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1 – DM1sol Sciences Physiques MP* 2021-2022

Devoir de Sciences Physiques n◦ 1 du 10-09-2021


— Solutions —

Problème no 1 – Quelques aspects de la mesure du temps X MP 2011

A. Clepsydre
1. On a δW = dmgz(t) .
2. Les parois sont rigides. Il n’y pas de frottements. Par conséquent, il n’y a pas de composantes tangentielles
de l’action des parois sur le fluide. Le travail est donc nul : δWparois/fluide = 0 .
3. On a d’une façon générale δW = −Pext dV . Ici, on a une pression extérieure P0 et pour l’action sur la surface
supérieure, une diminution de volume dVs . L’énoncé note dV le déplacement volumique qui est nécessairement
positif, on a donc dVs = −dV et donc un travail δWs = P0 dV . Au contraire, au niveau de la sortie de l’eau sur
la surface inférieure, on a une augmentation de volume dVi = dV . Le travail est donc δVi = −P0 dV . Le travail
total est donc nul : δWpression = 0 .
1 2
4. La somme du travail de toutes les forces est égale à la variation de l’énergie cinétique : 2 dm(vs − vn2 ) =
dmgz(t) ce qui donne : vs2 − vn2 = 2gz(t) .
5. Le débit massique est supposé constant (il en est donc de même pour le débit volumique). On peut donc
2
écrire que Dm = ρπr2 vs = ρπR2 vn. On a donc
 la relation vn = Rr 2 vs . En remplaçant dans l’expression de la
r4
question précédente, on arrive à vs2 1 − R4 = 2gz. Cela permet d’identifier à l’expression donnée par l’énoncé
z r4 vs2
z0 =1− R4 à condition de poser z0 = 2g .
6. L’allure de la courbe z(R) est donnée sur le diagramme de la figure 1. Pour l’application numérique, on
peut proposer, pour simplifier, de raisonner sur un cylindre de rayon R = 15 cm et de hauteur z0 = 30 cm. Pour
l’ouverture, on peut raisonnablement prendre r = 2 mm. Le volume d’eau est Veau = πR2 z√0 ≃ 21 L et donc la
masse d’eau d’environ 21 kg. C’est déjà conséquent ! La vitesse de sortie de l’eau est vs = 2gz0 ≃ 2, 5 m · s−1
et le débit massique Dm = ρπr2 vs ≃ 3 × 10−2 kg · s−1 . La durée d’écoulement, en supposant que la forme de
2
la clepsydre correspond à un débit constant est alors ∆t = mDeau m
= Rr2 vzs0 = 675 s. Cela fait 12 minutes . Cette
durée est beaucoup trop courte et oblige à manipuler 20 kg d’eau environ toutes les 12 minutes ! Dans le système
de la clepsydre de Ctésibios, on travaille avec le réservoir B toujours plein et donc à altitude z constante par
rapport à notre démonstration précédente. On a donc nécessairement un débit constant sans avoir à donner
une forme particulière à la clepsydre. L’état de remplissage du réservoir A n’est donc pas critique, on a de la
latitude pour effectuer son remplissage. Il faut quand même s’assurer que le débit qu’il fournit est toujours
un peu supérieur à celui correspondant à l’écoulement de la clepsydre. Quant au réservoir C, il comporte un
flotteur qui va indiquer de façon linéaire l’écoulement du temps puisque qu’il est proportionnel à la hauteur
d’eau. Autant les formes de A et B peuvent être relativement quelconques, autant pour C il faut des parois
verticales pour assurer la relation linéaire entre durée et position de l’index du flotteur. Avec un plus petit orifice
pour la clepsydre, on pourrait espérer atteindre l’heure mais cela reste encore faible.
R

0 z
Figure 1 – Forme de la clepsydre

B. Mouvement horloger mécanique


7. Pour établir l’équation différentielle de l’oscillateur, on applique le théorème du moment cinétique scalaire
projeté sur l’axe de rotation du balancier. On a donc J θ̈ = −κθ car le couple exercé par le ressort spiral ne
peut qu’être un couple de rappel. La pulsation propre de cet oscillateur est donc ω0 = Jκ . Pour agir sur la
p

