une augmentation sensible de la charge expérim entée par les deux précédentes JG 2 et JG 26, plus deux escadres de
offensive de l ’appareil. unités : les « Jabo S taffeln » (Jagdbom- bom bardem ent : les KG 2 et KG 40.
Une telle conception devenait plus c riti berstaffeln : escadrilles de chasseurs- Cette dernière, équipée de quadrim oteurs
quable dès lors que la bombe é ta it ac bom bardiers) étaient nées ! Focke W u lf 200 é ta it principalem ent en
9
gagée dans la surveillance m aritim e au nus subitem ent plus lourds de quelques les chasseurs-bombardiers gagnaient la
dessus de l'A tlan tiqu e e t é ta it basée à 300 kg et pour assim ile r les détails tech côte aussitôt après le décollage, puis
Bordeaux Mérignac. niques de la méthode d ’attaque mise au descendaient au ras des vagues, une fois
A pa rtir d ’août 1941, la KG 2, quant à point par Liesendahl lui-même. parvenus au-dessus de la mer. La cible,
elle, commença à se reconvertir sur Depuis un an de guerre, les conditions un bateau en ¡’occurence, étant visible
Dornier 217 e t se consacra principalem ent d ’opération sur cefro n t oublié de la Man longtemps à l'avance, ce n ’est qu'à 1.800
à l'entraînem ent sur ce nouvel appareil. che avaient bien changé et l'A ng le te rre m ètres de lui que les pilotes am orçaient
Pour la prem ière fois depuis plus d’un avait largem ent pro fité de la réduction la deuxième phase de l ’attaque. Celle-ci
an, l’A ngleterre n’é ta it plus sur la dé très im portante des forces aériennes alle com m ençait par une rapide reprise d ’al
fensive et les Fighter Squadrons pouvaient mandes pour fin ir de m ettre au point ses titu d e de tous les appareils qui devait
m aintenant venir com battre au-dessus de systèm es défensifs. Un des atouts-clés les ammener à environ 500 m ètres. Aus
la France, tandis que le tra fic m aritim e de ceux-ci résidait dans une chaîne in s itô t après, les pilotes se lançaient dans
cô tie r reprenait p e tit à p e tit le long des interrom pue d'antennes de détection ra un piqué à 30° donnant aux appareils une
côtes Sud depuis Douvres jusqu'à l’île dar qui fa isa it que plus un seul avion en vitesse de l’ordre de 550 km /h. A yant
de W ight. nemi ne pouvait m aintenant franch ir la amené leur cible au centre de leur c o lli
Face à cette situation, l’état-m ajor de la côte française sans être im m édiatem ent mateur, à environ 150 m d'altitu de e t 250
L u ftflo tte 3 chercha alors la riposte et, repéré sur les écrans radar anglais et m du bateau, les pilotes faisa ie nt une ra
se rappelant l ’expérience tentée une an que l’alerte so it donné aux chasseurs pide ressource de quelques degrés e t
née auparavant, décida de con vertir un des Fighter Squadrons. après une très courte atente appuyaient
certain nombre de chasseurs en bombar Les Jabos de la JG 2 devaient donc trou sur le bouton de larguage de leur bombe.
diers. ver une solution pour tourner cette d iffi Celle-ci, après avoir d é c rit une courte
Le 10 novembre 1941, le feu ve rt éta it culté. Celle-ci fu t rapidem ent découverte : parabole, devait théoriquem ent s'écraser
donné pour la création d ’une prem ière les faisceaux radar ne couvrant pas les sur le pont du navire. C 'é ta it to u t I L'atta
escadrille de chasseurs-bom bardiers. Pour très basses altitudes, c'est donc sous que term inée les Jabos effectua ien t un
m ettre celle-ci sur pied, on f it appel à ceux-ci que le vol d'approche devait se large virage e t repartaient au ras des
l’un des pilotes les plus expérim entés faire. Restait donc à apprendre à voler le vagues en direction des côtes de Nor
dans ce genre d'opérations : l'Hptm. plus bas possible, et en tous cas à moins mandie.
Franck Liesendahl jusque là S taffe l de dix mètres d'altitu de I afin d'éviter Cette tactique pouvait également être
kapitän de la 6./JG 2. Au cours des com d'être détecté. employée contre les ob je ctifs terrestres
bats de l’hiver 1940-1941, il s ’éta it forgé Quant à l’attaque de l'o b je c tif proprem ent situés en A ngleterre, les appareils re
une trè s bonne renommée par ses atta dite, qui ne pouvait elle s ’e ffe ctu e r à par prenant alors un peu d'altitu de pour sur
ques audacieuses en endommageant sé t ir d ’une hauteur aussi faible, elle avait voler les terres, environ 50 mètres.
rieusem ent ou en coulant plusieurs navi été mise au point dans ses m oindres dé Les prem iers appareils qui équipèrent la
res. ta ils par Liesendahl. • Jabostaffel étaient des M esserschm itt Bf
Il a lla it fa llo ir h u it semaines aux nouveaux Cette « Liesendahl Verfahren » puisque 109 F4 auxquels on avait ajouté un sup
pilote s de l ’escadrille pour se fa m ilia rise r tel é ta it son nom, se déroulait en deux port de bombe ventral ETC 500, perm et
au pilotage d'appareils de chasse deve phases distinctes. Dans un prem ier temps, tant l'em p ort de bombes de 250 ou 500
10
En haut à gauche,
quatre « Schwarzen M änner »
traînent une bombe SC 250
de 250 kg vers un
des chasseurs bombardiers
de la 10.(Jabo)/JG 2.
Au centre, après avoir
effectué un dernier réglage
sur le support de bombe
ETC 500, ces deux mécaniciens
s'apprêtent à rem onter
le carénage qui couvrira
l'ensem ble. Ce qui est fa it
ci-contre.
Ci-dessus, 31 mars 1942 : les
m écaniciens au travail sur
les appareils de la
10.{Jabo)/JG 2. Le Bf 109 F
situé au prem ier plan est celui
de l’Hptm Liesendahl. Il sera
pa rtiellem e nt repeint peu
après et le 7 rouge
remplacé par un 1 rouge.
11
-------------------------------------NOTRE COUVERTURE-------------------------------------- Ci-dessous, le « Friedrich Jabo »
11 rouge (W. Nr. 13001) n’est pas
Paul L en g ellé a recon stitué l’a tta qu e p ar d es M esserschm itt 109 F 4 IB d ’un petit encore prêt pour la prochaine mission.
con v oi anglais dans la M anche. L es Ja b o ont e ffe c tu é une a tta qu e style « Liesen- Couchée sous le ventre
d a h l V erfah ren » b a sse et dégagent ap rès av oir tou ch é deu x navires. de l'appareil, une bombe SC 250
attend d'être accrochée
en place.
kg. Ainsi m odifiés, ceux-ci devenaient des tenue lors de la spectaculaire opération CONVERSION DES JABOSTAFFELN SUR
Bf 109 F4/B (B pour Bomber). Cerbère (traversée du dé tro it du Pas-de- FOCKE-WULF 190
Basés à Beaumont le Roger, au cœur du Calais par les cuirassés « Scharnhorst » Aussi, à pa rtir de la deuxième
pays d'Auge, la 10.(Jabo)/JG 2 allait com et <• Gneisenau » partis de Brest). quinzaine de juin, suivant l ’exemple de
mencer sa carrière opérationnelle dès la L'O blt Ragotzi (2 victoires) ne lui survécu plusieurs escadrilles de chasse des JG 2
fin décembre, ses pilotes m ettant à pro que de 45 jours puisqu’il tomba à son tour et JG 26, les deux Jabostaffeln se prépa
f it les journées de beau temps de l'hiver le 9 juin. rèrent à recevoir le nouveau chasseur
pour se « faire la main >■ sur les stations Focke-Wulf 190 dont une sous-version
Jusqu'au 18 juin, l'escadrille compta à son
radar côtières et quelques caboteurs na avait été spécialem ent prévue pour les
actif 31 attaques à la bombe dont 6 de
viguant au large de Brighton. attaques de bombardement. Plus perfor
navires, 8 d'installations ferroviaires, 5
mant à bien des égards que le Bf 109 F.
