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Épreuve de Physique
Filière MP
Durée de l’épreuve : 4 heures
— Solutions —
I. Le satellite Jason 2
σT2 mR
à condition de poser p = et e = . C’est l’équation classique des coniques si on pose
GMT m2 σT2
~ comme axe polaire origine.
α = β, donc si on choisit le vecteur R
On sait que ces trajectoires coniques sont des hyperboles (en fait, une seule branche de l’hyperbole)
si e > 1 , des paraboles si e = 1 et enfin des ellipses si e < 1 , éventuellement dégénérées
en cercles si e = 0 ; dans les trois cas, le point T occupe un des foyers de la conique trajectoire
(son centre dans le cas circulaire).
I.A.4 On peut pour cette question projeter directement le principe fondamental de la dynamique sur la
v2
radiale ~ur , l’accélération d’un mouvement circulaire uniforme de vitesse v0 et de rayon r0 étant − r00 ~ur ; il
s
r03
r
GMT
vient − GMr2T m ~ur = m~a donc v0 = ; on en déduit la période T0 = 2πr0
v0 donc T0 = 2π
0 r0 GMT
GMT m
(on reconnaît en fait la troisième loi de Kepler) et l’énergie mécanique Em = 12 mv02 − r0 qui se
GMT m
simplifie ici en Em = − (on vérifie bien sûr que Em < 0 pour un mouvement lié).
2r0
Numériquement, v0 = 7, 18 · 103 m · s−1 , T0 = 6, 75 · 103 s (un peu moins de deux heures) et
Em = −1, 36 · 1010 J .
3J2 RT2
−−−
→ ∂V GMT 2
I.B.1 ~g = −grad V donc gr = − . De même, on obtient
=− 2 1− 3 cos θ − 1
∂r r 2 r2
1 ∂V GMT RT2 1 ∂V
facilement gθ = − =3 2 2
J2 cos θ sin θ . Enfin, gϕ = − =0 .
r ∂θ r r r sin θ ∂ϕ
Le terme principal dans gr est le terme newtonien −GMT /r 2 tandis que la valeur maximale de
gθ 3 R2
sin θ cos θ = 21 sin(2θ) est 21 ; on a donc 6 J2 2T qu’on estime numériquement avec r ≃ r0 à
gr 2 r
gθ
6 1, 1 · 10−3 : la trajectoire circulaire reste une bonne approximation et on va ici considérer de
gr
petits écarts par rapport à celle-ci.
2
I.B.2 ~ΓT = r~ur ∧ m~g avec ~ur ∧ ~uθ = ~uϕ donc ~ΓT = 3 GMT RT J2 cos θ sin θ~uϕ .
r3
I.B.3 Représentons (cf. figure 1 à gauche) les plans de l’équateur terrestre et de la trajectoire du
satellite ; leur intersection est la ligne des nœuds, qu’on dirige par le vecteur unitaire ~eX . La direction
~eZ du moment cinétique (normale à la trajectoire) se projette donc en ~eZ = cos i~ezg − sin i~u, où ~u est
un vecteur du plan de l’équateur terrestre directement perpendiculaire à la ligne des nœuds ~eX .
zg
~ezg ~u
~eY
i zg ψ yg
~eZ
b
plan i ~u
b
équatorial ψ
~eX
~e X
la
tra n de
ire
to
a
xg
jec
pl
Une seconde projection dans le plan de l’équateur terrestre (cf. figure 1 à droite) rappelle l’angle ψ
définissant la ligne des nœuds ~eX , montrant aussi que ~u = cos ψ~eyg − sin ψ~exg . Finalement, on écrit
− sin i sin ψ
~eZ = cos i~ezg + sin i − sin ψ~exg + cos ψ~eyg donc ~σT = σT sin i cos ψ .
cos i ~e ,~
e ,~e zg yg zg
Dérivant ensuite dans une base fixe (on dérive donc ici les seules coordonnées de ~σT ), on en déduit
2
di dψ
− cos i cos ψ − sin i cos ψ
− sin i sin ψ dt dt
d~σT dσT di dψ
dans la base ~ezg , ~eyg , ~ezg .