κ Eℓe3
fréquence des oscillations, on peut agir sur tous les paramètres intervenant dans le rapport J avec κ = 12L

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et J = m0 r02 + 4m1 r12 en simplifiant un peu le calcul du moment d’inertie sachant que les tailles des objets
justifient cette attitude.
q
8. La période des oscillations est T0 = 2π Jκ . On élève au carré cette expression et on en prend le logarithme.
2
On obtient : 2 ln T0 = ln 48π L 2 2
Eℓe3 + ln(m0 r0 + 4m1 r1 ). La position des masselottes est repérée par r1 . On dérive
l’expression précédente par rapport à r1 . On a donc 2 dT
T0 =
0 8m1 r1 dr1
J . On en déduit que δrm = 4mJ1 r1 ∆t
δt
avec
δt = 5 s et ∆t = 24 × 3 600 s. Avec les valeurs numériques fournies, on trouve que δrm ≃ 10−6 m . L’horloger
devrait positionner les 4 masselottes à 1 µm près ! Cela paraı̂t difficile à réaliser.
9. Le coefficient de dilatation est défini par ζ = ℓ1c dℓ
dT . On va le supposer isotrope, c’est-à-dire que la dilatation
c

2
aura des effets identiques dans toutes les directions. La période carré de l’oscillateur est T02 = 48π LJ
E ℓe3 . Seul le
LJ
terme ℓe3 va être influencé par la dilatation. En procédant comme avant avec la différentielle logarithmique, on
peut donc écrire que 2 dT dL dℓ de dJ
T0 = L − ℓ − 3 e + J . Pour L, ℓ et e, c’est la dilatation de l’acier qui va jouer alors que
0

pour le moment d’inertie, c’est celle du laiton. En notant dT la variation infinitésimale de température, on a donc
2 dT dJ 2 2
T0 = −3ζacier dT + J . Comme J = m0 r0 + 4m1 r1 , on a dJ = 2(m0 r0 dr0 + 4m1 r1 dr1 ). Or dr0 = ζlaiton r0 dT
0

et dr1 = ζlaiton r1 dT , cela permet de calculer dJ = 2ζlaiton JdT . Le calcul de la différentielle logarithmique de
df0
la période aboutit à dT 3 dT0
T0 = (ζlaiton − 2 ζacier )dT . Comme f0 = − T0 , on peut donc conclure que l’effet de la
0

df0
dilatation sur la fréquence propre de l’oscillateur est : f0 = −(ζlaiton − 32 ζacier )dT . En effectuant l’application
numérique, on trouve que df
f0 = −5 × 10
0 −6
. Au bout d’une journée, cela représente environ 0, 5 s de dérive. On
peut observer dans la formule que, du fait du signe moins entre les coefficients de dilatation, il y a un certain
effet de compensation ce qui limite la dérive temporelle.
10. La dent de la roue d’ancre est en liaison appui-plan avec le plan d’impulsion de la palette (appelé incliné
dans le texte), cette dernière étant liée à l’ancre.
C. Horloge à quartz
ωs
11. On trouve une pulsation série ωs = 2 × 105 rad · s−1 donc une fréquence fs = 2π = 32, 8 kHz. La pulsation
−3 4
parallèle est ωp = ωs (1 + 10 ) et le facteur de qualité très élevé Q = 5 × 10 .
 2

