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ENSA Tétouan Année universitaire 2015-2016

GC1

Module: Mécanique des fluides


Corrigé du rattrapage

Exercice 1: (14 points)


1.1 Le champ de vitesse de cet écoulement est donné par : v = v z (r, z)ez . La condition
1 ∂ (r v r ) 1 ∂v θ ∂v z
d’incompressibilité s’écrit : div ( v ) = + + = 0 . En tenant compte du fait que
r ∂r r ∂θ ∂z
∂v z
v θ = v r = 0 , il vient : = 0 , ce qui signifie que la vitesse v z ne dépend pas de la coordonnée axiale
∂z
z , elle ne peut dépendre alors que de la coordonnée radiale r . Ainsi v = v z (r)ez (1 point).
1.2 D’après la question 1.1, en l’absence de forces de volume et en négligeant les effets de la
pesanteur dans la conduite ( p* = p ), l'équation stationnaire de Navier-Stokes se réduit à :
 ∂p  ∂p
 ∂r = 0  ∂r = 0
 
 , soit  (1 point).
 ∂p =η ∂ v z + 1 ∂v z   ∂p =η 1 ∂  r ∂v z 
2

 ∂z  ∂r 2 r ∂r  ∂  r ∂r ∂r 
 z   

∂p
1.3 D’après la question 1.2, on a : = 0 , ce qui montre que p = p(z) (1 point).
∂r
∂p dp ∂ 2 v z 1 ∂v z d 2 v z 1 dv z
1.4 D’après les questions 1.1 et 1.3, on a : = et + = 2 + avec cette dernière
∂z dz ∂r 2 r ∂r dr r dr
∂p  ∂ 2 vz 1 ∂v z 
qui est fonction uniquement de r . L’équation =η +  qui se réécrit ici
∂z  ∂r 2 r ∂r 
dp  d 2 v z 1 dv z 
=η +  montre que le premier membre qui est fonction uniquement de z est égal au
dz  dr 2 r ∂r 
second membre qui fonction de la seule variable r . L’égalité ne peut avoir lieu que si les deux
dp dp
membres sont égaux à la même constante. D’où = cste . Par suite grad(p) = ez est une constante
dz dz
(1 point).
dp ∆p
1.5 En notant = , la deuxième équation de Stokes (l’équation dite de la vitesse) se réécrit:
dz L
1 d  dv z  ∆p d  dv z  ∆p
r = , soit en multipliant les deux membres par r: r = r . La résolution de
r dr  dr  ηL dr  dr  ηL
cette équation différentielle de second ordre se fait en deux étapes. Une première intégration permet
dv ∆p 2
d’obtenir r z = r + c1 où c1 est une constante d’intégration. Ce qui se réécrit en divisant les
dr 2ηL
dv z ∆p c
deux membres par r sous la forme: = r + 1 . Une deuxième intégration permet
dr 2ηL r
∆p 2
d’obtenir l’expression générale de la vitesse: v z (r) = r + c1 ln(r) + c 2 où c2 est une deuxième
4η L
constante d’intégration. Pour déterminer les constantes d’intégration, on utilise les conditions aux

1
limites. La vitesse doit rester finie lorsque r → 0 , ce qui impose c1 = 0 . La vitesse au contact de la
∆p 2 ∆p
paroi r = R est nulle, ce qui donne: c2 = −
4η L
R . D’où v z (r) = −
4η L
( )
R 2 − r 2 (3 points).

1.6 Le débit qui traverse une section droite de la conduite est :


R 2π  ∆p  R
Q=∫ ∫ v z (r) r dr dθ = 2π  −  ∫ (R 2 r − r 3 )dr , ce qui donne par calcul de l’intégrale:
0 0
 4η L  0

π∆p  1 2 2 1 4  πR 4 ∆p
R

Q=− R r − r , soit Q = − (2 points).


2ηL  2 4  0 8ηL

1.7 En utilisant l’expression du rotationnel en coordonnées cylindriques, il vient :

 1 ∂v z ∂v θ   ∂v ∂v   1 ∂ (r vθ ) 1 ∂v r 
rot ( v ) =  −  e r +  r − z  eθ +  −  ez . Mais ici, v θ = v r = 0 , et v z ne dépend
 r ∂θ ∂z   ∂z ∂r   r ∂r r ∂θ 
∂v
pas de θ d’où rot ( v ) = − z eθ . Par dérivation de l’expression de la vitesse axiale établie dans la
∂r
∆pr
question 1.5, il vient : rot ( v ) = − eθ . L’écoulement n’est donc pas irrotationnel et le vecteur
2η L
∆pr ∆pr
tourbillon est donné par : ω = − eθ (2 points). Son amplitude est ω = − et sa direction est
4η L 4η L
orthoradiale: eθ .
1.8 On a : σ = −p I + τ avec τ = 2ηD . Remarquons que le terme de pression n’intervient pas dans le
bilan de la force qu’exerce la paroi sur le fluide, car l’action étant radiale elle s’équilibre. Il suffit alors
de calculer le tenseur des contraintes visqueuses. Calculons le tenseur taux de déformation:
 1 ∂v z 
 0 0
2 ∂r 
 