= sin i cos ψ + σT cos i cos ψ − sin i sin ψ
dt dt dt dt
cos i di
− sin i
dt
Dans les conditions d’approximation proposées par l’énoncé, σT est constant et le théorème du moment
di dψ
− cos i cos ψ − sin i cos ψ
dt dt
di dψ
D E
~
cinétique « moyenné » impose finalement ΓT = σT cos i cos ψ − sin i sin ψ
.
dt dt
di
− sin i
dt
di
I.B.4 On identifie d’abord les deux expressions de hΓz i pour obtenir = 0 : l’angle d’inclinaison est
dt
constant et l’inclinaison du plan de l’orbite est fixe dans le référentiel (Rg ). Les deux autres équations
RT 2 3J2
se simplifient alors sous la même forme − 2πT0 r0
dΨ
2 cos i = dt , où on remplace T0 par son expression
s
dψ 3J2 GMT RT2
obtenue plus haut pour écrire l’équation =− cos i décrivant l’évolution de la
dt 2 r03 r02
3
d’un changement de l’origine des coordonnées). Le calcul de cette intégrale est classique et on ob-
tient Ad = Kt0 a2 sinc πa ′ ) (en posant sinc(u) = sin u/u) donc, l’éclairement étant pro-
λ (sin θ + sin θ
2 πa
h i
′
2
portionnel à |Ad | , Ed = E0 sinc sin θ + sin θ , puisque sinc2 (u) prend sa valeur maximale
λ
1 pour u = 0. Notons que pour de petits angles on peut se contenter de l’expression approchée
h πa i
Ed ≃ E0 sinc2 θ + θ′ .
λ
II.A.2 Le maximum d’éclairement est atteint dans les conditions de l’optique géométrique, donc
pour θ ′ = −θ . Ceci ne correspond pas à l’écho perçu, sauf si θ est nul (à la largeur angulaire λ/a
de la tache de diffraction près).
exp(ı2π yd )+exp(−ı2π yd )
II.B.2 On calcule la même intégrale que ci-dessus en posant cos 2π yd = ,
2
ce qui permet d’écrire Ad = A0 + A1 + A−1 avec pour expressions respectives des trois amplitudes
πa
diffractées A0 = Kt0 a2 sinc (sin θ + sin θ ′ ) comme précédemment tandis que le même type de
λ
t1 2 πa ′ λ
calcul fournit A±1 = K a sinc (sin θ + sin θ ± ) . Le maximum de chaque onde étant dirigé
2 λ d
dans la direction qui annule l’argument du terme sinc(u), on obtient les trois directions des ordres 0
λ
et ±1 d’un réseau de pas d, soit θ0′ = −θ et sin θ±1 ′
= − sin θ ∓
d
II.B.3 Comme précédemment, θ0′ est de signe contraire à θ et ne peut donc pas correspondre à
l’écho reçu ; par contre, l’angle θ−1 peut correspondre à l’écho sous réserve que sin θ−1 = sin θ0 ou
λ
2 sin θ = , cette condition devant être réalisée ici encore à λ/a près pour que l’écho soit significatif :
d
λ λ λ λ
pour de petits angles, cette condition devient − 6θ6 + .
2d a 2d a
∂B~
III.A.1 Les deux relations div B ~ = 0 et −→~
rot E =− forment les équations de structure, tandis
∂t
~
que div E ~ = ρ et − →~
rot B = µ0~j + ε0 µ0
∂E
sont les équations aux sources.
ε0 ∂t
On transforme les équations aux divergences par application du théorème d’Ostrogradski en inté-
I
grales de flux à travers des surfaces fermées (S), B~ · dS
~ = 0 (conservation du flux magnétique)
(S)
~ = 1 Qint
I
et ~ · dS
E (théorème de Gauss). On transforme de même les équations aux rotation-
(S) ε0
nels par application du théorème de Stokes en intégrales de circulation sur des contours fermés (C),
!
I
dΦ
I Z
∂ ~
E
~ · d~r = −
E (loi de l’induction de Faraday) et ~ · d~r = µ0 I + ε0
B ~
· dS (théo-
(C) dt (C) ∂t
rème d’Ampère généralisé).
4
III.A.2 Dans le vide, ρ = 0 et ~j = ~0 ; on établir l’équation de propagation en calculant de deux
−→ −→~ ~ puisque div E ~ = 0 et d’autre part comme −− → ~
manières rot rot E, d’une part comme −∆E rot ∂∂tB =
2~
− c12 ∂t
∂ ∂E~
; finalement, on obtient bien sûr (dans le vide) l’équation de d’Alembert ∆ ~ = 1 ∂ E .
E
∂t c2 ∂t2
III.A.3 L’onde proposé est une onde électromagnétique plane, progressive (de sens de propagation
~ex ), monochromatique (de pulsation ω), polarisée rectilignement selon (Oy).