12. Dans le cas où R1 = 0, la réactance X(x) = − C01ωs x1 a1−x 2 −x2 est représentée sur le graphique de la figure
2. On a un effet de condensateur lorsque X(x) < 0, c’est-à-dire pour 0 < x < 1 et pour x > a. Le circuit se
comporte comme une bobine lorsque 1 < x < a. Enfin, le circuit est un fil court-circuit lorsque x = 1. On peut
aussi dire que le circuit est un interrupteur ouvert lorsque x = a car l’impédance imaginaire est infinie.
X(x)

b b
x
1 a

Figure 2 – Réactance du quartz piézoélectrique

13. Il s’agit de l’association série de R1 et de L1 . En effet l’impédance de l’ensemble est Z 1 = R1 +jL1 ω = jLω.
R1
On en déduit effectivement un coefficient d’autoinductance L = L1 + jω .
R1 R1
14. L’énoncé nous donne Z(ωs ) = C et Z(ωp ) ≃ R21 C02 ωs2
. On peut prévoir que la partie réelle de
1+j QC0
1
l’impédance est positive à cause des pertes énergétiques provoquées par la résistance R1 , cela correspond aussi à
l’expression Z(ωp ) donnée avant. On vérifie en outre que la valeur de l’impédance est de l’ordre de 340 MΩ ce qui
correspond effectivement aux 327 MΩ annoncés par le sujet. La courbe en pointillés est donc ℜ(Z) et la courbe
en trait plein la partie imaginaire ℑ(Z). On constate que la partie imaginaire de l’impédance s’annule comme

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dans le cas d’une résonance d’intensité en circuit RLC série. Ici, la situation est pourtant différente, on peut
parler d’antirésonance puisque l’impédance passe par un maximum. Le facteur de qualité correspond bien à ce
1
que l’on définit habituellement. On peut constater sur le graphique que la largeur indiquée de Q correspond bien
à un intervalle de fréquence tel qu’on pouvait s’y attendre à savoir celui pour lequel Z(ωp )/2 < ℜ(Z) < Z(ωp ).
15. Le graphique propose d’étudier Z(x)/Z(a) 1 puisqu’en x = a = 1, 001, ce rapport vaut 1. On constate
qu’en x = 1, donc pour f = fs , on a Z(ωs ) = 10−4 Z(ωp ). L’impédance à cette pulsation est la plus faible. Pour
une tension donnée, le courant électrique qui circulera sera donc le plus important. On travaille à une fréquence
fs = 32 768 Hz car cette fréquence correspond à une puissance de 2. On a 32 768 = 215 . Ceci permet de faire
agir ensuite sur la tension de départ, 15 circuits électroniques qui divisent la fréquence du signal par 2 et de
venir sur 1 Hz qui correspond à une période de 1 s.
∆f0 δt
16. On a f0 = −4 × 10−6 . Cela permet d’en déduire que ∆t = +4 × 10−6 . La fréquence diminue, la période
augmente. On peut calculer ainsi que la montre retarde de 2 minutes par an.
D. Oscillateur non linéaire entretenu : modèle électrique du balancier
17. On 2 a i = −GV sin ωt +βV 3 sin3 ωt. Avec la formule donnée pour exprimer sin3 ωt = 34 sin ωt − 41 sin 3ωt,
on obtient i = −GV + 43 βV 3 sin ωt − 14 βV 3 sin 3ωt. On peut négliger le terme de pulsation 3ω car il y a une
adaptation de la source d’énergie à la pulsation propre de l’oscillateur ce qui fait que le terme en 3ω sera filtré
par le circuit. On peut donc écrire i ≃ −G + 43 βV 2 v .


18. L’admittance de la partie classique du circuit est la somme des admittances de chacun. On a Y g =
1
jLω + jCω + G0 . Pour la partie non classique, il faut voir que la relation i = f (v) établie à la question précédente
définit correctement l’admittance de ce dipôle puisque  la convention entre i et v est3 récepteur. L’admittance
totale est donc Y = G0 − G + 43 βV 2 + j Cω − Lω 1
. On a donc g1 = G0 − G + 4 βV 2 et x1 = Cω − Lω 1
.
Commençons par écrire la loi des nœuds en prenant garde à l’orientation des courants qui sont tous montants
dans les dipôles. On en déduit que i1 + i2 + i3 = i. Or, la tension v est reliée aux diverses intensités par les
relations v = −jLωi1, i2 = −jCωv et i3 = −G0 v. En écrivant cette loi des nœuds sous forme complexe, on
constate que cela revient à écrire que Y v = 0. Cette relation sera vraie pour toute tension v non nulle si Y = 0.
1
Un régime d’oscillation entretenu sera possible lorsque Cω − Lω = 0 et lorsque G0 − G + 34 βV 2 = 0. Ces deux
q
conditions conduisent bien à ω = ω0 = √LC 1
et à V = V0 = 43 G−G β
0
à condition que G > G0 pour que
l’apport d’énergie permette de compenser les pertes par effet Joule.
19. Si l’on reprend l’équation précédente écrite en complexes en la transposant dans le domaine temporel,
2
on obtient l’équation différentielle C ddt2v + G0 − G + 34 βV 2 dv v