L’expérience tentée avec cette première d'usines, 2 d’installations de gaz, 8 de
le FW 190 devait perm ettre aux pilotes
escadrille sem blant en bonne voie et plei bâtim ents divers, 2 d'installations portuai
des chasseurs - bombardiers d'em porter
ne de promesses, le Feldmarschall Hugo res, plus 1 m ission de reconnaissance ar
des charges de bombes plus diversifiées,
Speerle, commandant la Lu ftflo tte 3, pu mée, toutes menées dans les environs
plus importantes, sur des distances plus
blia le 10 mars 1942, une directive entéri de Douvres et le long de la côte Sud-Est
longues et à des vitesses supérieures.
nant officie lle m e n t l'existence de la 10. de la Grande Bretagne. Elle pe rdit cepen
(Jabo)/JG 2 et ordonnant la création d ’une dant deux autres pilotes, l ’Uffz O. Fischer Le 18 juin, les prem iers pilotes de la 10.
seconde escadrille de Jabos au sein de étant fa it prisonnier après que son appa (Jabo)/JG 26 arrivèrent au Bourget, et
la JG 26. reil ait été abattu le 20 mai 1942, tandis ju squ’au 10 ju ille t, se fam iliarisère nt à
que le 6 juin, le Fw O. Gôrtz ne rentrait tou r de rôle avec le nouvel appareil. Le
A fin d'élargir le fro n t d ’attaque contre chasseur bombardier FW 190 A3/U 3 d if
pas de mission.
l ’Angleterre, la nouvelle 10.(Jabo)/JG 26 fé ra it du chasseur standard par l'adjonc
fu t aussitôt constituée à St O rner/Arques Pour la 10. (Jabo)/JG 2, basée en Norman
tion de l ’Umrustbausatze U3 composé de
dans le Pas de Calais et l'Hptm . Karl die, la plupart de ses ob je ctifs lui étaient
d iffé re nts supports de bombes pouvant
Plunser en p rit le commandement. Pen fournis par les bateaux anglais qui navi
se m onter à volonté sous les ailes et
dant plus d’un mois, ses pilotes allaient guaient le long de la côte Sud de l'Angle
sous le fuselage de l’appareil. Selon la
eux-aussi se consacrer aux fastidieuses terre. De la date de sa création au 26
m ission à accomplir, les mécaniciens des
m issions d'entraînem ent, apprenant princi juin 1942, ses pilotes revendiquèrent la
escadrilles pouvaient fix e r soit, une bom
palement à larguer des bombes en cim ent destruction de quelques 20 navires, to ta li be de 250 ou 500 kg sur le support cen
depuis leur Bf 109 F4/B ! Les choses sé sant 63.000 tonnes. L'Hptm Liesendahl se tral ETC 501, ou encore 4 bombes de
rieuses com m encèrent le 19 avril 1942, tailla la part du lion dans ces succès, le 50 kg grâce à l’adaptateur ER 4, s o it deux
avec la prem ière m ission de cette nouvel gouvernail de son appareil s'ornant prati fois 2 bombes de 50 kg sous les ailes par
le unité. Le 24 du même mois, la 10. (Jabo) quement d'une nouvelle silhouette après l ’interm édiaire de supports ETC 50.
/JG 26 eut à déplorer sa prem ière perte chaque m ission. En une semaine de com
bat, ce pilote devait à lui seul envoyer Diverses combinaisons entre charge ven
quand le Fw H.J. Fröhlich s ’écrasa au sol trale et charge d'ailes étaient possibles,
près de Folkestone. A ilie r de l’O blt Ragot- 10.000 tonnes de navires anglais par le
fond. Coup sur coup, le 23 puis le 27 et cependant une seule bombe placée sous
zi, Fröhlich venait de larguer avec suc le fuselage é ta it la solution la plus fré
cès sa bombe de 250 kg sur un gazomè enfin le 31 mars, il réussissait à placer
ses bombes sur des cargos de 3.000 et quemment retenue.
tre lorsque les deux appareils fu re n t vio
lem m ent pris à parti par la D.C.A. Touché, 4.000 tonnes et provoquait leur naufra
le M esserschm itt de Fröhlich alla percu ge.
te r le sol à quelques centaines de mètres De tels résultats ne pouvaient que confir
de son objectif, tuant son pilote. Il comp mer la confiance que les chefs de la Luft-
ta it 65 m issions de guerre dont 10 de Ja flo tte avaient mis en cette nouvelle arme
bo, et 5 victoires aériennes dont 1 ob et les in cite r à la développer davantage. à suivre
12
Un beau
Printemps
fanatique
sur nos écrans
par Michel Marrand
U HISTOIRE
DE L'AVIATION
ALATELE
15
« Halifax » de son groupe au çais basés en Angleterre... interprété, ce film se révéla un
sur nos écrans dessus du terrain d'Elvington. classique du genre. Il faut
Ici les suites psychologiques TETES BRULEES bien se souvenir qu'à l ’époque
présenté le 23 mars : » Lieu sont une variation sur le th è Quelques jours après débutait où il fu t présenté, il nous don
tenant Karl ». Il s ’agissait d'un me du « Navigateur ». Ce té lé une série am éricaine qui pour nait des images assez fid è le
scénario original tiré par Ju film a été remarqué par les s u it toujours sa carrière le di m ent reconstituées des pre
les Roy de ses livres célèbres, spécialistes pour avoir m ontré manche après-midi et titré e en m iers combats entre chasseurs
mais surtout du méconnu, « Le des avions aussi rares à français « Têtes brûlées ». Il à réaction que nous ayons ja
navigateur ». Il reprenait le l'écran que des <■ S tirling » et s ’agit en fa it du feu ille ton mais vu.
thèm e de ce qui a été le grand des « M anchester » mais au am éricain ■■ Baa, Baa, Black
drame de sa carrière d'avia cun des « H alifax » qui équi Sheep » (Béé Béé M outon PAROLE D'HOMME
teur, la collision avec un autre paient les groupes lourds fran Noir) basé sur l ’autobiogra De plus, les salles de cinéma
phie du célèbre pilote am éri présentent toujours actuelle
cain, le major Gregory « Pap- m ent un film titré « Parole
py » Boyington, un des as de d ’homme » où figu re un avion
l'aviation des M arines pendant fo rt rare, un chasseur biplace
la guerre du Pacifique. anglais Vickers « Gunbus ».
Le déroulem ent de cette série Le film lui-même est une dis
est hautem ent folkloriq ue et torsion romancée de l'aventure
évoque une excellente bande extraordinaire du croiseur alle
dessinée... Les moyens mis en mand « Koenigsberg » qui char
œuvre ne sont pas négligea gé de m ontrer le pavillon alle
bles e t le film est fo rt bien mand dans les colonies de l ’Est
fa it. Les avions japonais sont africain s ’e n fu it de Dar-es-Sa-
les T-6 m odifiés qui sillon ne nt lam à la déclaration de guerre
le ciel des studios américains de septem bre 1914 et se réfu
depuis « Tora Tora Tora » et gia en secret, après forces
six « C orsair » représentent le aventures, dans le delta incon
squadron 214 des M arines, les nu e t non hydrographié de la
fameux >< moutons noirs ». Dé riviè re Rufidji pour réparer ses
tail amusant, plus ce fe u ille machines. Ici, au moyen de
ton égrène ses épisodes, plus trucages d'une surprenante
la demande de jeunes ama perfection, c 'e s t un croiseur-
teurs en m aquettes plastiques cuirassé allemand nommé
de « Corsair » augmente. Cer « Blucher » qui joue le rôle de
tains magasins sont en rupture ce navire fantôm e et le « Gun
de stock... bus » peint aux couleurs por
tugaises, le repère accosté le
FLAMMES SUR L'ASIE long d'une rive où il s'e st ca
Enfin le 19 avril la TV o ffra it à m ouflé. Pour cette seule sé
ses spectateurs le m eilleur quence, le film vaut la peine
film avec les « Ponts de Toko d ’être vu. Pour les cinéphiles,
Ri » sur la guerre aérienne de il rappellera le fameux « A fri-
Corée ; « Flammes sur l’A sie ». can Queen » e t le moins connu
Bien réalisé e t supérieurem ent « La guerre de M urphy ». #
V e * O o m l m t ì ù c r * 3 o t l ) a
17
par Harry Woodman
te /
g ra n d e /
aventure/
aérienne/
Suite du n° 90
VERS LE MOSQUITO...
Pour tout chercheur en histoire
de l’aviation, une étude des avions alle
mands qui furent construits et essayés dans
les derniers mois de guerre révélera quel
ques-unes des idées parmi les plus brillan
tes et les plus révolutionnaires. L’une con
cernait le bombardement, car vers la fin
Page précédente, deux démons de 1918 les Allemands étaient convaincus
trations de tir vers le bas depuis que le petit bombardier rapide serait, dans
les tourelles avant et arrière le futur, très largement supérieur aux très
d'un G.Va équipé de roues grands appareils que les Britanniques et les
avant. Ci-dessus, le caveau de Français construisaient. Après études, la
tir vu du dessous. La mitrail nouvelle génération des bombardiers Gotha
leuse est montée à son empla faisant suite au G.V marqua une évolution
cement inférieur qui fut rare radicale. Elle était axée dans l’optique du
ment utilisé. Ci-contre, les débris bombardement et de la reconnaissance à
du G.V abattu à Margate le haute vitesse et à haute altitude, une phi
22 décembre 1917. Ci-dessous et losophie amenant à l’abandon de ce trait
en bas, deux vue du G.Vb avec extrêmement caractéristique des bombar
son empennage bidérive et bi diers de l’époque qu’était leurs gros nez
plan. L’avion du bas est un occupés par le poste de commandement
exemplaire capturé et exposé des avions.
dans la cour d'honneur de l’Hô L ’ingénieur chargé d’étudier les nouveaux
tel des Invalides à Paris avec Gotha fut Karl Rôner qui appartenait de
des matériels pris à l’ennemi. puis 1913 à GWF (Gothaer Waggonfabrik
AG) mais y travaillait essentiellement dans
le domaine des hydravions. Son premier
bombardier terrestre fut donc le Gotha G.
