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CONCOURS COMMUNS POLYTECHNIQUES, SESSION 2010

Épreuve de Physique I

SER
Filière MP
Durée de l’épreuve : 4 heures

Solution proposée

MÉCANIQUE

FU
1.
Mb + 4mr
1.1 L’associativité des barycentres permet d’écrire c = .
M + 4m
1.2 La résultante dynamique (ce terme n’est pas au programme en Physique) est la somme des forces ;
elle est nulle au repos donc en projection respectivement sur (Ox) et (Oy), il vient 2T1 = Mt g sin α et
2(N1 + N2 ) = Mt g cos α . DIF
1.3 Numériquement, T1 = 52 N .
1.4 Le moment dynamique (ce terme n’est pas non plus au programme en Physique) est la somme des moments
−−−→ −−→
des forces ; on va le calculer en projection sur l’axe O2 . Il vaut alors M~ = O2 O1 ∧ 2~R1 + O2 G ∧ Mt~g donc il
a cos α − c sin α
vient N1 = Mt g .
2a
a cos α + c sin α
1.5 On en déduit immédiatement N1 = Mt g
2a
2.
2.1 La condition de roulement sans glissement ~v(I1 ) = ~0, associée à la condition cinématique ~v(I1 ) =~v(G1 ) +
AS

−−→ ~ dX
I1 G1 ∧ Ω impose = −rω .
dt
∗ où l’énergie cinétique
2.2 Le théorème de König affirme par exemple pour la roue 1, Ec1 = 12 m~v2 (G1 ) + Ec1
∗ = 1 J ω 2 . On en déduit
barycentrique de la roue est celle d’un mouvement de rotation d’axe fixe (G1 y), donc Ec1 2
 2
3 dX
donc pour chaque roue Ecr = m .
4 dt
P

 2
1 dX
2.3 Le solide considéré est en translation donc Ec,b,pf,e = M . L’énergie cinétique est une grandeur
2 dt
 2
1 dX
extensive donc pour l’ensemble du système il vient Ec,b,pf,e = (M + 6m) .
2 dt
NE

−→ −→
2.4 L’énergie potentielle de pesanteur est E p = −Mt~g · OG avec OG = X~ex + c~ey et ~g = −g sin α~ex − g cos α~ey ;
à la constante (sans signification physique) près Mt g cos α c on a donc bien E p = Mt gX sin α .
2.5 La puissance d’une force est P = ~F ·~v où ~v est la vitesse de son point d’application ; ici ~F = f~ex et
dX
~v = dX ex donc P = F
dt ~ .
dt
2.6 Les liaisons parfaites désignent des forces intérieures qui ne travaillent pas, pas plus que les forces de
contact au niveau des points de roulement sans glissement (puisque la vitesse des points d’application est
d dX
nulle) ; on en déduit donc dt (Ec + E p ) = P ou après simplification par dt (qui n’est pas constamment nul) la
2
d X F − (M + 4m)g sin α
relation demandée = .

SER
dt 2 M + 6m
2.7 Le point G1 est le barycentre de la roue donc le théorème de König affirme ~σ1 (G1 ) = ~σ1∗ ; le moment
cinétique barycentrique est celui d’une rotation autour de l’axe fixe (G1 z) d’un solide dont cet axe est axe de
symétrie, et on a donc ~σ (G1 ) = J ω~ez .
2.8 Le théorème du moment dynamique appliqué en G1 ne fait pas intervenir les moments des forces de
liaisons car il s’agit de pivots parfaits ; le moment du poids de la roue est aussi nul en G1 , ainsi que celui de la
réaction normale N1 (dans les deux cas, le support de la force passe par G1 ) et il reste rT1 = dtd ~σ1 (G1 ) ·~ez donc
1 d2 X 1 F − (M + 4m)g sin α
T1 = − m 2 ou T1 = − m .
2 dt 2 M + 6m
2.9 Il n’existe ici aucune différence entre les roues avant et arrière pour l’application du théorème du moment