v θ = v r = 0 , et v z = v z (r) permettent d’obtenir : [ D](er ,eθ ,ez ) =  0 0 0  , soit
 1 ∂v 
 z
0 0 
 2 ∂r 
0 0 r  0 0 r  0 0 r 
[ D] = ∆ ∆ ∆
0 0 0 . D’où [ τ ] = 2η[ D] =
p   p   p  
0 0 0 , soit [ τ ] = 0 0 0 (1 point).
4η L   2L   2L
 r 0 0  r 0 0  r 0 0
La force de frottement exercée par la paroi cylindrique de longueur L sur le fluide est:
L 2π
F=∫ ∫ T(r = R, er )Rdθdz . Le vecteur contrainte représentant l’action de la paroi sur le fluide se
0 0

 0 0 R  1 0 
∆p     ∆pR   ∆pR ∆pR
calcule par : T  = [ τ ][ n ] =  0 0 0  0 =  0  . D’où T= ez et F = 2πLR ez . Ce qui
2L 2L 2L 2L
R 0 0  0 1
donne après simplification: F = πR 2 ∆pez (2 points). Ce résultat peut s’obtenir en exprimant
l’équilibre du volume de contrôle délimité par la paroi et les deux sections transversales aux
extrémités du domaine fluide.

2
Exercice 2: (6 points)
2.1 Dans le réservoir, le fluide est supposé parfait, l’écoulement est incompressible et le régime est
supposé permanent. En prenant une ligne d’écoulement qui part en A et qui vient en B, le théorème de
1 1
Bernoulli permet d’écrire: p A + ρgz A + ρv A2 = p B + ρgz B + ρv 2B . Mais v A = 0 , p A = p atm et
2 2
1 2
z A − z B = h , d’où: p B + ρv B = p atm + ρgh (1)
2
D’autre part, les effets de la viscosité étant négligeables en B , l’écoulement peut alors être assimilé à
celui d’un fluide parfait pour lequel: Q = πR 2 v B .
Par ailleurs, l’étude de l’écoulement de Poiseuille dans la conduite permet d’établir l’expression du
πR 4 ∆p
débit sous la forme: Q = − où ∆p = pC − p B = p atm − p B .
8ηL
Q 1 (p B − patm )πR 4 (p B − patm )R 2
D’où v B = = = , soit après simplification:
πR 2 πR 2 8ηL 8ηL
(p B − patm )R 2
vB = (2)
8ηL
En reportant l’expression de la vitesse donnée par l’équation (2) dans l’équation (1), il vient :

ρ(p B − patm ) 2 R 4 ρR 4
p B − patm + − ρ gh = 0 . Posons : α = , alors x = p B − p atm est solution de
128η2 L2 128η2 L2
l’équation de second degré suivante : αx 2 + x − ρgh = 0 . La résolution de cette équation donne :
−1 + 1 + 4αρgh
x= (l’autre racine étant négative et n’a pas de sens physique car p B > patm ). D’où

−1 + 1 + 4αρgh
p B = patm + (2 points).

πR 4 ∆p πR 4 (p B − patm )
2.2 Le débit dans le tube est donné par : Q = − = . En reportant l’expression de
8ηL 8ηL
πR 4
la pression p B , obtenue dans la question précédente, il vient: Q =
16ηLα
−1 + 1 + 4αρgh( )
(2 points).

2.3 L’écoulement dans le tube est de type Poiseuille, pour lequel la pression dans le tube ne varie
dp ∆p
qu’en fonction de z avec de plus un gradient de pression qui est constant. Ainsi: = . Par
dz L
∆p
intégration, il vient alors: p(z) = z + p B (en prenant l’origine des z en B). En reportant l’expression
L
de la pression p B et de ∆p = p B − patm dans cette dernière expression, on obtient :
 −1 + 1 + 4αρgh  z 
p(z) = p atm +   1 −  (2 points).
 2α
  L 

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