VII dont le prototype vola au courant de
l’automne 1917. Propulsé par deux moteurs
Maybach Mb IVa de 260 ch unitaire, cet
appareil marquait une rupture totale d’avec
les autres Gotha. Le fuselage recouvert
de contreplaqué était de structure monoco
que donnant un bon aérodynamisme, le
nez très court et pointu était en retrait
des extrémités des moyeux d’hélices. Les
moteurs étaient capotés eu deux nacelles
finement profilées et l’avion reposait sur
un train d’atterrissage à deux roues énor
mément simplifié. Par de nombreux as
pects, le G.VII annonçait le « Mosquito »
anglais de la seconde guerre mondiale d’au
tant que sa vitesse calculée, 180 km-h, de
vait le rendre capable d’éviter les chas
seurs. L ’avion de série différait du proto
type en étant plus grand et en ayant une
voilure à trois paires de mâts rendues né
cessaires par un accroissement d’enver
gure. Les avions de série furent aussi équi
pés des deux dérives verticales jugées ex
trêmement satisfaisantes sur les G. V.
C’est en deux variantes que furent pro
duits les G.VII : un bombardier standard
désigné G.VII et un dérivé, le GL.VII,
plus léger et plus rapide. Le préfixe « GL »
indiquait simplement une nouvelle classe
de bombardier allemand qualifiée de ra
pide et légère. Les sources allemandes ré
vèlent que 55 appareils furent construits
par Gotha et que cent autres produits sous
licence sortirent de chez Aviatik à Leip
18
Ci-dessous, l’avant rétréci d’un G.Vb
N o te s : L es G .IV c o n s tr u i ts p a r L V G f u r e n t a u s s i s u je t s à e x p é r i m e n t a ti o n s d a n s
le b u t d 'a u g m e n t e r le u r s p e r f o r m a n c e s . D es e s s a is a v e c d e s g o u v e r n e s d e
I l s e p e u t q u e d iv e rs n u m é r o s t a r d if s d e G .IV a i e n t p u ê t r e a t t r i b u é s d ir e c tio n F le t tn e r e t d e s m o t e u r s A rg u s f u r e n t m e n é s p a r c e tte c o m p a
a u x p r o to t y p e s d u G .V . g n ie .,1D e p lu s , le s G .IV d e LV G s 'i d e n ti f ia i e n t a i s é m e n t p a r l e u r g o u
L a f ir m e S ie m e n s - S c h u c k e r t i n t r o d u is it q u e lq u e s m o d if ic a tio n s e x p é ri v e r n e d e d ir e c tio n in f é r ie u r e r a c c o u r c ie . C e tte s o c ié té c o n s t r u i s i t ég a le-
m e n ta le s s u r s e s G .IV : G .210/17 r e ç u t 2 m o t e u r s M a y b a c h d e 245 c h -m e n t u n e tr e n ta i n e d e G .IV p o u r l'a v ia tio n a u s tr o - h o n g r o is e (n° c o n n u s :
e n t r a î n a n t d e s h é lic e s tr a c tr ic e s , G .212/17 a v a it u n e e n v e rg u r e a c c r u e e t 08.02, 08.07, 08.11 e t 08.20). C es m a c h in e s é t a ie n t p r o p u ls é s p a r d e s m o
G .227/17 é t a i t é q u ip é a v e c u n c o m p r e s s e u r e x p é r im e n ta l. t e u r s d e 230 c h H ie r o a u t r ic h i e n s e t c o m b a tt ir e n t c o n t r e le s I ta lie n s .
btmtlwi'iñct'o 2 o t()rt Ci-dessous, le dernier de la lignée,
le Gotha G.X dessiné par Burkhard pour,
semble-t-il, un rôle d’entraînement.
Ci-dessus, le G.IX qui, bien que désigné comme un Gotha, fut entièrement réalisé par L.V.G. et se distinguait du G.VIII par une voilure
agrandie et une travée de mâts supplémentaire. L'inscription du fuselage est : GO.G.IX (L.V.G.) 257/18.
PLAN
1 - Un G.1V du Bogohl 3, bleu-blanc sur toutes les surfaces, les parties sombres
sont peintes en vert foncé. La marque Gotha est peinte sous la croix de gouver
nail. L’écusson du nez est blanc et vert. Les nacelles des moteurs gris pâle, les
croix de fer des ailes sont portées sans le carré blanc.
2 - G.IV présumé du Bogohl 3, entièrement bleu-blanc avec une position diffé
rente du numéro. La bande de fuselage est blanche et noire.
3 - G.IV 604/16 du Boghol 3 décoré de la même manière que le 603/16.
4 - G.V 655/16 camouflé au moyen des losanges irréguliers. C’est un bombardier
de nuit probablement affecté au Bogohl 3. L’insigne représente la constellation
de Cassiopée, comme la lune sur le nez, il était certainement peint en jaune.
Il existe deux endroits dans la capitale de la Hongrie où des avions sont exposés. Le Musée
des Transports et le Musée M ilitaire que nous allons visiter aujourd’hui. En fait,, au milieu des
produits de la technique m ilitaire de l’Est qui y sont rassemblés, les avions ne tiennent qu’une
petite place mais ils sont en excellentes conditions. On remarque que les trois appareils de
l’exposition sont fixés au sol par des socles métalliques qui les maintiennent légèrement
surélevés par les axes de roues. Disposition astucieuse et qui évite de surveiller les gonflages
des pneus. Des passerelles légères installées latéralem ent perm ettent aux visiteurs de donner
un coup d’œil dans les cockpits. Il semble bien que ces dispositifs rustiques mais efficaces
satisfont entièrem ent les visiteurs.
Ci-dessous à gauche, le Yak-11 d’entraînement Ci-dessus, un MiG-15 armé d'un canon de 37 mm et de deux canons de 20 mm,
avancé peut-être armé d’une mitrailleuse, la ciné-mitrailleuse est au-dessus de l’entrôe d'air. Ci-dessous, le MÎG-19PM avec ses rails
d'une ciné-mitrailleuse et de deux bombes de lancement des missiles, radar dans le cône d'entrée d’air et ciné-mitraillei'se
de 50 kg. Il est vert olive dessus, bleu ciel en saillie à tribord. Les deux MiG ont été repeints en aluminium, tous les numéros des
) dessous, casserole rouge. avions du musée sont rouge bordé jaune.
24
\
25
Ci-contre, cette vue arrière d’un des
prototypes Aichi E13A1 permet de voir
le haubannage des flotteurs et le
débattement des volets
hypersustensateurs. Dessous à gauche,
un prototype E13A1, au second plan, avec
un appareil de série, au premier plan.
Hormis la décoration différente, il n'y
avait pratiquement aucun divergence
apparente. Ci-dessous, un des premiers
appareils de série avec la décoration
typique des prototypes. On notera
l'apparition de la casserole d'hélice et la
présence des attaches pour bombes
légères sous le centre de gravité.
AICHI E 13 A l a
Modèle 11A
JAKE
A vec u n m o t e u r M its u b is h i K in s e i 43 d e 1 080 c h
à 2 500 t r / m n à 2 000 m e n t r a î n a n t u n e h é lic e
H .S . tr i p a l e à v ite s s e c o n s ta n te d e 3,10 m d e 0
e t d é b a tte m e n t d 'in c i d e n c e d e 19°-39°.
E n v e r g u r e .............................................................. 14,500 m
E n v e r g u r e r e p l ié e ............................................. 7,413 m
Longueur .............................................................. 11,268 m
H a u t e u r .................................................................. 4,783 m
S u r f a c e a l a i r e ..................................................... 39,67 m 2
P o id s à v id e .................................................... 2 524 k g
P o id s e n c h a r g e ............................................ 3 650 k g
P o id s m a x im a l ................................................ 4 000 kg
C h a rg e a l a ir e ............................................. 92,00 k g /m 2
P o id s /p u is s a n c e ........................................ 3,36 k g /c h
C a p a c ité c a r b u r a n t .................................... 1 470 l i t r e s
C a p a c ité h u il e ............................................ 115 li tr e s
V ite s s e m a x im a le ................... 376 k m / h à 1 100 m
V ite s s e d e c r o i s i è r e ........... 222 k m / h à 1 000 m
V ite s s e d 'a m e r r i s s a g e ........... 98 k m / h
V ite s s e a s c e n s io n n e lle ............... 3 000 m e n 5 '2 7 ''
5 000 m e n 8 ’32”
P la f o n d p r a t i q u e ............................................ 7 950 m
A u to n o m ie n o r m a le ........................................ 2 600 k m
A u to n o m ie m a x im a le .................................... 3 325 k m
A r m e m e n t ................... 1 m i t . m o b ile d e 7,92 m m
1 b o m b e d e 250 k g o u 4 b o m b e s d e 60 k g
27
la production cessa en 1942 chez A ichi et d ’ailleurs intéressant de signaler qu'il fu t représenté par la p ro lifé ra tion des vedet
à l’Arsenal d'H iro, après respectivem ent em ployé en Chine au début de 1941 en tes lance-torpilles am éricaines. A cet
133 e t 90 exem plaires construits, elle se qualité de bom bardier contre les chemins effet, des E13A1a et E13A1b fu re n t dotés
po ursu ivit à un rythm e accéléré chez de fe r du secteur Canton-Hankow. de cache-flammes d ’échappement et d ’un
W atanabe-Kyushu ju squ’en 1945. Le A ichi E13A1 sub it relativem ent peu de canon m obile de 20 mm tira n t par une
Conçu comme hydravion de reconnais m odifications au cours de sa carrière et ouverture pratiquée à la base du fuselage.
