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DS N°4

Corrigé

A Préliminaires
A.1 On peut citer :

— la force de rappel d’un ressort F = −k(ℓ − ℓ0 ) #»u , Ep = 12 k(ℓ − ℓ0 )2 ;

— la force d’interaction gravitationnelle F = − r2 u , Ep = − Gmr1 m2 ;
Gm1 m2 #»
#» q1 q2 #» q1 q2
— la force d’interaction électrostatique F = 4πǫ 0r
2 u , Ep = 4πǫ r ...
0
A.2 Une masse reliée à un support fixe par un ressort et astreinte à se déplacer le long d’une tige (en négligeant
bien sûr toute forme de frottements).

B Étude d’un mouvement unidimensionnel

#» d2 x 2K
B.1 On a F = −2Kxe#» #»
x . Le PFD en projection sur ex donne dt2 + m x = 0.
2
dEp d Ep
B.2 On vérifie que dx (x = 0) = 0 et dx2 (x = 0) = 2K > 0, ce qui caractérise un équilibre stable.
2
d E
B.3 Si K < 0, dx2p (x = 0) = 2K < 0 : l’équilibre est instable.
B.4 Si K > 0, M a un mouvement d’oscillations autour de O et reste donc au voisinage de O ; à l’inverse, si
K < 0, la moindre perturbation éloigne M de la position x = 0.

C Étude du régime statique appliqué à une particule de mouvement tridimen-


sionnel

C.1 On a F = −(2Φ0 axe#» #» #»
x + 2Φ0 ayey + 2Φ0 bzez ) donc Kx = Ky = 2Φ0 a et Kz = 2Φ0 b .

C.2 Le PFD donne


d2 x 2Φ0 a
dt2 + m x =0
2
d y 2Φ0 a
dt2 + m y =0
2
d z 2Φ0 b
dt2 + m z =0
[m]T −2
C.3 On a [Φ0 ] = M T −2 et [ Φm0 a ] = T −2 donc [a] = [Φ0 ] = 1. a et b sont donc sans dimension.
C.4 Supposons a > 0. Alors nécessairement b < 0. Les équations en x et y sont celles d’oscillateurs harmoniques
et correspondent à une particule piégée dans ces deux dimensions. Selon z, comme b < 0, z = 0 est une position
d’équilibre instable et la particule quitte donc le voisinage de l’origine. Même raisonnement si b > 0 et a < 0.
Il est donc impossible de piéger une particule chargée à l’aide d’un potentiel statique.

D Étude du régime dynamique appliqué à une particule de mouvement tridi-


mensionnel : piégeage
D.1 Le PFD donne
d2 x ω04
dt2 + 8Ω2 x =0
d2 y ω04
dt2 + 8Ω2 y =0
2
d z ω04
dt2 + 2Ω2 z=0

1
D.2 Sur chacun des axes, l’équation du mouvement est celle d’un oscillateur harmonique : (x = 0, y = 0, z = 0)
ω2 ω2
est une position d’équilibre stable. La particule est piégée. Par identification, ωx = ωy = √0
2 2Ω
et ωz = √0
2Ω
.
D.3 Les solutions des équations différentielles sont
x(t) = Ax cos ωx t + Bx sin ωx t
y(t) = Ay cos ωy t + By sin ωy t
z(t) = Az cos ωz t + Bz sin ωz t
A t = 0, x(t = 0) = 0, y(t = 0) = 0, z(t = 0) = 0 donc Ax = Ay = Az = 0.
Pour la vitesse, on a Bx ωx = v0 , By ωy = v0 et Bz ωz = v0 .
Finalement,

v0 2 2v0 Ω ω2
x(t) = ωx sin ωx t = ω02
sin( 2√2Ω
0
t)
y(t) = 0

v0 2v0 Ω ω2
z(t) = ωz sin ωz t = ω02
sin( √2Ω
0
t)
D.4 L’amplitude de z(t) est deux fois plus petite que celle de x(t) ; d’autre part, ωz = 2ωx : la période du
mouvement selon z est donc égale à la moitié de la période du mouvement selon x. On a donc
— Az = A2x
— Tz = T2x
On en déduit que f (t) correspond à x(t) et g(t) à z(t).
D.5 Partons du point O, on commence par décrire le lobe de droite dans le sens horaire. On remarque alors
que lorsque l’on a décrit ce lobe, le mouvement sur le lobe droit est identique pour l’axe vertical. Ainsi, la
description totale de la trajectoire correspond à deux périodes sur l’axe vertical, une pour l’axe horizontal.
Comme Tz = T2x , on en déduit que l’axe vertical correspond à l’axe Oz et l’axe horizontal à l’axe Ox.