FU
cinétique ; le même calcul mène à la même expression et T1 = T2 . La valeur commune de ces réactions est
T = −23 N
2.10 En l’absence de tout mouvement de G selon (Oy) il vient 2(N1 + N2 ) = Mt g cos α .
2.11 Le transport du moment cinétique permet de calculer ~σ1 (G), moment cinétique en G de la roue (1)
−−→
selon ~σ1 (G) = ~σ1 (G1 ) + GG1 ∧ m~v(G1 ) ; on peut procéder de même pour les quatre roues et calculer le mo-
ment cinétique total en G des quatre roues par ~σr (G) = 4 · J ω~ez − 4m(c − r)~ey ∧ dX
DIF ey soit aussi ~σr (G) =
dt ~
dX
2m(2c − 3r) dt ~ez . On doit ajouter à ce terme le moment cinétique en G de l’ensemble benne-plateforme-
essieux qui vérifie ~Σ∗ = ~0 (système en translation) donc ~Σ(G0 ) = ~0 donc encore, toujours par transport du
−−→ −−→
moment cinétique, ~Σ(G) = GG0 ∧ M~v(G0 ), avec ~v(G0 ) = dX ex et GG0 = −(b − c)~ey . Finalement, ~Σ(G) =
dt ~
M(b − c) dX ez qu’on écrit encore ~Σ(G) = 4m(c − r) dX
dt ~ dt ~
ez . Le moment cinétique demandé est celui de l’ensemble
et on peut ajouter, au même point, les moments cinétiques de toutes les parties du même solide pour trouver
dX
~σ (G) = 2m(4c − 5r) ~ez .
dt
2.12 La droite d’action de ~ F passe par G donc le moment de cette force est nul. Le moment du poids en G est
nul ; globalement, M~ = ~0 .
2.13 La dérivée du moment cinétique au centre de masse G du système est égale à la somme des moments
AS

des forces extérieures au même point ; les seules forces à considérer ici sont les actions de contact de moment
2 (−c~ey − a~ex )∧(T~ex + N2~ey )+2 (−c~ey + a~ex )∧(T~ex − N2~ey ) qu’on recopie après calcul M~r = (4cT −2a(N2 −
c − r d2 X
N1 ))~ez . Écrivant donc M~r = dtd ~σ (G) et compte tenu de l’expression de T , il vient N1 − N2 = 5m .
a dt 2
Mt g cos α 5m(c − r) d2 X
2.14 De la somme et la différence de N1 et N2 on déduit N1 = + (la force de
4 2a dt 2
P

Mt g cos α 5m(c − r) d2 X
traction appuie le wagonnet sur l’avant) et N2 = − (au contraire, il est un peu
4 2a dt 2
soulevé de l’arrière).
À quoi ont servi les données relatives au coefficient de frottement f ?
NE

3.


3.1 La vitesse de glissement ~vg est celle du point I, ~vg = ~v(G) + IG ∧ ~Ω donc ~vg = dX
+ rω ~ex et à l’instant

dt
initial ~vg (0) = rω0~ex .
3.2 Le moment cinétique demandé est aussi (théorème de König) le moment cinétique barycentrique du disque,
dont le mouvement barycentrique est une rotation d’axe fixe donc ~σG = J ω~ez . Le théorème du moment

→ dω 2T
cinétique en G impose dt σG
d~
= GI ∧ ~R (le moment du poids est nul en G) donc J ddtω = rT ou = .
dt mr

2
d2 X T
3.3 On obtient immédiatement N = mg (pas de mouvement selon ~ey ) et 2
= .
dt m

SER
d2 X
3.4 Puisque, au début du mouvement au moins, vg > 0, on aura T = − f N donc = −fg .
dt 2
dX t2
3.5 Au vu des conditions initiales, on en déduit = − f gt donc X = − f g . Le théorème du moment
dt 2
dω 2fg 2fg
cinétique fournit =− d’où on déduit de la même façon que ci-dessus ω = ω0 − t .
dt r r
ω0 r
3.6 On a vu que ~vg = vg~ex avec vg = ω0 r − 3 f gt qui s’annule en t1 = .
3fg
dX ω0 r ω0

FU
3.7 On a à ce moment = Ẋ1 = − et ω = ω1 = .
dt 3 3
dX
3.8 Dès que le glissement cesse, la relation de roulement sans glissement ~vg = ~0 impose = −rω .
dt
3.9 L’énergie cinétique s’écrit, d’après le théorème de König, Ec = 12 m~v2 (G) + Ec∗ où le mouvement barycen-
 2
dX 2 3 dX
trique est une rotation d’axe fixe, donc Ec = 2 m dt + 2 J ω donc Ec = m
1 1 2

.
DIF 4 dt
3.10 Les forces intérieures à un solide ne travaillent pas ; les forces extérieures se résument au poids (qui
ne travaille pas, la trajectoire de G est horizontale) et aux forces de contact (elles ne travaillent pas dans un
roulement sans glissement sur support fixe car la vitesse du point d’application est nulle) ; la somme de toutes
les puissances intérieures et extérieures étant nulle, Ec = cte .
ω0 r
3.11 À la vitesse constante Ẋ1 , la distance parcourue est |Ẋ1 |(t2 − t1 ) donc ℓ = (t1 − t1 ) .
3