sance embarqué, le A ichi E13A1 modèle 1 la seule transform ation structura le nota Il ne semble pas que dans ces m issions
commença sa carrière opérationnelle en ble concerna les attaches de flo tte u rs . En nocturnes, le E13A1 a it connu de grands
1941 à bord des croiseurs de la 8e D ivi effet, le haubannage sym étrique fu t rem succès. Une autre m odification con sistait
sion e t d ’aille urs participa aux reconnais placé, en novembre 1944, par deux nou en l ’em port d'un d is p o s itif magnétique de
sances aériennes qui précédèrent im m é veaux mâts obliques inclinés vers le cen recherches des sous-marins, connu sous
diatem ent l'attaque-surprise de Pearl Har- tre de gravité, réduisant sensiblem ent la le nom de « Jikitanchiki », mais là encore
bour, le 7 décembre 1941. Employé à bord traînée aérodynamique et augm entant la les résultats fu re n t m édiocres, d'autant
des navires ou affecté à des bases côtiè robustesse de l ’ensemble. Cette tra n sfo r plus que pour être efficace, l'appareil
res, le E13A1 connut le succès en raison m ation s ’accompagnait de l’adoption d'un devait obligatoirem ent voler à moins de
de ses qualités, notam m ent de son long équipem ent-radio plus com plet e t plus 10 m ètres de la surface, à une altitude
rayon d'action. Toutefois, son manque de puissant. C ette variante fu t dénommée où le m oindre im pact pouvait lui être
protection, ta n t de l ’équipage que des E13A1a modèle 11a, tandis que le type fatal.
réservoirs de carburant, et son trop faible in itial devenait le E13A1 modèle 11. A la suite de la mise en service des
arm em ent d é fensif le fire n t reléguer assez D'autres m odifications, dont la firm e modèles m odifiés, un certain nombre
rapidem ent en seconde ligne dès que les Watanabe-Kyushu é ta it égalem ent respon d ’hydravions E13A1 con stru its chez A ichi
Am éricains, qui le surnom m èrent « Jake », sable, vire n t le jo u r e t notam m ent le fu re n t convertis en apareils d ’entraîne
e n tre p rire n t de réagir. Type E13Ab modèle 11b caractérisé par m ent avec une double commande e t reçu
En e ffet, le A ichi E13A1 ne pouvait espé l'em ploi d’un radar de surveillance navale rent l ’appellation E13A1-K. Indépendam
rer survivre à une rencontre avec un dont les antennes étaient montées sur le m ent de ces u tilisa tio n s particulières, le
intercepteur allié et, à pa rtir de la mi-1942, bord d ’attaque des ailes et sur les flancs E13A1 fu t assez largem ent employé puis
il fu t surtou t u tilisé dans les missions de la partie arrière du fuselage. que la société Kyushu en pro du isit 1 127
de surveillance, d'escorte de convois et C 'est alors que l'A m ira uté nippone dut exem paires, portant à 1 350 le nombre
de patrouilles anti-sous-marines. Il est lu tte r contre un nouveau danger, celui to ta l d ’appareils con stru its. #
par Harm J. Hazewinkel
et Geert H. Kamphuis
des musées, des parcs à fe rra ille s et des planeurs : 38 « H am llcar », 593 « Horsa » connu. Onze DC.3 venant des forces aé
collectio ns privées de tou te l'Europe fu et 4 Waco CG-4A, qui transp ortaien t les riennes finnoises (4), danoises (3) et
rent transportés aux Pays-Bas, pour aider troupes et le m atériel. Bien que plus de portugaises (2), ainsi que deux d ’A ir D ji
à donner une atm osphère véridique. m ille « Horsa » aient été con stru its par bouti fu re n t employés pour le film , tant
Et cette recherche de la perfection ne A irspeed Ltd. à l ’époque, aucun n’existe aux couleurs de l'U.S.A.A.F. que de celles
fu t pas lim ité e a i m atériel, l ’acteur Elliot plus jujourd'hui. Pour la production de de la R.A.F. Appui tactique, escorte et
Gould — qui joue le rôle du colonel Bobby Joseph E. Levine, plusieurs » Horsa » fu attaques sur les chars ont été exécutés
S tout — dût sa crifie r son abondante che rent le co n stru its. Après le tournage, ils par des P-47 •• Thunderbolt » britanniques
velure qui aurait été anachronique. fu re n t o ffe rts dans une vente publique et américains. En réalité, ce sont des T-6
pour 1 200 flo rin s la pièce. Chez les pilo « Harvard » maquillés qui fu re n t aussi u ti
LES AVIONS tes américains des planeurs, les copies lisés dans le rôle du Focke W ulf Fw 190
A rriv o n s -e n m aintenant aux britanniques ont suscité quelque répugnan et Hawker « Typhoon ». Ce dernier étant
avions qui sont pour nous, les fanas, l'é lé ce, ils avaient tendance à considérer le — à notre avis — le moins réussi.
m ent le plus im portant. Le 17 septem Waco CG-4A comme in fin im e n t plus im
bre 1944, un peu après 10 heures du portant. C 'est assez com préhensible, mais LES CONSTRUCTIONS
matin, la plus grande armada aérienne ils durent adm ettre que seulem ent 4 Wa Les m aquillages des « Harvard »
jam ais réunie pour une seule opération co p rire n t part à l ’opération en question fu re n t exécutés par les membres du
pa rta it des bases de l'A ng le te rre du Sud. contre presque 600 « Horsa ». Un seul des S tichting V lieg sport Gilze-Rijen, un des
Plus de cinq m ille avions, de chasse, de 12 000 CG-4A con stru its existe encore aéroclubs les plus a ctifs des Pays-Bas,
bombardement, de transport, ainsi que les dans le musée de l’U.S.A.F. à Wright-Pat- sous la présidence de Jack Thuring, an
planeurs fu re n t u tilisé s pour « Market- terson. cien pilote des Forces aériennes néer
Garden ». Parmi les avions, qui m ettaie nt Un autre avion u tilisé e r grand nombre landaises. Un grand nombre des membres
le cap sur la Hollande, se trouva ie nt 653 à l’époque fu t le « Dakota », appareil bien est, ou était, en e ffe t pilote des forces
Ci-contre, les onze DC.3 réunis pour le film
« Un pont trop loin », et redevenus ici des C-47
« Skytrain » de l’U.S.A.A.F., alignés sur la piste de
Deelen. La teinte de camouflage des avions
surprend ; en fait, ce brun-roux clair a été choisi
comme un moyen terme entre l'aspect des
avions américains et anglais de l'époque et évite de
les repeindre entièrement lors des changements
de nationalité imposés par le scénario. Les
spécialistes jugeront que ce vert olive US est bien
trop clair et qu'en version R.A.F. il manque les
zones vert sombre du camouflage réglementaire.
32
33
aériennes, de K.L.M., M artin air ou Trans- à l'un des foyers d'explosion ; on y avait tre r le film en prem ière exclusivité dans
avia. Leur flo tte aérienne consiste en mis un peu tro p de poudre et le pneu 60 cinémas des Pays-Bas début septem
m ajorité d ’anciens avions m ilita ire s, com avait pris une a ltitu de inattendue. Heu bre 1977. Le tournage sera term iné ce
me le T-6 « Harvard », A uste r Mk.3, « Tiger reusement, to u t fin it bien pour l’avion, mois-ci.
M oth », Piper « Super Cub » et Fokker mais le numéro tro is de la form ation Pour ce film aussi, on avait besoin de
S-11 « In s tru c to r» . Puisqu’on n'avait que (piloté par Jan Van Kemenade) fu t tou nombreux avions disparus. Les « Harvard »
deux « Harvard » et que les besoins du ché d'un coup identique qui lui arracha fu re n t encore m aquillés pour représenter
film portaient sur quatre, on o b tin t encore aussi des pièces — et l'avion devint des Fw 190 de la Luftw affe, et on voyait
2 de ces pièces de musée encore fo rt vail gris foncé pour être passé en plein dans à nouveau le « Dakota », mais cette fois
lantes. A l'Aviodom e de Schippol, on peut la zone de l’explosion. Les autres pilotes sous le serial FD733 de la R.A.F. Le to u r
vo ir m aintenant l'avion de réserve déguisé étaient Léo Van de Broek (m aintenant nage se f it à Gilze-Rijen et non à Deelen,
en « Thunderbolt » (code W-MX). Il s'est commandant sur DC-10 à la K.L.M.), Nol comme pour l'autre film . Mais dans « Sol
avéré presque im possible de rem ettre cet Van der M ortel (des forces aériennes) et dat d'Orange » on v o it un « M osquito »,
avion ( l’ancien m ilita ire B-182, serial 43- Hein M elis (commandant sur DC-9). un Fokker C-V — qui n’e st qu’un « Tiger
12509) en état de vol. M oth » re co n stru it — un Junkers Ju 52/3m
Pour obtenir un résultat visuellem ent vra i « SOLDAT D’ORANGE » et enfin le Fokker D-XXI. Ce dernier est
semblable, on a supprimé la m oitié de la Comme ailleurs, et surtou t dans encore le fid è le T-6 « Harvard » trans
ve rriè re du cockpit du <■ Harvard », le caré le monde du cinéma, une chose en en form é. Dans ce dernier cas, le Rijks-
nage de raccordem ent étant réalisé à traîne une autre. A peine le tournage Luchtvaart Dienst demanda le blocage du
l'aide de pièces de polyester. De fausses d' >< Un pont tro p loin » était-il fin i, que train d’atterrissage, parce que cet avion
m itrailleuses ont été installées dans les le S tichting V liegsport Gilze Rijen fu t sol avait un a tterrisse ur fixe, et on vou la it
ailes, des lance-bombes fu re n t im provi licité pour tra v a ille r à un autre film , cette exclure le risque que les roues soient —
sées et des extincteurs fu re n t u tilisés fois « Soldat d'Orange » (« Squadron par accident — rentrées, geste machinal
pour fig u re r des bombes. Avec des lests d’Orange »). pour le pilote d'un « Harvard »... #
de plomb, les centres de gravité fortem e nt Le scénario de « Soldat d ’Orange » est
com prom is fu re n t rétablis. basé sur les m ém oires du pilote et mem
La participation des pilotes au film ne fu t bre de la Résistance hollandaise Eric
pas sans risques ni sans dégâts. Après Hazelhoff Roelfsema, et m et en scène les
des collision s avec des oiseaux les avions aventures de l’auteur (in te rpré té par l'ac
fu re n t couverts de taches de sang ; d’un te u r Rutger Hauer) pendant les jours
autre avion, des pièces en plastique sau som bres de mai 1940 aux Pays-Bas et
tè re n t pendant une attaque des «Thunder pendant l ’occupation allemande. Le film
bolt » sur des chars allemands. Dans ce est réalisé par Paul Verhoeven e t produit
dernier cas, l'avion, en fin de piqué sur par Rob Houwer : S.A.R. le Prince Ber-
les Vlasakkers, fu t touché par un gros nhard des Pays-Bas a accepté le patro
pneu qui serva it d ’élém ent spectaculaire nage o ffic ie l de ce film . On espère mon
34
Les vols ne re p rire n t qu’en fé d ’aille urs pas sou ffe rt.