dt + L = 0. Cette équation possède des solutions
divergentes avec le temps t jusqu’à la saturation du dispositif qui apporte de l’énergie si le terme G0 −G+ 43 βV 2 <
0. Si on part d’une tension nulle pour v et qu’il se produit une petite fluctuation de tension, alors le terme
3 2
4 βV ≃ 0 et le signe du facteur de la dérivée première est donné par celui de G0 − G. Or, comme nous l’avons
vu on a nécessairement G > G0 et donc G0 − G < 0 . La petite fluctuation de tension est donc amplifiée jusqu’à
ce qu’elle se stabilise à une amplitude V = V0 .
20. Avec une définition du facteur de qualité Q positif 3 , l’équation différentielle précédente peut se réécrire
d2 v
dt2− ωQ0 + ω02 v = 0. On pose v(t) = V (t) sin ω0 t. On obtient dv dV
dt = ω0 V (t) cos ω0 t + dt sin ω0 t tout d’abord,
2 2
puis la dérivée seconde ddt2v = −ω02 V sin ω0 t + 2ω0 dV d V
dt cos ω0 t + dt2 sin ω0 t. En combinant dans l’expression
d2 V 3β
précédente avec ω02 v = ω02 V sin ω0 t, on arrive à l’expression différentielle 2ω0 dV 2
dt cos ω0 t + dt2 sin ω0 t + 4C (V −
2 dV
 
V0 ) ω0 V cos ω0 t + dt sin ω0 t = 0. Les variations de l’amplitude V (t) sont qualifiées de lentes. Cela va nous
permettre de négliger le terme dV dt sin ω0 t devant ω0 V (t) cos ω0 t et, de la même façon, on pourra simplifier
d2 V dV dV 3β 2 2
dt2 sin ω0 t devant 2ω0 dt cos ω0 t. L’équation différentielle devient alors 2ω0 dt cos ω0 t = 4C (V0 −V )V ω0 cos ω0 t

que l’on simplifie pour obtenir effectivement la forme : V1 dV 2 2

dt = 8C V0 − V . On peut retrouver cette équation
différentielle par une étude énergétique. L’énergie est stockée dans le condensateur et dans la bobine. On a
E = 12 Cv 2 (t) + 12 Li21 (t) avec v = −L didt . On sait que dans le cas d’un oscillateur fonctionnant à sa pulsation
1

propre, la contribution à l’énergie moyenne de la bobine est exactement équivalente à celle du condensateur. Si
on note W (t) =< E >t la moyenne temporelle de l’énergie (moyenne calculée sur une période T0 = 2π ω0 petite
2
devant la durée d’évolution de l’amplitude V (t)), on a W (t) = 2 × 14 CV 2 (t) car < v 2 >t = V 2(t) . En dérivant, on
obtient dWdt(t) = CV (t) dV
dt . Cette expression correspond à la puissance reçue par le système bobine-condensateur
et donc à la puissance fournie par le reste du circuit. On a donc dWdt(t) = − < (−i3 + i)v >t pour tenir compte