THERMODYNAMIQUE
AS

1. Questions préliminaires

1.1 Généralités sur les moteurs


1. Un moteur fournit un travail mécanique à l’extérieur donc Wc < 0 ; il prend son énergie à la source
chaude donc Qchaud > 0 et, son rendement étant inférieur à l’unité, il cède le surplus à la source froide,
donc Qfroid < 0 .
P

2. Il s’agit aussi du rendement qu’on définit comme le quotient de la grandeur utile produite par la grandeur
|Wc | Wc
payée, η = =− .
Qchaud Qchaud
3. On établit la propriété demandée (théorème de Carnot) en affirmant que les variations des grandeurs d’état
NE

U et S sur un cycle sont nulles (état final identique à l’état initial), ∆U = 0 et ∆S = 0. D’après le premier
principe, ∆U = Wc + Qchaud + Qfroid tandis que le second principe affirme que ∆S = QTchaud chaud
+ QTfroid
froid
+ Sc ,
où Sc > 0 désigne l’entropie crée par irréversibilité, par cycle. On élimine Qfroid entre ces équations et on
η Tfroid
1
divise par Qchaud 6= 0 pour obtenir Tchaud − T1− < 0 qu’on écrit encore η < ηrév = 1 − , le rendement
froid Tchaud
maximum correspondant à Sc = 0 donc au fonctionnement réversible (cycle de Carnot).

1.2 Gaz parfait


1. Il s’agit de C p −Cv = R .

3
Cp
2. À partir de la première loi de Joule dU = nCv dT , de la loi de Mayer et de la définition de γ = Cv on
mR ∆T
obtient, pour la quantité de matière n = m
contenue dans un kilogramme d’air, ∆U = .

SER
Mair Mair γ − 1
mR γ ∆T
3. La seconde loi de Joule dH = nC p dT s’intègre de même avec C p = γCv et ∆H = .
Mair γ − 1

2. Thermodynamique du moteur
2.1 Étude du cycle
2.1.1 Les états d’équilibre
mRTfroid mRTfroid
1. L’équation d’état impose VA = = 0, 832 m3 (832 L) et VB = = 8, 32 × 10−2 m3
Mair P0 Mair P1

FU
mRTchaud
(83, 2 L). De même, VC = = 0, 273 m3 (273 L).
Mair P1
2. La transformation CD est adiabatique réversible donc vérifie la loi de Laplace ; on peut la retrouver à
γ dT
partir de dH = T dS + V dP avec dS = 0, dH = nC p dT et V = nRT dP
P donc γ −1 T = P qui s’intègre en
  γ −1
P0 γ mRTD
TD = Tchaud = 492 K ; on en déduit VD = = 1, 41 m3 (1 410 L).
P1 MairP0
DIF
3. Le tableau des valeurs ci-dessous permet de placer les points avec précision (la troisième ligne est là pour
mémoire) :
A B C D
P (bar) 1, 0 10, 0 10, 0 1, 0
V (L) 832 83, 2 273 1 410
T (K) 290 950 950 492
 
dU+PdV mR 1 dT
4. On reprend l’identité thermodynamique sous la forme dS = T donc aussi dS = Mair γ −1 T + dV
V ;
1
γ −1
mR Tchaud VB
cette expression s’intègre selon ∆SAB = ln 1 = 190 J · K−1 .
Mair
AS

γ −1
Tfroid VA

2.1.2 Production d’entropie sur le cycle


mR γ
1. L’évolution est monobare, Q = ∆H donc Qchaud = (Tchaud − Tfroid) = 6, 63 × 105 J .
Mair γ − 1
2. Au cours de la transformation AB, QA→B = ∆UAB −WA→B donc QA→B = −WA→B puisque TA = TB impose
γ
UA = UB . La transformation DA est monobare donc QD→A = MmR
air γ −1
(Tfroid − TD ). Finalement, on en déduit
P

"   γ −1 #
mR γ P0 γ
Qfroid = Tfroid − Tchaud −WA→B .
Mair γ − 1 P1
Qchaud p
3. On a déjà établi que + QTfroid
Tchaud
froid
+ Scycle = 0 donc, après quelques calculs et simplifications, l’entropie
NE

"   γ −1 #
p γ mR Tfroid Tchaud P0 γ WA→B
produite est Scycle = −+ −2 + .
(γ − 1)Mair Tchaud Tfroid P1 Tfroid
p p
4. Le premier terme étant ici fixé, Scycle varie proportionnellement à WA→B ; minimiser Scycle revient donc à
minimiser WA→B .