v rie r 1948 e t con sistère nt en des v é rifi Mais alors se posa un problèm e de mo
cations de gouvernes et quelques réglages teurs qui a lla it com pliquer sérieusem ent
lo rsqu’in te rvin t un incident qui a lla it mo la situation.
d ifie r singulièrem ent la carrière de l’avion
de la S.N.C.A.C. LES PROBLEMES DU 14-R
Le 9 mars 1948, Fernand Lasne avait repris Les m oteurs français connais
l'a ir avec Blanchard pour un vol d'essai, saient alors une période d iffic ile , parti N .C .1 0 7 0
le 30* en 11 mois. Tout s 'é ta it passé culièrem ent le 14-R équipant le NC.1070
norm alem ent, l'avion se présentait à l'a t et qui é ta it loin d ’être au point.
terrissage, et Lasne avait commencé la N ettem ent surclassé par les m oteurs an
séquence de descente du train. Les portes glais et américains de cette catégorie qui,
s ’étaient ouvertes après le branchement pour un même poids développaient 2 100
du c irc u it électrique. Après quoi, par un ch au lieu de 1 600 théoriques, le 14-R
systèm e d ’électro-valves, le train com était, de plus, a fflig é de déficiences rela
m ençait à descendre, d'abord le train tives à l ’embiellage, culasse, pistons. La
avant qui déclanchait le tra in principal durée de fonctionnem ent entre révisions 1 0 7 1 ( 3 ,
gauche, puis le droit. é ta it de l ’ordre de 100 à 150 heures
Ce fu t ce dernier qui donna des signes contre 1 000 pour les Bristol Hercules, par Alain Marchand
de faiblesse et se bloqua à mi-course, re avec un nombre de pannes élevé et tout
fusant obstiném ent d'alle r plus loin. Lasne ceci avait conduit à un arrê t des fa b ri
re m it les gaz, rentra les volets et re fit cations en mars 1948, précisém ent à fu t envisagé de m odifier le train d ’a tter
un tour de terrain to u t en essayant de l'époque de l'in cid e n t de Toussus. Les rissage e t d'en s im p lifie r le fonctionne
fa ire s o rtir la roue droite, mais en vain. circonstances n'étaient donc pas propices ment, ce qui nécessitait le retour de
Restant en liaison avec le chef-pilote Cou- à une reprise des essais avec ce moteur l'avion en usine. Ce qui fu t fa it, mais non
pet qui, du sol, suivait la manœuvre, il qui fa isa it du NC.1070 un appareil nette pas à Issy-les-Moulineaux où les ateliers
continua ses e ffo rts puis, voyant que m ent surclassé par rapport aux appareils avaient en cours le nouveau chasseur
c 'é ta it inutile, envisagea un atterrissage étrangers. naval NC.1080, aux trois-quarts achevé et
forcé. Parmi les bim oteurs to rp ille u rs alors en un second propotype du NC.1070 qui, lui,
Les roues avant et gauche fu re n t ren essais, la vitesse maximale du « Sea- é ta it équipé de son aile repliable, ce qui
trées, tandis que la droite, à son tour, M osquito » atteigna it les 600 km /h et n 'é ta it pas le cas du prem ier appareil.
re n tra it dans son logem ent puis Lasne celle du Short « Sturgeon » près de 700 Celui-ci fu t donc acheminé vers l ’usine
commença un c irc u it d'une demi-heure km /h, alors qu'elle ne dépassait pas de la SNCAN à S artrouville pour cette
autour du terrain afin d ’épuiser le carbu 520 km /h pour le NC.1070 comme d ’ail m odification, mais finalem ent les événe
rant et se prépara à se poser, train rentré. leurs le Nord 1500, et encore s'agissait-il ments tou rn ère nt de te lle sorte que les
>■Tu ferais mieux de te cramponner, M ar d'avions ayant volé bien avant les proto travaux ne fu re n t pas en tre pris e t l ’avion
cel, cela ne va pas se passer to u t seul... » types français. Dans le domaine de la term ina ainsi sa carrière.
cria-t-il dans le téléphone à Blanchard qui charge au cheval, les deux avions mon
craignait que cette procédure « n'abim ât tra ie n t également un certain retard par LE NC.1070 EST MORT,
la mécanique ». rapport à leurs homologues anglo-saxons VIVE LE NC.1071 I
En fa it, cela se passa le mieux du monde. dont la structure é ta it plus légère (3,3 kg Pourtant, la form ule de l ’avion
Lasne posa avec maestria son 1070 sur le au cheval contre 2,4 pour le « Sturgeon » bipoutre conçue par M. Pillon n’avait pas
ventre et, après une glissade de quelques e t même 2 kg pour le « Sea-Hornet » d it son dernier m ot e t a lla it perm ettre
dizaines de m ètres, à côté de la piste, co n stru it en bois qui, il est vrai, était au bim oteur de la SNCAC de revivre sous
dans l ’herbe de Toussus, l’appareil s'ar un chasseur bim oteu r). une nouvelle form e pendant quelques
rêta. Certes, on avait songé à rééquiper notre années supplém entaires.
L’avion é ta it pratiquem ent in ta ct à part bim oteur de propulseurs plus puissants, Depuis plusieurs années, l'Etat M ajor de
les hélices tordues et les tôle s du fuse des 14-R plus poussés donnant quelque la M arine avait les yeux fixes sur les
lage un peu faussée et il put être fa ci 1 800 ch, mais ce modèle n'étant pas au progrès enregistrés chez nos A llié s en
lem ent rentré dans le hangar Farman après point, le « T ab ou ret» avait dû. attendre m atière d ’aéronavale. Dans ce domaine
avoir été rem onté sur son tra in qui n'avait plusieurs mois dans son hangar. Puis il l ’amiral Barjot s ’é ta it fa it le défenseur
En haut, 9 mars 1948 : le N.C. 1070 posé sur le « gésier » à Toussus. Ci-dessus,
Marcel Blanchard, mécanicien d’essais du 1070, devant son poulain, après le « crash
en douceur » effectué par Lasne de main de maître.
acharné de l’aviation embarquée à bord ■< Boxer », en mars 1948, exactem ent à
des porte-avions modernes dont ¡I pres l’époque de l'accident de notre NC.1070.
sen tait le développem ent, en dépit des Pour le moment, on n'avait envisagé l ’u ti
critiq ue s qui s'étaient élevées contre ce lisation de la réaction que pour les chas
type de navire après l ’explosion d'Hiro- seurs, et en France, un programme avait
shima. Et effectivem ent, on pouvait cons été lancé dont il ré su lta it les NC.1080,
ta te r en cette période d ’après-guerre, les Nord 2200 et VG.90. Les avions to rp ille u rs
résultats remarquables acquis du côté ou de bombardem ent en piqué restaient
anglo-saxon. Après avoir rattrapé en per encore fidèles au m oteur à hélice, mais
form ances les avions basés à terre — on il é ta it évident que ces m oteurs étaient
l'ava it vu au cours des batailles du Paci à la lim ite de leur puissance (près de
fique — les avions embarqués commen 3 000 ch pour les Pratt et W hitney équi
çaient à s'adapter à la réaction. pant le M artin « M auler », 2 700 ch pour
Le prem ier « je t » à réussir un appontage le W right du <• Skyraider ») et qu'ils de
suivi d'un décollage é ta it un britannique. vraient céder la place, lo t ou tard, aux
Il s ’agissait d ’un « Vam pire » m odifié, réacteurs ou to u t au moins aux turbo-
piloté par le Lt Commander Brown qui propulseurs ou même les deux, comme
avait effectué des essais à pa rtir du le North Am erican << Savage » qui s ’était
porte-avions ■< Océan » le 3 octobre 1945. annexé un réacteur de queue en plus de
Six mois plus tard, en ju ille t 1946, la ses turbopropulseurs.