1. L’énoncé indiquait par erreur que le graphique représentait Z(x)/Z(1).


2. L’énoncé a confondu b et β. q
1 C
3. Il aurait fallu définir Q = |g1 | L

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des deux situations de convention du schéma du circuit que l’on rencontre à savoir la convention générateur sur
2 V2
G0 et la convention récepteur sur le dipôle actif. On a donc dWdt(t) = (G − G0 − 3β4 V ) 2 . Dans ces conditions,

l’égalité entre la puissance reçue et la puissance fournie conduit à CV dV 2 2 2
dt = 8 (V0 − V )V . Cette équation est
bien la même que celle que nous avons établie avant.
21. On a dV dt > 0 car au départ V1 < V0 . L’amplitude de la tension v(t) est croissante au cours du temps.
Ceci se poursuit jusqu’à ce que V = V0 , à ce moment l’apport d’énergie compense juste les pertes et l’amplitude
se stabilise. Si l’amplitude devenait supérieure à V0 alors le coefficient de la dérivée première changerait de signe
et l’amplitude de la tension diminuerait. On a une stabilisation à une amplitude V (t) = V0 .
22. On reprend l’établissement de l’équation différentielle sans hypothèse particulière sur les variations de
l’amplitude de la tension v(t). La loi des nœuds donne toujours −Gv + βv 3 h= i1 − C dv dt −iG0 v. On la dérive
2 2
par rapport au temps et on utilise di v d v
dt = − L . Cela conduit à l’équation dt2 +
1 G0 −G
C + 3βv
C
dv 2
dt + ω0 v = 0. En
2
h 2
i
factorisant, on arrive à : ddt2v − Cg 1 − 3βv
g
dv 2
dt + ω0 v = 0 avec g = G − G0 . On pose alors : ω0 =
√1
LC
ainsi que
g 3β 2
γ= C et ε2 = g ce qui correspond bien à ε = V0 .

23. La modélisation linéaire par morceaux 4 proposée du dipôle actif nous permet d’écrire que i = ±I0 + g2 v.
Dans ce cas de figure, la loi des nœuds devient ±I0 + g2 v = i1 − C dv dt puisqu’il ne faut pas oublier que la
conductance G0 a été inclue dans le modèle linéaire par morceaux. En dérivant cette équation par rapport
d2 v
au temps comme nous l’avons fait précédemment, on arrive à g2 dv v
dt = − L − C dt2 . Dans les deux portions de
pente finie de la modélisation, on a le cas classique de l’oscillateur amorti répondant à l’équation différentielle :
d2 v g dv v g g
dt2 + 2C dt + LC = 0. On a donc 2C = 2α, c’est-à-dire α = 4C .