2
Propriétés mécaniques des fils d’araignée
Concours Commun Mines-Ponts
PHYSIQUE2-MP2022

□9— Loi de Hook :


[F ] M.L.T −2
[E] = = = M.L−1 .T −2 = [P ] ; (homogène à une pression.)
[So ] L2

δℓ 1 F ESo ESo
= ⇒ F = δℓ = kδℓ avec k = (constante de raideur.)
ℓo E So ℓo ℓo

□ 10 —

z
ℓo /2 ℓo /2 Par symétrie de la figure, on peut écrire
A B x →
− →

• • ∥ F g ∥ = ∥ F d∥ = F
O r !

− →
− 2
 

− ℓo ℓ ℓ o
h ℓ Fg Fd ℓ g avec F = k ℓ − =k h2 + o

θ 2 4 2
L’équilibre de la masse m se traduit par :

− →
− →

C m m→−g + Fg+ Fd = 0

m→

g

Par projection de cette équation vectorielle suivant (Cz), on a :


 
r !
ℓ2o ℓo h  ℓo /2 
mg = 2F cos θ = 2k h2 + − = 2kh 1 − r 
4 2 ℓ 
ℓ 2
h2 + o
4
h
La masse m est suffisamment faible : h ≪ ℓo /2. On pose ϵ = ≪1;
ℓo /2

4h3 k
 
1 ESo
mg = 2kh 1 − √ ≃ 2hkϵ2 /2 ⇒ mg ≃ avec k =
1 + ϵ2 ℓ2o ℓo /2
1/3
mgℓ2o gℓ2o

1
□ 11 — D’après la question □ 10 — , h3 = ⇒ ln(h) = ln(m) + ln :
4k 3 4k
équation d’une droite de pente 1/3 dans le plan (ln(h), ln(m)).
0, 7 − (−0, 3)
• La pente de la droite donné par la figure 4 ≈ = 1/3 ; la loi obtenue à la question
3−0
□ 10 —est, donc, compatible avec l’expérience.

• La constante k est déterminée à partir de l’abscisse à l’origine :


1/3
gℓ2o gℓ2o gℓ2o
  
ln = −0, 3 ⇒ ln = −0, 9 ⇒ ≃ 0, 4 ⇒ k ≈ 5, 6×10−3 N.m−1 .
4k 4k 4k

• Module d’Young E :
ESo kℓo
k= ⇒ E= ≈ 2 × 106 N.m−2
ℓo /2 2So

3
□ 12 —


− →

F g = −k(ℓo + ∆ℓ − ℓo ) ebx et F d = −k(−ℓo − ∆ℓ + ℓo ) ebx
ℓo − ∆ℓ ℓo + ∆ℓ →

F d = +k∆ℓ ebx ; force exercée par la partie droite,
m ebx →

O F g = +k∆ℓ ebx ; force exercée par la partie gauche,

− →

Fg+ Fd

Relation fondamentale de la dynamique appliquée à m d’accélération →



a :

− →
− dv
F g + F d = m→

a ⇒ 2k∆ℓ ebx = ma ebx ⇒ 2k∆ℓ = ma = m . (3)
dt
dx
Multiplions, par v = , les deux termes de légalité de l’équation (3) :
dt
r
dv m d 2 d 2k
∆ℓ2 (4)

m × v = 2k∆ℓ × v ⇒ v =k ⇒ v = ∆ℓ .
dt 2 dt dt m
◦ L’allongement maximum ∆ℓmax du fil : à partie des équations (3) et (4) ;
r
2k v2
2k∆ℓmax = mamax et vmax = ∆ℓmax ⇒ ∆ℓmax = max .
m amax

◦ La raideur k :
mamax ma2max
2k = ⇒ k= 2
.
∆ℓmax 2vmax

◦ La puissance maximale Pmax :

La puissance mécanique : Pm = Pd +Pg = 2k∆ℓ×v ⇒ Pmax = 2k∆max vmax = mamax vmax

◦ La masse Mmuscle de muscle nécessaire pour réaliser le processus de capture est telle que :
mamax vmax
Pmax = Mmuscle P ⇒ Mmuscle = ≈ 50 mg.
P
Conclusion : Mmuscle est égale à peu près 7 fois la masse m de ce type d’araignée. Elle est,
donc, impossible de réaliser ce processus sans aide extérieure.