Marine Am éricaine essayait un McDon- Dans cette perspective, la M arine Fran
nell » Phantom » I à bord du « Franklin çaise estim a qu’avec un des bim oteurs
Roosevelt », puis les Britanniques repre du défunt programme de to rp ille u rs em
naient le relais en octobre 1947 avec le barqués, on pourrait faire un banc volant
Vickers ■■ A tta cke r » essayé à bord de to u t trouvé pour tâ te r de la réaction. Au centre et ci-dessus, les opérations
Même si l’avion ne pouvait pas se poser de relevage du N.C. 1070.
I’« Illu strion s ». Après ces vols expérim en
sur I'« Arrom anches », dont les catapultes L’appareil pratiquement intact, fut ensuite
taux, les prem iers essais à la mer dans
des conditions opérationnelles étaient et les câbles de freinage ne supportaient remis sur son train et rentré
entrepris avec des chasseurs North Ame que 7 tonnes, il se rvira it néanmoins à au hangar.
rican « Fury » à bord du porte-avions l'essai des réacteurs Rolls-Royce Nene
PLAN AU 1/7 2 e
P o id s à v id e ......................................................... 7.980 kg
P o id s to t a l ......................................................... 13 720 kg
V ite ss e m a x im a le à 2600m ..................... 780 k m / h
V ite s s e m a x im a le à 6500 m .................... 795 k m / h
V ite s s e m in im a le ................................... 157 k m / h
V ite s s e a s c e n s io n n e lle ........................ 4 000 m e n 5 ’
R o u le m e n t a u d é c o lla g e p a r v e n t n u l . . 450 m
A u to n o m ie .............................................................. 1 000 k m
Au début de ses essais, le N.C. 1071
n’avait pas encore reçu ses trappes
de train. On remarquera le mode
de construction à facettes du revêtement
sur le fuseau réacteur, caractéristique
des avions Nieuport.
Ci-contre, de gauche à droite :
Marcel Blanchard, mécanicien navigant,
Fernand Lasne, pilote d'essai,
et l’ingénieur Thomé du C.E.V. devant le
N.C. 1071.
dont la société Hispano-Suiza venait d ’ac cubique de l’appareil. La consommation sante que Fernand Lasne commença les
quérir la licence et à l’entraînem ent des beaucoup plus élevée des Nene condui essais de roulem ent au début d’octobre.
équipages à pa rtir de bases terrestres. sait à trip le r la capacité des réservoirs Le prem ier vol fixé au 12 a lla it con stituer
Une pe tite série d ’une douzaine d ’appa de carburant et à en in sta lle r de nouveaux un événem ent im portant pour notre indus
reils po urra it même être construite. dans la soute à to rp ille s. Un nouveau train trie aéronautique puisqu'il s ’agissait du
d ’atterrissage avait été étudié par Mes- prem ier biréacteur français à prendre son
LE PREMIER BIREACTEUR FRANÇAIS sier. Installé dans les flancs externes vol. Ce devait égalem ent être un vol
Une proposition avait été faite des fuseaux réacteurs, il éta it d’une ciné pa rticulière m ent délicat pour Lasne qui
par la Société du Nord (SNCAN) pour matique beaucoup plus sim ple que le a lla it passer d'un bim oteur d ’une puis
m od ifie r son N.1500 en in sta lla nt un réac précédent... e t l’am élioration de l ’aéro- sance de 3 200 ch à un biréacteur équipé
te u r dans l ’arrière du fuselage, mais en dynamisme due à la présence des fuseaux de 2 réacteurs de 2,4 T s o it une équiva
d é fin itive c ’est le NC.1070 qui fu t choisi réacteurs pe rm ettait de supprim er « l’éta- lence de quelque 20 000 ch au total...
pour se rvir de banc d'essai au nouveau gère » inférieure de l'empennage. La longueur de décollage étant prévue
mode de propulsion, et plus précisém ent Au cours de l'été 1948, le NC.1071, tel pour 300 à 400 m au poids de 10 T, Lasne,
le prototype 02 dont la construction avait éta it le nom de l ’appareil après sa trans qu ’accompagnait le fidè le Blanchard vin t
suivi de quelques mois celui du 01. Il est form ation, é ta it achevé et m ontait à Tous- placer le NC.1071 à l’extrém ité du terrain.
vrai que la form ule de l’appareil se prê ta it sus où il a lla it être bientôt re jo in t par Gaz ouverts en grand, l'avion s'élança
fo rt bien à la transform ation puisque seuls ses réacteurs Nene, arrivés de l ’usine sur l ’herbe, a tte ig n it la piste m étallique
les m oteurs devaient être changés, le Hispano. Les préparatifs du prem ier vol e t réu ssit à décoller avant l'e xtré m ité en
fuselage restant in ta ct et le train tricycle eurent lieu lors d ’une période p a rticuliè quelque 350 m. La montée fu t rapide mais
étant bien préférable au tra in classique rem ent douloureuse pour la société. Au l ’altitude lim itée à quelques centaines
pour un biréacteur. mois de ju ille t le prem ier vol du gros de m ètres et Lasne effectua quelques
En réalité, le fuselage fu t légèrem ent cargo «C o rm o ra n » NC.211 (décollant de essais de braquage des volets avec un
allongé par suppression de la tourelle Toussus) s ’é ta it term iné par une catas réacteur réduit. Puis l'avion, train sorti,
arrière qui n'avait plus d ’u tilité sur un trophe e t par la m ort des 5 hommes se dirigea à faible vitesse, réacteurs au
avion somme toute expérim ental et son d ’équipage .dcmt le pilote Louis Bertrand. quart de leur puissance, vers le Centre
rem placem ent par une pointe arrière L’accident avilit déclenché de la part de d ’essais en vol de Brétigny. Il avait été
mieux profilée. Le gros changement rési certains parlem entaires une violente cam prévu de s ’y poser en raison de a piste
dait dans le montage des réacteurs Nene, pagne qui n'é ta it pas près de s'achever im portante dont disposait le CEV. Le
les deux prem iers produits en France, puisqu’elle devait aboutir quelques mois prem ier atterrissage ne devait en e ffe t
dans deux énormes fuseaux qui alourdis plus tard à la liquidation de la SNCAC. être effectué qu'avec un faible braquage
saient la silhou ette déjà passablement C ’est dans cette ambiance peu réjou is des volets (on se souvenait de l ’accident
Trois aspects du N.C. 1071 dans
sa forme primitive,
équipé ci-dessus de ses trappes
de fermeture du logement du train.
On observe, vu de face,
le déport de la roue avant ainsi que les
généreuses dimensions
des fuseaux-réacteurs.
D'O nu
d ’Aero Series « Supermarine tage de l'hélice, que l’on peut lisée e t très exacte en form e
S p itfire », n° 10 avec une pho se perm ettre de fix e r au to u t et en finesse. (Nous vous di
to pro fil, de dro ite cette fois, dernier moment, après la pein sions que Monogram est en
de notre NX"Q encore, sans ou ture , un exemple à suivre. foncé avec son « Spit » IX...).
b lie r les plans M.A.P. au 1/24°. Voyons un peu les intérieurs Même les logem ents du train,
de notre « S pit ». Tout le cock à l’intérieur, sont reproduits et
MONTAGE p it est à peindre en « in te rio r exacts. Un défaut trè s appa
Nous avons choisi de décorer green » anglais, le siège peut rent ici est re la tif aux bossa
notre appareil en High Flying être v e rt s o it marron (carton ges d’extrados d'ailes. Ceux
Mk.VII, mais ce modèle avait p la s tifié ). La poignée du man d ’Otaki sont bien trop minces
déjà la même cellule que le che est noire. La planche de e t mignons. On coupe carré
M klX, de ce fa it les modifica- N I 1 /4 8 bord égalem ent avec in stru m ent ces carénages de ca-
■ ■
Noter la disposition des codes et sérial, ce dernier motif PRU Blue, les trappes alu. (A droite, le perdant de la
étant tronqué par les lettres qui à leur tour sont cachées en compétition, le Mk.lX de Monogram). Sur les jambes de
partie par les bandes de débarquement, peintes un peu l'atterrisseur, il est impératif de rajouter l'œilleton
à la diable par des mécanos-peintres pressés dans la nuit de verrouillage, détail très visible. On note ici le contraste
du 5 au 6 juin 1944. Les salissures de capot sont copiées entre le bleu (PRU Blue) des surfaces inférieures par rapport
d'après les documents existants de la machine réelle. au gris clair du dessus. Le long des jambes, il faudra ajouter
Les jantes des roues sont alu mat, les jambes du train étant la canalisation hydraulique du frein.