4
2.2 Étude de la transformation A → B
2.2.1 Compression simple – transformation (a)

SER
  γ −1
γ
P1
1. Après une compression adiabatique réversible, la relation de Laplace impose Tα1 = Tfroid et
P0
 − 1γ
P1
Vα1 = VA donc numériquement Tα1 = 560 K et Vα1 = 0, 161 m3 (161 L).
P0
2. La compression est adiabatique donc le travail total échangé (travail utile plus travail des forces de pres-
mR 1
sion) est W = ∆U donc WA→α1 = (Tα1 − Tfroid) = 1, 94 × 105 J . Si on s’intéressait au seul
Mair γ − 1
travail utile (travail fourni par exemple par les pales du compresseur), on écrirait Wu = ∆H = γ ∆U ; ce
travail est supérieur au travail total car le travail des forces de pression est résistant dans un compresseur

FU
(P1 en sortie est plus élevé que P0 en entrée).
3. Dans la canalisation, le travail (qui est uniquement celui des forces de pression) peut être calculé par
Wα1 →B = −P1 dV donc Wα1 →B = −P1 (VB −Vα1 ) = 7, 74 × 104 J . On notera que ce calcul ne suppose
R

pas nécessairement l’évolution isobare mais seulement monobare puisque W = −Pext dV et, dans une
évolution monobare, Pext est supposé constant (égal à P1 ici).
(a)
4. On en déduit WA→B = 2, 71 × 105 J . Ce travail peut être représenté par l’aire sous la courbe A → α1 → B
DIF
dans le diagramme de Clapeyron, où la courbe A → α1 est une isentropique et α1 → B une horizontale
(isobare) ; toute l’évolution se fait à volume décroissant donc à travail positif.
P
B α1
b b

b
A
V
AS

2.2.2 Compression double – transformation (b)


1. On positionne comme précédemment une suite de deux ensembles, compression isotherme et refroidis-
sement isobare ; les points initial, intermédiaire et final sont sur la même isotherme.
P
B β3
b b
P

β1
NE

b b

β2

A
V

5
2. Le transfert thermique n’a lieu que lors des transformations monobares donc Q = ∆H s’écrit ici, sommé
(b) mR γ  
sur les deux évolutions en canalisation, QA→B = 2Tfroid − Tβ1 − Tβ3 .
Mair γ − 1

SER
3. On a déjà établi l’expression de l’augmentation de température lors d’une compression adiabatique
γ −1
réversible de rapport des pressions µ : Tβ1 = Tfroid µ γ .
4. La deuxième compression suit la même loi adiabatique réversible, avec la même température de départ
  γ −1
γ
P1 P1 P1
mais avec le rapport des pressions Pi = µ P0 donc Tβ1 = Tfroid .
µ P0
(b) (b)
5. La transformation A → B est isotherme donc ∆U = 0 et WA→B = −QA→B donc, au vu des expressions
"  γ −1 #
γ γ

mRT γ −1 P
(b)
µ γ +
froid 1
précédentes, WA→B = −2 .

FU
Mair γ − 1 µ P0
 a   a i
= 0 où a = γ −1
 h
6. Le minimum sera atteint lorsque ddµ µ a + µPP10 γ ; il vient a µ a−1 − 1 P1
µ µ P0 =0
r
P1
donc µ ∗ = = 3, 16 .
P0
(b) (a)
7. On obtient WA→B = 2, 27 × 105 J qui est effectivement plus faible que WA→B .
DIF
2.2.3 Compression multiple
1. Tous les points atteints en fin de refroidissement lors de compressions multiples sont situés sur la même
isotherme T = Tfroid donc la courbe parcourue dans un cas de compressions multiples est, dans le dia-
gramme de Clapeyron, entièrement au-dessus de l’isotherme T = Tfroid , qui assure l’aire minimale donc
le travail minimal.
R nRT
2. Lors d’une transformation isotherme réversible, le travail reçu est W = − PdV avec P = V ; on a donc
mRTfroid VA
W1→B lim = ln = 1, 92 × 105 J .
Mair VB
3. Le rendement du moteur est η = − QW c
chaud
= Qchaud +Qfroid
Qchaud donc aussi η = 1+ QQchaud
froid
où Qchaud a été calculé plus
AS

haut et où l’expression de Qfroid en fonction de WA→B fournit, dans ce cas limite, Qfroid = −3, 94 × 105 J et
η = 0, 405 .
4. Le débit massique demandé est D = où τ est la durée de circulation de la masse m ; on a aussi pour
m
τ
mP
puissance délivrée par le moteur P = |Wτc | = η Qchaud
τ . On en déduit D = η Q = 1, 37 kg · s−1 .
chaud

5. Le débit massique d’un fluide de masse volumique ρ s’écoulant à la vitesse v dans une canalisation de
section Σ est D = ρ Σv = ρ π4d v ; l’équation d’état fournit par ailleurs PMair = ρ RT donc la vitesse du
2
P

4DRTD
fluide à ce point de la canalisation est vD = = 15, 4 m · s−1 .
π d 2 P0 Mair
NE

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