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Chapitre 6
Nous considérons ici le cas d’une particule soumise à un potentiel central ie qui ne
dépend que de la distance à "la source", repérée par O : V (r) ≡ V (r, θ, ϕ) = V (r).
En fait, ceci veut dire que la valeur du potentiel (ou de l’énergie potentielle) n’est pas
affectée par l’orientation de la particule à travers les angles θ et ϕ ainsi au niveau de tous
les points de l’espace situés à une même distance r de l’origine O, donc appartenant à
une sphère (fictive) de centre O et de rayon r, le potentiel ne varie pas : nous parlons alors
d’un potentiel à symétrie sphérique ou tout simplement d’un potentiel sphérique. C’est le
cas de l’atome d’hydrogène, mais aussi d’une particule libre : V = 0!
VHrL VHrL
L2
Vc =
mr2
L2
Vc =
mr2
Veff = Vc + V
r r
E0
E0
r1 r2
Veff
a
V=- avec s < 2
rs a
V=- avec s > 2
rs
ℏ2 2 1
E≡− k , x ≡ 2kr et n ≡ ,
2m ka0
!
ℏ2 1 1 me4 2r
⇒E=− 2 2
=− 2 et x = ,
2m n a0 2n ℏ2 na0
!2
ℏ 1
dans l’expression précédente, a0 ≡ 2
est le rayon de Bohr déjà défini dans le
e m
chapitre 2. Par ailleurs, les nouvelles variables k (dimension de l’inverse d’une longueur),
x et n sont a priori des nombres réels positifs. Ainsi, et pour Z = 1, l’éq. (6.2.4) devient
d2 l(l + 1) 1 n
Fn,l ≡− 2 + 2
+ − ,
dx x 4 x
alors l’éq. (6.2.5) est équivalente à
Ce que nous pouvons réécrire en considérant les deux opérateurs adjoints bnl et b†nl définis
par :
d l n d l n
b†nl = − + − , bnl = + − ,
dx x 2l dx x 2l
!† !†
d d d d
ceci est vrai pour l ̸= 0. Noter bien que =− et que i =i .
dx dx dx dx
Nous avons !
1 n2
b†n,l bn,l = Fn,l + −1 , (6.2.7)
4 l2
!
1 n2
bn,l+1 b†n,l+1 = Fn,l + −1 . (6.2.8)
4 (l + 1)2
Avant de chercher les solutions explicites de l’éq. (6.2.6), énonçons et prouvons la propo-
sition suivante : Si Gn,l (x) est solution de Fn,l Gn,l (x) = 0 alors b†n,l+1 Gn,l (x) est solution
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de Fn,l+1 Gn,l+1 (x) = 0. Ainsi, à partir d’une solution Gn,l (x) préalablement déterminée,
nous pourrons engendrer toutes les solutions Gn,l+1 (x), Gn,l+2 (x),...associées à la même
énergie puisqu’il s’agit d’un même n. Avec des considérations similaires, bn,l Gn,l (x) est
solution de Fn,l−1 Gn,l−1 (x) = 0, ce qui permet de générer toutes les solutions Gn,l−1 (x),
Gn,l−2 (x),...Gn,0 (x).
Supposons
que nous avons une fonction Gn,l telle que Fn,l Gn,l (x) = 0 et calculons
†
Fn,l+1 bn,l+1 Gn,l (x) :
En applicant les deux membres de l’éq. (6.2.8) sur Gn,l , nous obtenons :
!
1 n2
bn,l+1 b†n,l+1 Gn,l
= Fn,l Gn,l + − 1 Gn,l ,
4 (l + 1)2
!
†
1 n2
bn,l+1 bn,l+1 Gn,l = 0 + − 1 Gn,l . (6.2.9)
| {z } 4 (l + 1)2
Par ailleurs, en prenant l’indice l + 1 au lieu de l dans l’éq. (6.2.7), nous avons :
!
1 n2
b†n,l+1 bn,l+1 = Fn,l+1 + −1 ,
4 (l + 1)2
ainsi
!
1 n2
Fn,l+1 b†n,l+1 Gn,l = b†n,l+1 bn,l+1 b†n,l+1 Gn,l − − 1 b †
n,l+1 Gn,l ,
| {z } 4 (l + 1)2
On trouve que v
u (n − l − 1)!
u
Cn,l = −t . (6.2.15)
2n[(n + l)!]3
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On donne les fonctions d’ondes solutions de l’équation de Schrodinger pour les pre-
miers niveaux :
!3/2
Z
R10 (r) = 2 e−Zr/a0 ,
a0
!3/2 !
Z Zr −Zr/(2a0 )
R20 (r) = 2− e ,
2a0 a0
!1/2 !
Z3 Zr −Zr/(2a0 )
R21 (r) = e ,
24a30 a0
!3/2 !2
Z 1 −
2Zr 2 Zr −Zr/(3a0 )
R30 (r) = 2 + e ,
3a0 3a0 3 3a0
√ !3/2 ! !
4 2 Z Zr Zr
R31 (r) = 1− e−Zr/(3a0 ) ,
3 3a0 3a0 6a0
√ !3/2 !2
2 2 Z Zr
R32 (r) = √ e−Zr/(3a0 ) .
3 5 3a0 3a0
L’expression des fonctions d’onde globales ψnlm (r, θ, ϕ) = Rnl (r) Yl,m (θ, ϕ) correspon-
dantes aux premiers niveaux sont les suivantes :
!1/2
Z3
ψ100 (r) = e−Zr/a0 ,
πa30
!1/2 !
Z3 Zr −Zr/2a0
ψ200 (r) = 2− e ,
32πa30 a0
!1/2
Z3 Zr −Zr/2a0
ψ210 (r) = e cos θ,
32πa30 a0
!1/2
Z3 Zr −Zr/2a0
ψ21±1 (r) = ∓ e sin θe±ıϕ ,
64πa30 a0
Dégénérescence : On voit bien que pour une seule valeur propre de l’énergie En
correspondent plusieurs états propres ou fonctions d’onde propres ψnlm (r). Pour chaque
valeur de n, l peut pendre des valeurs de 0 jusqu’à n − 1 et pour chacune des valeurs de
l, m a 2l + 1 valeurs possibles puisque −l ≤ m ≤ l. On définit alors le nombre total des
ces fonctions d’ondes distinctes qui correspondent au nombre de combinaisons possibles
par le facteur de dégénérescence gn :
n−1
(2l + 1) = n2 .
X
gn = (6.2.16)
l=0
On utilse aussi les notations spectroscopiques pour désigner chacun des états précédents,
pour celà on associe à chaque valeur de l une lettre :
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l 0 1 2 3 4 5
m 0 -1,0,1 de -2 à 2 de -3 à 3 de -4 à 4 de -5 à 5
Symbole s p d f g h
dégénérescence en l 1 3 5 7 9 11
|m| 0 1 2 3 4
Symbole σ π δ ϕ γ
On donne ci-après le tracé des fonctions d’ondes radiales pour les premiers niveaux.
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compte tenu de la factorisation de la fonction d’onde dans le cas d’un atome hydrogénoïde
en un produit d’une fonction uniquement radiale Rnl (r) par une fonction uniquement an-
gulaire Yl,m (θ, ϕ), nous pouvons aussi réécrire la densité de probabilté comme un produit
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