III.A.4 Si on reporte cette forme dans l’équation de d’Alembert, on obtient k2 = ω 2 /c2 donc ici
ω
k= ; c’est l’équation de dispersion. On en déduit que les vitesses de phase ω/k et de groupe dω/dk
c
sont des constantes indépendantes de la fréquence : le milieu est donc non dispersif .
~ = ~k ∧ E
III.A.5 L’équation de Maxwell-Faraday s’écrit dans ce cas ω B ~ donc B
~ = E0
exp ı(ωt − kx)~ez
c
~ = E0 cos(ωt − kx)~ez .
soit en notation réelle B
c
~ = ~ B
E∧ ~
III.A.6 En utilisant les expressions réelles des champs, le vecteur de Poynting Π µ0 s’écrit ici
1 ∂2E~ ∂~j
III.B.1 ~ =
Il suffit ici de reprendre les méthodes ci-dessus, ∆E + µ0 .
2
c ∂t 2 ∂t
1 ∂2E~ ~
∂E
III.B.2 ~ il vient donc
Posant ~j = γ E, ~ =
∆E + µ0 γ . Pour une onde plane progressive
c2 ∂t2 ∂t
et monochromatique, ∂ ~ = −ık~ex et cette équation de propagation impose l’équation de
= ıω et ∇
∂t
ω2
dispersion k2 = − ıωµ0 γ .
c2
III.B.3 a. Il suffit de remarquer que −ıkx = −ık1 x + k2 x pour en déduire, en repassant aux parties
réelles, l’expression demandée, E ~ = E0 ek2 x exp ı (ωt − k1 x) ~ey .
b. k1 est le vecteur d’onde qui décrit la propagation de l’onde ; le signe de k1 définit le sens de pro-
pagation (selon +~ex si k1 > 0). La partie imaginaire k2 décrit une absorption ou une amplification
de l’onde, selon que le module de E ~ est décroissant ou croissant lors de la propagation.
Si k1 k2 > 0, l’amplitude de l’onde augmente lors de la propagation ; le milieu est donc amplificateur.
Au contraire, si k1 k2 < 0, l’amplitude de l’onde diminue lors de la propagation ; le milieu est donc
absorbant.
c. La vitesse de phase est la vitesse de propagation du terme de phase k1 x − ωt, qu’on écrit aussi
ω
k1 (x − vϕ t) avec donc vϕ = .
k1
~
III.B.4 L’équation de Maxwell-Faraday s’écrit ~ = k ∧E
B ~ ; elle montre que les champs réels
ω
électrique et magnétique sont déphasés si k2 est non nul ; ce déphasage est ∆φ = arg(k).
III.B.5 Revenant aux parties réelles, E ~ = E0 ek2 x cos (ωt − k1 x) ~ey tandis que du champ complexe
~ = ek2 x k1 cos(ωt−k1 x)−k2 sin(ωt−k1 x) ~ez ; on en déduit donc
~ = k1 +ık2 ek2 x exp ı (ωt − k1 x) ~ez on déduit B
B ω ω
2
~ = E0 k1 cos2 (ωt − k1 x) − k2 cos (ωt − k1 x) sin (ωt − k1 x) e2k2 x~ex dont la valeur moyenne tem-
Π
µ0 ω
5
porelle, montre une (dé)croissance de la puissance rayonnée au fur et à mesure de la propagation,
D E E2k D E ε E 2 c2
~ = 0 1 e2k2 x~ex ; au vu des définitions rappelée ci-dessus, on a aussi
Π ~ = 0 0 e2k2 x~ex .
Π
2µ0 ω 2vϕ
III.B.6 a. La conservation du terme de phase sur la surface x = 0 impose la conservation de la
pulsation ; cette onde se propage dans le milieu (A) en sens inverse de l’onde incidente, d’où le terme
de phase en ωt + kA x. De plus, le champ incident est tangentiel à cette surface et la conservation du
champ électrique tangentiel explique que les ondes réfléchie et transmise aient même polarisation
que l’onde incidente.
b. Au vu de l’expression du vecteur de Poynting donnée ci-dessus, sa valeur pour l’onde incidente
2
au point O est Π~ i (x = 0) = E0i kA1 cos2 (ωt) − kA2 cos (ωt) sin (ωt) ~ex dont la norme kΠ
~ i (x = 0)k =
µ0 ω
2 2
D E
E0i ~ i (x = 0)k = E0i kA1 ; de même,
µ0 ω kA1 cos2 (ωt) − kA2 cos (ωt) sin (ωt) a pour valeur moyenne kΠ 2µ0 ω
D E
~ r (x = 0)k = |E0r |2
D E
~ t (x = 0)k = |E0t |2 |E0r |2 |E0t |2 kB1
kΠ 2µ0 ω kA1 et kΠ 2µ0 ω kB1 donc R = 2 et T = 2 k .