IED.H.
es ré fé re n ces cou ran tes soires, sangles blan c sa le sur
L
tière est fa c ile et s e travaille
sur c ette su p erb e m a fo n d d e sièg e m arron clair. bien au co u p e-ch o u et au p a
chin e n e so n t pas légion , N oter q u e la ca isse du siège pier d e verre. On b o u c h era les
on p eu t m êm e d ire q u ’elles sont est noir sem i-m at. C e qu i m an fen te s et vilains joints à la plas-
rares, A viation N ews a d on n é qu e ici surtout c'est un m an che ticin e (plus so u p le qu e l’en duit
un « W arpaint » sur le « Sea- et il n e fau t plus p o n cer sur un
SEAVIXEN
et d es c o n so les latéra les c o m
Vixen » (1) et Aircam , dan s ses travail propre). L es lignes d e
plètes. C eci se b ric o le et se
« A erobatic T ea m s 1950-1970 » fix e sur le p lan ch er ca b in e qui structure et déta ils divers d e la
a produ it dans son nu m éro S7, est fou rni. B eau cou p d ’a m a cellu le seron t attén u és p o u r ne
v o lu m e 1, d e très jolies p h o to s teurs des avion s d oiv en t ign o plus co n serv er q u e d e lég ères
d e notre avion. N ous avon s rer q u e le « Sea Vixen » est un traces d e ces détails. La qu eu e
DEFROC
d o n c réuni p o u r vous les é lé ap p areil b ip lace. En e ffe t , un en bipou tre verra tous ses bords
m ents d ’un docu m en t m aq u et navigateur pren d p la c e dans le d e fu sela g e a ffin és . Il sera utile
AU1/72
tiste à b a se d e p h o to s d e ce com partim en t à d ro ite du pi sinon in d isp en sable d e p r o c é
« renard d es m ers »... lote, « in th e bag » — dans la der à d es travaux d e ca m o u
valise... L e pau vre navigateur ne fla g e en co lm a tan t les fen tes
MONTAGE trop larges et trop p ro fo n d es
devan t d e p ré fé re n c e pas être
La fin es se d e la gravure et des sujet à la clau stro p h o bie... il ne d es dérives. La liaison fu selag e-
p ièce s laissent un peu à d ési p ou tres est très fa ib le c o m m e
d isp o se q u e d ’un e p etite vitre
rer m ais a v ec du soin et d e la m ou lage. Il fa u d ra ici en du ire
latéra le et d ’une vitre tein tée
p a tien ce, un e m aq u ette raison et e ffe c tu e r un travail fa sti
sur le dessus. La m aqu ette
n a b le peu t être réalisée. La p re dieux d e lim ag e pou r obten ir
étant très lou rd e d e la qu eu e,
m ière éta p e h a bitu elle étant le un résultat co n v en ab le. C eci
il fau d ra p rév oir un bon co n
co ckp it, nou s n e d érog ero n s pas dit, il est im p éra tif d e p ro té
trepoids à p la cer dan s le nez.
à la règle et nous verrons q u ’il ger les bo rd s d e fu ite d es ailes
I l f a u t f é lic ite r F r o g d 'a v o ir c h o is i Avant d ’a ssem b ler la p artie su
fau t éq u ip er le dessu s du siège le « S e a V ix en » e t a u s s i d ’a v o ir durant tout le tem ps q u e p ren d
é je c ta b le d ’un e p o ig n ée n o ire ré a lis é r e la tiv e m e n t b ie n c e tte m a p érieu re à l’in férieu re, p ièces le p o n ça g e d es joints. La ver
striée jau ne et d e divers accès- q u e t te d ’u n a v io n à la s ilh o u e tte qu i constituent le fu selag e et
to u r m e n té e . L a r é a l is a ti o n d ’u n tel rière du « S ea Vixen » est très
fu s e la g e e s t en e ffe t tr è s c o m p liq u é e les em bry on s d ’a iles et d e p articu lière et c o m p o rte un c a
(1) A tte n tio n , le tr è s b e a u p la n m u l- e t la r é a l is e r en 14 é lé m e n ts e s t u n e q u eu es ; il fau d ra rem o d eler un
ti-v u e s d e A v ia tio n N ew s n ’e s t p a s rén age très d é c o llé du fu selag e.
r é u s s ite . B ie n s û r , ce n ’e s t p a s m e r
a u {/12e m a is e n v ir o n a u l/7 7 e, à la v e ille u x d e fin e s s e à la ja p o n a is e , peu et p o n cer les lèvres des Frog a a ssez bien rep résen té
s u ite d 'u n e e r r e u r q u e lc o n q u e . m a is q u a n d m ê m e ... en trées d ’air réacteurs, la m a c ette caractéristiqu e. On v eillera
A remarquer que les sériais
XJ580 ou XN690 sur les
dérives ne sont pas
parfaitement parallèles aux
mots ROYAL NAVY.
Il est impératif de découper
au plus près les motifs de la
décoration des excellents
décals de la boîte. Le « poing
ailé » par exemple et le « E »
de dérive qui viennent en
limite de pièce. Noter la
position des antennes sous le
nez et sur la poutre gauche.
à su pprim er la p etite m arch e ailes seron t c o llé e s et les bords d e les fixer. Sur la p o u tre du noter q u e nous p eign on s la m a
qui fa it d o u b le ép a isseu r d e d e fu ite a ffin és en co n séqu en ce. fu selag e b â b o rd , un p eu en qu ette en tièrem en t en m at, en
m atière du c ô té g au che. La ver Ici, on a un ch o ix à op érer. avant du b o rd d e fu ite et sous suite, a p rès 24 heu res d e s é
rière co m p o rte un e au tre p a r Pour rep résen ter l’a p p areil a i le nez devan t la tra p p e il y a ch a g e et d ’im p atien ce, nou s v er
ticularité, c e lle d e l’a rête sur les rep liées sur le pon t du p orte- une p etite anten ne la m e à p la nissons pou r la fin ition en bril
l’avan t du pare-brise. On enduit a vion s ou ailes d ép lo y ées, Frog cer, à p ein d re en jau n e oran gé lant qu an d les d éca ls son t a p p li
à la p â te à m od eler les joints nou s d o n n e deu x p aires d ’ailes terni. qués. L e petit 31 blan c venant
et on pein t les m ontants en noir p ratiqu em en t en tout poin t se m s e c o ller sur le ca rén ag e d es
op acifian t, On p a sse en su ite au bla b le, il n’y a en fait qu e DECORATION feu x d e p osition d e d ériv e
co lla g e du carén age du nez ra les ten on s et les carén ag es s p é Il n’y a g u ère eu q u ’un seul droite.
dar. On aura soin d e p ro céd e r ciaux en plus à y m ettre. Les type d e d éc o r à n otre co n n ais La b o ite nous p r o p o s e un
à un rabotage-grattage au co u p er c h es Pitot d e bouts d ’ailes sa n ce pou r cet a p p areil em b a r F.A.W. 2 du 899 Sqn, le X/580,
p e-c o u p e pou r égaliser et éviter seron t refaites. Au m on tage du qu é d e la R oyal Navy. L es An « 131-E », F leet Air Arm, R oyal
un vilain joint. (N’om ites-vou s train, on a ffin e et arrondit les glais, à l ’é p o q u e avaien t d éjà N avy b a s é sur le HMS « E agle »
poin t le lestage ?) Les bidon s et tran ches d es trappes d ’o b tu ra un sch ém a standard qui est en jan vier 1972. Cet a p p areil
p an iers à m issiles (assez vilains tion. L e train par lu i-m êm e est toujou rs actuel. Il s’agit pour était en c o r e en vie en 1975 à
c es derniers) son t a ssem b lés à bien reproduit. Ce train est à les su rfac es su p érieu res d ’un F arn borou gh. L e se co n d est le
c e stade. Suivons le co n seil très p ein d re en alu m at. L a m êm e gris un peu fo n c é et p o u r les XN690 du 829 Sqn, F leet Air
sag e d e n e c o ller les a iles q u ’a c h o s e pou r les log em en ts et les su rfaces in férieu res d e blanc Arm, RNAS Y eovilton en 1968.
près a v oir bien p a ra ch ev é le trappes. L es qu illes ven trales brillant. N ous pou von s partir du L ’avion faisa it partie à c e m o
travail d e p o n ça g e aux poutres. seron t a ffin é e s et leurs trou- Navy B lu e HM10 en y ajoutant m ent d e l’éq u ip e a cro b a tiq u e
P endant c e tem ps les dem i- trous rep ercés au b eso in avant p rès d e 50 °/o d e bla n c mat. A « S im on ’s Circus ». ©
DOCUMENT MAQUETTISTE
Une image intéressante montrant que les codes « E-131 » du 899 Sqdn sur le HMS « Eagle » pouvait être porté par plusieurs avions
successifs, en principe jamais en même temps (bien sûr). Noter le trait blanc sur l’aileron de l'aile tribord du XN691.
43
DOCUMENT MAQUETTISTE
Ci-contre, vu de l’arrière, on note le carénage entre plan horizontal
et dérives. Noter la présence d’un tuyau (le « vide-vite » ?) sur
chaque face gauche des dérives et le décalage sur bâbord
de la canopée. La délimitation entre le blanc et le gris moyen est
bien visible ici (cet appareil déclassé est le XN647 « VL-707 » de
RNAS Lossiemouth, vu à Culdrose le 5 octobre 1976). Ci-dessous
à gauche, la canopée d’un « Sea Vixen » déclassé, photographié
en 1976. L'âge à rendu mate la peinture brillante de l'avion.
L’armature qui tient le plexi de la verrière est blanc jaunâtre.
Ci-dessous, détail du train principal et du repliage voilure.
H.S. SEA V IX E N F A W .2, XP923 ‘706; 766 SQN. F .A .A . Y e o v ilto n , M ay 1968. SEA V IX E N FAW 2, X S 590 '3 0 3 /H , 8 92 SQN, HMS H ER M ES, J U L Y 1966.