24. L’équation caractéristique de cette équation différentielle est r2 + 2αr + ω02 = 0. Son discriminant est
∆ = 4(α2 −ω02 ). Compte tenu du contexte,
p il est forcément générateur d’une oscillation pseudo-périodique et donc
∆ < 0. L’énoncé pose d’ailleurs Ω = ω02 − α2 > 0. Les racines sont donc complexes : r = −α±jΩ. Cela permet
d’écrire une forme de solution v(t) = exp −αt [A cos Ωt + B sin Ωt]. À la date t = 0, on a v(t = 0) = 0 d’où A = 0.
La solution devient alors v(t) = B exp −αt sin Ωt. On trouve B avec la condition sur la dérivée dv dt = S0 . Or,
dv
dt = B exp −αt [−α sin Ωt + Ω cos Ωt] que l’on valide à la date initiale. On obtient ainsi S0 = BΩ. Cela permet
de conclure sur la forme de la tension : v(t) = SΩ0 exp −αt sin Ωt . On a dv
 α 
dt = S0 exp −αt − Ω sin Ωt + cos Ωt .
À la date t telle que Ωt = π − , on a cos Ωt = −1 et sin Ωt = 0. On peut donc en conclure qu’à cette date qui
correspond à la moitié de la pseudo-période, on a dv απ
dt π − /Ω = −S0 exp − Ω < 0. À cette date, la tension v(t) est
nulle.
25. Entre la date t = 0 et t = π − /Ω, on étudie une phase où v(t) > 0. La partie du modèle linéaire à prendre
en compte est donc i = −I0 + g2 v. La loi des nœuds donne alors i1 (π − /Ω) − C dv g −
dt π − /Ω = −I0 + 2 v(π /Ω).
g
Lorsqu’on bascule à la date t = π + /Ω, on a l’équation i1 (π + /Ω) − C dv +
dt π + /Ω = +I0 + 2 v(π /Ω). Or, la tension
aux bornes d’un condensateur est continue et l’intensité
 dans la bobine
 aussi. Cela permet d’écrire, par différence
des deux lois des nœuds précédentes que −C dv
dt π + /Ω − dv
dt π − /Ω = +2I0 et donc que ∆(v̇) = −2 IC0 .
26. En analysant les résultats des questions précédentes, on peut éviter de faire les calculs qui montrent que
l’amplitude de la dérivée de la tension va se trouver amortie une demi-pseudo période plus tard, qu’il y a
changement de signe et qu’il faut rajouter ou soustraire à chaque passage par une date t = nπ Ω avec n ∈ N, une
quantité 2IC0 . On a S1 = −S0 exp − απ
Ω − 2I0
C . On en déduit que S 2 = −S 1 exp − απ
Ω + 2I0
C . On peut alors traduire la
relation de récurrence, en faisant attention à la parité de n. Cela donne : Sn+1 = −Sn exp − απ
Ω +
2I0
C (−1)n+1 .
2I0
27. Avec quelques termes, on se rend bien compte de ce qu’il se passe : S2 = S0 exp − 2απ απ
Ω + c (1 + exp − Ω ).
3απ 2I0 απ 2απ 2I0
Pour S3 , on obtient S3 = −S0 exp − Ω − c (exp − Ω + exp − Ω ) − C . Cela s’écrit encore sous la forme
2I0
S3 = −S0 exp − 3απ απ 2απ
Ω − c (1 + exp − Ω + exp − Ω ). On comprend donc l’organisation du développement de
cette suite alternée (ici envisagée pour n impair) : Sn+1 = S0 exp − (n+1)απ
Ω + 2Ic0 (1 + exp − απ nαπ
Ω + . . . + exp − Ω )
qui fait apparaı̂tre une suite géométrique. Comme le terme exp − (n+1)απ
Ω va vite tendre vers 0, on peut conclure
2I0 1
comme l’énoncé le demande que : S∞ = C 1−exp − απ .

28. Le diagramme de phase est représenté sur le schéma de la figure 3 dans le plan (v̇, Ωv). On peut y voir
les discontinuités de v̇ à chaque demi-pseudo période ainsi que les deux portions de courbes qui représentent les
4. L’énoncé a fait une erreur de signe dans l’égalité entre les intégrales. De plus, la tension normalisée a été mal définie,
vn = √ v . Avec cette définition, l’intensité normalisée est in = √i ce qui ne correspond pas à celle donnée. L’équation du
g/β g g/β
dispositif actif est 3
√ in = −vn + vn . En calculant les aires, on montre que la pente des deux droites du diagramme (in , vn ) est alors
1/2 et non pas 3 3/4.

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oscillations amorties obtenues en régime permanent.


Enveloppe du
régime permanent

b
t=0
S0

Ωv

Figure 3 – Diagramme de phase de l’oscillateur entretenu

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Problème no 2 – Origine des déchets nucléaires Centrale PSI 2008

Problème à remettre à votre camarade prévu dans DMscope pour une correction
croisée, retour de la correction croisée le / au plus tard.
A. La radioactivité
dcr (t)
1. L’équation différentielle est dt + λcr (t) = 0. Avec la condition initiale proposée, la forme de la solution
est : cr (t) = cr (0) exp −λt .
2. Par définition de la période T , temps au bout duquel la concentration initiale a été divisée par deux, on
cr (0) ln 2
peut écrire que cr (T ) = 2 = cr (0) exp −λT . En passant à la forme logarithmique, on a : λ = T .
3. On note λ1 et λ2 , les constantes radioactives respectives de 238 U et 235 U. Si c0 est la concentration commune
des deux isotopes lors de la formation de la Terre, on peut écrire qu’à la date ta correspondant à l’âge de la
Terre : cr8 (ta ) = c0 exp −λ1 ta et cr5 (ta ) = c0 exp −λ2 ta . En formant le rapport γ des deux abondances, on
obtient γ = ccr8
r5
= exp(λ2 − λ1 )ta . En utilisant l’expression de la période démontrée précédemment, on obtient :
ln γ T1 T2
ta = ln 2 T1 −T2 . L’application numérique nous donne : ta ≃ 6 × 109 ans ce qui est un bon ordre de grandeur.