□ 13 — La relation fondamentale de la dynamique appliquée à Spiderman d’accélération →



a spm
par rapport à l’immeuble en face :

− →

m→

g + T = m→

a spm avec T la tension du fil. (5)

4
er , ebθ ) ; l’expression de l’accélération →

a spm : →

 
Considérons la base polaire (b a spm = ℓ −θ̇2 ebr + θ̈b

• projection de la relation vectorielle (5) suivant ebr
:

−T + mg cos θ = −mℓθ̇2 (6)


O y
• projection de la relation vectorielle (5) suivant ebθ


: g

−mg sin θ = mℓθ̈ (7) θ


• L’équation (7) permet d’écrire (avec les condi- ebθ


z →

tions initiales) : T
ebr
−g θ̇ sin θ = ℓθ̇θ̈ ⇒ 2
θ̇ =
2g
cos θ. m→

g

La relation (6) devient :

T (θ) = 3mg cos θ ⇒ Tmax = 3mg.

□ 14 — On considère N ressorts identiques, de longueurs à vide ℓo et de constantes de raideur


k, disposés en parallèle :

Système à N ressorts Système équivalent

ebx
ℓeq (k, ℓo ) (k, ℓo ) (k, ℓo ) (k, ℓo ) ℓeq (keq , ℓo )

− →
− →
− →
− →

T1 T2 Ti TN T eq

m m
m→

g m→

g

− →

T i = −k(ℓeq − ℓo )b
ex T eq = −keq (ℓeq − ℓo )b
ex

◦ L’équilibre du système à N ressorts :


N

− →

T i + m→

X
g = 0 ⇒ N k(ℓeq − ℓo ) = mg
1

◦ L’équilibre du système équivalent :



− →

T eq + m→

g = 0 ⇒ keq (ℓeq − ℓo ) = mg ⇒ keq = N k.

◦ Prenons une déformation (relative) limite à 1% :


 
δℓ mg
= 10−2 avec N kδℓ = mg ⇒ Nlimite = 102
ℓ limite ℓk

ESo Eπa2 mg 103 × 75


k= = ⇒ Nlimite = 102 = ∼ 108 filaments.
ℓ ℓ Eπa2 π × 107 × 25 × 10−12

5
◦ Cohérence : Soient D le diamètre du fil de spiderman et d = 2a celui de chaque filament ;

Nlimite filaments
Sur une section du fil :
d fil de spiderman
D2 = Nlimite d2 ∼ 108 × 10−10 = 10−2 m2
D
⇒ D ∼ 1 cm.
Le résultat est bien cohérent avec les fils
produits par Spiderman dans les films.

Produire de la musique avec des fils d’araignée

□ 15 —
s  2
∂z
◦ Élément de la corde : ds = (dx)2 + (dz)2 = dx
p
1+ ≈ dx,
∂x
"  2 #1/2 "  2 #1/2
dz dz ∂z ∂z dx ∂z
◦ sin[α(x, t)] = = 1+ ≈ et cos[α(x, t)] = = 1+ ≈
ds dx ∂x ∂x ds ∂x
1.
◦ Le théorème de la résultante cinétique appliquée à la portion ds, de masse dm = µds et
d’accélération →

a (x, t) (le poids étant négligeable) :
 2 

− →
− →
− ∂ z
dm a (x, t) = T (x + dx, t) − T (x, t) = µds ebz
∂t2
∂Tx (x, t)
Projection suivant ebx ; 0 = Tx (x + dx, t) − Tx (x, t) = dx
∂x
⇒ Tx (x, t) est indépendante de x.
s

− T 2 (x, t)
◦ La tension T (x, t) = Tx (t)b ex ⇒ T (x, t) = Tx (t) 1 + z 2
ex + Tz (x, t)b ;
Tx (t)
"  2 #1/2
Tz ∂z ∂z
= tan[α(x, t)] ≈ α(x, t) = ⇒ T (x, t) = Tx (t) 1 + ≈ Tx (t).
Tx ∂x ∂x

La norme T , elle aussi, est indépendante de x.

□ 16 — Le théorème de la résultante cinétique appliquée à la portion ds, de masse dm = µds ∼


µdx (le poids étant négligeable) :

− →

µdx→

a (x, t) = T (x + dx, t) − T (x, t)
 2 
∂ z ∂Tz (x, t)
Projection suivant ebz ; µdx = Tz (x + dx, t) − Tz (x, t) = dx.
∂t2 ∂x

6
∂2z ∂2z
       
∂z ∂z
or Tz = Tx =T et T ne dépend pas de x ⇒ µdx = T dx
∂x ∂x ∂t2 ∂x2
Soit :
s
∂2z ∂2z
   
T
−c 2
= 0 avec c = . (8)
∂t2 ∂x2 µ

c est la célérité des perturbations latérales (ou transverses) sur la corde.