Sea V ix e n 2,
X P 919 '7 0 6 /V L '
Fin c o d e 'B L 'is
8 90 Sqn., believed to be starboard o n ly . R ight: early emblem
N ote: bulged panel over Y e o vilto n , fo r 8 9 9 Sqn. M k .V s
Gloss E xtra navigators com partm ents fo r J u ly 1971. & 2's (e.g. XJ571,
D ark Sea Grey
B S 3 8 1 C ;6 4 0 .
XS580 o f 893 Sqn, XP919
o f 8 90 Sqn. & X J572
f illi ll XS578 ‘ 1 3 7 /E ’ ).
■Matt Black
o f R N A Y Sydenham . refuelling probe R ight: Sea V ixe n 2, \ \
X J572 'B L ', R oyal N a v y \
A ir Y ard, Sydenham
(Belfast, N .I.), 1972-73.
Gloss W hite For photograph, see F lig h t
Intern a tio n a l, 10 A u g u st 1972.
B,D,W
Recomm ended k it: orZ
Frog FAW . M k.2.
(starboard
only)
La planche de décalcomanies supplémentaires Modeldecal n° 32 donne les éléments ci-dessus pour le «Sea Vixen» FAW.2.
Cette édition de décals, dont la qualité est remarquable et les notices parfaitement dessinées et illustrées, vient de sortir deux
planches, la n° 37 (« Phantom » FGR.2, F-111E, « M ira g e » IDE, « M a g is te r» , «S a b re» F.1) ainsi que la n° 38 (« M ira g e » M5F,
F-84F, « Provost » T.1, «Bulldog» T.1, «Jaguar» GR.1 et « V a m p ire» FB.9).
44
LEXIQUE
le Cabré
coin Le cabré est une position de l'avion dans l'a ir où l'appareil
a le nez haut (nose-up attitude, nose-hight attitud e) et la
du débutant queue basse (tail dow n), ce qui ne veut pas dire obliga
to ire m e n t qu'il monte...
Fixation des ailes (suite du n° 90)
On d it aussi que la gouverne de profondeur est « au
cabré » lorsque le pilote l'actionne à fond. Cet angle de
cabré est pa rticulière m ent visib le sur les avions équipés
cette tâ ch e le m aq u ettiste tien d ’un plan fixe pilotable.
dra co m p te q u e les rivets, les
petites lignes d e structure son t
in visibles au H 72e et q u e p arti
cu lièrem en t les on du lation s si
m ulant les recou v rem en ts en
toilés, figu rées p a r n o m b re de
fab rican ts son t in ex actes et fa n
C ette d ern ière s’éten d taisistes, c e g en re d e rev êtem en t
largem en t a p rès le bord d e fu i qui est toujou rs p arfaitem en t
te du karm an , qui a b eso in ici tendus o ffra n t très souvent une
d ’être prolon g é. Ce dernier étant su rface plus n ette q u e ceu x à
con stitu é d ’un seu l Ib o c co n recou vrem en t m étalliqu e.
trairem en t à celu i d e la m a
CROQUIS D
qu ette du croqu is A. L e bord
d’attaqu e, le cas éch éan t, étant
\ Sur un e voilure con stitu ée des
rech arg é le d ern ier par l’ap p ort deux p ièce s d ’ex trad o s et d ’in
d ’une p iè c e d e m oin d re taille trad os classiqu es la rep rise de
et d e m êm e nature q u e les l’ép a isseu r se p ratiqu era en li
précéd en tes m ais fix é e vertica m ant les su rfaces internes de
collag e. M éthode sou ven t d é L e ch a sseu r su éd o is f-35 « D raken » fu t l’un des prem iers
lem en t.
crite dans les ru briqu es m aq u et à ex écu ter des d éco lla g es ca b rés p ro lon g és p a r des prises
Il arrive, le co n g é étan t exact
tistes d e n otre revu e au su jet d ’altitudes à un an gle aigu. L ’avion est tellem en t ca b ré
en fo r m e et en dim en sion , qu e
d e l’a ffin a g e d es bo rd s de fu ite au d éco lla g e qu ’il utilise d es rou lettes d e qu eu e pou r p r o
le d éfa u t d e ra ccord em en t soit
trop grossiers. L e m aqu ettiste téger sa tuyère, le train prin cipal étant d é jà en l’air...
ca u sé par une d isp rop ortion de
la voilure. D ans c e cas, en aura soin d e p ren d re garde,
avan t toute m ise en œ u vre, à Cache-flam m es
d eh o rs d e toute recon struction
la fo r m e d e c es dern iers qui On d it aussi pare-flammes. Les cache-flammes d'échap
q u e nous v erron s plus tard,
p a rfo is p résen tan t une partie pem ent étaient trè s généralem ent employés pendant la
deu x solu tion s tenant co m p te
c o u rb e à l’im age du croqu is D, deuxième guerre sur les avions opérant de nuit pour neu
d e la con figu ration d es p ièce s tra lis e r la flam m e de sortie des gaz aux pipes d'échap
d e voilure son t p o ssib les. Pour risqu e d e dim inu er la p r o fo n
d eu r d e l’a ile d ’un e m an ière pement, trè s visib le et de loin dans les ciels nocturnes.
une a ile co n stitu ée d ’une seu le Les cache-flammes anglais (flam e damper) étaient très
et un ique p iè c e (cas rare) le a p p récia b le.
volum ineux. Certains canons et m itrailleuses de bord
travail d e réduction n e p ou rra étaient également équipés de cache-flammes pour ren
se fa ire oblig a toirem en t qu e C.S. (à suivre) dre les lueurs de départ plus discrètes.
p a r l'extérieur. En réalisant
à retourner à M □ I i I J__ I__ L j __ i__ i__ i__ i__ i__ i__ _ i __ i__ i__ i__ i__ i__ i__ i__
le fanatique de
inuiiiuii
15-17, quai de l’Oise, 75019 Paris
J__ 1__ I__ I__ I__ L
1AN8 3 F C D
CLASSER DOUZE NUMEROS
Les numéros parus sont toujours disponibles à la vente, sauf les n" 1 à 19, 21 et 26 qui sont épuisés. Soit à nos bureaux, soit par tous les
moyens de paiement habituels (chèques bancaires, chèques postaux, mandats, etc.), chaque numéro sera expédié contre la somme de 8 F
plus 1 F de frais de port. Nous ne faisons aucun envoi contre remboursement. (Rappeler chaque fois qu’il s’agit du « Fanatique de l’Aviation •>).
nprim erie S.N .I.L., 3, rue de Nantes, 75019 Paris D irecteur de la publication : Patrick Casasnovas
J° C o m r r S | ^ ^ p ^ i ^ £ [ 48 Ce numéro a été tiré à 40 014 exem plaires Dépôt légal : 2e trim e stre 1977
^ ^ j j /V''v ' ' \ ^ £ / 2a T Σ / 72£/2 Î modètiime.
MAiSflN du JO U E T
Anciens Ets V1ALARD fondés en 1924 •
41 BOULEVARD DE REU ILLY - PARIS 75012 té lé p h o n e 3 4 3 . 4 8 . 7 4
S.A.R.L. au capital de 20.000 F • R.C. Seine 58 8 1600 • M étro Félix-Eboué e t Dugommier • Bus 29, 46 et 62
iniilmilmm
#
#
avec le minimum d’encombrement
à l’abri de la poussière MAGAZINE
# avec la possibilité d’extraire un numéro
sans aucun démontage
80 pages : 8 F
Abonnement 1 an (12 numéros)
21 F pièce à nos bureaux ou 26 F franco de port au France : 83 F — Etranger : 99 F
C.C.P. 1159-15 Paris, adressé à l’Album du Fanatique
de l’Aviation, 15-17, quai de l’Oise, 75019 Paris. 15-17, quai de l ’O ise - 75019 PARIS
éditée par l'Album du Fanatique de l'Aviation.
iule documentation 100/4 français
La collection DOCAVIÂ
dirigée par Robert J. Roux
Taxation
de chasse française
19181940
N° 1 : « Les avions m ilita ire s du monde »
par Robert-J. Roux. 350 pages,
170 monographies, 350 photos.
Le numéro Un de notre documentation
DOCAVIA, point de départ d ’une
p restigieuse co lle ctio n. P rix : 82 F.
97 F envoi franco recommandé.
N° 2 : « L’aviation de chasse française
1918-1940 » par Curnel. 350 pages, 800
photos. Documentation exhaustive
de tous les avions de chasse français.
Indispensable aux amateurs. Prix : 96 F.
111 F envoi franco recommandé.
N° 3 : « L’histoire des essais en vol »
par Louis Bonté. Notes de l ’ancien
dire cte u r du Centre d ’Essals en vo i.
Nombreux témoignages
d ’ingénieurs-pilotes. Plans et photos
inédites. Prix : 108 F - 123 F envoi
franco recommandé.
N° 4 : « Le D ew oitine 520 » par Raymond
LEDEWOITINE Danel et Jean Cuny. 330 pages. L’histoire
com plète du D ew oitine 520. Plus de
»>520 300 photos, la plupart inédites,
16 planches en quadri e t de nombreux
plans. Prix : 108 F - 123 F envoi franco
recommandé.
N° 5
le numéro 5 Docavia,
en vente
à partir de
fin mars 1977 :
« Les avions civils
du monde »
par Robert-J. Roux.
Prix : 128 F
+ 15 F de port
V '