E0i E0i A1
imaginaire pure, hPi = 0 . En l’absence de perte d’énergie (par effet Joule par exemple), ce milieu
conducteur peut éventuellement être transparent.
III.C.4 Les équations aux divergences fournissent, dans un milieu partout localement neutre, E~ ·~ex =
~
0 et B · ~ex = 0 (l’onde est transverse électromagnétique) ; l’équation de Maxwell-Faraday fournit
~ = k~ex ∧ E
la relation de structure B ~ et enfin l’équation de Maxwell-Ampère fournit −ık~ex ∧ B ~ =
ω
h i ω 2 − ωp2
~ + γE
µ0 ε0 ıω E ~ ou, après développement, k2 = où on a introduit la pulsation de plasma
c2
6
s
n1 e2
définie par ωp = . Dans l’ionosphère, ωp = 1, 78 · 107 rad · s−1 . La longueur d’onde λp
me ε0
2
associée, dans le vide, à une telle pulsation est λp = 2π 2πc
kp = ωp donc λp = 1, 06 · 10 m ; il s’agit d’une
onde du domaine radio.
ıq 2
III.C.5 a. Puisque k 2 < 0 on a k = − ωp − ω 2 , traduisant l’atténuation (sans propagation)
c
du champ électromagnétique dans le plasma.
b. On a directement E ~ = E0 cos(ωt)e−x/δ ~ey où on a défini une épaisseur caractéristique de l’at-
c
ténuation de l’onde dans le plasma, δ=q . À partir de l’équation de Maxwell-Faraday,
ωp2 − ω 2
~ = B0 sin(ωt)e−x/δ ~ez
~ = ı k2 E0 exp ı (ωt − kx) ~ez donc B E0 q 2 2
B ω où on a posé B0 = ωp /ω − 1 .
c
D E
c. Comme attendu, hcos(ωt) sin(ωt)i = 12 hsin(2ωt)i = 0 donc ~ = ~0 : l’onde évanescente ne
Π
transporte aucune énergie dans le plasma.
III.C.6
1q 2
a. On a maintenant k 2 > 0 donc k=± ω − ωp2 , traduisant la propagation possible, dans les
c
deux sens de l’axe (Ox), d’une onde dispersée dans le plasma.
b. On a directement E ~ = E0 cos(ωt ∓ 2πx )~ey où on a défini la longueur d’onde associée à la propa-
λ
2π
gation par λ = . Le signe − correspond à la propagation dans le sens positif de l’axe (Ox). À partir
|k|
~ =
de l’équation de Maxwell-Faraday, B k ~ = B0 cos(ωt ∓ 2πx )~ez
− kx) ~ez donc B où on
ω E0 exp ı (ωt λ
E0 q
a posé B0 = ± 1 − ωp2 /ω 2 . L’onde électromagnétique est transverse électrique et magnétique,
c
plane, progressive, monochromatique.
s
2 ωp2
~ = ± E0
D E
c. On obtient Π ~ = E0 B0 cos2 (ωt − kx) ~ex soit, en moyenne temporelle, Π 1 − ~ex .
µ0 2µ0 c ω2
c
d. vϕ = ω/|k1 | donc vϕ = q . Le milieu est dispersif puisque cette vitesse de phase dépend
ω2
1 − ωp2
de la pulsation.
s
ω 2 −ωp2 ω dω
ωp2
e. Dérivant k2 = c2 , il vient c2 = k dk = vϕ vg donc . Cette grandeur mesure
vg = c 1−
ω2
la vitesse de déplacement du maximum d’un paquet d’ondes quasi-monochromatique, donc aussi la
vitesse de déplacement de l’énergie dans le plasma.
f. On vérifie immédiatement vϕ > c > vg ; on sait que cette circonstance n’a pas d’importance
physique pour vϕ , qui ne mesure la vitesse d’aucun objet matériel.
III.C.7 La fréquence retenue vérifie ω ≫ ωp ; elle permet donc la transmission jusqu’au sol (et
retour) des signaux émis par le satellite sans absorption ni dispersion, avec vϕ ≃ vg ≃ c .