□ 17 — On pose : z(x, t) = f (x − ct) + g(x + ct).

∂2f
   
∂f
= f˙(x − ct) ; = f¨(x − ct)
∂2f ∂2f
   
∂x ∂x2 2
⇒ −c .
 
∂f
 2 
∂ f ∂t2 ∂x2
= −cf˙(x − ct) ; = c2 f¨(x − ct)
∂t ∂t2
de même :

∂2g
   
∂g
= f˙(x − ct) = f¨(x − ct)
∂2g ∂2g
   
∂x ∂x2 2
⇒ −c .
 
∂g
 2 
∂ g ∂t2 ∂x2
= cf˙(x − ct) = c2 f¨(x − ct)
∂t ∂t2
f et g sont solution de l’équation (8) et la superposition est aussi solution.
• Sens physique de f (x, t) : f (x + c∆t, t + ∆t) = f (x − ct) = f (x, t) ;

f (x, t) = f (x − ct) : onde progressive dans le sens des x croissants.

• Sens physique de g(x, t) : g(x − c∆t, t + ∆t) = g(x + ct) = g(x, t) ;

g(x, t) = g(x + ct) : onde progressive dans le sens des x décroissants (onde régressive).

La solution générale de l’équation (8) est la somme d’une onde plane progressive dans le sens des
x croissantsret d’une onde plane progressive dans le sens des x décroissants, les deux à la même
T
vitesse c = .
µ

□ 18 — Solution harmonique : z(x, t) = Aej(ωt−kx) + Bej(ωt+kx) .



Conditions aux limites : z(x = 0, t) = z(x = ℓ, t) = 0 A = −B

(extrémités fixes). ⇒

−2jA sin(kℓ) = 0 ⇒ kn ℓ = nπ ; n ∈ N∗

nπc
ωn = ckn = : quantification de ω (modes propres)

Solution :

z(x, t) = −2jAejω sin(kx) ou z(x, t) = 2|A| sin(ωt) sin(kx) = H(x) × G(t)

Il s’agit d’une onde stationnaire. L’appellation provient de l’immobilité des nœuds (z(xN , t) = 0)
et absence de propagation des ventres (z(xv , t) est extrémum).
s
nπc c 1 T
□ 19 — ωn = = 2πfn ⇒ f1 = = ⇒ T = 4µℓ2 f12 = 2 × 10−2 N.
ℓ 2ℓ 2ℓ µ

Te = 10 N ⇒ T < Te : la corde est dans son régime élastique.

7
□ 20 — On admet la solution sous la forme précédente z(x, t) = 2|A| sin(ωt) sin(kx) ;

∂2z
= −ω 2 z(x, t)
∂t2

∂2z Eπa4 k 4
= −k 2 z(x, t) ⇒ ω 2 = k 2 c2 − ; (La relation de dispersion )
∂x2 4µ

∂4z
= k 4 z(x, t)
∂x4
N.B. Apparition de dispersion par rapport à la corde sans raideur (sans module d’Young).
ωn
• Fréquences propres fn = : Avec les mêmes conditions aux limites que dans le cas sans

module d’Young (sans raideur ) ;
1/2
n2 π 2 c2 n2 π 2 Eπa4 n2 Eπ 3 a4
  
nπ nπc
kn = ⇒ ωn2 = 1+ 2 ⇒ ωn = 2πfn = 1+ 2
ℓ ℓ2 ℓ 4µc2 ℓ ℓ 4T

D’où :
nc  1/2 Eπ 3 a4
1 + n2 B
fn = avec B =
2ℓ 4T ℓ2
On constate que les fréquences propres de la corde à base de fils d’araignées ne sont plus
multiples d’une fréquence fondamentale (fn ̸= nf1 ): le son ne peut pas être harmonique(2) .

• Comparaison du fondamental (pour les deux types de cordes) à T et ℓ fixés :

le son sera, alors,


f1,ar
r
1 + Bar Bar Ear a4ar plus aigu pour une corde
= avec = >1 ⇒ f1,ar > f1,cl ; à base des fils d’araignés!
f1,cl 1 + Bcl Bcl Ecl a4cl

(2)
Comme le cas des cordes de piano.

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