4. En comptant une masse molaire de 1 g · mol−1 pour un nucléon, la masse molaire atomique de 235 U sera
M = 235 g · mol−1 . L’énergie correspondant à 1 g est E1 g = 235
Na
× 200 × 106 × 1, 6 × 10−19 . On trouve :
E1 g = 8, 5 × 107 kJ .
E1 g
5. En notant ∆r H ◦ l’enthalpie de combustion de l’octane, il faut |∆r H ◦ | = 1, 7 × 104 mol d’octane dont la
masse molaire moléculaire est M ′ = 8 × 12 + 18 = 114 g ·mol−1 . On trouve donc une masse : moct = 2 × 103 kg !
C’est considérable. Les processus nucléaires libèrent beaucoup d’énergie car ils mettent en jeu l’interaction forte
entre les nucléons du noyau de l’atome. Au contraire, les processus chimiques qui concernent les électrons du
cortège électronique de l’atome mettent en jeu des énergies beaucoup plus faibles.
B. Modélisation du réacteur
k2
6. Lorsque m = 0, on peut observer sur le schéma que c∗ = k1 c et que c = 1+jωτ 2
c∗ . Le calcul conduit à
k1 k2
l’équation c = 1+jωτ2 c que l’on peut encore écrire τ2 (jω)c + (1 − k)c = 0. Ceci nous permet, en rappelant qu’une
multiplication par (jω) correspond à une dérivation, de donner l’équation différentielle : τ2 dc
dt + (1 − k)c = 0 .

7. La solution évidente de cette équation est : c(t) = c0 exp (k−1)t


τ2 . La valeur critique de k est : kc = 1 . En
effet, si k > 1 c va diverger, la solution n’est pas stable. Par contre, si k < 1 alors c tend vers 0. La solution est
stable mais la réaction ne peut pas être entretenue car le nombre de neutrons va rapidement diminuer empêchant
ainsi la poursuite des réactions de fission nucléaire.
k2
8. Pour m 6= 0, on modifie une équation par rapport à la situation précédente : c∗ = k1 c mais c = 1+jωτ 2
c∗ −m.
1+jωτ2
Après calculs, on trouve : H(jω) = − (1−k)+jωτ 2
.
9. On peut encore écrire que [(1 − k) + jωτ2 ]c = −(1 + jωτ2 ). On peut alors passer à l’équation différentielle
générale : τ2 dc dm
dt + (1 − k)c = −(τ2 dt + m). Le problème proposé indique que m(t) = m0 fixé. On a donc :
τ2 dc
dt + (1 − k)c = −m0 . La forme de la solution est, en tenant compte de la condition initiale : c(t) = (c0 −
m0 (k−1)t m0
k−1 ) exp τ2 + k−1 .
10. D’après la forme de la solution trouvée avant, on voit que si k > 1 alors l’exponentielle tend vers +∞
mais deux cas peuvent se produire alors. Soit m0 > (k − 1)c0 et c(t) → −∞, soit m0 < (k − 1)c0 et c(t) → +∞.
Ces deux cas correspondent bien à ce que l’énoncé avait proposé. La valeur critique de m est par conséquent :
mc = (k − 1)c0 .

11. Dans le cas a, l’effet des barres de contrôle est trop important. Il y a trop d’ absorption de neutrons.
La réaction va s’arrêter. c < 0 n’a pas de sens physique. On pourra remarquer que lorsque c devient faible,
l’intervention des barres de contrôle ne pourra plus être maintenue constante à la valeur m0 , ce ne serait pas
raisonnable.
12. Le réacteur nucléaire va s’emballer , les barres de contrôle ne suffisent plus. c ne tendra pas vers l’infini
mais augmentera suffisamment pour que le fluide caloporteur récupérant l’énergie dégagée par la fission n’ait
plus le temps de faire son œuvre. La température va monter brutalement et le réacteur risque d’exploser. . .
τ2
13. La constante de temps du réacteur se lit sur l’équation différentielle établie avant. On a : τr = 1−k . On
trouve τr = 0, 1 s, c’est très court. Il est difficile de gérer correctement le réacteur nucléaire d’autant plus que la

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7 – DM1sol Sciences Physiques MP* 2021-2022

constante de temps τ3 du fonctionnement des barres de contrôle est de 1 s.


14. Les équations permettant d’établir l’expression de la fonction de transfert sont : c = k2 c∗ − m et c∗ =
β −(1+jωτ4 )
k1 [(1 − β) + 1+jωτ4 ]c. Après avoir conduits les calculs, on arrive à : T (jω) = (1−k)+jωτ4 [1−k(1−β)] .

15. Grâce à la fonction de transfert précédente, on peut écrire l’équation différentielle τ4 [1 − k(1 − β)] dc
dt +
dm ′ 1−k(1−β) ′
(1 − k)c = −(τ4 dt + m). La nouvelle constante de temps est τr = τ4 1−k . On trouve τr = 66 s. C’est 660
fois plus long qu’avant et surtout τr′ = 66τ3 . Pour fonctionner de façon continue, on place toujours le réacteur
très légèrement en situation de divergence k − 1 ≪ 1 puisque k − 1 = 10−3 et on contrôle le fonctionnement
avec les barres de contrôle appropriées.
235
16. Lorsque la teneur en U devient trop faible, la probabilité de collision efficace entre un neutron et
le noyau d’uranium 235 devient très faible . k va vraisemblablement passer en dessous de 1 et le réacteur va
s’arrêter car le nombre de neutrons utilisés devient plus petit d’étape en étape.
C. Le retraitement
17. Le nombre d’oxydation classique de l’oxygène est +II. On en déduit que les nombres d’oxydation de N
dans NO− 3 et NO2 sont respectivement +V et +IV . La première réaction est forcément une réaction d’oxydo-
réduction puisque l’azote change de nombre d’oxydation.
18. On trouve que les nombres d’oxydation sont +IV pour l’uranium dans UO2 s , +V I toujours pour l’ura-
nium dans UO2 (NO3 )2 et enfin +IV pour le plutonium dans PuO2s qui possède le même nombre d’oxydation
dans Pu(NO3 )4 .
19. D’après la relation définissant le coefficient de partage, on a [Puorg ]1 = Dp [Puaq ]1 . Pour aboutir, il faut
aussi écrire la conservation du nombre de moles total de plutonium mis au départ. On a donc n0 = [Puaq ]0 Vaq =
[Puaq ]0
[Puorg ]1 Vorg + [Puaq ]1 Vaq . Grâce à ces deux équations, on trouve enfin que : [Puaq ]1 = Vorg . Comme le
1+Dp Vaq
2
plutonium se trouve à un degré d’oxydation paire (+IV ), on utilise la valeur Dp = 10 . On voit donc que
[Puaq ]1 ≃ [Puaq ]0 /1 000. On a : [Puaq ]1 = 10−5 mol · L−1 .

20. En répétant l’opération, c’est à nouveau une division par mille qu’on réalise : [Puaq ]1 = 10−8 mol · L−1 .
21. Les déchets ultimes, produits de fission et actinides mineurs possèdent un nombre d’oxydation impair. Le
coefficient de partage est maintenant nettement inférieur à 1 puisque Dp = 10−2 . Ils ne vont pas passer dans la
phase organique comme l’a fait le plutonium. Ils se trouvent donc dans la phase aqueuse .
22. Cette dernière opération fait passer le plutonium au degré d’oxydation +III. Le coefficient de partage
sera de 10−2 . On fait donc repasser le plutonium en solution aqueuse sans doute pour faciliter son traitement
ultérieur.

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